Le plan marketing Outil de planification et de pilotage Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La définition du plan marketing n C’est un document élaboré par le Chef de Produit sur sa marque, en cohérence avec la mission de l’entreprise, qui traduit le diagnostic et les options stratégiques choisies en programme d’actions opérationnel, cohérent et applicable par tous les départements de l’entreprise dans une période de temps donnée. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Pourquoi un plan marketing... n n n n Pour recentrer l’action Pour planifier le succès Pour servir de référence Pour donner une vision d’ensemble Une carte routière pour atteindre les objectifs Un instrument d’action qui donne à l’entreprise : • Le moyen de modeler le futur à son avantage • Une meilleure vision face à son avenir Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Le plan marketing (N. Paley , 2000) Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Notions clés n Document formalisé et synthétique : processus d’élaboration et de décision propre à chaque entreprise. n Document d’engagement : « la bible » de développement de l’entreprise. Il clarifie l’ambition et la volonté stratégique de l’entreprise. Il répond à la question : où veut-on aller ? A moyen terme. Et dans l’année qui vient. Il définit les objectifs du Chef de Produit, base de son évaluation. n Outil de planification : Il précise les moyens que l’entreprise doit mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs. Il répond à la question : qu’allons-nous faire ? (et non que va-t-il se passer?). Et quand ? Il constitue la base de construction de leurs plans d’action par les autres départements concernés de l’entreprise. n Outil de pilotage : Il permet de contrôler les résultats obtenus en fonction des moyens mis en œuvre, et les écarts éventuels. Il permet de contrôler la mise en œuvre des plans d’actions en termes de délais et d’investissements financiers. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Diagnostic et facteurs clés de succès Savoir dresser un bilan synthétique de la position de sa marque (SWOT) n Les facteurs clés de succès : n Ü sont issus du diagnostic marketing Ü représentent les « nerfs de la guerre » Ü préfigurent les axes stratégiques choisis Ü sont en nombre restreint n Exemple : La communication média sur le marché des cosmétiques Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Les objectifs stratégiques de la marque ou du produit n Les objectifs stratégiques se doivent d’être SMART orientés n Un S pécifiques M esurables A tteignables R ésultat T iming : être dat és exemple de formulation type : A COMPTER DE … ….(date précise), LA MARQUE/LE PRODUIT AURA ATTEINT/ DEVELOPPE/ REALISE ……………(spécifique et atteignable) AFIN DE ……………………..(résultat mesurable). n Exemple : SWIFFER A compter de septembre 2001, Swiffer aura consolidé son leadership sur le marché français des lingettes ménagères (dépoussièrantes et nettoyantes) en augmentant sa part de marché de 45% en janvier 2000 à 55% en valeur. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Les différents objectifs du plan marketing n n La définition des objectifs : ils doivent être en coh érence avec les ambitions de l’entreprise sur la catégorie concernée, ils constituent un engagement pour le Chef de Produit. La hiérarchie des objectifs : Ø La vocation de la marque/produit : définit la vision et la destination des efforts de l’entreprise sur son marché. Ø L’objectif principal : sa réussite dépend du succès de l’ensemble des actions décidées dans le plan. Il est en général défini en termes de part de marché, rentabilité, image. Ø Les sous-objectifs : ils décomposent l’objectif principal en sous-domaines, et le détaillent. n 2 natures d’objectifs : Ø Les objectifs quantitatifs : « +2 pt de part de marché valeur à atteindre en 1 an ». La quantification repose sur un ensemble d’hypothèses préalables . Ø Les objectifs qualitatifs :« Devenir la marque préférée des lingettes ménagères dans 2 ans ». En général, ils sont comparatifs par rapport à la concurrence. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Un exemple : SOMAT (Henkel) Mission Objectifs principaux Sous-objectifs Etre la marque qui simplifie la corvée du nettoyage en lave vaisselle. Devenir n° 2 du marché lave -vaisselle en 3 ans : PDM val(%) 2002 2003 2004 Total marché 15 20 25 Lavage 20 26 35 Additifs 10 15 15 Maintenir la rentabilit é de x% •Lancer une innovation de rupture mi-2002 sur le segment des tablettes « 3en1 ». •Accroître la diffusion de la gamme de produits complémentaires en HM de 30 pt à 60 pt. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist d’une bonne stratégie n n n n n n n Elle doit permettre l’obtention d’un avantage concurrentiel durable. Elle doit être constituée par quelques directions stratégiques clés (minimiser leur nombre). Elle doit s’appuyer sur les domaines de compétence de l’entreprise, et être cohérente avec sa position. Elle traduit un choix, une ambition ferme. Elle donne une direction long-terme, et ne peut pas être modifiée tous les ans. Elle doit se concentrer sur l’analyse du consommateur et du client. Elle anticipe la concurrence. De plus, la concurrence ne doit pas pouvoir ou vouloir l’imiter. Elle limite et détermine le champ des actions. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Exemple Mission Objectifs Etre reconnu comme le • 1er fabricant de produits alimentaires • grand public en produisant et commercialisant des produits à valeur • ajoutée, préfé rés des consommateurs. Stratégies Atteindre en 2002 un CA de 2,5 Milliards € Avoir au moins 40% de nos volumes réalisés par des produits n°1 ou n°2 sur leurs marchés Dépasser une croissance de 4% par an en profit. • • • • Développer nos positions de leader pour les marques fortement établies Stimuler la croissance globale de l’entreprise par une politique d’expansion agressive en termes géographiques et d’extension de portefeuille produits Accroître la performance de nos organisations Renforcer les interfaces avec nos clients distributeurs. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Exemple de plan d’action avec planning général des actions Plan d’action : Qui ? Test de concept Etudes Brief de développement finalisé Marketing Développement prototypes Développement design Quand ? Combien ? 98 150 KF sept.98 R&D Formule et Pack Déc. 98 Marketing Janv.99 400 KF Fév. 99 500 KF Fév./ avril99 600 KF R&D Formule et Pack Pré-séries en Labos Test de potentiel produit Marketing/ études Direction G énérale Décision de GO Développement industriel dont essai industriel Brief de communication Présentation commerciale 1ères livraisons clients 200 KF Avril 99 Production/achats Mai/juillet 99 juin 99 Marketing/agence de Pub mai 99 Marketing juin 99 Production/logistique 1 000 KF invest. 1500 KF sept.99 Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Exemple de structure générale CA TARIF 120 Avantages clients 18 Liquidations ou reprises 2 CA NET 100 Autres avantages clients 5 Coût de production 30 Contribution 1 du Produit 65 Publicité 20 Promotions 10 Etudes 5 Contribution 2 du Produit 30 Frais de structure 15 Régularisation +Autres Charges+Frais financiers 1 Résultat de gestion 12 Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School La checklist des rubriques du plan marketing n LE DIAGNOSTIC MARKETING n FACTEURS CLES DE SUCCES LES OBJECTIFS STRATEGIQUES LES OBJECTIFS COURT TERME LES LIGNES STRATEGIQUES DIRECTRICES LES RECOMMANDATIONS D’ACTIONS MARKETING n n n n – LES RESSOURCES NECESSAIRES – LES BUDGETS MARKETING – LES INDICATEURS DE CONTROLE n n n LE RETRO-TIMING DES ACTIONS LE COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL LES TABLEAUX DE BORD DE CONTROLE Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Le contrôle de l’activité marketing n Une nécessité. Pourtant : ÜEncore de nombreux systèmes rudimentaires ÜProcédures moins élaborées dans les PME ÜSeule une minorité d’entreprises connaît la rentabilité de ses produits ÜMoins de 50% des entreprises contrôlent régulièrement leur activité marketing Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Les différents types de contrôle en marketing Nature du contrôle 1. Contrôle du plan annuel 2. Contrôle de rentabilité Objectif Analyser dans quelle mesure les objectifs ont été atteints et identifier des actions correctives Analyser dans quelle mesure l’entreprise gagne ou perd de l’argent Outils n Analyse des ventes, de la PDM n n Ratios de dépenses / CA Analyse financière n Baromètres de client èle Etude de rentabilité par : n Produit, n Secteur géographique, n n 3. Contrôle de productivité 4. Contrôle stratégique Evaluer et améliorer la productivité des moyens commerciaux et l’impact du niveau de dépenses Segment de marché, Circuit de distribution… Analyse de : n La force de vente, La publicité, La promotion des ventes, n La distribution… n n Mesure de l’efficacité du mkg, Analyser dans quelle Audit marketing mesure l’entreprise saisit les opportunités du Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School marché Etude de cas Brasserie Duyck Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Brasserie Duyck : analyse de la demande/segments n Opportunités Ø Des possibilités de niches rentables Ø Progression des segments haut de gamme : • Spéciales +5,1% Vol. +5,6% Val. • Spécialités +6,4% Vol. +6,7% Val. Ø Progression des produits à forte valeur ajoutée (boîtes 50cl., conditionnements en verre…) Ø L’apparition des bières biologiques n Menaces Ø Marché à maturité, tendance légèrement déclinante de la consommation Ø Stabilité, voire léger déclin des bières ordinaires (de luxe) Ø Déclin des bières sansalcool Ø Une certaine relâche des bières de spécialités Ø Consommation saisonnière (désaltération) et faible en France : 38,7 l./capita Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Brasserie Duyck : analyse de l’offre du marché en 1999 n Opportunités Ø De nombreuses micro-brasseries survivent grâce à des stratégies de niche n Menaces Ø Mondialisation et concentration du secteur brassicole Ø 3 grands groupes qui font + de 80% du marché avec 6 marques Ø Apparition des MDD, qui commencent à s’attaquer aux bières de spécialités Ø Des budgets de communication à la hausse Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Brasserie Duyck : analyse du segment des bières spéciales n Opportunités Ø Un poids important dans les ventes de bière : • 23,4 % des ventes volume • 29,6 % des ventes valeur Ø Une part de marché en augmentation de 1 point entre 1998 et 1999 (22,4 % à 23,4 %) § + 5,1% en volume § + 5,6 % en valeur Ø Un taux de pénétration des foyers encore faible (37,1%) en comparaison aux bières de luxe (49,4%) : potentiel de marché. à NA p100 1998 : 36,1 / 1999 : 37,1 n Menaces Ø Les deux leaders réalisent à eux seuls plus des 2/3 des ventes Ø Les consommateurs sont très fidèles à leurs deux marques (cf. fort taux de nourriture de Heineken et 1664, annexe 7) Ø Un univers de pub et d’image qui nécessite de forts investissements en communication Ø Les quantités achetées par foyer sont faibles (9,1) en comparaison aux bières de luxe (29,5), ce qui représente un fort marché potentiel. à QA/NA 1998 : 8,5 / 1999 : 9,1 Ø Peu de marques en présence Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Brasserie Duyck : forces et faiblesses en 1999 n Forces n Ü Brasserie indépendante Ü Brasserie moderne (en 1985, R. Duyck impulse une modernisation complète) Ü Savoir-faire et amour de la tradition Ü Identité régionale solide Ü Forte capacité d’innovation (pionnier du minifût, de la boîte 50cl…), forte réactivité au marché et souplesse de production que les grands n’ont pas Ü Forte notoriété de la marque Jenlain (74% de notoriété assistée) Ü Produits de qualité (bières de garde) Ü Une gamme diversifiée (spécialités, bio, bières saisonnières) Ü Un partenariat commercial avec Cacolac Ü DN de presque 100 en grande distribution Ü Une communication originale (Café Jenlain, Concours, Site web…) Faiblesses Ü N’est soutenue par aucune puissance financière Ü Peu d’exportations Ü Echec du lancement de la Sebourg Ü Une gamme incomplète, centrée essentiellement sur le segment des spécialités (dont le taux de croissance est à la baisse) qui ne permet pas une forte présence en CHR Ü Une mauvaise présence en CHR Ü A peine 0,4 % de part de marché Ü Un faible budget communication, permettant peu de publicité média Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Le choix d’une implantation sur le segment des spéciales n Stratégie de croissance (cf. annexe 11) Aussi traditionnelle que soit demeurée l’élaboration de ses produits, la brasserie Duyck suit un développement ascensionnel. Depuis le milieu des années soixante-dix, elle a mis en place une stratégie de croissance interne avec l’installation d’une nouvelle cuve hydraulique. Les années quatre-vingt constituent un tournant très important avec l’investissement dans une salle de brassage et la construction d’un bâtiment recevant douze nouvelles cuves de fermentation. L’ensemble de ces investissements témoigne de la capacité financière de cette entreprise mais également de cette volonté acharnée de rester dans « la course » sur un marché où les grandes brasseries se partagent l’ essentiel du marché. L’implantation sur le segment des spéciales permettra de développer les ventes (stratégie de développement par les produits = stratégie de croissance intensive, au sein du marché de référence). Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Le choix d’une implantation sur le segment des spéciales Stratégie de différenciation La stratégie de différenciation de la brasserie Duyck s’est faite au niveau des produits : n Ø bière de printemps (« et non de mars ») pour se distinguer de celle des autres brasseurs français qui sortent chaque année une bière en mars ; Ø lancement en 1994 de la Sebourg, bière blonde à haute fermentation ; Ø entrée sur le marché de l’agriculture biologique en 1998 pour anticiper la surtaxation des bières fortes avec la Fraîche de l’Aunelle. Une stratégie de différenciation a pour objectif de donner au produit des qualités distinctives importantes pour l’acheteur, le différenciant ainsi des offres des concurrents. Or, l’implantation sur le segment des spéciales va placer la brasserie Duyck en concurrence directe avec les deux leaders du marché des spéciales Heineken et 1664. Il s’agira par conséquent pour la brasserie de trouver des axes de différenciation forts, qui réduiront le caractère substituable du produit et en diminueront la sensibilité au prix. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Le choix d’une implantation sur le segment des spéciales n Stratégie d’innovation Ø la brasserie Duyck est pionnière en France avec les mini fûts et le lancement en 1997 de la Jenlain en boîte métal 50cl (1ère bière de garde à adopter ce conditionnement) ; Ø le bistro Jenlain à Lille ; Ø l’Université de Biérologie ; Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Etude de cas Brasserie Duyck Quels sont les objectifs stratégiques de la brasserie ? n Quantitatifs : ÜRevenir aux 90 000 hl de ventes du début des années 90 pour 2006 ÜMaintenir notre PDM (3.7%) pour la marque Jenlain sur les bières de spécialité en grande distribution n Qualitatifs : ÜRester indépendants ÜAugmenter notre offre ÜAméliorer notre distribution en CHR Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Etude de cas Brasserie Duyck Quels sont les objectifs court terme ? n Quantitatifs : ÜAtteindre 20000hl en 3 ans Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Etude de cas Brasserie Duyck Quelles lignes stratégiques ? n n n n Diversification vers les bières spéciales Innovation : nouveau produit, nouvel emballage Développement de la qualité / image de tradition Garder une identité régionale forte Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School CHOIX STRATEGIQUES n Cibles : Les consommateurs de bières spéciales et de spécialités Les consommateurs de Jenlain ambrée n Cœur de cible : Hommes, citadins, CSP A et B, 25-40 ans n Le positionnement : Une blonde spéciale, haut de gamme, de qualité, de caractère, de grande saveur, moderne et traditionnelle à la fois, raffinée : « Pour changer d’avis sur les blondes ! » n Axes de différenciation : Elle se différenciera des concurrentes par son goût (plus savoureuse) et son emballage (plus moderne). Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Mix : PRODUIT n n n n Goût : Bière blonde pur malt, sucrée, fruitée, typée, du caractère mais pas trop forte, bonne pétillance Degré d’alcool : 6° Conditionnement : Pour les CHR : 33 cl, 25cl, fût de30L Pour les GMS : 65 cl, pack 6x25 cl, boîte 50 cl Bouteille de 65cl imaginée par le designer Alain de Mourgues, élégante, forme moderne et originale (cône avec goulot long : forme tronconique), transparente verte, étiquette sérigraphiée à même le verre. Couleur dominante : vert, associé d’or, de rouge et de blanc Nom de marque : Jenlain Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Mix : PRIX PVCM en GMS : 65cl : 8,50 F boîte 50cl : 6,50 F 6 x 25cl : 19 F n en CHR : 33cl : 25 F 25cl : 15 F n Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Mix : Distribution Distribution : Intensive, en même temps dans les deux circuits, même si le circuit GMS est privilégié. n Merchandising : Implantation au rayon des spéciales n Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Mix : COMMUNICATION n n n n Relations publiques :Dossier de presse, communiqués de presse, site web, salons Publicité :Presse professionnelle (Rayon Boissons)Affichage 4x3 campagne nationale, 6000 panneaux, en juillet budget : 9 millions de F. thème : pour changer d’avis sur les blondes Promotion :Un coffret découverte micro cannelure présente deux bouteilles de 65cl et un verre de collection au prix de 20 Francs Force de vente :Argumentaire créé spécifiquement Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Relations presse Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Affichage 4x3 Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Pub presse pro Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Argumentaire de vente Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Argumentaire de vente Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Résultats n La Jenlain blonde a été lancée en mars 2000 n En mars 2001, Ø DN Hyper et supermarchés 100% Ø 15% du C.A. de la brasserie Duyck Ø Augmentation du C.A. de la brasserie de 20% n En juillet 2001, nouvelle campagne de communication n En novembre 2001, Partenariat commercial avec Saint-Amand Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School 2002, nouvelle affiche En mars 2002, 20% des ventes GMS+CHD+Export (13 500 hl sur 74 500 hl) Augmentation du C.A. de 38% (1,8 million €) En décembre 2003, Augmentation des ventes de seulement 6% (elles atteignent 14 000 hl) Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Une adaptation au marché n Pour tous les chercheurs de nouvelles saveurs, la Brasserie Duyck a voyagé au cœur de l'innovation et a créé 2 nouvelles bières : la J Absinthe et la J Gingembre. En ajoutant ce soupçon de modernité grâce à des arômes encore peu utilisés, la Brasserie Duyck a su explorer un nouveau territoire gustatif. • Empreinte de mystère, la J Absinthe (7,5 % Vol. alc.) se caractérise par un parfum légèrement anisé et poivré. La J Gingembre (5,5 % Vol. alc.) quant à elle, offre un arôme citronné, légèrement pimenté : un doux frisson !. Pour ne pas faillir à la tradition, ces bières restent d'authentiques bières de garde blondes pur malt, conçues à partir de malt d'orge et de 3 variétés de houblons issus d'Alsace. Chacune reçoit ensuite sa touche d'exotisme, son épice révélatrice. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Une adaptation au marché • Début 2005, la famille Jenlain s’agrandit et accueille une toute nouvelle bière de dégustation à 7,5 % Vol. Alc. Digne petite sœur de "Son Excellence" la Jenlain Ambrée, la "Reine" Jenlain Blonde est forte en goût et en saveur, comme sait l’être une véritable blonde de caractère. • Esthétique, elle est le portrait craché de l’Ambrée : même bouteille, même allure, même classe. Dans une bouteille champenoise (75cl) avec un bouchon de liège muselé, elle se distingue par son étiquette dorée, filigranée et contrastée, juste représentation des valeurs d’authenticité et de modernité de la Brasserie Duyck. • Grâce à une garde en cuve de 40 jours, elle s’affine lentement pour libérer tous ses arômes et se coiffer d’une mousse à fleur blanche, fine et persistante. Une fois filtrée, elle revêt alors une robe blond doré qui lui confère brillance et éclat. La Jenlain Blonde se déguste fraîche entre 6 et 8°C. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School Une adaptation au marché En 2000, la Brasserie Duyck lançait pour la première fois une bière Spéciale, la Jenlain Blonde, à 6 %Vol. Alc. Aujourd’hui, plus que jamais dans la grande lignée des Spéciales, elle fait renaître cette blonde de grande saveur en la rebaptisant Jenlain N°SIX. Dr Véronique Boulocher, Edhec Business School