Samson Bélair/Deloitte & Touche s.e.n.c.r.l. et ses sociétés affiliées.
Les enjeux du secteur manufacturier
québécois
Six principaux défis empêchent le tissu manufacturier
d’atteindre son plein potentiel :
1. Vigueur de la devise et compression des
marges : les entreprises manufacturières devront
apprendre à composer avec une devise qui
demeurera forte, et ce dans un contexte de marges
déjà compressées par une hausse soutenue des
coûts de production;
2. Concurrence accrue des économies
émergentes : les entreprises étrangères vont
commencer à concurrencer les entreprises d’ici sur
la productivité, la qualité et la R&D. En parallèle, les
entreprises d’ici vont considérer de plus en plus les
coûts cachés liés à la délocalisation (transport,
assurance, stocks, délais, etc.) et procéder au
rapatriement d’une partie de leur production;
3. Production à valeur ajoutée et masse critique
insuffisantes : le nombre d’industries
technologiquement performantes y est trop faible,
et les entreprises de taille moyenne n’y sont pas
assez nombreuses;
4. Niveaux de productivité et d’innovation
sous-optimaux : les niveaux d’investissements
requis pour augmenter la productivité n’y sont pas,
alors que la commercialisation de l’innovation reste
difficile malgré un bon engagement financier de la
part des gouvernements et des entreprises;
5. Stagnation des principaux marchés
d’exportation : les États-Unis et l’Europe
ralentissent alors que la croissance se retrouve dans
des marchés émergents moins familiers et moins
accessibles;
6. Pénurie de main-d’œuvre et de relève : dans
un contexte de population vieillissante, peu de
jeunes aspirent à une carrière dans un secteur
affligé de perceptions négatives, et un trop grand
nombre d’entreprises ne parviendront pas à trouver
de releveurs pour les racheter le temps venu.
Le secteur manufacturier québécois
à l’heure des choix
Afin de fournir le soutien nécessaire à la relance du
secteur manufacturier québécois, Deloitte et ses
partenaires préconisent, entre autres actions, les six
grands axes d’intervention suivants :
1. Accroître l’investissement privé ainsi que le
crédit d’impôt à l’investissement et améliorer la
gestion de l’innovation afin de stimuler la
productivité et l’innovation;
2. Réussir l’internationalisation des entreprises en
facilitant l’accès aux marchés internationaux et en
mondialisant les petites et moyennes entreprises
(réseaux et gestion);
3. Mieux appuyer et accélérer la croissance des
entreprises afin de créer un plus grand nombre
d’entreprises manufacturières de taille moyenne;
4. Resserrer les liens entre le secteur financier et les
manufacturiers afin de faciliter l’accès au capital;
5. Favoriser l’accès à la main-d’œuvre et à la relève,
entre autres par l’entremise d’une revalorisation du
secteur et de ses métiers;
6. Obtenir un soutien clair procuré par une volonté
politique ferme, favoriser un environnement
d’affaires plus concurrentiel et concerter de façon
efficace les structures d’accompagnement et les
organismes d’appui pour relancer l’ambition
manufacturière.
Il est évident que, pour redresser la compétitivité du
secteur, tous les acteurs du milieu devront travailler
ensemble dès maintenant. Tous font partie de la
solution et, heureusement, il est encore temps d’agir.
Face à ceux d’autres économies industrialisées, le
secteur manufacturier québécois est bien positionné
pour rebondir.
Osons faire les choix qui s’imposent. Osons les faire
maintenant.
Nous sommes tous manufacturiers.
Deloitte et ses partenaires ont réalisé une grande étude
sur l’avenir du secteur manufacturier au Québec et
proposent des solutions concrètes pour relancer sa
compétitivité.