Le projet d’établissement 2013-2017 que nous rendons public aujourd’hui est le résultat d’un chantier
de longue haleine, qui a réclamé un diagnostic précis, suivi d’étapes de partages et d’échanges entre
les grands départements de l’IPC. Il fixe nos ambitions pour les cinq années à venir, de 2013 à 2017.
Ce projet s’appuie sur les constats que notre environnement impose, et dont il découle : une crois-
sance du nombre de personnes touchées par un cancer au cours de leur vie, et, heureusement, une
augmentation sensible des guérisons, et donc des « rescapés » du cancer qu’il faut accompagner
dans la durée. Un environnement régional et national où l’IPC compte, avec l’AP-HM, pour 50 % de la
prise en charge des patients des Bouches-du-Rhône. Dans une offre de soins qui progresse en com-
pétences en cancérologie, l’IPC a un rôle majeur à jouer, en tant que centre de référence en PACA
Ouest : celui de l’innovation et de l’excellence, mais avec le souci d’un accès aux soins de qualité le
plus large possible, car le cancer est un creuset d’inégalités dans l’entrée dans la maladie, et un dé-
flagrateur social pendant et après la maladie.
Trois mots symbolisent ces ambitions : l’ouverture, vers les partenaires, vers les médecins, vers le
public, notamment le moins favorisé ; la performance, en matière de qualité de diagnostic, de soins,
d’innovation et de recherche ; et enfin la réflexion sur les pratiques, car il n’est pas de bon praticien
sans regard critique porté sur son propre ouvrage.
Référence de la cancérologie en PACA, l’IPC doit « pousser les murs », et sortir de ses murs, pour
partager ses compétences, ses plateformes, ses recherches. L’Institut doit continuer d’innover, notamment
dans les domaines où il est en pointe déjà, comme les cancers du sein et gynécologiques, les néo-
plasies hématologiques, les techniques de chirurgie les plus novatrices, les nouveautés de la radiologie
interventionnelle, mais aussi dans les domaines où il a une marge de progression à combler…
Le cap à atteindre, pour l’IPC et surtout pour les patients de la région, est ambitieux, donc, mais réaliste,
car il tient compte de la météo et de la capacité à hisser ou au contraire à réduire la voilure. « La
science des projets consiste à prévenir les difficultés de l’exécution », écrivait Vauvenargues. C’est cette
sage approche qui est privilégiée, donc, sans se leurrer pour autant sur les écueils et les inconnues
qui, au fil des années à venir, obligeront sûrement à revoir les termes de l’équation…
« Face au cancer, faire progresser les chances de guérison,
faire progresser l’égalité des chances »
Par le Professeur Patrice Viens, Directeur général de l’IPC
PRÉAMBULE
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