
GUIDE ÉTUDIANT 2011 < 5 >
STAGES STOP AU PHARM. D. DE L’UDM
UNE OPPORTUNITÉ DE REPOUSSER
LES LIMITES DE LA PHARMACIE
mille, pour ne nommer que ces milieux. Les stages humani-
taires avec Pharmaciens sans frontières et l’Alliance de santé
communautaire Canada-Afrique sont inclus dans les choix
de stage STOP. Pour l’année 2011-2012, 17 étudiants vivront
leur stage STOP avec ces organismes à vision humanitaire.
Quant à ce qui sera réalisé dans le milieu choisi, les possibi-
AUDREY BOISVERT, ÉTUDIANTE DE 4E ANNÉE AU PHARM. D.
DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
Le stage à thématique optionnelle en pharmacie (STOP) est
souvent le plus attendu de la part des étudiants. Plusieurs
facteurs expliquent l’engouement étudiant envers ce stage
unique en son genre.
Le stage STOP se déroule au cours de la quatrième an-
née du Pharm. D. Le but ultime de cette expérience est de
faire en sorte que chaque étudiant assume pleinement son
rôle dans le système de santé en s’engageant au dévelop-
pement et à la reconnaissance sociale de sa profession (cf.
plan de cours PHA4550v2011-2012, Faculté de pharmacie).
Le stage a une durée de 160 heures réparties sur quatre
semaines. Autre singularité, le superviseur n’a pas à être un
clinicien associé. Rappelons que le clinicien associé est un
pharmacien qui a reçu une formation oerte par la Faculté
de pharmacie de l’Université de Montréal. Autrement dit, le
maître de stage peut être pharmacien, médecin, inrmière,
journaliste, etc. Si le superviseur n’est pas un pharmacien,
l’étudiant ne doit pas réaliser d’activités réservées au
pharmacien, tel que décrit par l’article 17 de la Loi de la
pharmacie (cf. www.opq.org).
An d’atteindre cet objectif général, le futur pharmacien
doit créer lui-même son projet. C’est ce critère qui fait du
stage STOP une expérience unique convoitée par les étu-
diants. L’étudiant se xe trois objectifs en accord avec son
superviseur, qui doivent ensuite être approuvés par les pro-
fesseurs responsables du stage. Les possibilités sont innies,
tant en ce qui a trait au milieu où le stage se déroule que
par ce que l’étudiant crée durant celui-ci. Le stage peut
se dérouler dans des milieux plus traditionnels, tel qu’une
pharmacie de quartier ou à l’hôpital, mais les plus auda-
cieux pourraient choisir le domaine de l’industrie pharma-
VOICI TROIS ÉTUDIANTS DE 4E ANNÉE DU PHARM. D. DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL QUI ONT BIEN VOULU PARTAGER L’EXPÉRIENCE
QU’ILS ESPÈRENT VIVRE DURANT LEUR STAGE STOP.
Viviane Lavigne fera sont stage
STOP au printemps 2012 à la
pharmacie Morin, à Montréal. Le
but de son stage est de conso-
lider le suivi du traitement de
l’hypertension chez une clien-
tèle majoritairement âgée. Pour
ce faire, Viviane prévoit créer un
protocole qui pourra être utilisé
par toute l’équipe de pharmaciens et qui permettra un
suivi similaire pour tous les patients. Viviane désire aussi
promouvoir le travail interdisciplinaire entre l’inrmière
de la pharmacie, le pharmacien et le médecin. Selon elle,
le pharmacien peut jouer un rôle important auprès du
patient. La mise en place d’un suivi systématique sera
bénéque pour l’état de santé du patient. D’autant plus
que le traitement adéquat de l’hypertension a des réper-
cussions positives sur la santé à long
terme. Enn, Viviane espère dévelop-
per davantage son autonomie dans la
mise en place de nouveaux projets en
pharmacie.
ceutique, l’Ordre des pharmaciens du Québec, le ministère
de la Santé, l’Institut national d’excellence en santé et en
services sociaux (INESSS), un groupe de médecins de fa-
Marc-Alexandre Duceppe veut
améliorer la qualité des stages
qui se déroulent durant tout
le programme de Pharm. D. en
travaillant en collaboration avec
l’équipe des stages de la Faculté
de pharmacie. Il créera d’abord
un questionnaire sur les stages
pour chaque année d’études au
Pharm. D., puis il compilera les données obtenues. Les
étudiants seront questionnés sur leurs attentes envers
les milieux de stage, les cliniciens associés et les tâches
à compléter. Ce sera également l’occasion pour eux
de mentionner leurs craintes face aux stages. Au nal,
Marc-Alexandre prévoit faire des recommandations vi-
sant à améliorer le déroulement des stages. C’est une
tâche colossale qui l’attend aux cours des semaines à
venir. Au bout du compte, c’est toute
la communauté étudiante qui béné-
ciera de son projet.
Pour son stage STOP, Suhail Sami
Jouni a choisi de démystier le mon-
de de la dépression. C’est dans une
pharmacie de quartier près de l’Hô-
pital Louis-H. Lafontaine qu’il créera
un outil de suivi du traitement de
la dépression. Cet outil pourra être
utilisé par le pharmacien et permet-
tra de choisir le traitement optimal
pour le patient. Grâce à cette aide, Suhail s’attend à ce que
le pharmacien soit plus en conance pour accompagner le
patient dans sa thérapie et intervenir auprès du médecin
en cas de besoin. De plus, il désire rencontrer individuel-
lement des patients ou leurs proches an de répondre à
leurs questions face à la dépression. Selon lui, les patients
abandonnent trop souvent leur traitement puisque celui-ci
les inquiète et que les tabous concernant la dépression sont
multiples. Suhail désire clarier ces tabous avec les patients
an de soulager leurs craintes et d’op-
timiser leur observance au traitement.
Il croit que le pharmacien est un inter-
venant important dans le traitement de
la dépression et il prévoit faire valoir ce
fait au cours de son stage.
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