Afin de donner à cette version de Forever
Young une âme propre à conquérir le pu-
blic français, Gérard Pullicino et sa fille Zoé
ont été chargés de l’adaptation. Un travail
à quatre mains durant six mois, pour choisir
les chansons, véritables fils rouges de l’his-
toire, mais aussi remodeler les textes et les
personnages. « Ce mélange de générations
a été déterminant pour l’écriture », explique
Gérard Pullicino. « Il fallait réussir à par-
ler à tout le monde. Les morceaux qui
émaillent toute l’histoire représentent
plus de 50% des textes. Ils servent de dia-
logues et permettent aux protagonistes
d’exprimer leurs émotions». « Nous voulions
un ton décalé, sarcastique, parfois
trash, mais toujours tendre », rebondit Zoé
Pullicino. « L’idée n’est pas de se moquer,
prévient Gérard Pullicino, mais de montrer
que l’on peut affronter les affres de la
vieillesse tout en conservant une éternelle
jeunesse d’esprit ». « Nous avons par
conséquent totalement réécrit chaque per-
sonnage, de l’ancienne activiste au couple
divorcé en passant par le rappeur valide –
un hippie dans la version originale - mais
qui se promène en fauteuil roulant parce
qu’il a la flemme ». Le tout sans pathos,
en s’appuyant sur la bande originale
de notre histoire commune chantée entiè-
rement en live, et sous l’oeil implacable
de la terrible infirmière en chef, « certes
plus jeune que ses pensionnaires mais à
l’esprit bien moins juvénile », glisse Zoé
Pullicino. Pour Gérard Pullicino, le mes-
sage porté par Forever Young est simple :
« Ces pensionnaires un peu déjantés sont
tels qu’ils étaient il y a cinquante ans. Et
l’idée consiste à faire comprendre à chaque
spectateur qu’il en sera de même pour lui et
qu’il n’a donc pas à avoir peur de vieillir.
Et le secret de cette jeunesse éternelle ré-
side dans la musique, qui est à elle seule un
condensé de vie ! ».
Et Zoé Pullicino de résumer : « Ce n’est pas
un spectacle nostalgique mais une invita-
tion à vivre jusqu’au bout. Pas question
d’avoir de la peine pour ces six person-
nages. On s’y attache et on rit avec eux,
parce qu’ils sont ce que nous serons ».