N° 3490 – Lundi 15 novembre 2010 Page 1/20 CONFIDENTIEL 1 ■ TNT PAYANTE / APPEL A CANDIDATURES : le calendrier du CSA A LA UNE 2 ■ DECRET SMAD : publié hier au Journal officiel ■ RNT : David Kessler remet son rapport d'étape TV SUR CABLE,… ■ DARTYBOX : 300 000 abonnés ADSL et fibre ■ BBOX : + 120 000 clients au 3ème trimestre ; 645 000 abonnés ■ BBOX : lancement de l'offre très haut débit en fibre optique pour 39,90 €/mois ■ INSTITUTIONNEL ■ NOUVEAU GOUVERNEMENT : 5 Frédéric Mitterrand reste à la Culture et Communication ; Eric Besson revient à l'économie numérique ■ PLF 2011 / ASSEMBLEE : maintien de la publicité en journée à France Télévisions voté en commission ■ FRANCE TV : une réforme aux effets « contre-productifs », selon la rapporteur pour avis du budget Audiovisuel ■ HADOPI : le député PS Jean-Marc Ayrault demande des chiffres à la présidente ■ BRUXELLES : Neelie Kroes se prononce pour un internet ouvert 9 MANGAS (AB GROUPE) : disponible sur iPhone ■ 13EME RUE UNIVERSAL : semaine anniversaire ; transformation de la chaîne ENTREPRISES ET MARCHES 10 ■ ESPAGNE / TELEFONICA : 773 000 abonnés à son offre IPTV ; bénéfice net en forte hausse au 3T PRODUCTION 12 ■ MISS FRANCE : un investissement qui prendra « 50 ans à amortir » (Endemol) ■ FRANCE 2 / DISCOVERY CHANNEL : coproduction avec Dangerous Films du docu-fiction Inside the Titanic et de Surviving D-Day ■ FRANCE TELEVISIONS : coproduction du documentaire unitaire Earth : The Making of a Planet DROITS SPORTIFS 13 ■ EUROSPORT / RUGBY : acquisition des droits TV de Fédérale 1 pour une saison ■ CANAL+ : acquisition de la Copa America 2011 VIDEO, VIDEO A LA DEMANDE 14 INTERNET 14 ■ GROUPE TF1 : 6ème groupe web en France avec 18 M de VU en septembre. JUSTICE 14 15 INTERNATIONAL ■ NEWS CORP. : une organisation, hostile à Fox News, gagne un dîner avec Rupert Murdoch NOMINATIONS 15 PROGRAMMES, AUDIENCES 16 ■ FRANCE TELEVISIONS : couverture de la saison 2010-2011 de patinage artistique DISTINCTIONS REVUE DE PRESSE AGENDA 16 16 20 Satellinet n° 40 vient de paraître Sommaire complet : http://tiny.cc/som40 Satellimag n° 142 vient de paraître Sommaire complet : http://tiny.cc/SM142 ____________________________________________ Confidentiel TNT PAYANTE / APPEL A CANDIDATURES : le calendrier du CSA Selon nos informations, le CSA se prononcera demain sur la recevabilité des candidats dans le cadre de l'appel à candidatures pour la diffusion d'une chaîne payante sur le multiplex R3 de la TNT. Les auditions des candidats auront lieu le lundi 13 décembre et la délivrance des autorisations devraient intervenir le mardi 11 janvier. Rappelons que trois candidats sont en lice : le Groupe Canal+ pour la chaîne Canal+ Family, TV Numeric pour le projet SelecTV, et la Ligue de football professionnel pour le projet CFoot. Lundi 15 novembre 2010 2/20 A la Une DECRET SMAD : publié hier au Journal officiel Très attendu, le décret relatif aux Smad (Services de médias à la demande, distribués par voie hertzienne terrestre, par câble, satellite, ADSL) a été publié hier au Journal officiel. Ce texte, dont l’entrée en vigueur sera effective au 1er janvier 2011, instaure le régime applicable aux éditeurs de Smad, qui relèvent de la compétence du CSA depuis l'entrée en vigueur de la loi du 5 mars 2009. Il fixe, pour les éditeurs de Smad mettant à disposition au moins 10 œuvres audiovisuelles ou au moins 10 œuvres cinématographiques par an et réalisant un chiffre d'affaires annuel net supérieur à 10 M€ (sauf services de catch up), le principe d'une contribution au développement de la production (production indépendante, production d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles). Rappelons que le CSA avait rendu le 27 septembre dernier, un avis défavorable au projet de décret (notre « Confidentiel » du 1er octobre), dénonçant notamment un niveau élevé des taux de contribution financière et une absence de progressivité des obligations, risquant d’entraver fortement le développement des services en France et de les pénaliser face à la concurrence de services étrangers non assujettis à des règles aussi contraignantes. Le décret intègre certaines des suggestions du CSA, notamment une montée en charge progressive des obligations et une clause de rendez-vous. Le CSA sera ainsi chargé de transmettre au gouvernement un rapport d'application du décret dans un délai compris entre 18 et 24 mois après son entrée en vigueur. Ont également été publiés hier au JO le rapport au Premier ministre relatif à ce décret et l’avis négatif du CSA. S’agissant des dispositions relatives à la contribution à la production (cinéma et œuvres audiovisuelles), le décret distingue deux catégories de services : les services de vidéo à la demande (à l'acte et par abonnement) d’une part, et les services de télévision de rattrapage, d’autre part. Pour l’ensemble des services (VoD, catch up, services à l'acte ou par abonnement, gratuits ou payants, publics ou privés), les dispositions relatives à la contribution à la production ne s'appliquent respectivement qu'aux services qui proposent au moins 10 œuvres cinématographiques de longue durée ou 10 œuvres audiovisuelles. Ce dispositif ne s’appliquera qu’aux services réalisant un chiffre d’affaires de 10 M€ afin « de ne pas entraver le développement de ces nouveaux services en tenant compte du caractère encore émergent de ce marché », souligne le rapport au Premier ministre. Ce seuil de 10 M€ n'est pas applicable aux rattrapage, est-il services de télévision de stipulé. « Pour la production audiovisuelle, la loi a prévu la mutualisation de leur contribution avec celle des services de télévision ; Lundi 15 novembre 2010 3/20 pour la production cinématographique, ces services étant adossés à des chaînes TV dont ils ne font que reprendre les œuvres, un tel seuil de déclenchement n'apparaît pas nécessaire », précise le rapport. Concernant les services de vidéo à l'acte, qui constituent l'essentiel du marché de la VoD, dans la mesure où il est possible de distinguer un chiffre d'affaires lié au visionnage des œuvres cinématographiques et un chiffre d'affaires lié au visionnage des œuvres audiovisuelles, le décret instaure un régime distributif de contribution à la production assis sur des assiettes distinctes et fixé à 15 % du chiffre d'affaires du service (article 5 du décret). Un dispositif qui « permet d'éviter la mise en œuvre de régimes trop sophistiqués (fondés par exemple sur la proportion d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles dans l'offre aboutissant à la définition de services majoritairement cinématographiques ou audiovisuels) », relève le rapport. Quant à la part du chiffre d'affaires réalisée par les autres recettes (programmes pornographiques, non-œuvres, recettes publicitaires non liées à l'exploitation d'une œuvre identifiée), elle sera « répartie au prorata des chiffres d'affaires respectifs résultant de l'exploitation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ». Par ailleurs, le décret introduit, via l’article 7, une disposition - « afin de tenir compte du modèle économique des Smad », souligne le rapport -, dans lequel les éditeurs acquièrent essentiellement des droits non exclusifs sur les œuvres dans le cadre de contrats de partage de recettes. Le texte prend ainsi en compte, comme le souhaitait le CSA dans son avis, les achats de droits (y compris les reversements aux ayants droit) au titre des dépenses éligibles pour éviter le développement de pratiques d'exclusivité sur ce marché. Concernant les services de vidéo à la demande par abonnement (article 4), le décret considère que dans la mesure où leurs concurrents sont essentiellement des chaînes TV payantes (cinéma pour l'essentiel), leurs obligations ont vocation à s'en approcher. La SVoD se voit ainsi appliquer un régime de contribution qui varie en fonction de la chronologie des médias applicable aux œuvres cinématographiques ; le décret introduit également, via l'article 6, un régime de montée en charge sur trois ans des obligations de production des services de VoD, à l'acte et par abonnement. - régime comparable à celui antérieurement instauré pour les chaînes cinéma « premium » (proposant des films de moins de 36 mois en concurrence avec les fenêtres d'exploitation des chaînes TV payantes) du câble et du satellite : contribution à la production d'œuvres européennes ou d'expression originale française (EOF) fixée à 26 % et 22 % (à compter de la 3ème année) pour les services proposant des 1ères fenêtres (année 1 : taux de 22 % et 18 % ; année 2 : 24 % et 20 %) et à 21 % et 17 % (à compter de la 3ème année) pour les services proposant des 2èmes fenêtres (année 1 : 17 % et 13 % ; année 2 : 19 % et 15 %). - pour les autres services proposant moins de 10 films de moins de 36 mois mais au moins 10 films ou au moins 10 œuvres audiovisuelles, le taux de contribution est fixé à 15 % et 12 % (à compter de la 3ème année ; année 1 : 11 % et 8 % ; année 2 : 13 % et 10 %). « Dans la mesure où il n'est pas possible d'identifier des recettes propres à l'exploitation des films, d'une part, et audiovisuelles, d'autre part, le décret répartit les dépenses de contribution à la production entre les œuvres cinématographiques et audiovisuelles en fonction de la répartition effective de la consommation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles par les utilisateurs du service », précise le rapport. Le décret pose dans son article 7 le principe d'une obligation de préfinancement de la production pour au moins 25 % de la contribution lorsque le chiffre d'affaires du service dépasse 50 M€, dans la mesure où ces services SVoD sont « amenés à entrer en concurrence avec les chaînes de télévision de cinéma ». Cette disposition, qui figurait déjà dans le projet, avait été contestée par le CSA qui en recommandait la suppression (nos informations du 8 octobre). S’agissant des services de télévision de rattrapage (TVR ou catch up TV), son régime de contribution (article 3) ne s'applique qu'à la production cinéma, la loi ayant prévu, pour la production audiovisuelle, la mutualisation de la contribution de ces services avec celle des chaînes TV dont ils sont issus. A l’exception des services de catch up issus de services de cinéma diffusés par voie hertzienne terrestre. Dans ce cas, s’applique l'inclusion des recettes de ces services de catch up dans les ressources des chaînes TV dont ils sont issus pour le calcul de la contribution de ces derniers à la production cinématographique (décret du 2 juillet 2010). Enfin, les articles 9 et 10 fixent les proportions et critères de la production indépendante. Le décret Smad fixe également les dispositions permettant de garantir l'offre et d'assurer la mise en valeur effective des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et EOF (articles 12 et 13), pour les services proposant au moins 20 œuvres cinématographiques ou 20 œuvres audiovisuelles afin d'exempter les services proposant une offre d'œuvres confidentielle (article 11). Le texte prévoit ainsi l’application de quotas identiques à ceux applicables aux services de télévision, de 60 % pour les œuvres européennes et de 40 % pour les œuvres EOF sur le catalogue d'œuvres mises à disposition par les services, ces quotas s'appliquant à tout moment et respectivement sur les œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Toutefois, le décret stipule que ces quotas sont initialement fixés à 50 % pour les œuvres européennes et 35 % pour les œuvres EOF pendant une période de trois ans. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 4/20 Le texte prévoit également qu’une proportion substantielle des œuvres exposées sur la page d'accueil soit réservée aux œuvres européennes. Rappelons que Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé qu'un autre décret, complémentaire à celui-ci est en cours de publication (nos informations du 25 octobre). Il vise à « empêcher qu'un opérateur de télévision ou de médias audiovisuel à la demande ne réclame l'application d'une autre législation en s'implantant dans un autre Etat membre de l'Union européenne, dans le seul but de contourner ces dispositions », afin de répondre à « certaines des inquiétudes exprimées concernant la concurrence entre des éditeurs qui ne seraient pas soumis aux mêmes règles ». RNT : David Kessler remet son rapport d'étape Missionné par le Premier ministre sur l'avenir de la radio numérique terrestre (RNT), David Kessler ne se prononce pas, dans son rapport d'étape, sur la possibilité d'un lancement. Dressant un état des lieux des positions des différents acteurs et des obstacles à ce projet, il définit les conditions nécessaires pour lever ceuxci. Ce n'est qu'après avoir obtenu les réponses des parties concernées qu'il se prononcera, d'ici la fin de l'année, sur l'opportunité du lancement de la RNT. David Kessler, adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé en juin par le Premier ministre d’une mission sur l’avenir numérique de la radio, vient de remettre son rapport d'étape au chef du gouvernement. Un an après la publication du rapport de l'ancien pdg de France Télévisions Marc Tessier, très sceptique sur le lancement de la radio numérique terrestre (RNT) en France (nos informations du 10 novembre 2009), David Kessler ne prend pas position sur le sujet, mais compte le faire avant 2011. Il dresse un état des lieux des positions des différents acteurs concernés (Etat, industriels, radios publiques, radios privées nationales et locales) et des obstacles au lancement de la RNT. Surtout, il définit les conditions nécessaires pour lever ceux-ci, en demandant aux acteurs de donner leur point de vue. « De la réponse à l'ensemble de ces questions dépendra la possibilité ou non d'envisager à court terme le lancement sur le territoire métropolitain de la radio numérique terrestre », écrit David Kessler. Après avoir écouté les différentes parties, l'ancien directeur de France Culture a donc maintenant l'intention de les sonder à nouveau pour leur demander de prendre position sur ces questions « afin de pouvoir, d'ici la fin de l'année », donner son point de vue personnel au Premier ministre sur l'opportunité de lancer le processus de la RNT. Quatre problématiques-clefs David Kessler pose quatre problématiques fondamentales conditionnant, selon lui, le lancement de la RNT : comment elle pourrait conquérir le public ; comment abaisser ses coûts ; la nécessité d'une incitation financière publique, et enfin, la question des normes. Concernant la conquête du public, l'adjoint au maire de Paris estime que plusieurs conditions doivent être réunies pour assurer son succès. A savoir : une offre de récepteurs répandue (notamment dans les voitures), attractive, compatible avec les normes étrangères, de qualité sonore égale ou supérieure à celle de la FM, et avec une offre de programmes enrichie, dès le lancement, dans un nombre de zones « non négligeable ». Implicitement, David Kessler prône ainsi un lancement dans davantage de zones que Paris, Nice et Marseille, les trois villes retenues jusque-là par le CSA (nos informations du 22 octobre). Comment abaisser les coûts? Sur les moyens d'abaisser le coût - obstacle notamment évoqué par les grands réseaux privés pour demander un moratoire sur son lancement -, David Kessler relève que la RNT a un coût global élevé « car la technologie choisie (TDMB) n'a pas été lancée dans d'autres pays (sauf en Corée du sud), et donc qu'elle ne bénéficie pas des réductions de coûts liées au développement d'une technologie ». Selon lui, le coût de la RNT pour chaque radio peut être réduit si, tout d'abord, les radios sont plus nombreuses sur chaque multiplex. Toutefois, cette situation aurait comme conséquence une plus grande concurrence, « et donc une fragilisation, voire une baisse des recettes publicitaires des acteurs déjà présents ». En effet, ajoute David Kessler, « en ce qui concerne les nouveaux entrants, s'il y a un très grand émiettement de l'audience, les radios privées nationales considèrent qu'il y aura un problème de modèle économique général ». Autre moyen suggéré pour réduire les coûts : que les radios mutualisent leurs moyens pour posséder elles-mêmes le multiplex émettant sur leur zone. David Kessler se prononce par ailleurs pour une aide financière publique. Celle-ci devrait, selon lui, revêtir trois formes : participation au développement de la radio publique, participation au lancement public, participation à l’aide aux radios les plus fragiles. « Il reste à évaluer le coût de cette participation », souligne l'auteur du rapport. La question des normes La dernière grande question abordée est celle des normes technologiques. David Kessler analyse les avantages et les inconvénients du TDMB et du DAB+. Selon lui, il est possible, en théorie, de faire coexister les deux normes. « Cependant, il serait préférable que cette coexistence n'ait pas lieu dans le même multiplex, car cela nécessiterait alors un démultiplexage et un remultiplexage des données », nuance-t-il. Alors que _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 5/20 les radios estiment que le TDMB est trop coûteux pour elles, l'auteur du rapport remarque que le DAB+ n'offre pas de coût moindre pour une qualité équivalente. David Kessler compare les coûts de diffusion dans les deux normes à partir des données fournies par les radios. Le coût de diffusion en TDMB est évalué à 4,4 M€ par an pour une couverture de 90 % de la population. « Certains radios privées nationales estiment que si le coût de diffusion de la RNT s’élevait entre 500 000 € à 1 M€, il serait éventuellement supportable pour une couverture de 90 % à 95 % du territoire. Or, d’après leurs estimations, le passage en DAB+ sans données associées permettrait d’abaisser le coût de 4,4 M€ à 2,2 M€ », écrit-il. « Par contre, la conséquence est un doublement du nombre d’acteurs présents. Avec des données associées plus performantes, le coût de diffusion en DAB + s’élèverait à 3,3 M€ », ajoute David Kessler. Il souligne qu'une remise en cause de la norme retenue jusque-là (le T-DMB) ainsi que le développement d'une double norme « nécessiterait cependant probablement la réouverture d'un débat sur le sujet ». Questions aux acteurs du secteur Après avoir posé ces grandes problématiques, David Kessler énonce, en conclusion de son rapport d'étape, les questions auxquelles devront répondre les acteurs de la RNT. L'Etat a-t-il la volonté de lancer la RNT, avec, comme pour la TNT, « une mobilisation minimale de fonds publics » ? Le CSA est-il en état de lancer la RNT sur un nombre important de zones ? Les fabricants sont-ils prêts à lancer de façon importante des chaînes de fabrication de RNT, du bas au haut de gamme ? Les radios généralistes sont-elles prêtes à s'opposer à la RNT jusqu'à décider de ne pas répondre aux appels à candidature éventuellement lancés par le CSA ? Enfin, jusqu'à quel point les diffuseurs sont-ils prêts à faire pression sur les coûts pour rendre économiquement plus facile le lancement de la RNT ? De leurs réponses dépendra la prise de position définitive que prendra David Kessler dans les prochaines semaines. ___________________________________________ Institutionnel GOUVERNEMENT : Frédéric Mitterrand tj à la Culture/Comm., E. Besson à l'Economie numérique Frédéric Mitterrand a été confirmé dans ses fonctions de ministre de la Culture et de la Communication dans le 3ème gouvernement Fillon, dont la composition a été annoncée hier. L'économie numérique, à l'origine simple secrétariat d'Etat confié lors de sa création en mars 2008 à Eric Besson avant d'être transmis en janvier 2009 à Nathalie KosciuskoMorizet, revient à nouveau à Eric Besson, ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale dans le gouvernement Fillion 2. Eric Besson aura cette fois la charge de l'Economie numérique en tant que ministre auprès de la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Christine Lagarde. Il aura également en charge l'Industrie et l'Energie. NKM est quant à elle nommée ministre de l'Ecologie. A noter par ailleurs la nomination de Frédéric Lefebvre, président d'honneur du Club parlementaire pour l'avenir de l'audiovisuel (dont il était coprésident lorsqu'il était député des Hauts-de-Seine avant de rendre son siège à André Santini lors du départ de ce dernier du gouvernement), en tant que secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et du Tourisme. PLF 2011 /ASSEMBLEE : maintien de la publicité en journée à France Télévisions voté en commission Le maintien définitif de la publicité en journée (6 h20 h) sur les chaînes de France Télévisions a été adopté mercredi à l'unanimité par les députés en commission des Affaires culturelles. Cet amendement était défendu par la députée UMP Michèle Tabarot, présidente de la commission des Affaires culturelles. Rappelons que mardi, la commission des Finances, saisie pour avis, avait de son côté adopté à l'unanimité un amendement de Patrice Martin-Lalande (UMP), rapporteur spécial de la commission pour le Budget médias, sensiblement différent de celui de Michèle Tabarot (nos informations du 10 novembre). Cet amendement, cosigné par le rapporteur général du budget, Gilles Carrez, propose de supprimer la publicité en journée à compter de janvier 2016, en repoussant de deux ans supplémentaires le moratoire voulu par le gouvernement. Selon un responsable parlementaire UMP, l'amendement de Patrice Martin-Lalande ne devrait toutefois pas être voté en séance publique, l'UMP et le PS lui préférant celui de Michèle Tabarot. L'examen par les députés en séance publique a lieu aujourd'hui. Sans le maintien de la publicité en journée, « le manque à gagner de recettes publicitaires serait très supérieur aux prévisions », a expliqué mercredi Michèle Tabarot dont l'amendement, co-signé par Michel Herbillon (UMP), Christian Kert (UMP) et Franck Riester (UMP), va plus loin que le prolongement du moratoire « a minima » pour cinq ans, préconisé par le groupe de travail sur France Télévisions qu'elle avait coprésidé avec Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée. Les députés PS ont défendu le même amendement en estimant que « la suppression de la publicité a été une très mauvaise mesure ». Le moratoire « constitue une solution hypocrite et irresponsable », ont-ils ajouté. Pour défendre sa proposition, Michèle Tabarot _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 6/20 a insisté sur la nécessité de « garantir une ressource pérenne et dynamique » afin de donner à France Télévisions « une visibilité à long terme ». « De plus le coût de la réforme, entre 300 et 400 M€, pourrait difficilement être supporté par le budget de l’Etat, a-t-elle indiqué. Dès lors ce changement aurait pu se traduire par une hausse de la redevance audiovisuelle que les députés rejettent ». A l’appui de ces arguments, Michèle Tabarot a rappelé les enseignements d’un sondage commandé par le groupe de travail : 62 % des Français sont satisfaits de l’équilibre actuel depuis la fin de la publicité en soirée et 79 % n’estiment pas prioritaire la suppression en journée. Lors de son audition, la semaine dernière, à l'Assemblée, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a déclaré qu'il n'avait « pas de position dogmatique » sur l'amendement de Michèle Tabarot et qu'il s'en remettait « à la sagesse du Parlement » (nos informations du 5 novembre). La commission des Finances a par ailleurs rejeté un amendement de la députée UMP Muriel MarlandMilitello proposant que le budget de l'Hadopi soit porté des 12 M€ prévus dans le PLF à 14 M€, ainsi qu'un amendement des députés de gauche (SRC) : Martine Martinel, Patrick Bloche, Michel Françaix et Marcel Rogemont portant sur la réintégration des résidences secondaires dans le champ de la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance) (voir ci-dessous). PLF 2011 / SENAT : adoption en commission d'un amendement sur les ressources du CNC en 2011 La commission des Finances du Sénat a adopté mercredi, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2011, un amendement à l'article 12, déposé par le rapporteur général de la commission Philippe Marini, visant à prélever, à titre exceptionnel pour l'année 2011, 130 millions d'euros sur la somme des ressources affectées au CNC. Selon l'exposé des motifs, cet amendement a pour objet de réaffecter au budget de l'Etat, 130 millions d'euros de ressources jusqu'alors affectées au CNC, en raison de « la progression très dynamique des recettes affectées à cet opérateur (1 174 millions d'euros entre 2010 et 2011) ». Ainsi, « ce prélèvement exceptionnel ne diminuerait pas les ressources du CNC, mais limiterait leur progression à 44 millions d'euros par an, soit +7,6 % [...], indique Philippe Marini. Ce prélèvement ne remettrait pas davantage en cause les recettes supplémentaires tirées, à compter de 2012, du relèvement du taux marginal de taxe Cosip sur les éditeurs auto-distribués (+20 millions d'euros) », précise-t-il. L'examen du budget 2011 commencera en séance publique au Sénat le jeudi 18 novembre. PLF 2011 / SENAT : adoption en commission amendement instituant taxe de 1 % sur la pub en ligne La commission des Finances du Sénat a adopté mercredi, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2011, un amendement (article additionnel après l'article 11) instituant, à compter du 1er janvier 2011, une taxe sur l'achat de services de publicité en ligne. Cet amendement, déposé par Philippe Marini, rapporteur général de la commission, « s'inscrit dans la feuille de route que s'est tracée la commission des Finances pour mettre en œuvre une taxe sur la publicité sur internet, ainsi que le proposait, le 6 janvier 2010, le rapport Création et internet de Patrick Zelnik, Jacques Toubon et Guillaume Cerutti ». Selon l'exposé des motifs, cette taxe permettrait « d'adapter les assiettes fiscales aux évolutions technologiques, de manière à prévenir leur inéluctable attrition ». La taxe proposée serait « due par tout preneur, établi en France, de services de publicité en ligne » et « assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des sommes versées ». Elle ne concernerait que les transactions électroniques effectuées entre entreprises (B2B) et serait acquittée dans les mêmes conditions que la taxe sur la valeur ajoutée. Selon Philippe Marini, « le produit n’excéderait pas 10 à 20 millions d'euros si on appliquait un taux de 1 % aux transactions réalisées ». « L'enjeu est avant tout économique », précise Philippe Marini. « Compte tenu de la localisation de hors de France des principaux vendeurs d'espace publicitaire en ligne, tels que Google », la taxation des annonceurs est « l'unique solution », conclut-il. L'examen du budget 2011 commencera en séance publique au Sénat le jeudi 18 novembre. PLF 2011/SENAT: adoption en commission amendement sur la redevance appliquée à tous les supports La commission des Finances du Sénat a adopté mercredi, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2011 (PLF), un amendement (article additionnel après l'article 11) visant à faire appliquer la contribution à l'audiovisuel public (CAP / exredevance audiovisuelle) à tous les récepteurs, c'està-dire les tablettes, les ordinateurs et les mobiles. Selon l'exposé des motifs, la contribution à l'audiovisuel public est « menacée par les évolutions des modes de consommation télévisuelle ; on ne regarde plus forcément la télévision sur un téléviseur classique ; on ne regarde plus forcément les programmes dans l'ordre et à l'horaire proposé par les grilles de programmes ». _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 7/20 Aussi l'amendement propose-t-il de considérer que la CAP est due dès lors que l'on possède au moins un support à partir duquel on regarde des programmes de télévision, le montant acquitté étant le même quel que soit le support. Selon Philippe Marini, « cette neutralité technologique permettra d'éviter que la baisse de la part des récepteurs classiques dans les modes de consommation télévisuelle n'ait une incidence sur le produit de la CAP ». La seconde partie de l'amendement porte sur l'exonération des résidences secondaires. « Jusqu'en 2004, la redevance était due au titre de la résidence principale et de la résidence secondaire, relève Philippe Marini. Le rapport BelotMorin-Desailly propose de rétablir ce mode de financement. Le commission Copé avait estimé des recettes qui en résulteraient à 230 millions d'euros ». Il conclut que « dans le contexte actuel de rareté des recettes publiques et d'un nécessaire partage équitable des efforts entre les contribuables, il n'est plus possible de se passer de cette recette ». L'examen du budget 2011 commencera en séance publique au Sénat le jeudi 18 novembre. FRANCE TV: réforme aux effets « contre-productifs », selon rapporteur pour avis du budget Audiovisuel La députée PS Martine Martinel, rapporteur pour avis du budget Audiovisuel de la mission médias, livre et industries culturelles, a présenté mercredi son rapport, dressant un « bilan extrêmement sévère » de la réforme de France Télévisions, qui selon elle, a « profondément désorienté l’entreprise en la plongeant dans une période sans précédent d’instabilité stratégique ». « Les effets de la suppression de la publicité (après 20 h) apparaissent limités, voire contre-productifs, souligne-t-elle. Le mode de financement retenu, précaire et bancal, est largement remis en cause ». Par ailleurs, « la confusion la plus totale règne sur la suppression de la publicité en journée », note-t-elle, ajoutant que le comité de suivi prévu par la loi pour évaluer l'application de la loi du 5 mars 2009, n'a jamais vu le jour. Et Martine Martinel de faire sienne l’observation formulée par Jérôme Clément, président d’Arte France, lors de son audition : « Le principal reproche que l’on puisse faire à cette réforme, c’est qu’elle ait eu lieu. » Martine Martinel observe ainsi « une baisse et un vieillissement de l’audience des chaînes publiques historiques, qui ne sont pas compensés par une hausse proportionnelle de l’audience sur les chaînes de la TNT ou sur les nouveaux supports de diffusion ». Sur France 2, au 1er semestre 2010, les 50 ans et plus représentent 66,1 % de l’auditoire soit 3,1 points de plus en 2 ans. A l’inverse, on note une diminution de 1,4 point pour les 25-34 ans par rapport à 2008, de 0,9 point pour les 35-49 ans et de 0,7 pour les 4-14 ans, relève-t-elle, citant des chiffres Médiamétrie. Sur France 3, au premier semestre 2010, les 50 ans et plus représentent 69,9 % de l’auditoire soit 2,2 points de plus par rapport à 2008. Les 35-49 ans progressent également de +0,6 point tandis que les 414 ans perdent 1,3 point et les 25-34 ans, 1 point. Par ailleurs, « la suppression de la publicité après 20 h a conduit à une augmentation en volume de 12 % de la publicité en journée, avec notamment le transfert de certains annonceurs de la soirée vers la journée », souligne-t-elle, citant le CSA. « Cette hausse du volume de publicité en journée s’est poursuivie au premier semestre 2010 : tous messages commerciaux (publicité et parrainage), la durée quotidienne de publicité a augmenté de 19' sur France 2 et de 12' sur France 3, selon les informations transmises par le CSA, ajoute-t-elle. Quant au parrainage, si France Télévisions souligne qu'il est resté « stable » en 2009 par rapport à 2008 sur les antennes de France Télévisions, « mais que sa visibilité a été renforcée par un simple effet d’optique en raison de l’absence de publicité traditionnelle après 20 h », la rapporteur pour avis souligne qu'« au-delà de l’effet d’optique, les données transmises par le CSA font clairement apparaître qu’en 2009, alors que l’activité de parrainage s’est réduite globalement de 5 % sur les chaînes hertziennes historiques, sur France Télévisions, en revanche, la durée du parrainage a augmenté de 2 %, ce qui représente un peu plus de deux heures supplémentaires par rapport à 2008 ». « L’augmentation du temps de publicité sur France 2 avant 20 h est telle que l’on y retrouve désormais plus de temps de publicité qu’avant la réforme ! », indique-telle. Rappelons que France Télévisions a adopté une charte visant à encadrer le parrainage sur les antennes du groupe, effective au 1er janvier 2011 (nos informations du 5 novembre). Quant à l'impact des nouveaux horaires, son constat est sans appel : « Les soirées démarrent certes un quart d’heure plus tôt qu’avant, mais pas seulement sur les chaînes publiques : TF1, M6, Arte et les chaînes de la TNT ont, elles aussi, avancé l’heure du début de leurs programmes, ce qui montre que l'avancement des programmes, présenté comme l’un des enjeux majeurs de la suppression de la publicité, n’était pas incompatible avec son maintien ». confondus Pour une transformation de Fr. 4 en chaîne jeunesse La rapporteur formule plusieurs recommandations : un maintien de la publicité en journée et de la régie au sein de France Télévisions, une clarification du modèle d’organisation interne de l’entreprise en levant le risque de guichet unique, une clarification des priorités stratégiques et de l’identité des chaînes, notamment France 4, le _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 8/20 développement du numérique, un modèle de financement qui garantisse l’indépendance du groupe, avec la réintégration des résidences secondaires dans le champ de la redevance, pour un gain se situant « autour de 200 M€ » et enfin, une remise en cause du mode de nomination du président. S'agissant de France 4, la députée souligne qu'elle « demeure, et à juste titre, la chaîne la plus critiquée pour son absence d’identité affirmée ». Dans l’hypothèse où la revente au groupe Lagardère, des parts détenues par France Télévisions (34 %) dans Gulli serait menée à son terme, la rapporteur pour avis souhaite que « soit envisagée la transformation de France 4 en chaîne spécifiquement dédiée à la jeunesse », estimant qu’« il s’agit là d’une mission incontestable du service public audiovisuel ». « Pour offrir un large éventail de programmes jeunesse, tous les grands services publics européens ont profité de l’arrivée de la TNT pour lancer des chaînes dédiées. C’est le cas de la ZDF et de l’ARD en Allemagne, de la BBC en Grande-Bretagne, de la Rai en Italie et de la RTVE en Espagne, fait-elle valoir, observant une réduction au fil des ans, des programmes jeunesse sur France Télévisons, « sous la pression des exigences d’audience, pour s’uniformiser et se concentrer uniquement dans les matinées ». Elle ajoute que « si cette situation singulière devait perdurer, c’est toute la filière de création de programmes jeunesse en France qui pourrait être fragilisée, alors qu’il s’agit d’un domaine dans lequel la France excelle, avec une production de qualité ». Précisons que le maintien définitif de la publicité en journée a été voté mercredi à l'unanimité par les députés en commission des Affaires culturelles tandis que le report en 2016 de la fin de la publicité diurne sur les chaînes de France Télévisions a été adopté à l'unanimité, mardi, par les députés en commission des Finances (nos informations de mercredi, et voir cidessus)). L'examen en séance publique de ces deux amendements a lieu aujourd'hui. FRANCE TV:Scam & SACD saluent création d'une commission pour la formation continue des auteurs La Scam et la SACD se sont déclarées, dans deux communiqués distincts, « très satisfaites » du lancement de la commission pour la Formation continue des auteurs par le groupe France Télévisions (nos informations de mercredi). La SACD salue « un geste fort et très positif ». « Cet engagement de France Télévisions d’assurer la prise en charge financière de la formation continue des auteurs, dans la limite de 1 % du montant global de leurs obligations de financement de la création, permettra de faciliter l’accès pour les auteurs à des formations continues, de plus en plus indispensables dans un univers marqué par le renouvellement de la création, des formats et des méthodes de travail », souligne le communiqué. Elle ajoute qu’elle espère pouvoir « rapidement progresser dans les discussions engagées avec TF1 et M6 » et souligne qu’elle a signé un accord analogue avec le Groupe Canal+ qui devra être mis en œuvre durant les prochains mois. Les modalités de l'accord, que Canal+ avait signé il y a deux ans avec les producteurs et les sociétés d'auteurs, ont été définies avant l'été, nous a-t-on précisé à Canal+. De son côté, la Scam reconnaît que l'accès à cette formation continue « représente un acquis important ». Elle entend par ailleurs « jouer un rôle essentiel dans les discussions en cours avec les pouvoirs publics sur les suites à donner au rapport Butaud et Kancel sur la formation continue des auteurs et artistes ». La Scam conclut son communiqué en appelant d’autres diffuseurs privés à suivre l'exemple donné par Canal+ et France Télévisions. A noter que deux auteurs de la Scam, Gilles Cayatte et Patrick Jeudy, siégeront au sein de cette commission. HADOPI : le député PS Jean-Marc Ayrault demande des chiffres à la présidente Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a interpellé, dans une lettre rendue publique mardi, la présidente de la Hadopi, Marie-Françoise Marais, sur le nombre de mails envoyés pour prévenir le téléchargement illégal, en réponse à une sollicitation de sa part. « Lors de l'examen des projets de loi au Parlement, l'envoi de 10 000 mails d'avertissement par jour soit 3,65 millions par an avait été annoncé ! », rappelle-t-il. « Qu'en est-il de la labellisation des offres légales ? », poursuit le député PS. « La répression est en place mais non les moyens de protection », ajoute-t-il : « La Hadopi n'a pas encore rempli sa mission de labellisation des moyens de sécurisation » de l'accès internet. La loi prévoit en effet que l'abonné est responsable de son accès internet en cas de téléchargement illégal. Jean-Marc Ayrault s'étonne encore du coût de fonctionnement de la Hadopi : « 12 M€ ont été demandés dans le projet de loi de finances pour 2011 alors que, lors des débats parlementaires, c'est un budget de 6,7 M€ qui avait été annoncé. » « Il est fort à craindre que le dispositif mis en place à grand frais par la Hadopi n'apporte finalement pas un centime de plus aux créateurs », conclut-il, reprenant un des arguments de l'opposition lors du débat parlementaire en 2009. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 9/20 BRUXELLES : Neelie Kroes se prononce pour un internet ouvert La commissaire européenne chargée des Nouvelles technologies, Neelie Kroes, s'est prononcée jeudi en faveur d'un internet ouvert, lors d'une conférence à Bruxelles. « Le système dans son ensemble (...) devrait garantir que les consommateurs européens puissent accéder facilement aux contenus, services et applications de leur choix », a-t-elle indiqué. « Tout contenu ou application qui est légal et ne cause pas de congestion anormale ou ne nuit pas à d'autres utilisateurs ou à l'intégrité du réseau devrait être totalement accessible », a-t-elle insisté. La commissaire néerlandaise a estimé les instruments de régulation existants dans l'immédiat suffisants, mais a averti qu'elle allait « surveiller de près » les actions des régulateurs nationaux, afin d'assurer une approche harmonisée au sein de l'Union européenne. « Si nous rencontrons des problèmes significatifs et durables, je n'aurai pas peur de changer la loi dans le futur, pour introduire des mesures générales d'amélioration de la concurrence ou plus ciblées, si un fournisseur d'accès à internet abuse de sa position pour favoriser le trafic de certains services ou données », a-t-elle indiqué. « La gestion du trafic devrait être utilisée de manière appropriée, pour améliorer la qualité des services internet, préserver l'intégrité des réseaux et permettre de nouveaux investissements. Cela ne devrait pas être simplement un moyen d'exploiter les contraintes actuelles du réseau », a-t-elle encore dit. Neelie Kroes a reconnu qu'il y avait encore des problèmes, comme par exemple quand des opérateurs de téléphonie mobile empêchent leurs clients d'utiliser des services de téléphonie via internet comme Skype. Ce type de service coûte beaucoup moins cher qu'une communication téléphonique classique, mais rapporte aussi moins à l'opérateur. Les consommateurs doivent être « dûment informés » de telles limitations de services et « ne pas sous-estimer leur propre pouvoir », a-t-elle toutefois noté. « Je dis aux gens pour qui Skype est actuellement bloqué : votez avec vos pieds et changez d'opérateur de téléphonie mobile ». JEAN-LUC HEES : auditionné en Commission sur l'exécution du Com Jean-Luc Hees, président de Radio France, sera auditionné mercredi à 10 h 30 sur l'exécution du Contrat d'objectifs et de moyens du groupe radiophonique, par la commission des Affaires culturelles et la commission des Finances de l'Assemblée nationale. L'audition est ouverte à la presse. _____________________ TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles DARTYBOX : 300 000 abonnés ADSL et fibre L'offre DartyBox compte près de 300 000 abonnés ADSL et fibre (via le réseau Numericable), a indiqué Hervé Skornik, président du directoire de Darty, lors d'une présentation, faite le mois dernier, aux analystes à Londres, siège du groupe britannique KesaElectricals, maison mère de Darty. Le seuil de rentabilité est atteint cette année, avait-il précisé, ajoutant que l'Arpu était l'un des plus élevés du marché. Rappelons que le groupe de distribution Darty, propriété du groupe britannique KesaElectricals, a lancé son offre triple play DartyBox en octobre 2006. 13EME RUE UNIVERSAL : semaine anniversaire ; transformation de la chaîne C'est à partir de cette semaine que 13ème Rue (NBC Universal Global Networks France) devient 13ème Rue Universal à l'occasion de son 13ème anniversaire. Une nouvelle étape pour la chaîne spécialisée dans le crime et l'investigation qui a adopté ce week-end un nouveau logo et un nouvel habillage conçus par l'agence londonienne Dixon Baxi. Une évolution qui signe l'arrivée de nouveaux programmes dont les séries inédites NBC Rookie Blue et Shattered, dès aujourd'hui, ainsi que Crimes, justice et vidéo (8 x 52', Capa) présenté par Charlotte Le Grix de la Salle, à partir de mercredi (nos informations du 14 octobre). BBOX : + 120 000 clients au 3ème trimestre ; 645 000 abonnés Bouygues Telecom a enregistré au 3ème trimestre 120 000 nouveaux clients à son offre triple play BBox, lancée fin 2008, a indiqué mercredi l'opérateur à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Bouygues Telecom comptait 645 000 abonnés Bbox au 30 septembre, contre 525 000 fin juin. L'opérateur a gagné 472 000 clients en un an. Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires progresser de 6 % à 1,4 Md€ au 3ème trimestre. Il a lancé début novembre une offre triple play en très haut débit en fibre optique appelée Bbox Fibre (voir article suivant). _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 10/20 BBOX : lancement de l'offre très haut débit en fibre optique pour 39,90 €/mois Bouygues Telecom, qui a lancé fin 2008 son offre triple play Bbox à 29,90 €/mois, vient de lancer la version très haut débit via la fibre optique de cette offre, appelée « Bbox fibre » au prix de 39,90 €/mois. Bbox Fibre donne accès à l’internet très haut débit jusqu’à 100 Mb/s et, comme pour la Bbox ADSL, la TV HD avec enregistreur numérique et contrôle du direct, les appels illimités vers les fixes et plus de 100 destinations internationales. Une option de 3 heures de communication vers les mobiles est proposée pour 10 €/mois. L'offre quadruple play Ideo est compatible avec l'offre Bbox fibre, à partir de 54,80 €/mois pour un engagement de 24 mois pour 2 h d'appels depuis le téléphone mobile. Bbox fibre est aussi proposée avec le forfait Ideo 24/24 (appels mobiles illimités) pour 109,80 €/mois avec un engagement de 24 mois. L'offre TV donne accès, en option, aux bouquets du Groupe Canal+ et de Numericable (nos informations du 5 novembre). Concernant la TV de rattrapage, Bbox fibre donne accès à MyTF1, en attendant M6 Replay. Une offre multi-TV sera proposée en 2011 pour 9,90 €/mois. Rappelons que Bouygues Telecom a conclu un accord avec Numericable pour proposer cette offre sur le réseau en fibre optique du câbloopérateur (nos informations du 22 octobre). MANGAS (AB GROUPE) : disponible sur iPhone La chaîne Mangas (AB Groupe) est disponible sur iPhone depuis le 1er novembre. Compatible iPod Touch et iPad, l'application est téléchargeable gratuitement et donne accès aux programmes en direct. Elle sera enrichie dans les prochaines semaines de services de catch up TV et VoD, précise AB. MONACO TELECOM : lancement aujourd'hui du pack Penthouse HD Monaco Telecom lance aujourd'hui le pack Penthouse HD, composée des chaînes Penthouse HD (Erotique), Penthouse HD1 (Adulte) et Penthouse HD2 (Adulte). L'offre sera proposée à 12 euros par mois et par abonné. ____________________________________Entreprises et marchés ESPAGNE / TELEFONICA : 773 000 abonnés à son offre IPTV ; bénéfice net en forte hausse au 3T Le groupe de télécommunications espagnol Telefonica a clos son 3ème trimestre avec 773 000 abonnés à son offre IP TV Moviestar Imagenio, soit une hausse de 18,2 % sur un an. Telefonica, qui revendique une part de marché de 19 %, fait état d'un gain de 26 000 abonnés sur ce trimestre, en progression de 1,7 % par rapport à la même période en 2009. Sur l'année 2010, l'offre Moviestar Imagenio a enregistré 70 000 nouveaux abonnés, en hausse de 68,7 % par rapport à 2009. Cette hausse est notamment due à l'arrivée de la chaîne de football Gol TV (opérée par Mediapro) dans son offre. En Amérique latine, Telefonica compte 1,7 million d'abonnés à son offre TV, en hausse de 3,6 %, affichant un gain de 105 000 abonnés à fin septembre. L'opérateur a par ailleurs vu son bénéfice net au 3ème trimestre bondir de 168,7 % sur un an, à 5,059 Md€, dopé notamment par la revalorisation de sa part dans l'opérateur brésilien Vivo. Sur neuf mois, le bénéfice net grimpe de 65,6 % à 8,835 Md€. L'Europe, hors Espagne (Telefonica est notamment présent au Royaume-Uni sous la marque O2), apporte 25 % des ventes, affichant un chiffre d'affaires en hausse de 11,8 % à 11,2 Md€ entre janvier et septembre. L'Espagne, toujours frappée par la crise, voit quant à elle ses revenus reculer de 4,2 % sur la période, à 14 Md€ (32 % du total), tandis que Telefonica indique qu'il « continue d'avancer dans la diversification de ses revenus » pour son pays d'origine. Telefonica est le deuxième opérateur télécoms en Europe, par capitalisation boursière (81,9 Md€), derrière Vodafone. Il comptait fin septembre 282 millions de clients dans le monde (fixe, mobile et internet), soit 4,9 % de plus qu'il y un an. ESPAGNE / DIGITAL+ : Telefonica et Telecinco acquièrent chacun 22 % du capital L'autorité espagnole de la concurrence a donné hier son accord au rachat par l'opérateur télécoms espagnol Telefonica et la chaîne privée Telecinco (groupe Mediaset) de 22 % chacun, soit 44 %, du bouquet de TV payante de Prisa, Digital+ (D+). Cet accord a été rendu possible après le renoncement par les deux groupes d'instruments qui leur auraient permis d'en prendre le contrôle. « A la date du 4 novembre 2010, Prisa, Telefonica et Telecinco ont modifié les accords et les pactes d'actionnaires _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 11/20 pour éliminer les instruments qui accordent à chacun des actionnaires de Digital+ la possibilité d'exercer une influence décisive sur cette entité », souligne la Commission nationale de la concurrence (CNC). Ainsi, Telefonica et Telecinco « renoncent à leurs droits de veto sur les décisions stratégiques comme le plan d'affaires ou le budget annuel de Digital+ » et « ne pourront pas mettre des conditions à la nomination des hauts dirigeants ». La CNC en conclut que, dès lors, la montée de Telefonica et Telecinco au capital de Digital+ « n'altère pas le contrôle exclusif préexistant de Prisa » et qu'« il ne s'agit pas d'une opération de concentration qui doit être autorisée préalablement par la CNC ». La Commission se réserve le droit d'intervenir à l'avenir « si se produit une modification de la structure de contrôle de Digital+ » et restera « attentive aux accords possibles que pourraient nouer entre eux Prisa, Telefonica, Telecinco ou Digital+ ». Telecinco avait reçu le 29 octobre le feu vert de la CNC à l'absorption de sa rivale Cuatro, jusqu'à présent propriété de Prisa, une opération concomitante à celle autour de Digital+, toutes deux annoncées en décembre 2009. De son côté, Telefonica, qui avait acheté 21 % de Digital+ en novembre 2009, est monté à 22 % en janvier 2010 pour avoir la même part que Telecinco. Prisa cherche depuis le début de l'année de l'argent frais pour refinancer une dette de près de 5 Md€. Ses actionnaires sont appelés à se prononcer fin novembre sur l'entrée au capital d'investisseurs américano-britanniques. SKY DEUTSCHLAND : réduction de sa perte au 3ème T ; 2,5 M d'abonnés à fin septembre Le groupe allemand de télévision à péage Sky Deutschland, détenu majoritairement par News Corp., a réduit sa perte nette au troisième trimestre, selon des chiffres publiés jeudi qui témoignent toujours de grosses difficultés. La perte nette trimestrielle s'est élevée à 89 M€, contre 117 M€ au troisième trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a grimpé de 17 % à 243 M€. Sky Deutschland a enregistré un solde net de nouveaux abonnés de 45 000, portant le total de ses clients à 2,52 millions à fin septembre. Le groupe, anciennement Premiere, souffre de la perte en 2005 de ses droits exclusifs sur le championnat de football allemand Bundesliga, de la concurrence des chaînes allemandes en accès libre et du téléchargement de films sur internet. Il a dû être plusieurs fois renfloué par son actionnaire, la dernière fois en septembre à la faveur d'une augmentation de capital qui a fait passer la part de News Corp. à 49,9 %, mais n'a pas permis de lever autant qu'espéré. Sky Deutschland ne prévoit toujours pas de revenir dans le vert avant 2012, même si son patron Brian Sullivan veut voir dans les résultats du troisième trimestre « des signes encourageants », selon un communiqué. BERTELSMANN : résultats sur 9 mois en hausse grâce à la reprise de la pub Le groupe de médias allemand Bertelsmann, maison mère de RTL Group, a dégagé sur les neufs premiers mois 2010 un bénéfice net part du groupe de 259 M€, à la faveur de la reprise de la conjoncture et du marché publicitaire. L'an dernier sur la même période, en pleine crise, le groupe avait subi une perte de 305 M€. Sur 9 mois, le bénéfice net a atteint 357 M€, contre une perte de 246 M€ en 2009. Le chiffre d'affaires a grimpé de 3,5 % à 11 Md€, a précisé Bertelsmann. Rappelons que RTL Group avait publié mardi des résultats au troisième trimestre en forte hausse, reflétant la reprise des marchés publicitaires en Europe (nos informations du 10 novembre). Bertelsmann, qui n'est pas coté, n'a pas fourni de chiffres pour le seul troisième trimestre. Pour l'ensemble de l'année, la société table toujours sur une hausse de chiffre d'affaires et de son bénéfice d'exploitation, sans en préciser le montant, et sur un bénéfice net de plus de 500 M€. G-B / BT : forte hausse du bénéfice avant impôt au 2T, malgré baisse du CA Le groupe de télécommunications britannique BT a annoncé jeudi une hausse de 48 % de son bénéfice avant impôt au deuxième trimestre, à 406 M£ (473 M€), malgré une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires, à 4,977 Md£ (5,7 Md€, -2 %). En publiant ses résultats trimestriels, le groupe a revu à la hausse ses perspectives pour l'ensemble de son exercice fiscal 2010-2011, en remontant à 5,8 Md£ (6,8 Md€) son objectif de résultat brut d'exploitation. Sur l'ensemble du 1er semestre, BT a enregistré un bénéfice avant impôts de 781 M£ (921 M€), en hausse de 43 %, pour un chiffre d'affaires de 9,983 Md£ (11,6 Md€, -3 %). Sa dette a diminué dans le même temps de plus d'un milliard de livres, à 8,7 Md£ (10,2 Md€). _________________________________________________________________________________________________________________ Edité par Fréquences, membre du Spiil - Sarl au capital de 10 000 € - Commission paritaire : 1214 W 90061 - Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris www.satellifax.com Abonnements : Véronique Olasz - Tél 01 40 29 47 48 - Fax 01 73 72 70 36 - [email protected] Publicité : REMICS Régie, Remi Collard 06 09 77 37 22 - [email protected] ; abonnement : 3 mois 645 € HT, 1 an 2 380 € Rédaction : Tél 01 44 78 04 78 - [email protected] – Directeur de la publication et de la rédaction : Joël Wirsztel – Rédactrice en chef : Yvane Dréant - Rédaction : Arnaud Grellier, Thierry Noisette, Tiphaine Saliou, Virginie Sengès - Collaboratrices : Pascale Paoli Lebailly, Carole Villevet. Secrétaire de rédaction : Maxime Bomier. REPRODUCTION INTERDITE - 16e année de publication - © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 12/20 DISNEY : une année de reprise, malgré un fléchissement au 4ème trimestre Le groupe Walt Disney a fait état jeudi d'un fléchissement de 7 % à 835 M$ du bénéfice net pour le quatrième trimestre. Malgré la reprise marquée de la publicité constatée par l'ensemble des groupes de médias américains, le chiffre d'affaires pour les trois mois clos le 2 octobre, s'affiche en baisse de 1 % sur un an à 9,74 Md$, alors que les analystes avaient escompté 9,94 Md$. Sur l'ensemble de l'année, le bénéfice net affiche une hausse de 20 % à 3,96 Md$ - faisant presque oublier la chute de 25 % de l'exercice précédent - et le chiffre d'affaires a progressé de 5 % à 38,06 Md$. Le groupe a fait remarquer que le trimestre, comme l'exercice, comptaient une semaine de moins qu'il y a un an. Le directeur général Robert Iger a fait valoir que sans cette différence, et sans compter des charges passées dans la co-entreprise des chaînes A&E et Lifetime et un décalage pour l'enregistrement de recettes de la chaîne sportive ESPN, « les bénéfices du quatrième trimestre ont solidement progressé ». « Nous sommes encouragés par beaucoup de tendances que nous voyons », a renchéri le directeur financier Jay Rasulo, lors d'une téléconférence avec des analystes, saluant notamment le bond de 22 % des recettes publicitaires (ajustées) sur ESPN. Toutefois, compte tenu des ajustements comptables, la hausse à deux chiffres des recettes publicitaires à la télévision n'a pas permis d'empêcher la chute de 7 % du chiffre d'affaires total de cette activité, à 4,41 Md$. Le groupe a précisé qu'il tablait sur une augmentation massive des dépenses d'investissement (+1 Md$) l'an prochain, dues notamment au prochain parc d'attraction de Shanghai, mais ces dépenses reflueront les années suivantes. Le groupe devra également supporter un alourdissement des frais de couverture santé et retraite de ses employés. VIACOM : bénéfice en chute de 59 % après la vente de l'activité jeux vidéo Le groupe américain Viacom, maison mère des chaînes MTV et Nickelodeon, a publié jeudi un bénéfice net en chute de 59 % à 189 M$ pour le troisième trimestre, sous le coup de la dévaluation de son activité de jeux vidéo, restant toutefois bien supérieur aux attentes. Le chiffre d'affaires s'établit à 3,33 Md$, juste au-delà des 3,30 Md$ qu'avaient escomptés les analystes. Les chaînes de télévision ont vu leurs recettes grimper de 8 %, principalement grâce à la publicité, à 2,128 Md$, et le cinéma (Paramount) de 1 % à 1,231 Md$. Le groupe a annoncé son intention de vendre ses jeux vidéo musicaux Harmonix (Rock Band). Dans ces résultats, Harmonix est classé parmi « les activités en cessation », qui ont accumulé des pertes de 299 M$ durant le trimestre, contre un bénéfice d'exploitation de 9 M$ il y a un an. Lors d'une téléconférence, Viacom a évoqué « plusieurs acheteurs intéressés », et le directeur général Philippe Dauman a déclaré qu'il prévoyait que la vente soit réalisée « rapidement ». Il a expliqué que cette activité de jeu était trop différente du cœur de métier du groupe, focalisé sur la télévision et le cinéma, pour continuer à en faire partie. Il a par ailleurs exprimé son optimisme, estimant que « le rythme de la reprise économique va s'accélérer ». Ce serait de bon augure pour les recettes publicitaires, qui ont progressé de 8 % aux Etats-Unis, avec une troisième progression consécutive d'un trimestre sur l'autre, et de 7 % dans le monde, à 1,17 milliard de dollars. La chaîne musicale MTV, portée par des séries de téléréalité comme Jersey Shore et Teen Mom, a vu son audience bondir de 28 %. La chaîne câblée Comedy Central a fait encore mieux avec +50 %, avec l'influence sans cesse confirmée de ses humoristes Jon Stewart et Stephen Colbert, dont les émissions de fin de soirée à tonalité très politique rejoignent en audience celles des poids lourds des chaînes traditionnelles comme David Letterman ou Jay Leno. Philippe Dauman s'est par ailleurs félicité de l'accord conclu cet été entre la société de location de films Netflix d'une part et la chaîne Epix détenue à 50 % par Viacom, 19 % par MGM et 31 % par Lions Gate, pour la diffusion de films en « streaming », 90 jours seulement après l'ouverture de la fenêtre d'exploitation réservée à la VoD (nos informations du 20 août). Pour lui cet accord, conclu en août et entré en vigueur au 1er septembre dernier, va permettre « d'ajouter des recettes numériques en dollars, pas en centimes », a-t-il assuré. Enfin, Viacom a annoncé que son exercice fiscal débuterait désormais le 1er octobre. Ce trimestre de juillet à septembre était donc le dernier d'un exercice fiscal spécial de neuf mois seulement. ______________________________________________ Production MISS FRANCE : un investissement qui prendra « 50 ans à amortir » selon Endemol L'investissement dans le concours et la marque Miss France prendra « 50 ans à amortir », a affirmé mercredi la société de production Endemol, justifiant sa détermination à empêcher Geneviève de Fontenay d'organiser un concours de beauté concurrent. Endemol s'est pourvue en cassation pour contester _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 13/20 une décision de la cour d'appel de Paris qui avait considéré « illicite » une clause de non-concurrence signée lors de la cession du concours en 2002. « Ce sera à la justice de trancher sur le fond. On n'a pas l'apanage des concours de beauté mais on souhaite faire reconnaître cette clause de nona expliqué Virginie Calmels, concurrence », présidente d'Endemol France, lors d'une conférence presse au siège de TF1 pour la présentation l'élection Miss France 2011 qui aura lieu 4 décembre à 20 h 45, en direct de Caen. de de le La présidente d'Endemol a précisé qu'aucune procédure n'était engagée pour empêcher la diffusion du concours dissident Miss Nationale sur IDF1 et des chaînes régionales (voir rubrique « Revue de presse »). Rappelons qu'IDF1 a renoncé à diffuser le 5 décembre la cérémonie de Geneviève de Fontenay « pour des raisons techniques », et annonce sur son site internet, une programmation « en janvier » contre l'avis de Mme de Fontenay, qui dit vouloir maintenir sa cérémonie à la date prévue « avec diffusion ou pas » (nos informations du 10 novembre). FR.2/DISCOVERY CH.:coprod. (Dangerous Films) du docu-fiction Inside the Titanic & de Surviving D-Day France 2, Discovery Channel USA et Discovery Canada coproduisent, pour les 100 ans du naufrage du RMS Titanic qui a coulé en 1912, un nouveau docufiction intitulé Inside the Titanic. La production de cet unitaire qui comportera de nombreux effets spéciaux est menée par la société britannique Dangerous Films (groupe Zodiak Entertainment) et les canadiens de Handel Productions, spécialistes des nouvelles technologies. Ce film est réalisé par le producteur et réalisateur Richard Dale (Barbe-Noire, Le Mystère Otzi, D-Day, leur jour le plus long avec Néria Productions et France 2), qui l’a co-écrit avec Graham Booth. Il fera revivre de l’intérieur, à travers les yeux des passagers, les événements qui ont conduit au dramatique naufrage du Titanic. Il entend aussi apporter une autre version du drame. Inside The Titanic examine ainsi « les horreurs inimaginables vécues au cours de la croisière par les passagers et les membres d’équipage », précise Dangerous Films. Le tournage de cet unitaire se déroule actuellement en Lituanie, et notamment aux studios de cinéma de Riga. Les ventes internationales de Inside The Titanic seront assurées par BBC Worldwide. Le groupe Discovery détient également les droits pour une diffusion sur ses chaînes internationales. ProSieben en Allemagne diffusera aussi ce documentaire. Toujours avec Richard Dale et Dangerous films, France 2 s’est par ailleurs engagée sur une suite du docu-fiction D-Day, leur jour le plus long. Ce dernier avait été coproduit en 2004 avec la société française Néria Productions. C’est en Lituanie qu’a été tourné l’unitaire de 90’ Surviving D-Day. Ce film est une chronique de la bataille d’Omaha Beach et du Débarquement à travers les yeux d’un soldat. Mélange de scènes de guerre recréées en 3D et d’archives inédites, le documentaire exploite aussi les témoignages de ceux qui ont vécu ces événements et dont la vie n’a tenu qu’à peu de choses. La Discovery Channel, coproduction rassemble France 2, Dangerous Films et la société lituanienne Baltic Film Services en association avec la société britannique de production, Empire Media. La livraison aux chaînes est prévue pour 2011. FRANCE TELEVISIONS : coproduction du documentaire unitaire Earth :The Making of a Planet Le groupe France Télévisions cofinance avec Discovery Channel Canada et National Geographic US un documentaire unitaire avec effets spéciaux 3D : Earth : The Making of a Planet. Coproduit par la société canadienne Handel Productions, Earth : The Making of a Planet est initié par la société britannique Pioneer Productions. Ce film, prévu pour l’hiver 2011, retracera l’épopée de la Terre, de sa création à aujourd’hui. Les droits internationaux de ce film réalisé par Yavar Abbass sont détenus par National Geographic. FRANCE 2 / EGO PRODUCTIONS : Didier Le Pêcheur tourne Faux coupable Didier Le Pêcheur tourne jusqu’au 3 décembre pour France 2, Faux coupable (Ego Productions, Pascale Breugnot) en France et en Belgique. Adapté du livre de John Kazenbach, le film raconte l’histoire de Jordan, 22 ans, condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour meurtre, alors qu’il se dit innocent. Au casting figurent notamment Aurélien Recoing, Marianne Basler et Emma de Caunes. ___________________________________________ Droits sportifs EUROSPORT / RUGBY : acquisition des droits TV de Fédérale 1 pour une saison Eurosport (groupe TF1) a acquis auprès de la Fédération française de rugby les droits TV pour la saison en cours des matches de Fédérale 1, championnat amateur qui correspond à la troisième division du rugby après celles, professionnelles, du Top 14 et la pro D2. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 14/20 Le montant de ces droits TV s'élève à « plusieurs milliers d'euros », nous précise Eurosport. La chaîne diffusera au total une quinzaine de matches : matches de poule, quarts de finale, demi-finales et finale. La saison débute ce week-end avec, en direct, le match Saint-Vincent de Tyrosse/Lourdes, dimanche à 14 h 30. Eurosport avait déjà diffusé l'an dernier deux matches de Fédérale 1, à l'occasion du retour sur le terrain de l'ancien ailier des All Blacks néo-zélandais Jonah Lomu avec le club de Marseille. CANAL+ : acquisition de la Copa America 2011 (2 au 24 juillet) Canal+ a acquis les droits de la Copa America 2011, qui se déroulera en Argentine du 2 au 24 juillet. Cette compétition sera constituée de 26 matches en HD qui seront diffusés sur les antennes des chaînes Canal+. Le tirage au sort du premier tour de la compétition a été déjà retransmis sur Infosport le 11 novembre en direct. En avant goût, les chaînes Canal+ proposeront dès cette saison les matches de l’Equipe nationale du Brésil et l’Equipe nationale d’Argentine de football. La rencontre Brésil/Argentine sera diffusée le 17 novembre à 18 h sur Canal+ Sport. Rappelons que c'est W9 (groupe M6) qui a diffusé la dernière édition, en 2007. ________________________________ Vidéo, vidéo à la demande YOUTUBE : 35 heures de vidéo mises en ligne toutes les minutes Près de 35 heures de vidéos sont mises en ligne chaque minute sur YouTube, soit deux fois plus qu'il y a deux ans et en nette accélération depuis le début de l'année, a annoncé le site de vidéos (groupe Google). En mars, YouTube avait passé le cap de 24 heures de vidéos mises en ligne chaque minute. Le site a lancé un nouveau défi à ses utilisateurs : passer le cap des 48 heures par minute. Pour donner une idée du rythme d'enrichissement actuel du site, à raison de 50 400 heures ajoutées par jour, le directeur de la gestion produit de YouTube, Hunter Walk, a indiqué que « si trois des plus grandes chaînes de télévision américaines avaient diffusé (des émissions) 24 heures par jour, sept jours par semaine, 365 jours par an depuis 60 ans, elles n'auraient pas diffusé autant de programmes qu'il n'en est mis en ligne sur YouTube en 30 jours ». Sur le blog de la société, Hunter Walk a mis cette progression sur le compte de plusieurs facteurs, notamment le fait que la durée maximale d'une vidéo amateur ait été portée de 10 à 15 minutes, et la possibilité de mettre en ligne des mini-films tournés sur téléphone portable. Créé en 2005, le site revendique aujourd'hui plus de 500 millions d'utilisateurs mensuels dans le monde, diffuse aussi de plus en plus de contenus professionnels, qui sont généralement long format. Le mois dernier Google, qui avait acheté YouTube en 2006 pour 1,65 Md$, s'était réjoui de la hausse de 50 % sur un an du nombre de visionnages de « vidéos monétisées » à 2,5 Md$ par semaine. Au total, plus de deux milliards de vidéos sont visionnées quotidiennement sur le site. _________________________________________________ Internet GROUPE TF1 : 6ème groupe web en France avec 18 M de VU en septembre TF1 a atteint, en septembre, le 6ème rang des groupes du web en France avec 18 millions de visiteurs uniques (VU), s'est félicité le groupe dans un 7,1 millions communiqué. Ainsi, plus de d'internautes ont suivi les grands événements de l'antenne (Secret Story, Koh Lanta, les séries US ou encore Masterchef) sur tf1.fr en septembre. Au total, TF1 recense plus de 75 millions de vidéos visionnées en catch up TV. WAT.tv réalise également un record d'audience historique avec 6,5 millions de VU. En moins de 6 mois, la plate-forme « a gagné plus de 2 millions de VU, soit une progression de plus de 50 % », souligne encore TF1 (chiffres Mediamétrie/NetRatings). __________________________________________________ Justice RMC / BFM TV : condamné pour diffamation envers Krombach La radio RMC, la chaîne BFM TV et le journaliste Jean-Jacques Bourdin ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé le cardiologue allemand Dieter Krombach, soupçonné d'avoir tué en 1982 la jeune Kalinka Bamberski. Le directeur de publication de RMC et BFM TV et _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 15/20 l'animateur ont été condamnés chacun à 1 000 euros d'amende. Ils devront en outre verser solidairement 3 000 euros de dommages et intérêts à Dieter Krombach et publier le jugement, pour lui avoir imputé le viol et l'assassinat de Kalinka Bamberski le 11 novembre 2009 en Allemagne. Jean-Jacques Bourdin, lors d'une interview du père de Kalinka, André Bamberski, avait présenté Dieter Krombach comme le « violeur et l'assassin » de la jeune fille. Le cardiologue allemand a été renvoyé devant les assises françaises. Son procès aura lieu à Paris du 28 mars au 8 avril 2011. ____________________________________________ International NEWS CORP. : une organisation, hostile à Fox News, gagne un dîner avec Rupert Murdoch Rupert Murdoch, patron du groupe News Corp., va devoir déjeuner avec des responsables de Media Matters for America, une organisation américaine très critique envers les médias conservateurs, et notamment sa chaîne Fox News. Media Matters a en effet indiqué jeudi avoir remporté pour 86 000 dollars une enchère organisée sur internet qui prévoit un déjeuner avec le magnat australo-américain. Selon le site internet, le déjeuner accueillera six convives, aura lieu à New York à une « date qui conviendra aux deux parties » et Rupert Murdoch réglera l'addition. G-B / BT VISION : accord 3D avec NBC Universal BT a annoncé mercredi que son offre IPTV, BT Vision, proposera des contenus 3D à partir de la fin du mois. L'opérateur a signé un accord de 12 mois avec NBC Universal lui permettant de proposer, sur son service à la demande, les films 3D produits par le studio, dont Street Dance 3D et Despicable Me. Ces films seront accessibles à 5,99 £ (7 €) l'unité. BT Vision a par ailleurs conclu un accord avec le distributeur Vertigo pour diffuser Street Dance (BBC), le premier film britannique tourné en 3D. G-B : annulation de la grève prévue la semaine prochaine à la BBC Une grève de 48 heures prévue les 15 et 16 novembre à la BBC a été annulée, la direction du groupe audiovisuel public britannique ayant accepté de nouvelles discussions sur la réforme du régime des retraites, a annoncé jeudi soir le Syndicat national des journalistes (NUJ). La direction de la BBC s'est aussi engagée à ne pas prendre de mesures contre des grévistes qui avaient pris part à une première grève de 48 heures la semaine dernière, a expliqué le NUJ qui avait appelé au mouvement. « Nous saluons (...) l'accord pour entamer des discussions à la suite du mouvement suivi par des milliers de journalistes, a déclaré le secrétaire général du NUJ, Jeremy Dear. Nous irons à ces discussions, déterminés à trouver une solution négociée. » Les négociations entre la direction de la BBC et ses journalistes sur la réforme du régime de retraite avaient tourné court en octobre, 70 % des adhérents du NUJ qui représente environ 1/3 du personnel syndiqué de la BBC - s'étant prononcé contre l'ultime offre de la direction, qui a été acceptée par d'autres syndicats. La réforme, qui vise à réduire le déficit du régime de retraite de la BBC, estimé à 1,5 Md£ (1,7 Md€), prévoit notamment que les employés devront travailler jusqu'à 65 ans au lieu de 60 et affecter une plus grande partie de leur salaire à un fonds de retraite. ____________________________________________ Nominations MYSKREEN : directeur général Laurent Sorbier, jusquʼalors conseiller référendaire à la Cour des comptes, rapporteur général de la commission du Dividende numérique et membre de lʼAutorité de régulation du jeu en ligne (Arjel), a été nommé au poste de directeur général de mySkreen, plate-forme de distribution de catalogues VoD sur le web, fondé par Frédéric Sitterlé. Il prendra ses fonctions le 23 novembre. Laurent Sorbier enseigne en parallèle à Sciences Po et à lʼUniversité Paris Dauphine, où il est maître de conférences associé. MEDIA BROADCAST (TDF) : vice-président non exécutif du conseil de surveillance Helmut Egenbauer, pdg de Media Broadcast (filiale allemande de TDF), va être nommé vice-président non exécutif du conseil de surveillance de la société. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Helmut Egenbauer va également rejoindre les conseils de deux antennes de TDF Group, Antenna Hungaria en Hongrie et Alticom aux Pays-Bas, dans le but de superviser le développement de leurs activités. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 16/20 ASSOCIATION SCIENCE ET TELEVISION : présidente Valérie Abita, productrice au sein de la société Sombrero & Co, a été élue, lors de la dernière assemblée générale, présidente de l’Association Science et Télévision (AST), groupement de producteurs indépendants développant une activité dans le film scientifique. Elle succède à Jean-Pierre Gibrat qui a souhaité quitter ses fonctions après six années de présidence. Valérie Abita est également présidente du Festival international du film scientifique Pariscience dont la 7ème édition se déroulera du 6 au 11 octobre 2011. ___________________________________Programmes, audiences FRANCE TELEVISIONS : couverture de la saison 2010-2011 de patinage artistique France Télévisions proposera une large couverture de la saison 2010-2011 de patinage artistique avec, entre novembre 2010 et mars 2011, la retransmission de quatre compétitions et près de 15 heures de diffusion. Le Trophée Eric Bompard débutera cette saison de patinage artistique : France 2 diffusera en direct le libre hommes, le samedi 27 novembre. France 3 proposera pour sa part le gala, également en direct, le dimanche 28 novembre. Le Gala des Etoiles de la Glisse de Courchevel sera visible sur France 3 le dimanche 26 décembre et les Championnats d’Europe, dont l’édition 2011 se déroulera à Berne du 24 au 30 janvier 2011, bénéficieront, comme chaque année, d’une diffusion sur les antennes de France 2 et France 3, avec plus de 5 heures de direct. Enfin, les championnats du monde clôtureront la saison, du 21 au 27 mars 2011, avec un retour à Tokyo quatre ans après le titre mondial obtenu par Brian Joubert. Les commentaires seront assurés par Nelson Monfort, Philippe Candeloro et Annick Dumont. M6 : le site minutefacile.com s'associe à 100 % Mag Minutefacile.com, nouveau site de vidéos lancé par M6 Web qui permet aux internautes d’échanger idées, savoir-faire ou bons gestes dans de nombreux domaines (beauté, mode, déco, jardinage, bien-être, sexualité, vie pratique, loisirs…) s’associe à 100 % Mag. Chaque mercredi, depuis le 10 novembre, la meilleure vidéo est ainsi sélectionnée et diffusée dans l’émission de M6, dans la rubrique « La minute facile de 100 % Mag ». Les téléspectateurs pourront ensuite retrouver la recette, l’astuce déco ou la solution high-tech sur le site de l'émission www.100mag.fr ou sur le site www.minutefacile.com. Le site propose aussi des contenus réalisés par l’équipe minutefacile.com et des vidéos Premium issues des émissions de la chaîne M6. _____________________________________________ Distinctions ORDRE NATIONAL DU MERITE : Claude-Yves Robin chevalier, Anne Brucy officier Claude-Yves Robin, directeur général de France 2, a été nommé chevalier de l’Ordre national du mérite dans la promotion du 11 novembre. Anne Brucy, directrice du réseau France Bleu, a été promue au grade d’officier. _________________________________________ Revue de presse FRANCE 24 : Frédéric Mitterrand a tenté, en vain, une médiation entre Pouzilhac et Okrent (Jamal Henni, La Tribune, lundi 15 novembre) Frédéric Mitterrand s'est exprimé pour la première fois sur la guerre des chefs qui secoue l'Audiovisuel extérieur (France 24, RFI, TV5). « Compte tenu des enjeux, cette crise au sommet doit - et devrait pouvoir - se résoudre », a déclaré aux députés le ministre de la Culture et de la Communication. Mais il ne compte pas faire preuve d'autorité et trancher entre le président Alain de Pouzilhac et son bras droit Christine Ockrent ; je ne crois pas devoir me mêler de ce conflit, sinon pour inciter les intéressés à trouver en eux-mêmes les motivations qui leur permettront de s'accorder », a-t-il déclaré en commission le 4 novembre. Il a expliqué « avoir longuement reçu les deux dirigeants pour tenter entre eux une conciliation que j'estime nécessaire. Aujourd'hui où ils sont au bord du divorce, j'ai joué le mieux possible mon rôle de juge de conciliation. Ai-je obtenu le résultat que j'espérais ? Il semble que l'accalmie ait été de courte durée ». [...] Toutefois, il sera temps pour moi de reprendre l'initiative si la situation ne s'améliore décidément pas », a-t-il conclu. La dispute porte notamment sur les mauvais résultats [en termes de recettes publicitaires] de France 24, chacun accusant l'autre d'en être responsable [...] _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 17/20 TF1 : premier dans les médias à avoir le label diversité ? (Bertrand Le Balc’h, Le Figaro, lundi 15 novembre) Le groupe TF1 sera-t-il le premier dans le secteur des médias à se voir attribuer le label Diversité ? « L’Afnor a effectué un audit dont les résultats ont été transmis à une commission indépendante devant laquelle nous passerons un grand oral mi-décembre et qui décidera si oui ou non nous « méritons » ce label, annonce Christophe des Arcis, directeur du développement RH. Nous sommes relativement optimistes, mais ce label, s’il nous est accordé, ne constituera pas un aboutissement mais une étape de notre engagement en matière de diversité. » Cet engagement a franchi un palier avec la création, en 2006, de la Fondation TF1, dont l’action est tournée vers les jeunes issus des quartiers sensibles. [...] La création en 2007 de la Mission Actions Handicap a donné une impulsion à l’insertion de travailleurs handicapés. Elle a été renforcée, l’année suivante, par la signature avec les syndicats d’un accord triennal, puis en 2009, par une large campagne de communication interne visant à sensibiliser au handicap les 3 600 collaborateurs du groupe. [...] Quant aux seniors, ils ne sont pas oubliés. Fin 2009, un accord a été conclu avec les syndicats prévoyant le maintien du nombre de collaborateurs âgés de plus de 55 ans (environ 180 actuellement). L’année 2010 marque un tournant dans la politique du groupe. « La signature, en janvier dernier, de la charte de la diversité par notre président, Nonce Paolini, et la démarche de labellisation ont permis d’inscrire nos actions dans un processus global de promotion de la diversité », souligne le directeur du développement RH. La lutte contre la discrimination s’inscrit dans ce cadre. Ainsi, une alarme sociale permettant de recueillir et de traiter toute réclamation en cas de discrimination - supposée ou avérée - va être mise en place au premier trimestre 2011. [...] TF1 / L'ILE DE LA TENTATION : Glem Production doit verser 13 000 euros par candidat (Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, Libération, mercredi 10 novembre) Plus de 13 000 euros par tête de pipe... Selon nos informations, la cour d'appel de Versailles a une nouvelle fois donné raison aux candidats de L'Ile de la tentation contre le producteur Glem, filiale de TF1. [...] Mais en janvier, c'est une centaine de nouveaux participants qui vont se retrouver devant la cour d'appel et qui pourraient, en plus des 13 000 euros, bénéficier d'heures supplémentaires et du statut d'artiste-interprète. Soit, selon l'avocat, entre 15 000 et 50 000 euros par personne. TF1 / RUGBY : cession d'une partie des matches pour la prochaine Coupe du monde (Laurent-Eric Le Lay, pdg d'Eurosport, interrogé par Etienne Moatti, L'Equipe, samedi 13 novembre) Q : Vous avez décidé de mettre en vente une partie des matches de la Coupe du monde 2011 (du 9 septembre au 23 octobre, en Nouvelle-Zélande). Pourquoi ? Laurent-Eric Le Lay : Nonce Paolini (président de TF1) m'a demandé de monétiser au mieux la compétition pour le groupe. Comme en 2007, nous allons exploiter l'épreuve sur les antennes de TF1, Eurosport et LCI, mais nous allons aussi sous-licencier un certain nombre de matches. Des diffuseurs sont intéressés. Mais, pour que tout soit transparent, on a envoyé un courrier à la plupart des chaînes susceptibles de nous acheter des matches. Ce n'est pas un appel d'offres, juste une consultation. Q : Combien de rencontres sont en vente ? - LELL : Contractuellement, 20 matches sur 47 doivent être diffusés sur TF1, ce qui est d'ailleurs pour nous un minimum éditorial. mais pour vendre un package intéressant, on ne peut pas garder tout le top et céder ce qui est moins intéressant. On met en vente des directs, des images pour un magazine et la possibilité de rediffuser les matches. Ce qui a une valeur compte tenu de l'horaire de certains directs (entre 2 h et 10 h du matin). [...] Q : Il paraît que vous souhaitez récupérer près de 20 millions d'euros en sous-licence ? - LELL : On a des attentes assez précises. Mais je ne veux pas donner de chiffre. Pour nous, c'est simple : soit il y a une offre satisfaisante sur le marché et on vendra. Soit il n'y en a pas et on privilégiera l'exploitation en exclusivité sur le groupe TF1. [...] Q : Stéphane Richard, le patron d'Orange, a annoncé que le groupe TF1 était intéressé par le rachat d'Orange sport ? - LELL : Pour l'instant, on est en phase d'étude. C'est trop tôt pour parler de projet concret. Mais il est vrai qu'on étudie le dossier avec un grand sérieux. C'est une opportunité de pouvoir renforcer la position d'Eurosport (filiale de TF1) sur le marché français. Mais il faut que ça se fasse dans des conditions économiques qui soient cohérentes. TF1 / FOOTBALL : meilleur démarrage depuis 5 ans avec l'équipe de France (Etienne Moatti, L'Equipe, mercredi 10 novembre) Depuis le début de la saison, les audiences enregistrées par TF1, principal diffuseur des Bleus, sont au beau fixe, avec une moyenne de 8,7 millions de téléspectateurs par rencontre. Du jamais-vu depuis 2005. « Nous réalisons en effet le meilleur démarrage depuis cinq ans, avec les quatre premiers matches tous au-dessus de 8 millions de personnes, se félicite François Pelissier, le directeur des sports de la chaîne. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 18/20 Ce qui est frappant, c'est que même la rencontre amicale du 11 août, en Norvège (perdue 1/2), une affiche moins prestigieuse, a été suivie par 8,2 millions de téléspectateurs. L'Equipe de France reste l'un des programmes les plus fédérateurs. il s'agit toujours d'un vrai repère pour le public. » [...] Même sur M6, qui a retransmis Bosnie-Herzégovine / France (0/2, le 7 septembre), avec le même succès (8,1 millions), soit la 5ème meilleure audience de la chaîne depuis son lancement, en 1987. [...] TF1 / BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS : tarifs publicitaires les plus chers de l'année (CBNews, mercredi 10 novembre) Le dimanche 28 novembre, TF1 diffusera Bienvenue chez les ch’tis de Dany Boon, le plus gros succès en salle d’un film français de l’histoire du cinéma (20,5 millions d’entrées). TF1 attend énormément de la diffusion de ce film de tous les records. Du coup, TF1 Publicité, la régie de la Une, a mis en place des tarifs extraordinaires, les plus chers de l'année pour la case cinéma du dimanche soir et les troisièmes plus chers de l'année. En effet, l’écran au milieu du film de Dany Boon sera facturé 150 000 euros HT les 30 secondes (125 000 euros juste avant le début du film). Des écrans presque aussi onéreux que les matchs des Bleus lors de la Coupe du monde de football 2010. [...] En guise de comparaison, le même écran au milieu de Ratatouille, diffusé le 31 octobre dernier coûtait 105 000 euros. Celui pendant Harry Potter et l'Ordre du Phénix, programmé le 21 novembre est prévu à 100 000 euros. Le 24 octobre dernier, la régie avait facturé 98 000 euros le spot pendant Astérix aux jeux Olympiques : une bonne affaire pour les marques puisque le film a rassemblé 10,3 millions de téléspectateurs (soit 38,4 % de pda). [...] FRANCE 2 / CHAMPS-ELYSEES : le coût de l'émission avoisine les 400 000 € (Alain Pirot, Le Parisien, samedi 13 novembre) (Alors que l'émission Champs-Elysées, présentée par Michel Drucker, a fait son retour samedi soir sur France 2) Equipe. Ils ne sont que quelques-uns, autour de Michel Drucker, à avoir participé à la version des années 1980. Françoise Coquet, la productrice, Eric Barbette, l'assistant principal de l'animateur, Brigitte Neel, sa costumière, Nelly Pierdet, sa maquilleuse de toujours... et Alain Epstein, le régisseur son. Décors. Entièrement conçus par Stéfanie Jarre, la fille du compositeur Maurice Jarre. Le logo Champs-Elysées a été conservé, désormais habillé de rouge vif. Deux écrans ultramodernes ont été installés, de part et d'autre de la scène, pour diffuser en continue des paysages de nuit de Paris. Dans les années 1980, le plateau était équipé de quatre caméras. Il y en a désormais près d'une dizaine, dont trois radiocommandées. Coût de l'émission. Selon Michel Drucker, « il devrait avoisiner les 400 000 €, l'équivalent d'un prime time exceptionnel sur l'antenne du service public ». FRANCE TV / ESCRIME : 1 % d'audience au mieux pour les championnats du monde (Le Journal du dimanche, dimanche 14 novembre) Les championnats du monde d'escrime, qui s'achèvent ce soir au Grand Palais à Paris par l'épée masculine par équipes, n'ont pas passionné les téléspectateurs de France Télévisions, qui a enregistré au mieux 1 % d'audience. C'était pour la première journée, le sabre samedi dernier, suivie par 600 000 personnes sur France 2, et 5,7 % de parts de marché. Le lendemain, les finales du fleuret ont drainé 530 000 téléspectateurs sur France 3. Lundi, ils n'étaient plus que 120 000 [...] sur France 4 à regarder les épéistes [...]. « Je ne suis ni déçu, ni content. Je savais que l'escrime n'est pas la Coupe du monde de foot. On a respecté notre cahier des charges en étant diffuseur de cette affaire », a souligné Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, qui a investi 650 000 euros en frais de production et a renoncé à ses droits de diffusion, en mettant gratuitement ses images à la disposition de la Fédération internationale d'escrime (FIE). FRANCE TV / CONVENTION COLLECTIVE : la direction a décidé « d'arrêter la pendule » (Paule Gonzales, Le Figaro, samedi 13 - dimanche 14 novembre - article en ligne sur www.lefigaro.fr) La pression monte à France Télévisions. Et la nouvelle direction n'est pas loin de déclarer l'état d'urgence. […] La situation est suffisamment grave pour que le social soit devenu la priorité de la nouvelle direction. Elle a mis en place une commission qui s'est réunie mercredi dernier et dont la mission est autant d'enquêter sur ces différents cas que de trouver des solutions à un malaise social qui fait courir « des dangers graves et imminents » aux salariés les plus fragiles de l'entreprise. Un mois après son arrivée, Patrice Papet, le nouveau directeur des ressources humaines, a commandé un rapport au cabinet Entreprise & Personnel aux conclusions sans appel. L'expert estime l'« état du corps social préoccupant » et le juge « fatigué physiquement et psychiquement ». Il fait le « constat indéniable et unanime d'un sentiment de malaise ». Ce constat vaut pour tous les échelons de l'entreprise, y compris les fonctions hiérarchiques _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 19/20 les plus élevées puisque le rapport relève que « les managers eux-mêmes sont en difficulté ». Les fonctions administratives seraient particulièrement atteintes. Ainsi le rapport dénonce « des RH de proximité débordés », un « sentiment d'impuissance », « trop de réunions, trop de messages ». Le point central porte sur la nouvelle organisation mise en place au 1er janvier 2010. Le rapport affirme que c'est « une logique qui passe mal », et donne aux salariés le « sentiment d'un travail empêché ». […] La fébrilité sociale est telle que Patrice Papet n'a pas hésité, mercredi dernier, à reprocher aux organisations syndicales leurs tensions et à les inviter à plus de sérénité. « Cette situation est notamment à mettre sur le compte des prochaines élections professionnelles qui auront lieu en février 2011 », souligne-t-il. Jean-François Téaldi, le secrétaire général SNJ-CGT de France Télévisions, lui réplique : « Je ne crois pas qu'il soit des prérogatives d'une direction de régler les relations qu'entretiennent les syndicats entre eux. » Pour éviter toute interférence, France Télévisions a décidé d'« arrêter la pendule » des négociations sur la convention collective qui aurait dû être discutée d'ici au 7 février. Elles ne reprendront qu'après les élections professionnelles. JUSTICE / E.NAULLEAU : « Je n'ai pas l'impression d'être un usurpateur » (Aude Dassonville et Alain Pirot, Le Parisien, mercredi 10 novembre) Eric Naulleau condamné comme un vulgaire escroc ? C'est ce que révélait Le Journal du dimanche le week-end dernier à propos d'une affaire jugée deux jours plus tôt par la cour d'appel de Paris. Blanchi en première instance, le présentateur de Paris Première et chroniqueur de France 2 a été condamné à payer 5 000 € à son ancien associé Rodrigo de Zayas, avec qui il avait fondé la maison d'édition L'Esprit des péninsules. Mais l'histoire pourrait lui coûter plus cher. [...] Les juges ordonnent aujourd'hui au sniper de l'émission On n'est pas couché de « restituer la marque [alors même qu'il continue de l'exploiter auprès de son nouvel associé, l'éditeur J.-Claude Gawsewitch] et tout ce qui va avec (NDLR : les bénéfices générés) à compter de la date de son dépôt », indique l'avocat de Rodrigo de Zayas, soit 2003. « Cette décision me donne 100 % tort, soit, admet Naulleau. Maintenant, soit je vais en cassation, soit j'opte pour une autre solution. Mais je n'ai pas l'impression d'être un usurpateur. » J-LUC DELARUE : « J'ai décidé de créer une fondation pour informer sur les dangers de l'addiction » (Jean-Luc Delarue, présentateur & producteur, interrogé par Nicolas Vollaire, TV Magazine, mer. 11 novembre) Q : Avez-vous des projets [...] personnels ? - Jean-Luc Delarue : Début 2011, j'aurai terminé la première étape de ma guérison. La deuxième étape de la méthode Minnesota consiste à rendre ce que l'on vous a donné et à transmettre ce que l'on a appris. C'est pourquoi j'ai décidé de créer une fondation qui aura pour mission d'informer les collégiens et les lycéens sur les dangers de l'addiction aux drogues, dont fait partie l'alcool. Je vais donc prendre la route avec un camping-car et partir dans une cinquantaine de villes en France, en Suisse et en Belgique pendant trois mois à raison de quatre à cinq jours par semaine ! Je pense commencer en février ou en mars et je dormirai dans mon camping-car, voire parfois dans un hôtel s'il fait trop froid... Et, à chaque étape, j'organiserai des réunions dans les collèges, les lycées, les salles polyvalentes et les MJC. Q : Pourquoi faites-vous cela ? Vous cherchez une forme de rédemption ? - JLD : Je veux surtout partager mon expérience et aider les jeunes qui courent le risque de se retrouver un jour dépendant de la drogue ou de l'alcool. Je vais faire chaque matin une réunion dans un collège ou un lycée. Un vrai débat avec questions et réponses, et surtout pas un cours magistral ! Puis, l'après-midi, je rencontrerai les parents qui le souhaitent. [...] Par ailleurs, tous ceux qui souffrent de problèmes de dépendance peuvent m'écrire directement s'ils veulent me parler. Je promets de répondre personnellement à toutes les lettres sur l'addiction et la dépendance que je recevrai ! ARCEP : Patrick Raude pourrait partir 2 ans avant la fin de son mandat (Marie-Cécile Renault et Enguérand Renault, Le Figaro, jeudi 11 novembre) Le départ probable de Patrick Raude de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) relance la question de la fusion entre l'Arcep et le CSA [...]. Selon nos informations, Patrick Raude, nommé en 2007 à l'Arcep, a saisi la commission de Déontologie en vue de rejoindre La Française des jeux, deux ans avant le fin de son mandat. Il pourrait être remplacé par Marie-Laure Denis, actuel membre du CSA, dont le mandat s'achève en janvier 2011. Mais la perspective d'un simple remplacement est peu enviable car cela limiterait la durée du mandat à deux ans. En revanche, fin décembre, Edouard Bridoux, un autre membre de l'Arcep, terminera son mandat. Marie-Laure Denis viserait plutôt sa place afin d'effectuer un mandat de six ans. CANAL+ / J.-B. LEVY : « Nous ne regardons pas le dossier Digital+ aujourd'hui » (Le Nouvel observateur, jeudi 11 novembre) Jean-Bernard Lévy, le président de Vivendi, était très énervé par le Financial Times ces derniers temps : le 31 octobre, le quotidien de la City a publié un article annonçant que Canal+ pourrait racheter son homologue espagnol Digital+. « Nous ne regardons pas le dossier Digital+ aujourd'hui ! Et on l'a dit et répété au journaliste ! », affirme Lévy. _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences Lundi 15 novembre 2010 20/20 TNT : Canal+ veut alléger les règles anti-concentration (Jamal Henni, La Tribune, mercredi 10 novembre - article en ligne sur www.latribune.fr) Faut-il mettre fin à la règle plafonnant à sept le nombre de chaînes qu'un même groupe peut détenir sur la TNT ? Tel est en tout cas le souhait de Canal+. La chaîne cryptée plaide pour que ce plafond soit relevé pour les chaînes payantes : « La télévision payante ne marche que dans une logique de profusion de chaînes, explique-t-elle. Le distributeur prend le risque commercial et donc il faut lui permettre de façonner son offre. Cela passe par un choix large de chaînes. » Si la filiale de Vivendi plaide en ce sens, c'est parce qu'elle atteint ce plafond de sept chaînes, si l'on compte la future chaîne bonus dont elle bénéficiera à la fin de la diffusion analogique. Et elle pourrait même dépasser ce plafond si elle obtient une fréquence supplémentaire pour diffuser Canal+ Family, comme elle vient d'en faire la demande au CSA. De même, TF1, suite au rachat de NT1, atteint aussi le plafond de sept chaînes si l'on inclut sa chaîne bonus. Mais la position de la Une est plus complexe. Interrogée, elle dit officiellement être « contre les limitations et les dispositifs anticoncentration » sans plus de précision. […] Une explication pourrait être que la Une ne souhaite pas une remise à plat générale des règles anticoncentrations, au résultat imprévisible et pas forcément plus favorable que les règles actuelles. Une alternative serait par exemple de plafonner non plus le nombre de chaînes, mais l'audience totale des groupes, comme cela se pratique dans de nombreux pays (Etats-Unis, Allemagne, Italie). Cette solution avait été recommandée en 2005 par le rapport Lancelot sur la concentration dans les médias. Précisément, ce rapport préconisait de plafonner la part de tout groupe à 37,5 % d'audience, chiffre obtenu en se calant légèrement au-dessus de l'audience du groupe TF1 (34 % à l'époque, mais aujourd'hui environ 30 %). En pratique, il serait alors interdit à TF1 d'acquérir une chaîne TNT qui le ferait dépasser ce plafond - une perspective assurément déplaisante pour la Une. […] DISNEY CHANNEL : fin de la série Jonas, après deux saisons (Ozap, mardi 9 novembre) La chaîne câblée américaine Disney Channel vient d'annoncer qu'elle mettait fin à la série Jonas, portée par les Jonas Brothers, après 2 saisons. Ce sont les audiences de la série qui sont en cause. Selon TV Guide, la série n'a en fait réuni que 3,7 millions de fidèles chaque semaine, un score supérieur à la quasi-totalité des séries de CW, par exemple, mais qui n'arrive pas à rivaliser avec les autres séries de Disney Channel. En effet, dimanche, pas moins de 7,1 millions de téléspectateurs ont par exemple suivi le dernier épisode d'Hannah Montana, tandis que Sonny With a Chance, la série portée par Demi Lovato, pointe à 4 millions de fidèles. ENDEMOL / CONCOURS MISS FRANCE : la lettre adressée à IDF1 (www.tele-2-semaines.fr, jeudi 10 novembre) En marge de la conférence de presse de Miss France, Virginie Calmels, patronne d'Endemol France, reconnaît l'existence de cette lettre (adressée à IDF1) mais la qualifie de « polie et de courtoise ». Dans l'après-midi, nous en prenons connaissance. Et son contenu est tout autre. Voilà comment ça commence : « Nous avons eu connaissance par la presse de ce que votre chaîne envisagerait la retransmission de l'élection organisée par Madame de Fontenay, dont la programmation est annoncée par cette dernière dans les médias le 5 décembre 2010, soit le lendemain de la diffusion de notre élection nationale Miss France sur l'antenne de TF1. [...] Vous n'ignorez pas que cette élection est directement concurrente de notre élection nationale Miss France et que des procédures sont actuellement en cours. » [...] Tout ça, pour en venir aux menaces : « Tout tiers (diffuseurs ou partenaires éventuels), qui se rendrait complice de la violation par Madame de Fontenay de ses engagements, verra sa responsabilité délictuelle engagée et contraindra les sociétés Miss France et Endemol Production à prendre les mesures nécessaires afin de faire préserver leurs droits et d'obtenir réparation de leur entier préjudice, sur le fondement de la complicité de violation de la clause de nonconcurrence souscrite par Madame de Fontenay ou encore pour commission ou complicité d'actes de concurrence déloyale. » Et c'est signé Albert Benhammo, président de Miss France, avec « l'expression de notre considération distinguée. » _________________________________________________ Agenda L'AGENDA DE SATELLIFAX : les événements et conférences d’aujourd’hui et demain Aujourd’hui Demain 11:00 : Numericable-Completel, point presse 20:00 : Club audiovisuel de Paris, dîner-débat autour de Fabrice Larue, président de Newen, sur le thème "Construction d'un groupe de contenus audiovisuels". Contact : [email protected] 09:00 : SFR, conférence de presse - Contact : 01 71 07 64 82 _________________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 73 72 70 36 [email protected] - www.satellifax.com – 16ème année de publication. Reproduction interdite © 2010 Fréquences