Numéro complet - Roche Diagnostics France

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Novembre 2014 - N° 92
Spécial gynécologie
La place de la biologie
dans le suivi thérapeutique de la femme
INFERTILITÉ
SUIVI DE GROSSESSE
DÉTECTION DES CANCERS
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02
TOUT VOIR - TOUT SAVOIR
UN PAS EN AVANT
DANS LE TRAITEMENT
DU CANCER DU COL
L'agence réglementaire américaine, la FDA,
vient d'homologuer l'utilisation de Bevacizumab (Avastin®)
de Roche, en association avec une chimiothérapie
dans le traitement du cancer avancé du col de l'utérus.
Avastin, qui est un inhibiteur du facteur de croissance
de l'endothélium vasculaire VEGF, limite le développement
de la vascularisation sanguine dont bénéficie les cellules
cancéreuses. La FDA s'est appuyée sur une étude qui a
comparé chimiothérapie et Bevacizumab (Avastin®), à la
chimiothérapie seule chez 452 femmes. La survie médiane
a augmenté de 12,9 à 16,8 mois et la taille de la tumeur a diminué
de 45 %, contre 34 % dans le groupe chimiothérapie seule.
En association avec d’autres traitements, Avastin® est
actuellement approuvé en Europe dans le traitement des stades
avancés du cancer du sein, colorectal, du poumon (non " à petites
cellules "et non épidermoïd), du rein et de l'ovaire.
ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE
PARTICIPERA AU CNGOF 2014 !
Cette année, Roche participera à la 38 ÈME édition des Journées
du Collège national des gynécologues et obstétriciens
français (CNGOF). Ce congrès, qui a accueilli plus de
3 000 participants en 2013, est un rendez-vous important
pour tous les gynécologues et obstétriciens français.
Le programme scientifique s’est encore enrichi cette année
et couvrira l'ensemble de la discipline : avec notamment
des sessions sur la préservation de la fertilité, l’imagerie,
les techniques chirurgicales et obstétricales, les pathologies
mammaires et cancer du sein et bien d’autres.
Retrouvez-nous sur le stand n° 6 !
BioRhumato, BioCardio, BioEndocrino...
Découvrez tous nos outils d’aide à l’interprétation
nible
t dispo
Bientô
5220 - Pro(G
BioRhumato
BioCardio
BioEndocrino
BioHépato
Bilan phosphocalcique
Ca2+, PO43-,
PTH et Vit D
Marqueurs cardiaques
NT-proBNP
Troponine T Hs
Pathologies thyroïdiennes
TSH, T4L, T3L, anti-TPO,
anti-TSHR, anti-Tg,
Tg II Hs et calcitonine
Hépatites virales
Marqueurs sérologiques
Marqueurs moléculaires
Disponibles gratuitement sur :
Œuvrer pour une meilleure prise en charge des patients.
C’est dans ce but, que Roche Diagnostics France met
à disposition des cliniciens des applications conviviales
et pédagogiques d’aide au diagnostic et à l’interprétation
des analyses de biologie médicale.
En 2015, Roche Diagnostics France proposera une nouvelle application iPad utile aux prescripteurs, dans la lignée de BioCardio et
de BioRhumato. Conçue pour être pratique et adaptée à la
demande des cliniciens, l’application BioEndocrino concernera, pour commencer, les pathologies liées à la thyroïde.
Trois onglets seront disponibles :
bilan thyroïdien
interprétation du suivi
orientation du diagnostic.
Pour permettre aux cliniciens d’optimiser leurs recherches,
quatre profils patients ont été créés : adulte, nourrisson,
personne âgée et femme enceinte.
•Ainsi,
les etvaleurs
ajustéesetet
la prise en charge
bientôt sur usuelles sont
pour smartphones
tablettes
situation. L’application permettra de positionner à l’aide d’un curseur les valeurs de la TSH, de la T4L, de
la T3L,
mais aussi
d’interpréter
la présence
ou non d’anticorps
Pour
plus d’informations
contactez
Roche Diagnostic
France : [email protected]
anti-thyroïdiens (anti-récepteur de la TSH, Ac anti-RTSH ; antithyroperoxydase, Ac anti-TPO et anti-thyroglobuline, Ac antiTG ).
•affi
BioClinicien
pour PC/Mac
née pour
chaque
PA-152-14-05/2014
UNE APPLICATION QUI FACILITE
LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS
1
*Apportons des solutions à nos patients
BioEndocrino
nible
t dispo
Bientô
BioRhumato, BioCardio, BioEndocrino...
L’élaboration de BioEndocrino a reçu le soutien de plusieurs
spécialistes : Michèle d’Herbomez (biologiste au CHU de Lille),
Françoise Borson-Chazot (endocrinologue au CHU dide
Lyon),
ible
t spon
Bientô
Anne-Sophie Gauchez (biologiste au CHU de Grenoble) et
Jean Guibourdenche (biologiste à l’hôpital Cochin, Paris).
Ces spécialistes ont permis de répondre aux objectifs des
BioRhumato
cliniciens
en mettant au point BioCardio
cette application. BioEndocrino
Découvrez tous nos outils d’aide à l’interprétation
ible
t dispon
Bientô
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Bilan phosphocalcique
Marqueurs cardiaques
Pathologies thyroïdiennes
Roche Diagnostics
France travaille
deT4L,prochaines
Ca , PO ,
NT-proBNP déjà sur TSH,
T3L, anti-TPO,
PTH et Vit D
Troponine T Hs
anti-TSHR, anti-Tg,
applications d’aide au diagnostic (BioRhumato
V2,
…) et
Tg II Hs et calcitonine
devrait enrichir son offre à l’horizon 2015.
2+
3-
4
Disponibles
gratuitement
sur :
Applications
disponibles
•
et bientôt sur
BioHépato
Hépatites virales
Marqueurs sérologiques
Marqueurs moléculaires
sur :
pour smartphones et tablettes
• BioClinicien pour PC/Mac
Pour plus d’informations contactez Roche Diagnostic France : [email protected]
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10 000 BIO - NUMÉRO 92
03
Dr Frédéric Eberlé,
Responsable Médical
Roche Diagnostics France
VISION PARTAGÉE
04 > La vision partagée de Roche avec les biologistes
et les cliniciens
LA PLACE DE LA BIOLOGIE
DANS LE SUIVI THÉRAPEUTIQUE
DE LA FEMME
INFERTILITÉ
06 > Diagnostic de fertilité au quotidien
À propos d'un cas…
08 > Optimiser la prise en charge
de l'infertilité
Focus sur l' AMH
09 > Un examen spécialisé
Évaluation de la fragmentation de l’ADN
spermatique
SUIVI DE GROSSESSE
10 > Suivi de grossesse
Place de la biologie
12 > Diagnostic pré-natal
TORCH, un enjeu primordial
dans le suivi de grossesse
DÉTECTION DES CANCERS
14 > Détection des cancers
HE4 et score ROMA™
Un diagnostic plus précis
du cancer de l'ovaire
16 > Cancer du sein
L'heure des marqueurs
18 > La protéine p16
Biomarqueur de la dysplasie cervico-utérine
20 > Cancer du col de l'utérus
Test HPV, un outil indispensable
OUTILS ET SERVICES
22 > Cancer du col de l'utérus
www.hpv16-18.fr : pour en savoir plus sur le test HPV
23 > Biologistes et cliniciens
Le rapprochement nécessaire
Comme le montrent les pages de ce magazine, Roche Diagnostics France
est présent au côté des biologistes médicaux et des médecins dans
tous les domaines de la santé de la femme. Nous sommes guidés
par la volonté d'apporter aux cliniciens des tests biologiques
à haute valeur ajoutée médicale, appuyés sur nos développements
technologiques constants.
Certains tests évoluent pour de meilleures performances analytiques
tandis que d’autres viennent compléter des paramètres de gammes
déjà existantes comme en infectiologie.
Par ailleurs nous mettons à disposition des réactifs standardisés
pour de nouveaux biomarqueurs visant à améliorer la stratégie de prise
en charge diagnostique et thérapeutique, comme dans le cancer
de l’ovaire, l’exploration de la stérilité, et la prééclampsie.
À l'heure de la médecine personnalisée, la force du Groupe Roche
s’appuie sur ses 2 divisions : Pharma et Diagnostics. Nous développons
des tests-compagnons conjointement à de nouvelles molécules
de Roche Pharma. Ainsi le groupe Roche est-il reconnu comme un
acteur majeur des progrès qui ont été réalisés dans la prise en charge
du cancer du sein, grâce à des tests de caractérisation moléculaire
des tumeurs qui permettent de guider le choix des thérapies ciblées
optimales.
Dans un contexte où le diagnostic biologique joue un rôle croissant
en médecine, Roche Diagnostics France partage avec les médecins
et les biologistes médicaux la même vision, au service de la santé
de la femme.
Magazine d’information biomédicale
édité par Roche Diagnostics France
2, avenue du Vercors - 38240 Meylan
Tél. : 04 76 76 30 00
N° d’édition : 92/2014 • Tirage : 14 000 exemplaires
Imprimé en France par Deux-Ponts Imprimeurs
Dépôt légal : Novembre 2014
Directeur de la publication : Bertrand Le Bert
Rédacteur en chef : Eudes de Villiers
Rédacteur en chef adjoint : Élisabeth Barbier
Comité de rédaction : Élisabeth Barbier,
Régis Buchaille, Philippe Delie, Michel Guyon,
Véronique Mandran, Eudes de Villiers,
Frédéric Eberlé.
Responsable médical : Frédéric Éberlé
Rédaction et réalisation éditoriale :
bnscommunication
Réalisation graphique : Bruno Batifoulier
et Christophe Trouillet
Photos et illustrations : Photothèque Roche,
Roche Media Library, Getty Images Ltd, X.
Droits réservés.
ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO :
Élisabeth Barbier, Nathalie Chabrier,
Nathalie Chareyron, Frédéric Eberlé,
Michel Guyon, Véronique Mandran,
Bertrand Van Roy, Eudes de Villiers,
Frédéric Warnier, Cédric Werhan,
Nicolas Zeitoun.
Copyright © : Roche Diagnostics France
10 000 Bio est une édition de Roche Diagnostics France qui paraît deux à trois fois l'an.
L’éditeur apporte le plus grand soin à la constitution de son contenu. Malgré cela, certaines données peuvent avoir
été mal interprétées ou avoir été modifiées entre temps. L’éditeur n’en est en aucun cas responsable.
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04
VISION PARTAGÉE
La vision partagée
de Roche Diagnostics France
avec les biologistes
et les cliniciens
La « vision partagée » est le paradigme de l'activité
de Roche Diagnostics France. Cette vision, nous la partageons
avec les biologistes et les cliniciens. Son objet ? Le patient.
Le patient, dont la prise en charge s'individualise,
recourt toujours davantage à la biologie et doit reposer
sur les échanges entre biologistes et cliniciens.
LE DIAGNOSTIC ASSOCIE
DES COMPÉTENCES
Les deux tiers des décisions thérapeutiques
sont aujourd'hui basées sur un diagnostic
biologique. Ceci est particulièrement vrai en
gynécologie, qu'il s'agisse de diagnostiquer
et traiter une pathologie, de programmer ou
de suivre une grossesse.
« L'ordonnance Ballereau du 13 janvier 2010 1
sur la biologie médicale a eu plusieurs conséquences, qui s'inscrivaient dans l'évolution
de la biologie », explique Michel Guyon,
Directeur Marketing, Roche Diagnostics
France. « D'une part, elle a ouvert la voie
à la fusion des laboratoires et a rendu obligatoire, à terme, leur accréditation, d'autre
part, elle a réaffirmé le rôle du biologiste
dans le parcours de soins. Elle a attribué
au biologiste la responsabilité d'interpréter
systématiquement l'ensemble des résultats.
L'identification et la possibilité de détecter de
nouveaux marqueurs renforcent constamment l'importance du rôle du biologiste. »
Le diagnostic et le suivi des traitements
sont ainsi le résultat d'une association de
compétences au service du patient, celles
du clinicien, du biologiste et du fournisseur
de solutions.
LE DIALOGUE
BIOLOGISTE/CLINICIEN
« L'une des conséquences de notre vision
partagée avec les biologistes et les cliniciens est la démarche volontariste que nous
menons pour favoriser le dialogue entre
eux », poursuit Michel Guyon. « Nous avons
mis en place des outils qui aident à l'interprétation des résultats et une plateforme commune
aux biologistes et aux cliniciens, BioClinicien.fr,
sur laquelle ils trouvent les informations qui
leur sont utiles, notamment des contenus réalisés par des experts. »
Les cliniciens peuvent accéder à
BioClinicien.fr avec un code que leur
remet le laboratoire de biologie médicale
avec lequel ils travaillent.
Michel Guyon,
Directeur Marketing,
Roche Diagnostics France
L'INFORMATION DES CLINICIENS
« Nous estimons que c'est également notre
rôle d'informer les cliniciens sur l'identification de nouveaux marqueurs, ce que nous
faisons, par exemple, en organisant avec
les laboratoires de biologie médicale des
réunions destinées aux cliniciens, au cours
desquelles des experts reconnus exposent
les dernières avancées médicales », précise
Michel Guyon. « C'est une occasion pour
les cliniciens de discuter avec ces experts
et d'échanger leurs expériences. Ils peuvent
ensuite continuer de s'informer à travers la
plateforme BioClinicien.fr et les applications que nous développons. »
DES INNOVATIONS MÉDICALES
CONSTANTES
« Le groupe Roche, auquel appartient Roche
Diagnostics, se distingue par l'importance
de sa R&D », précise Eudes de Villiers,
Responsable Communication Diagnostics,
Roche Diagnostics France.
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« L'une des
conséquences de
notre vision partagée
avec les biologistes
et les cliniciens, est la
démarche volontariste
que nous menons pour
favoriser le dialogue
entre eux ... »
MICHEL GUYON, ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE
« Au cours des cinq dernières années, nous
avons été classés premier, deuxième ou troisième au classement annuel international de
la R&D des entreprises 2, toutes industries
confondues, y compris l'automobile ou l'informatique. Les innovations du groupe profitent doublement aux patients, sous forme
de traitements novateurs proposés par Roche
Pharma et à travers les solutions que Roche
Diagnostics propose. » L'innovation permet à
Roche Diagnostics France d'être présent en
biologie médicale, en histopathologie et au
service de la recherche.
Les interpréter correctement deviendra de
plus en plus complexe », estime Michel Guyon.
« Nous fournissons aux laboratoires de biologie médicale des outils qui les aident dans
cette interprétation, outils que nous mettons
à jour au rythme des progrès scientifiques,
technologiques et médicaux. Des règles d'expertise permettent au biologiste d'avoir une
vue d'ensemble du dossier d'un patient et d'en
discuter avec le clinicien. »
• Près de 20 % du chiffre d'affaires
• Environ 22 millions d'euros par jour
• Un quart des effectifs du groupe
« C'est la vision partagée entre Roche, le laboratoire de biologie médicale et le clinicien, au
service du patient », conclut Michel Guyon.
•
La valeur médicale des solutions de
Roche Diagnostics France progresse ainsi
constamment avec la détection de nouveaux marqueurs, qui bénéficient de technologies plus sensibles.
« Les cliniciens auront de plus en plus de
données biologiques à leur disposition.
La R&D du groupe Roche
en chiffres 2
[1] JORF n°0012 du 15 janvier 2010 page 819, texte n° 43
[2] Enquête "Innovation 1000 Study" par PwC et Strategy.
http://www.strategyand.pwc.com/global/home/what-we-think/global-innovation-1000/top-20-rd-spenders-2014
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logie
La place de la bioeutique
p
dans le suivi théra e
de la femm
INFERTILITÉ
Diagnostic de fertilité au quotidien
À propos d’un cas...
De nombreux couples consultent
leur médecin gynécologue
pour une prise en charge
diagnostique et thérapeutique de
leur fertilité. Le rôle du biologiste
dans le diagnostic et le suivi est
primordial pour optimiser les
chances de grossesse.
Le Dr Martine Cohen-Bacrie,
Directeur Général du Laboratoire
Eylau Unilabs à Paris, revient
pour nous sur le cas d’un de
ces couples.
PRÉSENTATION DU CAS
Après deux ans de vie commune, M.
et Me T. consultent le Docteur M., gynécologue, en l’absence de grossesse
spontanée.
La patiente est une enseignante de
trente-huit ans sans enfant, a des
antécédents de dysménorrhée, des
cycles irréguliers et une perte de
poids récente inexpliquée. Elle est
fumeuse et boit du café.
L’homme a quarante ans, il est chef
cuisinier, sportif, fumeur et présente
un alcoolisme modéré en rapport avec
sa profession. Il a un enfant de 6 ans
d’une précédente union.
RÉALISATION
D’UN PREMIER BILAN
La patiente :
Un premier bilan hormonal est réalisé avant le cinquième jour du cycle :
FSH, LH, œstradiol, progestérone,
prolactine, TSH et AMH. Ces dosages
hormonaux permettent de vérifier le
fonctionnement de l’axe hypothalamohypophysaire ovarien, et d’évaluer la
réserve ovarienne pour éliminer un début d’insuffisance ovarienne, un SOPK,
ou une perturbation de la thyroïde.
Une échographie ovarienne en début
de cycle est également réalisée afin
d’observer et quantifier le nombre
de follicules pré-antraux et antraux
(compte folliculaire antral).
L’échographie de l’utérus et des
trompes ne révèle par ailleurs aucune
anomalie.
Le bilan hormonal de la patiente est
normal sauf pour le dosage de TSH
très bas, en faveur d’une hyperthyroïdie qui sera confirmée par les dosages
de T3 et T4 augmentés. Cette hyperthyroïdie sera par la suite prise en
charge et traitée.
Le patient :
Un spermogramme et un spermocytogramme sont réalisés, accompagnés
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d’un test de fragmentation de l’ADN
spermatique et de décondensation de
la chromatine spermatique, comptetenu du contexte personnel.
Un nouveau bilan hormonal en particulier thyroïdien est réalisé. Il ne présente cette fois aucune valeur anormale. Le taux d’AMH est stable.
Ces tests révèlent une oligo-asthénoteratozoospermie (OAT) ce qui signifie
qu’il y a peu de spermatozoïdes, qu’ils
sont peu mobiles et un nombre de
formes atypiques élevé. Le test de fragmentation de l’ADN est supérieur à 30
%, correspondant à un sperme altéré.
Le patient :
Le bilan spermiologique répété
montre une dégradation des paramètres spermatiques bien que le taux
de fragmentation de l’ADN soit passé
de 30 à 20 %. L’indication d’insémination intra-utérine après stimulation
ovarienne est retenue.
De plus, l’homme présente des varicocèles bilatérales testiculaires.
Son bilan hormonal (FSH, testostérone, Inhibine B) est normal.
Le patient suit un traitement antioxydant pendant trois mois et diminue sa
consommation d’alcool et de tabac.
Le rôle du biologiste
dans le diagnostic
et le suivi est primordial
pour optimiser les
chances de grossesse.
Une grossesse est obtenue, mais la
patiente fait une fausse couche précoce, probablement à cause de la
mauvaise qualité des spermatozoïdes.
Après 2 autres tentatives d’insémination infructueuses, il est proposé de
réaliser une FIV avec injection intracytoplasmique des spermatozoïdes.
SECOND BILAN
Malgré leurs traitements respectifs,
la patiente n’est toujours pas enceinte
au bout de six mois.
Une nouvelle grossesse est obtenue
et la patiente accouchera à l'issue de
neuf mois de grossesse, d’un bébé en
bonne santé.
•
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logie
La place de la bioeutique
p
dans le suivi théra e
de la femm
INFERTILITÉ
Optimiser la prise en charge de l'infertilité
Focus sur l'AMH
Le dosage de l’hormone antimüllérienne (ou AMH)
est en passe de devenir incontournable chez les patientes
ayant des troubles de la fertilité. Quand le bilan des autres
hormones est normal, il permet de diagnostiquer un trouble
de l’ovulation. C’est également un marqueur d’évaluation
de la réserve ovarienne, prédictif en termes de réponse
ovarienne à la stimulation lors d’une fécondation in vitro (FIV).
Docteur Dewailly,
endocrinologue
et médecin de la
reproduction,
Centre Hospitalier
de Lille
LE SYNDROME DES OVAIRES
POLYKYSTIQUES (OU SOPK)
« Le SOPK représente 80 % des troubles de
l’ovulation. Dans ce syndrome, trop de follicules ovariens sont présents et leur croissance terminale est bloquée. Un excès
d’androgènes est responsable de l’excès de
croissance folliculaire avec pour conséquence une sécrétion élevée d’AMH qui
empêcherait la croissance terminale de ces
derniers. Un comptage folliculaire par échographie vient en général confirmer ces informations », explique le Docteur Dewailly, endocrinologue et médecin de la reproduction
au Centre Hospitalier de Lille.
Cependant, l’élévation de l’AMH à elle seule
ne suffit pas à diagnostiquer un SOPK.
D’après le Consensus de Rotterdam établi en
2003 1, le SOPK est défini par la présence de
deux des trois critères suivants : un trouble
du cycle menstruel, des signes d’hyper androgénie et un comptage folliculaire élevé.
Le dosage de l’AMH peut intégrer cette classification en remplaçant ou en renforçant ce
dernier item.
Aucun seuil consensuel n’est défini dans
la littérature, tout dépend de la technique
utilisée. D’ici un an ou deux, des standards
internationaux devraient être mis en place.
La trousse AMH proposée par Roche Diagnostics France propose des valeurs de
référence dans le SOPK : médiane, 10e et 90e
percentile.
« Le traitement a pour but d’augmenter le taux
de FSH plasmatique chez ces patientes car
la FSH a un effet inhibiteur sur la sécrétion
d’AMH par les gros follicules. La stimulation
de la production de FSH endogène par des
anti-œstrogènes permet de rétablir l’ovulation
chez les deux tiers des patientes. Les patientes
pour lesquelles ce traitement ne fonctionne
pas reçoivent de la FSH exogène. Dans ce cas,
la posologie est adaptée progressivement afin
d’éviter une hyper ovulation. Grâce à ces traitements, 75 % des femmes obtiennent la grossesse désirée. », indique le Docteur Dewailly.
« Le dosage de
l’ AMH permet
donc d’adapter
le protocole
thérapeutique,
afin d’obtenir
le maximum
d’ovocytes de
bonne qualité. »
DR DEWAILLY,
ENDOCRINOLOGUE,
CENTRE HOSPITALIER DE LILLE
Si une patiente a une réserve riche, elle
risque de faire une hyperstimulation et va
donc être traitée par des doses plus faibles.
En revanche, si la réserve est basse, les
doses initiales seront plus élevées. »
Le dosage de l’AMH en FIV est un très bon
marqueur prédictif du nombre d’ovocytes
mais c’est un moins bon marqueur des
chances de grossesse car elles dépendent
également des paramètres masculins.
LA FÉCONDATION IN VITRO
Lors des FIV, le dosage de l’AMH permet
d’estimer la réserve ovarienne de la femme.
L’AMH est le reflet du nombre de follicules en
croissance qui est directement proportionnel
au nombre de follicules primordiaux. Ce pool
est variable d’une femme à l’autre.
« Les doses d’hormones utilisées pour stimuler l’ovulation vont être fixées en fonction de
cette réserve ovarienne. Le dosage de l’AMH
permet donc d’adapter le protocole thérapeutique afin d’obtenir le maximum d’ovocytes de bonne qualité.
« L’accessibilité au dosage de l’AMH est relativement limitée, d’une part parce que la majorité des laboratoires ne pratiquent pas un
dosage automatisé de l’AMH et d’autre part,
parce que ce dosage n’est pas remboursé.
Actuellement c’est l’apanage des grands
centres, mais l’arrivée du dosage automatisé
proposé par Roche Diagnostics France peut
faire évoluer cette situation », conclut le Dr
Dewailly.
•
[1] Rotterdam ESHRE/ASRM-Sponsored PCOS consensus
workshop group, Hum Reprod. 2004 Jan;19(1):41-7.
Disponible sur PubMed, PMID: 14688154.
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Un examen spécialisé
Évaluation de la fragmentation
de l’ADN spermatique
L’ étude de la fragmentation de l’ADN spermatique permet d’identifier des cassures
de l’ADN simple et double brin, au niveau du matériel génétique du spermatozoïde,
que l’analyse des paramètres conventionnels du sperme ne permet pas de mettre en évidence.
Un spermogramme normal n’excluant pas un taux de fragmentation élevé.
De nombreuses études indiquent que le taux de fragmentation a une incidence directe
sur les taux de succès en Assistance Médicale à la Procréation (AMP).
Le Docteur Stéphanie Belloc, directrice du laboratoire Eylau-Unilabs, nous explique
l’utilité de cet examen.
« Après la
fécondation,
l’effet paternel
va intervenir
à partir du
3 ÈME jour du
développement
embryonnaire,
et c’est à ce
moment-là
que les effets
négatifs de
l’ADN fragmenté
peuvent se
manifester… »
DR BELLOC,
LABORATOIRE EYLAU-UNILABS
DANS QUELS CAS
PRATIQUE-T-ON CE TEST ?
QUELLE EST L’ORIGINE DE LA
FRAGMENTATION DE L’ADN ?
Ce test est préconisé avant la mise en route
d’une AMP : insémination intra-utérine (IIU),
fécondation in vitro classique (FIV) ou avec
micro injection (ICSI). Il est également indiqué
en cas de fausses couches à répétition après
FIV ou ICSI. En effet, après la fécondation, l’effet paternel va intervenir à partir du 3ème jour
du développement embryonnaire et c’est à ce
moment-là que les effets négatifs de l’ADN
fragmenté peuvent se manifester, même si
dans une certaine mesure, l’ovocyte fécondé
par le spermatozoïde, s’il est de bonne qualité
(en particulier chez la femme jeune), possède
la capacité de réparer l’ADN endommagé. Enfin l’âge, le mode de vie (tabac, obésité, stress
etc.), l’exposition à certains toxiques environnementaux, l’hyperthermie testiculaire, la
varicocèle peuvent augmenter le taux de fragmentation et rendre pertinente la réalisation
de ce test dans un bilan de fertilité.
Le mécanisme le plus important est le stress
oxydant post-testiculaire : durant le transport
des spermatozoïdes à travers l'épididyme, un
excès de dérivés actifs de l’oxygène peut être
a l’origine d’altérations de l’ADN.
QUEL EST SON PRINCIPE ?
Le principe est d’incorporer des nucléotides
marqués par un fluorochrome au niveau de
l’ADN fragmenté puis de mesurer l’intensité
de la fluorescence. Nous utilisons la technique TUNEL avec le kit in situ cell death detection, fluorescein de Roche Diagnostics. La
mesure de la fluorescence se fait en cytométrie de flux pour une plus grande précision
(5 000 spermatozoïdes analysés).
D’autres mécanismes peuvent également
intervenir : sélection inefficace des cellules
germinales au cours de la spermatogénèse,
cassures de l’ADN pendant le remodelage de
celui-ci au cours de la spermiogénèse, exposition à des toxiques environnementaux.
COMMENT INTERPRÉTER
LES RÉSULTATS ?
Le taux de fragmentation de l’ADN, évalué par la technique TUNEL, est considéré
comme anormal quand il est supérieur à
30 %. Diverses études indiquent que des
compléments alimentaires antioxydants
peuvent réduire significativement le taux de
fragmentation de l’ADN. Néanmoins, il est
possible que le patient ne réponde pas au
traitement, dans ce cas, l’AMP pourra être
proposée comme alternative.
•
LE MAGAZINE D’INFORMATION BIOMÉDICALE DE ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE
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La place de la bioeutique
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SUIVI DE GROSSESSE
Suivi de grossesse
Place de la biologie
Un large panel de tests biologiques est mis en place pour prévenir les risques liés
à la grossesse. Le Professeur Franck Perrotin, gynécologue obstétricien au Centre Olympe
de Gouges, à Tours, nous rappelle les points clefs de ces neuf mois de suivi et nous donne
son avis d’expert sur la prévention et la gestion des grossesses à risques.
UN SUIVI BIEN ENCADRÉ
Pour les grossesses normales ou à bas
risque, le suivi est encadré par des recommandations très strictes de la HAS.
Une consultation par mois est prévue, la
première se situant aux alentours de 10
semaines d’aménorrhée (SA). Un premier
bilan sérologique très complet est alors réalisé, qui comprend la toxoplasmose dont la
sérologie est refaite tous les mois si elle est
négative, la rubéole testée à nouveau à 16
SA car elle présente un risque pour le fœtus
au premier trimestre, la syphilis avec deux
tests obligatoires, un test non tréponème
spécifique VDRL et un test tréponème spécifique tel que le TPHA, pour éviter les faux
positifs, la détermination du groupe sanguin
et une recherche d’agglutinines irrégulières
systématique.
La protéinurie et la glycosurie sont vérifiées
à chaque consultation.
En fonction des facteurs de risques, d’autres
examens peuvent être prescrits par le gynécologue. Un examen cytobactériologique
urinaire en cas d’infections fréquentes, un
dosage de la TSH, une numération-formule
sanguine voire un dosage de la ferritine.
Le dépistage du diabète gestationnel est
préconisé chez les femmes à risque, c’est à
dire qui ont plus de 35 ans, un IMC supérieur
à 25, des antécédents du premier degré de
diabète, qui ont déjà fait un diabète gestationnel ou qui ont donné naissance à un
bébé macrosome. Chez les femmes qui côtoient des enfants en bas âge, le dépistage
du CMV peut être prescrit. Il l’est en France
chez la moitié des femmes enceintes.
Chez les personnes à risques, la recherche
de l’antigène HBs est effectuée et renouvelée à 6 mois sauf si la patiente est vaccinée et antigène HBs négative. Si la patiente
est HBs positive, des gamma-globulines
spécifiques sont administrées à l’enfant au
moment de la naissance.
Deux types d’examens sont obligatoires
juste avant l’accouchement : l’analyse de la
coagulation avec dosage du fibrinogène (un
taux bas étant associé à un risque d’hémorragie à l’accouchement plus élevés) et la
recherche d’agglutinines irrégulières en cas
de besoin transfusionnel.
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AVIS D'EXPERT : LA PRÉÉCLAMPSIE
« La prééclampsie est une hypertension
artérielle qui survient pendant la seconde
partie de la grossesse chez des femmes
non hypertendues jusque-là. Elle est le
symptôme d’un placenta qui ne joue pas
ou plus son rôle de façon satisfaisante.
Il devient alors incapable d’assurer ses
fonctions d’échange entre la circulation
maternelle et la circulation fœtale et il
libère des substances qui entraînent une
hypertension artérielle, une protéinurie
et qui vont aboutir à des complications
sévères et gravissimes chez la mère.
C’est une des causes principales de
mortalité périnatale. La seule solution
thérapeutique est d’arrêter la grossesse
et d’enlever le placenta.
On peut se contenter de faire un
diagnostic en prenant la tension
régulièrement et en évaluant les
symptômes mais l’évolution de cette
maladie peut être très rapide et la
sensibilité de l’évaluation basée sur les
symptômes est de moins de 50 %.
Un dépistage précoce de la maladie,
grâce au dosage du PLGF, permet
d’adapter la surveillance chez les patientes
à risque et d’envisager la possibilité d’un
traitement préventif. Le seul réellement
évalué aujourd’hui est l’aspirine à faible
dose. C’est ce qui est fait pour les
patientes ayant déjà développé
une prééclampsie.
Un diagnostic précoce de la maladie,
grâce à des dosages spécifiques,
permet d’adapter la prise en charge
des patientes à risque
Ce qui est également très intéressant
est de faire du diagnostic précoce
grâce aux dosages du SFLT1 et PLGF
avec le kit Roche. Comme ils offrent
une très bonne spécificité, en fonction
du terme de la patiente, on peut la
transférer suffisamment tôt vers une
maternité capable de la prendre en
charge. Pour l’instant, ces tests ne sont
ni recommandés, ni remboursés mais je
pense que cela va évoluer car c’est un
vrai problème de santé publique et ces
tests devraient permettre une véritable
amélioration de la prise en charge de ces
grossesses.» Pr Perrotin.
LE DÉPISTAGE DE LA TRISOMIE 21
« Lors du premier bilan, on prescrit un dépistage de la trisomie 21. Il se fait à la fois à
l’aide de la biologie et d’une échographie,
entre 11 et 13 SA plus six jours », explique le
Pr Perrotin. Il existe une solution de rattrapage au deuxième trimestre pour la patiente
ayant raté cette fenêtre.
Le risque au premier trimestre de la grossesse est calculé principalement à l’aide
de trois paramètres. L’âge de la patiente
qui définit son risque de base, l’épaisseur
de la nuque fœtale (la Clarté Nucale) qui
doit être déterminée chez les fœtus ayant
une longueur cranio-caudale comprise
entre 45 et 85 mm et les valeurs des marqueurs biologiques : la PAPP-A (Pregnancy Associated Plasma Protein A, qui a des
valeurs plus basses en cas de trisomie 21),
et la beta hCG (qui a des valeurs plus élevées dans les grossesses trisomiques).
« Le logiciel intègre ces données et d’autres
facteurs tels que origine ethnique, poids, tabac, etc puis calcule le risque dont la valeur
seuil est de 1/250. Si le risque est accru, on propose à la patiente de réaliser une
amniocentèse remboursée par la sécurité sociale. La sensibilité de ce dépistage
est de 85 %. Cependant, l’amniocentèse présente elle-même un risque, puisque
dans 1 % des cas elle entraîne une interruption de la grossesse. Il existe d’autres
techniques de diagnostic prénatal non invasives très prometteuses, mais pour le
moment elles ne sont pas totalement évaluées et pas remboursées en France. »
conclut le Pr Perrotin.
•
« Ce qui est également très intéressant
est de faire du diagnostic précoce
grâce aux dosages du SFLT1 et PLGF.
Ces tests devraient permettre
une véritable amélioration de la prise
en charge de ces grossesses. »
PR PERROTIN, GYNÉCOLOGUE OBSTÉTRICIEN,
CENTRE OLYMPE DE GOUGES, TOURS
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SUIVI DE GROSSESSE
Diagnostic pré-natal
TORCH, un enjeu primordial
dans le suivi de grossesse
Le diagnostic des TORCH
(toxoplasmose, rubéole, CMV,
herpès) est essentiel pour la prise
en charge des femmes enceintes.
Panorama de ce qu'il recouvre, par
le Dr Christelle Vauloup-Fellous,
Hôpital Antoine Béclère de Clamart.
De nombreux micro-organismes peuvent être à l’origine d’infections transmissibles de la mère à l'enfant et
responsables de pathologies parfois graves chez le fœtus, dont Toxoplasma gondii (toxoplasmose), le virus de
la rubéole, le cytomégalovirus (CMV) et le virus herpès
simplex (HSV1 et 2). L’enjeu de leur détection précoce
est important pour les biologistes et les cliniciens qui
doivent veiller à la réalisation et à la juste interprétation
des tests.
En France, 48 équipes sont spécialisées dans le diagnostic et la prise en charge de ces infections en cours de
grossesse, les Centres pluridisciplinaires de diagnostic
prénatal (CPDPN).
•
ZOOM SUR...
Toxoplasmose
Le toxoplasme est un protozoaire cosmopolite. Son dépistage systématique
par sérologie est recommandé chez toute femme, en pré-conceptionnel ou
à l’occasion de la première consultation pré-natale.
Situations possibles :
• IgM-/IgG- : absence d’immunité. Un suivi sérologique mensuel sera
réalisé, jusqu’à un mois après l’accouchement. Le respect des règles
d’hygiène est recommandé pendant toute la grossesse.
• IgM-/IgG+ : immunité ancienne.
• IgM+/IgG+ : un test d’avidité des IgG sera nécessaire pour évaluer
l’ancienneté de l’infection.
• IgM+/IgG- : présence d’IgM non spécifiques ou début de
séroconversion. Un contrôle devra être réalisé à 2 semaines.
Chaque année en France, près de 1000 femmes font une primo-infection en
cours de grossesse, à l’origine d’environ 300 infections congénitales. Seuls
20 % des enfants infectés in utero sont symptomatiques 1.
[1] Grangeot-Keros L. et Vauloup-Fellous C., Les infections virales transmissibles de la mère à l'enfant
in utero : actualités, la Santé de la Femme, Cahier 3, n°210, décembre 2008.
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Rubéole
La séroprévalence du virus de la rubéole étant élevée en
France, les cas d’infection materno-fœtale sont rares. Pourtant,
le virus circule toujours puisque 15 à 25 infections maternelles 1
sont rapportées chaque année.
Situations possibles :
> Dépistage systématique :
• IgG- : absence d’immunité. Un deuxième prélèvement
sera nécessaire vers 20 SA.
• IgG+ : présence d’anticorps à interpréter en fonction
du contexte clinique.
> En cas de contexte évocateur :
• IgM-/IgG- : absence d’immunité, absence de marqueur
de primo-infection récente.
• IgM+/IgG+ : continuer l’investigation par mesure
de l’avidité des IgG.
• IgM-/IgG+ : primo-infection peu probable.
• IgM+/IgG- : primo-infection possible. À confirmer
sur un nouveau prélèvement sous 5 à 10 jours.
En cas d’infection maternelle avant 12 SA, le risque malformatif
est majeur pour le fœtus et une interruption de grossesse pour
raison médicale peut être envisagée. En cas d’infection maternelle entre 12 et 20 SA, en cas d’infection congénitale, le risque
principal est la surdité.
Il est recommandé que les femmes dépistées séronégatives en
cours de grossesse soient vaccinées après l’accouchement.
« En cas de difficultés d’interprétation ou de discordances entre
techniques, des investigations complémentaires peuvent être
réalisées au centre national de référence des infections rubéoleuses materno-foetales. » Dr Vauloup-Fellous.
Virus Herpès Simplex
Chaque année, en France, environ 20 cas d’herpès néonatal 1
sont recensés. La transmission materno-fœtale est d’autant plus
importante que l’infection ou la poussée a lieu dans les jours
précédant l’accouchement. 75 % des cas 1 font suite à une primo-infection maternelle dans le dernier mois de la grossesse.
Le délai d’apparition des anticorps pouvant varier de 3 semaines
à 3 mois, la recherche directe du virus après prélèvement des vésicules est la méthode de référence en cas de signes maternels.
Le risque majeur pour le fœtus est l’infection herpétique néonatale cutanée ou neurologique, à l’origine de 50 % de décès 1, de
lourdes séquelles ou de nombreuses récurrences.
« Le dépistage systématique des HSV ne fait pas l’objet d’une
recommandation en France et les sérologies sont réalisées au
cas par cas. Et bien que HSV2 semble plus virulent, les deux
types d’herpès sont retrouvés dans les infections materno-fœtales. » Dr Vauloup-Fellous.
Docteur Christelle Vauloup-Fellous,
Hôpital Antoine Béclère, Clamart
Cytomégalovirus (CMV)
Le dépistage systématique de l’infection à CMV pendant la
grossesse n’est pas recommandé en France, comme dans la
plupart des pays d’Europe. On estime à 50 % la proportion de
femmes immunisées contre ce virus, et entre 0,5 et 2 % l’incidence de la primo-infection pendant la grossesse. La réinfection/réactivation du virus en cours de grossesse est également
à risque pour le fœtus et doit être explorée en cas d’apparition
de signes échographiques évocateurs.
Situations possibles :
> Dépistage systématique :
• IgG- : absence d’immunité.
• IgG+ : présence d’anticorps. L’investigation doit être
poursuivie par la recherche d’IgM et la mesure de l’avidité
des IgG.
> En cas de contexte évocateur (signes cliniques maternels
ou signes échographiques) :
• IgM-/IgG- : absence d’immunité, absence de marqueur
de primo-infection récente.
• IgM+/IgG+ : primo-infection possible. Continuer
l’investigation par mesure de l’avidité des IgG.
• IgM-/IgG+ : Primo-infection récente peu probable
(à interpréter en fonction du terme de la grossesse).
• IgM+/IgG- : Primo-infection possible. À confirmer
par l’apparition des IgG sous 5 à 10 jours.
L’infection à CMV est en générale asymptomatique ou se présente sous la forme de symptômes non spécifiques chez la mère
(fatigue, adénopathies). En revanche, il peut être à l’origine de
fœtopathies chez le fœtus, dont la gravité est liée au terme de
l’infection maternelle. Des mesures d’hygiène, telles qu’éviter
le contact avec la salive (baisers, partage de cuillères…) des
jeunes enfants, et le lavage fréquent des mains sont efficaces
en prévention de l’infection maternelle.
« Les conseils de prévention réduisent fortement les risques
d’infection. Dans le cas du CMV, les mesures simples d’hygiène
diminuent par quatre le risque de primo-infection par le CMV. »
Dr Vauloup-Fellous.
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DÉTECTION DES CANCERS
HE4 et score ROMA
Un diagnostic plus précis
du cancer de l'ovaire
Le diagnostic du cancer de l’ovaire
repose sur un argumentaire
à la fois clinique et biologique.
Le score ROMA™ (Risk of
Malignancy Algorithm), qui associe
le marqueur HE4 au CA125, apporte
une aide aux cliniciens pour orienter
leur diagnostic en cas de suspicion
clinique, pour une meilleure prise
en charge des patientes.
UN NOUVEAU MARQUEUR…
Le HE4 (Human Epididymal Protein 4)
est un marqueur du cancer de l’ovaire,
dont l’expression est minimale dans le
tissu ovarien sain. Des taux élevés de
HE4 ont été retrouvés dans le sérum
de patientes atteintes d’adénocarcinomes ovariens (90 % des cancers de
l’ovaire), même aux stades précoces
I et II. Son expression, qui est indépendante de celle du CA125, est identifiée dans la moitié des cancers qui
n’expriment pas le CA125.
HE4 est donc plus sensible, mais aussi
plus spécifique que le CA125. Sa spécificité est supérieure à celle du CA125,
notamment dans les formes précoces
et chez les femmes non ménopausées. Cette protéine, qui présente une
cinétique parallèle à celle du CA125,
permet d’affiner le diagnostic quand
elle est considérée en combinaison
avec le CA125 ou avec l’imagerie.
Contrairement au CA125, HE4 présente un intérêt dans le cancer de
l’endomètre, en progression de 21 %
depuis 2008 avec une augmentation
des décès de 8 %. Il permet d'établir
un diagnostic différentiel avec les
endométrioses, pathologie où il ne
s’élève pas.
De plus ce marqueur est augmenté
dans les cancers pulmonaires et pourrait être ainsi utile à doser comme facteur pronostic des adénocarcinomes
pulmonaires.
… INTERPRÉTÉ PAR
LE SCORE ROMA™
L’algorithme ROMA™ évalue un risque
de malignité, en associant le statut
ménopausal de la patiente et les marqueurs sériques de HE4 et CA125. Ce
score permet de classer les patientes
selon leur niveau de risque de malignité, faible ou élevé. Il représente
ainsi, en association avec examen
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3 QUESTIONS À...
Les cancers de l'ovaire
en France
DOCTEUR PIERRE-JEAN LAMY,
BIOLOGISTE, INSTITUT DU CANCER
DE MONTPELLIER
• Incidence faible
(10/100 000 femmes par an)
• Fort taux de mortalité
• 75 % des diagnostics réalisés
à un stade tardif
Pourquoi ne pas se fier uniquement
au marqueur HE4 ?
Quels sont les avantages de HE4 pour
le diagnostic du cancer de l’ovaire ?
« Il est important de détecter précocement
le cancer de l’ovaire car cela impacte
le pronostic, cela est difficile car les
symptômes sont peu spécifiques.
Grâce au HE4, la prise en charge
diagnostique d’une masse pelvienne
suspecte est bien meilleure. Utilisé seul,
le CA125 n’est pas assez spécifique de la
pathologie cancéreuse. Quand on l'associe
au HE4, la spécificité augmente, ce qui
diminue les faux positifs. Un cancer
de l’ovaire de stade précoce bien orienté
pour le traitement évoluera de façon plus
favorable.
Mais HE4 a aussi une valeur cinétique qui
pourrait être intéressante dans le suivi en
cas de non élévation du CA125. Il semble
que la vitesse de diminution du marqueur,
sa demi-vie, sous traitement soit liée
à une bonne réponse au traitement.
De même son élévation signe une récidive.
Ces informations peuvent guider les
traitements. »
clinique et imagerie, une aide précieuse pour le diagnostic précoce du
cancer de l’ovaire.
POUR UNE MEILLEURE PRISE
EN CHARGE DES PATIENTES
L’indice ROMA™ permet d’adapter la
prise en charge des patientes. Une
femme ayant un risque élevé devra
être orientée rapidement vers une
équipe spécialisée. Le HE4 est uitile
dans le suivi, car il permet d’identifier
précocement les femmes qui récidivent d’un cancer de l’ovaire.
« Le CA125 et le HE4 ont deux voies
d’expression indépendantes et peuvent
se compléter. C’est en les associant que
la performance est maximale. L’utilisation
d’HE4 permet de palier au manque
de spécificité du CA125. L’utilisation
du score ROMA qui combine les deux
marqueurs permet de calculer une
probabilité de risque de cancer de
façon plus juste. Cependant, HE4 varie
avec l’âge, ce qui est pris en compte
dans le test ROMA qui sépare les
femmes ménopausées des femmes
non ménopausées. Enfin si HE4 est très
spécifique il peut s’élever en cas de
pathologie rénale ou en cas de tabagisme. »
Où en est-on du remboursement
de cet examen ?
« Pour l’instant, le test est en attente
de l’agrément de la Food and Drugs
Administration (FDA). Il faut espérer que
ce marqueur pertinent fera bientôt l’objet
de discussions pour son remboursement,
même si son utilité est déjà démontrée. »
Comme pour la plupart des marqueurs
tumoraux, sa variation est très informative au cours de la prise en charge
et du suivi.
Enfin, HE4 est utile dans le cas où
le CA125 n’est pas informatif. Sa
concentration augmente deux à cinq
mois avant la récidive clinique, ce qui
en fait un atout majeur pour les biologistes et les cliniciens.
Le cancer de l’ovaire est la septième
cause de décès chez la femme, la
quatrième cause de décès par cancer,
après les cancers du sein, du côlon
et du poumon (plus de 3 000 décès
estimés en 2008). Les trois quarts de
ces cancers sont diagnostiqués à un
stade avancé et le pronostic est souvent
mauvais. La survie à cinq ans, tous
stades confondus, est d’environ 45 %.
Plus de 90 % des cancers de l’ovaire
chez l’adulte sont des cancers
épithéliaux (adénocarcinomes) et sont
susceptibles de s’étendre aux trompes
et au péritoine.
•
EN PRATIQUE
Demander CA125 + HE4
Risque de malignité ROMA
Préménopause OU Ménopause
À PRÉCISER
•
Calcul intégrant
HE4* + CA125* + Statut ménopausal
Prélèvement
1 mL de sérum requis
Quantité minimale : 600 µL
Le sérum doit être séparé du caillot
puis congelé à -20 °C
* HE4 et CA125 sont dosés avec une même
technologie, ce qui n’autorise pas l’intégration
d’un résultat transmis de CA125.
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DÉTECTION DES CANCERS
Cancer du sein
L'heure des marqueurs
Aucune discipline n'a peut-être été davantage marquée
par l'avènement de la médecine personnalisée
que l'oncologie. Le Docteur Heudel, du centre de lutte
contre le cancer Léon Bérard, à Lyon, nous explique ici
toute l'importance des marqueurs pronostiques et prédictifs
dans le traitement du cancer du sein.
LES FACTEURS PRONOSTIQUES
Les cancers du sein en France 1
• Recommandation : mammographie tous les
2 ans, entre 50 et 74 ans.
• 50 000 nouveaux cas par an.
• 10 000 décès par an.
[1] Binder-Foucard F et coll., Estimation nationale de l'incidence et de la
mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012, INVS, 2013.
Après le bilan clinique et radiologique,
puis l'intervention chirurgicale, il est
possible d'évaluer le risque de rechute
d'un cancer du sein en s'appuyant sur
trois facteurs pronostiques : la taille tumorale, l'envahissement ganglionnaire
et le grade histologique. Selon cette
évaluation, les patientes sont séparées
en sous-groupes qui déterminent les
choix thérapeutiques, avec un traitement adjuvant par chimiothérapie,
radiothérapie ou hormonothérapie, ou
l'association de deux ou trois de ces
traitements, l'objectif étant de réduire
au maximum le risque de rechute locale et métastatique.
LES FACTEURS PRÉDICTIFS
DES RÉCEPTEURS HORMONAUX…
Les facteurs prédictifs permettent, eux,
de prévoir la réponse à un traitement
spécifique.
L'expression des récepteurs hormonaux, présents dans environ 70 % des
cancers du sein et identifiés par anatomopathologie, est ainsi un facteur
prédictif d'un effet favorable d'une hormonothérapie, par exemple anti-œstrogène ou anti-aromatase.
Découverts il y a plus de quarante ans,
les récepteurs à l'œstradiol et à la progestérone ont rapidement été reliés à
l'efficacité de l'hormonothérapie dans
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CAS CLINIQUE
Un cancer du sein droit a été découvert chez Mme L., 62 ans,
sans antécédent médical ou chirurgical notable, lors d’une
mammographie réalisée dans le cadre du dépistage systématique
Une chirurgie conservatrice (tumorectomie) a mis en évidence
un carcinome canalaire infiltrant de 28 millimètres, SBR 3 (Scarff-BloomRichardson), exprimant les récepteurs aux estrogènes et à la progestérone,
et présentant simultanément, ce qui n'est pas le plus fréquent,
une surexpression du récepteur HER2 en immunohistochimie.
La technique du ganglion sentinelle axillaire (retrait du premier relais
ganglionnaire) a trouvé un ganglion envahi, justifiant un curage axillaire.
Ce curage a permis de retirer neuf autres ganglions axillaires, dont un
également atteint par le cancer.
Facteurs pronostiques : Taille tumorale supérieure à 20 millimètres,
grade SBR 3 (marqueur histologique d’agressivité tumorale) et surtout
envahissement ganglionnaire axillaire (principal facteur pronostique
de survie globale).
Facteurs prédictifs : Présence simultanée des récepteurs hormonaux
et HER2.
Options thérapeutiques : Cette patiente bénéficiera de
l’hormonothérapie adjuvante, qui réduit le risque relatif de décès
de 34 % dans la population où les tumeurs expriment les récepteurs
hormonaux, et de la thérapie par trastuzumab, qui réduit le risque
de décès d’environ 30 %, quand l’oncogène HER2 est exprimé
par les cellules tumorales.
… ET CELUI DU RÉCEPTEUR
HER2
L'autre facteur prédictif majeur est
la surexpression du récepteur HER2
(human epidermal growth factor
receptor 2) ou l'amplification de son
gène. Présents dans environ 15 %
des cancers du sein, ils sont associés
à une réponse à une thérapie ciblée
appelée trastuzumab, un anticorps
monoclonal humanisé bloquant l'homodimérisation de HER2.
Le marqueur CA 15-3 est élevé au moment du
diagnostic du cancer du sein chez moins de 30 %
des patientes et son intérêt diagnostic est donc
limité. En revanche, bien que son dosage ne fasse
pas l'objet d'une recommandation officielle, il est
bien utilisé pour le suivi des patientes atteintes
d’un cancer du sein et lors du traitement des
cancers avancés.
Dans ce contexte, le CA15-3 doit être idéalement
mesuré au moment du diagnostic avant d’initier
le traitement, pour connaître la valeur de base,
puis son évolution pourra être analysée tout au
long de la prise en charge. Comme pour la plupart
des marqueurs tumoraux, sa variation au cours
de la prise en charge est fondamentale : une
augmentation significative du taux de CA 15-3 est
un marqueur de récidive. Une absence de baisse
du marqueur sous traitement est un signe d’échec
thérapeutique et pourra motiver un changement
d’option thérapeutique.
•
La radiothérapie et la
chimiothérapie, même en l'absence
de facteur prédictif
•
le cancer du sein métastatique. Les
résultats d'immunohistochimie, obtenus sur des coupes cellulaires fixées,
sont exprimés en pourcentage de cellules tumorales marquées. En France,
le seuil de 10 % définit un cancer
hormono-dépendant. La réponse à
l'hormonothérapie est corrélée à ce
pourcentage, mais environ 30 % des
tumeurs exprimant ces récepteurs
présentent une résistance primaire à
un traitement anti-hormonal.
ZOOM SUR...
CA 15-3,
pour le suivi du cancer du sein
Cette thérapie offre un bénéfice en
termes de survie uniquement chez
les patientes dont la tumeur présente
une de ces deux caractéristiques. Les
techniques de mise en évidence de
l'expression de HER2 doivent donc
être parfaitement fiables, pour éviter
de « sur-traiter » des patientes et éviter des toxicités inutiles.
La chimiothérapie associant antracyclines
et taxanes reste un traitement complémentaire
important, même en l'absence de facteur
prédictif de réponse connu, car elle réduit le risque
de rechute de 34 % chez les patientes âgées
de 50 à 69 ans. Une prise en charge adjuvante
complète du cancer du sein inclut également
la radiothérapie du sein et des aires ganglionnaires
qui diminue d’environ 20 % le risque de rechute
locale après un traitement conservateur.
•
En 2014, l'indication du trastuzumab
est assortie de l'obligation d'analyser le
statut de HER2 en immunohistochimie.
Les résultats sont donnés sous forme
de « + » :
• 0 ou 1+ : La patiente n'est pas éligible pour le trastuzumab.
• 2+ : Une analyse complémentaire par
FISH (fluorescence in situ hybridisation)
ou SISH (silver in situ hybridisation)
est recommandée pour chercher une
amplification du gène HER2.
• 3+ : La patiente est éligible.
Le niveau d'expression de HER2 est le plus souvent
inversement corrélé à celui des récepteurs hormonaux.
L'IMPORTANCE
DE L'ANATOMO-PATHOLOGIE
L'anatomo-pathologiste joue ainsi un rôle central aujourd'hui dans l'établissement du diagnostic et dans les
choix thérapeutiques du cancer du sein. La caractérisation
des cibles est devenue une routine pour toutes les tumeurs
malignes du sein.
•
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DÉTECTION DES CANCERS
La protéine p16
Biomarqueur de la dysplasie
cervico-utérine
Depuis sept ans, le Docteur Françoise Thélu, anatomopathologiste chez PNU-Unilabs,
à Lille, utilise le marqueur p16 comme aide au diagnostic du cancer du col de l'utérus.
Le bon usage de ce marqueur, vu à travers son expérience.
La participation à une étude, publiée en 2007, a convaincu le Dr Thélu de l’intérêt d’utiliser la p16 comme aide au
diagnostic des lésions dysplasiques du col. Lors de cette
étude, douze anatomopathologistes européens avaient
analysé 500 cas en histologie standard puis un mois plus
tard les mêmes cas couplés avec la lecture d’un immunomarquage avec la p16.
La p16 a permis de redresser certains diagnostics en particulier de mieux différencier entre une métaplasie immature et un CIN3. Au niveau du col utérin, la métaplasie
est un phénomène normal : la muqueuse endocervicale
se transforme en muqueuse malpighienne, définissant
la zone de transformation. Dans un premier temps, l’épithélium est jeune, indifférencié, dit immature. Il peut être
difficile à différencier histologiquement et risque d'être
confondu avec une dysplasie de haut grade. Le recours à
la p16 permet une distinction et une différenciation entre
lésions de bas et de haut grade. « L’association de l’analyse
morphologique et de l’étude immunohistochimique nous a
permis de corriger certains diagnostics et de diminuer les
discordances entre observateurs », précise le Dr Thélu,
« ce qui a amélioré la prise en charge des patientes. »
L' ALGORITHME DE DÉTECTION
L’ algorithme décisionnel proposé par la
HAS préconise la réalisation d’un frottis par étalement ou en phase liquide.
La phase liquide présente l’avantage
de permettre la recherche d’HPV, si
nécessaire.
Si le frottis est normal, il est recommandé de le renouveler trois ans plus
tard. Si une anomalie est détectée
(ASC-US : atypical squamous cells of
undeterminated significance), on réalisera un nouveau frottis est préconisé
six mois plus tard ou un typage HPV,
ou les deux.
Si le diagnostic de dysplasie est posé,
un contrôle par colposcopie avec
biopsie est réalisé. C’est ici qu'intervient la p16. « Nous utilisons ce marqueur de façon quasi systématique en
cas de lésion pour confirmer et typer
les lésions dysplasiques qui pourront
ainsi être prises en charge de façon
adéquate (surveillance, laser, conisation) », précise le Dr Thélu.
« Nous utilisons aussi la p16 dans
d'autres indications : apprécier les
berges d’exérèse d’une conisation, distinguer un condylome d’un CIN I, aider
au diagnostic des lésions glandulaires
endocervicales. »
LA CONISATION
La conisation a deux objectifs : diagnostique, puisqu'elle confirme le type
de lésion et précise son étendue, et
thérapeutique, car elle consiste en une
ablation de la lésion pour empêcher
son évolution vers un cancer. La p16
permet d’identifier si des lésions précancéreuses persistent au niveau des
berges de conisation et donc confirme
l'efficacité de l’électrocoagulation.
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ZOOM SUR...
La protéine p16
La p16 est normalement exprimée au cours de la
division cellulaire. Chargée de réguler le cycle, elle
garantit le bon déroulement de la mitose. Plusieurs
cancers sont liés à une perturbation de l'ADN de
cette protéine. Dans le cadre des lésions de haut
grade HR-HPV viro-induites, une accumulation
importante de la p16 est observée au niveau
nucléaire et cytoplasmique.
•
Le cancer du col de l'utérus
en bref
ci-dessus :
(haut) double marquage p16 et Ki-67 avec
CINtec Plus Cytology, (bas) marquage p16
avec CINtec Histology
• 2 ÈME cancer dans le monde,
7 ÈME en France
(3 500 nouveaux cas par an)
• Maladie sexuellement transmissible
• Agent pathogène : papillomavirus humain
• En France, 40 % des femmes ne sont
pas dépistées et des cancers sont alors
diagnostiqués à un stade invasif
• Le traitement associe généralement
chirurgie et radiothérapie, voire
chimiothérapie dans les grosses tumeurs
• La survie à 5 ans varie de 85 à 90 %
au stade IB, à 15 % au stade IIIB.
• Exceptionnel avant 25 ans,
le plus souvent diagnostiqué
entre 45 et 55 ans.
UNE p16 POUR LES ATTEINTES
DE BAS GRADE
« C’est mon cheval de bataille. En effet
la distinction entre une lésion purement condylomateuse et une lésion de
bas grade, où le génome viral a intégré
l’ADN de la cellule, peut être effectuée grâce à la p16. Ce qui permettrait de mieux surveiller ces patientes
davantage à risque de développer des
lésions dysplasiques de haut grade »,
ajoute le Dr Françoise Thélu.
La recherche de l’expression de la p16
par immunohistochimie ou immunocytochimie est un moyen complémentaire
à la morphologie pour établir le diagnostic de ces lésions précancéreuses
et devrait, bientôt, devenir un examen
incontournable pour une bonne prise
en charge des patientes.
•
« Nous utilisons ce marqueur
de façon quasi systématique
en cas de lésion, pour confirmer
et typer les lésions dysplasiques
qui pourront ainsi être prises
en charge de façon adéquate ... »
DR FRANÇOISE THÉLU, ANATOMOPATHOLOGISTE,
PNU-UNILABS LILLE
Source d'étude : Hariri J et Øster A, The negative predictive value of p16INK4a to assess the outcome of cervical
intraepithelial neoplasia 1 in the uterine cervix, International Journal of Gynecological Pathology, 26:223-228, 2007.
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DÉTECTION DES CANCERS
Représentation schématique des stratégies de prise en charge
d'un frottis ASC-US selon ANAES 2002
ASC-H
ASC-US
1
2
3
Test HPV HR
TRIAGE
+
Cytologie à 6 mois
-
Colposcopie
+ Biopsie
+
-
Cytologie à 1 an
+
Cytologie de routine
-
Cancer du col de l'utérus
Test HPV : un outil indispensable
En France, le cancer du col de l’utérus provoque 1 000 décès par an alors qu’il peut être évité
s’il est dépisté à temps. Il est dû à une infection par le Papilloma virus humain (ou HPV).
Le Docteur Monsonego nous explique l’importance et la pertinence du test HPV
dans le dépistage de ce cancer.
Dr Joseph Monsonego,
gynécologue et chef du service
de colposcopie de l'Institut du Col,
Alfred-Fournier, Paris
LES FROTTIS DE SIGNIFICATION
INDÉTERMINÉE OU ASC-US
La prévalence des frottis ASC-US 1 varie dans la littérature : elle dépend du pays (de 1,2 % en Suède à 8 % aux
États-Unis), de l’âge de la femme et du laboratoire dans
lequel le test est pratiqué. C’est la catégorie des frottis
anormaux la plus élevée, puisque sa prévalence est comprise entre 2 et 4 % en moyenne. Figure 1 page de droite.
[1] Atypies cytologiques des cellules malpighiennes de signification
indéterminée (Atypical Squamous Cells of Undetermined Significance).
Dans le cas d’un frottis ASC-US, on
ne peut pas se prononcer sur l’existence ou non d’une lésion, il est donc
nécessaire de réaliser des tests complémentaires. Selon les recommandations françaises, en cas d’ASC-US,
trois options s’offrent au praticien : une
colposcopie 2 immédiate, deux frottis
de contrôle à 6 mois d’intervalle puis
un suivi de routine si les deux sont
négatifs, enfin un test HPV qui permet
le triage des ASC-US. Schéma cidessus.
DES DONNÉES SCIENTIFIQUES
SOLIDES
« Seuls 4 à 8 % des frottis ASC-US correspondent à une lésion de haut grade
[2 ] Examen du col de l’utérus à l'aide
d’un microscope grossissant.
sous-jacente CIN 3 2+. Notre préoccupation est d’identifier ces CIN2+ le plus
efficacement possible. Si nous effectuons des colposcopies systématiquement, dans 95 % des cas il n’y a pas de
lésion de haut grade et on va faire des
colposcopies abusives pouvant mener
à un surdiagnostic. Par contre un test
HPV nous permet d’identifier les patientes à risque parmi les ASC-US et de
libérer celles qui ne le sont pas. Ainsi,
seules les patientes dont le test HPV est
positif, environ 50 % des ASC-US, seront adressées en colposcopie. En effet,
pour celles dont le test HPV est négatif, on a la quasi certitude qu’elles n’ont
pas de lésions à risque sous-jacentes »,
explique le Docteur Monsonego.
[3 ] Cervical Intraepithelial Neoplasia
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CAS CLINIQUE
Une patiente de 32 ans, Madame A.
est adressée pour un frottis ASC-US
positif pour le HPV de type 16.
Une colposcopie (photo ci-dessus) est alors
pratiquée avec attention, puisque, dans
20 % des cas, un ASC-US positif pour le
HPV 16 cache une CIN3 3.
Colposcopie normale et HPV négatif à 6 mois
Sur cette nouvelle colposcopie, on ne retrouve
plus la zone de transformation anormale autour de l’orifice, qui est parfaitement cicatrisé.
L’orifice est perméable avec une jonction bien
visible et le volume du col est conservé. Le
col a retrouvé un aspect normal, le traitement
semble avoir été efficace mais la colposcopie
ne permet pas de dire si le virus est encore là.
Colposcopie et test HPV initiaux
Un test HPV négatif à neuf mois permet de
confirmer la guérison définitive et de libérer la
patiente de suivis rapprochés.
Le taux de succès des conisations est de 95 %
en moyenne. Dans 5 % des cas, il y a un risque
de persistance ou de récidive. Ce risque est
toujours corrélé à la présence de papilloma
virus humain (HPV).
Le test HPV est négatif. L’absence de HPV nous
assure qu’il n’y aura pas de lésion CIN3 dans
les cinq à huit années à venir. Cette femme
peut, bien sûr, être à nouveau exposée au virus
mais le délai entre l’infection et la formation
de lésions est généralement supérieur à cinq
ans. Le choix a été fait d'un test HPV, et non un
frottis, car un test HPV négatif signe la guérison définitive de la patiente. Un frottis négatif
post-conisation n’est jamais une signature de
guérison. Le frottis n’est pas un outil qui nous
donne une information sur le risque.
En France, même si il n’est pas remboursé, le
test HPV est la meilleure pratique dans ce cas
car il confirme la guérison et permet d’espacer
les contrôles.
Chez cette jeune patiente, la lésion a été retirée
avec succès et le volume du col a été conservé,
elle pourra donc avoir des enfants sans problème.
•
Fig. 1
La prévalence des ASC-US
dans les frottis de dépistage
Données d'études internationales et ATHENA
8.9
Prévalence (%)
L’application d’acide acétique permet de visualiser les anomalies sur la zone de transformation du col. On voit bien sur la deuxième image
une réaction blanche d’intensité moyenne au
sein d’une large zone dystrophique qui part
de l’orifice externe et qui s’étend jusque assez
bas sur la lèvre postérieure du col. Cette zone
blanche apparaît iode négative, ce qui évoque
une lésion de haut grade sur une réparation
dystrophique. La biopsie confirme une CIN3
sur la zone en question.
Une conisation est alors pratiquée pour retirer la lésion. Six mois après la conisation, une
nouvelle colposcopie est réalisée (photo cidessous).
8.0
5.8
3.5
2.3
4.1
1.9
1.2
US5 US US7
Canada9 Costa Rica11
Kaiser 6 Finland8 Sweden10
ATHENA12
[5] Datta SD, et al. Ann Intern Med 2008; 148:493-500.
[6] Manos MM, et al. JAMA 1999; 281:1605-1610.
[7] Khan MJ, et al. J Natl Cancer Inst 2005; 97:1072-1079.
[8] Leinonen M, et al. J Natl Cancer Inst 2009; 101:1612-1623.
[9] Mayrand MH, et al. N Engl J Med 2007; 357:1579-1588.
[10] Naucler P, et al. J Natl Cancer Inst 2009; 101:88-99.
[11] Herrero R, et al. J Natl Cancer Inst 2000; 92:464-474.
[12] ATHENA trial; Roche Molecular Diagnostics; Data on File 2010.
Fig. 2
Risque absolu de ≥ CIN3 stratifié
par le statut HPV hr dans la population
ASC-US ATHENA
L’étude ATHENA 4 (Adressing The Need for Advanced HPV
Diagnostics), menée sur une population de 47 000 femmes,
est la plus vaste étude jamais réalisée sur le dépistage
du cancer du col de l’utérus.
« De plus, l’étude ATHENA , menée sur près
de 47 000 patientes, a montré que la proportion des CIN de grade 3 varie en fonction
du type de HPV détecté chez la patiente.
Le risque le plus important est lié à la présence de l’HPV 16 puis à celle de l’HPV 18.
Ce génotypage donne une information plus
fine sur le risque et permet au médecin d’être
beaucoup plus attentif lors de la colposcopie.
Une femme sur cinq ASCUS HPV 16 a
une CIN3 sous-jacente, ce risque est
sept fois moindre pour l’ASCUS en général. » précise encore le Dr Monsonego.
Figure 2 ci-contre.
•
Risque absolu (%)
40
30
+
HPV16
V+
14 hrHP
gy
lo
to
y
C
20
20.0
S
A SC -U
+
V
V
P
P
H
HPV18
12 hr
14 hrH
g
10
Ne
8.4 +
4.4
4.3
2.9
0.3
[4] Stoler MH, Wright TC, Sharma A, et al.
High-risk human papillomavirus testing in women with
ASC-US cytology: results from the ATHENA HPV study.
Am J Clin Pathol. 2011;135(3):468-475.
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OUTILS ET SERVICES
Pourquoi un test HPV avec
génotypage HPV 16/18 ?
Pourquoi le frottis cervico-utérin
ne suffit-il pas?
Les femmes infectées par
un HPV génotype 16 ou 18
présentent le plus grand risque
de développer des lésions
de haut grade du col
de l’utérus.(5)
Bien que premier outil dans le
dépistage du cancer du col de l’utérus,
le frottis cervico-utérin présente des
limites sur le plan de la sensibilité. (1)
Ainsi, des lésions pré-cancéreuses
peuvent ne pas être détectées. (1)
La connaissance
de cette information
vous permet d’identifier
les risques et d’assurer
un suivi personnalisé.
Pourquoi un test HPV ?
Jusqu’à 1/3 des cancers du col
de l’utérus surviennent chez des
femmes dont le frottis cytologique
était normal. (2 ; 3)
Le test HPV compense le manque
de sensibilité du frottis cytologique.
Cependant, les tests HPV ont une
grande sensibilité mais une faible
spécificité pouvant engendrer des
sur-traitements. (4)
Connectez-vous sur
www.hpv16-18.fr
Cancer du col de l'utérus
www.hpv16-18.fr
Pour en savoir plus sur le test HPV
Ce site d’information, destiné aux gynécologues et aux biologistes, présente
les différentes stratégies de dépistage du cancer du col de l’utérus et la place du test HPV
au sein de chacune d'elles.
L'évaluation de l'efficacité de ces
stratégies est basée sur l'analyse des
résultats de l’étude ATHENA 1 portant
sur une cohorte de plus de 47 000
femmes. Cette analyse traite également
de la pertinence de réaliser un test HPV
dans différentes situations cliniques,
notamment quand le frottis est normal.
Cette étude introduit la notion de risque
lié au génotype HPV, notamment les
HPV 16 et 18, retrouvés dans 80 % des
cancers du col de l’utérus.
des HPV à haut risque et le génotypage
simultané des HPV 16 et 18, ainsi que
les résultats de l’étude clinique ATHENA
et les différentes recommandations
internationales et françaises.
•
MODULE D'INTERPRÉTATION DES RISQUES (www.hpv16-18.fr)
Intégré au site, ce module apporte une aide dans la compréhension
du risque de lésions précancéreuses. Prenant en compte l'âge
de la patiente, les résultats de la cytologie et du test HPV, et basé sur les
données de l'étude ATHENA 1, il démontre de manière pratique l'intérêt
du génotypage HPV16/18 dans l'interprétation du risque pour les patientes.
Sur le site, vous trouverez des
informations sur les différentes
stratégies de dépistage, sur le test
cobas ® HPV qui permet une détection
[1] Stoler MH, Wright TC, Sharma A, et al.
High-risk human papillomavirus testing in women with
ASC-US cytology: results from the ATHENA HPV study.
Am J Clin Pathol. 2011;135(3):468-475.
Le module d'estimation des risques de cancer du col de l'utérus
est basé sur les résultats de l'étude ATHENA 1 et n'est pas destiné à représenter
les résultats de patients individuels; les informations fournies ici doivent être évaluées
dans le contexte des antécédents cliniques complets d'un patient.
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Biologistes et cliniciens
Le rapprochement nécessaire
Terminé le temps
où les seuls liens entre
le médecin prescripteur
et le biologiste étaient,
au départ l’ordonnance,
et à l’arrivée le compterendu !
Dans toutes les spécialités, y compris
la gynécologie, la médecine fait de plus
en plus appel à la biologie médicale.
L’évolution des techniques et le développement de nouveaux tests ont été
importants ces dix dernières années,
conduisant à la nécessité de renforcer le
dialogue entre biologistes et cliniciens.
Des interactions étroites entre ces deux
professionnels sont essentielles pour bien
interpréter les tests où souvent la réponse
ne va pas être oui/non, mais va dépendre
de multiples éléments : combinaison de
paramètres, symptomatologie, évolution
de la clinique… Les biologistes doivent
connaître le contexte clinique pour interpréter les résultats et les cliniciens doivent
bénéficier de l’expertise de leur confrère
biologiste, non seulement lors du rendu
des résultats mais aussi, dans certaines
situations, pour la prescription de certaines analyses.
BioClinicien : la plateforme
dédiée au dialogue
Biologiste-Clinicien
• Médiathèque : brochures, vidéos,
newsletters, applications d’aide
à l’interprétation, présentations issues
de congrès, etc.
Retrouvez et partagez de l’information
sur le domaine de la gynécologie
via l'application BioClinicien
(MyRocheDiagnostics.fr) :
• Interprétation : des applications
développées pour apporter aux biologistes
comme aux médecins spécialistes ou
généralistes les compétences d’un expert
reconnu dans l’interprétation d’une analyse
• Les biomarqueurs : plan interactif
présentant les biomarqueurs avec des fiches complexe spécifique.
de synthèses détaillées (indications, rôles
• Actualités : dates de congrès, nouveaux
physiopathologiques, interprétations…);
outils, etc.
• Les domaines thérapeutiques : textes
rédigés par des experts sur les pathologies
EN EXCLUSIVITÉ
et les biomarqueurs associés;
VOTRE PASS D'ACCÈS " 6 MOIS "
identifiant : GYNECO
mot de passe : bioclinicien
Conscientes de cet enjeu, dès 2009, les
équipes de Roche Diagnostics France ont
entrepris de favoriser ce dialogue. Pour que
ces échanges et ces discussions soient efficaces, les deux interlocuteurs doivent avoir
une culture commune, un niveau d’expertise
suffisant pour se comprendre.
Les cliniciens ne peuvent connaître toutes
les dernières avancées de la biologie (nouveaux tests, nouvelles indications, nouvelles interprétations…), que les biologistes
peuvent leur transmettre, tandis que les
cliniciens eux, sont au fait de toutes les
actualités sur le versant clinique ; d’où la
nécessité de renforcer le dialogue biologisteclinicien, pour toujours améliorer la prise en
charge des patientes.
Il fallait donc définir un lieu où chacun puisse
retrouver ces informations, afin de s’informer
de se former sur les pathologies et les tests
associés, échanger autour de supports communs et enfin interpréter les résultats des
tests grâce à des outils pédagogiques : c’est
pour répondre à ces besoins liés à la médicalisation de la biologie que la plateforme web
BioClinicien a été développée.
•
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Les systèmes et réactifs de la gamme cobas® sont destinés
aux analyses de biologie médicale. Ils sont marqués CE IVD.
Lire attentivement les instructions figurant sur les étiquetages et/ou dans les notices
d’utilisation.
Fabricant /mandataire : Roche Diagnostics GmbH ( Allemagne )
Distributeur : Roche Diagnostics France
PA-264-14
COBAS, LIFE NEEDS ANSWERS, COAGUCHEK et MULTIPLATE
sont des marques commerciales de Roche.
Les autres marques commerciales citées appartiennent
à leurs propriétaires respectifs.
© 2014 Roche
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F38242 MEYLAN CEDEX
France
www.cobas.com
www.rochediagnostics.fr
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