employée dans le secteur moderne représente moins de 10% en
moyenne des actifs. La population africaine en deçà du seuil de
pauvreté a cru de 10% pour se situer à 550 millions en 2009. Le
nombre de mal nourris a fortement progressé.
II/ Les effets différenciés selon les économies africaines
2.1 Selon la BAD (juillet 2009), les taux de croissance prévisibles
pour 2009 seraient de 0,2% en Afrique australe, de 2,8% en
Afrique centrale, de 3,3% en Afrique du Nord, de 4,2% en
Afrique de l’Ouest et de 5,5% en Afrique de l’Est. Les pays
exportateurs de pétrole (+2,8%) seraient plus touchés que les
pays importateurs. Les pays à revenu moyen élevé (ex de
l’Afrique du Sud), les pays miniers et pétroliers sont plus
touchés que les pays les moins avancés. Les pays en conflits et à
forte défaillance institutionnelle connaissent des crises
largement déconnectées de la crise mondiale.
2.2 Des capacités différentes de résilience des Etats
Les effets de la crise diffèrent selon trois déterminants :
-Les régimes de développement. Structurellement, les régimes
rentiers, liés aux exportations de produits primaires notamment
d’hydrocarbures et minières (malédiction pétrolière, croissance
extravertie, enclaves minières ou pétrolières, importations
alimentaires), divergent des régimes d’accumulation extensive
ou intensive.
- Les vulnérabilités. On peut différencier les indicateurs de
vulnérabilité et de contrainte extérieures (déficits courants,
poids de la dette extérieure en % du PIB, réserves de change en
mois d’importation, indice de diversification) et les indicateurs
de contrainte interne (déficits publics, dette publique, solde
global en % du PIB..).
-Les politiques. Il faut intégrer les effets des politiques
internationales, (rôle de l’aide, de la gestion de la dette
extérieure, des conditionnalités), des politiques régionales
(programme de relance des banques régionales, effets