Tartuffe

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Tartuffe
de Molière
mise en scène de
Eve Rouvière
Contact : Eve Rouvière
06 63 86 89 65
[email protected]
Sommaire
Distribution……………………………………………………………………… p. 3
Notre démarche………………………………………………………………….. p. 4
Résumé de Tartuffe……………………………………………………………… p. 5
Note d’intention sur la mise en scène…………………………………………… p. 6
Note sur la scénographie………………………………………………………… p. 7
L’équipe…………………………………………………………………………. p. 8
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Distribution
Tartuffe
de Molière
Mise en scène Eve Rouvière
Scénographie, lumière Fred Cheli
Musique Tarik Chaouach
Chorégraphie Catherine Châtelain
Avec
Lyazid Khimoum
Domitille Bioret
Virginie Bracq
Xavier Czapla
Orgon
Dorine
Elmire
Tartuffe
Damis
Mariane
Tous Madame Pernelle
Valère
Cléante
Tarik Chaouach Musicien
Production Compagnie i
Durée estimée 1h30
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Notre démarche
La Compagnie i est le fruit de l’association entre Eve Rouvière, metteur en scène et
comédienne et Frédéric Cheli, scénographe, créateur lumière et vidéaste de théâtre.
Au cours des huit spectacles que nous avons élaborés ensemble lors des cinq dernières
années, nous avons pu constater que nous partagions la même joie quand nous parvenions à
nous engager sur certains sentiers inaccoutumés, la même gêne devant certains lieux
communs de la représentation « traditionnelle ».
Forts de la conviction que le théâtre n’est pas une sorte de sous-cinéma mais au
contraire l’occasion d’une expérience plus riche en ouverture et en retentissement, notre désir
est de faire inter-agir en conscience les outils actuels de la virtualité avec la plus grande
corporalité possible, le tout dans des dispositifs spatiaux proposant une nouvelle relation entre
les spectateurs et le spectacle :
1. Dans des lieux pas forcément dédiés au théâtre, permettant la mise en place de ces
dispositifs inaccoutumés de mise en relation du public avec les comédiens.
2. Avec un vrai point de vue sur le texte impliquant des choix d’interprétation et au
besoin des coupes rendant la représentation plus courte.
3. Avec beaucoup de théâtralité. C’est-à-dire avec du jeu. Du jeu à la fois très physique
et riche de ces conventions qui sollicitent l’imaginaire. Sans omettre les jeux que
permettent les nouvelles technologies du son et de l’image.
Eve Rouvière, Frédéric Cheli.
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Résumé de Tartuffe
La pièce qui s’appelle Tartuffe, c’est d’abord l’histoire d’Orgon.
Cet homme est un bourgeois, héros de guerre, agréablement remarié, qui entretient
tout un petit monde sur un train confortable. Une femme, une fille, un fils, un frère…
Tout pour être heureux. Et pourtant…
Sans doute l’homme a un manque, une faille. Peut-être une soif de spiritualité, peutêtre un besoin de règles, peut-être autre chose…
Quand la pièce débute il est tombé sous la coupe d’un dévot qui donne tous les signes
de l’hypocrisie : Tartuffe. Un flot de réprimandes et de recommandations s’est abattu sur la
maisonnée. Mais les véritables objectifs de Tartuffe n’ont rien de spirituels. Il s’agit pour lui
d’épouser la fille d’Orgon, de séduire sa femme, et de devenir le propriétaire légal de la
maison.
Tartuffe ne sera pas si difficile à démasquer, si ce n’est aux yeux de la seule personne
qui peut l’arrêter. Ce pouvoir de séduction et de manipulation qu’il a sur son hôte, c’est son
arme absolue. Devant l’évidence, Orgon va s’enferrer dans son aveuglement et donner à
Tartuffe tout ce qu’il avait secrètement désiré.
Dans le dernier acte, Molière renverse la situation en multipliant les coups de théâtre
pour arriver à une fin heureuse.
Nous avons supprimé cet acte. Il nous semble que la vraie direction de la pièce, sa
conclusion inéluctable, c’est le triomphe de Tartuffe. Un triomphe dont le corollaire est la
ruine d’Orgon, et l’irréparable destruction de sa famille.
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Note d’intention
Tartuffe est l'une des pièces du théâtre français qui charrie le plus d'idées reçues et
d'associations toutes faites. On ne voit souvent en Tartuffe qu’un parasite hypocrite, ridicule,
adipeux et libidineux, ne trouvant grâce qu'aux yeux d'un Orgon totalement imbécile.
Notre souhait est d'élever Tartuffe au rang de "visiteur", c'est-à-dire un être sans attache qui
rentre dans un foyer pour révéler chacun à lui-même, mettre chacun face à ses soifs, ses
manques vertigineux et destructeurs.
Cet homme est une bête égoïste mais la stratégie qui l'anime l'a porté à développer une
extraordinaire plasticité d'esprit. C'est cette énergie qui le transforme en révélateur pour ses
victimes.
À rebours des descriptions de Molière dans le texte lui-même, nous voulons donc montrer un
Tartuffe possédant toutes les armes de la séduction : de la beauté, du charisme, un corps agile,
une voix mélodieuse… et que jamais, jamais, on ne le voit hypocrite.
Montrer d'emblée cette hypocrisie reviendrait à rendre inexplicable sa réussite. Il faut donc
donner à voir un dévot sincère, donner à voir un amoureux émouvant et auquel il est difficile
de résister. Et puis à la fin, pour que tout s'accomplisse, montrer la bête.
Dans cette optique, l’interprétation des personnages principaux se trouve renouvelée.
Orgon prend de l’épaisseur. On comprend mieux comment sa soif de règles spirituelles se
superpose à une fascination moins intellectuelle, et comment cette soif et cette fascination
aboutissent à la destruction de son propre foyer.
Elmire cesse d’être seulement une femme coincée entre la perversité du faux dévot et un mari
aveugle. Réellement troublée sentimentalement et sensuellement, sa lutte devient plus
intérieure.
Dorine, Tartuffe ne jouera pas avec. Ou plutôt, sachant qu’il ne peut pas la tromper, il jouera à
jouer… « je sais que tu sais mais tu ne pourras rien contre moi ».
Notre souhait est aussi de « resserrer » la pièce, afin de la rendre à la fois plus rapide et
coupante. D’abord en opérant des coupes (essentiellement dans les scènes n’incluant pas ces
quatre personnages, mais aussi en supprimant le plus gros du dernier acte, pas de happy end),
ensuite en ne distribuant la totalité des rôles qu’à quatre comédiens. Un choix qui ouvre aussi
à la richesse ludique des conventions théâtrales.
Eve Rouvière, metteur en scène
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Notes sur la scénographie
DISPOSITIF SPATIAL ET SONORE
Aimant travailler d’autres rapports que celui, frontal, entre une salle et un plateau, nous
proposons un dispositif pouvant être mis en place dans un grand hall, un gymnase, un hangar
ou un grand plateau de théâtre sur lequel les spectateurs pourraient s’installer avec les
comédiens.
Une façon de mettre le personnage au cœur du public, qui a pour effet contradictoire de
renforcer à la fois la conscience de la représentation (chaque spectateur peut en voir un grand
nombre d’autres), et plus encore qu’une proximité, une véritable immersion dans le drame qui
se joue. Un affaiblissement de cette notion « d’image » propre à la représentation frontale, une
disparition de tout point de vue privilégié au profit d’une grande variété de points de vue
relatifs, une plus grande sensorialité de la représentation.
Concrètement, le dispositif spatial sera celui d’un espace de jeu en croix (un grand axe et un
petit), circonscrit par le public lui-même, et surmonté d’une grande croix de lumière
constituant un plafond certes lumineux, mais aussi très bas, c’est-à-dire très pesant.
Dans le même esprit de sensorialité, une grande importance sera accordée à la spatialisation
de la sonorisation. La sonorisation des voix (quelquefois) comme celle de la musique. Une
musique en partie enregistrée, en partie jouée en direct et à vue par un musicien qui exprimera
en quelque sorte la « ligne pulsionnelle » de Tartuffe.
Fred Cheli, scénographe
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L’équipe
Eve Rouvière, metteur en scène
Comédienne de caractère, formée au conservatoire d'Avignon, elle travaille ensuite sous la
direction de Michel Galabru. Elle joue Marivaux, Ghelderode, Goldoni, Frisch, Apollinaire,
Schwartz, Melquiot… Elle travaille sous la direction de Laurent Serrano, Vincent Dussart,
Marie-Anne Gorbatchevsky, Loïc Thiénot, Philippe Le Mercier,…
En parallèle de son parcours de comédienne, elle conçoit et met en scène des spectacles de rue :
Carapaces, Toïs, La Chorale de St Fulbert, des textes de théâtre : L’avare de Molière à Pékin,
Anna de Pascale Martineau au Guichet Montparnasse.
Elle dirige aussi un atelier de pratique théâtrale pour le comité d’entreprise du Crédit Lyonnais
où les moyens dont elle dispose lui permettent de procéder à un vrai travail de recherche
dramaturgique. Son style s’affirme, basé sur des choix scénographiques tranchés (en
collaboration avec Fred Cheli), un univers musical toujours présent (et toujours très agissant) et
un travail sur le corps devenu indissociable de sa démarche. Elle y réalise des mises en scènes ;
Saga thermale de Vincent Jaspard, Famille d’artistes d’Alfredo Arias, quatre pièces en un acte
de Georges Feydeau, Lysistrata d’Aristophane, L’épreuve de Marivaux, Les pas perdus de
Denise Bonal, Macaronis de Vincent Jaspard, Album de famille de Jose-Luis Alfonso de
Santos…
Fred Cheli, scénographe
Depuis sa sortie de l’École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris, Frédéric Cheli
pratique la scénographie, à laquelle s’est rajoutée la création des lumières ainsi que celle des
vidéos destinées à être projetées dans les spectacles auxquels il participe.
Il a travaillé essentiellement pour les compagnies Compteur zéro, l’Arcade, Les Piqueurs de
glingues, Acidu.
Il est particulièrement associé aux metteurs en scène Vincent Dussart et Eve Rouvière.
Il envisage ses activités comme un chemin pour ouvrir d’autres chemins.
Tarik Chaouach, musicien
Après une formation classique au piano et des études de musicologie, il s’oriente vers le jazz et
les musiques actuelles, multipliant les formes et les instruments. Il compose, arrange, aussi bien
pour les groupes que pour le cinéma ou le théâtre.
On peut l’apercevoir au piano, fender rhodes, melodica, percussions et gumbri aussi bien dans
Taranta-babu ! ou La Peau, qu’aux cotés de Samia Diar, Nery, Phil Reptil, etc…
Catherine Chatelain, chorégraphe
Interprète et chorégraphe, elle est formée, entre autres, au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse, Ecole Supérieure du Spectacle, Centre International de la Danse de Paris,
Institut de Formation des Enseignants de la Danse et de la Musique, Centre National de la
Danse, CNSMD de Lyon.
Elle s’associe avec Emilie Wallyn, violoncelliste, pour un projet sur la 1ère suite de Bach :
Poursuite - Pour le travail du geste, elle collabore avec les metteurs en scène : Eve Rouvière et
Céline Brunelle - est assistante chorégraphique pour la création 2003 de la Cie Marion Bati au
théâtre de Rochefort - assistante et interprète dans la Cie Labkine - interprète pour Cie
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Christiane Blaise(Grenoble), Cie Patrick Le Doaré (Quimper), Cie Almudena, Cie Gap’s danse,
Cellule de recherche d’Hidéyuki Yano (Besançon)
Depuis 1993, elle enseigne au Conservatoire Intercommunal du Kremlin-bicêtre et au regard du
cygne. Participe à l’aventure Premières scènes initiée par la Biennale de danse du Val de Marne,
centre de développement chorégraphique, avec un groupe d’amateurs adultes et les danseurs
intervenant pour les cie : -Françoise Leick pour Waterzoï de Maguy Marin ; Agnès Coutard
pour Plus qu’hier et moins que demain de Daniel Larrieu et Fabrice Bert pour Le sacre du
printemps de Georges Momboye.
Domitille Bioret, comédienne
Elle commence au théâtre en alternant les registres : classique avec Courteline et Guitry,
contemporain avec Martin Sperr, Billetdoux...
Puis elle intègre la Troupe du Phénix dans « Le petit monde de Georges Brassens », comédie en
musique et chansons, mise en scène par Anne Bourgeois. Devenue un élément très actif de la
Troupe, elle jouera aussi dans « La nuit des rois » de Shakespeare, « Splendeur et mort de
Joaquin Murieta » de Neruda, « Un et un Feydeau », spectacles mêlant toujours théâtre, chant et
chorégraphie.
Récemment mise en scène par Vincent Dussart dans « Les Autres » de J.C. Grumberg, elle fait
aussi quelques apparitions au cinéma et l'assistanat à la mise en scène du prochain spectacle de
Jacques Gamblin.
Virginie Bracq, comédienne
Elle se définit comme une comédienne polymorphe et touche-à-tout. Curieuse de multiples
disciplines, elle pratique la danse, les claquettes, les échasses, l’escrime et de manière plus
approfondie, le chant pour les comédies musicales qu’elle affectionne tout particulièrement
surtout à la sauce « anglo-saxonne ».
Son parcours l’a promenée du classique (l’ERAC), au contemporain (Lagarce), en passant par le
théâtre de rue (La chorale de Saint Fulbert qui sévit depuis dix ans) et le jeune public de qualité.
Elle retombe aujourd’hui dans les filets de Molière et de Eve Rouvière (ça finit pareil !) avec qui
elle avait déjà monté L’avare joué à Pékin.
Elle veut, elle aime changer de registre, se surprendre et surprendre comme une perpétuelle
découverte nourrie de son expérience : « Je considère mon métier comme un voyage permanent
où l’on s’arrête au gré des contrées qui nous séduisent »…
Xavier Czapla, comédien
Un parcours atypique lui fait côtoyer des publics variés grâce à des spectacles qu’il joue dans
des théâtres nationaux, dans la rue, dans des bars, dans des cirques, dans des écoles, dans des
appartements, dans des entreprises, etc…
Comédien, il travaille sous la direction de Cendre Chassanne, Jacques Kraemer, Arlette
Téphany, Laurent Serrano, Vincent Dussart, Agnès Bourgeois, Patrick Baty, Godefroy Segal,
Julien Téphany, François Ha Van, Ada Navrot, Eve Rouvière ...
Il réalise aussi des mises en scènes; Manouche, pas touche ! de Hugo Paviot, Dandy, spectacle
de Jazz, Mado de Corinne Pontoir, Les Duettistes duo d’humour de V. Jaspard et F. Rose,
Question de rythme solo d’humour de Philippe Le Mercier, Les Mamz’elles Jeanne, spectacle
musical, Anne 2032 de H. Paviot et Cabaret Schwartz d'après Evgueni Schwartz…
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Lyazid Khimoum, comédien
Il commence le théâtre en 1986 avec Dominique Lurcel dans Une des dernières soirées de
carnaval de Carlo Goldoni et Les caprices de Marianne de Musset, rencontre J.M Culierci et G.
Bonnaud, travaille le masque et la comedia dell’arte puis avec Ricardo Lopez Munoz sur Barouf
à Chioggia, Le bestiaire tropical et Noces de sang.
Lors de stages dirigés par Camilla Saraceni, il travaille le clown, la danse, le chant, l'acrobatie,
la tragédie et participe notamment à des spectacles de rue.
Il va travailler avec Anne-Laure Liégeois sur Electre puis avec J.Philippe Daguerre, rencontre
Bernard Bloch pour Les paravents de Genet et joue Saïd à Genève et aux Amandiers de
Nanterre, puis avec Claude-Alice Peyrotte, scène nationale de Fécamp, avec Françoise Lepoix
sur King, Malcolm, Baldwin à Dijon festival théâtre en mai. Il travaille actuellement avec
Saraceni au Théâtre d'Evry l'Agora et sur Ticket de Jack Souvant (Avignon off 2009).
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