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R. C.: «Effectivement, l’ensemble des travaux réalisés au
bloc opératoire depuis 2006, a été pensé pour la prise en
charge optimale du patient selon les règles strictes
d’hygiène et pour permettre l’utilisation des dispositifs
médicaux en respectant “la marche en avant“. Le patient
est accueilli au passe-malade puis accompagné dans le
sas d’anesthésie où il est préparé pour son intervention.
Le moment venu, il est transféré dans la salle d’opéra-
tion. A sa sortie du bloc, l’équipe du réveil, géographi-
quement très proche, peut le prendre rapidement en
charge. Les différents dispositifs médicaux sont stockés
dans des sas de matériel spécifique jouxtant les salles
d’opération; les instrumentistes préparent le matériel
nécessaire la veille et au besoin peuvent facilement com-
pléter la préparation le jour de l’intervention. A la fin de
l’acte opératoire, le matériel utilisé et les déchets sont
évacués par un sas dans un “couloir sale“ qui rejoint le
lavage. Cette règle continue à être respectée tout au long
des différentes étapes de la prise en charge en stérilisa-
tion. Ce concept architectural, avec un “couloir propre“
en avant des salles d’opération et des sas de matériel, et
un “couloir sale“ à l’arrière pour l’évacuation des déchets
et des ancillaires en lien avec la stérilisation, permet de
respecter et de séparer les différents flux qui constituent
l’activité du bloc.»
Avec la fin de ces travaux au bloc opératoire, com-
ment évoqueriez-vous votre «outil de travail»?
R. C.: «La Clinique Générale-Beaulieu fait partie des cli-
niques les plus performantes de Suisse en matière d’équi-
pement au bloc opératoire. La rénovation des sept salles
d’opération, à compter d’une salle par an avec maintien
de l’activité, a été un véritable challenge que nous avons
relevé en étroite collaboration avec l’équipe des archi-
tectes, le service technique, la responsable d’hygiène et
les collaborateurs du bloc. En effet, la création d’une zone
de chantier dans l’enceinte d’un bloc opératoire nécessite
de prendre une multitude de précautions pour préserver
la maîtrise de notre environnement.
A présent, nous disposons de trois salles équipées de flux
laminaires pour les activités orthopédique et neurochi-
rurgicale, d’une salle dotée d’un microscope d’ophtalmo-
logie et de la salle n° 7, dédiée au robot. Les deux salles
restantes, tout comme les cinq citées précédemment, sont
multi-disciplinaires et offrent la possibilité de réaliser des
interventions de laparoscopie digestive et gynécologique
et différents types de chirurgie (ORL, vasculaire, urologie
et plastie). Cette diversité apporte une grande souplesse
dans la planification opératoire.»
Une équipe de grande qualité
Vous avez récemment succédé à Brigitte Robbe qui a
dirigé le bloc opératoire durant 22 ans. Comment se
déroule cette prise de fonction?
R. C.: «Très bien, et je remercie Brigitte Robbe pour ces
années de collaboration qui m'ont préparé progressive-
ment à cette prise de fonction. L'équipe du bloc est consti-
tuée d'une soixantaine de collaborateurs, de différents
métiers, tous très qualifiés. En plus de notre activité pro-
grammée, nous accueillons des urgences. Le travail de
planification est donc très important. Il faut organiser les
gardes, les astreintes, les présences le week-end. Cette
équipe animée d'une grande conscience professionnelle
assure au quotidien un travail de qualité permettant de
sécuriser la prise en charge du patient et de satisfaire les
attentes du chirurgien.»
Avec les progrès des techniques médicales, qu’est-ce
qui a particulièrement changé au bloc aujourd’hui?
R. C.: «Les progrès des techniques médicales ont été très
importants ces dernières années avec l’apparition de la
chirurgie robotique, de l’O-Arm®et l’utilisation de
l’informatique dans différents dispositifs présents en
salle d’opération. Cette évolution nous a obligés à modi-
fier notre organisation en créant un poste de responsable
technique adjoint. Nous avons ainsi à disposition un
technicien en soutien des équipes opératoires en cas de
dysfonctionnement ou par exemple pour l’utilisation de
la neuronavigation.
D’autre part, l’apparition de ces nouvelles technologies a