10 - été 2013
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périodique de la Clinique Générale-Beaulieu
www.beaulieu.ch
Dossier: Rénovation du bloc opératoire Journée de
prévention du cancer de la peau Nouvelle maternité
Retour sur actualité
Depuis le 1er juin 2013, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont un nouveau
directeur général en la personne de M. Bertrand Levrat. Il succède à M. Bernard Gruson
qui aura dirigé durant quinze ans la plus grande institution de santé du canton de
Genève. Qu’il nous soit permis, ici, de rendre hommage à M. Gruson, homme au carac-
tère bien trempé qui aura commencé sa carrière en menant à bien la fusion des cinq
institutions qui existaient avant 1995: Hôpital cantonal, Hôpital de Loëx, Bellerive et les
institutions universitaires de gériatrie et de psychiatrie. Cette révolution culturelle
marqua aussi l’apparition d’un type de management dynamique qui a permis aux HUG
de se classer en tête des hôpitaux romands, selon un récent classement publié par
L’Hebdo. Cette réussite est incontestablement due à l’administration et à la gestion de
M. Gruson, directeur général compétent et engagé.
Depuis l’adoption, en janvier 2012, de la nouvelle planification hospitalière au plan
fédéral et son application genevoise, les conditions-cadres ont changé et favorisent le
développement d’une concurrence accrue entre hôpitaux publics et cliniques privées.
Après une année d’application, force est de constater que cette concurrence n’est pas
loyale. Alors que les cliniques privées doivent répondre à des critères contraignants
pour figurer sur la liste hospitalière reconnue par l’État, tous les cas AOS pris en
charge par les HUG le sont en dehors de sa division privée. La prochaine extension de
celle-ci nous conforte dans l’existence, à Genève, d’une concurrence faussée et éloignée
de l’esprit voulu par le législateur fédéral.
C’est dans ce contexte que l’annonce, dans Le Matin Dimanche du 2 juin, d’un prochain
développement de l’Hôpital de La Tour, à Meyrin, pour un investissement de
100 millions de francs dans le but de devenir le troisième hôpital de la région léma-
nique, après les HUG et le CHUV, prend une dimension particulière. En effet, avec
ce projet d’extension, l’Hôpital de la Tour adopte un business model qui s’adapte aux
nouvelles conditions-cadres impliquant l’accueil d’un plus grand nombre de patients
sans assurance complémentaire de soins. Nous saluons bien entendu l’esprit d’entre-
prise qui anime les actionnaires et dirigeants de l’Hôpital de La Tour car cette concur-
rence accrue nous pousse à être encore plus créatifs et attentifs aux besoins de nos
patients. Le risque de surcapacité, dans la région genevoise, n’est pas nul mais il se
régulera par le marché, nécessairement.
En revanche, nous ne pouvons pas laisser dire, comme le conclut Le Matin Dimanche,
que les patients ne devraient plus «regarder si l’hôpital est privé ou public». C’est un
message trompeur qui pourrait décevoir plus d’un Genevois. Lorsque le quota du
nombre de cas admissibles en privé avec une simple assurance de base est atteint – et il
l’est vite – seuls les bénéficiaires d’une assurance complémentaire auront la garantie du
libre choix de leur établissement, comme d’ailleurs de leur médecin. Or, davantage que
la sécurité et le confort, qui sont des standards élevés en soins privés, c’est bien le délai
d’attente et le libre choix qui préoccupent la majorité des assurés. L’intérêt de la collec-
tivité passe par un rééquilibrage de la politique de la santé et l’encouragement à la
responsabilité des assurés. Car seule une assurance complémentaire de soins garantit
l’accès aux cliniques privées, en tout temps.
PHILIPPE CASSEGRAIN
le mot du directeur
sommaire
2le mot du directeur
3dossier
rénovation du bloc opératoire
10 compte-rendu
journée de prévention
du cancer de la peau
12 news
event maternité
impressum
Ligne éditoriale:
Philippe Cassegrain
Nicolas Brunschwig
Rédacteur responsable:
Philippe Amez-Droz
Ont également collaboré
à ce numéro:
Dresse Konstantine Buxtorf Friedli,
DrJean-Pierre Grillet. Mmes Isabelle Callet,
Irène Delavay, Françoise Dimier, Martine
Marchand, Marie-Agnès Pedrotti et
Marie-Pierre Sureau. MM. Arnaud Butev,
Philippe Cassegrain, Rémi Champelovier,
Jean-Claude Hamonou, Philippe Lapish,
Eric Lescure, Laurent Mauler et
Christophe Michelard
Crédit photos:
Vincent Giraud
Graphisme & production:
Agence PM
Tirage: 1’500 exemplaires
Site: www.beaulieu.ch
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dossier
En juin 2013, la Clinique Générale-Beaulieu a inauguré la
salle d’opération 7 du bloc opératoire, dédiée à la chirurgie
robotisée. C'est l’aboutissement d’un vaste programme de
rénovation du plateau technique démarré en 2006. Rémi
Champelovier, nouveau responsable du bloc, et son équipe
font le point sur ces nouvelles infrastructures ainsi que sur
les missions qui leur incombent.
Aboutissement de la rénovation
des salles d'opération
dossier
La Cliniquenérale-Beaulieu a été une des premières
cliniques à Genève à instaurer dès 2006 un concept de
salle d’opération intégrée (Trait d’Union n° 41, mars
2008). Que représente l’achèvement de ce programme?
RÉMI CHAMPELOVIER: «Avec sa superficie de 46 m2, la salle
7 dédiée à l’activité robotique est la plus grande du
bloc. L’ensemble des connectiques a été réalisé pour per-
mettre une vision en 3D sur l’écran satellite en salle et
pour transférer les images du robot, de la caméra de
laparoscopie et d’autres appareils tels que le microscope
ou l’amplificateur de brillance, vers notre salle de confé-
rence. Cette dernière salle “connectée“ avec sas d’anes-
thésie de grande dimension et vue sur l’extérieur,
marquera l’aboutissement du programme de rénovation.
Nos chirurgiens ont ainsi à disposition sept salles d’opé-
ration pluridisciplinaires équipées d’une tour de laparo-
scopie avec des caméras haute définition (HD) dont la
qualité d’image leur permet de travailler en toute sécuri-
té et de documenter l’intervention.
De plus nous avons amélioré la maîtrise de notre envi-
ronnement et plus particulièrement celle de l’air, des
fluides médicaux et de l’électricité.»
Un concept architectural précis
Le bloc opératoire, dans son aménagement finitif,
offre l’avantage d’une architecture intérieure particu-
lière. Laquelle?
Service
technique
Bloc
Zone de
Stockage
Accueil Patient
Réveil
Couloir propre
Zone de
Stockage
Salle d’0pération 7
Salle d’Opération 6 Salle d’Opération 5 Salle d’Opération 4 Salle d’Opération 3 Salle d’Opération 2
Salle d’Opération 1
Maternité
Couloir sale Couloir sale Couloir sale Couloir sale
Lavage
Conditionnement
Déchargement
SAS
Anesthésie
SAS
Anesthésie
SAS
Anesthésie
SAS
Anesthésie
Zone de
Stockage
Z. de Stockage
SAS
Anesthésie
SAS
Anesthésie
Zone de
Stockage
Zone de
Stockage
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R. C.: «Effectivement, l’ensemble des travaux réalisés au
bloc opératoire depuis 2006, a été pensé pour la prise en
charge optimale du patient selon les règles strictes
d’hygiène et pour permettre l’utilisation des dispositifs
médicaux en respectant “la marche en avant“. Le patient
est accueilli au passe-malade puis accompagné dans le
sas d’anesthésie il est préparé pour son intervention.
Le moment venu, il est transféré dans la salle d’opéra-
tion. A sa sortie du bloc, l’équipe du réveil, géographi-
quement très proche, peut le prendre rapidement en
charge. Les différents dispositifs médicaux sont stockés
dans des sas de matériel spécifique jouxtant les salles
d’opération; les instrumentistes préparent le matériel
nécessaire la veille et au besoin peuvent facilement com-
pléter la préparation le jour de l’intervention. A la fin de
l’acte opératoire, le matériel utilisé et les déchets sont
évacués par un sas dans un “couloir sale“ qui rejoint le
lavage. Cette règle continue à être respectée tout au long
des différentes étapes de la prise en charge en stérilisa-
tion. Ce concept architectural, avec un “couloir propre“
en avant des salles d’opération et des sas de matériel, et
un “couloir sale“ à l’arrière pour l’évacuation des déchets
et des ancillaires en lien avec la stérilisation, permet de
respecter et de séparer les différents flux qui constituent
l’activité du bloc.»
Avec la fin de ces travaux au bloc opératoire, com-
ment évoqueriez-vous votre «outil de travail»?
R. C.: «La Clinique Générale-Beaulieu fait partie des cli-
niques les plus performantes de Suisse en matière d’équi-
pement au bloc opératoire. La rénovation des sept salles
d’opération, à compter d’une salle par an avec maintien
de l’activité, a été un véritable challenge que nous avons
relevé en étroite collaboration avec l’équipe des archi-
tectes, le service technique, la responsable d’hygiène et
les collaborateurs du bloc. En effet, la création d’une zone
de chantier dans l’enceinte d’un bloc opératoire nécessite
de prendre une multitude de précautions pour préserver
la maîtrise de notre environnement.
A présent, nous disposons de trois salles équipées de flux
laminaires pour les activités orthopédique et neurochi-
rurgicale, d’une salle dotée d’un microscope d’ophtalmo-
logie et de la salle 7, dédiée au robot. Les deux salles
restantes, tout comme les cinq citées précédemment, sont
multi-disciplinaires et offrent la possibilité de réaliser des
interventions de laparoscopie digestive et gynécologique
et différents types de chirurgie (ORL, vasculaire, urologie
et plastie). Cette diversité apporte une grande souplesse
dans la planification opératoire.»
Une équipe de grande qualité
Vous avez récemment succé à Brigitte Robbe qui a
dirigé le bloc opératoire durant 22 ans. Comment se
roule cette prise de fonction?
R. C.: «Très bien, et je remercie Brigitte Robbe pour ces
années de collaboration qui m'ont préparé progressive-
ment à cette prise de fonction. L'équipe du bloc est consti-
tuée d'une soixantaine de collaborateurs, de différents
tiers, tous très qualifiés. En plus de notre activipro-
grammée, nous accueillons des urgences. Le travail de
planification est donc très important. Il faut organiser les
gardes, les astreintes, les présences le week-end. Cette
équipe animée d'une grande conscience professionnelle
assure au quotidien un travail de qualité permettant de
curiser la prise en charge du patient et de satisfaire les
attentes du chirurgien.»
Avec les progrès des techniques dicales, qu’est-ce
qui a particulièrement changé au bloc aujourd’hui?
R. C.: «Les progrès des techniques médicales ont été très
importants ces dernières années avec l’apparition de la
chirurgie robotique, de l’O-Arm®et l’utilisation de
l’informatique dans différents dispositifs présents en
salle d’opération. Cette évolution nous a obligés à modi-
fier notre organisation en créant un poste de responsable
technique adjoint. Nous avons ainsi à disposition un
technicien en soutien des équipes opératoires en cas de
dysfonctionnement ou par exemple pour l’utilisation de
la neuronavigation.
D’autre part, l’apparition de ces nouvelles technologies a
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