3.0 la terre des sulpiciens

AIRE DE PAYSAGE
3.0 La terre des Sulpiciens
Patri-Arch 3.0.1
Février 2003
3.0 LA TERRE DES SULPICIENS
ALimites
L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens est limitée au nord par The Boulevard et
le Chemin McDougall et au sud, par la rue Sherbrooke Ouest. Elle est limitée à l’est
par le chemin de la Côte-des-Neiges et par la limite du domaine des Sulpiciens et à
l’ouest par l’avenue Wood et la limite est de l’arrondissement de Westmount.
BDéveloppement du milieu urbain
B.1 Contexte
L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens correspond à la portion ouest du
territoire de la côte Saint-Antoine. Ce secteur se développe autour d’une piste
indienne qui longeait le flanc de la « Petite Montagne ». Vers la fin du XVIIe siècle,
Fig. 3.0.1 : L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens.

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les Sulpiciens s’implantent le long de ce chemin. Le domaine initial comprend tout le
secteur à l’ouest de la rue Guy et au nord du boulevard René-Lévesque.
La présence des Sulpiciens ralentit considérablement le développement de cette
portion du territoire montréalais. Alors que les secteurs situés à l’est et à l’ouest se
développent dès 1890, il faut attendre 1920 pour que la congrégation cède une
partie de ses terres et qu’on voit apparaître les premiers développements
résidentiels.
Les deux principaux secteurs résidentiels (les unités de paysage de la ferme des
Prêtres et Ramezay) s’organisent sur le modèle des « garden city » développé en
Angleterre par Ebenezer Howard au début du XXe siècle : « Air and space, wood
and water (…) around pretty self contained cottages in a group neither too large to
deprive it of country character, not too small to diminish the probabilities of social
intercourse » (Edinburgh Magazine, décembre 1848).
Fig. 3.0.2 : Principales phases d’édification.

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B.2 Principales phases d’édification
L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens connaît 4 principales phases
d’édification :
De 1865 à 1920 : Arrivée des Sulpiciens, premiers établissements.
Catégorie architecturale typique :
Ensemble conventuel.
De 1920 à 1930 : Développement du premier secteur résidentiel de type
« garden-city » au sud du chemin Saint-Sulpice. Cette
période se caractérise par des projets d’ensemble très
homogènes qui comptent chacun une dizaine de maisons.
Catégories architecturales typiques :
1) Habitation isolée bifamiliale de 2 étages.
2) Conciergerie de 5 à 6 étages sur la rue Sherbrooke
Ouest.
De 1930 à 1940 : Développement du second secteur résidentiel de type
« garden-city » au nord du chemin Saint-Sulpice. Cette
période se caractérise par des projets individuels.
Catégories architecturales typiques :
1) Vaste bâtiment isolé unifamilial de 2 ou 3 étages,
habituellement de style édouardien.
2) Conciergerie de 5 à 6 étages sur la rue Sherbrooke
Ouest et l’avenue Atwater.
De 1940 à nos jours : Pendant cette période, le tissu urbain est peu à peu
complété. De nouvelles conciergeries s’implantent le long de
l’avenue Atwater et des habitations unifamiliales et
bifamiliales de facture moderne sont construites sur les
derniers terrains vacants. Plus récemment, un projet
d’ensemble s’est développé autour du bâtiment de la ferme
des Prêtres (ferme sous les noyers), entre le chemin Saint-
Sulpice et les chemins Lavigne et Piquet.
Catégories architecturales typiques :
1) Habitation unifamiliale.
2) Tour d’habitation multifamiliale généralement de plus de 8
étages.

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CDonnées descriptives
C.1 Topographie
L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens se caractérise par une partie plane, au
sud de l’avenue Holton, puis par une pente régulière vers la montagne, au nord. Le
chemin Saint-Sulpice longe une importante déclivité qui sépare le Collège
Marianopolis du secteur résidentiel situé plus au sud.
C.2 Réseau viaire
L’aire de paysage de la terre des Sulpiciens se caractérise par une trame de rue
inspirée du mouvement anglais « garden-city ». Respectant les principes de cette
école de planification urbaine, on cherche ici à créer une ambiance pittoresque. Les
rues sont délibérément irrégulières, le plus souvent curvilignes. Dans la portion
plane, qui s’étend de la rue Sherbrooke jusqu’au chemin Lavigne, le système viaire
est constitué de voies en quarts de cercles concentriques. Les voies de la portion
nord demeurent curvilignes mais s’adaptent davantage à la topographie.
C.3 Relations visuelles avec le mont Royal
L’aire de paysage de la terre des
Sulpiciens est à toutes fins pratiques
inscrite dans le flanc de la mon-
tagne. Dans cette aire de paysage,
l’expérience visuelle se caractérise
par la présence d’affleurements
rocheux (entre autres le long du
chemin Saint-Sulpice) qui signalent
la présence de la montagne.
Les rues sinueuses n’ouvrent prati-
quement aucune perspective vi-
suelle sur la montagne. Seule l’ave-
nue Atwater offre une vue en contre-
plongée sur le mont Royal. On peut
également apercevoir les apparte-
ments Trafalgar et leur silhouette
particulière en plusieurs endroits.
Fig. 3.0.3 : Vue vers la montagne
depuis le Collège Marianopolis.

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C.4 Fonction dominante
Les fonctions résidentielles et institutionnelles dominent l’aire de paysage de la terre
des Sulpiciens. Les bâtiments spécialisés (Collège Marianopolis, Ancienne ferme
des Prêtres, Collège de Montréal et Grand Séminaire de Montréal) sont concentrés
dans la portion est de l’aire. Les bâtiments multifamiliaux de grandes dimensions se
retrouvent essentiellement sur l’avenue Atwater et sur la rue Sherbrooke Ouest.
Finalement, la fonction résidentielle de basse densité s’étend jusqu’aux confins
ouest et nord de l’aire.