Octobre 2011 789C08 Le mot de l’éditeur Dans ce complément/mise à jour les actualisations portent sur : C’est avec plaisir que je profite de cette mise à jour du guide Environnement et ville durable pour vous rappeler que l’originalité de votre ouvrage réside dans l’abonnement à un service d’information très complet et qui comprend : ✔4 fois par an des compléments et mises à jour qui actualisent votre classeur et l’enrichissent de dossiers nouveaux ; ✔les dossiers thématiques publiés en fonction de l’actualité ; ✔les cahiers techniques avec chaque année de nouvelles thématiques ; ✔un CD-Rom qui comprend l’intégralité des textes de votre ouvrage. Il vous permet d’accéder facilement à l’information dont vous avez besoin grâce à de nombreux modes de recherche. Cordialement, Olga Dubost Éditeur WEKA PS : Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter. Tél. : 01 53 35 16 00 ou [email protected] Réglementation Voici de nouveaux dossiers sur des sujets majeurs : l’environnement industriel et les risques technologiques, le solaire photovoltaïque au sol, les espaces naturels et les espaces verts, ainsi qu’un complément d’information sur la comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre et l’application de la directive européenne sur les quotas et le paquet énergie-climat. Les labels Ce document décrit les labels français basés sur la RT 2005 ainsi que les labels étrangers ; une base très précise qui vous permettra de suivre leur évolution liée à celle de la réglementation thermique RT 2012, le standard de la construction tendant actuellement vers la performance BBC. Il est complété par des exemples de bâtiments basse consommation : le projet confluence à Lyon, le projet du groupe scolaire de Pringy, la garderie d’enfant de Saint-Martin de Belleville, le pôle enfance Claude Simon de Perpignan et un retour d’expérience détaillé de la ZAC de Bonne à Grenoble. Le cahier technique sur la terre crue La terre est un matériau prometteur dans le domaine de l’architecture durable. En voici une présentation : • ses enjeux ; • sa mise en preuve technique : pisé, béton de terre, bauge, adobe, brique de terre compressée (BTC) et brique extrudée, torchis, terre paille, enduits ; • sa réglementation ; • l’innovation dans ce domaine et des contacts professionnels. Trois fiches d’expérience viennent compléter ce dossier : l’institut universitaire de Blagnac, le vivarium de Micropolis et l’école de Veyrins-Tuellin. Et des retours d’expérience pour compléter le cahier technique sur les réseaux de chaleurs : • Le réseau de géothermie de Chevilly-Larue et de L’Häy-les-roses, • La biomasse noyaux de fruits à Cransac, • La chaufferie bois du réseau urbain de Lisieux, • Le mix énergétique de Nantes Métropole, • Le réseau Rural Bois Énergie à St-Astier. Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 8e Complément/Mise à jour Octobre 2011 Les indications pour insérer ce complément/mise à jour se trouvent sur les pages suivantes 01_guide.fm Page 1 Vendredi, 30. septembre 2011 3:10 15 Guide d’insertion de « Environnement et ville durable », octobre 2011 Titre / Partie (1) Les pages suivantes sont à retirer Nbre de pages Les pages suivantes sont à insérer Nbre de pages – 2 – 2 Chap. 2 p. 7 à Chap. 5 p. 6 22 Chap. 2 p. 7 à Chap. 5 p. 10 30 p. 1 et 2 2 p. 1 et 2 2 1/3 p. 5 et 6 2 1/3 p. 5 à 8 4 – – 1/6.1.2 p. 1 à 10 10 2/4 p. 1 et 2 2 2/4 p. 1 à 6 6 – – 2/8 p. 1 à Annexe 1 p. 2 10 p. 1 et 2 2 p. 1 et 2 2 – – Chap. 3 p. 1 à 10 10 p. 1 et 2 2 p. 1 et 2 2 p. 17 et 18 2 p. 17 et 18 2 – – Fiche d’expérience 3 p. 1 à 4 4 à la suite de Fiche d’expérience 2 p. 4 – Fiche d’expérience 1 p. 1 à Fiche d’expérience 5 p. 2 14 à la suite de Réseaux de chaleur… p. 14 Observations TOME 1 Pages de titre 0 OUTILS PRATIQUES 2 Présentation des contributeurs à 5 Abréviations et sigles 2 DROITS ET RÉGLEMENTATION Sommaire 1/3 Le plan Climat 1/6.1.2 Le solaire photvoltaïque au sol 2/4 L’environnement industriel et les risques technologiques 2/8 Les espaces naturels et les espaces verts à la suite de 1/6.1.1 – Modèle 1 p. 6 à la suite de 2/7 p. 10 4 INDICATEURS ET SUIVI Sommaire 3 Les labels de la performance énergétique dans la construction à la suite de Chap. 2 p. 10 8 LES CAHIERS TECHNIQUES Sommaire La maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation Fiche d’expérience 3 – La ZAC de Bonne à Grenoble Les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables Fiche d’expérience 1 – Le réseau de géothermie de Chevilly-Larue et de L’Häy-les-Roses à Fiche d’expérience 5 – Le réseau de chaleur bois de Saint Astier La ventilation La construction Les matériaux La terre crue Nombre total de pages – Veuillez déplacer les 22 p. de ce chapitre à la suite de La paille – Fiche d’expérience 2 p. 4 – – 36 p. 1 à Fiche d’expérience 3 p. 4 32 à la suite de La paille – Fiche d’expérience 2 p. 4 130 789C08 02_PDD2.fm Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:37 10 8e Complément/Mise à jour Octobre 2011 Vincent Jacques Le Seigneur Coordination : Frédéric Volle Direction scientifique : Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Cet ouvrage est imprimé sur un papier FURIOSO 80 gr certifié PEFC Toute représentation, reproduction ou adaptation par quelque procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.þ335-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Cette interdiction recouvre notamment l’utilisation et l’exploitation de l’ouvrage ou des textes le composant par tout procédé tel que saisie, manipulation et stockage dans une banque de données, reproduction ou transmission par quelque moyen ou forme que ce soit tel que électronique, mécanique, photographique, photocomposition, cinématographique, magnétique, informatique, télématique, satellite, ainsi que par tout autre moyen existant ou à créer. L’insertion d’extraits dans un ouvrage ou dans un document de formation est interdite, sauf si elle est associée à une citation de l’ouvrage. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction de la version française réservés pour tous pays. © 2011 Éditions Weka - 249, rue de Crimée - F.75935 Paris Cedex 19 Tél. : 01 53 35 16 00 - Fax : 01 53 35 17 01 Directeur de publication : Robin Dualé Éditeur : Olga Dubost Directeur de production : Jacques PIETRI Chargée de publication : Gaëlle MARIN Graphistes : Christian LE GALL Studio 2A Clélia MAURIZI Composition : Nord Compo Impression : Corlet numérique F. 14110 Condé-sur-Noireau Reproduction interdite - Tous droits réservés Imprimé en UE, 2011 ISSN : 2109-2052 789C08 L’article L.þ122-5 du Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de ses alinéasþ2 et 3, d’une part, que les «þcopies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collectiveþ» et, d’autre part, que les «þanalyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustrationþ», toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement écrit et préalable de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.þ122-4). Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Présentation des contributeurs Chanvre et y assume actuellement la fonction de secrétaire. Benoît Beroud Consultant en mobilité durable, Benoît Beroud exerce son activité sous le nom de Mobiped. Il est diplômé du master recherche en Économie des transports cohabilité par l’Université Lyon II, le Laboratoire d’économie des transports (LET) et l’École nationale des travaux publics d’État (ENTPE) et d’un master 1 en management international à l’École supérieure de Gand (Belgique). Suite à différents travaux de recherche, il intègre la dimension sociale du choix modal dans son approche de la mobilité. Il réalise des prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la mise en place de politique de modes actifs – marche à pied, vélo – et de services de vélos publics. Il intervient auprès d’auditoires qualifié ou novice sur la mobilité durable et les vélos publics et il conçoit les informations multimodales – plans d’accès et feuilles de routes – pour accéder à des bâtiments et/ou à des événements. Depuis 2005, il développe une expertise internationale sur les vélos publics – vélos en libre-service. En 2006-2007, il réalise un benchmark de 7 systèmes dans 10 villes européennes. Au total, il a visité plus de 30 services dans plus de 10 pays. Il a écrit plusieurs articles et animé une formation de l’École nationale des Ponts et Chaussées sur les vélos publics. Il a participé, en tant qu’expert, à deux projets européens : NICHES et OBIS. Il est membre des réseaux mondiaux Eyes on the Street et WorldCityBike. Des informations et des publications complémentaires sont disponibles sur http://www.mobiped.com Frédéric Bonneaud Maître-assistant à l’ENSA de Toulouse depuis 2002, Frédéric Bonneaud a débuté par une activité d’études pendant 7 années dans le domaine des énergies renouvelables en France et au Vietnam (Observ’ER, FONDEM), puis 4 années en tant que chercheur sur la ventilation naturelle (CERMA, CNRS). Il a une double formation d’architecte DPLG et de docteur de l’Université de Nantes en sciences pour l’ingénieur. Il a une expérience, tant opérationnelle qu’universitaire, sur la transposition des savoirs et savoirfaire environnementaux en architecture et en urbanisme. Son expertise porte plus particulièrement sur la qualité à la fois architecturale et énergétique des projets. © Éditions Weka chap. 2 – p. 7 Bernard Boyeux Après une formation en agronomie et une expérience de six années dans l’agriculture, Bernard Boyeux se consacre à partir de 1980 au design, puis, de 1990 à 1999, à l’architecture. Parallèlement, dès 1993, il assure une mission de développement « Matériau de construction » au sein de La Chanvrière de l’Aube. En 2001, il rejoint Lhoist Construction comme responsable du marketing tout en poursuivant, pour le Groupe Lhoist, sa mission sur l’utilisation du chanvre dans la construction. De 2007 à 2009, il assure, toujours pour le groupe Lhoist, une mission de Hemp and Lime Technology Development Manager Europe afin de mettre en place une stratégie de développement des bétons de chanvre et chaux en Europe. Par ailleurs, fondateur de CenC (Construire en Chanvre) et membre du bureau depuis la création de l’association, il en est l’un des membres actifs et moteurs. Dans ce cadre, il a participé a de nombreux projets et études (analyse du cycle de vie des bétons de chanvre, étude de marché ADEME, rédaction des règles professionnelles, organisation d’événements fondateurs, projets expérimentaux…) en tant qu’expert ou en tant que membre de comité de pilotage. Actuellement adjoint au président, il a en charge la stratégie de développement de l’association et, parlà même, de la filière construction chanvre représentée par CenC ainsi que les relations avec les partenaires nationaux, européens ou internationaux. Bernard Chocat Professeur du département génie civil et urbanisme de l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, Bernard Chocat occupe par ailleurs le poste de directeur du Laboratoire de génie civil et ingénierie environnementale (LGCIE) et est président du comité de la recherche de l’ASTEE. Coanimateur du projet Envirhonalp et du cluster Rhône-Alpes Environnement, il est également l’instigateur et le président du conseil scientifique des conférences Novatech (nouvelles technologies en assainissement pluvial). Fondateur du GRAIE (Groupe de recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau), il occupa la charge de président du comité Joint IWA-IAHR sur l’assainissement pluvial (JCUD). Enfin, il fut l’initiateur et le directeur de l’Observatoire de terrain en hydrologie urbaine (OTHU). Claude Eichwald Président de Construire en chanvre depuis 2005, concepteur et maître d’œuvre en écoconstruction depuis 1984, Claude Eichwald a Envir8.book Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 2 – p. 8 Présentation des contributeurs acquis une expertise particulière dans ce domaine. Il s’intéresse au bâti ancien et à la construction neuve , privilégie l’ossature bois, la pierre, le torchis, les bétons et blocs de chanvre. Il découvre l’architecture de terre au Burkina Faso où, débutant sa carrière, il forme les premiers techniciens en bâtiment du pays. Membre fondateur de l’association Construire en Chanvre en 1999, il a participé à la rédaction des règles professionnelles agréées par l’Agence qualité construction, à divers travaux de recherche et poursuit son travail sur les systèmes constructifs en bois et chanvre. En 2006, il crée avec des associés le bureau d’étude « Concept Chanvre Construction ». Laure Fernandez Laure Fernandez est architecte DPLG et docteur en sciences pour l’ingénieur discipline génie civil. Enseignante vacataire à l’ENSA de Toulouse, ses travaux de recherche sont principalement orientés sur l’ingénierie des matériaux en architecture. Sa thèse de doctorat traite de la transposition en architecture des connaissances d’ingénierie environnementale et des savoirs relatifs au choix des matériaux. Elle a fait l’objet d’un partenariat entre l’ENSA et l’INSA de Toulouse. Thomas Ferrand Professeur au lycée des métiers du bois et de l’habitat d’Aubin en Aveyron, Thomas Ferrand assure actuellement un enseignement d’étude de conception des ouvrages en bois en classe BTS Systèmes constructifs bois et habitat et en licence professionnelle « Gestion de projet » à la faculté Champollion de Rodez. Par ailleurs, il administre le site Orientation maisons bois dont l’objectif est de proposer à ses étudiants des outils afin de construire en bois (http://thomas.ferrand.omb.free.fr) et participe à la plateforme technologique bois de la région Midi-Pyrénées dont l’objectif est l’étude et la fabrication de produits en bois en relation privilégiée avec les entreprises. Luc Floissac Docteur en géographie et aménagement, titulaire d’un certificat de formation spécialisée en architecture et qualité environnementale, Luc Floissac est chercheur au LRA/GRECAU (Laboratoire de recherche en architecture/Groupe de recherche environnement conception en architecture et urbanisme) de l’école d’architecture de Toulouse. Enseignant à l’école d’architecture de Toulouse, il est par ailleurs conseiller environnemental en libéral (support à maîtrise d’ouvrage ou d’œuvre dans le domaine de l’évaluation technique et environnementale de systèmes constructifs) et l’auteur du logiciel COCON (Comparaison de solutions constructives de niveaux de confort et d’émissions de CO2). Ses thématiques principales de travaux et de recherches sont les solutions constructives pour des bâtiments à faibles besoins en énergie et faible impact environnemental (projet PEREN bâtiments de bureaux de plus de 10 000 m²), l’évaluation des performances techniques et environnementales des bâtiments, la rénovation et la réhabilitation de bâtiments dans le cadre du développement durable (projet RAPPE) et l’utilisation de fibres végétales dans la construction. Christian Hackel Architecte diplômé de l’École d’architecture de Strasbourg et cofondateur de Méandre, atelier d’architecture, d’urbanisme et d’environnement à Montreuil-sous-bois (93), Christian Hackel a enseigné l’architecture à l’Université de Kaslik au Liban et intervient dans le cours « Ambiance et Confort » à l’École d’architecture de la ville et des territoires de Marne-la-Vallée. Avec Emmanuelle Patte, son associée, il développe depuis dix ans une architecture à la fois sensible et exemplaire sur les enjeux environnementaux considérés dans leur globalité. Membre de Construire en Chanvre depuis 2002, il a contribué à la rédaction des règles professionnelles de mise en œuvre des bétons et mortiers de chanvre, validées par l’Agence qualité construction et œuvre également au développement des filières végétales pour la construction. Yves Hustache Ingénieur consultant indépendant spécialisé en ingénierie de l’innovation depuis 10 ans, Yves Hustache intervient sur les étapes clés du processus d’innovation, dans le cadre de projets à forte valeur ajoutée technologique et dans le domaine des Éco-technologies. Il travaille depuis six ans pour l’association Construire en Chanvre sur différents projets qui contribuent à développer l’utilisation de matériaux à faibles impacts environnementaux sur le marché du bâtiment et de la construction. André Jean Ingénieur, passioné par le solaire dès 1975, André Jean crée Clipsol (basée en Savoie à Aixles-Bains) en 1979 après un rapide passage dans l’industrie. Il a conçu et fabriqué un capteur intégré en couverture innovant (le TGD : très grande durabilité), qui a permis très tôt à Clipsol d’être un acteur reconnu dans le monde du solaire de qualité. Outre les applications traditionnelles de chauffage de l’eau sanitaire et des piscines, une technique de chauffage solaire © Éditions Weka Envir8.book Page 9 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Présentation des contributeurs performante et originale a été développée à partir de 1983 : le PSD (plancher solaire direct) qui constitue pour le chauffage et la production d’ECS la technologie la plus aboutie et la plus performante de l’offre européenne actuelle. Également à l’origine des toutes premières intégrations de modules photovoltaïques en couverture (première réalisation en altitude datant de 1988), Clipsol présente aujourd’hui ses plus belles références, notamment en solaire collectif où de gros marchés lui sont confiés, tel que celui de la solarisation d’une centaine d’hôtels pour le groupe ACCOR. En 2005, André Jean crée « Les Compagnons du solaire », structure associative qu’il préside, réputée pour la formation de nombreux acteurs du solaire. Il est par ailleurs administrateur de plusieurs autres associations liées au monde des énergies renouvelables, telles que Enerplan (vice-président solaire thermique), Qualit’EnR, Cluster Eco-Energies Rhône-Alpes en tant que président, et vice-président du pôle de compétitivité TENERRDIS… Après avoir exercé les fonctions de PDG pendant près de 30 ans et après avoir ouvert le capital de Clipsol à GDF-Suez en octobre 2008, il devient président du comité stratégique de Clipsol et participe ainsi, avec la foi qui caractérise son engagement d’industriel militant, très activement aux développements du solaire de demain. Louis Jesu Diplômé en communication publique et politique (CELSA), Louis Jesu est également titulaire d’une maîtrise de sciences politiques et d’une licence d’histoire (Université Paris-1). Désormais chef de projet dans une agence de communication publique à Paris, il a travaillé pour de nombreuses collectivités territoriales (Saint-Ouen, Reims, Le Havre, La Courneuve, etc.) et s’intéresse tout particulièrement aux problématiques environnementales et de réhabilitation urbaine. Alain Klein Depuis 1986, en tant qu’architecte, formateur et chercheur, Alain Klein s’est spécialisé dans le domaine de la construction écologique et bioclimatique et celui de la connaissance et de la restauration du patrimoine vernaculaire, tant en France (région Midi-Pyrénées) qu’en Afrique noire (habitat durable pour le plus grand nombre, transfert de technologies). Ces activités sont menées au sein de l’atelier d’architecture « Architerre », avec une prédilection pour le matériau terre crue. Depuis 1990, il a mené un important travail d’inventaire du très riche patri© Éditions Weka chap. 2 – p. 9 moine en terre crue de Midi-Pyrénées, qui a été restitué sous forme de plusieurs publications (actes des échanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, aux Éditions de l’Espérou) et d’une exposition itinérante. Alain Klein est membre de l’association Aréso (écoconstructeurs de Midi-Pyrénées) et du groupe Terre du réseau Écobâtir. Il est le rédacteur du chapitre introductif intitulé « Les enjeux de la construction en terre crue ». Marianne Lacharrière Doctorante à l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication (CELSA), Marianne Lacharrière possède également un master professionnel en communication des entreprises et des institutions et un master recherche et développement en sciences de l’information et de la communication. Elle prépare actuellement une thèse axée sur la mise en exposition artistique. Ayant vécu aux États-Unis, son parcours lui a permis de diversifier ses expériences professionnelles, de la communication (institutionnelle, interne...) à la direction artistique en label de musique. Valérie Laplagne Ingénieur et experte en énergie solaire, Valérie Laplagne est chargée de la coordination des missions à Enerplan (association professionnelle de l’énergie solaire) depuis 2001. Elle anime un club de collectivités pilotes pour le solaire en PACA et a conçu et édité la Lettre des acteurs de l’énergie solaire en PACA de 2002 à 2007. Ayant créé en 2005 l’agenda solaire, boîte-àoutils et idées pour les collectivités désireuses de développer l’énergie solaire sur leur territoire, elle a également conçu et organisé en 2009 la 1re édition de la Conférence des maires et des élus pour le solaire. Enfin, elle est chef de projet pour la France de la campagne européenne Journées européennes du solaire. Jean Lemale Ingénieur de l’ENSAM (École nationale supérieure des arts et métiers), ancien expert à l’ADEME, Jean Lemale est responsable des programmes géothermie de 1988 à 1994. Actuellement consultant, formateur conférencier dans les écoles d’ingénieurs, il est rédacteur d’ouvrages ainsi que de guides sur la géothermie et les énergies renouvelables. Il est l’auteur d’un ouvrage récent sur la géothermie (La géothermie, coédité par Dunod, ADEME, Le Moniteur). Ismaël Lokhat Titulaire d’un master Valorisation des énergies renouvelables et des déchets, Ismaël Lokhat occupe depuis 2006 le poste d’ingénieur d’étu- Envir8.book Page 10 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 2 – p. 10 Présentation des contributeurs des à Cythelia où il est en charge des programmes de recherche, des systèmes photovoltaïques et du monitoring. Il a notamment participé à la conception et à la maîtrise d’œuvre de la Maison ZEN. Mickaël Penverne Diplômé d’une maîtrise d’histoire à l’Université de Rennes et du Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg. Mickaël Penverne a d’abord travaillé pour la presse écrite locale (Le Midi libre, La Dépêche du Midi et Ouest-France). Il part en 2000 faire son service national à l’Institut français d’Afrique du Sud (Johannesbug) où il sera notamment chargé de la réalisation du Newtown Zebra, magazine présentant les événements artistiques proposés par l’IFAS. Deux ans après, il rejoint la rédaction des Nouvelles de Tahiti sous le pseudonyme de Christian Le Goff pour couvrir l’actualité politique, économique et sociale de la Polynésie. En novembre 2004, il devient le correspondant du quotidien Libération, puis à partir de 2007 du site Rue89. Depuis son retour en métropole en mars 2008, il multiplie les initiatives pour différents médias et supports d’édition comme Marianne, L’Union, le Mensuel du Golfe du Morbihan, Cargo Culte... et les Éditions Weka. Hervé Pétard Délégué général du GIE Briques de France. Après avoir exercé la fonction de chargé de mission à la Direction de la construction du ministère de l’Équipement et du Logement, Hervé Pétard a intégré le Centre scientifique et technique du bâtiment en tant qu’ingénieur puis ingénieur principal. Depuis 1996, il a rejoint le marché du matériau terre cuite, tout d’abord en tant que délégué général du GIE Ouest Terre cuite, puis comme directeur marketing et commercial du fabricant BouyerLeroux. Thomas Picavet Rédacteur en chef du magazine en ligne Enerzine.com, spécialisé dans l’actualité énergétique et traitant au quotidien de l’information de l’ensemble du secteur, en valorisant l’opinion, le débat et l’échange d’expériences entre les lecteurs. Thomas Picavet s’intéresse en particulier à la façon dont les nouvelles technologies transforment le rapport à l’information et sa transmission. Guy Pucheu Chef de travaux et professeur au lycée du bois de Montauban de Luchon (31), Guy Pucheu est un acteur de la plateforme technologique MidiPyrénées Bois pour le transfert de technologie au service des entreprises de la filière. Joanna Rebelo Actuellement étudiante à l’Institut supérieur de l’environnement en cursus Ingénieur-juriste en environnement, Joanna Rebelo est investie dans le milieu associatif et dans la communication environnementale. Elle a notamment participé à la collecte d’informations et à la rédaction de nombreux articles ayant pour sujet des projets placés sous le thème des éco-constructions. Alain Ricaud Ingénieur de l’École supérieure d’electricité, Docteur ès sciences et détenteur d’un MBA (ICG Paris), Alain Ricaud est président de Screen Solar et gérant majoritaire de Cythelia consultants, cabinet d’expertise et de conseil en nouvelles technologies de l’énergie, spécialisé dans le photovoltaique (stratégie, technologie, marchés) et dans les constructions à très basse consommation (zero-energy-net) et exerçant des missions de conseil auprès d’entreprises industrielles et de collectivités désireuses d’intégrer une activité dans le domaine photovoltaïque. Il est actuellement professeur associé à l’Université de Savoie (Polytech’ Savoie) et expert auprès de l’ANR et de l’ANVAR, ainsi que des DG TREN et DGR, de l’UE. Titulaire de 6 brevets d’invention, il est auteur d’une vingtaine de publications internationales et des deux ouvrages : Photopiles solaires, PPUR, Lausanne, 1997 ; Modules photovoltaïques en couches minces, Techniques de l’ingénieur, Paris, 2005. Enfin, il est depuis octobre 2000 éditeur de La Lettre du solaire, publication mensuelle. Yamina Saheb Ingénieur en équipements techniques du bâtiment, diplômée d’Alger et docteur en energétique, diplômée de Toulouse, Yamina Saheb est entrée dans le développement durable suite à une formation en Allemagne, en 2000, sur la mise en œuvre des principes de développement durable à l’échelle locale. Après plusieurs années d’expériences dans le bâtiment, l’industrie de la climatisation et des matériaux de construction orientées vers l’amélioration de l’efficacité énergétique et la réduction des bilans énergétiques globaux et plus récemment de l’empreinte écologique des projets, elle est depuis un an, conseillère technique auprès des collectivités, des sociétés de services et des grands groupes de la construction sur les projets d’aménagement urbain. © Éditions Weka Envir8.book Page 11 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Présentation des contributeurs Raphaël Schaffner Chargé de mission Environnement à la ville d’Albi, Raphaël Schaffner est géographe de formation. Il intervient entre 2001 et 2005 en qualité d’expert junior dans le domaine de la conservation de la biodiversité auprès de l’Union européenne et du World Wide Fund (WWF) pour des projets implantés en Afrique centrale. En 2006, il rejoint la ville d’Albi pour élaborer l’Agenda 21 local dont il a, à présent, la charge du suivi et de l’animation ainsi que de la mise en œuvre des actions portant sur l’énergie et les déplacements doux. Hans Valkhoff Hans Valkhoff est titulaire d’un master en géographie urbaine à l’Université d’Amsterdam, ainsi que © Éditions Weka chap. 2 – p. 11 d’un master en architecture et études environnementales à l’Université de Londres-Est. Son mémoire traite des solutions d’isolation pour les maisons en pans de bois dans le Sud-Ouest de la France. Il est chercheur indépendant et vacataire au Laboratoire de recherche en architecture (LRA) de l’ENSA de Toulouse. Ses travaux de recherche concernent principalement les caractéristiques des matériaux de construction écologiques. Avec le CETE-Est et l’INSA de Toulouse, il participe au projet de recherche Hygroba sur le comportement hygrothermique des matériaux d’isolation appliqués dans les bâtiments anciens. Hans Valkhoff est autoconstructeur et membre de l’association Aréso (éco-constructeurs de Midi-Pyrénées). Envir8.book Page 12 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 2 – p. 12 Présentation des contributeurs © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Table des matières générale chap. 3 – p. 1 3 Table des matières générale ........................................... 0- Outils pratiques Chap. 1 – Comment est organisé cet ouvrage Chap. 2 – Présentation des contributeurs Chap. 3 – Table des matières générales Chap. 4 – Index Chap. 5 – Abréviations et sigles 1 - Enjeux et acteurs Avant-propos – Le nouvel agenda du développement durable Chap. 1 – Quelques recettes de développement durable Chap. 2 – Les acteurs environnementaux 2/1 Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer 2/2 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie 2/3 Conseil régional 2/4 Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement 2/5 Bureau de recherches géologiques et minières 2/6 Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies 2/7 AMORCE 2/8 Comité de liaisons énergies renouvelables 2/9 Espace info-énergie 2 - Droit et réglementation Chap. 1 – Les nouveaux enjeux 1/1 La construction 1/2 L’urbanisme 1/3 Le plan climat 1/4 Les achats 1/5 Le commerce 1/6 Les énergies renouvelables 1/7 REACH (dossier à paraître dans la prochaine mise à jour) © Éditions Weka Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 2 Table des matières générale Chap. 2 – Les compétences traditionnelles 2/1 L’eau 2/2 Les déchets 2/3 La gestion des risques naturels au niveau communal 2/4 L’environnement industriel et les risques technologiques 2/5 Les transports 2/6 L’air 2/7 Le bruit 2/8 Les espaces naturels et les espaces verts Chap. 3 – Les outils juridiques de l’information et de la participation du public 3/1 Concertation et débat public 3/2 Enquête publique Chap. 4 – Les outils juridiques de l’évaluation environnementale 4/1 Étude d’impact environnementale Chap. 5 – Les sources juridiques du droit de l’environnement 5/1 Les principes de l’environnement (dossier à paraître dans la prochaine mise à jour) Chap. 6 – Actualités 6/1 Bienvenue à la RT 2012 3 - Méthode Chap. 1 – Construire et mettre en œuvre un projet local de développement durable : l’Agenda 21 local 1/1 Les Agendas 21 locaux, des démarches volontaires depuis 15 ans 1/2 Pourquoi s’engager dans un Agenda 21 local ? 1/3 Comment gérer un Agenda 21 ? 1/4 L’Agenda 21, pour quiþ? Quelle échelle pertinente ? 1/5 Les 10 clés de réussite d’un Agenda 21 Chap. 2 – Le plan climat-énergie territorial : face au changement climatique, préparer l’avenir dès aujourd’hui Chap. 3 – L’Agenda solaire, outil de développement pour les collectivités locales Chap. 4 – Expériences européennes 4/1 Résidence zéro énergie Eulachhof à Oberwinterthour (Suisse) 4/2 Le Parc des énergies Energielandschaft à Morbach (Allemagne) Chap. 5 – L’approche sociale et économique 5/1 Lutte contre la précarité énergétique : une politique sociale et environnementale 4 - Indicateurs et suivi © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Table des matières générale chap. 3 – p. 3 Chap. 1 – Les labels produits Chap. 2 – Les référentiels de développement durable à l’usage des collectivités territoriales Chap. 3 – Les labels de la performance énergétique dans la construction 5 - La relation aux habitants et aux entreprises Chap. 1 – La restauration collective 6 - Communication et participation Chap. 1 – Communiquer sur le développement durable : enseignements, expériences et perspectives 1/1 Communiquer le développement durable, quel contexte, quels enjeux ? 1/2 Retours d’expériences sur l’éco-communication 1/3 L’Agenda 21 d’Échirolles comme expérience de diffusion locale et de communication Chap. 2 – La démarche « ÉcoBuro » d’Échirolles Chap. 3 – La concertation, énergie renouvelable du développement durable 3/1 Contexte réglementaire et définitions 3/2 Méthodologie et stratégie globale à mettre en place 3/3 Exemple de la ville de Pessac 3/4 La concertation au cœur de la démarche : Agenda 21 d’Échirolles Chap. 4 – Éducation à l’environnement 7 - Financements et partenariats Chap. 1 – Les financements nationaux et locaux 1/1 Les aides de l’État Chap. 2 – Les financements communautaires : le programme Life+ Chap. 3 – La performance économique 3/1 Dimension économique de la construction durable 3/2 Le coût global 8 - Les cahiers techniques La maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation Bilans environnementaux de bâtiments L’isolation thermique des bâtiments La thermographie aérienne : un outil pour sensibiliser le grand public à la maîtrise de l’énergie. Les économies d’énergie © Éditions Weka Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 4 Table des matières générale Les énergies renouvelables Le solaire photovoltaïque Le solaire thermique Bois énergie La géothermie Réseaux de chaleur et énergies renouvelables La construction Les matériaux La ventilation L’urbanisme L’aménagement urbain Les vélos publics – Les vélos en libre-service Parcs d’activité économique durables La préservation de l’environnement L’eau © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index chap. 4 – p. 1 4 Index ........................................... A Partie Chapitre Achat durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 1 Achats. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Certificats de qualité environnementale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • ISO 14000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/4 1/4 1/4 Acheteur public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/4 ADEME. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 7 1/2 1/2.3 Agenda 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 3 3 3 3 6 6 6 1 1/2 1/3 1/4 1/5 1/1 1/3 3/4 Agenda 21 local • Analyse des dossiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Budget . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Changement climatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 – Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique. . . . . . . . . . . . 3 • Charte d’Aalborg, 1994 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Comité de pilotage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • De Rio, 1992. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Démocratie participative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Éco-quartiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Éco-responsabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Enjeux territoriaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Étapes de la démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Évaluation participative. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Grille de lecture/écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Indice de développement humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 • Jardins partagés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Méthode QQOQCCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • Protocole de Kyoto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Agenda solaire © Éditions Weka 1/1 1/3 1/2 1/3 1/2 1/3 1/2 1/1 1/5 1/3 1/1 1/2 1/2 1/2 1/4 1/3 1/3 1/2 1/3 1/2 1/2 1/3 1/2 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index chap. 4 – p. 2 Partie • Outil de développement pour les collectivités locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Aides de l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Certificats d’économies d’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • contrat ATEnEE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Fonds Barnier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Fonds d’amortissement des charges d’électrification (FACÉ). . . . . . . . . . . . . . . 7 • fonds « chaleur ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Programme Élan 2020 de la Caisse des dépôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Chapitre 3 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 Aides régionales • Agences de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2.7 Aides régionales et départementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2 Assainissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Avances, primes et subventions accordées aux collectivités. . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Eau résiduaire urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Micro-stations d’épuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/1 2/1 2/1 2/1 Bâtiment • Bâtiment Basse consommation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3 B Bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2.3 Bilan « carbone » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/5 Carte communale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/2 Charte de l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/2 Chartes forestières. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2.4 Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Commissions d’aménagement commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/5 1/5 Compétences traditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Gestion des risques naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 2/1 2/3 Concertation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 6 • Agenda 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Boîte à outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Communication écrite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Communication orale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Contexte réglementaire et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Exemple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • Loi SRU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3/1 3 3/4 3/2 3/2 3/3.2 3/3.2 3/1 3/3 3/1 C © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index Partie • Méthodologie et stratégie globale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Outils de la communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Projet urbain du centre-ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Public visé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Révision du plan d’occupation des sols (POS) valant plan local d’urbanisme (PLU)6 • Supports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • ZAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 chap. 4 – p. 3 Chapitre 3/2 3/2 3/3.2 3/2 3/3.1 3/2 3/1 Construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Code de la construction et de l’habitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • COS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Démarche HQE® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Diagnostic de performance énergétique (DPE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Garantie décennale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Labels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 – BBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 – HPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 – HPE EnR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 – THPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 – THPE EnR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Performance énergétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • QEB (qualité environnementale du bâtiment) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Réglementation thermique 2005 (RT 2005) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • SMO (système de management de l’opération) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 Débat public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Commission nationale du débat public (CNDP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3/1 3/1 Déchets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 1/2.6 1/2.6 D Démarche Éco-buro • Agenda 21. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 2 Démarche HQE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 3 Développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 4 6 6 • Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Éco-communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Enjeux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 • Référentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 2 1 1/1 1/1 1/2 1/1 2 Directives territoriales d’aménagement (DTA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2 1/2 2/8 Distribution de l’eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/1 Droit à l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/1 © Éditions Weka Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 4 – p. 4 Index Partie Chapitre E Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3 • Agriculture biologique et raisonnée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Fonds de prévention des risques naturels majeurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Indicateurs de performance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Loi sur l’eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • SAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • SDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Service public d’assainissement non collectif (SPANC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/1 1/2 2/1 2/1 2/1 2/1 2/1 2/1 2/1 Éco-communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1/2 Éco-quartiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1/2 Éco-responsabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1/2 ÉcoBuro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2 Efficacité énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • CEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Plan climat territorial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2.3 1/2.3 1/2.3 Énergie renouvelable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3 Énergie solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3 Enquête publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Commision d’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Installations classées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Modification d’un projet de la commune (PLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Permis de construire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Points clés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Projets d’utilité publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3/2 3/2 3/2 3/2 3/2 3/2 3/2 Environnement industriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/4 Espaces naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Conservatoire du littoral. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • CREN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Sites Natura 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Zones humides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/8 2/8 2/8 2/8 2/8 Espaces verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/8 Étude d’impact environnementale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 1/2 4/1 Évaluation environnementale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Contrôle de l’étude d’impact. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Étude d’impact environnementale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Notice d’impact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Outils juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Publicité de l’étude d’impact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 4 4/1 4/1 4/1 4 4/1 © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index Partie chap. 4 – p. 5 Chapitre F Financements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • 7 • Aides de l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Appels à proposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Biomasse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Communautaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Déchets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Dossier de demande de financement européen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Éolien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Géothermie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Gouvernance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Locaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Nationaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Priorités de l’Union européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Programme Life+ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Solaire thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 1 1/2.8 1/2.10 1/1 2 1/2.9 1/2.4 2 1/2.6 2 1/2.7 1/2.8 1/2.9 2 1 1 1/2.10 2 2 1/2.10 1/2.11 Gaz à effet de serre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/5 Gestion des risques naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Niveau communal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Plan communal de sauvegarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Pouvoirs de police générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Principe général d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Secteurs particuliers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Sécurité publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Zone ND . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/3 2/3 2/3 2/3 2/3 2/3 2/3 2/3 2/3 Grenelle de l’environnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 3 Information et participation du public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Concertation et débat public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Enquêtes publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 3 3/1 3/2 G I © Éditions Weka Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 4 – p. 6 Index Partie Chapitre L Labels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • BEPAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • EnerPHit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label BBC 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label BBC-Effinergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label BBC-rénovation 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label HPE 2005. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label HPE EnR 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label Prioriterre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label THPE 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label THPE EnR 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Labels BEPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Labels MINERGIE® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Maison ZEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Passiv’Haus® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 Labels produits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Accréditation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Certification. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Critères de fiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Définitions et contexte réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Écolabel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Étiquettes énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label pour l’égalité professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label « diversité » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label « haute performance énergétique » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label environnemental et/ou social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label privé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Label rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Marque syndicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 M Matériaux • Terre crue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 3/1.5 N Normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 © Éditions Weka Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index Partie chap. 4 – p. 7 Chapitre O Outils juridiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2 • Enquête publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Information et participation du public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3 4 3/2 3 PADD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/2 Performance économique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Construction durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 7 • Coûts énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Méthodes type TEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Méthodes de type « coût global » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Outils économiques « de terrain » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Rapport du GIEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Rapport Stern . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Rentabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Rentabilité économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Surinvestissement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 3 3/1 3/1.1 3/1.2 3/1.2 3/1.2 3/1.2 3/1.1 3/1.1 3/1.1 3/1.1 3/1.1 Plan Climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/3 Plan climat-énergie territorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 2 Plans de déplacement urbain (PDU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/5 Plans de prévention des risques technologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/4 Plans de prévention des risques naturels prévisibles . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/3 PLU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2 2 • Préoccupations environnementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/2 1/6.1.2 2/4 1/2 Politique d’achat durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/4 POS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2 1/2 1/6.1.2 Prix de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/1 Procédure d’enquête publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/2 Programme Life+. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • Projets et actions éligibles aux aides communautaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2 2 Programmes sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 1/2.4 P Programmes transversaux de financement • ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 • AGIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 © Éditions Weka 1/2.1 1/2.1 ■ Octobre 2011 - 8 chap. 4 – p. 8 OUTILS PRATIQUES ■ ▲ ▲ index.fm Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:39 10 Index Partie Chapitre • CG2D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Contrats Auvergne + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Contrats de territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Fonds départemental pour l’environnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Fonds éco-départemental environnement & innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • PRELUDDE II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Programmes d’aménagement concerté du territoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Programmes thématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1/2.1 1/2.1 1/2.1 1/2.1 1/2.1 1/2.1 1/2.1 1/2.1 Projet urbain du centre-ville. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3/3.2 Qualité de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/1 Référentiels de développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Agenda 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Approche produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Approche système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Échelon territorial d’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • ISO 14001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Norme ISO 14001 (V2004), 2007, Version 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 2 2 2 2 2 2 Q R Référentiels de développement Collectivités territoriales • SD 21000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 Référentiels de développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • SA 8000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 2 Réglement national d’urbanisme (RNU). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/2 Réglementation thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • Réglementation thermique 2005 (RT 2005) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3 1/1 Révision du plan d’occupation des sols (POS) valant plan local d’urbanisme (PLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3/3.1 Risques technologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/4 Schéma de cohérence territoriale (SCOT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/2 Sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1/2 Solaire photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Ferme solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/6.1.2 1/6.1.2 Subventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/1 S © Éditions Weka Envir8.book Page 9 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Index Partie chap. 4 – p. 9 Chapitre • Avances, primes et subventions accordées aux collectivités . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/1 Suivi décennal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 1/2 Transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Autopartage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Compétences traditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Covoiturage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • De voyageurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Des marchandises en ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Ferroviaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Fluvial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Intermodalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Marche à pied . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Maritime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Pistes cyclables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5 Urbanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Désignation des aménageurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Loi « Cornudet » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 • Marchés de définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 • Phase d’études préalables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1/2 1/2 1/2 1/2 1/2 Zones couvertes par un PPRN. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 2/3 T U Z © Éditions Weka Envir8.book Page 10 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 4 – p. 10 Index Partie Chapitre © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Abréviations et sigles chap. 5 – p. 1 5 Abréviations et sigles ........................................... A AASQA Association agréée de surveillance de la qualité de l’air AB Agence Bio ACIDD Association communication et information pour le développement durable ADEME Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ADIL Agence départementale d’information sur le logement AERE Association pour les énergies renouvelables et l’écologie AEU Approche environnementale de l’urbanisme AFNOR Association française de normalisation AFOM Atout, faiblesse, opportunité, menace AFSSET Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail AGIR Action globale innovante pour la Région AMF Association des maires de France ANAH Agence nationale de l’habitat ANROC Association nationale des régies de services publics et des organismes constitués par les collectivités locales AOT Autorisation d’occupation temporaire ARENE Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies ARPE Agence régionale pour l’environnement ASDER Association savoyarde pour le développement des énergies ASI Accréditation Services International ATEnEE Actions territoriales pour l’environnement et l’efficacité énergétique BBC Bâtiment à basse consommation BEA Bail emphytéotique administratif B © Éditions Weka Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 5 – p. 2 Abréviations et sigles BEPOS Bâtiment à énergie positive BRGM Bureau de recherches géologiques et minières BTC Brique de terre compressée CAPEB Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment CAT Centre d’aide par le travail CAUE Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement CCAS Centre communal d’action sociale CCCT Cahier des charges de cession des terrains CCSPL Commission consultative des services publics CCTP Cahier des clauses techniques particulières CDDRA Contrat de développement durable Rhônes-Alpes CDNPS Commission départementale de la nature, des paysages et des sites CEE Certificat d’économies d’énergie Cep Consommation globale d’énergie primaire du bâtiment CEQUAMI Certification qualité en maisons individuelles CEU Commission extramunicipale d’urbanisme CFE Cotisation foncière des entreprises CGA Coût global actualisé CGD2 Contrat global de développement durable CICDA Centre international de coopération pour le développement agricole CLER Comité de liaison énergies renouvelables CLIC Comités locaux d’information et de concertation CNAR Centre national d’appui et de ressources en environnement CNDP Commission nationale du débat public CNRS Centre national de la recherche scientifique CODERST Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques COFRAC Comité français d’accréditation COMOP Comité opérationnel COS Coefficient d’occupation des sols C © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Abréviations et sigles chap. 5 – p. 3 CPCU Compagnie parisienne de chauffage urbain CPER Contrats de plan État-régions CRAE Contrat de raccordement CREN Conservatoires régionaux d’espaces naturels CRT Comité régional du tourisme CSPE Contribution au service public de l’électricité CSTB Centre scientifique et technique du bâtiment CTE Contribution économique territoriale CVAE Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises DAP Deutsches Akkreditierungssystem Prüfweser DCE Document de consultation des entreprises DCR Débits de crise DDE Direction départementale de l’équipement DDEN Développement durable, environnement DDT Développement durable et territoire DDTE Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle DEEE Déchets d’équipement électrique et électronique DFCI Défense de la forêt contre les incendies DHUP Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages DIACT Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires DIDEME Direction de la demande des marchés énergétiques DIREN Direction régionale de l’environnement DOCOB Document d’objectifs DOE Débits objectifs d’étiage DPE Diagnostic de performance énergétique DREAL Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement DRIRE Direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement DSP Délégation de service public D © Éditions Weka Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 5 – p. 4 Abréviations et sigles DTA Directives territoriales d’aménagement ECHA Agence européenne des produits chimiques ECS Eau chaude sanitaire EDD Éducation au développement durable EE Éducation à l’environnement EEDD Éducation à l’environnement et au développement durable EFTA European fairtrade association EH Équivalent-habitant EIE Espace info-énergie EMAS Eco Management and Audit Scheme EPA Environnemental Protection Agency EPCI Établissements publics de coopération intercommunale EPEE European Fuel Poverty and Energy Efficiency EPTB Établissements publics territoriaux de bassin ERE Éducation relative à l’environnement FACE Fonds d’amortissement des charges d’électrification FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FATMEE Fonds d’aide aux travaux de maîtrise de l’eau et de l’énergie FDE Fonds départemental pour l’environnement FDES Fiches de déclarations environnementales et sanitaires FDS Fiches de données de sécurité FEDARENE Fédération européenne des régions et des agences pour l’énergie et l’environnement FEDEI Fonds éco-départemental environnement & innovation FEDER Fonds européen de développement régional FEEE Fondation éducation environnement européenne FFB Fédération française du bâtiment E F © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Abréviations et sigles chap. 5 – p. 5 FINSH Financial and Support Instrument for Fuel Poverty in Social Housing FLO Fairtrade Labelling Organization FPRNM Fonds de prévention des risques naturels majeurs FRADDT Fonds régional d’aide au développement durable des territoires FSATME Fonds social d’aide aux travaux de maîtrise de l’énergie FSC Forest Stewardship Council FSE Fonds solidarité énergie FSL Fonds de solidarité pour le logement GART Groupement des autorités responsables de transports publics GEM Groupe d’étude des marchés GEN Global Ecolabelling Network GES Gaz à effet de serre GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GIS Groupe d’intérêt scientifique GRAINE Groupe régional d’animation et d’initiation à la nature et à l’environnement HPE Haute performance énergétique HPE EnR Haute performance énergétique et énergie renouvelable HQE Haute qualité environnementale IAU Institut d’aménagement et d’urbanisme ICPE Installation classée pour la protection de l’environnement IDH Indice de développement humain IFAT International Fair Trade Association IFER Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux G H I © Éditions Weka Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 5 – p. 6 Abréviations et sigles Ifrée Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement ILO-OSH International Labour Organization ISEAL AllianceInternational Social and Environmental Accreditation and Labelling Alliance ISF Ingénieurs sans frontières ISO Organisation internationale de normalisation LEED Leadership in Energy and Environmental Design LSCE Laboratoire des sciences du climat et l’environnement MDE Maîtrise de la demande d’électricité MEEDDAT Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la l’Aménagement du territoire (remplacé par le MEEDDM) MEEDDM Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer MES Matières en suspension MIQCP Mission interministérielle pour la qualité de la construction publique MSC Marine Stewardship Council NEWS Network of European World Shops L M N © Éditions Weka Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Abréviations et sigles chap. 5 – p. 7 O OGM Organismes génétiquement modifiés OHSAS Occupational Health and Safety Assessment Series OMM Organisation météorologique mondiale ONERC Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique ONF Office national des forêts OPAH Opération programmée d’amélioration de l’habitat OPATB Opération programmée d’amélioration thermique du bâtiment OPH Office public de l’habitat ORE Observatoire régional de l’environnement ORTEC Observatoire de la réglementation technique de la construction PACT Programmes d’aménagement concerté du territoire PADD Projet d’aménagement et de développement durable PALME Parc d’activités labellisé pour la maîtrise de l’environnement PCI Pouvoir calorifique inférieur PCS Plan communal de sauvegarde PDALPD Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées PDCA Plan Do Check Act PDE Plan de déplacements entreprise PDU Plans de déplacement urbain PECT Plan énergie-climat territoriaux PED Pays en développement PEFC Programm for the Endorsement of Forest Certification Schemes ou Programme de reconnaissance des certifications forestières PGE Plan de gestion des étiages PIB Produit intérieur brut PIG Programme d’intérêt général PLEE Plans locaux énergie environnement P © Éditions Weka Envir8.book Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 5 – p. 8 Abréviations et sigles PLH Programme local de l’habitat PLU Plan local d’urbanisme PMA Pays les moins avancés PME Petites et moyennes entreprises PNAQ Plan national d’allocation des quotas PNR Parc naturel régional PNSE Plan national santé environnement POS Plan d’occupation des sols PPI Programmation pluri-annuelle des investissements PPRN Plan de prévention des risques naturels PPRT Plan de prévention des risques technologiques PREBAT Programme de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment PRSE Plan régional santé environnement PSMV Plan de sauvegarde et de mise en valeur PUCA Plan urbanisme construction architecture RAPPEL Réseau des acteurs de la pauvreté et de la précarité énergétique REE Réseau d’éducation à l’environnement REHA Requalification de l’habitat collectif à haute performance énergétique REN Réseau École et Nature RMCTE Réseau métropolitain continental de transport d’électricité RNU Règlement national d’urbanisme RPI Regroupement pédagogique intercommunal RREP Réseau régional « Énergie et Précarité » RT Réglementation thermique RTE Réseau de transport d’électricité RTex Réglementation thermique de l’existant RUTP Rejets urbains par temps de pluie R © Éditions Weka Envir8.book Page 9 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 Abréviations et sigles chap. 5 – p. 9 S SA Société anonyme SAFER Société d’aménagement foncier et d’établissement rural SAGE Schéma d’aménagement et de gestion des eaux SARL Société à responsabilité limitée SCIC Société coopérative d’intérêt collectif SCOT Schéma de cohérence territoriale SDAGE Schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau SDAP Service départemental de l’architecture et du patrimoine SDIC Schéma directeur des itinéraires cyclables SDRIF Schéma directeur de la région Île-de-France SEDD Service environnement développement durable SEM Société d’économie mixte SHADYC Sociologie, histoire et anthropologie des dynamiques culturelles SIG Système d’information géographique SME Système de management environnemental SMIC Salaire minimum interprofessionnel de croissance SMO Système de management de l’opération SNCU Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine SNDD Stratégie nationale du développement durable SNIT Schéma national des infrastructures de transport SPANC Service public d’assainissement non collectif SRCAE Schémas régionaux des énergies renouvelables SRU Solidarité et renouvellement urbains TAD Transport à la demande TCSP Transports collectifs en site propre TDENS Taxe départementale des espaces naturels sensibles TEC Taux d’enrichissement en capital T © Éditions Weka Envir8.book Page 10 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 OUTILS PRATIQUES Octobre 2011 - 8 chap. 5 – p. 10 Abréviations et sigles TGAP Taxe générale sur les activités polluantes THPE Très haute performance énergétique THPE EnR Très haute performance énergétique et énergie renouvelable TIC Technologies de l’information et de la communication TRB Temps de retour brut TUB Transport urbain de bassin UDAF Unions départementales des associations familiales UIOM Unité d’incinération d’ordures ménagères VAN Valeur actuelle nette d’un projet VLS Vélo en libre-service ZAC Zone d’aménagement concerté ZAD Zone d’aménagement différé ZDE Zone de développement de l’éolien ZNIEFF Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique ZPPAUP Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager ZPS Zone de protection spéciale ZSC Zone spéciale de conservation U V Z © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 DROIT ET RÉGLEMENTATION Octobre 2011 - 8 Sommaire p. 1 Sommaire ........................................... Chap. 1 – Les nouveaux enjeux 1/1 1/2 1/3 1/4 1/5 1/6 La construction L’urbanisme Le plan Climat Les achats Le commerce Les énergies renouvelables 1/6.1 Le solaire 1/6.1.1 Le solaire photovoltaïque en toiture 1/6.1.2 Le solaire photovoltaïque au sol 1/6.2 L’éolien 1/6.2.1 L’éolien terrestre 1/7 REACH (à paraître dans la prochaine mise à jour) Chap. 2 – Les compétences traditionnelles 2/1 2/2 2/3 2/4 2/5 2/6 2/7 2/8 L’eau Les déchets La gestion des risques naturels au niveau communal L’environnement industriel et les risques technologiques Les transports L’air Le bruit Les espaces naturels et les espaces verts Chap. 3 – Les outils juridiques de l’information et de la participation du public 3/1 Concertation et débat public 3/2 Enquête publique Chap. 4 – Les outils juridiques de l’évaluation environnementale 4/1 Étude d’impact environnementale Chap. 5 – Les sources juridiques du droit de l’environnement 5/1 Les principes de l’environnement (à paraître dans la prochaine mise à jour) Chap. 6 – Actualités 6/1 Bienvenue à la RT 2012 © Éditions Weka Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 DROIT ET RÉGLEMENTATION Octobre 2011 - 8 p. 2 Sommaire © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION les glissements de terrain, les tempêtes de sable et l’augmentation du niveau de la mer. Mais l’accord n’a pas défini comment ces objectifs devaient être atteints, et les réductions d’émissions promises jusqu’à présent sont bien inférieures à celles nécessaires pour atteindre cet objectif. L’accord prévoyait aussi la perspective d’une aide annuelle de 100 milliards de dollars d’ici 2020 pour les nations en développement, mais ne spécifie pas précisément d’où cet argent doit provenir. Et il a repoussé à plus tard les décisions concernant les questions telles que les objectifs chiffrés de réductions d’émissions. Les ambitions de Cancun – Au Mexique à Cancun, les négociateurs ont essayé d’achever ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire à Copenhague, à savoir un nouveau traité efficace pour remplacer le protocole de Kyoto. En l’espèce, les conclusions tirées de ce dernier sommet sont plutôt encourageantes. Pour conclure, le plan Climat vise de manière concrète à diminuer les émissions de GES. Ce plan est conforme aux exigences européennes et mondiales. La création de plans locaux permettra à chaque localité d’adapter ce plan à leurs problématiques spécifiques. Cependant, diverses lignes de conduite peuvent encore évoluer sur un plan mondial avec le sommet de Cancun. Au niveau national, la France a connu un remaniement en fin d’année 2010. Nathalie Koscinsko-Morizet a repris le portefeuille de l’Écologie et du Développement durable et suit de très près les problématiques fondamentales liées aux changements climatiques. IV - COMPTER LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE : LES INITIATIVES EUROPÉENNES ET FRANÇAISE A - L’application européenne La directive « Quotas » et le paquet « Énergie/ climat » – Au niveau de l’Union européenne, la signature du Protocole de Kyoto a abouti à la mise en place d’un certain nombre de mesures et parfois cela même avant l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto. Le premier de ces mécanismes est la mise en place de quotas d’émissions. Les pays de l’Union européenne ont décidé de faire participer une partie de leurs industriels à cet effort de réduction. Pour cela, chaque pays de l’Union européenne a fixé des droits d’émis© Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Les nouveaux enjeux chap. 1/3 – p. 5 sions de gaz à effet de serre (GES) aux acteurs industriels identifiés comme d’importants émetteurs de GES dans la directive « Quotas » qui date de 2003. En France, ce sont par exemple les centrales de production d’électricité utilisant des ressources fossiles, les installations de chauffage urbain, les cimenteries ou encore les verreries. Le principe est assez simple. Les quotas sont attribués pour une période de trois ans et, en début de chaque année, l’obligé se voit donner un tiers de ces quotas. Il peut alors en disposer comme bon lui semble au cours de l’année, à charge pour lui de présenter un solde neutre à la fin de l’année. Ces quotas ont une valeur définie sur le marché d’échange des quotas. Ils permettent ainsi à un obligé qui a fait des investissements pour réduire ses émissions de GES, de compenser une partie des ces investissements en revendant sur le marché les quotas qu’il a ainsi en trop. Si le principe est simple, son application est en revanche un peu plus complexe puisque la valeur des quotas dépend de leur nombre sur le marché d’échange (offre et demande). Aussi, si trop de quotas sont alloués aux obligés, ces derniers vont mettre sur le marché le surplus et le prix du quota va alors s’effondrer. Et avec un bas prix du quota, il devient moins intéressant de réaliser des investissements. Il faut enfin noter que le secteur aérien va être intégré, à partir de janvier 2012, à ce système avec pour la première fois une partie des quotas qui seront payants. Afin de faire face au changement climatique, les pays de l’Union européenne ont également mis en place ce que l’on nomme le « paquet Énergie/ climat ». Celui-ci fixe des grandes orientations et certaines mesures, comme la généralisation de l’achat des quotas à l’ensemble des obligés. L’orientation emblématique de ce paquet Énergie/ climat est l’objectif dit « des 3 fois 20 » : •þAméliorer de 20 % l’efficacité énergétique, •þPorter à 20 % la part d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie, •þRéduire de 20 % les émissions de CO2 par rapport à leur niveau de 1990. Ces objectifs sont fixés à l’horizon 2020. B - Le cadre réglementaire français La mise en place d’une réglementation – En France, la réglementation s’est mise en place au début en application des orientations fixées par l’Union européenne. Ainsi, la France a élaboré le plan national d’allocation des quotas (PNAQ) Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 DROIT ET RÉGLEMENTATION Octobre 2011 - 8 chap. 1/3 – p. 6 Les nouveaux enjeux qui fixe les quotas alloués aux obligés sur le territoire français. Comme indiqué au paragraphe précédent, ces quotas sont fixés pour trois années. Le premier PNAQ a été lancé en 2004 et concernait la période 2005-2007. L’enjeu était alors davantage d’apprendre aux acteurs comment manier ce nouvel instrument plutôt que de leur imposer une vraie contrainte sur les émissions de gaz à effet de serre. Au total, ce sont environ 1 100 installations sur le territoire français qui étaient concernées par ce « PNAQ 1 ». Le second PNAQ, lancé en 2007 pour la période 2008-2010, a vu une baisse des quotas alloués de 5,9 %. En parallèle, la France s’est dotée d’un plan Climat en 2004 qu’elle a actualisé en 2006. Ce plan Climat contient une série d’orientations qui ont pour but de permettre à la France de respecter ses engagements du Protocole de Kyoto. Ce plan Climat, actualisé en 2006, reprend le programme du précédent en mettant l’accent sur la communication, les transports et l’industrie. Cela se traduit par les actions suivantes : •þLe doublement du nombre d’Espaces Infos Énergie, •þL’obligation d’apposer une étiquette de performance énergie/CO2 étendue aux véhicules d’occasion, •þLe soutient au agrocarburants, développement des •þLe renforcement du crédit d’impôt pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, •þLa mise en place du Livret Développement durable, •þLa généralisation du diagnostic de performance énergétique pour les logements, etc. En 2007, cette série d’actions avait permis à la France de diminuer ses émissions de GES de 5,3 % par rapport au niveau de 1990. Enfin, en 2007, le gouvernement de M. François Fillon décide de la mise en place de groupes de réflexion sur les sujets environnementaux organisés dans le cadre de la concertation nationale appelée « Grenelle de l’environnement ». Ces groupes de travail ont débouché sur deux textes de loi : Grenelle I et Grenelle II. Le premier fixe les engagements de l’État français. Le second porte « Engagement national pour l’environnement ». Il complète et précise les dispositifs de la loi Grenelle I. Votée le 29 juin 2010 et promulguée le 12 juillet 2010, la loi Grenelle II inscrit également dans les différents codes (urbanisme, environnement, collectivités, etc.) les dispositifs liés à l’environnement. Plus particulièrement, trois articles de cette loi concernent les émissions de gaz à effet de serre : •þL’article 68 sur les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE), •þL’article 75 sur le bilan des émissions de GES et le plan climat-énergie territorial, •þL’article 228 sur l’affichage environnemental des produits. Ce dernier ne concerne pas les collectivités territoriales, nous ne le développerons donc pas. Néanmoins, il constitue une réelle avancée dans le sens où il a pour objectif de « parler carbone » à l’ensemble des consommateurs en les informant sur le contenu carbone des produits qu’ils achètent. L’article 68, quant à lui, fixe l’obligation pour les régions de se doter d’un schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie dans un délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur de la loi n° 2010-788 du 12 juillet portant engagement national pour l’environnement (loi Grenelle II). Ce schéma fixe au niveau régional et aux horizons 2020 et 2050 : •þLes orientations permettant d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter ; •þLes orientations permettant de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique ou d’en atténuer les effets ; •þPar zone géographique, les objectifs qualitatifs et quantitatifs en matière de valorisation énergétique terrestre, renouvelable et de récupération en matière d’efficacité énergétique. Comme son nom l’indique, ce schéma va donc au-delà du simple changement climatique en abordant le sujet de la qualité de l’air. Pour chaque région, il tient compte des aspects économiques et sociaux de celle-ci. En outre, il s’appuie sur : •þun inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, •þun bilan énergétique, •þune évaluation du potentiel énergétique, renouvelable et de récupération, •þune évaluation des améliorations possibles en matière d’efficacité énergétique, •þune évaluation de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé publique et l’environnement. © Éditions Weka Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION Ce schéma se veut donc une synthèse d’études diverses ayant pour champs communs d’application le climat, l’énergie ou la qualité de l’air. En effet, bien souvent au sein d’une région, les initiatives dans ces domaines se multiplient (que ce soit au niveau du conseil régional, des communautés d’agglomérations ou des villes du territoire). Il est alors intéressant de faire en sorte qu’elles aient un socle commun et aboutissent à un plan d’actions commun. Les deux points de l’article 75 ont récemment fait l’objet de la publication d’un décret fixant plus précisément les contours de leur application. En effet, le décret n° 2011-829 relatif au bilan des émissions de gaz à effet de serre et au plan climat-énergie territorial a été publié le 11 juillet 2011. Sa date d’entrée en vigueur est le 13 juillet 2011. Celle-ci est différée lorsqu’un premier bilan des émissions de gaz à effet de serre a été établi durant les douze mois précédant la publication du décret et lorsqu’un plan climat-énergie a été adopté dans les trois ans précédant cette même publication. Ces deux points sont détaillés dans les paragraphes qui suivent. Le bilan d’émissions de gaz à effet de serre – Le bilan d’émissions de gaz à effet de serre rendu obligatoire au sens de l’article 75 de la loi ENE s’applique aux entreprises de plus de 500 salariés en métropole, celles de plus de 250 salariés en Outre-mer, les établissements publics de plus de 250 agents, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants et l’État. Ce bilan fournit une évaluation des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités exercées par la personne morale sur le territoire national au cours d’une année. Il doit prendre en compte : •þLes émissions directes, produites par les sources fixes ou mobiles, nécessaires aux activités de la personne morale. En d’autres termes, les émissions liées aux combustibles fossiles consommés dans les appareils de chauffage ou les véhicules de fonction ou de service ainsi que les émissions liées aux gaz réfrigérants se trouvant dans les installations de climatisation notamment. •þLes émissions indirectes associées à la consommation d’électricité, de chaleur ou de vapeur, nécessaires aux activités de la personne morale. Il s’agit de bien prendre en compte les émissions liées aux consommations d’énergie mais non produites sur site. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Les nouveaux enjeux chap. 1/3 – p. 7 s s Remarque Le terme « nécessaire » induit un certain flou dans les émissions à prendre en compte. En effet, si telles qu’elles sont définies, les émissions directes et indirectes semblent faire référence aux scopes 1 et 2 au sens de la norme ISO 14064, on peut se demander ce que l’on considère comme nécessaire. Par exemple, les déplacements des agents d’une collectivité territoriale pour aller au travail sont nécessaires à son fonctionnement, qu’ils s’effectuent en voiture de fonction ou en transport en commun. Ce bilan doit s’accompagner d’une synthèse des actions envisagées par la personne morale pour réduire ses émissions de GES telles que définies aux points précédents. Elle devra également indiquer le volume de réduction attendu. Il faut noter que les collectivités territoriales ayant adopté un plan Énergie/climat territorial sont exemptées de ce plan d’actions. L’ensemble, bilan et plan d’actions, doit être transmis au préfet de la région concernée au plus tard le 31 décembre de l’année suivante, le premier bilan devant être transmis au plus tard le 31 décembre 2012. En outre, cet ensemble doit être mis à jour tout les trois ans et les mises à jour doivent être transmises au plus tard avant la fin de chaque période triennale qui suit. Cette transmission au préfet doit également s’accompagner d’une publication du bilan sur le site Internet de la personne morale, afin de le mettre à disposition du public. Les modalités pratiques de réalisation de ce bilan sont à arrêter par le pôle de coordination nationale qui doit permettre au ministre chargé de l’Écologie de mettre, au plus tard le 30 septembre 2011, à la disposition des collectivités territoriales et de leurs groupements, la méthode d’établissement du bilan. Ce pôle de coordination nationale est chargé en particulier des missions suivantes : •þÉlaborer les méthodologies nécessaires, •þDéterminer les principes de calcul et, plus particulièrement, les facteurs d’émissions devant être utilisés, •þPréparer un modèle de présentation du bilan des émissions de gaz à effet de serre, •þSuivre la mise en œuvre des bilans et faire des recommandations, le cas échéant, sur l’évolution du dispositif. Envir8.book Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 DROIT ET RÉGLEMENTATION Octobre 2011 - 8 chap. 1/3 – p. 8 Les nouveaux enjeux Le plan Énergie/climat territorial – Nous détaillerons simplement ici les spécificités impliquées par ce décret. la collectivité. De même, le représentant de la seconde autorité peut demander à la collectivité à être consulté sur le projet de plan. Tout d’abord, les collectivités concernées sont les mêmes que celles visées par le bilan des émissions de gaz à effet de serre. Les autorités référentes dans ce cas sont le préfet de la région et le représentant des organismes mentionnés à l’article L. 411-2 du Code de la construction et de l’habitation. Ces deux autorités doivent être informées de la volonté de la collectivité de réaliser un plan Énergie/climat territorial. Le préfet est alors tenu de transmettre à la collectivité l’ensemble des données dont il dispose, relatives au SRCAE, et ce, dans les deux mois suivants la notification par Une fois élaboré, ce plan doit être soumis pour avis aux autorités référentes et ces avis sont réputés favorables s’ils n’ont pas été notifiés par écrit dans un délai de deux mois. Ce plan doit également être soumis pour avis au président du conseil régional si la région n’est pas la collectivité à l’origine du plan. Enfin, comme pour le bilan des émissions de gaz à effet de serre, ce plan Énergie/climat territorial doit être rendu public par publication sur le site Internet de la collectivité ou, à défaut de site Internet, mis à disposition au siège de la collectivité. © Éditions Weka P2C1C6C1C2.fm Page 1 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ Les nouveaux enjeux Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 1 1/6.1.2 Le solaire photovoltaïque au sol I - INTRODUCTION Les projets d’implantation de parcs photovoltaïques au sol qui traversaient une période faste1 ont souffert, comme toutes les installations solaires, du moratoire institué en décembre 2010 sur l’achat de l’électricité aux tarifs bonifiés [cf. Chap. 1/6.1.1]. À surface occupée équivalente, le rendement énergétique des centrales solaires est, pourtant, 70 à 150 fois supérieur à celui des biocarburants. Elles sont également 30 à 50 % moins chères que les panneaux intégrés au bâti et offrent les meilleurs rendements de la technologie photovoltaïque grâce aux héliostats2 et aux parcs à concertation (cf. infra). Après la publication du rapport Poignant3, les pouvoirs publics ont néanmoins choisi de privilégier le développement des solutions intégrées au bâti afin de limiter les conflits d’usage des terres et de protéger les paysages. La grande diversification des lieux de production – 50 000 producteurs enverront leur électricité sur le réseau en 2013 – provoque pourtant des sueurs froides aux gestionnaires du réseau : « Comment va-t-on gérer cette production non prévisible ? Ça va être extrêmement complexe. D’ici deux ou trois ans, nous serons confrontés à de vrais problèmes d’équilibre offre-demande de la boucle locale. L’engouement pour (le) photovoltaïque fait courir des risques de coupures d’électricité au niveau local, si la production dépasse la demande et provoque une surtension », prévenait récemment Michelle Bellon, la présidente d’ERDF. Le rapport Poignant se proposait essentiellement d’écarter la France du modèle espagnol, où les conditions d’ensoleillement ont permis de multiplier les centrales au sol au prix d’« une course spéculative sur les constructions de fermes et sur la réservation de terrains », mais ce rapport présentait également la création des fermes solaires comme « un point de passage obligé sur la voie du développement de la filière photovoltaïque ». Les ONG, pour leur part, rappellent que les parcs au sol permettent « de réaliser des économies d’échelle significatives en comparaison des panneaux posés en toiture, les surfaces d’installations étant généralement plus importantes et d’accès plus aisé ». s s Repères Si l’on excepte les solutions proposées par les centrales solaires à concentration, il faudrait installer 4 500 km2 de panneaux pour couvrir la totalité de la consommation électrique des Français, c’est-àdire occuper 0,8 % de la superficie de la métropole, l’équivalent d’un département. Plus modestement, le plus grand parc français, situé aux Mées dans les Alpes-de-Haute-Provence, est installé sur 50 hectares (65 terrains de football) et fournit de l’électricité à 10 000 personnes (35 000 mWh). La plus grande centrale allemande occupe 162 hectares près de Lieberose où 560 000 panneaux couvrent les besoins de 15 000 foyers en produisant 53 MWh. Dans le désert du Kalahari, en Afrique du Sud, on prévoit une production de 5 000 MW en 2020. Sur le site de Toul-Rosières (Meurthe-et-Moselle), une centrale de 413 MW pourrait être installée en 2013 sur 415 ha ; elle devrait fournir de l’électricité à 60 000 personnes. Quels problèmes soulève l’implantation de fermes photovoltaïques au sol ? – Si l’on excepte la question de leur recyclage4, l’implantation de panneaux photovoltaïques au sol soulève essentiellement deux problèmes environnementaux. Le premier, c’est la destruction des milieux naturels5 et la rupture de la continuité écologique induite par le cloisonnement des parcs6. Le second, c’est la préservation des paysages. Esthétiquement parlant, l’inconvénient des centrales solaires est double. Elles sont assez hautes (de 1,5 à 3 m en général mais jusqu’à 6 m pour certains panneaux pivotants) et elles sont visibles de loin. La surface occupée est importante et leur couleur sombre renforce leur visibilité dans le paysage. On compare souvent leur impact visuel à celui des serres qui couvrent déjà 30 000 ha en France, contre quelques centaines pour les centrales solaires. Les études d’impact qui accompagnent la plupart (1) En août 2010, les demandes de raccordement au réseau atteignaient 2 000 MW. 600 ha d’installations étaient en projet dans l’Aude et dans les Landes, les projets représentaient 5 fois la consommation de pointe du département. (2) Panneaux pivotant pour suivre la course du soleil. (3) S. Poignant, « Programme national de développement de la filière photovoltaïque », Assemblée nationale, juillet 2009. (4) Certains panneaux contiennent du tellurure de cadmium, produit toxique dont l’usage est controversé mais, l’ensemble de la filière ne sera pas soumise à la directive RoHS avant 2020, elle n’a donc pas encore l’obligation d’éliminer les substances dangereuses lorsque d’autres solutions de fabrication existent. (5) Certains insectes confondent la surface des panneaux solaires avec celle de l’eau (où ils pondent leurs œufs) car elle reflète la lumière de la même manière. (6) Cloisonnement constituant parfois une barrière infranchissable pour les mammifères. © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 2 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ P2C1C6C1C2.fm Page 2 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 Les nouveaux enjeux s s Les centrales à concentration Ces centrales solaires fonctionnent soit : • en chauffant, comme les centrales thermiques – par concentration des rayons du soleil –, l’air ou un liquide dont la chaleur est récupérée pour alimenter des turbines (Targassonne, Pyrénées orientales) ; • en récupérant la chaleur créée sous une serre dans une grande cheminée où l’air chaud chassant l’air froid provoque des vents de 30 à 50 km/h, suffisants pour entraîner des turbines (Manzanares, Espagne). Ces deux techniques permettent de restituer les effets de la chaleur pendant la nuit et règlent donc en partie le problème d’intermittence de l’énergie solaire mais, aujourd’hui, elles sont rentables seulement autour du bassin méditerranéen et dans les Pyrénées. des projets d’implantation (cf. infra) devront donc matérialiser au mieux, leurs conséquences paysagères. Mais aujourd’hui, ce sont les risques de conflits d’usage des terres qui fragilisent le plus le développement des fermes photovoltaïques. Les pouvoirs publics veulent à tout prix les éviter, ce qui explique le choix de privilégier l’intégration au bâti1. L’artificialisation des sols a-t-elle une influence sur le choix du lieu d’implantation d’une centrale photovoltaïque ? – L’artificialisation2 des sols était une réalité dans l’espace agricole bien avant que l’on ne s’interroge sur la nécessité d’y construire des fermes photovoltaïques. Essentiellement liée à l’étalement urbain, elle n’a cessé de grignoter les surfaces cultivables. La part des zones artificialisées a progressé de 15 % entre 1994 et 2004, pour couvrir 10 % du territoire alors que, dans le même temps, la population augmentait de 5 %. Ajouter à ce phénomène la construction de grandes installations au sol n’apparaît pas comme la meilleure idée, encore moins au moment où la loi de modernisation agricole propose de réduire de moitié le rythme de consommation des terres agricoles. Pourtant, l’impact des centrales photovoltaïques ne doit pas être exagéré. En 2050, elles pourraient occuper de 15 à 43 000 ha (en fonction des évolutions technologiques) sur des terrains en grande partie non agricoles. Or, actuellement 75 000 ha de terres agricoles sont artificialisés chaque année en France, soit l’équivalent de la surface d’un département tous les 10 ans. Les routes et les parkings occupent à eux seuls 1,7 millions d’hectares et les sols bâtis, près d’un million. Enfin, pour incorporer 10 % d’agrocarburant dans notre essence, il faudrait convertir 3,4 millions d’hectares. Dans certains cas, le choix d’une implantation en zone agricole peut d’ailleurs se justifier. Lorsqu’elle permet de protéger des exploitations de la spéculation immobilière en bloquant l’usage des parcelles pendant 20 ans, dans les secteurs en déprise ou en mutation foncière rapide, dans les régions viticoles concernées par les primes à l’arrachage et dans les endroits où les agriculteurs les plus âgés ne trouvent pas de successeurs. Ailleurs, les tribunaux administratifs annulent des permis de construire accordés sur des terrains dont la vocation agricole reconnue dans le schéma d’aménagement régional n’avait pas été prise en compte ; dans certains cas, les décisions de l’État prêtent aussi à discussion3. Parfois pourtant, les décisions de l’État prêtent à discussion. En mars 2009, le maire de Graulhet avait octroyé un permis de construire à l’exploitant d’une ferme photovoltaïque qui devait fournir la moitié des besoins électriques de ses administrés. Le projet s’inscrivait dans une opération de réhabilitation d’une ancienne carrière située à côté d’une cimenterie et il offrait du travail à plus de 30 personnes, mais la préfecture et les services du patrimoine le jugèrent inopportun car il empiétait sur des terres à vocation agricole et risquait d’altérer les paysages des coteaux du château de Lézignac. Compte tenu des revenus engendrés, la tentation est grande, aussi, de louer des terrains agricoles plutôt que de les cultiver. À la Réunion par exemple, l’implantation d’une ferme photovoltaïque pouvait rapporter annuellement 15 000 € par hectare, soit 5 fois plus que la canne à sucre4. La baisse des tarifs de rachat limite ces opportunités5, mais plusieurs communes ont aussi démontré que la construction de fermes solaires et la préservation de l’agriculture sont possibles sur le même site. Favorisée par le mode d’agriculture pastorale locale, la municipa- (1) Circulaire du 18 décembre 2009 relative au développement et au contrôle de centrales photovoltaïques au sol, NOR:DEVU09727927C. (2) L’artificialisation est la perte des qualités naturelles (capacité auto-entretenue à abriter biodiversité et cycles naturels – carbone, oxygène, azote, eau) d’un sol, d’un milieu, d’un habitat naturel ou semi-naturel. (3) TA Fort-de-France, mars 2011, Assaupamar. (4) « Le photovoltaïque affole les sucriers », Journal de l’île, 10 juin 2008. (5) Le parc de Toul-Rosières pourrait tout de même assurer 1,3 millions d’euros de retombées annuelles aux collectivités. © Éditions Weka P2C1C6C1C2.fm Page 3 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION lité de Vinon-sur-Verdon a autorisé la construction d’une centrale sur des sols dont la vocation agricole a été préservée grâce à la plantation d’espèces méditerranéennes qui permettent aux brebis et aux moutons de paître autour des panneaux. La centrale qui couvre les besoins des 3 800 habitants de la ville dégage annuellement 70 000 € reversés à la communauté de communes. D’autres projets prévoient la création – dans la catégorie « intégré au bâti » – de serres maraîchères photovoltaïques permettant de concilier production agricole et électrique (Boé dans le Lot-et-Garonne, et Seysses en Haute-Garonne). Les listes des zones prioritaires de protection sont-elles juridiquement opposables ? – L’appauvrissement touche 50 % des sols européens ce qui a conduit l’Union à s’emparer du problème en invitant ses États membres à tout mettre en œuvre pour garantir une utilisation rationnelle de leurs sols. Pour répondre à cette attente, l’administration française a répertorié les sites pollués et établi des listes des zones prioritaires de protection basées sur le concept de « sols de grande valeur » qui méritent d’être protégés en raison de leur structure spécifique, de leur valeur écologique, culturelle ou historique, ou d’une utilisation particulière. Ces zones devaient être définies dans les 5 ans suivant la transposition de la directive-cadre sur la protection des sols mais ce texte est bloqué au stade de la première lecture depuis novembre 2007. Les zones de protection définies par l’administration ne seront donc pas juridiquement opposables tant qu’elles n’auront pas été reprises dans les schémas régionaux des énergies renouvelables (SRCAE1). La valeur juridique de ces schémas fait ellemême débat puisqu’ils ne sont pas directement opposables, sauf exception, à une demande d’autorisation/d’urbanisme. Les services administratifs en tiendront nécessairement compte lors de l’instruction des dossiers mais, on ne sait pas encore si les « zones de développement de l’énergie solaire » – par analogie avec les zones de développement de l’éolien – feront partie des exceptions « opposables ». Le SRCAE qui vaut « schéma régional des énergies 2 renouvelables » contiendra, en tout état de cause, une évaluation du potentiel solaire régional et des objectifs quantitatifs et qualitatifs (préservation de l’environnement et des paysages, (1) (2) (3) (4) ■ Les nouveaux enjeux chap. 1/6.1.2 – p. 3 limitation des conflits d’usage) de développement de la production d’énergie solaire, à l’échelle de la région et dans chacune des zones les plus ensoleillées. Dans le doute, demeure toutefois la certitude de l’importance des zones prioritaires de protection dans le choix des lieux d’implantation des parcs solaires. Dans certains départements, comme dans les Hautes-Alpes, le préfet a fait établir une cartographie des « terres agricoles de bonne valeur agronomique n’ayant pas vocation à accueillir des centrales solaires au sol », mais la couverture de l’ensemble du territoire est loin d’être réalisée. Dans ce contexte, les consultations publiques prennent encore plus d’importance et elles doivent être préparées en accordant une grande attention à l’étude d’impact et en recherchant toutes les solutions permettant d’économiser les terres agricoles. L’installation des fermes photovoltaïques estelle envisageable sur des terrains agricoles ? – Même si les espaces agricoles sont souvent moins chers à acquérir, à aménager et à équiper, que des friches industrielles dont le coût de dépollution, notamment, peut être élevé (jusqu’à plusieurs millions d’euros), la circulaire du 18 décembre 2009 rappelle aux préfets que les panneaux photovoltaïques n’ont pas vocation à être installés sur des terrains situés en zone agricole – c’est-à-dire zones NC des POS et A des PLU – ou sur des « terrains à usage agricole » répertoriés sur la carte communale à moins, précise-t-elle, que le terrain choisi en zone agricole n’ait pas été exploité « dans une période récente ». Il faudra alors modifier les documents d’urbanismes. C’est le choix qui a été fait à Rognes (Bouches-du-Rhône) où un espace quasiment plat mais situé en zone agricole, a été préféré, après modification du POS, à une zone mal exposée et à un terrain trop pentu, pour implanter un parc de 5 ha. L’opposition de principe au développement de l’énergie solaire sur des terres agricoles, par ailleurs, est inscrite dans la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP3) mais les articles L. 111-1-2 et L. 123-1 qu’elle a introduits dans le Code de l’urbanisme laissent aux autorités la possibilité d’autoriser l’implantation de centrales photovoltaïques en zones agricoles ou forestières sur des friches ou des terres incultes dont le retour à la culture est improbable4. Décret n° 2011-678 du 16 juin 2011 relatif aux schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. Art. L. 222-1.-I du Code de l’environnement. Loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche. Question n° 107779, JOAN du 10 mai 2011, p. 4668 ; Réponse, JOAN du 5 juillet 2011, p. 7151. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 4 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ P2C1C6C1C2.fm Page 4 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 Les nouveaux enjeux Dans les endroits où ne s’appliquent aucun document d’urbanisme, il est possible, précise la circulaire du 18 décembre 2009 de s’opposer à la délivrance d’une autorisation d’occupation du sol, ou d’une déclaration préalable, si le projet compromet les activités agricoles ou forestières (art. R. 11-14 Code de l’urbanisme), comporte des risques pour la sécurité publique (art. R. 112), ou porte atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux environnants (art. R. 111-21) c’est-àdire aux paysages. La construction de parcs solaires reste donc possible dans les parties non urbanisées des communes dépourvues de documents d’urbanisme à condition qu’elle n’empêche pas la poursuite d’une activité agricole ou forestière sur le terrain choisi pour son implantation. Lorsque le projet est de grande ampleur, la circulaire insiste pour que soit mis en place un processus de concertation « dans le cadre d’une analyse approfondie du choix de localisation des projets au regard notamment des enjeux paysagers ». La commission départementale de la nature des paysages et des sites devra être consultée, et les études réalisées serviront, en définitive, de base de réflexion pour la définition des objectifs des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. La commission départementale des espaces agricoles devra aussi être consultée si le projet a pour conséquence de réduire « des surfaces sur lesquelles est exercée une activité agricole ou qui sont à vocation agricole sur le territoire des communes dépourvues de PLU et de carte communale » (art. L. 111-1-2 du Code de l’urbanisme). Les friches industrielles et les sites pollués – L’ensemble des contraintes réglementaires oblige les porteurs de projets à faire preuve d’imagination pour dénicher un lieu d’implantation. Certains optent pour d’anciens marais salants, des terrains coincés entre un canal et une autoroute ou d’anciennes basses militaires (Toul-Rosières, Meurthe-et-Moselle) ; d’autres innovent en installant parc solaire et éoliennes sur un même site (Avignonet-Lauragais) ; mais ce sont les fiches industrielles et les sites pollués qui ont incontestablement les faveurs des pouvoirs publics. Les appels d’offre lancés en septembre 2011 privilégient donc les projets installés sur des friches industrielles, d’anciennes carrières ou des « espaces à faible valeur concurrentielle ». Les opportunités, de toute manière, ne manquent pas puisqu’il y a 200 000 sites potentiellement pollués dans l’hexagone, et le choix de ce type de terrains a déjà été fait de nombreuses fois : –þà Mison (Alpes-de-Haute-Provence), la centrale est érigée à l’emplacement de l’ancienne décharge et de l’incinérateur. Coincée entre une autoroute et une nationale, elle empiète également sur une ZNIEFF type I ; –þà Lavernose-Lacasse (Haute-Garonne), le choix s’est porté sur d’anciennes gravières remblayées par la terre du chantier du métro de Toulouse ; –þà Castres, on a privilégié un site caillouteux non agricole situé à cheval sur trois communes et sur le causse de l’aéroport Castres-Mazamet ; –þà Narbonne, enfin, la centrale est implantée directement sur un ancien site Seveso. La réhabilitation des sites pollués s’impose d’ailleurs partout en Europe, la plus grande centrale allemande, par exemple, est installée sur un ancien terrain de manœuvre de l’armée Rouge. Le principal souci de l’exploitant de la ferme sera de s’assurer de la dépollution et de la remise en état du site avant d’y installer les panneaux. Les premières vérifications n’apportent pas de garantie absolue puisque l’administration pourra ultérieurement obliger l’exploitant à réaliser de nouveaux travaux d’excavation ou de confinement, mais elles permettent toutefois, dans la grande majorité des cas, de s’assurer de la salubrité du terrain. La loi1 prévoit en effet que l’entreprise, soumise à la législation sur les ICPE ou au règlement sanitaire, doit remettre en état les terrains qu’elle occupait avant de les céder (art. L. 512-17 du Code de l’environnement). Cette remise en état doit être compatible avec la nouvelle activité et l’ancien exploitant devra fournir le dernier état du site lors de la conclusion de la promesse de vente. S’il n’est pas en mesure de remettre lui-même les sols en état, il doit informer l’acquéreur de la responsabilité environnementale qui pèse désormais sur lui. Si les terrains ont été dépollués avant la cessation d’activité du dernier propriétaire, un procèsverbal dressé par l’inspecteur des installations classées doit être conservé en mairie ou au siège de l’intercommunalité et à la préfecture. Ce document atteste de la conformité de la remise en état du site et dégage l’ancien exploitant de sa responsabilité en cas de contestation, mais il ne faut pas le confondre avec une attestation de non-pollution, car l’administration n’en délivre pas. La réalisation d’un diagnostic de pollution des sols par un organisme indépendant peut donc s’avérer nécessaire avant la transac- (1) Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 et décret n° 2005-1170 du 13 septembre 2005. © Éditions Weka P2C1C6C1C2.fm Page 5 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION tion, même si le vendeur est tenu de fournir des informations précises sur le terrain1 ; la découverte d’une pollution pouvant aboutir à l’annulation de la vente et au remboursement des frais qu’elle a occasionnés2. Lorsque les dangers ou les inconvénients présentés par le site ont été dissimulés, l’obligation de remise en état est imprescriptible. Dans les autres cas, le préfet ne peut plus imposer la charge de la remise en état à l’ancien exploitant lorsque 30 ans se sont écoulés depuis qu’il a porté sa cessation d’activité à la connaissance de l’administration (CE, 8 juillet 2005, n° 247976). Lorsque plusieurs entreprises se sont succédé pour exercer la même activité sur le site, la responsabilité incombe au dernier exploitant3 ; s’il est en liquidation judiciaire, c’est le liquidateur qui tient lieu d’exploitant (art. L. 514-1 du Code de l’environnement), mais la recherche du responsable est plus difficile lorsqu’elle concerne un site sur lequel se sont succédé des exploitants ayant exercé des activités différentes car, c’est la responsabilité de l’exploitant à l’origine de la pollution qui doit être recherchée et pas nécessairement celle du dernier occupant des lieux (CE, 17 novembre 2004, Société générale d’archives), lequel est parfaitement en droit de démontrer l’absence de lien entre la pollution et son activité (CAA Douai, 15 février 2001, M. et Mme Joveneaux ; 30 mai 2001, M. et Mme Delevoy). Parfois, les responsabilités doivent même être recherchées auprès de la société mère de la filiale qui occupait le terrain (CAA Douai, 26 juillet 2001, Société Auxilor) ou auprès des ayants droit du dernier exploitant4. S’il n’existe ni exploitant solvable ni ayant droit, la remise en état incombe au propriétaire du terrain même s’il n’a jamais été impliqué dans la gestion des activités polluantes5. La Cour de cassation l’autorise simplement à se retourner contre le dernier locataire pour obtenir le remboursement des frais engagés, l’obligeant ainsi à restituer la chose louée dans un meilleur état que celui dans lequel il l’a reçue6. La responsabilité conjointe et soli(1) (2) (3) (4) (5) ■ Les nouveaux enjeux Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 5 daire de l’exploitant et du propriétaire, en revanche, semble écartée7. s s Remarque De nombreuses informations sont disponibles sur les sites suivants : http://basias.brgm.fr/ (anciens sites industriels) http://basol.environnement.gouv.fr/ (sites et sols pollués) Un « Guide d’évaluation des projets de parcs solaires au sol », publié en juillet 2011 peut être téléchargé à l’adresse suivante : http:// www.cler.org/info/IMG/pdf/ Guide_d_e_valuation_FINAL_2-2.pdf À quoi correspondent les appels d’offre pour le photovoltaïque terrestre ? – Le premier appel d’offres lancé par la commission de régulation de l’énergie pour un total de 300 MW de photovoltaïque terrestre a été abandonné fin 2010. Concentrant 1,5 milliards d’euros d’investissements publics sur trois ans, il a été relancé en septembre 2011 en différenciant les procédures liées aux installations de 1 000 à 2 500 m2 de panneaux, essentiellement sélectionnées sur leur prix, et les appels lancés pour les grandes installations (plus de 2 500 m2) qui auront plusieurs critères de sélection : •þle prix de la centrale, •þle projet industriel, •þl’impact environnemental des panneaux et de la centrale, •þle caractère innovant des technologies mises en œuvre. Parmi ces procédures, certaines concerneront les centrales « extrêmement innovantes » (thermodynamiques – 37 MW –, centrales à concentration – 50 MW –, ou équipées d’héliostats – 100 MW) ; d’autres seront destinées à la Corse et aux territoires d’Outremer. Compte tenu des délais d’instruction, les Art. L. 512-17 et L. 514-20 du Code de l’environnement. Art. 1643 à 1645 du Code civil (vices cachés). Art. R. 512-74 du Code de l’environnement ; CAA Nantes, 6 octobre 1999, Société Ecofer Rouen ; CAA Paris, 28 janvier 1999, Maître Jeanne. Art. L. 514-1 du Code de l’environnement et CE, 10 janvier 2005, Sté SOFISERVICE, n° 252307 (absorption de société). Art. L. 512-17 du Code de l’environnement et CE, 21 fév. 1997, SA Wattelez et SCI Les Peupliers ; CAA Lyon, 10 juin 1997, Zoegger ; CAA Douai, 8 mars 2000, Mme Benchetrit ; CAA Paris, 2 mai 2006, MEDDAD, n° 02PA02783. (6) Cass., civ., 2 avril 2008, Pyrite de fer. (7) Art. L. 514-1 du Code de l’environnement et circulaire du 8 février 2007 relative à la cessation d’activité d’une installation classée, voir : chaîne de responsabilités/défaillance des responsables/actions récursoires. © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ chap. 1/6.1.2 – p. 6 ▲ ▲ P2C1C6C1C2.fm Page 6 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 Les nouveaux enjeux candidats ne devraient pas être sélectionnés avant avril 2012. s s À noter Le guide pratique à destination des élus et un cahier des charges sont téléchargeables aux adresses suivantes : •þhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/ IMG/pdf/Guide_pratique_cle5e1f74.pdf •þhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/ IMG/pdf/ 090706Cahier_des_chargesAppel_d_offresEner gieSolaire.pdf Étendu au photovoltaïque après avoir été utilisé pour l’éolien, le système des appels d’offre est en train de devenir le droit commun de la commande publique dans le domaine des énergies renouvelables. La procédure présente l’avantage de réduire le nombre de sites susceptibles d’accueillir les installations mais son coût exclut de facto les PME des soumissionnaires et limite la décision des pouvoirs publics au choix d’une multinationale ou d’une autre. En mars 2011, le tribunal administratif d’Orléans a annulé la procédure de mise en concurrence ouverte par le département d’Eure-et-Loir pour désigner l’entreprise qui construirait une centrale sur le terrain d’une ancienne base militaire à Crucey-villages1. C’est EDF Énergies-nouvelles qui s’était vu octroyer le bail emphytéotique administratif lui permettant d’occuper ce terrain, mais le juge a estimé que cette décision était fondée sur « un critère, non prévu dans le cahier des charges de la consultation ». En confirmant la jurisprudence Fonroche2, les magistrats orléanais ont estimé que le département ne pouvait, sans rompre l’égalité entre les candidats, attribuer ce marché à la seule des quatre entreprises sélectionnées ayant obtenu une acceptation des propositions techniques et financières de raccordement au réseau (PTF) juste avant la date butoir qui lui garantissait un tarif de rachat plus avantageux que celui de ses concurrentes. Plutôt que de remettre en cause l’asymétrie d’information dont bénéficie EDF EN – filiale d’EDF comme ERDF et EDF AOA – le tribunal administratif a donc condamné la passivité de la collectivité qui n’a pas voulu – ou qui n’a pas su – réagir face à cet abus de position dominante. II - LES RÈGLES D’URBANISME Les installations au sol doivent-elle faire l’objet d’une déclaration ou d’un permis de construire ? – À l’origine, on n’avait pas besoin d’obtenir un permis pour construire une ferme photovoltaïque (la centrale de 80 000 m2 installée à Narbonne, par exemple, fut construite sans aucune autorisation d’urbanisme), mais le décret du 19 novembre 2009 a complètement changé cette situation3. Les centrales, dont la puissance crête est inférieure à 3 kilowatts (60 m2 environ) et dont la hauteur est inférieure ou égale à 1,8 m (y compris les éléments mobiles), ne sont soumises à aucune formalité4, mais leurs dépendances, en revanche, doivent être déclarées ou obtenir un permis. Les installations dont la puissance crête est inférieure à 3 kilowatts mais qui dépassent 1,8 m de hauteur, celles dont la puissance crête est comprise entre 3 et 250 kilowatts inclus, et les centrales d’une puissance inférieure à 3 kilowatts crête mais construites dans des secteurs sauvegardés, sont soumises à déclaration préalable (art. R. 421-9 et 11 du Code de l’urbanisme). Sont, enfin soumises à la délivrance d’un permis de construire (art. R. 421-1 et 422-1 du Code de l’urbanisme) : –þles centrales dont la puissance crête est supérieure à 250 kilowatts ; –þles centrales construites dans des secteurs sauvegardés dont la puissance est supérieure à 3 kilowatts crête, quelle que soit leur hauteur. Mais, si l’on excepte les rares situations dans lesquelles l’installation fournira principalement de l’électricité à son exploitant, la délivrance des permis de construire ne relève pas de la compétence du maire mais de celle du préfet. La cour administrative d’appel de Marseille a rappelé récemment5 que les constructions annexes (bureaux, locaux techniques, parkings) étaient indissociables de la centrale et suivaient les mêmes règles d’autorisation. Concrètement, ce sont les services de la DDEA et de la DDE qui instruisent les demandes de (1) TA Orléans, 17 mars 2011, Société Solaire direct, n° 1100647. Le tribunal avait autorisé le conseil général à reprendre la procédure au stade de l’analyse des offres, mais la plupart des opérateurs ayant retiré leurs propositions, l’appel d’offre a été déclaré sans suite en juin 2011. (2) TA Nîmes, 4 octobre 2010, Société Fonroche Investissements, n° 1002266. (3) Décret n° 2009-1414 du 19 novembre 2009 relatif aux procédures administratives applicables à certains ouvrages de production d’électricité, NOR: DEVU0901753D. (4) Ces projets restent soumis aux obligations de défrichement et de protection de l’eau et au respect des servitudes d’utilité publique. (5) CAA Marseille, 18 janvier 2011, Commune d’Ajaccio, n° 10MA03676. © Éditions Weka P2C1C6C1C2.fm Page 7 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION permis de construire. Ils devront consulter le préfet de région (art. L. 122-1 et R. 122-1 du Code de l’environnement) qui dispose de deux mois pour leur répondre. Les DREAL qui établissent cet avis, évaluent l’incidence de la demande de permis sur l’environnement ; elles s’intéressent essentiellement à l’exhaustivité de l’étude d’impact. Leurs décisions sont consultables sur le site Internet de la préfecture (art. R. 122-13 du Code l’environnement). L’exploitation des parcs solaires doit-elle être déclarée ou autorisée ? – Les centrales solaires d’une puissance crête inférieure ou égale à 250 kilowatts sont réputées déclarées1, même dans le cas où l’exploitant demande à bénéficier de l’obligation d’achat. En cas de changement d’exploitant, l’installation sera également réputée déclarée. Pour les autres installations, le dépôt d’une déclaration d’exploiter, auprès de la direction de la demande et des marchés énergétiques (DIDEME) du ministère de l’Écologie, dépend de leur puissance. Celles ont la puissance est comprise entre 250 kW et 4,5 MW doivent faire l’objet d’une déclaration au titre du droit électrique ; les centrales dont la puissance est supérieure à cette limite doivent être autorisés par le ministère chargé de l’Énergie. Pour cette dernière catégorie, en plus des documents habituellement fournis à l’appui d’une demande d’autorisation d’exploiter, le décret du 19 novembre 2009 a ajouté la copie du récépissé délivré lors du dépôt de la demande de permis ou de la déclaration préalable au titre de l’urbanisme (art. R. 421-9, h). Cet ajout a pour objectif d’accorder les autorisations d’exploiter uniquement aux projets dont la réalisation est envisagée à courte échéance. s s À noter Le dépôt de la déclaration d’exploiter peut se faire par l’intermédiaire du site Internet Ampère (https:// ampere.industrie.gouv.fr/AMPERE). Les fermes photovoltaïques doivent-elles êtres déclarées en application de la loi sur l’eau ? – Les installations photovoltaïques au sol peuvent avoir un impact sur l’écoulement de l’eau et l’érosion des sols en raison de leur « effet parapluie » (eau dégoulinant en bordure des panneaux) ou de l’utilisation de dalles en Octobre 2011 - 8 ■ Les nouveaux enjeux chap. 1/6.1.2 – p. 7 béton comme fondations. D’après la « nomenclature eau », les projets dont la surface est comprise entre 1 et 20 ha sont soumis à une déclaration précédée par l’élaboration d’une notice d’impact. Si la surface de la ferme excède 20 ha, une autorisation sera nécessaire ainsi qu’une étude d’impact. Ce sont les services des préfectures qui délivrent les autorisations au titre de la loi sur l’eau. Les panneaux orientables limitent les phénomènes de ruissellement et de nombreuses demandes prévoient le creusement de bassin de rétention des eaux en aval de la centrale ou des systèmes d’infiltration de l’eau. Le juge peut toutefois revenir sur la décision préfectorale. En mars 2011, le tribunal administratif de Fort-deFrance2 a annulé une autorisation délivrée par le directeur de l’agriculture car le dossier de demande ne comportait aucune étude relative à l’impact environnemental du tellurure de cadmium utilisé dans les panneaux (cf. supra). L’implantation d’une ferme photovoltaïque doitelle être précédée d’une étude d’impact et/ou d’une enquête publique ? – Aux termes du décret du 19 novembre 2009, toutes les installations solaires au sol dont la puissance crête est supérieure à 250 kW devront faire l’objet d’une étude d’impact et d’une enquête publique (art. R. 122-8 et R. 123-1 du Code de l’environnement). Ces études – jointes à toutes les demandes d’autorisation nécessaires à l’exploitation de la centrale – comportent un volet « bonne insertion » dans le paysage (cf. infra) et des chapitres consacrés à la valeur écologique et agronomique des sols et à l’articulation du projet avec les activités agricoles locales : pâturage3, apiculture, viticulture ou maraîchage compatibles avec la présence des panneaux dans un espace clôturé. Les inventaires naturalistes devront servir de base au chapitre consacré à la protection de la biodiversité. Afin de matérialiser au mieux l’impact paysager du projet, les études d’impact doivent contenir les informations suivantes : –þcartes de différentes échelles, –þvues plongeantes complétant les illustrations réalisées au niveau du sol, –þmodifications du relief (panneaux, bâtiments, câbles), –þaménagement des accès (chemins, entrées), –þtaille du projet par rapport à la taille des parcelles avoisinantes, –þhauteur maximale des modules, –þsystèmes d’éclairage et clôtures. (1) Décret n° 200-877 du 7 septembre 2000. (2) TA Fort-de-France, 15 mars 2011, Assaupamar. (3) Les centrales au sol « n’ont pas vocation à être installées en zones utilisées pour des troupeaux d’élevage » (circulaire du 18 décembre 2009). © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 8 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ P2C1C6C1C2.fm Page 8 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 Les nouveaux enjeux Les enquêtes publiques, conduites sous la responsabilité du préfet, se dérouleront dans le cadre du droit commun (art. R. 122-13 et 14 du Code de l’environnement). Le maire peut-il s’opposer à l’implantation de panneaux photovoltaïques sur le territoire de la commune ? – L’article L. 111-6-1 du Code de l’urbanisme interdit au maire de s’opposer par principe à l’installation d’une ferme photovoltaïque sur le territoire de sa commune, mais cette règle n’est applicable ni dans les zones protégées en raison de leur intérêt architectural, paysager ou naturel, ni dans les périmètres délimités par le conseil municipal ou l’assemblée intercommunale pour protéger les paysages. L’installation d’une ferme solaire sur le territoire de la commune peut-elle entraîner une modification du plan local d’urbanisme ? – Le plan local d’urbanisme peut être modifié1, pour supprimer les règles appliquées dans les secteurs non sauvegardés2 dont l’objet ou les effets interdisent l’installation de centrales solaires au sol d’une puissance inférieur à 12 Mwc. Dans les zones agricoles, la révision du PLU doit autoriser spécifiquement l’implantation d’une centrale solaire. Les futurs exploitants ont pris l’habitude de joindre à leur dossier de demande de permis ou de déclaration de travaux, une demande de modification simplifiée du PLU accompagnée d’une notice d’impact, mais beaucoup ignorent que cette formalité va rallonger la procédure d’au moins six mois si la centrale se trouve en zone protégée. Par ailleurs, les modifications apportées aux documents d’urbanisme doivent respecter l’ensemble des schémas directeurs locaux ; la révision d’un POS, par exemple, doit être compatible avec le schéma d’aménagement régional protégeant les terres agricoles justement choisies pour l’implantation de panneaux solaires (TA Fort-de-France, Assaupamar, précité). s s Remarque Pour limiter les opérations spéculatives, une taxe a été mise en place sur toute revente de terrains rendus constructibles du fait de leur classement en zone constructible, urbaine ou à urbaniser (art. 1605 nonies du CGI). III - LE RÉGIME FISCAL DES FERMES SOLAIRES Quel régime s’applique aux fermes photovoltaïques au sol ? – Les exploitants de centrales photovoltaïques sont soumis à la contribution économique territoriale, c’est-à-dire la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La loi de finances 2010 a également institué l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) qui les oblige à s’acquitter d’un impôt annuel basé sur le taux de 2,913 €/kW. Le produit de l’IFER est réparti à égalité entre le bloc communal et le département. La lecture combinée des articles 1380 et 1381 du CGI laisse entière, en revanche, la question de l’assujettissement des fermes photovoltaïques à la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Seuls les bâtiments perpétuellement fixés au sol et les ouvrages en maçonnerie présentant le caractère de véritables constructions sont assujettis à cette taxe. Les supports en béton des panneaux sont donc susceptibles de l’être, et cela explique que de nombreux projets se passent de fondations en béton. Les exploitants anticipent, en effet, l’extension de la jurisprudence SA La compagnie du vent3 aux fermes photovoltaïques. Si les équipements photovoltaïques installés au sol devaient être assujettis à la TFPB, les terrains sur lesquels ils sont installés bénéficieraient alors d’une exonération de taxe foncière sur les propriétés non bâties (art. 1394 du CGI)4. La taxe d’aménagement s’applique-t-elle aux fermes solaires ? – Comme l’ensemble des aménagements relevant d’une autorisation d’urbanisme, les centrales solaires sont soumises à la taxe d’aménagement créée par la loi de finances rectificative pour 2010 et instituée de plein droit dans les communes dotées d’un POS ou d’un PLU et dans les communautés urbaines, à partir de janvier 2013. Une des composantes de l’assiette d’imposition est prévue pour les « parcs photovoltaïques au sol » ; elle correspond à 10 €/m2 de surface de construction ou « concernée par les aménagements ». Sur cette valeur forfaitaire s’appliquera un taux d’imposition variant de 1 à 20 %. Cette variation, plus importante dans le secteur photovoltaïque que dans le « droit commun » (1 à 5 %), imposera l’instauration d’un seuil minimal de densité (art. L. 331-35 et 36 du Code de l’urbanisme). La taxe d’aménagement s’appliquera aux installa- (1) Selon la procédure simplifiée prévue aux articles L. 123-13 et R. 123-20-1 du Code de l’urbanisme. (2) Plus précisément, les parties des zones naturelles ne faisant l’objet d’aucune protection en raison de la qualité des sites, milieux naturels ou paysages et qui ne présentent d’intérêt ni écologique ni pour l’exploitation forestière. (3) CE, 31 décembre 2008, SA La Compagnie du Vent, n° 307966. Les socles en béton supportant les mâts des éoliennes constituent des ouvrages en maçonnerie présentant le caractère de véritables constructions. (4) Question écrite n° 12945, JO Sénat du 15 avril 2010, p. 933 ; réponse, JO Sénat du 5 août 2010, p. 2037. © Éditions Weka P2C1C6C1C2.fm Page 9 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION tions photovoltaïques dont les autorisations et déclarations d’urbanisme auront été déposées après le 1er mars 2012. IV - LE RACHAT DE L’ÉLECTRICITÉ Le tarif réservé aux installations non intégrées au bâti est-il uniformément applicable sur le territoire ? – Après l’adoption de l’arrêté du 4 mars 2011, les installations au sol dont la puissance ne dépasse pas 12 MW bénéficient d’un tarif de rachat de l’électricité de 12 c€/ kWh (ou 120 €/MWh) mais, ces 12 centimes d’euros constituent seulement un cours pivot. À partir du 1er juillet 2011, chaque trimestre des coefficients de dégressivité pourront s’appliquer à ce tarif si le nombre de demandes complètes de raccordement effectuées les mois précédents est supérieur aux attentes fixées par les pouvoirs publics. Si le nombre de raccordements est inférieur aux espérances, le tarif ne variera pas et pourrait même être réévalué. Il suffira donc d’un très léger dépassement des « besoins officiels » de raccordement pour que le tarif baisse de 2,6 % le trimestre suivant. C’est ce qui s’est passé lors du trimestre inaugurant ce dispositif puisque le kWh d’électricité photovoltaïque produite au sol s’achetait 11,688 c€ jusqu’au 30 septembre 20111. C’est la date de demande complète de raccordement qui fixe le trimestre à partir duquel sera déterminé le tarif d’achat. Une fois qu’il aura été fixé, ce ■ Les nouveaux enjeux Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 9 tarif ne sera plus affecté par la dégressivité trimestrielle, mais il sera revalorisé chaque année. Existe-t-il un plafond de rachat aux tarifs préférentiels ? – L’arrêté du 4 mars 2011 plafonne la quantité d’électricité susceptible d’être achetée au tarif préférentiel. Ce plafond est calculé par référence à la puissance crête installée pour une durée de 1 500 h si l’installation est située en métropole, ou de 1 800 h si elle se trouve en Corse ou dans les départements et territoires d’Outre-mer. Grâce à leur efficacité, les éléments photovoltaïques pivotant sur un ou deux axes bénéficient d’un plafond calculé en multipliant la puissance crête installée par une durée de 2 200 h en métropole, ou de 2 600 h dans les autres cas. Ce plafonnement ne s’applique pas aux installations solaires thermodynamiques. L’énergie produite au-delà de ces plafonds est rémunérée 5 c€/kWh. En cas de production proche ou supérieure au plafond annuel, EDF peut effectuer des contrôles permettant de vérifier la conformité de l’installation. s s Remarque L’électricité produite à partir de fermes photovoltaïques installées au sol peut être entièrement consommée pour les besoins de son producteur, revendue à un opérateur ou partagée entre autoconsommation et revente. (1) La CRE a publié sa première délibération trimestrielle le 21 juillet 2011, la nouvelle grille indiciaire a donc été adoptée avec trois semaines de retard (cf. www.cre.fr). © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 1/6.1.2 – p. 10 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ P2C1C6C1C2.fm Page 10 Jeudi, 29. septembre 2011 10:38 10 Les nouveaux enjeux © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 1 2/4 L’environnement industriel et les risques technologiques La catastrophe engendrée par le rejet accidentel de dioxine en 1976 sur la commune de Seveso en Italie, a incité les États européens à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs, puis l’accident de Bâle en 1986 l’a renforcée. Le cadre de cette action est dorénavant la directive n° 96/82/CE, concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, appelée « Seveso 2 », qui remplace la directive Seveso du 3 février 1999. Étudier le fonctionnement des CLIC, c’est s’intéresser tout d’abord à l’accès à l’information relative aux risques industriels, réservé aux associations de protection de la nature et de l’environnement et plus globalement à la société civile. Mais c’est aussi évaluer les possibilités qui leur sont offertes de pouvoir participer au processus décisionnel en matière de risque industriel. Une fois le rappel des textes relatifs à l’accès à l’information et à la concertation réalisé, il conviendra de s’intéresser aux évolutions apportées par la loi de 2003 sur la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages en matière de risques industriels majeurs s s Retour sur les apports de la Loi Seveso et des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) Cette législation a été mise en place afin de protéger les populations des risques présentés par certaines industries (chimiques, nucléaires, etc.). Elle améliore l’efficacité de la mise en œuvre par les contrôles pratiqués et la transmission d’informations sur une base comparable à la Commission européenne. La directive Seveso, transposée en droit français par l’arrêté du 10 mai 2000, prévoit les dispositions organisationnelles à mettre en place. La catastrophe d’AZF le 21 septembre 2001, par tous les dommages qu’elle a provoqués sur le plan de la santé tant humaine qu’environnementale, a permis une prise de conscience collective de la réalité des risques d’origine industrielle. Cette catastrophe a rappelé à l’ensemble de la population que le risque zéro n’existe pas. Plus récemment, il faut avoir en tête la catastrophe de la centrale de Fukushima (premier trimestre 2011) qui est allée jusqu’à remettre en cause, dans le monde, l’existence-même du nucléaire et de ses risques pour les populations voisines de ce type de structure. Dès lors, la société civile est directement concernée par la problématique du risque industriel. Avec la loi de 2003 sur les risques technologiques et naturels et sur la réparation des dommages, le législateur a voulu répondre aux causes et aux craintes soulevées par la catastrophe AZF. L’un des piliers de la loi est l’amélioration de l’information du public sur les risques majeurs. Deux outils spécifiques ont été créés à cet effet : – les PPRT, plans de prévention des risques technologiques ; – les CLIC, comités locaux d’information et de concertation devenus, dans la Loi Grenelle II, CSS, commissions de suivi de sites. Dans le cadre de l’élaboration des PPRT, les CLIC jouent un rôle central et sont associés tout au long de la démarche PPRT. Il faut savoir que la prévention des risques est restée pendant longtemps un domaine réservé aux exploitants industriels, aux pouvoirs publics et aux experts. En créant les CLIC, le législateur a voulu associer directement la société civile à la prévention des risques industriels liés à l’exploitation d’installations classées Seveso AS seuil haut. © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 2 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles I - L’ACCÈS À L’INFORMATION RELATIVE AUX RISQUES INDUSTRIELS Sans information sérieuse, complète et compréhensible sur les risques et l’environnement, le public ne peut participer de manière constructive au processus décisionnel ni s’assurer que les décisions prises et les projets mis en œuvre respectent les intérêts environnementaux et sanitaires. Les installations industrielles, et leurs impacts sur l’environnement, sont visés directement par la thématique d’accès du public à l’information environnementale. Aussi convient-il de s’intéresser aux fondements internationaux (A) et nationaux (B) de ces principes démocratiques, ainsi que du remplacement des CLIC par les CSS (C). A - Ce que dit le droit international quant au droit à l’information Le droit à l’information est associé à un principe plus général, le principe de participation. La notion de participation trouve son origine dans le principe 10 de la Déclaration de Rio qui dispose qu’« au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l’environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux activités et substances dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer au processus de prise de décision ». La Convention d’Aarhus apporte une définition de la notion d’information en matière d’environnement. Ainsi les articles 4, 5 et 7 de cette Convention disposent que « l’information en matière d’environnement » doit être disponible sous forme écrite, visuelle, orale ou électronique ou sous toute autre forme matérielle et doit porter sur : –þl’état d’éléments de l’environnement : air, eau… –þles facteurs : substances, énergie, bruit, rayonnements, –þles activités ou mesures qui ont ou risquent d’avoir des incidences sur l’environnement, –þles analyses et les hypothèses économiques utilisées lors du processus décisionnel en matière d’environnement (ex : bilan coût/avantage), –þl’état de santé de l’homme, sa sécurité et ses conditions de vie ainsi que l’état des sites culturels et de ses constructions qui risquent d’être ou sont altérés par l’état de l’environnement. La Convention d’Aarhus consacre aussi trois mécanismes visant à améliorer la qualité de l’environnement et les pratiques des États : 1/þL’accès à l’information pour tous : toute personne physique ou morale doit pouvoir demander des informations sur l’environnement ; 2/þLa participation : le public doit pouvoir participer le plus tôt possible aux décisions pouvant avoir des répercussions sur l’environnement ; 3/þL’accès à la justice : tant les personnes auxquelles l’accès à l’information a été refusé, que les personnes désirant contester des actes d’autorités publiques, ayant des incidences sur l’environnement, doivent pouvoir bénéficier de voies de recours efficaces. Il convient de noter que le public concerné doit être informé de manière efficace et en temps voulu au début du processus décisionnel. Si l’accès à l’information concerne l’ensemble des citoyens, la participation au processus décisionnel n’implique que le public directement touché par le projet. Il peut s’agir de toute personne physique ou morale, touchée ou susceptible de l’être par une décision concernant l’environnement, ou qui a un intérêt à faire valoir à l’égard du processus décisionnel. À ce titre, la population, voisine d’un projet de construction d’une usine chimique, doit être consultée. B - Ce que dit le droit national En France, le principe d’information, introduit par la loi Barnier (loi n° 95-101 du 2 février 1995 environnement, JORF n° 29 du 3 février 1995) relative au renforcement de la protection de l’environnement, fait partie des principes généraux du droit (appelés « PGD de l’environnement ») qui doivent inspirer les lois relatives à la protection, la mise en valeur, la restauration, la remise en état et à la gestion de l’environnement. Le droit à l’information se développe à travers plusieurs textes qui définissent les conditions d’accès à l’information : •þLa loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée, relative à l’amélioration des relations entre le public et l’administration, consacre le droit à l’accès aux documents administratifs. Les administrés ont un droit à la communication des documents administratifs dans des conditions qui se doivent d’être très simples et sous le contrôle de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) qui est une autorité administrative indépendante et © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION pour laquelle il existe un précontentieux. En effet, tout citoyen n’étant pas satisfait, peut, sur des fondements de droit administratif, contester une décision de refus de la CADA. •þLa loi du 11 juillet 1979 qui est venue compléter le dispositif en la matière en permettant aux intéressés d’avoir accès aux documents nominatifs qui les concernent directement. •þL’article 21 de la loi du 22 juillet 1987 énonce que « les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles [...], l’exploitant est tenu de participer à l’information générale du public sur les mesures prises aux abords des ouvrages ou installations faisant l’objet d’un plan particulier d’intervention (PPI) ». •þLa charte constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 proclame, dans son article 7, que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Cet article a valeur constitutionnelle puisque cette Charte a été introduite dans le bloc de constitutionnalité par le Président Chirac. ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 3 C - Ce que dit le Grenelle II sur les CSS (anciens CLIC) La création des comités locaux d’information et de concertation : « plus d’information pour plus de compréhension de la problématique risque majeur ». Les CLIC réunissent autour d’une table l’ensemble des parties prenantes (administration, élus, exploitant, riverains et représentants associations, salariés) au risque majeur. Le Grenelle II, dans son article 96 (Chapitre 6 – section 4 : Dispositions diverses relatives à l’information et la concertation) met en place les dispositions suivantes : •þL’article L. 125-1 du Code de l’environnement prévoit que toute personne a le droit d’être informée sur les effets préjudiciables pour la santé de l’homme et l’environnement du ramassage, du transport, du traitement, du stockage et du dépôt des déchets ainsi que sur les mesures prises pour prévenir ou compenser ces effets, et que ce droit consiste notamment en la création, sur tout site d’élimination ou de stockage de déchets, à l’initiative, soit du préfet, soit du conseil municipal de la commune d’implantation ou d’une commune limitrophe, d’une commission locale d’information et de surveillance. –þles informations sur la manière dont la population concernée sera informée, en cas d’accident, des dangers présentés, –þles informations générales sur la nature des risques et les différents cas d’urgence, –þles mesures de sécurité correspondantes, –þle comportement à adopter en cas d’accident, –þla réglementation et les dispositions applicables à l’installation, –þla présentation, en termes simples, de l’activité exercée. L’information des administrés est communiquée, conjointement, par : •þCette commission est composée, à parts égales, de représentants des administrations publiques concernées, de l’exploitant, des collectivités territoriales et des associations de protection de l’environnement concernées ; le préfet, qui préside la commission, fait effectuer à la demande de celle-ci les opérations de contrôle qu’elle juge nécessaires à ses travaux, dans le cadre du titre Ier ou du titre IV (chapitre Ier) du livre V ; les documents établis par l’exploitant d’une installation d’élimination de déchets pour mesurer les effets de son activité sur la santé publique et sur l’environnement sont transmis à la commission ; les frais d’établissement et de fonctionnement de la commission locale d’information et de surveillance sont pris en charge par le groupement prévu à l’article L. 541-43, lorsqu’il existe ; en cas d’absence d’un tel groupement, ces frais sont pris en charge, à parité, par l’État et les collectivités territoriales. –þle préfet, qui établit un dossier d’information à destination du maire, –þle maire, qui élabore un document d’information regroupant l’ensemble des mesures que doivent prendre ses administrés (DICRIM). L’article en projet vise à associer des représentants des salariés des installations aux travaux des commissions locales d’information et de surveillance existantes. Il devrait en résulter une meilleure information sur les risques industriels L’information sur les risques majeurs, destinée à la population, doit comprendre : © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 4 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles et technologiques des personnes intéressées, et leur association plus étroite à la surveillance des sources de risques et de pollutions. Par ailleurs, si la création de commissions locales d’information (ou comités locaux d’information et de concertation pour les sites Seveso) est prévue en ce qui concerne certaines catégories d’installations industrielles, la possibilité n’existe pas légalement de créer des instances d’information et concertation pour des zones soumises à de multiples sources de risques et de pollutions, en particulier les installations industrielles et les infrastructures de transport. De telles instances existent déjà dans certaines régions très industrialisées, sous la forme de secrétariats permanents de prévention des pollutions industrielles, mais il est apparu que l’absence de cadre légal permettant à l’État d’inciter, voire imposer, la création de telles instances, était problématique par exemple en ne donnant pas aux différents responsables des risques et pollutions de ces instances les moyens d’imposer la réalisation ou le financement de diverses études. L’article L. 125-2-1 nouveau du Code de l’environnement prévoit donc la possibilité pour le préfet de créer de telles instances d’information et concertation et de mettre à la charge des responsables des risques et pollutions les frais d’étude ou d’expertise nécessaires à l’information et à la concertation. s s Important Au premier alinéa de l’article L. 515-26 du même Code, les mots « du comité local d’information et de concertation sur les risques créé en application de l’article L. 125-2 » sont remplacés par « de la commission de suivi de site créée en application de l’article L. 125-2-1 ». Si le principe d’information a une importance extrême, son corollaire en est le principe de participation. II - LE PRINCIPE DE PARTICIPATION Le principe de participation est un principe essentiel du droit de l’environnement qui assure l’intégration du citoyen au processus décisionnel des politiques environnementales. L’article L. 110-1 al. 4 du Code de l’environnement, qui établit un droit des citoyens à l’information environnementale, définit le principe de participation comme le principe selon lequel « chacun a accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire ». Deux autres textes font référence à la démocratie de proximité : –þla loi n° 2002-26 du 27 février 2002 (JORF du 28 février 2002) relative à la démocratie de proximité affirme le droit pour le public d’être associé aux processus d’élaboration des projets affectant l’environnement ; –þles articles L. 121-1 et suivants du Code de l’environnement créent la commission nationale du débat public, chargée de veiller au « respect de la participation du public au processus d’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement d’intérêt national de l’État des collectivités territoriales, des établissements publics et des personnes privés. » Le véritable outil de participation de la société civile aux décisions d’aménagement du territoire est l’enquête publique [cf. Chap. 3/2]. La création des comités locaux d’information et de concertation apparaît dès lors comme une solution adaptée aux exigences croissantes de concertation en matière de processus décisionnel de la politique publique du risque industriel majeur. III - LES APPORTS DE LA LOI N° 2003-699 DU 30 JUILLET 2003 SUR LES PLANS DE PRÉVENTION DE RISQUE TECHNOLOGIQUE DITE « LOI BACHELOT » Les principes fondamentaux de la loi Bachelot illustrent bien la volonté de se prémunir contre des accidents que l’on n’avait pas identifiés jusqu’alors : l’accent est clairement mis sur la prévention du risque et sur sa réduction à la source. La loi du 30 juillet 2003 insiste en effet sur la réduction du risque à la source, en demandant par exemple la mise en place de formations des personnels en sécurité des procédés. Elle propose également un certain nombre d’outils visant à maîtriser les effets des accidents, lorsqu’ils se produisent, comme le PPRT et les © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 5 CSS (cf. ci-avant) ou la maîtrise de l’urbanisation autour des sites à risques. revient à la collectivité (application du principe pollueur-payeur). La maîtrise de l’urbanisation – Ce chapitre de la loi du 30 juillet 2003 découle de l’importance des dommages subis par les riverains lors de la catastrophe d’AZF, tant sur les personnes que sur les biens. L’idée générale est de ne plus voir de situations où des personnes continuent à s’installer à proximité immédiate d’un site Seveso (interdiction de nouvelles constructions), et, pour les personnes qui occupent déjà une habitation riveraine, de les protéger contre les effets éventuels d’un accident (protection de l’existant par des mesures contraignantes comme le renforcement des vitrages). Au moment de la cessation d’activité, le site devra être remis dans un état propre à permettre un usage ultérieur compatible avec celui de la dernière période d’exploitation. La loi Bachelot organise deux outils principaux pour préserver l’avenir et arrêter progressivement les situations où des usines en activité cohabitent avec des logements occupés (cas des usines enclavées en milieu urbain) : les servitudes d’utilité publique et le plan de prévention des risques technologiques. Dans ces deux cas, l’exploitant assume une part de la charge financière. Indemnisation des victimes d’accidents technologiques – Toujours en lien direct avec le retour d’expérience de la catastrophe d’AZF, la loi a amélioré le dispositif d’indemnisation des victimes d’accidents technologiques. La loi consacre la notion de « catastrophe technologique », au même titre que la catastrophe naturelle, qui sera constatée dans les faits par l’autorité administrative. Ce mécanisme ouvre un droit à une réparation accélérée et simplifiée pour les victimes ayant souscrit une police d’assurance « dommage ». La réparation du préjudice subi intervient alors dans les trois mois qui suivent la reconnaissance de catastrophe technologique. Un autre mécanisme, complémentaire, est institué pour les victimes qui ne sont pas couvertes par ce type d’assurance particulière : ces dernières seront dorénavant « couvertes » par un fonds de garantie. Une meilleure gestion des remises en état des sites à la fin de l’activité – Cette disposition est, cette fois-ci, issue du retour d’expérience de l’usine Metaleurop Nord de NoyellesGodault dans le Pas-de-Calais. La loi du 30 juillet 2003 comporte des dispositions visant à anticiper la fin de vie des sites industriels, tout au long de l’exploitation de l’installation, pour éviter de se retrouver dans des situations de sites dits « orphelins », et où le coût de la dépollution © Éditions Weka L’exploitant est dans l’obligation d’informer le préfet de toute modification de ses capacités techniques ou financières. Si les capacités financières de l’exploitant ne permettent pas de satisfaire à ses obligations jusqu’à la remise en état du site en fin d’activité, le préfet peut dorénavant demander la constitution de garanties financières. s s Références réglementaires • Articles R. 512-6 du Code de l’environnement (JO du 8 octobre 1977, modifié par le décret 20051170 du 13 septembre 2005). • Articles R. 515-39 à R. 515-50 du Code de l’environnement relatif aux plans de prévention des risques technologiques (application des articles L. 515-15 à L. 515-24 du Code de l’environnement). • Circulaire du 3 octobre 2005 relative à la mise en œuvre des plans de prévention des risques technologiques. • Décret n° 2006-55 du 17 janvier 2006 (JO du 19 janvier 2006) relatif à la prévention des risques technologiques et à la sécurité du personnel, et modifiant le Code du travail. IV - LES PRINCIPES GÉNÉRAUX EUROPÉENS La politique de gestion du risque industriel se dessine selon les 3 principes généraux complémentaires suivants : la réduction des risques à la source, la limitation des effets d’un accident (action sur le vecteur de propagation), la limitation des conséquences. Ces principes s’établissent au niveau des pouvoirs publics selon la démarche en quatre phases : la réduction du risque à la source, la maîtrise de l’urbanisation, l’organisation des secours, l’information du public. Concernant la maîtrise de l’urbanisation, le préfet, aidé par la DRIRE (DREAL, depuis janvier 2010) pour l’évaluation des risques et la DDE pour l’urbanisme, dispose de différents ■ Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Octobre 2011 - 8 chap. 2/4 – p. 6 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ ■ Les compétences traditionnelles outils légaux et réglementaires pour prévenir le développement de l’urbanisation : les articles L. 515-8 à L. 515-11 du Code de l’environnement pour les installations nouvelles, le projet d’intérêt général et l’article L. 421-8 du Code de l’urbanisme (installations existantes ou nouvelles). Les collectivités territoriales : les SCOT et les PLU remplacent peu à peu les POS. Le PLU doit prendre en compte les études de danger fournies par les industriels. La carte communale délimite, pour les communes sans PLU, les zones constructibles et celles qui ne le sont pas. Les PPRT délimitent, autour des installations classées à haut risque (AS), des zones à l’intérieur desquelles des prescriptions peuvent être imposées aux constructions existantes et futures et celles à l’intérieur desquelles les constructions futures peuvent être interdites. Autour du site industriel est ainsi défini un secteur d’expropriation possible entouré d’un secteur de délaissement possible. Les industries Seveso doivent fournir à la DRIRE (DREAL) leurs études de danger tenant compte des composantes techniques notamment : –þconnaître les effets susceptibles d’être engendrés par un phénomène dangereux sur le site et son environnement, –þestimer la probabilité d’occurrence, –þconnaître les moyens permettant d’agir sur la survenue des phénomènes dangereux et d’en limiter les conséquences. Le phénomène dangereux se définit comme une séquence d’événements qui s’enchaînent ou se combinent. Trois types d’effets susceptibles d’être générés sur un site industriel : –þles effets thermiques qui sont liés à la combustion plus ou moins rapide d’une substance inflammable ou combustible, –þles effets de surpression qui résultent d’une onde de pression, et –þles effets toxiques. s s Procédure d’élaboration du PPRT Le PPRT réglemente la réalisation d’aménagement ou d’ouvrages, les constructions nouvelles et l’extension des constructions existantes en les interdisant ou en les subordonnant au respect de prescriptions. Il permet, en outre, d’instaurer un droit de préemption sur tout ou partie du périmètre d’exposition aux risques, d’instaurer un droit de délaissement des bâtiments ou partie de bâtiments existants lorsque des risques présentent un danger grave pour la vie humaine, ou encore de déclarer d’utilité publique l’expropriation des immeubles et droits réels immobiliers lorsque des risques importants à cinétique rapide présentent un danger très grave pour la vie humaine. Il prescrit des mesures de protection des populations face aux risques encourus, relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des installations et des voies de communications en précisant le délai de leur mise en œuvre. Toutefois, pour les constructions régulièrement autorisées ou devenues définitives, il ne peut imposer que des « aménagements limités » dont le coût est inférieur à 10 % de la valeur vénale ou estimée de ces biens (art. 4 du décret n° 20051130 du 7 septembre 2005 relatif aux PPRT). Le PPRT couvre un champ étendu, recourt à des outils fonciers spécifiques et réglemente avec des moyens variés, allant de prescriptions de toutes natures jusqu’à l’interdiction totale de construire. Le préfet prend un arrêté de prescription qui détermine le périmètre d’étude du plan en fonction des études de danger et d’aléas, la nature des risques pris en compte, les services instructeurs, la liste des personnes et organismes associés définis conformément aux dispositions de l’article L. 515-22 du Code de l’environnement, ainsi que les modalités de leur association à l’élaboration du projet. Il fixe les modalités de la concertation avec les habitants. Le préfet recueille l’avis des personnes et organismes associés sur le projet de plan. Le projet de plan, éventuellement modifié pour tenir compte du bilan de la concertation et de l’avis des personnes et organismes associés, est ensuite soumis à une enquête publique. À l’issue de cette enquête publique, le plan éventuellement modifié est approuvé par le préfet par arrêté préfectoral dans un délai de trois mois à compter de la réception en préfecture du rapport du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête. Le PPRT doit être approuvé dans les dix huit mois qui suivent l’intervention de l’arrêté prescrivant son élaboration. © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 1 2/8 Les espaces naturels et les espaces verts La législation des espaces naturels ainsi que des espaces verts est très dense sur le plan tant international que national. Cet article vise à donner les principaux outils juridiques liés à la protection de ces espaces de manière exhaustive. I - DROIT INTERNATIONAL A - Convention de RAMSAR Définition – La Convention de Ramsar (Iran) a été signée le 2 février 1971. Elle traite des zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau. Elle a été ratifiée par la France le 1er octobre 1986. Les zones humides entendues au sens de la Convention de Ramsar, sont : « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. » Leur choix doit être fondé sur leur importance internationale au point de vue écologique, botanique, zoologique, limnologique ou hydrologique. Les critères d’intérêt culturel des zones humides participent également au classement des sites. Doivent normalement être inscrites, au titre de la Convention, les zones humides ayant une importance internationale pour les oiseaux d’eau en toutes saisons. Les oiseaux d’eau se définissent comme « les oiseaux dont l’existence dépend, écologiquement, des zones humides ». Il faut éviter, à présent et pour l’avenir, la disparition des zones humides, qui constituent des ressources de grande valeur économique, culturelle, et remplissent des fonctions écologiques fondamentales en tant que régulateurs du régime des eaux et en tant qu’habitats d’une flore et d’une faune caractéristiques. Il faut sauvegarder la conservation des zones humides, de leurs ressources en eau, de leur flore et de leur faune, en conjuguant des politiques nationales et internationales. Déroulement – Chaque État, partie à l’accord, désigne au moins un espace à inscrire sur la liste des zones humides d’importance internatio© Éditions Weka nale au moment de signer la Convention ou de déposer son acte de ratification ou d’adhésion. Les limites de chaque zone humide doivent être décrites de façon précise et reportées sur une carte. Elles peuvent inclure des zones de rives ou de côtes adjacentes à la zone humide et des îles ou des étendues d’eau marine d’une profondeur supérieure à six mètres à marée basse, entourées par la zone humide, particulièrement lorsque ces zones, îles ou étendues d’eau, ont de l’importance en tant qu’habitat d’oiseaux d’eau. L’État a le droit d’ajouter à la « liste Ramsar » d’autres zones humides situées sur son territoire, ainsi que d’étendre celles qui sont déjà inscrites ou, pour des raisons pressantes d’intérêt national, de retirer de la liste ou de réduire l’étendue des zones humides déjà classées. s s Remarque En France, les dossiers techniques sont réalisés par les DIREN (désormais DREAL) sous l’autorité du préfet, et validés par le Comité national Ramsar, puis soumis à des consultations interministérielles et locales avant d’être proposés au Bureau permanent de la Convention. Les critères d’identification des zones humides d’importance internationale ont été précisés à plusieurs reprises par la conférence des parties de la Convention, pour faciliter son application (Conventions de Cagliari, Regina et Brisbane). La dernière version de ces critères a été adoptée par la Convention de 1999 qui s’est tenue à San José (Costa Rica). Ces critères sont au nombre de 8 et sont classés en deux catégories : Groupe A : Sites contenant des types de zones humides représentatifs, rares ou uniques ; Groupe B : Sites d’importance internationale pour la conservation de la diversité biologique (critères tenant compte des espèces ou des communautés écologiques, critères spécifiques tenant compte des oiseaux d’eau, critères spécifiques tenant comptes des poissons). ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 2 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles D’après la circulaire du 24 décembre 2009 relative à la mise en œuvre de la Convention Internationale de Ramsar sur les zones humides, la désignation de sites au titre de cette Convention constitue un label international qui récompense et valorise les actions de gestion durable de ces zones et encourage ceux qui les mettent en œuvre à les poursuivre. B - Natura 2000 Le dispositif – La directive « Habitats » du 22 mai 1992 détermine la constitution d’un réseau écologique européen de sites Natura 2000 comprenant à la fois des zones spéciales de conservation classées au titre de la directive « Habitats » et des zones de protection spéciale classées au titre de la directive « Oiseaux » en date du 23 avril 1979. Les zones spéciales de conservation (ZSC) sont des sites maritimes et terrestres qui comprennent des habitats naturels ou des habitats d’espèces de faune et de flore sauvages, dont la liste est fixée par arrêté du ministre en charge de l’Environnement, et dont la rareté, la vulnérabilité ou la spécificité justifient la désignation de telles zones et, par conséquent, une attention particulière. Les zones de protection spéciale (ZPS) sont des sites maritimes et terrestres spécifiques à la survie et à la reproduction d’espèces d’oiseaux sauvages figurant sur une liste arrêtée par le ministre chargé de l’Environnement ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des espèces d’oiseaux migrateurs. Les dispositions relatives aux sites Natura 2000 sont applicables sur le territoire européen des États membres. C’est la conservation et le rétablissement des habitats naturels et des populations des espèces de faune et de flore sauvages, dans un état favorable à leur maintien à long terme, qui ont justifié la désignation du site Natura 2000. Les mesures permettant d’atteindre les objectifs sont prises dans le cadre de contrats ou de chartes Natura 2000 ou en application de dispositions législatives, réglementaires et administratives, notamment celles relatives aux parcs nationaux, aux réserves naturelles, aux biotopes, aux sites classés ou encore à la police de la nature. La mise en œuvre – Un document d’objectifs (DOCOB) est défini pour chaque site : il précise les orientations et les mesures de gestion et de conservation des habitats et des espèces, ainsi que les modalités de leur mise en œuvre et les dispositions financières d’accompagnement. s s Remarque DOCOB 2000 est pris par un arrêté préfectoral portant approbation du document d’objectifs du site Natura 2000. Le préfet désigne par arrêté un comité de pilotage chargé de conduire l’élaboration du document d’objectifs du site Natura 2000 puis d’en suivre la mise en œuvre. Les représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements au sein du comité de pilotage désignent parmi eux le président du comité. À défaut, la présidence du comité est assurée par le préfet. Lorsque les représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements assurent la présidence du comité de pilotage, ils désignent également une collectivité ou un groupement chargé, pour le compte du comité, de porter l’élaboration du document d’objectifs ou d’en suivre la mise en œuvre. Le DOCOB élaboré par le comité de pilotage est soumis au préfet qui l’approuve par arrêté. Le DOCOB est révisé selon les mêmes modalités que celles ayant présidé à son élaboration. s s Autres textes de référence • Directive n° 79/409/CE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages • Directive n° 92/43/CE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages • Règlement n° 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 concernant le soutien au développement rural par le fonds européen d’orientation et de garantie agricole • Règlement n° 817/2004 de la Commission du 29 avril 2004 portant application du règlement n° 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 • Articles L. 414-1 à L. 414-7 et R. 414-1 à R. 414-24 du Code de l’environnement © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION • Article 1395 E du Code général des impôts • Article 145 de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux • Article 2 du décret n° 2001-1031 du 8 avril 2001 relatif à la procédure de désignation des sites Natura 2000 • Arrêté ministériel du 16 novembre 2001 fixant la liste des espèces d’oiseaux sauvages justifiant la désignation de ZPS • Arrêté ministériel du 16 novembre 2001 (modifié par arrêté du 13 juillet 2005) fixant la liste des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages justifiant la désignation de ZSC • Arrêté interministériel du 30 octobre 2003 relatif aux aides accordées aux titulaires de contrat d’agriculture durable • Plan de développement rural national (approuvé par décision de la Commission européenne en date du 7 septembre 2000, modifié par décision du 17 décembre 2001 puis du 7 octobre 2004) • Circulaire du 24 décembre 2004 (DNP/SDEN n° 2004-3) relative à la gestion des sites Natura 2000 • Circulaire du 5 octobre 2004 (DNP/SDEN n° 2004-1) relative à l’évaluation des incidences des programmes et projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptibles d’affecter de façon notable les sites Natura 2000 ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 3 proposer la zone à la Commission européenne. Si la Commission européenne inscrit la zone proposée sur la liste des sites d’importance communautaire, le ministre chargé de l’Environnement prend un arrêté la désignant comme site Natura 2000. L’arrêté ministériel portant désignation d’une ZPS ou d’une ZSC, publié au Journal officiel de la République française, contient notamment la carte du site, sa dénomination, sa délimitation, ainsi que l’identification des habitats naturels et des espèces qui ont justifié sa désignation. Il est tenu à la disposition du public dans les services du ministère chargé de l’Environnement et à la préfecture. II - DROIT NATIONAL A - Achat de terrains Principes du dispositif – Cela concerne toutes les propriétés de personnes publiques ou privées, physiques ou morales qui méritent d’être préservées au regard de l’intérêt que présentent les espèces faunistiques ou floristiques qu’ils abritent, en considération de leur qualités paysagères, etc. s s Important Les terrains appartenant au domaine public ne peuvent pas être concernés par cette procédure, en raison de leur caractère inaliénable. Seul leur déclassement préalable peut permettre leur aliénation. • Circulaire du 30 octobre 2003 (DGFAR/SDEA/ C2003-5030) relative au contrat d’agriculture durable s s Principaux textes applicables Pour la désignation d’un site Natura 2000, le préfet soumet pour avis le projet de périmètre d’un site aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) concernés sur le territoire desquels est localisée en tout ou partie la zone envisagée puis transmet au ministre chargé de l’Environnement le projet de désignation de site accompagné des justifications appropriées, notamment lorsqu’il s’écarte des avis recueillis. Pour les ZPS, le ministre chargé de l’Environnement, saisi d’un projet de désignation, prend un arrêté désignant la zone comme site Natura 2000 et notifie sa décision à la Commission européenne. Pour les ZSC, le ministre chargé de l’Environnement, saisi d’un projet de désignation, décide de © Éditions Weka • Articles 1101 à 1369-3 et 1582 à 1701 du Code civil • Articles L. 141-1 à L. 144-5, R. 141-1 à R. 1417 et L. 412-1 à L. 412-13 du Code rural • Loi d’orientation agricole n° 60-808 du 5 août 1960 et loi n° 62-933 du 8 août 1962, complémentaire à la loi d’orientation agricole, toutes deux modifiées • Loi n° 90-85 du 23 janvier 1990, complémentaire à la loi n° 88-1202 du 30 décembre 1988 relative à l’adaptation de l’exploitation agricole à son environnement économique et social • Loi d’orientation agricole n° 99-574 du 9 juillet 1999 ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 4 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles L’achat de terrain peut intervenir selon deux procédures distinctes : 1/þS’il s’agit d’une transaction immobilière classique devant notaire, directement entre le vendeur et l’organisme acquéreur du terrain à protéger. Dans le cas où les transactions portent sur des biens ruraux, le notaire est tenu de notifier la déclaration d’intention d’aliéner à la société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) concernée. Celle-ci dispose d’un délai de deux mois pour faire jouer son droit de préemption. Les éventuels droits de préemption établis par les textes en vigueur, notamment au profit de l’État, des collectivités publiques et des établissements publics (droit de préemption des départements dans les espaces naturels sensibles, par exemple) s’exercent prioritairement au droit de préemption de la SAFER. 2/þSi le bien fait l’objet d’un bail rural soumis au statut du fermage, l’exploitant qui en est bénéficiaire est prioritaire, vis-à-vis de la SAFER, pour l’acquisition du terrain. Il doit être mis en place depuis au moins trois ans. L’exploitant dispose d’un délai de deux mois pour faire connaître sa décision. Les éventuels droits de préemption établis au profit de l’État, des collectivités publiques et des établissements publics s’exercent prioritairement à celui du fermier. Une fois le délai de deux mois écoulé, et si le fermier a renoncé à l’exercice de son droit de priorité, la SAFER peut alors exercer son droit de préemption dans un nouveau délai de deux mois. La transaction engagée entre le propriétaire vendeur et l’organisme acquéreur ne pourra aboutir qu’une fois que les acquéreurs prioritaires auront tous renoncé à préempter. Elle se matérialisera par un acte authentique, qui ne sera opposable aux tiers qu’une fois publié au fichier immobilier de la Conservation des hypothèques. Dans le cadre d’un engagement contractuel avec la SAFER : celle-ci achète le ou les terrains présentant un intérêt particulier pour la préservation des espaces naturels et les rétrocèdent ensuite à l’organisme acquéreur. La SAFER acquiert généralement les terrains à l’amiable, mais elle peut également user de son droit de préemption. Depuis la loi du 23 janvier 1990, ayant élargi leur vocation, et la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999 ayant modifié les conditions d’exercice du droit de préemption, les SAFER peuvent en effet recourir au droit de préemption pour « la réalisation des projets de mise en valeur des paysages et de protection de l’environnement, approuvés par l’État ou les collectivités locales et leurs établissements publics ». B - Les organismes dédiés à la protection des zones naturelles Conservatoire du littoral – Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, dénommé désormais « Conservatoire du littoral », peut intervenir dans : –þles cantons côtiers, –þles communes riveraines des mers, des océans, des étangs salés ou des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 ha, –þles communes riveraines des estuaires et des deltas, lorsque tout ou partie de leurs rives sont situées en aval de la limite de salure des eaux, –þles autres communes qui participent directement aux équilibres économiques et écologiques littoraux et qui en font la demande auprès du préfet, après avis de cet établissement et accord du préfet. Son intervention peut être étendue par arrêté préfectoral et après avis de son conseil d’administration à des secteurs géographiquement limitrophes des cantons et communes ainsi qu’aux zones humides situées dans les départements côtiers (loi Développement des territoires ruraux n° 2005-157 du 23 février 2005). La loi Démocratie de proximité du 27 février 2002 a étendu au domaine public maritime les missions du conservatoire. Il peut désormais se voir « attribuer » par convention, d’une durée maximum de trente ans, des parties du domaine public maritime, ou se les voir affecter à titre définitif. Les parties maritimes du domaine relevant du Conservatoire du littoral font partie des « aires marines protégées » (art. L. 334-1 du Code de l’environnement). Cette loi du 27 février 2005 étend à la collectivité de Mayotte le dispositif dit « des 50 pas géométriques », créé en 1996, qui permet à l’État de confier au Conservatoire les zones naturelles de ce domaine public spécifique à l’Outre-mer. Conservatoires régionaux d’espaces naturels – Les espaces naturels remarquables englobent : zones humides, landes, dunes, prés, vergers, forêts, ruisseaux, milieux alluviaux, mares, roselières, tourbières, marais et tous types de milieux abritant des espèces de faune et de flore sauvages qu’il © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION convient de protéger. Ces conservatoires visent la préservation de la nature, des espèces, des milieux et des paysages. s s Textes applicables • Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association • Article 24 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement • Charte des CREN, rédigée par la Fédération des conservatoires d’espaces naturels, précisant les missions et les modalités de fonctionnement des conservatoires. Elle constitue le texte de référence qui réunit les CREN, guide leurs actions et assure l’unité de la fédération ainsi que son identité vis-àvis des partenaires et des organismes associés. La procédure de création des CREN relève du droit commun associatif. Des conservatoires départementaux peuvent être créés et adhérer au conservatoire régional. Leurs budgets proviennent de différents partenaires financiers : État, Union européenne (programme LIFE), collectivités territoriales (notamment les conseils généraux), agences de l’eau, etc. Depuis la loi de finances pour 2000 du 30 décembre 1999 (art. 46), les CREN peuvent bénéficier, au même titre que les autres associations, des dispositions selon lesquelles les dons et legs aux associations de protection de l’environnement naturel sont exonérés des droits de mutation à titre gratuit. Les CREN assurent un suivi continu des espaces qu’ils gèrent. Cette gestion durable des sites s’exprime sous la forme d’un plan de gestion. Ils interviennent par le biais de la maîtrise foncière, et celui de la maîtrise d’usage, dans un objectif de gestion favorable à la protection de la faune et de la flore. Leur action est soumise aux règles du droit privé. Le comité d’administration des CREN choisit les dossiers prioritaires à mettre en œuvre après avis conforme du comité scientifique. L’action des conservatoires est fondée sur la négociation, la concertation et le partenariat public ou privé. Elle s’articule autour de 5 axes : •þLa connaissance scientifique : les compétences nécessaires sont notamment mobilisées par la mise en place d’un conseil scientifique. © Éditions Weka ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 5 •þLa protection : par le biais la maîtrise foncière ou la maîtrise d’usage déjà évoquées. •þLa gestion : pour chaque site, un plan de gestion est rédigé à partir de l’étude des enjeux, des atouts, des contraintes et des menaces constatés ou à prévoir sur le site et/ou des sites analogues. Les acteurs locaux et les partenaires techniques et financiers y sont associés. Ce plan de gestion est validé par le conseil scientifique. •þLa participation et l’accueil du public : ils sont privilégiés, dans la mesure du possible. •þLa valorisation et la diffusion des connaissances relatives au patrimoine naturel. L’application de la charte des conservatoires donne le droit d’utiliser la marque déposée « Conservatoires d’espaces naturels », sur décision du conseil d’administration de la fédération. La charte doit être ratifiée par chaque structure adhérente. La spécificité des espaces sensibles des départements – À l’échelle du département doivent être protégés les sites, paysages et milieux naturels rares ou menacés, les champs naturels d’expansion des crues, les habitats naturels, etc. s s Textes applicables • Articles L. 142-1 à L. 142-13 et R. 142-1 à R. 142-19 du Code de l’urbanisme. • Circulaire du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Équipement et des Transports n° 9562 du 28 juillet 1995 relative aux recettes et emplois de la taxe départementale des espaces naturels sensibles. La politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles appartient au conseil général et se réalise, entre autres par la mise en place d’une taxe spécifique : la taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS), qui tient lieu de participation forfaitaire à ses dépenses dans ce domaine. La TDENS est perçue sur la totalité du territoire du département et porte sur la construction, la reconstruction et l’agrandissement des bâtiments et sur certains aménagements soumis au permis d’aménager ou à la déclaration préalable. Certains travaux ou aménagements sont toutefois exclus du champ de la taxe (bâtiments ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 6 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles et aménagements à usage agricole ou forestier liés à l’exploitation ; immeubles classés parmi les monuments historiques ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, etc.). La taxe est assise sur la valeur de l’ensemble immobilier. Le conseil général en fixe le taux, en fonction des catégories de constructions, qui ne peut, en tout état de cause, pas excéder 2 %. La taxe est perçue au profit du département en tant que recette grevée d’affectation spéciale et a le caractère d’une recette de fonctionnement. La politique du département en matière d’espaces naturels sensibles doit être compatible avec les orientations du schéma de cohérence territoriale (SCOT) et des chartes intercommunales de développement et d’aménagement, lorsqu’ils existent, ou avec les directives territoriales d’aménagement, ou, à défaut de DTA, avec les dispositions particulières aux zones de montagne et au littoral. Pour mener à bien la politique de protection des espaces naturels sensibles qu’il s’est assignée, le département peut également créer des zones de préemption spécifiques sur ces territoires. Cet instrument permet au département d’acquérir un terrain, lors de son aliénation à titre onéreux, par préférence à tout autre acquéreur, en étant préalablement et obligatoirement informé de la transaction. Le produit de la TDENS peut être utilisé pour le propre compte du département ou au profit de personnes publiques, voire privées. Dans le premier cas, la taxe peut servir : –þpour l’acquisition ainsi que pour l’aménagement et l’entretien de tout espace naturel, boisé ou non, appartenant au département ; –þpour l’acquisition, l’aménagement et la gestion des sentiers figurant au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, des chemins et servitudes de marchepied et de halage des voies d’eau domaniales concédées, ainsi que pour l’aménagement et la gestion des chemins le long des autres cours d’eau et plans d’eau, etc. Dans le second cas (personnes publiques ou privées), le produit de la TDENS peut être notamment utilisé : –þpour une participation à l’acquisition, à l’aménagement ou à la gestion et l’entretien de terrains par le Conservatoire du littoral, par une commune ou un établissement public de coo- pération intercommunale, par l’agence des espaces verts d’Île-de-France ; –þpour l’aménagement et l’entretien d’espaces naturels, boisés ou non, appartenant aux collectivités publiques ou à leurs établissements publics et ouverts au public, ou appartenant à des propriétaires privés, sous certaines conditions (art. L. 130-5 du Code de l’urbanisme). s s À noter Pour connaître de façon exhaustive les activités auxquelles le produit de la TDENS peut être affecté : il faut se référer à l’article L. 142-2 du Code de l’urbanisme. Cet aménagement doit toutefois être compatible avec la sauvegarde des sites, des paysages et des milieux naturels : en conséquence de quoi, seuls des équipements légers d’accueil du public ou nécessaires à la gestion courante des terrains ou à leur mise en valeur à des fins culturelles ou scientifiques y sont tolérés, et ce, à l’exclusion de tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la préservation de ces terrains en tant qu’espaces naturels. La personne publique propriétaire est responsable de la gestion des terrains acquis et s’engage à les préserver, les aménager et à les entretenir dans l’intérêt du public. La gestion peut, le cas échéant, être confiée à une personne publique ou privée compétente. Concernant le droit de préemption, et lorsque le département choisit de ne pas l’exercer luimême, il peut être utilisé par substitution par le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres ou par l’établissement chargé de la gestion d’un parc national ou régional, lorsque le terrain aliéné appartient à leur territoire, ou, à défaut, par la commune ou le groupement de communes concerné. Le département peut également directement déléguer son droit de préemption à ces mêmes personnes publiques, ainsi qu’à certaines autres, dont l’État. La procédure de préemption est déclenchée par l’envoi d’une déclaration d’intention d’aliéner (DIA) que doit adresser le propriétaire au président du conseil général. À défaut, la vente est entachée de nullité. © Éditions Weka Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION Le droit de préemption s’exerce normalement sur des terrains nus. Cependant, l’existence d’une construction ne fait pas obstacle à son exercice dès lors que le terrain concerné est de dimension suffisante pour justifier son ouverture au public et qu’il est, par sa localisation, nécessaire à la mise en œuvre de la politique des espaces naturels sensibles des départements. La construction acquise est alors conservée pour être affectée à un usage permettant la fréquentation du public et la connaissance des milieux naturels (CE, 21 mars 2008, n° 279074). De même, depuis la loi n° 2002-276 relative à la démocratie de proximité du 27 février 2002, lorsque la politique des espaces naturels sensibles le justifie, le droit de préemption peut s’exercer pour n’acquérir qu’une fraction d’une unité foncière comprise à l’intérieur de la zone de préemption. Dans ce cas, le propriétaire peut toutefois exiger que le titulaire du droit de préemption se porte acquéreur de l’ensemble du terrain. En cas de désaccord sur le prix de vente d’un bien sur lequel est exercé le droit de préemption, c’est au juge de l’expropriation qu’il revient de fixer celui-ci. Si un terrain acquis par exercice du droit de préemption n’a pas été utilisé comme espace naturel ouvert au public dans le délai de dix ans à compter de son acquisition, l’ancien propriétaire peut demander qu’il lui soit rétrocédé. Le département ouvre, dès institution d’une zone de préemption, un registre sur lequel sont inscrites les acquisitions réalisées par exercice, substitution ou délégation du droit de préemption, ainsi que l’utilisation effective des biens ainsi acquis. © Éditions Weka ■ Les compétences traditionnelles Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 7 s s Notion « d’espace naturel sensible » Les espaces ayant vocation à être protégés « doivent être constitués par des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques et de loisirs, soit en raison d’un intérêt particulier, eu égard à la qualité du site, ou aux caractéristiques des espèces animales ou végétales qui s’y trouvent » (TA Besançon, 31 décembre 1992, SAFER de Franche-Comté). Le droit de préemption ne doit pas être détourné de ses finalités légales : ainsi, n’est pas valable la préemption réalisée pour confier la gestion des terrains à une société de chasse (CE, 29 juin 1992, Grimaud). De même, l’instauration de zones de préemption afin de préserver l’agriculture pour maintenir un équilibre économique est entachée d’illégalité (CE, 16 juin 1995, n° 140022). Cette nécessaire conformité de l’utilisation du droit de préemption est également valable concernant l’utilisation de la TDENS. Le président du conseil général peut, sur proposition du conseil général, après accord des communes et en l’absence de plan local d’urbanisme opposable, déterminer par arrêté les bois, forêts et parcs dont la préservation est nécessaire et auxquels est applicable le régime des espaces classés boisés. Il peut aussi édicter des mesures nécessaires à la protection des sites et paysages compris dans une zone de préemption (interdiction de construire, de démolir, prohibition de l’exécution de certains travaux, etc.). Ces mesures cessent d’être applicables dès qu’un plan d’occupation est rendu public ou qu’un plan local d’urbanisme est approuvé sur le territoire considéré. ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 2/8 – p. 8 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ Les compétences traditionnelles Septembre 2011 - 8 chap. 2/8 – Annexe 1 – p. 1 Annexe 1 ........................................... Les espaces verts Loi n° 88-05 du 20 juin 1988 portant de l’urbanisme Titre III – Les espaces verts ........................................... Article 16 Sont classés espaces verts urbains : les jardins publics, les places publiques, les places de jeux, les pelouses et aires de jeux des stades appartenant à l’État, les jardins des équipements publics, les parcs sururbains, les coupures ver- tes, les plantations d’accompagnement des boulevards, avenues et rues classées en grande voirie urbaine, les jardins des palais nationaux, des hôtels de fonction des gouvernances et préfectures. ........................................... Article 17 Les plans directeurs d’urbanisme et les plans d’urbanisme de détails peuvent classer comme espaces verts à conserver ou à créer, les bois, forêts et sites naturels situés dans les agglomérations ou leur environnement, après avis du ministre chargé des Eaux et Forêts. Les normes d’espaces verts à créer ou à maintenir lors de la construction d’un ensemble d’immeubles seront fixées dans la partie réglementaire du présent Code. ........................................... Article 18 Les règles et servitudes relatives à la protection des espaces verts, classés par les plans d’urbanisme peuvent comporter l’interdiction totale de construire. Classe 1 : les espaces floraux (espaces composés de massifs floraux, de jardinières et de suspensions florales). Est interdite, sauf autorisation préalable de l’autorité compétente, la suppression d’arbres ou de plantations, pour l’édification ou la modification d’une habitation particulière d’un immeuble quelconque ou d’une unité industrielle. Classe 3 : les espaces verts urbains (espaces collectifs publics plantés et engazonnés dans les lotissements et accompagnements de voirie). Méthode de classification des espaces verts : Classe 2 : les espaces horticoles. Classe 4 : les espaces extensifs (grands espaces publics). ........................................... © Éditions Weka ■ ■ Septembre 2011 - 8 chap. 2/8 – Annexe 1 – p. 2 DROIT ET RÉGLEMENTATION ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les compétences traditionnelles Article R. 111-7 du Code de l’urbanisme Modifié par décret n° 2007-18 du 5 janvier 2007 – art. 1 JORF 6 janvier 2007 en vigueur le 1er octobre 2007 Le permis ou la décision prise sur la déclaration préalable peut imposer le maintien ou la création d’espaces verts correspondant à l’importance du projet. Lorsque le projet prévoit des bâtiments à usage d’habitation, l’autorité compétente peut exiger la réalisation, par le constructeur, d’aires de jeux et de loisirs situées à proximité de ces logements et correspondant à leur importance. ........................................... © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ▲ ▲ INDICATEURS ET SUIVI ■ Sommaire Octobre 2011 - 8 p. 1 Sommaire ........................................... Chap. 1 – Les labels produits Chap. 2 – Les référentiels de développement durable à l’usage des collectivités territoriales Chap. 3 – Les labels de la performance énergétique dans la construction © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 p. 2 INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Sommaire © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss INDICATEURS ET SUIVI ■ Les labels de la performance énergétique dans la construction Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 1 3 Les labels de la performance énergétique dans la construction ........................................... I - LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE (RT) EN FRANCE Historique – La réglementation thermique fixe des exigences de performances à atteindre lors de la construction ou la rénovation de bâtiments de tout type. Ces exigences, très peu contraignantes dans les premières réglementations (1974), se sont durcies au fil des différentes actualisations. La parution de la RT 2005, le 24 mai 2006, a commencé à fixer un cadre plus contraignant, et fut suivie de différents labels tels que le HPE, THPE, BBC, etc. que nous allons détailler dans ce chapitre. Projection – La RT 2012, dont l’arrêté est paru au Journal officiel le 27 octobre 2010, vient bousculer le monde du bâtiment et de la construction par des exigences particulières, et des objectifs de performances plutôt que de moyens. Les nouvelles méthodes de calcul (ThBCE) devraient paraître dans l’été 2011, et l’obligation de construire selon la RT 2012 sera effective dès le 28 octobre 2011 [cf. chap. 6/1 de la partie « Droit et réglementation »]. Application – Les réglementations thermiques (RT) successives s’appliquent aux bâtiments neufs. Dans le cadre d’une rénovation, la réglementation de référence dépend de l’ampleur des rénovations sur le bâtiment. Selon le cas, il faudra alors suivre la réglementation thermique en vigueur pour le neuf (notamment pour des rénovations lourdes) ou la réglementation thermique appliquée à l’existant RTex. Évolution des labels – Les labels liés à la réglementation thermique sont susceptibles d’évoluer dans les mois à venir afin de s’adapter à la RT 2012. Le standard de la construction va tendre vers la performance BBC actuelle, il sera alors nécessaire de redéfinir de nouveaux objectifs pour dépasser la performance de référence. Tant que la méthode de calcul de la RT 2012 ne sera pas fixée, la définition des labels n’est pas envisageable. Ce document ne fait donc état que des labels existants français, basés sur la RT 2005, ou étrangers. © Éditions Weka s s Remarque L’attribution d’un label appliqué à un bâtiment dépend fortement de la conception de ce bâtiment. Pour plus d’informations sur les éléments clés d’une conception cohérente et efficace, reportez-vous à la section « bâtiment basse consommation » des cahiers techniques de cet ouvrage. II - LES RÉFÉRENTIELS FRANÇAIS Textes de référence – Élaborés sur la base de la RT 2005, il existe 5 labels français destinés à la construction neuve, déclinés selon le type de bâtiment concerné (logement, tertiaire, établissement sanitaire, etc.), et deux labels spécifiques à la rénovation. Ces labels ont été fixés par l’arrêté du 26 juillet 2006, et mis à jour par : –þl’arrêté du 3 mai 2007 pour les constructions neuves, –þl’arrêté du 29 septembre 2009 pour la rénovation. Attestation de conformité – Afin de valider la conformité des labels, le passage par un logiciel réglementaire évalué par le CSTB est obligatoire. L’étude sera ainsi réalisée et comparée à la réglementation en vigueur. s s Remarque Il existe à ce jour 2 logiciels évalués : la suite Perrenoud et celle de Climawin. Certains labels entraînent également des contrôles sur chantier lors de la construction/rénovation du bâtiment concerné. Les labels de la RT 2005 fixent un objectif de performance par rapport à une référence réglementaire1. Celle-ci correspond à un bâtiment de même géométrie et de même type que celui que ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 2 INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les labels de la performance énergétique dans la construction l’on souhaite labelliser, et qui serait conçu pour respecter, a minima, la RT 2005. La référence permet donc d’évaluer les consommations théoriques d’un bâtiment par rapport à son équivalent réglementaire. Notation – Par souci de simplification du texte, les performances à atteindre dans les labels français sont notées en kWh/(m2.an). Il est important de noter qu’il s’agit de consommations en énergie primaire1, et que la surface de référence est la surface hors œuvre nette2 (SHON) au sens de la réglementation thermique. A - Le label HPE 2005 (Haute Performance Énergétique) Définition – Le label HPE appliqué à la RT 2005 s’applique aux constructions dont les consommations conventionnelles3 en énergie primaire (Cep) sont inférieures d’au moins 10 % aux consommations de référence de la RT 2005 (Cepref). Application – Ce label s’applique de la même manière sur tous les bâtiments neufs. L’objectif étant fixé par rapport à une référence réglementaire, c’est la référence qui varie en fonction du type de bâtiment concerné. Le label HPE semble n’être quasiment plus usité de nos jours. Dans la majorité des cas, lors de la conception d’un bâtiment performant, la performance visée est au moins la THPE. B - Le label HPE EnR 2005 (EnR : Énergies renouvelables) Application – Ce label s’applique de la même manière sur tous les bâtiments neufs, la référence variant en fonction du type de bâtiment concerné. C - Le label THPE 2005 (Très Haute Performance Énergétique) Définition – Le label THPE appliqué à la RT 2005 s’applique aux constructions dont les Cep sont inférieures d’au moins 20 % aux consommations de référence de la RT 2005. Application – Ce label s’applique de la même manière sur tous les bâtiments neufs, la référence variant en fonction du type de bâtiment concerné. Le label THPE reste demandé, notamment lorsque le passage à un label BBC demande un investissement auquel le maître d’ouvrage ne peut faire face. D - Le label THPE EnR 2005 (EnR : Énergies renouvelables) Définition – Le label THPE appliqué à la RT 2005 s’applique aux constructions dont les consommations conventionnelles4 sont inférieures d’au moins 30 % aux consommations de référence de la RT 2005 et qui intègrent l’installation d’équipements fonctionnant à partir d’énergies renouvelables. Afin d’obtenir la labellisation, l’une des six conditions suivantes doit être satisfaite : Définition – Basé sur les exigences du label HPE (Cep inférieures d’au moins 10 % aux consommations de référence de la RT 2005), ce label intègre en supplément l’installation d’équipements fonctionnant à partir d’énergies renouvelables. Dans ce cas, deux possibilités existent : 1/þLe bâtiment est équipé de panneaux solaires assurant au moins 50 % des consommations de l’ECS (eau chaude sanitaire) et la part de la consommation conventionnelle de chauffage par un générateur utilisant la biomasse est supérieure à 50 % ; •þsoit un générateur de chauffage utilisant la biomasse couvre au moins 50 % de la consommation conventionnelle de chauffage ; 2/þLe bâtiment est équipé de panneaux solaires assurant au moins 50 % des consommations de l’ECS et le système de chauffage est relié à un réseau de chaleur alimenté à plus de 60 % par des énergies renouvelables ; •þsoit le bâtiment est raccordé à un réseau de chaleur alimenté par au moins 60 % de bois ou de biomasse, ce qui apporte une réponse aux collectivités territoriales qui font un effort pour produire de la chaleur avec des combustibles renouvelables. (1) (1) (2) (3) (4) 3/þLe bâtiment est équipé de panneaux solaires assurant au moins 50 % de l’ensemble des consommations de l’ECS et du chauffage ; Sauf le label BBC 2005, qui porte sur un objectif en valeur absolue. Cf. Glossaire. Cf. Glossaire. Cf. Glossaire. Cf. Glossaire. © Éditions Weka Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss INDICATEURS ET SUIVI ■ Les labels de la performance énergétique dans la construction 4/þLe bâtiment est équipé d’un système de production d’énergie électrique utilisant les énergies renouvelables assurant une production annuelle d’électricité de plus de 25 kWh/(m2.an) ; 5/þLe bâtiment est équipé d’une pompe à chaleur dont les caractéristiques minimales sont définies en annexe 4 de l’arrêté du 3 mai 2007 ; 6/þPour les immeubles collectifs et pour les bâtiments tertiaires à usage d’hébergement, le bâtiment est équipé de panneaux solaires assurant au moins 50 % des consommations de l’ECS. Application – Ce label s’applique aux bâtiments neufs, la référence variant en fonction du type de bâtiment concerné. Seule la dernière des six conditions ne s’applique qu’à certains types de bâtiments. E - Le label BBC 2005 (Bâtiment Basse consommation) Ce label reprend les résultats de l’étude menée de le cadre du programme de recherche PREBAT, sur financement de l’Ademe, et réalisée par l’association Effinergie. Il vise les bâtiments ayant une consommation très nettement inférieure à la consommation énergétique réglementaire. Les exigences fixées par ce label varient en fonction du type de bâtiment. Bâtiments résidentiels – Les consommations conventionnelles de ces bâtiments doivent être inférieures à 50 kWh/(m2.an). Ce coefficient est donné en valeur absolue afin de garantir la performance énergétique du bâtiment, quelle que soit sa géométrie. Il est modulé en fonction de la zone climatique (8 zones définies en France) et de l’altitude du lieu où est réalisé le projet. L’étanchéité à l’air de l’enveloppe de ces bâtiments doit être garantie. Des tests sont réalisés sur chantier afin de contrôler la conformité de la construction par rapport aux études de conception : le test de la porte soufflante est le plus usité de nos jours. La performance minimale à atteindre correspond à une perméabilité à l’air inférieure à 0,6 m3/h/m2 sous 4 Pa, la surface prise en compte correspondant ici à la surface de parois déperditives. La prise en compte de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables peut être déduite des consommations conventionnelles dans la limite de 12 kWh/(m2.an). Cette limite a été fixée afin de garantir les performances de © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 3 l’enveloppe du bâtiment avant l’intégration d’énergies renouvelables. Autres constructions – Les autres constructions concernent notamment le secteur tertiaire et les bâtiments publics. Afin d’obtenir le label, les consommations conventionnelles totales de ces bâtiments doivent être au moins 50 % inférieures aux consommations conventionnelles de référence. Une attention particulière est également portée sur l’étanchéité à l’air de ces bâtiments. Des contrôles en phase de réalisation du chantier ont lieu afin de valider la conformité de la construction par rapport aux études de conception. La prise en compte de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables peut être déduite des consommations conventionnelles dans la limite de 12 kWh/(m2.an). Cette limite a été fixée afin de garantir les performances de l’enveloppe du bâti avant intégration d’énergies renouvelables. Label BBC-Effinergie/BBC-Prioriterre – La définition des bâtiments basse consommation est donnée en termes réglementaires dans l’arrêté du 3 mai 2007. Deux organismes ont créé leur référentiel pour la labellisation BBC, ce sont les associations Effinergie® et Prioriterre®. Le référentiel Effinergie est accessible sur le site de l’association (www.effinergie.org) dans la rubrique « les labels Effinergie ». Le référentiel proposé par Prioriterre est disponible sur le site de l’organisme de certification Prestaterre (www.prestaterre.eu), rubrique « bâtiment basse consommation Prioriterre » ; le « référentiel technique » peut y être téléchargé. Le label BBC-Effinergie est le plus connu, car le plus ancien (en place depuis 2007) et le plus usité. Il peut être délivré par 4 organismes différents (en fonction du bâtiment concerné) qui sont : Promotelec, Cequami, Cerquel et Certivéa. Le label Prioriterre a, quant à lui, la particularité d’intégrer, en plus des exigences BBC réglementaires, un certain nombre de critères environnementaux tels que les matériaux utilisés, la localisation du site, la gestion du chantier, etc. Le label est délivré par l’organisme Prestaterre, également en charge des labellisations MINERGIE® en France. F - Le label HPE Rénovation 2009 Dans la rénovation, la labellisation est sensiblement différente puisque l’on part d’un bâtiment ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 4 INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les labels de la performance énergétique dans la construction existant, qui possède donc plus de contraintes qu’un bâtiment neuf. Pour permettre aux maîtres d’ouvrage de mettre en avant les rénovations performantes, deux labels ont été créés, dont le label HPE Rénovation. Celui-ci atteste la conformité des bâtiments existants, achevés après le 1er janvier 1948 et qui font l’objet de travaux de rénovation, à un référentiel qui intègre les exigences de la réglementation thermique des bâtiments existants et le respect d’un niveau minimal de performance énergétique globale et de confort d’été. Définition et application – Pour les bâtiments à usage d’habitation, ce label s’applique aux rénovations dont les consommations conventionnelles d’énergie primaire sont inférieures ou égales à 150 kWh/(m2.an) modulées en fonction de la zone climatique et de l’altitude. Pour les autres bâtiments, le label HPE rénovation ne peut être appliqué. G - Le label BBC-rénovation 2009 (Bâtiment Basse consommation) Tout comme le label HPE rénovation, le label BBC rénovation atteste la conformité des bâtiments existants, achevés après le 1er janvier 1948 et qui font l’objet de travaux de rénovation, à un référentiel qui intègre les exigences de la RTex, et le respect d’un niveau minimal de performance énergétique globale et de confort d’été. Bâtiments à usage d’habitation – Les consommations conventionnelles de ces bâtiments doivent être inférieures ou égales à 80 kWh/ (m2.an), selon leur zone climatique et leur altitude. Autres bâtiments – Pour les bâtiments à usage autre que d’habitation, les consommations conventionnelles doivent être inférieures ou égales à 40 % de la consommation conventionnelle de référence (selon la réglementation RTex). H - D’autres labels ? Nous entendons de plus en plus souvent parler d’autres labels, tels que les labels BEPOS (pour bâtiment à énergie positive) ou BEPAS (bâtiment à énergie passive). Il est important et nécessaire de noter que de tels labels, aussi intéressants soient-ils, n’existent pas dans la réglementation actuelle. Des projets de bâtiments à énergie positive intéressants ont cependant vu le jour en France, tels que la Maison ZEN (pour « zéro énergie net ») conçue par Cythelia et inaugurée en novembre 2007. Il convient alors de regarder en détail les projets présentés comme tels et de les analyser finement afin de valider leur cohérence. I - Synthèse des labels français Cette synthèse est présentée dans le tableau 1. Tab. 1 – Labels français Performance minimale Bâtiments concernés HPE 2005 Cep < Cepref – 10 % Tous bâtiments neufs HPE EnR 2005 Cep < Cepref – 10 % Tous bâtiments neufs Nom du label + intégration d’EnR HPE rénovation 2009 150 × (a+b) kWh/ (m2.an) Bâtiments achevés après le 1er janvier 1948 THPE 2005 Cep < Cepref – 20 % Tous bâtiments neufs THPE EnR 2005 Cep < Cepref – 30 % Tous bâtiments neufs + intégration d’EnR BBC 2005 Cep < 50×(a+b) kWh/(m2.an) Bâtiments neufs à usage d’habitation a, b : coef. de modulation BBC rénovation 2009 Cep < Cepref – 50 % Autres bâtiments neufs Cep < 80×(a+b) kWh/(m2.an) Bâtiments à usage d’habitation achevés après le 1er janvier 1948 a, b : coef. de modulation Cep < Cepref – 40 % Autres bâtiments achevés après le 1er janvier 1948 J - La Démarche HQE® et les certifications En parallèle des labels, un certain nombre de certifications françaises prennent en compte les © Éditions Weka Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 INDICATEURS ET SUIVI Octobre 2011 - 8 ■ Les labels de la performance énergétique dans la construction Principe – La démarche HQE comprend trois volets indissociables : Éco construction 01 Relation harmonieuse de bâtiments avec leurs environnements immédiats 02 Choix intégré des procédés et produits de construction 03 Chantier à faibles nuisances 2/þ14 cibles qui permettent de structurer la réponse technique, architecturale et économique aux objectifs du maître d’ouvrage ; 3/þdes indicateurs de performance. Ces trois volets constituent le référentiel générique de la démarche HQE formalisé dans trois documents normatifs : –þles normes NF P01-020-1, –þles normes XP P01-020-3, –þle guide d’application (GA) P 01-030. Les référentiels – Le référentiel se compose d’une série de 14 cibles couvrant l’ensemble des dimensions environnementales à prendre en compte dans une opération de construction. Ces cibles sont décomposées selon 4 catégories : l’écoconstruction, l’écogestion, le confort et la santé [cf. Fig. 1]. Confort Éco gestion 04 Gestion de l’énergie 05 Gestion de l’eau 06 Gestion des déchets d’activités 07 Entretien et maintenance Santé 06 Hygrothermique 12 Conditions 09 Acoustique sanitaires 10 Visuel 13 Qualité de l’air 11 Olfactif 14 Qualité de l’eau Construction et équipements de la parcelle Environnement extérieur confort Exigences traditionnelles de sécurité et de confort Environnement intérieur Cible 09 Cible 01 Cible 02 Cible 07 Qualité d’usage Cible 10 Cible 08 Cible 11 Cible 03 Cible 12 Équiments énergétiques Équipements aérauliques Équipements sanitaires Équipements évacuations déchets Cible 04 Énergies Cible 05 Air neuf Air vicié Eaux Eaux usées Cible 06 Déchets Cible 13 Cible 14 Site La démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale) – La démarche HQE vise à améliorer la qualité environnementale des bâtiments neufs et existants, c’est-à-dire à offrir des ouvrages sains et confortables dont les impacts sur l’environnement, évalués sur l’ensemble du cycle de vie, sont les plus maîtrisés possibles. Cette démarche d’optimisation multicritère, qui se veut globale, vise à installer une démarche de développement durable dans le bâtiment. Elle s’appuie sur une donnée fondamentale : un bâtiment doit avant tout répondre à un usage et assurer un cadre de vie adéquat à ses utilisateurs. 1/þun système de management environnemental (SME) de l’opération, où le maître d’ouvrage fixe ses objectifs pour l’opération et précise le rôle des différents acteurs ; Voisinage Dans cette partie, nous ne présenterons que les caractéristiques liées à l’efficacité énergétique des certifications. Pour plus d’informations sur la certification complète, se référer à la bibliographie. chap. 3 – p. 5 Parcelle aspects énergétiques et la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment. Santé ss Environnement immédiat Fig. 1 – Cibles HQE (source : site « les EnR » : http://www.lesenr.fr/hqe/demarche-hqe/22-les-cibles-hqe.html). © Éditions Weka ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 6 INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les labels de la performance énergétique dans la construction Les certifications – À l’heure actuelle, trois certifications sont associées à cette démarche : •þ« NF Maison Individuelle – Démarche HQE® » certifiée par Cequami, •þ« NF Bâtiment Tertiaire – Démarche HQE® » certifiée par Certivéa, •þ« NF Logement – Démarche HQE® » certifiée par Cerqual. L’exploitation – Les retours d’expériences ont permis de réaliser que les bâtiments tertiaires en exploitation atteignent rarement les performances visées en phase de conception. Afin de pallier à un mauvais usage et entretien des bâtiments tertiaires certifiés, Certivea a mis en place une certification « HQE® Exploitation » destinée aux bâtiments tertiaires. L’intérêt de cette certification est de pouvoir officialiser les performances environnementales de l’exploitation d’un ouvrage au regard de son impact sur l’environnement, du confort et de la santé des occupants. Les bonnes pratiques environnementales d’un bâtiment reposent sur le management environnemental, les solutions techniques employées et les comportements. III - LES LABELS DE NOS VOISINS A - Suisse : les labels MINERGIE® Le label suisse MINERGIE® existe sous différentes variantes, systématiquement déclinées selon le type de bâtiment (maison individuelle, habitat collectif, hôtel, etc.) : MINERGIE®, MINERGIEECO®, MINERGIE-P®, MINERGIE-P-ECO®, MINERGIE-A® et MINERGIE-A-ECO®. Chacun de ces labels fixe des exigences en termes de besoin de chaleur pour le chauffage, besoin de froid (si la configuration ou l’utilisation du bâtiment rend cela nécessaire), l’aération, etc. Notation – Les exigences des labels MINERGIE® sont données en énergie primaire1, et calculées par rapport à une surface de référence énergétique2 (SRE). 1/þBâtiments concernés Le label MINERGIE® est adapté en fonction du projet labellisé. Les exigences diffèrent donc entre un bâtiment neuf ou rénové. Elles varient également selon le type de bâtiment afin de prendre en compte les spécificités d’utilisation liées à chacun d’eux. Douze catégories de bâtiments sont ainsi déclinées (de la maison individuelle à la piscine couverte). Les valeurs données par la suite correspondent aux bâtiments d’habitat collectif. Pour plus de détails sur les référentiels de chaque type de bâtiment, il convient de se référer aux fiches de l’association accessibles sur leur site (www.minergie.ch), rubrique « Standard & Technique ». 2/þLes exigences par label [cf. Fig. 2] : •þMINERGIE®. Le standard MINERGIE® fixe des consommations en énergie primaire, pour le chauffage, l’aération et la préparation de l’eau chaude, inférieures à 38 kWh/(m2.an) en neuf ; à 60 kWh/(m2.an) en rénovation. Le renouvellement d’air doit nécessairement être contrôlé (via une VMC à double flux), et le confort d’été doit être étudié dès la conception et justifié pour l’atteinte du label. Des exigences supplémentaires sont à respecter suivant la catégorie de bâtiment. Elles concernent notamment l’éclairage, le froid industriel et la production de chaleur. Pour pouvoir prétendre à cette labellisation, le surcoût de la construction/rénovation par rapport à un bâtiment conventionnel équivalent ne doit pas excéder 10 %. •þMINERGIE-P®. Le standard MINERGIE-P® fixe des consommations en énergie primaire inférieures à 30 kWh/(m2.an) en neuf comme en rénovation. Le besoin spécifique en puissance thermique pour le chauffage de l’air est également limité à 10 W/m2. L’étanchéité à l’air du bâtiment doit être contrôlée, et inférieure à 0,6 vol/h sous 50 Pa. Le renouvellement d’air doit nécessairement être contrôlé (via une VMC à double flux), et le confort d’été doit être étudié dès la conception et justifié pour l’atteinte du label. Des exigences particulières sont à respecter suivant la catégorie de bâtiment. Elles concernent l’éclairage, le froid industriel et la production de chaleur. Pour pouvoir prétendre à cette labellisation, le surcoût de la construction/rénovation par rapport à un bâtiment conventionnel équivalent ne doit pas excéder 15 %, et tous les appareils électroménagers doivent être, a minima, de classe A. Application – MINERGIE-P® est défini pour toutes les catégories de bâtiment, à l’exception des piscines couvertes, qui ne peuvent être certifiées selon ce label. MINERGIE-A® – Avec le standard A, MINERGIE® fait un pas de plus vers l’avenir, car l’une (1) Les coefficients de transformation énergie primaire / énergie finale ne sont pas les même selon les pays. (2) Cf. Glossaire. © Éditions Weka Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss INDICATEURS ET SUIVI ■ Les labels de la performance énergétique dans la construction MINERGIE Énergies renouvelables recommandées nécessaires Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 7 MINERGIE-P Besoins de chaleur pour le chauffage 90 % de la valeur limite 60 % de la valeur limite SIA 380/1:2009 SIA 380/1:2009 Étanchéité à l’air bonne controlée Isolation thermique 20 cm à 25 cm 20 cm à 35 cm Vitrage isolants doubles triples Distribution de chaleur distribution conventionnelle chauffage à air possible Appareils électroménagers de classe A recommandés exigés Aération douce et automatique exigée exigée Besoins de puissance thermique max. 10 W/m2 pas d’exigence avec chauffage à air Indice énergétique pondéré 38 kWh/m2 30 kWh/m2 Comparaison valable pour nouvelles constructions d’habitation individuelle Fig. 2 – Comparaison MINERGIE® Standard et MINERGIE-P® (source www.minergie.ch). des exigences consiste à couvrir les besoins d’énergie restants par des énergies renouvelables exclusivement [cf. Tab. 2]. Cela signifie que les besoins en chauffage, ventilation et eau chaude, doivent être couverts par des énergies renouvelables. Par exemple, si le bâtiment est chauffé par pompe à chaleur, des panneaux photovoltaïques doivent couvrir le besoin électrique de la pompe à chaleur. Tab. 2 – Labels MINERGIE®. Comparaison MINERGIE®, MINERGIE – A® et – P® pour les constructions neuves MINERGIE® MINERGIE-A® MINERGIE-P® Exigences primaires Qh < 0,9 Qh,li Qh < 0,9 Qh,li Qh < 0,6 Qh,li (=valeur cible SIA 380/1) Étanchéité de l’enveloppe Pas d’exigence particulière 0,6 vol/h (n50) 0,6 vol/h (n50) Amenée d’air extérieur contrôlée contrôlée contrôlée Indice MINERGIE® thermique (E) E < 38 kWh/(m2.an) E < 0 kWh/(m2.an) ; E < 30 kWh/(m2.an) Pour constructions avec installations solaires thermiques et recours à la biomasse : < 15 kWh/(m2.an)a Énergie d’appoint chaleur Pas prise en compte Prise en compte Prise en compte Électricité Pas d’exigence Meilleurs appareils et éclairage Éclairage selon norme SIA 380/4 (immeubles de bureaux), meilleurs appareils Énergie grise Pas d’exigence E < 50 kWh/ (m2.an) (électricité produite dans la maison prise en compte) Pas d’exigence © Éditions Weka ■ P4C3.fm Page 8 Vendredi, 30. septembre 2011 3:15 15 chap. 3 – p. 8 (suite) INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Octobre 2011 - 8 Les labels de la performance énergétique dans la construction Tab. 2 – Labels MINERGIE®. Comparaison MINERGIE®, MINERGIE – A® et – P® pour les constructions neuves MINERGIE® Frais supplémentaires Inférieurs à 10 % MINERGIE-A® Pas d’exigence MINERGIE-P® Inférieurs à 15 % a.Le recours à la biomasse est autorisé, pour autant que la chaleur provienne d’un système relié hydrauliquement et qu’au moins 50 % des besoins de chaleur soient couverts par une installation solaire thermique. Qh : besoins de chaleur de chauffage (valeur de l’objet) ; Qh,li : valeur limite pour les besoins de chaleur de chauffage selon la norme SIA 380/1 ; Facteurs de pondération énergie finale/primaire en Suisse : bois 0,7 ; électricité 2,0 ; autres énergies 1. MINERGIE-ECO®, -P-ECO® et -A-ECO® – MINERGIE-ECO® est un complément au label MINERGIE® ou MINERGIE-P® ou -A® : la condition préalable à une certification selon MINERGIE-ECO® est une construction conforme à l’un des labels cités ci-avant. Alors que des paramètres de type confort et rendement énergétique sont caractéristiques des bâtiments MINERGIE®, les bâtiments labellisés selon MINERGIE-ECO® répondent en plus à des exigences liées à la qualité écologique du bâtiment, comme l’utilisation d’écomatériaux, la mise en place d’une démarche environnementale sur le chantier, etc. Si l’on voulait simplifier, on pourrait dire que le label MINERGIE-ECO® correspond à un label MINERGIE® suisse couplé à une démarche HQE® française. Ce serait tout de même une simplification extrême, d’autant qu’il y a aussi des choses qui les séparent. La figure 3 présente de manière synthétique les compléments du label -ECO® à un label MINERGIE® standard. MINERGIE-ECO® Meilleure qualité de vie MINERGIE® Respect de l’environnement ■ Confort • Confort thermique élevé au moyen d’une enveloppe étanche et bien isolée • Confort élevé grâce à une protection contre la surchauffe estivale • Renouvellement d’air systématique, de préférence par une aération douce pour les constructions nouvelles et les rénovations d’habitation Efficience énergétique pour une affectation définie • la consommation totale d’énergie se situe au minimum 25 % et • la consommation d’énergie au minimum 50 % en dessous de la consommation pour un état moyen de la technique ECO Santé • Éclairage naturel optimisé • Faibles nuisances sonores provenant de l’extérieur • Faible concentration de polluants dans l’air intérieur provenant de matériaux de construction • Faible rayonnement ionisant (radon) Écologie du bâtiment • Matières premières largement disponibles et part élevée de matériaux de recyclage • Matériaux de construction avec de faibles nuisances pour l’environnement lors de la fabrication et de la mise en œuvre • Constructions aisément démontables avec des matériaux de construction qui peuvent être valorisés ou éliminés sans nuisances pour l’environnement Lumière Bruit Air intérieur Matières premières Fabrication Déconstruction Fig. 3 – Comparaison entre labels MINERGIE®-ECO et standard. La procédure de justification de ce label s’applique aux immeubles de bureaux, aux écoles et aux bâtiments d’habitation. Depuis peu, une procédure simplifiée permet de l’utiliser également pour des maisons individuelles ou des petits bâtiments jusqu’à une surface de référence énergétique de 500 m2. Une offre correspondante est prévue pour les rénovations. © Éditions Weka Envir8.book Page 9 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ss INDICATEURS ET SUIVI ■ Les labels de la performance énergétique dans la construction B - Allemagne : labels du Passivhaus Institut Passivhaus® (maison passive) – Les maisons passives sont des bâtiments dans lesquels une température confortable est obtenue tout au long de l’année avec un besoin en énergie extrêmement faible. La certification Passivhaus® garantit la performance énergétique des bâtiments avec un climat intérieur agréable en hiver comme en été, sans installation de chauffage ou de refroidissement conventionnelle. Pour les logements, l’objectif général est de limiter les besoins à 15 kWh/(m2.an) (en énergie utile1) pour le chauffage (ou de limiter la puissance de chauffe à 10 W/m2), et 120 kWh/(m2.an) en énergie primaire pour tous les usages (consommations conventionnelles réglementaires françaises et électroménager). La surface de référence est ici la surface habitable2. Le test d’étanchéité à l’air est obligatoire, et le débit de fuite ne doit pas dépasser 0,6 vol/h sous 50 Pa. Pour être certifié Passivhaus, un certain nombre de critères sont à respecter, notamment concernant l’utilisation de matériaux particuliers, ou encore la mise en œuvre sur chantier. Les critères d’éligibilité sont donnés dans un cahier des charges accessible en ligne sur le site de La Maison Passive, relais français du Passivhaus Institut. La certification passe nécessairement par l’outil de conception PHPP, développé et diffusé par le Passivhaus Institut à Darmstadt. EnerPHit (Rénovation à la qualité contrôlée à base de composants maison passive) – Le label EnerPHit est un label récent, mis en place pour la rénovation dans les bâtiments auxquels le label Passivhaus ne peut s’appliquer, soit pour des raisons de coût (opération économiquement non rentable), soit pour des raisons d’impossibilité de mise en œuvre. Pour la certification, les critères du label Passivhaus constituent l’objectif à atteindre. Cependant, en raison du grand nombre de contraintes en rénovation, les exigences sont très difficiles à satisfaire, et la certification est obtenue après la concertation avec l’organisme de certification. chap. 3 – p. 9 A priori, aucun bâtiment n’a encore été certifié selon ce label en France. IV - CONCLUSION Nous avons vu dans ce chapitre que de nombreux labels existent pour définir la performance énergétique des bâtiments. Les labels sont déclinés en fonction du niveau de performance atteint. Nous avons vu ici les labels français, et parcourus les labels suisses et allemands. Il est à noter que de nombreux labels existent dans tous les pays, comme le label LEED au États-Unis par exemple. On peut difficilement fournir d’équivalences en kWh/(m2.an) entre les labels dans la mesure où : –þils ne font pas référence aux mêmes surfaces de calcul ; –þles facteurs de pondération et les taux de conversion sont différents ; –þles postes pris en compte dans les calculs ne sont pas les mêmes ; etc. Il est donc important de se renseigner précisément sur les conditions d’attribution d’un label et les exigences à remplir avant de préparer un dossier de demande de certification. La recherche de la performance est aujourd’hui un élément indissociable de la construction, et doit être réalisée même si la labellisation n’est pas absolument recherchée. s s Bibliographie Pour plus d’informations sur les labels et certifications, les sites suivants sont très bien fournis, et vous redirigeront vers les organismes certificateurs associés à chaque label en fonction du bâtiment concerné : • www.effinergie.fr • www.minergie.ch • assohqe.org • www.lamaisonpassive.fr • www.prioriterre.org/ (1) Cf. Glossaire. (2) La surface habitable en Allemagne correspond à la somme des surfaces dans le volume chauffé. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 ■ ■ Octobre 2011 - 8 chap. 3 – p. 10 INDICATEURS ET SUIVI ■ ▲ ▲ Envir8.book Page 10 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les labels de la performance énergétique dans la construction s s Glossaire • Consommations conventionnelles : Consommations basées sur le calcul réglementaire pour les postes de : chauffage, rafraichissement (si nécessaire), ventilation, eau chaude sanitaire (ECS), éclairage et auxiliaires. • Énergie utile : L’énergie utile est l’énergie nécessaire au processus considéré. Par exemple, elle correspond aux besoins calorifiques (exprimés en kilocalories) pour le chauffage, aux besoins lumineux (exprimés en lux) pour l’éclairage, au travail mécanique (exprimé en Joules ou kWh) pour le transport, etc. L’énergie utile vient couvrir le besoin de l’utilisateur. • Énergie finale : L’énergie finale est celle qui est « facturée » au compteur. Elle correspond donc à l’énergie consommée par les systèmes de chauffage, ventilation, etc. Le système considéré obtient en entrée de système de l’énergie « finale » et produit de l’énergie « utile ». La différence entre les deux correspond aux pertes du système, et donc à son rendement. • Énergie primaire : L’énergie primaire est l’énergie qui permet de faire de l’énergie finale. Le coefficient de passage de l’énergie primaire à l’énergie finale correspond donc à la consommation réelle d’énergie pour 1 kWh d’énergie finale consommable. Par exemple, le coefficient EF/EP de l’électricité en France est de 2,58. Cela signifie que pour produire et acheminer 1 kWh d’électricité jusqu’à l’entrée du compteur (énergie finale), 2,58 kWh d’énergie ont été nécessaires. s s Glossaire (suite) • Surface habitable (SHAB) : La surface habitable, au sens de la RT, correspond à la somme des surfaces de chaque pièce en volume chauffé, retranchée des surfaces dont la hauteur de plafond est inférieure à 1,80 m. Il est important de noter que la SHAB française est différente de la SHAB allemande, qui prend en compte les surfaces totales en volume chauffé. • Surface hors œuvre brute (SHOB) : La surface hors œuvre brute correspond à la surface totale construite (y compris garage, terrasses, etc.) • Surface hors œuvre nette (SHON) : La surface hors œuvre nette correspond, au sens de la RT, à la SHOB à laquelle il faut retrancher les combles et sous-sol non aménageables (hauteur inférieure à 1,80 m), les terrasses, balcons, loggias et surface non closes au rez-de-chaussée, ainsi que les garages. • Surface de référence énergétique (SRE) : Par surface de référence énergétique, est entendue la surface de toutes les pièces chauffées. En Autriche et en Suisse, les parois sont prises en compte (« surface au sol brute ») tandis qu’en Allemagne, la SRE correspond à la surface habitable sans les parois (« surface au sol nette »). © Éditions Weka Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 Les cahiers techniques .............................. Sommaire - p. 1 Sommaire La maîtrise de l’énergie .. .. . Les bâtiments basse consommation Bilans environnementaux de bâtiments L’isolation thermique des bâtiments La thermographie aérienne : un outil pour sensibiliser le grand public à la maîtrise de l’énergie Les économies d’énergie Les économies d’énergie dans l’éclairage Les énergies renouvelables .. .. . Le solaire photovoltaïque Le solaire thermique Bois énergie La géothermie Réseaux de chaleur et énergies renouvelables La construction . . . .. . Les matériaux Le bois Le chanvre La terre cuite La paille La terre crue La ventilation L’urbanisme L’aménagement urbain Les éco-quartiers Les vélos publics – Les vélos en libre-service Parcs d’activité économique durables La préservation de l’environnement © Éditions Weka L’eau Les techniques durables de gestion des eaux pluviales urbaines L’entretien écologique des cours d’eau La phytoépuration Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. p. 2 - Sommaire Octobre 2011 - 8 Les cahiers techniques © Éditions Weka Envir8.book Page 17 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Bibliographie – C.-A. Roulet, Santé et qualité de l’environnement intérieur dans les bâtiments. Lausanne, Presses polytechniques et universitaires Romandes, 2004. – O. Sidler, Logements à faibles besoins en énergie, Guide de recommandations et d’aide à la conception, Cabinet Enertech, 2000. – A. De Herde et A. Liebard, Guide de l’architecture bioclimatique, suppléments du Systèmes solaires, 1996 à 2003. – J.-P. Oliva, L’isolation écologique, Terre vivante, 2006. – S. Carcamo, A. Ricaud, « Bâtiments de démonstration à énergie positive », étude de faisabilité, Cythelia Consultants, 2004. – M. Villoz, Construire écolo. Pour une maison économe en énergie, Dunod, 2007. s Exemples de projets de collectivités Lyon-Confluence (69) – Tout comme la caserne de Bonne, Lyon-Confluence est un projet débuté dans les années 2000, ayant pour objectif de réhabiliter une zone longtemps consacrée à l’industrie et aux transports. confluence.fr/. Vous y trouverez des informations relativement complètes sur les projets réalisés et en cours. Les concertations et les réflexions qui ont été menées dans le cadre du projet sont également présentées. Pringy (74) – Pringy est une commune périurbaine de l’agglomération annécienne qui a connu une forte hausse de population dans la dernière décennie. Cette évolution a conduit à la construction de nouveaux équipements communaux que la municipalité souhaite, tant que possible, respectueux de l’environnement. Le groupe scolaire a fait l’objet d’une certification HQE® et obtenu le prix Grenelle 2010 BBC bâtiment tertiaire. Les consommations prévisionnelles en énergie primaire sont inférieures à 50 kWh/(m2.an) (consommations conventionnelles en énergie primaire estimées à 40 kWh/(m2.an) en conception). La surface utile est de 1 073 m2. Cette école accueille 180 enfants dans 6 salles. Elle bénéficie d’apports directs de lumière et profite de la chaleur solaire naturelle. Une large toiture végétalisée recouvre l’ensemble, et les salles d’exercice sont alignées au sud. Construit en béton armé et bois, le bâtiment est alimenté en chaleur par chaudière bois déchiqueté, et un appoint par chaudière au gaz naturel a été installé. La ventilation est assurée par VMC double flux couplée à un puits canadien. Intégré dans les programmes du projet Concerto, l’aménagement progressif met en valeur un espace d’exception et des paysages uniques. Il permettra à terme de doubler la superficie de l’hyper centre de l’agglomération. Le surinvestissement est de 10 % par rapport à une construction conventionnelle. Quelques projets de la collectivité parmi d’autres : Plus d’informations sur le site de l’association Prioriterre (www.prioriterre.org), rubrique « Collectivités », puis « Ils ont franchi le pas ». •þArchives municipales (réhabilitation pour la ville de Lyon), dont la construction s’est achevée en 2005 ; •þMusée de la Confluence (Maîtrise d’ouvrage : Conseil général du Rhône), achèvement prévu en 2012 ; •þGroupe scolaire Perier (MO : Grand Lyon), achèvement prévu pour 2012 ; •þBâtiment de la région Rhône-Alpes (MO : Région Rhône-Alpes), construit de 2006 à 2011 ; •þ« La croisées des eaux », bâtiment mix logements/commerce (MO : OPAC du Rhône), achèvement prévu fin 2011 ; Bien d’autres projets sont en cours, plus d’informations sur Lyon-Confluence et les projets de bâtiments sur http://www.lyon© Éditions Weka L’analyse du bâtiment en fonctionnement doit à présent permettre de régler plus finement les systèmes en fonction de l’utilisation réelle. St-Martin-de-Belleville (74) – Afin de répondre à un besoin d’accueil important des enfants de 3 mois à 6 ans à Saint-Martin et aux Menuires, la municipalité a engagé, en 2010, les travaux de construction d’une nouvelle garderie d’enfants dans le quartier des Grangeraies. Enfants et personnel scolaire ont pris possession des locaux en décembre 2010. D’une surface de 290 m2, la garderie peut accueillir 25 enfants. L’ensemble du bâtiment répond aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Il a été réalisé dans une démarche de réduction des consommations énergétiques : chauffage au sol avec chaudière à granulés bois, isolation par l’extérieur, double vitrage peu émissif et triple vitrage en exposition nord-ouest, VMC double flux, brise-soleil orientables, etc. Octobre 2011 - 8 la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse communication - p. 17 Envir8.book Page 18 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse communication - p. 18 Une attention particulière a également été portée dans le choix des matériaux utilisés : le sol (Marmoleum) est fabriqué à partir de matières premières naturelles et renouvelables (lin, bois, jute), l’huile a été privilégiée pour le bois, et les peintures et matériaux utilisés pour les cloisons ont été sélectionnés afin de limiter les COV (composés organiques volatils). Enfin, les plafonds sont équipés de pièges à sons dans le but de limiter les nuisances sonores. Ce bâtiment a été conçu pour atteindre les niveaux de performances visés par les labels BBC et Minergie, mais la démarche de labellisation n’a pas été faite à ce jour. ▲ ▲ Autres démarches L’office du tourisme de Saint-Martin a été rénové avec le niveau de performance BBC rénovation. La démarche de labellisation n’a pas été réalisée. Cependant, un suivi des performances est prévu afin d’analyser le comportement de ce bâtiment en fonctionnement, de régler plus finement le chauffage, etc. Perpignan (66) : Pôle enfance Claude Simon – Le Pôle enfance Claude Simon a reçu la mention Grenelle 2010 BBC bâtiment tertiaire. Cette école maternelle, conçue et réalisée en 2006, est le résultat d’une réflexion globale qui intègre à la fois l’écoconstruction, la gestion de l’énergie, la gestion de l’eau et le confort thermique, acoustique et visuel. Cet équipement a rempli, avant l’heure, les critères de la très basse consommation. L’orientation du bâtiment a joué un rôle primordial dans la protection contre le vent et le soleil. Des haies végé- © Éditions Weka Les cahiers techniques tales ralentissent de plus les effets de la tramontane, parfois violente dans cette région. Pour limiter les surchauffes d’été, la majorité des salles de classe est positionnée au nord, ainsi que les salles de repos des plus jeunes. De plus, une sur-ventilation nocturne naturelle est assurée par la GTC (Trend), qui gère également l’éclairage et le chauffage. Au-delà du confort obtenu, la performance énergétique est exceptionnelle puisqu’elle atteint 17,80 kWhep/(m2.an) et 11,86 kWhep/(m2.an), si l’on prend en compte la production d’électricité photovoltaïque. Plus d’informations sur le site : http://www.outilssolaires.com, rubrique « Visite guidée », « Pôle enfance Claude Simon ». Bondy (93) : Groupe scolaire HQE® – La municipalité de Bondy, en Seine-SaintDenis, a inauguré en 2007 le groupe scolaire Guillaume Apollinaire réalisé en Haute Qualité Environnementale (HQE). Selon le communiqué de la ville de Bondy, à l’époque, la conception des bâtiments HQE permet d’allier confort des enfants et des enseignants, maîtrise de l’énergie et respect de l’environnement : utilisation d’huiles de coffrage biodégradables, suivi des consommations d’eau et d’électricité, valorisation de plus de 15 % des déchets, etc. Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 Fiche d’expérience 3 Contexte La ZAC de Bonne à Grenoble Le projet de la ZAC de Bonne a vu le jour en 2001, lorsque le processus de reconversion de l’ancienne caserne militaire de Bonne a été engagé. La ville de Grenoble souhaitait mettre en avant une reconversion exemplaire, et s’est alors penchée sur la mise en place d’un programme exigeant. En 2003-2004, les réflexions portent sur la performance énergétique attendue dans les bâtiments. Alors qu’à cette période la RT 2005 n’a pas encore vu le jour et que les contraintes réglementaires portées sur les bâtiments sont faibles, la ville de Grenoble décide d’aller beaucoup plus loin et s’associe au programme européen Concerto. Programme Concerto – L’objectif de ce programme est de promouvoir l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables au niveau local. Au travers de celui-ci, l’Union européenne souhaitait que les collectivités locales et les responsables politiques assurent un rôle moteur auprès des autres acteurs du territoire que sont les acteurs du renouvellement urbain, de la construction et des services de l’énergie afin de parvenir à un objectif de division par 4 des consommations énergétiques à l’horizon 2050. Sur le terrain, le programme de recherche Concerto s’est composé de plusieurs projets qui associent chacun plusieurs villes européennes, comme la ville de Grenoble dans le cadre du projet SESAC1 associée aux villes de Växjö en Suède et de Delft aux Pays-Bas. L’intérêt du programme – Les trois villes liées par le projet SESAC ont cherché à privilégier le recours aux énergies renouvelables et à encourager une nouvelle façon d’habiter, qui mette l’emphase sur l’efficacité énergétique du bâti afin de réduire les consommations énergétiques, baisser les charges des ménages et participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. S’intégrer dans un cadre européen a permis à la ville de Grenoble de communiquer avec d’autres pays, d’échanger sur les différentes techniques de construction, et de fixer des exigences de performances très hautes, en comparaison de ce qui se faisait à ce (1) Sustainable Energy System in Advanced Cities. © Éditions Weka moment-là en France. Le fait d’avancer en parallèle a poussé les différents acteurs du projet à s’engager tant sur les performances, que sur des délais de réalisation. Mise en place du projet Contrairement à l’habitude, la ville de Grenoble a fait appel à une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) sur les aspects énergétiques du projet dès la phase amont, en parallèle de l’étude d’architecture courante. Ainsi, le cabinet Enertech a aidé le maître d’ouvrage à fixer un cahier des charges complet, comprenant notamment les exigences de performances et les méthodes de conception à suivre pour atteindre les objectifs cibles. Le fait de confronter, dès le début, l’architecte du projet et un bureau d’études compétent, a permis de proposer une conception d’ensemble cohérente. Seule cette démarche de coopération entre les différents acteurs a pu permettre d’atteindre des performances du niveau du label BBC actuel, avec pas loin de 10 ans d’avance sur la réglementation. Points particuliers – Le saut technologique nécessaire à l’atteinte de la performance des bâtiments de la ZAC de Bonne a poussé les acteurs à un travail de fond tout au long du processus de conception/ construction. L’étanchéité à l’air a du être particulièrement suivie et renforcée. L’accent a été mis sur la coordination de chaque corps de métier afin d’atteindre une cohérence et une performance globale. Pédagogie et formation – La formation et l’information des professionnels a également pris une part importante dans ce projet. Un gros travail a donc été Octobre 2011 - 8 la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 réalisé avec toutes les entreprises engagées afin d’atteindre le niveau de performance visé. Les utilisateurs et gestionnaires ont été formés lors de la livraison de chacun des bâtiments afin de garantir la qualité d’entretien et d’utilisation du bâtiment. La gestion des systèmes double flux et des mini-centrales de cogénération était nouvelle ; ces dispositifs demandent un entretien particulier. s Immeuble « Le Partisan » ▲ ▲ la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation - p. 2 Acteurs Cabinet d’architectes : Béranger Gerbier Conducteur d’opération : ACTIS / Direction du développement et du Patrimoine BET Fluides – Électricité : Nicolas BET Structure – Économiste : Betrec Bureau de contrôle : Dekra Fiches techniques •þpour le chauffage de 47,5 kWh/(m2SHAB.an) en énergie utile, soit 50 kWh/(m2SHAB.an) en énergie finale, •þpour l’ECS de 17 kWh/(m2SHAB.an), •þpour l’électricité dédiée aux parties communes (principalement sous-stations, ventilation, éclairages et ascenseurs) de 10 kWhel/(m2.an). ▲ ▲ Pour ces deux bâtiments, les objectifs fixés étaient : Type de logements Ce bâtiment, livré en décembre 2010, comporte 32 logements répartis comme suit : – 10 T2 de 51 m2 de surface utile, – 9 T3 de 67 m2 de surface utile, – 12 T4 de 82 m2 de surface utile, – 1 T5 de 95 m2 de surface utile, dont 3 logements adaptés aux personnes à mobilité réduites (PMR). 7 garages et 4 stationnements couverts (dont 3 adaptés aux PMR) ont été prévus, et un ascenseur fonctionne dans ce bâtiment. Objectifs de performance – Le Partisan a été labellisé BBC Effinergie par l’organisme Cerqual, via les marques « Qualitel » et « Habitat & Environnement ». Choix architecturaux – Afin d’atteindre les niveaux de performance énergétique souhaités, le bâtiment a été conçu de manière compacte. De grands cadres, vitrés de couleurs, dynamisent la structure du bâtiment. Les grands logements sont agencés autour d’un jardin d’hiver, source de lumière et de chaleur. Efforts sur l’enveloppe – Pour réduire les charges des locataires et leur garantir un confort en hiver et en été, l’immeuble est isolé thermiquement par l’extérieur, les menuiseries extérieures sont équipées d’un double vitrage peu émissif à lame d’argon. Les logements disposent tous d’une double, voire triple, orientation. Les équipements – Des capteurs solaires permettent la production d’eau chaude sanitaire à hauteur de 32 % des besoins. Le bâtiment est chauffé grâce au réseau de chaleur urbain. Fig. 1 – Le partisan (source : ACTIS). © Éditions Weka Plan de financement – Le bâtiment a été subventionné à hauteur de 25 % environ. Les subventions sont issues de l’État, de la préfecture, du conseil régional, du conseil Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 général, de METRO (communauté d’agglomération Grenoble – Alpes métropole), de la ville de Grenoble, 1 % relance d’Aliance et de l’Ademe. Un prêt de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a participé à hauteur de 68 % du coût du bâtiment, et les 7 % restants ont été avancés par les fonds propres d’ACTIS. Au final, le bâtiment a coûté 4 876 950 €. s Immeuble « Le Compagnon » ▲ ▲ Acteurs Cabinet d’architectes : Colombier / Charnallet Conducteur d’opération : ACTIS / Direction du développement et du Patrimoine BET Fluides – Électricité : Thermibel BET Structure – Économiste : Betrec Bureau de contrôle : Véritas La gestion quotidienne est assurée par ACTIS / Beriat Centre-ville. isolé thermiquement par l’extérieur, les menuiseries extérieures sont équipées d’un double vitrage peu émissif à lame d’argon et des VMC ont été installées. Les équipements – Des capteurs solaires thermiques installés en toiture assurent le préchauffage de l’eau chaude sanitaire à hauteur d’environ 40 % des besoins. L’immeuble est raccordé à une centrale de cogénération qui assure la production simultanée de chaleur et d’électricité à partir du gaz, et apporte une amélioration sensible en matière d’efficacité énergétique. Plan de financement – Le bâtiment a été subventionné à hauteur de 29 % environ. Les subventions sont issues de l’État, l’agence nationale pour la rénovation urbaine, l’Europe (dans le cadre du projet Concerto SESAC), la préfecture, le conseil régional, le conseil général, METRO, la ville de Grenoble, 1 % relance d’Aliance et l’Ademe. Les prêts (prêt CDC et 1 % RU Aliance) ont participés à hauteur de 59 % du coût du bâtiment, et les 12 % restants ont été avancés par les fonds propres d’ACTIS. Au final, le bâtiment a coûté 6 699 568 €, pour une surface habitable de 2 566 m2. Aspects environnementaux ▲ ▲ Type de logements Ce bâtiment, livré en novembre 2009, comporte 40 logements répartis comme suit : – 13 T2 de 51 m2 de surface utile, – 14 T3 de 67 m2 de surface utile, – 11 T4 de 82 m2 de surface utile, – 2 T5 de 95 m2 de surface utile, dont 4 logements adaptés aux personnes à mobilité réduites (PMR). 21 garages construits en sous-sol. Les logements et les garages sont desservis par deux ascenseurs. Situé en centre-ville, l’écoquartier de Bonne est d’ores et déjà une référence parmi les écoquartiers français pour sa qualité d’aménagement et la diversité des usages. Logements, commerces, services et espaces verts sont réunis sur un même site. L’écoquartier est accessible par des liaisons douces (pistes cyclables notamment) et des transports en commun. Les constructions du quartier ont toutes été réalisées dans le respect des critères de qualité environnementale (isolation, eau chaude sanitaire solaire, chauffage Objectifs de performance – L’objectif cible de ce bâtiment, comme tous ceux construits sur la ZAC de Bonne, est une consommation conventionnelle en énergie primaire inférieure à 50 kWhef/(m2.an). Le Compagnon a été labellisé THPE 2005. Choix architecturaux – Le Compagnon est un bâtiment de 7 niveaux au dessus du rez-de-chaussée orienté est-ouest. Les logements sont tous équipés de balcons, ou de terrasses pour ceux situés au dernier étage. 30 d’entre eux bénéficient de la double orientation. Efforts sur l’enveloppe – Pour réduire les charges des locataires et leur garantir un confort en hiver et en été, l’immeuble est © Éditions Weka Fig. 2 – Le Compagnon (source : ACTIS). Octobre 2011 - 8 la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 urbain, etc.), qui permettent une réduction de l’impact de la construction. ▲ ▲ la maîtrise de l’énergie Les bâtiments basse consommation - p. 4 Commentaire Philippe de Longevialle : Adjoint au maire (urbanisme et aménagement) et président de la SAGES (société d’aménagement de Grenoble espace sud) «þLa ZAC de Bonne, tout comme le projet Concerto, ont permis d’avancer dans la performance énergétique des bâtiments. Les retours d’expérience, publiés récemment par le cabinet Enertech et la SAGES, ont pour objectif de faire évoluer les projets, non seulement pour le territoire grenoblois, mais aussi à un niveau national. Nous souhaitons ainsi contribuer au développement des bonnes pratiques dans la construction.þ» Bilan du projet Le projet de la ZAC de Bonne a permis de faire avancer le monde du bâtiment d’un grand pas vers la performance. En se fixant des objectifs très ambitieux, les acteurs ont démontré que leurs choix n’étaient pas inaccessibles et qu’il fallait, dès à présent, poser les jalons de l’habitat de demain. La formation et l’information nécessaires à l’avancement des travaux ont permis aux entreprises de la région grenobloise de progresser en ce sens, mais aussi aux acteurs du bâtiment de se mobiliser et faire le point sur le niveau de connaissances actuel dans la performance énergétique des bâtiments. Les retours d’expérience des premiers bâtiments construits sur la ZAC, publiés par Enertech et diffusés sur leur site (www.enertech.fr), permettent de faire le point sur le fonctionnement de ces bâtiments performants en condition réelle. Le suivi des performances des premiers bâtiments construits sur la ZAC de Bonne a permis une analyse de quelques défaillances identifiées de ces bâtiments et des erreurs à corriger. Diffusé à grande échelle (en accès libre et gratuit), celui-ci a pour objectif de permettre une progression des professionnels français dans le secteur de la performance énergétique, et de constituer une base documentaire des points sensibles dans les bâtiments performants. Fig. 3 – Le Compagnon (source : ACTIS). Ainsi, en partageant cette expérience, les acteurs du projet de la ZAC de Bonne s’engagent-ils vers la diffusion des connaissances et l’amélioration continue des professionnels. ▲ ▲ Pour en savoir plus Contact : [email protected] Site : www.debonne-grenoble.fr Fig. 4 – Cœur d’îlot H – Atelier Verdance 2. © Innovia-Sages. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 1 Fiche d’expérience 1 Contexte Le réseau de géothermie de Chevilly-Larue et de L’Häy-les-Roses1 Si « la chaleur de la terre » à très basse énergie (inférieure à 30°), disponible et accessible partout, peut chauffer de petites unités individuelles grâce aux pompes à chaleur, la géothermie à basse (entre 30° et 90°) et moyenne énergie (entre 90° et 150°), puisée dans des profondeurs allant jusqu’à 2 000-3 000 mètres est la principale source géothermique exploitable par les réseaux de chaleur. Et cette ressource n’est pas disponible dans tous les territoires.1 Le bassin parisien (et ses régions limitrophes), et le bassin aquitain disposent de cette ressource. Les autres bassins sédimentaires de France – Limagne, Bresse, couloir rhodanien, Midi méditerranéen, Hainaut – disposent de petits réservoirs dont l’exploitation appelle des études spécifiques2. Cette énergie ne génère pratiquement aucun rejet de gaz à effet de serre, et est renouvelable à condition que la puissance captée demeure inférieure à la capacité du milieu à se recharger en chaleur, ce qui est le cas avec les technologies employées et la limitation du nombre de captages par aquifère. La réalisation d’un site de captage représente cependant un lourd investissement, et nécessite la présence et les besoins de plusieurs milliers d’équivalents-logements. Dans le passé, après leur développement à la suite des chocs pétroliers, les réseaux de géothermie ont connu un net ralentissement, et certains d’entre eux ont été abandonnés. D’une soixantaine de réseaux dans les années 1980, on n’en compte plus que 38. Les 29 réseaux du bassin parisien concentrent, à eux seuls, 80 % de la production énergétique nationale, chauffant 145 0000 équivalents logements3. Le Grenelle a fixé l’objectif de production géothermique à 500 Ktep d’ici 2020 (contre 130 Ktep aujourd’hui). À terme, la géothermie devra apporter environ 12 % de l’énergie des réseaux (5 % aujourd’hui). (1) Source : Société anonyme d’economie mixte pour la gestion de la géothermie de L’Haÿe-les-Roses et Chevilly-Larue (actionnariat collectivités et principaux utilisateurs : bailleurs sociaux et copropriétés), Chevilly-Larue (2) Source : BRGM. (3) Source : CETE Ouest. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 2 Les cahiers techniques Fiche d’expérience 1 Depuis sa création en 1985, à l’initiative des maires des deux villes, le réseau géothermique de Chevilly-Larue et L’Haÿ-les-Roses, est devenu, en évoluant, le plus important d’Europe. Le réseau de géothermie – Ce réseau comporte deux sites de production – un sur chaque commune – composé chacun d’une centrale de géothermie et, depuis 1997, d’une centrale de cogénération. Site de Chevilly-Larue Centrale de géothermie Centrale de cogénération Puissance maximale : 14 MW Puissance thermique moyenne : 10 MW Température : 74° Température : 105° Débit d’eau : 300 m3/h Débit d’eau : 250 m3/h Énergie fournie : 44 573 Mwh Énergie fournie : 28 466 Mwh Chiffres 2004. Site de l’Haÿ-les-Roses4 Centrale de géothermie Centrale de cogénération Puissance maximale : 13 MW Puissance thermique moyenne : 10 MW Température : 73° Température : 100° Débit d’eau : 250 m3/h Débit d’eau : 250 m3/h Énergie fournie : 42 215 Mwh4 Énergie fournie : 28 923 Mwh 9 chaufferies d’appoint et de secours, situées sur le territoire des deux communes, complètent ce dispositif. 90 sous-stations desservent la chaleur aux usagers du réseau, publics et privés, des deux communes, et, depuis 2005, à des usagers de Villejuif, représentant 22 000 équivalent-logements. L’eau est puisée à 2 000 m de profondeur, et arrive en surface à 74° (sans changement depuis 23 ans). Cette eau réchauffe l’eau du réseau urbain, par un échangeur © Éditions Weka en titane, avant d’être distribuée dans les 85 km de canalisation. De novembre à mars, l’eau est portée à 100° grâce aux centrales de cogénération construites en 1997. La cogénération produit simultanément de l’électricité et de la chaleur à partir d’une turbine à gaz. L’excédent d’électricité est revendu à EDF. Centrales de géothermie : Chaque site possède un « doublet », c’est-à-dire un puits de production et un puits de réinjection. Sous la tête du puits de production, une pompe de 18 m de hauteur permet d’augmenter le débit de captage de l’eau chaude géothermale (plus le débit est élevé et plus l’eau prélevée est chaude, plus la puissance thermique fournie à la station est élevée). Un second puits, distant d’une dizaine de mètres en surface mais de 1 500 m environ en fond de puits, permet de renvoyer dans le sous-sol l’eau refroidie. Afin d’optimiser l’utilisation de la ressource, le réseau de Chevilly-Larue utilise une technique « d’épuisement » en cascade de la chaleur disponible : les bâtiments nécessitant des températures d’eau élevées sont chauffés à l’aide d’un premier circuit. L’eau refroidie revient à la centrale de géothermie et repart dans un second circuit, pour des bâtiments nécessitant des températures un peu plus faibles. Ce mécanisme est répété deux fois. L’objectif vise un écart aussi élevé que possible entre la température de l’eau géothermale prélevée et la température de l’eau renvoyée dans le Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 1 ▲ ▲ Les acteurs du projet Propriétaire des installations : Syndicat intercommunal de géothermie à L’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue, qui assure le financement des investissements et leur développement pour le compte des deux communes. Exploitation, gestion et relation avec les abonnés : SEMHACH, Société anonyme d’économie mixte associant les communes et les principaux utilisateurs (bailleurs sociaux et copropriétés). Un télé-pilotage autorégule le système et peut résoudre seul un certain nombre de dysfonctionnements. Une équipe de maintenance propre à la SEMHACH assure l’entretien et les interventions nécessaires. © Éditions Weka ▲ ▲ sous-sol : plus cet écart est élevé, plus le rendement de l’installation est bon. Bilan Il a été évalué que la production géothermique évite le rejet annuel de : • 45 000 tonnes de CO2 • 70 tonnes NOX • 660 tonnes de SO2 • 15 tonnes de poussières Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 4 Les cahiers techniques Fiche d’expérience 1 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 2 Fiche d’expérience 2 Contexte La biomasse noyaux de fruits à Cransac (12) Si le bois énergie est la biomasse la plus connue et utilisée dans les réseaux de chaleur, elle n’est pas la seule. La biomasse, du point de vue de la réglementation1 relative aux sources d’énergie renouvelables et de récupération (EnR&R) est plus large : fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets ménagers et industriels (industrie agroalimentaire par exemple). Le petit réseau de chaleur de Cransac-les-Thermes est un exemple de valorisation des ressources locale de la fraction biodégradable de déchets industriels. Le projet – Cransac-les-Thermes, en Aveyron (1 800 hab.), faisait partie des communes d’un bassin minier prospère du début du XXe siècle (9 000 emplois), autour de la première exploitation minière à ciel ouvert et souterraine européenne – avec la jeune ville centre, Decazeville, créée au milieu du XIXe siècle pour les besoins de l’industrie, Cransac comptait alors parmi les cinq communes du bassin. Forts de la vive mémoire locale, les élus locaux ont privilégié l’étroite participation de la population au renouvellement des perspectives du territoire, dans le cadre de l’élaboration d’un Agenda 21 visant résolument à renouveler les sources d’attractivité du bassin, notamment par la reconquête écologique du territoire. Dans le cadre du renouvellement urbain, respectant les objectifs de diversité, de C’est à l’occasion des réflexions initiales pour un lotissement respectueux, au moindre coût, des ressources énergétiques, et à partir de la proposition d’un particulier, qu’a mûri l’idée d’étudier la faisabilité d’un réseau de chaleur alimenté par des noyaux de fruits, compte tenu des déchets de l’industrie Andros, située à Biarssur-Cère, dans le Lot, à 80 km de Cransac. Les études ayant confirmé la valeur énergétique des noyaux secs d’abricots, de pêche, de prune, (comparable à d’autres produits biomasse), et souligné un taux de production de cendres et de mâchefers < 1 %, ce projet de réseau de chaleur a été adopté. ▲ ▲ Le bassin a connu l’abandon des mines souterraines en 1966, puis l’arrêt de l’industrie sidérométallurgique et jusqu’en 2001, la fin d’activités de la plus grande exploitation minière à ciel ouvert de France. Malgré les moyens européens, nationaux et régionaux successifs, consacrés à sa reconversion, le bassin a connu le coût écologique, social et économique d’un développement non durable. mixité de l’habitat sur l’ensemble du territoire, et de réduction des déplacements quotidiens domicile-travail, un lotissement HQE (12 lots individuels et un petit collectif) est proposé à l’acquisition. Caractéristiques Puissance chaudière : 0,5 MW Chaudière d’appoint et de secours au gaz naturel : 0,8 MW Température sortie chaudière : entre 70° et 90° Boucle de 3,7 km de canalisations Desserte : 6 bâtiments publics (gymnase, salle d’accueil, écoles maternelle et primaire, restaurant scolaire, lampisterie) et la trentaine de logements du lotissement, soit 7 500 m2 alimentés en chauffage et eau chaude sanitaire d’octobre à mai (entre mai et octobre les usagés sont autonomes pour la production d’eau chaude). Le raccordement d’autres bâtiments publics (mairie, collège, etc.) est envisagé. Échangeurs et compteurs de calories aux sous-stations Approvisionnement : 300 tonnes de noyaux annuels (720 m3) par convention avec Andros sur 6 ans Prix : 7 € HT la tonne ou 4,20 € HT le m3 (1) Bulletin officiel des impôts 3-C-1-07 n° 32 du 8 mars 2007. © Éditions Weka Octobre 2011 - 7 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 2 Acheminés à Cransac entre juin et septembre, à l’état humide après séparation de la pulpe, les noyaux sont pré-séchés à l’air libre sur les hauteurs de la commune, puis mis hors d’eau et séchés en hangar. 50 m3 de noyaux sont déversés tous les 15 jours dans un silo enterré ; un poussoir hydraulique et 2 vis sans fin permettent l’alimentation de la chaudière qui fonctionne d’octobre à mai pour le chauffage et la production d’eau chaude. Bilan Évaluation des émissions de CO2 : 14,4 t/an Avec un pouvoir calorifique de 4 500 Kwh/t, la valeur énergétique d’une tonne de noyaux est meilleure que celle du bois Très faible taux de cendres et de mâchefers Gestion et maintenance : 2 agents des services techniques de la commune 15 mn/j, 6 j par semaine pendant les 35 semaines de chauffe. Il est à noter que le recours aux noyaux de fruits est une réelle source de fierté locale et un sujet d’attractivité touristique (visite de la chaufferie). Particulièrement bien approprié par la population, l’activité du réseau fait l’objet d’une attention suivie. ▲ ▲ Outre ce raccordement au réseau de chaleur, un accompagnement technique gratuit à la conception de bâtiments performants est proposé aux acquéreurs des logements du lotissement (conseils en architecture, urbanisme et environnement). ▲ ▲ les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 2 Budget Coût de l’investissement : 870 000 € Communauté de communes : 263 000 € Conseil régional1 : 235 000 € Europe : 202 000 € Ademe2 : 170 000 € Maître d’ouvrage : Ville de Cransac-lesThermes (12).12 Maître d’œuvre : ADA Architectes/ FEREST ING./SOLENER/TECMO. (1)Ce réseau compte parmi les 19 réseaux financés par la région Midi Pyrénées et l’Ademe dans le cadre du Plan bois-énergie. (2)Cf. note 1. © Éditions Weka Octobre 2011 - 7 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 Fiche d’expérience 3 Contexte La chaufferie bois du réseau urbain de Lisieux1 Après le développement de petits réseaux de chaleur ruraux, le recours à l’énergie bois a gagné les réseaux du secteur urbain, notamment en substitution de l’usage d’énergie fossile dans les réseaux existant. Le bois-énergie est non seulement renouvelable mais il est considéré comme neutre en bilan carbone, à condition que l’on en replante autant que l’on en consomme, ce qui est le cas dans le cadre national de la gestion durable de la forêt, et que l’on favorise l’approvisionnement local (pour éviter de longs acheminements, émetteurs de CO2). Comptant parmi les plus importantes d’Europe, la forêt française occupe 30 % du territoire métropolitain (sa surface a augmenté de moitié par rapport à 1950). L’énergie bois est donc mobilisable dans de nombreux territoires. Son gisement est cependant sous-exploité, et son usage actuel n’est pas nécessairement optimisé : sur les 7,65 Mtep /an de bois-énergie1 officiellement recensés2 pour le chauffage des logements, seuls 0,15 Mtep iraient au chauffage collectif et tertiaire3. Le reste est consommé par les logements individuels. Sous réserve de la mobilisation des gisements disponibles et de l’organisation de la filière, il y a donc de bonnes marges de progression et des arguments en faveur de l’usage collectif du bois-énergie dans les réseaux urbains : • Le rendement du parc des équipements individuels est médiocre ; • Contrairement aux chaufferies collectives, le traitement des fumées est absent en logement individuel et pose un problème de qualité de l’air ; • L’approvisionnement et le stockage du bois-énergie n’est pas adapté au milieu urbain. La démarche de Lisieux – Au cœur du Calvados, Lisieux compte 24 000 Habitants. Dans les années 1960, un nouveau quartier – Hauteville – de 9 000 habitants a été conçu et équipé, dès son origine, d’un réseau de chauffage urbain, alimenté au fioul lourd. Une chaudière d’appoint et de secours, à gaz naturel, a complété ce dispositif. 123 4 société Dalkia la construction et l’exploitation, pour 24 ans, de la chaufferie bois de 10 MW et des 25 sousstations qui alimentent 2 500 logements et 10 000 habitants. Une extension au centre hospitalier (479 lits) est prévue pour 2012. À l’issue du contrat de délégation, la question du renouvellement des sources énergétiques s’est posée. Une étude de Biomasse Normandie5 a démontré l’intérêt du recours au bois-énergie : –þéconomies rapides de l’ordre de 8 %, –þnette réduction des émissions de CO2 et de soufre, –þstimulation de la filière bois locale. En 2007, une nouvelle délégation de service public (contrat de concession) a confié à la (1)Sources : fiches de bonne pratique Ademe Basse-Normandie et Biomasse Normandie. (2)1 Mtep = 1 mégatonne équivalent pétrole soit 1 000 000 tep. (3)Hors autoproductions, affouages, et marché informel. (4)Rapport Jean Orselli, inspecteur général des Ponts et Chaussées, « Recherche et développement sur les économies d’énergie et les substitutions entre énergies dans les bâtiments », juin 2005. (5)Association créée en 1983 à l’initiative de la chambre d’agriculture et le conseil régional Basse-Normandie, avec le soutien de l’Ademe, dans le but de promouvoir et développer la filière Biomasse (informations, conseils, assistance à maître d’ouvrage, maîtrise d’œuvre). © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 3 Installations – Pour des besoins thermiques de 29 000 Mwh utiles/an (43 000 Mwh avec l’hôpital) : •þEn lieu et place des anciennes cuves de fioul, choix de 2 générateurs de 5 MW permettant un meilleur taux de charge, l’optimisation des arrêts techniques, et la production d’eau chaude sanitaire l’été, portant ainsi la couverture des besoins à 92 % de l’ensemble du réseau par une production à partir du bois. •þRénovation de la chaudière d’appoint et de secours au gaz naturel (19 MW). •þUn espace de débennage et de manutention de 700 m2, entièrement clos. •þUn silo de stockage de 1 300 m3 utiles (4 jours d’autonomie). •þRécupération des cendres et système d’épuration des fumées (multicyclone et électrofiltre). •þ4 km de réseau initial de distribution. •þConsommation de bois : 12 200 tan, 17 600 t/an1 avec l’hôpital (broyats de palette, palette de scierie, écorces à pourcentage moyen d’humidité de 40 %). •þCendres valorisées en agriculture. Il est à noter que l’ensemble des réalisations de chaufferies bois et réseaux bois-énergie de la région s’appuie sur la filière d’approvisionnement locale créée et soutenue à la suite d’une évaluation du gisement normand de bois-énergie, et le Plan bois-énergie et développement local, cofinancés par l’Ademe et le conseil régional Basse-Normandie. La société Biocombustible SA, mobilisant de nombreux actionnaires privés, permet un approvisionnement fiable et durable de la ressource, dans le cadre d’engagements contractuels avec les gestionnaires de chaufferies respectant un cahier des charges tenant à la quantité et durée de l’approvisionnement, à la qualité (Bois PEFC et qualité du combustible), et au prix. Bilan Économie d’énergie fossile (fioul lourd et économie de gaz naturel) de 2 810 Tep/an et 4 420 Tep/an avec l’hôpital CO2 évités : 8 530 t/an, et 12 280 t/an avec l’hôpital, SO2 évités : 90 t/an Économie de 30 % sur la facture des abonnés Prix moyen de l’énergie livrée en sous-station (en 2007) : 47,54 € TTC/MWh utiles (cela devrait baisser avec le raccordement de l’hôpital) Contribution à l’assise et au développement de la filière d’approvisionnement. ▲ ▲ •þRemplacement du système de distribution à eau surchauffée (180° – 116 bars) par un système à eau chaude (110° – 10 bars), limitant les pertes thermiques et améliorant la sécurité du personnel d’exploitation. ▲ ▲ les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 2 Budget Coût total : 4 605 000 €HT Ademe : 100 000 € Conseil régional : 100 000 € UE (FEDER) : 764 000 € Autofinancement Dalkia : 3 641 000 € En 2007, Lisieux a ainsi rejoint les plus importants réseaux de chaleur bois en France avec Vitry-le-François, Lyon-la-Duchère, Vénissieux, Besançon et Montpellier. Depuis, la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’est dotée d’une chaudière bois d’une puissance de 25 MW (soit une capacité de chauffage pour 4 000 logements). Alimentée par environ 40 000 tonnes de bois (résidus d’activités forestière et bois d’élagage en plaquettes, bois de récupération non traités, etc.), elle complète l’alimentation du réseau par la chaleur de l’UIOM, portant ainsi à 60 % la part d’EnR&R du réseau desservant 32 000 équivalents logements2. Maître d’ouvrage : Ville de Lisieux (14) Assistants à maîtrise d’ouvrage : •þBiomasse Normandie – Caen (14) •þDe Conseil – Vincennes (94) •þHeat Technics – La Londe des M. (83) Concessionnaire : Dalkia – Caen (14) Fourniture matériel : Compte R – Arlanc (63) Fournisseur Combustible : Biocombustibles SA – Thury-Harcourt (14) (1) En 2007. (2) Délégation à Dalkia. Investissement de 17 M€. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 4 Fiche d’expérience 4 Contexte Le mix énergétique de Nantes Métropole1 Fruit d’un processus d’intégration communautaire engagé depuis 1961, ayant notamment conduit à la mise en service de la première ligne de tramway moderne dès 1985, la communauté urbaine de Nantes Métropole regroupe, en 2010, 24 communes et près de 590 000 habitants.1 Les compétences communautaires en matière d’énergie portent sur la production et distribution d’électricité, la distribution de gaz, la production et distribution de chaleur, le soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie. Un Agenda 21, adopté en 2006, a formalisé et structuré nombre de politiques engagées et identifié de nouveaux objectifs stratégiques pour le développement de la Métropole, à commencer par la maîtrise de l’énergie : l’adoption d’un premier Plan climat territorial (PCT), en 2007, visant la maîtrise territoriale des émissions de gaz à effet de serre témoigne de cette priorité. Démarche – Deux politiques ont été associées à la réalisation de cet objectif : réduction des consommations d’énergie du territoire et diversification des sources de production, en fonction d’une analyse préalable des coûts/avantages globaux. La communauté urbaine a fait le choix d’un mix énergétique, ouvert à l’intégration des technologies et sources d’énergie les plus performantes et les plus compétitives au moment de l’appréciation préalable à la décision. Outre l’objectif de construction de bâtiments économes en énergie, l’appréciation •þÉtude de dessertes à la demande des communes membres ; •þSystématisation des études de faisabilité de réseaux de chaleur dans les opérations nouvelles de développement urbain. ▲ ▲ Les réseaux de chaleur sont identifiés comme un outil majeur de la mise en œuvre du PCT, renouvelé en 2010 (Plan climat énergie territorial). Ils ont été reconnus comme le moyen à privilégier pour utiliser à grande échelle des énergies renouvelables peu émettrices de gaz à effet de serre, comme la récupération des énergies fatales ou le bois, tout en participant au maintien et au développement de l’économie locale. des opportunités de raccordement ou de création de réseaux de chaleur est intégrée aux choix d’aménagement et d’urbanisme : Les critères d’analyse Ils portent essentiellement sur : L’efficacité en termes d’émissions de CO2, appréciée au coût de la tonne de CO2 évitée par rapport à une solution de chaudière individuelle au gaz. Seuil proposé : < 150 €/t de CO2 évitée La compétitivité comparée aux autres solutions (coût des raccordements, volume et durée de vie des sous-stations – 30 ans –) par rapport au coût d’une chaudière individuelle ou collective, et investissement global par logement. La densité thermique2, qui est une notion essentielle dans la rentabilité des réseaux. Le raccordement de bâtiments proches et denses, aux besoins de chaleur importants et réguliers (ex : hôpital) est privilégiée. Opportunité de réaliser les travaux de canalisations en même temps que les autres travaux sous la voirie (particulièrement pertinent dans le cadre d’opérations nouvelles : création de ZAC…). La garantie que les bâtiments se raccorderont aux réseaux : obligation ou négociation de raccordement avec les promoteurs. L’appréciation de l’impact des subventions pour un remboursement des installations sur 20 ans, tout en assurant un prix compétitif. (1)Source : Nantes Métropole, CETE Ouest, © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 2 Les cahiers techniques Fiche d’expérience 4 3 réseaux de chaleur existent en 2010 :1 •þLe réseau Malakoff, alimenté par énergie de récupération •þLe réseau Bellevue, alimenté par centrale de cogénération au gaz naturel •þLe réseau de St-Jean-de-Boiseau, alimenté par boisénergie. Le réseau Malakoff (Énergie de récupération) – Créé en 1987, après concession de l’ancien Syndicat intercommunal de l’agglomération nantaise à la Société Valorena pour 25 ans, l’unité de valorisation énergétique de l’incinération des ordures ménagères et le réseau alimentent en chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire), via 22 km de canalisations, 116 sous-stations et 16 000 équivalentlogements : l’ensemble du quartier Malakoff mais aussi le CHU, la cité des congrès, l’hôtel de région, la gare SNCF, un centre commercial (depuis lequel une centrale photovoltaïque produit notamment 183 000 kWh/an), plusieurs immeubles de bureaux, deux piscines… Une centrale thermique, entièrement automatisée et répartie sur 3 chaudières, fonctionnant indifféremment au gaz ou au fioul, et des chaudières de secours sur les hôpitaux complètent le dispositif du réseau. Le réseau Bellevue (cogénération) – Ce réseau est le plus ancien. Construit en 1968 (chaufferie et réseau), et délégué en affermage pendant 20 ans, il fonctionnait au fioul. Dans le cadre d’une nouvelle délégation de service public (concession de 25 ans), confiée à la société Nadic, filiale de Dalkia, après remplacement de l’usage du fioul par un système mixte gaz/fioul en 2000, le réseau est desservi par cogénération au gaz naturel.2 Ce réseau de 10 km dessert uniquement en chauffage 58 sous-stations, et 5 600 équivalents-logements (dont 4 500 logements, sociaux pour 3 600 d’entre eux)3. La chaufferie centrale est composée de : •þUne cogénération au gaz naturel (4 moteurs thermiques d’une puissance de 7,4 MWth, et 7,3 MWe) •þUne chaudière de 30 MW (gaz) •þUne chaudière de 17 MW (fioul) Puissance UIOM : 32 MW •þUne chaudière de 7 MW. Puissance totale centrale thermique : 40 MW La cogénération assure toute la production jusqu’à une température de 8°, complétée pour les températures inférieures par les chaudières d’appoint. En 2008, les 37 GWh de chaleur distribuée sont issus de la cogénération, et 23 % au gaz naturel hors cogénération. Chaudières secours hôpitaux : 18 MW L’énergie utilisée pour le réseau est à 89 % issue de l’UIOM, à 10 % de gaz et à 1 % de fioul, pour une production annuelle de 130 000 MWh/an. Il est à noter qu’une opération de tri-sac sélectif (tri des sacs par lecture optique), lancée en 2006, détourne les déchets matières valorisables de l’incinération des déchets ménagers, industriels banals. Les déchets d’activités de soins à risques sont également incinérés dans l’UIOM. ▲ ▲ Extension du réseau Cette extension a été décidée dans le cadre de l’aménagement d’une ZAC d’intérêt communautaire d’une surface de 36 ha, créée en 2003, et visant au terme de 3 phases de travaux, la livraison de 130 000 m2 de bureaux, 105 000 m2 d’habitat (1 300 logements), et 17 000 m2 d’équipement, soit un total de 252 000 m2 SHON. La proximité du réseau existant et le tarif de l’énergie livrée (en 2009 : R11 à 32,7 € HT/MWh, R2 à 11,78 € HT/MWh) ont motivé ce choix. La première phase de travaux, débutés en 2005, a permis la livraison en 2010 de 40 000 m2 d’habitat (572 logements), 27 000 m2 de bureaux et de 15 000 m2 d’équipements, soit, à ce stade, une puissance raccordée de 6 MW (1 800 m de canalisation). Au-delà, la communauté urbaine étudie l’extension du périmètre de ce réseau, dans le cadre de ses projets d’urbanisme renouvelé. Le réseau de chaleur au bois-énergie – C’est au cœur d’un nouveau quartier à StJean-de-Boiseau, qu’a été réalisée en 2009 une chaufferie automatique à bois, alimentant en chauffage et en eau chaude 143 logements y compris individuels, dans une première phase. Cette chaufferie mixte comporte une chaudière bois (puissance 0,5 MW), qui couvre environ 75 % des besoins. En complément, deux chaudières à gaz (0,4 MW chacune) fournissent les 25 % restants. La chaudière à bois est approvisionnée toutes les deux semaines (silo de 150 m3). À terme, la ZAC de ce nouveau quartier comprendra 3 bâtiments de 8 logements, 63 logements groupés et 56 maisons individuelles.4 (1) Consommation de chaleur rapportée à la longueur du réseau, exprimée en MWh/ml. (2) R1 proportionnelle aux consommations, R2 : abonnement. (3) Chiffres 2008. (4) Guide des réseaux de chaleur, 2007. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 4 ▲ ▲ Une logique d’animation Il est à signaler que Nantes Métropole a développé une politique de sensibilisation et d’animation aux objectifs du Plan climat, associant les parties prenantes du territoire : 3 groupes de coproduction thématique (habitat, déplacements et entreprise) constitués d’acteurs socioprofessionnels. Un conseil scientifique et technique. Un dispositif de consultation et d’échange avec l’État, la région, le département et l’Ademe. L’association du Conseil de développement. Un guide de sensibilisation à l’intérêt des réseaux de chaleur3 a été édité, pour en renouveler la perception. Des ateliers « Climat » associant 150 ménages de Nantes Métropole se réunissent depuis 2010 pour identifier, à partir des informations stabilisées, les meilleures conditions de réussite des objectifs du Plan climat. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 4 Les cahiers techniques Fiche d’expérience 4 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 5 Fiche d’expérience 5 Contexte Le réseau de chaleur bois de Saint-Astier (24)1 Depuis les années 1950, c’est l’efficacité de la production collective dans les zones à forte densité qui a présidé aux choix des réseaux. À l’exception du recours à la géothermie, concentrée en Île-de-France, les réseaux recourent aux sources d’énergie traditionnelles : charbon, fioul, puis depuis 1990 au gaz naturel. Ce n’est qu’en 19971 qu’est apparu le recours à des sources d’énergie renouvelables.2 C’est l’identification du coût environnemental et le caractère épuisable des énergies fossiles qui a induit, dans les années 2000, une nouvelle orientation à la valorisation des réseaux de chaleur : ils sont alors identifiés comme une des solutions de mobilisation d’énergies renouvelables limitatrices des émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation de la biomasse, et du bois en particulier, comme source d’énergie des réseaux de chaleur, est un objectif affiché. Soutenus par les programmes d’intervention de l’Ademe, de nombreux petits réseaux, de puissance inférieure à 3 MW, ont été créés en milieu rural, à partir de la ressource bois-énergie locale (déchets de scierie ou d’industrie du bois, produits d’élagage, etc.). Ces petits réseaux représentent 80 % des réseaux biomasse français. Le département de la Dordogne est un territoire caractéristique de leur développement. Une approche territoriale – Le département de la Dordogne, riche en forêt, qui couvre 40 % de son territoire, s’est beaucoup investi depuis 1995 dans le développement de la filière bois-énergie. Des chaufferies bois alimentent une dizaine de maisons de retraites, mais aussi des écoles et des groupes scolaires, des centres aquatiques et un musée. Des réseaux de chaleurs ont été créés sur 15 communes, dont un alimentant tous les équipements publics d’un bourg. 1 2 Une trentaine d’opérations « bois-énergie » ont ainsi été réalisées pour un investissement global de 13 M€ (financement en quasi parité entre le conseil général, l’Ademe et le conseil régional). L’approvisionnement vient très essentiellement des CUMA du département (21 chaufferies), mais celui des industriels (scieries) se développe sur 9 autres. Depuis le lancement de ce plan, 9 000 tonnes de bois ont été valorisées, représentant l’entretien annuel de 360 ha de forêt, pour produire 29 700 KWh PCI (pouvoir calorifique inférieur). (1) Source : conseil général de la Dordogne, UE. (2) Source : Les réseaux de chaleur urbains de 1987 à 1997 – Observatoire de l’économie de l’énergie et des matières premières, Ministère de l’Industrie. Seuls les réseaux d’une puissance > à 3,5 MW sont comptabilisés (1 MW – MégaWatt – = 1 000 kW). © Éditions Weka Le réseau de St-Astier, d’une puissance de 1,5 MW, est le dernier né du Plan bois Dordogne. Démarche – C’est dans le cadre de la reconstruction d’un collège HQE qu’une étude complémentaire engagée par le conseil général a permis d’identifier l’intérêt d’un réseau de chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire) alimentant certes le collège et son gymnase, mais également des logements et d’autres bâtiments publics. Phasage – En 2005, à la demande de la commune, le département a acquis un terrain pour la réalisation de la chaufferie pour l’euro symbolique. Il fait procéder à la réalisation de 1 610 mètres de canalisations desservant les autres bâtiments (8 sous-stations). 2007 : lancement du premier appel à délégation de service public par le département concernant un réseau de chaleur. En 2008, la délégation du service3 est confiée à Idex Énergies. En 2009, le contrat est signé pour 24 ans, puis confié à la société dédiée Solena (filiale locale d’Idex Énergies à St-Astier). Le montant de la redevance annuelle est fixé à 15 000 € net par an. Solena, le délégataire, est responsable de la conception, de la réalisation, du financement et de l’exploitation du réseau de chaleur, afin de fournir (3) Pour mémoire, les modes de gestion des réseaux sont la régie (financement, réalisation, exploitation et gestion par la/les collectivités) et la délégation de service public industriel et commercial (contrat de concession, généralement de 24 ans, financement, réalisation, exploitation et gestion par l’opérateur). Octobre 2011 - 8 les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques Fiche d’expérience 5 4 300 MWh1 en réponse aux besoins énergétiques des abonnés du réseau : •þLe collège et son gymnase HQE de 600 élèves •þLa piscine, les vestiaires du stade municipal, le groupe scolaire de la commune (110 élèves) •þL’hôpital local et son extension ▲ ▲ les énergies renouvelables Réseaux de chaleur et énergies renouvelables - p. 2 Bilan Estimation de l’économie réalisée par rapport à l’usage du gaz, utilisé auparavant, de l’ordre de 7 % Estimation de rejet de 50 tonnes de CO2/an : 851 tonnes de CO2 évités par an par rapport au gaz naturel. Estimation d’économie d’énergie fossile : 350 tep/an •þ60 logements HLM Un établissement pour personnes handicapées. Installations – ▲ ▲ •þCentrale de 1 500 KW Investissement global : 1 845 000 € HT Assiette de subventions (après déduction des recettes prévisionnelles) : 1 671 126 € HT Ademe (20 %) : 334 225 € Conseil régional Aquitaine (20 %) : 334 225 € Union européenne – FEDER (30 %) : 501 338 € Total subventions : 1 169 788 € Idex concessionnaire : 675 512 € HT •þL’énergie produite est issue d’au moins 90 % de la combustion d’écorces et de plaquettes forestières pour produire 3 850 Mwh PCI (pouvoir calorifique inférieur) •þCombustibles bois : 2 200 tonnes de bois/an, représentant l’entretien de 88 ha de forêt/an : Budget –þ2 000 t d’écorces, déchets issues d’une scierie (PME) située à une dizaine de kms de St-Astier, –þ200 tonnes de plaquettes fournies l’été par des CUMA du département pour l’eau chaude sanitaire Maître d’ouvrage : Conseil général de la Dordogne •þUne chaudière à gaz de 3 500 KW fournit l’énergie d’appoint et de secours (la combinaison énergie bois/gaz est financièrement plus avantageuse que le recours à une seule chaufferie bois de puissance supérieure, mais qui ne serait pas pleinement utilisée dans l’année). Maître d’œuvre : société Laumond Faure : •þÉquipements annexes : Assistants maîtrise d’ouvrage : BET Débat, Calia Conseil Lots thermiques, coordination technique : société Idex & Forclim Architecte : cabinet Andron 3 –þHydroaccumulation 100 m pour fonctionnement d’été et écrêtage d’hiver –þPhotovoltaïque en toiture. VRD : société Colas Constructeur des chaudières bois : société Compte R Exploitant, propriétaire et concessionnaire pendant 24 ans : société Idex Fournisseur du combustible bois : société Delord (Tocane-St-Âpre) Fig. 1 – © Conseil général de Dordogne. (1) 1 MWh (MégaWatt-heure) = 1 000 kWh (kiloWatt-heure). © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue La terre crue Les enjeux de la construction en terre crue s Architectures en terre crue, à travers le monde Actuellement, une large part de la population mondiale vit dans un habitat construit totalement ou partiellement en terre crue1, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement. Afrique, Asie, Amérique du Sud et Europe sont les principaux continents concernés. Les architectures en terre crue emblématiques du Mali, du Maroc, de Madagascar, du Yémen, du Pérou, etc. renvoient à autant de cultures constructives riches et vivantes, faisant l’objet de transmissions ininterrompues jusqu’à aujourd’hui. Certains édifices font preuve de prouesses techniques remarquables : immeubles de sept étages de Shibam au Yémen, Grande Muraille de Chine, majestueuse mosquée de Djenné au Mali, ksour des vallées sub-sahariennes au Maroc, etc. Dans plusieurs pays en voie de développement, le matériau terre représente la seule alternative fiable pour répondre aux enjeux de l’habitat durable pour le plus grand nombre. En 2050, la planète portera 9 milliards d’habitants qui ne pourront pas tous s’offrir des habitations en béton, en parpaings, en briques cuites, en verre ou en acier... s Patrimoine en terre crue en France En France, on évalue entre 2 et 3 millions, le nombre des constructions en terre crue réparties sur un quart du territoire. Les techniques sont multiples : torchis en remplissage de colombage, pisé coffré, bauge empilée, adobe moulé... Tous les types architecturaux sont représentés : fermes et annexes, habitations urbaines, ateliers, églises, châteaux, etc. En règle générale, le patrimoine en terre crue est (1) La terre à bâtir est généralement prélevée sous la couche arable, riche en matières organiques et en racines, à vocation agricole. Elle est composée d’une proportion variable de graviers, sables, silts (appelés aussi limons) et argiles, en allant du plus gros au plus fin. C’est la fraction argileuse, faisant office de liant avec les autres composants granulaires, qui assure la capacité constructive du matériau terre crue. Contrairement aux idées reçues, rappelons que la terre résiste très bien à l’usure du temps, si les règles de l’art sont respectées. Le patrimoine multiséculaire en témoigne. © Éditions Weka présent partout où la pierre n’est pas le matériau dominant. Par conséquent, sa répartition n’est pas uniforme sur toute l’étendue du territoire national, certaines régions accusant même une prédilection pour telle ou telle technique, selon les époques (du XIVe au XXe siècle) : torchis en Alsace, Normandie, Bresse et dans les Landes, adobe en Midi-toulousain et Champagne, pisé en Dauphiné et Forez, bauge en Bretagne, etc. La terre crue est généralement intégrée dans des systèmes constructifs protecteurs (fondations, soubassements, angles, encadrements d’ouvertures, enduits, débords de toiture) faisant appel à des matériaux plus résistants (pierre, brique cuite, bois, chaux, etc.) pour compenser les faibles performances de la terre face à l’eau (pluies, remontées capillaires) et à certaines sollicitations mécaniques (traction, arrachement, poinçonnement). Mais la terre crue ne sert pas uniquement à l’édification de parois et répond également à d’autres usages : piliers, sols en terre battue, plafonds en quenouilles, chapes sous carrelage, cloisons, arcs, enduits, et même mortiers de pose pour les maçonneries de pierres ou de briques cuites. La rupture dans la chaîne de transmission des savoirs et des pratiques se situe au début du XXe siècle, et notamment au lendemain de la Grande Guerre qui a vu la disparition d’une génération de paysans et de bâtisseurs détenteurs de ces cultures constructives populaires ou plus savantes, puis pendant les Trente Glorieuses, avec l’amplification de l’exode rural et la diffusion des matériaux industriels (béton, parpaings, briques cuites creuses). La terre crue devient alors synonyme de matériau obsolète. s Renouveau de la terre en France dans les années 1970 : qui l’eût cru ? Cet engouement s’explique essentiellement, d’une part, par une nouvelle prise de conscience des enjeux de la construction bioclimatique et écologique, à partir du premier choc pétrolier de 1973 et, d’autre part, par une revalorisation du patrimoine en termes culturels, historiques et techniques. Évidemment, la reconnaissance des qualités intrinsèques de la terre crue n’est pas étrangère non plus à ce regain d’intérêt. Depuis plus d’une trentaine d’années, la terre fait l’objet d’une attention soutenue de la part de professionnels, d’associations militantes (dans le domaine de l’écoconstruction et du patrimoine), d’instances de recherche et de formation et d’institutions publiques et Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 2 Les cahiers techniques La terre crue professionnelles représentatives. Cette réactualisation du matériau terre s’est traduite par la modernisation des techniques traditionnelles, notamment grâce à des filières de production et de mise en œuvre partiellement mécanisées, faisant appel à des outils spécifiques (godets-malaxeurs, machines à projeter, coffrages intégraux ou grimpants, fouloirs pneumatiques, mouleuses, presses motorisées fixes ou itinérantes sur chantier, préfabrication, fourniture de matériaux prêts à l’emploi, etc.). Par ailleurs, les procédés de stabilisation, à base de chaux ou de ciment, ont permis d’améliorer le comportement du matériau en présence d’eau. Parallèlement, de nouvelles techniques déjà mises au point dans le courant du XXe siècle, ont été réactivées et développées, comme par exemple la terre-paille ainsi que la brique de terre compressée (BTC) ou extrudée. La construction en 1983-1984 du « quartier terre » dans la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau (Isère), qui regroupe 65 logements sociaux sur 2,2 hectares, constitue une vitrine de ces diverses techniques modernisées (BTC, pisé, terre-paille). Depuis quelques années, les organismes publics et les institutions professionnelles en charge de la définition des règles de l’art (DTU, règles professionnelles, etc.) se mobilisent en faveur des praticiens, afin de compenser le manque de cadre réglementaire, indispensable à toute démarche d’assurabilité de ces techniques en terre. De nos jours, de nombreux spécialistes cumulent désormais plusieurs dizaines d’années de réflexions, de recherches et de pratiques, tant dans le domaine de la restauration du bâti ancien que dans celui de la construction neuve. s « Argumenterres » : atouts et atours de la terre Les raisons à l’intérêt actuel de la terre crue sont multiples. Atouts culturels, patrimoniaux et touristiques – Les différents patrimoines régionaux participent pleinement à l’identité culturelle de leur territoire : savoir-faire, matériau, type architectural, intégration paysagère, etc. L’image de plusieurs régions françaises est ainsi indissociable de leur patrimoine en terre (Alsace, Normandie, Landes, Gascogne, Dauphiné, etc.), qui leur ajoute une plus-value touristique incontestable, mais à la condition expresse que l’authenticité de ce bâti soit préservée1. Un tourisme vert de qualité, lié à la découverte des paysages et des architectures vernaculaires, s’appuyant sur des structures d’hébergements touristiques elles-mêmes à fort caractère patrimonial, s’en (1) C’est-à-dire, par exemple, que des procédés douteux de rénovation ne soient pas masqués sous de séduisants enduits... même en terre crue, avant de faire l’objet d’une médiatisation trompeuse. Cette pratique est appelée « greenwashing ». L’important est de ne pas dénaturer l’esprit dans lequel ont été conçus les bâtiments anciens. © Éditions Weka trouve grandement favorisé. En outre, une architecture contemporaine conçue en prolongement et en écho avec cet héritage renforcera d’autant plus l’idée d’une culture vivante, enracinée dans son histoire et son territoire et capable de se renouveler (sans tomber dans le pastiche bien sûr). À notre tour, nous constituerons alors un patrimoine que nous pourrons léguer avec fierté aux générations futures. Intérêts professionnels et économiques de la restauration du patrimoine – Le patrimoine en terre constitue un véritable levier du développement économique, notamment en zone rurale, susceptible d’y maintenir une activité et une population locale. La restauration de ce patrimoine représente un marché considérable pour toute la filière des acteurs du bâtiment : concepteurs, bureaux d’études et de contrôle, artisans, entreprises de gros et de second œuvre, formateurs, négociants, producteurs, fabricants d’outillages, etc. Le gisement potentiel d’emplois est important. De nombreux maîtres d’ouvrage, tant publics que privés, sont désormais conscients de la valeur de leur patrimoine et de l’importance d’une restauration attentive au caractère archéologique du bâti, tout en respectant les nouvelles exigences réglementaires (confort, thermique, accessibilité, termites, sécurité incendie, acoustique, etc.). Les organismes chargés de la formation initiale et continue (CFA, AFPA, GRETA, Compagnons, écoles d’architectures et d’ingénieurs, etc.) sont également conscients de leur responsabilité quant à la (re)qualification de tous les acteurs de la filière terre (définition de référentiels de formation, méthode d’évaluation des connaissances). Les télescopages entre les différentes normes qui s’accumulent et les caractéristiques propres au bâti ancien réclament un professionnalisme accru pendant les phases de conception et de chantier (gestion des interfaces entre les divers intervenants). Mais, au delà des professionnels du bâtiment, n’oublions pas que la terre, par son abondance et sa gratuité, est aussi propice aux démarches d’autoconstruction intégrale ou partielle par les futurs propriétaires, soutenus par leur voisinage ou par des réseaux associatifs militants. Construction neuve : diversité des expressions architecturales, spatiales et décoratives – Au regard de l’ensemble du parc immobilier édifié chaque année, les surOctobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue marginales. Il s’agit d’un marché de niche qui progresse ostensiblement depuis plusieurs années. En effet, beaucoup de concepteurs, de bâtisseurs et de maîtres d’ouvrage privés et publics sont séduits par l’étendue des possibilités architecturales qu’offre la terre crue, en fonction des techniques utilisées, pour répondre à des programmes à vocation résidentielle, tertiaire, artisanale, commerciale ou publique (école, musée, espace culturel, etc.). Rien qu’en parois verticales (murs porteurs ou cloisons de séparation), les potentialités constructives sont infinies (pisé, bauge, torchis, briques). Par exemple, la brique – qu’elle soit moulée, extrudée ou compressée – permet des parois complexes intégrant toutes sortes d’équipements et d’aménagements : rangements, bibliothèques, cheminées, cœurs chauffants, alcôves, bancs, redents, bars, etc. La brique rend possible la construction d’arcs de formes variées, de coupoles et de voûtes édifiées avec ou sans coffrage. Par ses textures plus ou moins grenues, son épiderme et ses couleurs d’origine, la terre ajoute encore à la diversité des finitions et des qualités d’ambiances, soit en laissant le parement brut, soit en le recouvrant d’un enduit ou d’un badigeon, eux aussi à base de terre1. Intérêts écologiques et environnementaux – La terre crue est une ressource peu coûteuse, abondante et disponible localement. L’idéal est de pouvoir extraire la matière des fouilles des fondations, du sous-sol ou de la piscine : dans ce cas, l’économie de transport est totale ! La matière terre est naturelle (indépendante de l’industrie chimique) et éternellement recyclable et réutilisable. Elle ne génère pas ou très peu de déchets de chantier. Elle exige peu d’énergie fossile pour sa préparation, sa mise en forme et sa mise en œuvre, ce qui est un avantage certain par rapport au béton armé et à la brique cuite. Son empreinte carbone (à l’origine du réchauffement climatique) est donc réduite et dépend surtout du degré de mécanisation et du recours ou non à la stabilisation à la chaux ou au ciment. Enfin, les possibilités d’associations complémentaires avec d’autres matériaux eux aussi naturels et peu gourmands en énergie constituent un atout supplémentaire pour la terre : fibres végé- (1) Pour les façades extérieures exposées aux intempéries ou aux chocs, on privilégiera un enduit de chaux, un bardage en bois, etc. protégés par un large débord de toit. © Éditions Weka tales (paille, foin, balles de grains, chanvre et autres coproduits agricoles), bois, pierre, galet, etc. En France, le secteur de la construction est responsable de 43 % de la totalité de l’énergie consommée, contribue à 22 % des émissions des gaz à effet de serre (GES) et produit plus de 30 millions de tonnes de déchets. Par conséquent, le remplacement des matériaux conventionnels (béton, parpaing, brique cuite, isolants en fibres minérales, etc.) par des matériaux à base de terre crue aura un impact environnemental non négligeable sur la planète. Cela relève bien de la responsabilité des maîtres d’ouvrage privés et publics, ou de leurs conseillers, lors de la définition de leur cahier des charges, de prescrire davantage de matériaux écologiques. Impacts sur la santé et le bien-être – La terre est un matériau sain, non toxique, qui ne dégage pas de substances nocives et notamment pas de COV (composés organiques volatils). Mais, l’intérêt principal de la terre est sa forte capacité de régulation naturelle de l’humidité et de la température. Rappelons que le pouvoir isolant et l’inertie thermique dépendent de la masse volumique. Une paroi lourde (pisé, BTC, adobe, bauge, avec des densités allant jusqu’à 1,7 ou 2,3 environ) accumulera la chaleur du soleil ou d’un poêle et la restituera lentement quelques heures plus tard par rayonnement, en fonction de l’épaisseur du mur, ce qui réduit les mouvements d’air et de poussières. De plus, avec des murs de l’ordre de 30 à 50 cm d’épaisseur, le confort d’été devient appréciable, surtout en période de canicule, sans recours à la climatisation. Autre avantage, les murs en terre régulent l’hygrométrie de l’air intérieur à la condition bien sûr de proscrire tout épiderme étanche (enduit ciment, peinture plastique, faïence, résine). Par exemple, une brique de terre crue peut retenir jusqu’à 3 % environ de son poids en vapeur d’eau. Dans une salle de bains, un enduit de 2 à 3 cm suffira à absorber les surplus d’humidité et éviter les phénomènes de condensation et de moisissures. Très fortement dosée en paille, la technique de la terre-paille est à considérer à part. En effet, sa densité peut descendre jusqu’à 0,3 environ, ce qui lui confère un pouvoir isolant spécifique, tout en gardant néanmoins une relative inertie (par rapport à la laine minérale conventionnelle). Comme évoqué précédemment, il ne s’agit pas forcément de construire tout un édifice en terre crue, mais d’employer à bon escient les différentes techniques de terre crue, selon leur logique et leurs potentialités propres, pour répondre de manière pragmatique à des besoins ciblés. Les murs accumulateurs (pisé, briques, bauge) seront localisés en façade sud, en fond de serre solaire ou de mur Trombe, derrière un poêle ou un insert et pour des usages particuliers comme les « murs chauffants rayonnants » (avec intégration d’une Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 4 Les cahiers techniques La terre crue canalisation d’eau chaude), etc. Les murs isolants (terre-paille) seront réservés aux façades est, ouest et nord1. Les cloisons intérieures, d’épaisseur réduite, feront appel au torchis ou à la brique. Concernant les murs périphériques en terre, on privilégiera généralement l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) avec des matériaux respirants (laine de bois par exemple), de manière à éviter tout problème de condensation interne (point de rosée). Cette démarche d’intégration du matériau terre dans tous les programmes architecturaux devrait être spécialement encouragée dans les régions à fort patrimoine en terre et dans les zones climatiques du sud de la France (recherche d’inertie thermique). Mise en œuvre technique Les informations présentées ci-après sont un condensé de données plus complètes disponibles dans des ouvrages spécialisés consacrés à la terre crue. Le pisé – La construction en pisé consiste schématiquement à damer de la terre entre des banches pour élever des murs. Cette opération peut être réalisée manuellement à l’aide d’un pisoir ou, aujourd’hui le plus souvent, mécaniquement avec un fouloir pneumatique. Dans certains cas, des portions entières de murs en pisé sont préfabriquées en atelier puis posées sur site. L’une des originalités de cette technique de construction consiste en l’absence d’emploi de liant hydraulique ainsi que dans l’utilisation d’un matériau unique (la terre) sans humidification importante. En effet, contrairement aux autres techniques utilisant de la terre crue, le pisé est réalisé à partir de la terre directement extraite du sol qui est ensuite broyée et/ou tamisée. La mise en œuvre s’effectue en déposant entre des banches, et par couches successives, des lits de terre crue (10 à 15 cm maximum) qui sont fortement damés à l’avancement. Cette opération est réalisée en respectant des règles de mise en œuvre qui varient selon les régions. Dans les bâtiments traditionnels, les murs sont généralement épais de 50 cm ou plus et s’amincissent, « prennent du fruit » en s’élevant afin d’économiser matériau et peine. Dans les bâtiments contemporains, les épaisseurs sont souvent plus réduites (40 cm environ) et constantes. Les banchées constituent généralement des « pseudo-blocs » de 50 à 60 cm de hauteur. Chacun de ceux-ci est relié à son voisin par un contact qui peut être vertical ou incliné. Les blocs se chevauchent mutuellement en joints croisés et peuvent s’élever à des hauteurs représentant plusieurs étages. Le soubassement des ouvrages en pisé est généralement réalisé en pierres et/ou briques de terre cuite afin de se protéger des remontées d’humidité. Les planchers d’étages reposent sur des solives et des poutres qui s’appuient sur le mur en pisé par l’intermédiaire d’une pièce de répartition des charges. La charpente du toit repose le plus souvent sur des sablières. Les ouvertures, ainsi que les angles, sont renforcés par l’emploi de matériaux résistants aux chocs (pierre, brique de terre cuite) ou par l’intégration de mortier de chaux lors de la mise en œuvre du matériau. On distingue, sur la figure 1, les banches qui contiennent le matériau pendant sa mise en œuvre et définissent la forme à réaliser, et le fouloir pneumatique qui permet de tasser la terre à l’avancement. Les arêtes (cf. Fig. 2) réalisées au mortier de chaux permettent de renforcer la cohésion du matériau de manière esthétique. Le béton de terre ou terre coulée – Le béton de terre est proche, du point de vue de sa mise en œuvre, du béton conventionnel. Ici, le liant hydraulique (ciment) est remplacé par de l’argile. La préparation d’un béton de terre consiste donc schématiquement à malaxer des granulats (sables et graviers) avec un liant (terre) et de l’eau, pour obtenir un matériau qui peut être coulé. La consistance du mélange est aussi peu liquide que possible afin de limiter le retrait et accélérer la prise. Dans certains cas, des fibres végétales sont ajoutées pour renforcer la cohésion et limiter le retrait du béton ainsi obtenu. Selon les cas, des armatures de renfort peuvent être noyées dans celui-ci. Le béton de terre n’offre pas, à l’heure actuelle, des caractéristiques mécaniques suffisantes pour constituer des parois porteuses. En revanche, il peut être employé pour réaliser des remplissages, des cloisons ou des dalles. Cette dernière utilisation est actuellement la plus fréquente et présente l’intérêt d’une mise en œuvre proche des techniques contemporaines conventionnelles, tout en économisant des quantités importes d’énergie de fabrication. Selon les nécessités, une dalle de terre crue peut être finie par application d’un badigeon de cire ou recouverte par un grès ou des carreaux de terre cuite. La bauge – La bauge est une technique de construction à base d’un mélange de terre et de fibres végétales (paille en général), avec une forte proportion de terre. Réalisée sans coffrage, la bauge est mise en place par « levées » de 50 cm à 1 mètre de haut, (1) La terre-paille nécessite une ossature porteuse en bois. Sous forme de panneaux préfabriqués, elle peut également servir à isoler les toitures. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 5 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue qui sont constituées d’un empilement du matériau à l’état plastique. Le matériau est tassé et égalisé à l’avancement. Compte tenu de sa forte teneur en eau, la bauge est mise en œuvre par intervalles de plusieurs semaines entre levées superposées. En France, cette technique constructive a été très employée aux XVIIIe et XIXe siècles. On la retrouve notamment en Grande Bretagne sous l’appellation de « cob ». L’adobe – L’adobe est une brique de terre crue moulée. Très présente dans le Midi-toulousain, l’adobe est souvent associé à la brique de terre cuite ou à la pierre. La fabrication d’adobes repose sur l’utilisation de terre argileuse, parfois mélangée à du sable et des fibres végétales dans des proportions variables selon le type de terre utilisée. En général, les adobes sont démoulés immédiatement puis séchés à l’abri des intempéries. La construction, réalisée selon les techniques habituelles d’appariement de blocs de maçonnerie, emploie un mortier de terre dont la composition est identique à celle des briques. humidifiée lors de la fabrication des briques dans des presses manuelles ou automatiques. Selon les systèmes de production, les briques sont produites dans Fig. 1 – Mise en œuvre du pisé. Source : Christian BAUR – maçon terre crue Les ouvertures dans les parois sont généralement encadrées par des ouvrages en terre cuite avec des linteaux qui peuvent être en bois ou en maçonnerie. Des murs porteurs de 40 cm d’épaisseur environ de plusieurs étages sont ainsi réalisés avec des briques. La résistance à l’écrasement des adobes est comparable à celles des blocs de parpaings de ciment contemporains. Les éléments de charpente, ainsi que les poutres et planchers, reposent sur les murs en adobes par l’intermédiaire d’éléments en bois qui évitent le poinçonnement (sablières, linteaux, etc.). Les murs en adobes sont généralement recouverts d’un enduit (à base de chaux ou de terre) mais peuvent aussi rester apparents (y compris à l’extérieur). Le recours à des briques de terre crue plutôt qu’à leurs homologues cuites permet d’économiser des quantités très importantes d’énergie tout en réalisant des ouvrages similaires (cf. Fig. 3) La brique de terre compressée (BTC) et les briques extrudées (ou filées) – Les briques de terre compressée sont une variation moderne des adobes. Leur fabrication repose sur l’utilisation de terre, et éventuellement d’un liant hydraulique (chaux ou ciment). La terre est broyée et tamisée avant emploi. Elle n’est pas ou très peu © Éditions Weka Fig. 2 – Détail d’un angle renforcé à la chaux. Source : Christian BAUR – maçon terre crue Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 5 Envir8.book Page 6 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 6 Les cahiers techniques La terre crue Consommations d’énergie (kWh ep/m3 de terre produite) Moyenne consommation transport -extraction 0% consommation hors cuisson 19 % consommation transport - extraction consommation hors cuisson consommation cuisson consommation cuisson 81 % Fig. 3 – Consommation d’énergie selon que la terre est cuite ou non (projet de recherche. Tercruso). des presses ou dans des « filières » dans lesquelles chaque bloc est une tranche d’un ruban continu de matériau plastique extrudé. fibres végétales. Les ouvrages sont ensuite égalisés et recouverts d’un enduit de terre ou de chaux. Lorsqu’ils sont stabilisés au ciment ou à la chaux, les blocs sont laissés plusieurs semaines en « cure humide » avant d’être utilisés. La stabilisation permet d’obtenir un matériau moins sensible à l’eau, qui peut donc être largement utilisé à l’extérieur. La résistance à l’écrasement des BTC est du même ordre que celle des adobes et permet donc la réalisation de murs porteurs (cf. Fig. 4 et 5). La mise en œuvre des BTC repose sur les techniques classiques d’appariement de petits blocs de maçonnerie, qui sont communes avec les adobes mais aussi avec les matériaux conventionnels contemporains (blocs bétons, briques alvéolées…). La terre-paille – La terre-paille est une adaptation contemporaine du torchis. Elle consiste à réaliser un mélange de terre et de paille, dans lequel la terre est en quantité très faible en regard des proportions usuelles du torchis. En effet, la masse volumique d’une terre-paille est de 300 à 800 kg/m3. La préparation de la terre paille consiste à mélanger des fibres végétales longues avec une barbotine de terre argileuse. Le matériau ainsi obtenu est banché et fortement tassé, à l’avancement, autour d’une ossature en bois qui peut être porteuse. Les banchées de 50 à 60 cm de hauteur sont décoffrées immédiatement après mise en œuvre et sèchent sur place (cf. Fig. 6). Par sa souplesse, cette technique présente l’avantage de s’adapter à de nombreuses formes architecturales et de ne pas laisser de ponts thermiques. Par ailleurs, d’un point de vue thermique, l’utilisation d’un matériau isolant relativement lourd présente des atouts très importants en termes de confort tant hivernal qu’estival. Les bâtiments de terre-paille se révèlent faciles à chauffer et très frais l’été. Les finitions, le plus souvent réalisées sous forme d’enduits de terre ou de chaux, sont appliquées directement sur les murs banchés. Une utilisation Torchis – Le torchis est une technique de construction qui consiste en la réalisation de remplissage, à base de terre et fibres végétales (foin ou paille), d’une charpente porteuse. Très employé en France, on retrouve de très nombreux immeubles à pans de bois et remplissage en torchis dans les centres anciens de nos villes. La mise en œuvre consiste schématiquement à réaliser un garnissage entre des poutres et montants de bois en utilisant des éclisses autour desquelles sont enroulés des fuseaux de terre et de foin à l’état plastique. Les techniques sont diverses selon les régions (pose à cheval de galettes sur éclisses en Midi-Pyrénées, tressage de longs fuseaux dans les Landes, application sur lattis tressé serré en Bresse, etc.). Au sein du mélange, la terre est majoritaire en masse, sa cohésion est renforcée par la présence de longues © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 7 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue en toiture offre un déphasage des ondes de chaleur extrêmement utile en été. Enduits – Les enduits de terre crue bénéficient d’un regain d’intérêt depuis une dizaine d’années. Ils permettent de conjuguer aspect esthétique, performance environnementale et confort, au travers de leur capacité de régulation hygrothermique des ambiances intérieures. L’application est faite selon les cas à partir de la terre disponible sur site ou provenant d’autres sources. Selon les caractéristiques de la terre et l’utilisation visée, du sable et des fibres végétales peuvent être ajoutés au mélange qui est réalisé à la bétonnière ou au malaxeur. L’adhérence de la terre à différents types de supports est remarquable, ce qui permet une mise en œuvre aussi bien sur de la maçonnerie (béton, parpaings de ciment, briques de terre cuite, pisé, adobes) que sur du béton cellulaire. L’application est réalisée de manière manuelle ou mécanisée selon des protocoles très proches de ceux utilisés dans la construction conventionnelle. Les finitions obtenues vont d’enduits extrêmement lisses à des « grattés » ou « talochés » plus rugueux. protocoles peuvent être adaptés à la terre crue. Dans certains cas, les protocoles usuels (cf. Tab. 5) sont totalement inadaptés aux spécificités du matériau terre lorsque celui-ci n’est pas stabilisé. •þdes caractérisations de matériaux (réalisées au travers de protocoles normalisés) : les caractéristiques des produits de terre crue sont à la fois dépendantes des natures de terre utilisées, des particularités de fabrication et de mise en œuvre utilisées ainsi que (comme toujours) des protocoles utilisés. Le tableau 2 présente de manière synthétique des données disponibles sachant qu’un Les points réglementaires La construction de bâtiments est soumise au respect d’obligations règlementaires, de normes ou de pratiques professionnelles ou traditionnelles qui doivent être explicitées. En effet, de nombreux acteurs (commande, conception ou construction) du bâtiment sont victimes de confusions dans ce domaine. Fig. 4 – Brique extrudée (Source : Argibrique). Les obligations règlementaires – En France, la réglementation applicable aux bâtiments couvre les points décrits dans le tableau 1. Selon les cas, l’usage de la terre crue dans la construction peut ou non s’avérer problématique. Les documents normatifs – Les normes ont pour objet premier de clarifier et expliciter des informations disponibles. Pour cela, dans le domaine du bâtiment, les normes décrivent : •þdes protocoles de mesure des caractéristiques de matériaux : utilisés pour la terre crue, ils sont généralement identiques à ceux qui sont utilisés pour le béton, les blocs bétons ou de terre cuite. Selon les cas, ces © Éditions Weka Fig. 5 – Cloison de briques de terre crue (briqueterie Bouisset) dans le bâtiment tertiaire passif de la Société Trifyl (Tarn). Brique extrudée. Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 7 Envir8.book Page 8 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue Ossature porteuse d’un bâtiment dont une partie est enterrée (à droite) Vue du remplissage isolant en terre-paille (avant réalisation des endruits) – Entreprise Inventerre. Fig. 6 – Vues d’un bâtiment isolé en terre-paille. A B T ERRE FOISONNÉE TERRE HUMIDE D C POUDRE D’ARGILE MÉLANGE PRÊT À L’EMPLOI brute PROVENANCE travaux de terrassement, carrière FORME DE LIVRAISON PRÉPARATION briqueterie lavage en carrière briqueterie extraction d’argile sac big-bag silo en vrac tamiser à sec ou humide, éventuellement faire prétremper dans l’eau ajouter du sable, des fibres végétales (paille hachée), puis mélanger à l’eau MÉLANGE mélanger à l’eau bétonnière/malaxeur/machine à projeter petites quantités avec un mixer de peintre MACHINE malaxeur conseillé MISE EN ŒUVRE fabricant, négociant Préparation la construction Les matériaux - p. 8 silo d’enduit possible transport : seaux, brouettes/pompes projeter à la main ou à la machine Coûts de matériaux plus élevés, coûts de mise en œuvre plus faibles Source : Centre de formation – Le gabion. Fig. 7 – Préparation et mélange de différents types de terre. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 9 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue Tab. 1 – Obligations règlementaires Réglementation Objectifs Moyens Informations disponibles et recevables par un bureau de contrôle (par ordre de prise en compte) Atouts du matériau terre crue Thermique Limiter les consommations d’énergie dans les bâtiments Caractérisation des propriétés thermiques du matériau. Calculs à partir de logiciels règlementaires. Avis techniques du produit d’un fabricant. Fiche produit du produit d’un fabricant. Règles Th-U en annexe de la réglementation thermique en vigueur. Forte inertie. Régulation hygroscopique par évaporation/capture de vapeur d’eau. Conductivité thermique relativement faible pour un matériau de maçonnerie. Acoustique Assurer le confort acoustique des occupants de bâtiments Caractérisation des propriétés acoustiques du matériau. Calculs et simulations. L’indice d’affaiblissement acoustique de la terre crue est assimilé à celui de matériaux de masse volumique comparable (béton généralement). Affaiblissement acoustique important. Incendie Protéger les occupants de bâtiments vis-à-vis des risques liés aux incendies Caractérisation des propriétés thermiques du matériau. Techniques de mise en œuvre protectrices vis-à-vis du risque. La terre crue est communément assimilée, du point de vue incendie, à la terre cuite qui est ininflammable. La terre crue peut être utilisée comme protection au feu. Selon la technique de mise en œuvre utilisée, elle est assimilée à de la maçonnerie ou un enduit de plâtre. Ininflammable. Sismique Protéger les occupants de bâtiments vis-à-vis des risques sismiques Caractérisation des propriétés mécaniques du matériau. Techniques de mise en œuvre protectrices vis-à-vis du risque. Mesures de résistance à l’écrasement et au cisaillement de plusieurs types de produits. Système constructif dans lequel la terre crue est utilisée comme élément non structurel (remplissage, enduit). Relative ductilité du matériau qui peut s’avérer utile au sein d’un système constructif employant cette particularité. Sanitaire Protéger les occupants de bâtiments vis-à-vis des risques sanitaires Caractérisation des propriétés physicochimiques du matériau. La terre crue est reconnue comme inerte et sans impact sur la santé. Matériau inerte. Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite Assurer l’égalité d’accès aux bâtiments de l’ensemble de la population Dispositions architecturales et équipements techniques. Aucune particularité en relation avec la terre crue. Environnementale Protéger l’environnement Caractérisation des impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie. Faible consommation d’énergie de fabrication. Les produits de terre crue sans adjuvant sont sans impact sur l’environnement. grand nombre d’informations plus détaillées peuvent être obtenues dans les références bibliographiques en annexe 1. •þdes procédés de mise en œuvre de matériaux : les documents normatifs relatifs à la mise en œuvre des produits de terre © Éditions Weka Les premiers résultats du projet de recherche Tercruso montre que la fabrication de briques de terre crue permet d’économiser 80 % de l’énergie utilisée pour réaliser des produits identiques en terre cuite. crue sont aujourd’hui quasi inexistants en France. En effet, et de manière très paradoxale, alors que le patrimoine de terre crue est abondant, extrêmement riche et diversifié en France, sa mise en œuvre, originellement peu ou pas documentée, a été peu a peu oubliée d’un point de vue normatif. Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 9 Envir8.book Page 10 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 10 Les cahiers techniques La terre crue Tab. 2 – Caractéristiques de briques de terre crue produites en Midi-Pyrénées et étudiées dans le cadre du programme Tercruso Ancien adobe Briqueterie Barthe Briqueterie Bouisset Briqueterie Capelle Briqueterie de Nagen Briqueterie du Savès Type de brique Moulée Extrudée, chanvrée Extrudée Extrudée Extrudée Moulée Masse volumique (g/cm3) 1,66 2,01 2,07 2,13 2,02 1,98 Résistance à la compression (MPa) 3,6 – 4,0 4,0 – 4,2 3,4 – 3,8 3,3 – 5,3 4,9 – 5,3 2,8 – 3,6 Conductivité thermique (W/ m.°K) Non mesurée 0,49 – 0,59 0,30 – 0,56 0,50 – 0,63 0,65 – 0,70 0,44 – 0,56 À ce jour, les documents normatifs disponibles sont les suivants : •þla norme expérimentale XP P13-901 de qualification des produits de terre crue a été rédigée à la suite de la construction, dans les années 1980, de plusieurs milliers de bâtiments à Mayotte. Malgré le succès de l’opération, cette norme n’a pas fait l’objet d’une description complémentaire des techniques à mettre en œuvre pour son utilisation. •þdes règles de mise en œuvre consignées dans des DTU (documents techniques unifiés, cf. Tab. 3) qui portent sur des domaines dans lesquels la terre crue peut être utilisée. Il s’agit principalement des DTU qui portent sur : –þla mise en œuvre de blocs de maçonnerie constitués de petits éléments pour la réalisation de murs (DTU 20.1) ou de cloisons (DTU 20.13), –þla réalisation d’enduits de mortiers (DTU 26.1). Ces documents ne citent jamais explicitement la terre crue (sans l’exclure) et ne visent pas directement son emploi. Dans de nombreux cas, une grande partie des techniques de mise en œuvre préconisées pour des matériaux conventionnels peuvent être utilisées avec succès pour des produits de terre crue. Toutefois, il est important, dans ce cas, d’appliquer avec discernement les préconisations des DTU afin de les « ajuster » aux particularités du matériau. Dans ce cadre, les entreprises qui réalisent des prestations à partir des produits de terre crue doivent le signaler à leur assureur, afin de fixer les conditions contractuelles dans lesquelles réaliser celles-ci. Tab. 3 – Liste des DTU partiellement transposables pour l’utilisation de produits de terre crue Nom DTU Observations NF DTU 20.1 (P10-202) : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs L’essentiel des gestes techniques de mise en œuvre est applicable aux briques de terre crue. Une attention particulière doit être portée aux points suivants qui feront l’objet de dispositions dédiées : – participation aux efforts structurels, – comportement vis-à-vis de l’eau liquide. NF DTU 20.13 P1-2 : Travaux de bâtiment – Cloisons en maçonnerie de petits éléments L’essentiel des gestes techniques de mise en œuvre est applicable aux briques de terre crue. Comportement vis-à-vis de l’eau liquide : – les briques de terre crue stabilisées à la chaux ou au ciment ne présentent pas de fragilité particulière vis-à-vis de l’eau liquide ; – une attention particulière doit être portée dans le cas d’utilisation de briques de terre crue non stabilisées. NF DTU 26.1 : Travaux d’enduits de mortiers L’essentiel des gestes techniques de mise en œuvre de mortiers d’enduits pâteux est applicable aux enduits de terre crue. On notera que les délais de prise des enduits de terre crue sont plus longs qu’avec les autres matériaux couverts par le DTU. Une attention particulière doit être portée au comportement des enduits de terre vis-à-vis de l’eau liquide. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 11 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue (suite) Tab. 3 – Liste des DTU partiellement transposables pour l’utilisation de produits de terre crue Nom DTU Observations NF DTU 27.2 : Réalisation de revêtements par projection de produits pâteux L’essentiel des gestes techniques de mise en œuvre d’enduits pâteux est applicable aux enduits de terre crue. On notera que les délais de prise des enduits de terre crue sont plus longs qu’avec les autres matériaux couverts par le DTU. Une attention particulière doit être portée au comportement des enduits de terre vis-à-vis de l’eau liquide. Les règles professionnelles – Les règles professionnelles de mise en œuvre ont pour objet de décrire des techniques qui ne sont pas référencées dans les textes normatifs existants. Réalisées par une filière et issues d’un consensus professionnel, les règles professionnelles lorsqu’elles sont approuvées par la C2P (Commission prévention produit) de l’AQC (Agence qualité construction) bénéficient du même niveau de reconnaissance que les DTU. Elles décrivent les conditions de mise en œuvre à respecter durant l’exécution des travaux et sont considérées, par les assureurs, comme des « techniques courantes » qui permettent de bénéficier de barèmes standard d’assurance. À l’heure actuelle (juillet 2011), les règles professionnelles de construction à base de terre crue ne sont pas disponibles en France. Toutefois, des travaux sont engagés dans ce domaine par la profession. Compte tenu de la diversité des techniques employées, la rédaction des règles professionnelles suivantes a été planifiée selon le calendrier indiqué dans le tableau 4. Tab. 4 – État d’avancement des règles professionnelles de construction en terre crue Domaine État d’avancement Date de disponibilité visée Enduits sur supports en terre crue Rédigées, en cours de soumission à la C2P Enduits de terre Bibliographie, état de l’art 2013/2014 Construction en pisé Bibliographie, état de l’art 2013/2014 Construction en briques de terre crue Bibliographie, état de l’art 2013/2014 Réalisation de torchis et colombages Bibliographie, état de l’art 2013/2014 Les documents techniques – Les fabricants de produits en terre crue mettent à disposition des informations techniques sur leurs matériaux. Par ailleurs, dans le 2012 domaine thermique, des données génériques sont disponibles dans les règles Th-U associées à la réglementation thermique. Tab. 5 – Principales caractéristiques de la brique Terracruda de Tellus-Ceram Propriétés Méthode d’évaluation Unité Valeurs Densité apparente Norme ISO 5016 sans 2,00 à 2,30 Résistance mécanique en compression sèche Norme XP P 13-901 MPa ˜9 Résistance mécanique en compression humide Norme XP P 13-901 MPa ˜6 Capillarité (Cb) Norme XP P 13-901 sans ˜6 Résistance à l’abrasion (Ca) Norme XP P 13-901 sans ˜ 75 Retrait par séchage Norme XP P 13-901 mm/m ˜ 0,150 Gonflement par immersion Norme XP P 13-901 mm/m ˜ 0,190 Sorption hygroscopique Norme NF EN ISO 12571 sans ˜ 1,4 Perméabilité à la vapeur d’eau (μ) Norme NF EN ISO 12572 sans ˜ 35 Conductivité thermique (λ) Fin chaud en surface W/m.K ˜ 1,30 Conductivité hydraulique Confinement isotrope en cellule de Hœk m/s 5,10–9 à 30,10–9 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 11 Envir8.book Page 12 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 12 Les cahiers techniques La terre crue Innovation dans la construction en terre crue s Introduction Une grande partie des recherches sur la terre crue portent sur les moyens de la mettre en œuvre plus rapidement. Il y a dix ans, la terre crue restait encore largement le domaine des artisans qui utilisaient des techniques traditionnelles. Aujourd’hui, plusieurs entreprises en France, comme ailleurs en Europe, ont réussi à innover et à ouvrir un plus grand marché. Il s’agit par exemple des éléments de pisé préfabriqués, utilisés en Autriche dans les projets de l’architecte Martin Rauch et, en France, par le maçon Nicolas Meunier. Ce dernier a développé le pisé préfabriqué sur chantier, à partir d’une terre extraite localement (cf. Fig. 8). En Allemagne, la société Claytec fabrique toute une gamme de produits prêts à l’emploi (des enduits jusqu’au torchis) dans des big bags de 1 m3. En Belgique, l’entreprise Paille-Tech fabrique des éléments en paille, enduits de terre sur les deux faces. Et l’association Leembouw Nederland vend les enduits de terre connus sous le nom Tierrafino. Ils sont utilisés dans toutes sortes de constructions neuves ainsi que dans des réhabilitations. En France, Akterre est l’importateur principal de ces produits. L’entreprise a également développé une terre à projeter, technique déjà beaucoup utilisée pour les bétons de chanvre. En Normandie, la briqueterie et « centrale de torchis » De Wulf offre une large gamme de produits en terre crue, Fig. 8 – Pisé banché (Asterre). © Éditions Weka allant du remplissage de l’ossature bois, de l’isolation aux finitions extérieures et intérieures. Dans la région Midi-Pyrénées, les briquetiers se sont réunis en 2010 pour travailler ensemble dans le projet de recherche Tercruso sur l’innovation de la production et la caractérisation des briques en terre crue. Les briquetiers – petites et moyennes entreprises, ainsi que les grandes sociétés comme Terreal et Imérys – se penchent sur la fabrication des produits moins énergivores, dont la terre crue est un bon exemple. Le fait qu’aujourd’hui il y ait des produits en terre crue tout prêts et des éléments préfabriqués a beaucoup aidé les architectes et les maîtres d’ouvrage, qui se sont de nouveau intéressés à la terre. Dans beaucoup de pays européens, la terre crue n’est plus seulement le domaine des autoconstructeurs mais elle a bien repris sa place dans l’architecture contemporaine, ainsi que dans la restauration des bâtiments anciens. s Pisé préfabriqué Réalisations – Depuis 1986, Nicolas Meunier réalise des constructions en pisé préfabriqué avec l’objectif d’adapter la technique traditionnelle du pisé au contexte économique et social actuel. Pour pouvoir répondre aux demandes croissantes de construction en pisé, les artisans cherchent à améliorer le rendement par la mécanisation de la préparation et du remplissage, et par la préfabrication de panneaux de murs. Meunier préfère fabriquer les éléments de pisé sur place, car il estime que de transporter le pisé préfabriqué sur plusieurs kilomètres n’est pas valable écologiquement. Sur le chantier, les blocs de pisé sont produits dans des moules aux dimensions variables. La terre y est damée par couches successives. Le bloc est immédiatement démoulé, levé à la grue et positionné sur le mur, sur un lit de mortier de chaux. Le format maximum des blocs est de 2,20 m de long, 1 m de hauteur et 0,50 m d’épaisseur. Les avantages de la préfabrication sont nombreux. Toutes les qualités du matériau sont respectées, il n’y a aucun stockage d’éléments sur chantier et pas de temps de séchage après la mise en œuvre. L’espace au sol à l’abri de la pluie facilite le coffrage, Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 13 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue le remplissage, le compactage et le décoffrage ainsi que le contrôle de la qualité avant la pose. Cela améliore également le traitement des points singuliers, la stabilisation du mélange, la mise en place des réservations, la réalisation des chanfreins et des feuillures. En 1995, Meunier a construit ainsi un immeuble à Montbrison (Loire) avec des façades de 9,40 m de hauteur. Recherche et expérimentation – Récemment, Akterre et la Scop Caracol ont mené un projet de recherche sur le pisé et sur le béton de terre préfabriqué sous l’influence des réalisations de Nicolas Meunier et de Martin Rauch (cf. Fig. 9). L’idée est de réduire les coûts et de rendre le travail moins pénible. En effet, la rapidité d’exécution et la réduction de la main-d’œuvre sur chantier deviennent aujourd’hui incontournables. Des tests ont été réalisés en atelier, puis sur des chantiers. La Scop Caracol travaille actuellement sur le chantier public du musée Manderin, dans l’Isère, avec des panneaux de pisé préfabriqués de 1,8 m par 2 m. Akterre a développé la technique de la terre projetée pour pouvoir remplir des structures en ossature bois avec une terre naturelle tamisée à 10 mm et livrée sur chantier dans des big bags de 1 m3. Le rendement de projection est d’environ 2 m3 par heure, pour une épaisseur de mur de 50 cm. La terre est projetée par voie sèche (10 à 12 % d’humidité) qui rend la paroi dure immédiatement (cf. Fig. 10). Avec 13 big bags, on fait environ 6 m3 de remplissage. Cette technique est beaucoup utilisée aux États-Unis, mais reste encore expérimentale en France. Aubenas dans le cadre du projet Innov’r de la Région Rhône-Alpes. Caracol expérimente également avec des dalles chauffantes en béton de terre. Les recherches sur le béton de terre continuent avec l’objectif de réduire la quantité de ciment. s Briques en terre crue compressée (BTC) Plusieurs produits ont vu le jour : Meco’concept – La société Meco’concept offre une gamme complète de machines pour la fabrication des BTC. La presse (cf. Fig. 11) dispose des moules variables pour fabriquer des briques à forte densité (2 tonnes par m3) dans plusieurs dimensions. Pour Fig. 9 – Éléments préfabriqués en béton de terre, Caracol (Scop) Béton de terre – Des bétons de terre sont parfois appliqués pour remplacer des bétons industriels en ciments. Caracol Scop a fait faire des tests de compression à l’IUT de Grenoble (cf. Fig. 13). Les résultats obtenus varient entre 1 et 4 MPa. Le béton de terre de Caracol est stabilisé avec 2 % de ciment, il peut être utilisé pour la réalisation de pisé dans la construction neuve. Il est aussi appliqué dans les projets de réhabilitation, par exemple pour la réparation des murs en pisé. Caracol travaille également sur des éléments préfabriqués en atelier, qui peuvent être décoffrés après 2 jours de séchage. Des éléments de mur en plus grande taille (6 m, 3 m, 0,3 m) ont été montés à © Éditions Weka Fig. 10 – Projection de terre (P. Soto, Akterre). Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 13 Envir8.book Page 14 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 14 Les cahiers techniques La terre crue mélanger la terre, on utilise une bétonnière classique équipée d’un malaxeur et un pulvérisateur. Avec le cribleur, on peut trier et tamiser la terre sur place et la séparer des cailloux et des graviers. Meco’concept fabrique également des BTC dans plusieurs dimensions. Terrakit – La brique en terre crue Terrabrik se présente comme une pièce de Lego (cf. Fig. 12). La Terrabrik est développée en partenariat entre la société Terrakit, fabricant de produits écologiques, et la briqueterie Capelle dans la région de Toulouse. Mélange de terre, d’eau et de composants naturels, la Terrabrik est compactée à haute pression. La brique standard mesure 24×12×10 cm et pèse approximativement 6 kg. La forme particulière des Terrabriks leur permet de s’emboîter et de s’assembler sans joint ni liant, car elles sont autobloquantes et autoalignantes. Cela permet de monter des murs et des cloisons très rapidement. La Terrabrik a un aspect fini dès la fin de sa pose, mais peut également être peinte. Tercruso – La briqueterie Capelle, producteur de briques en terre crue, dont les Terrabriks, est un des 6 briquetiers en MidiPyrénées qui participent au projet de recherche Tercruso. Les autres partenaires, en dehors des briquetiers, sont la région, le LMDC (Laboratoire des matériaux et durabilité de constructions), le CETE-Sud ouest (Centre d’études techniques), le LRA (Laboratoire de recherche en architecture), Aréso (Association régionale d’écoconstruction du sud-ouest) et les Compagnons du devoir. Les objectifs du projet sont la caractérisation technique et environnementale des produits en terre crue fabriqués en MidiPyrénées, ainsi que la mise en place de prescriptions pertinentes pour l’utilisation de la terre crue en fonction du type d’ouvrage à réaliser. Les briqueteries engagées dans le projet Tercruso sont les suivantes : Briqueterie Fig. 11 – Presse BTC (Meco’concept). Fig. 12 – BTC Terrabrik (Terrakit). © Éditions Weka Adresse Site web Barthe S.A. 31430 Gratens www.terre-crue.fr Bouisset Le Simou, 81240 Albine www.briqueteriebouisset.fr Capelle Route Labruyère, 31190 Grépiac www.briqueteriecap elle.com Nagen St. Marcel Paulel, 31590 Verfeil www.briquenagen.fr Saverdun Terres Route de Canté, Cuites 09700 Saverdun www.terrescuitesdus avez.com Terres Cuites du Savès www.saverdunterrec uite.fr Le Couzin, 31470 Empeaux En 2007, l’association Asterre a mené une enquête nationale auprès de producteurs de briques en terre compressée, dans le Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 15 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue cadre d’un projet de développement de la filière en Poitou-Charente. La plupart des professionnels de la terre crue sont adhérents des associations nationales Asterre et Ecobâtir. Contacts : www.asterre.org/prosterre-crue et www.reseau-ecobatir.org. s Murs chauffants La plupart des briquetiers ou des fabricants de produits en terre crue proposent aujourd’hui des systèmes de murs ou planchers chauffants (cf. Fig. 14). L’avantage des murs chauffants est que le chauffage se fait à basse température (35 °C), et majoritairement par rayonnement (convection très faible). Cela donne une chaleur plus agréable dans les bâtiments, ce qui permet de baisser la température de 1 à 2 °C pour un confort identique. Akterre est importateur des panneaux chauffants WEM, qui sont des panneaux en terre. Les panneaux climatiques WEM sont disponibles en plusieurs dimensions et ont une puissance de 85 W/m 2 (35 °C). Les panneaux peuvent être intégrés dans des cloisons ou dans des murs extérieurs bien isolés et ils sont recouverts d’un enduit de finition. Comme beaucoup de fabricants, WEM propose également des tuyaux préformés, ou des tuyaux sur rouleaux avec des rails de fixation. Cela permet d’adapter les parties chauffantes aux dimensions des murs et des cloisons. Les tuyaux sont simplement recouverts d’un enduit. Les systèmes de murs chauffants se raccordent comme des radiateurs au chauffage central de la maison, avec des distributeurs de circuit d’eau chaude à chaque étage. Fig. 13 – Essais de compression béton de terre, Caracol (Scop). Ces systèmes de tuyaux pour le chauffage à basse température s’intègrent très bien dans les murs « capteurs » montés en briques de terre compressée. L’inertie de ces murs fait que la paroi peut stocker la chaleur et fonctionner comme un poêle de masse. Plus il y a de masse, plus longtemps la paroi rayonne. Fig. 14 – Mur chauffant en briques de terre crue, Bruno Thouvenin. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 15 Envir8.book Page 16 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 16 Les cahiers techniques La terre crue © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Annexe 1 Annexe 1 Contacts et Références Contacts s Associations Nom Adresse Areso – Association régionale des écoconstructeurs du Sud-ouest Contact Site : www.areso.asso.fr Association Le Village Mas de la Baronne BP 10056 84302 CAVAILLON cedex Tél. : 04 90 76 27 40 Fax : 04 90 78 37 64 Association du Torchis Rue Martel 27350 La Haye Aubrée Tél. : 02 32 56 82 38 Fax : 02 32 56 82 38 Asterre (Association nationale des professionnels de la terre crue) Capeb Haute-Normandie 67 rue Pierre Tal-Coat 27000 Évreux Mail : [email protected] CRATerre Rue de la Buthière BP 53 38092 Villefontaine Cedex Tél. : 04 74 95 43 91 Fax : 04 74 95 64 21 Site : www.craterre.archi.fr Égocentré du Périgord Froidefon 24450 Saint-Pierre-de-Frugie Tél. : 05 53 52 50 07 Site : www.ecocentre.org Ecobâtir Maples 63220 Dore l’Église Mail : [email protected] Empreinte (35) Tél. : 02 99 92 37 16 Site : www.habitat-ecologique.org Le Gabion, Domaine du Pont-Neuf, Route de SaintAndré, 05200 Embrun Tél. : 04 92 43 89 66 ou 04 92 43 19 19 Site : http://assoc.wanadoo.fr/gabion Maisons paysannes de France (MPF) 8, passage des Deux-Sœurs 75009 Paris Site : www.maisons-paysannes.org Tiez Breizh Tél. : 02 99 53 53 03 Site : www.tiez-breiz.org Fédération OFECO (Fédération nationale des organismes de formation professionnelle à l’écoconstruction) 478 rue Garrel 82000 Montauban s Producteurs/distributeurs Nom Akterre Adresse Le gît 38210 Saint-Quentin-sur-Isère Argibrique Contact Tél. : 04 76 07 42 05 Site : www.akterre.com Tél. : 02 96 84 23 52 Site : http://www.argibrique.com/ Barthe S.A. 31430 Gratens Site : www.terre-crue.fr Bouisset Le Simou 81240 Albine Site : www.briqueterie-bouisset.fr Capelle Route Labruyère 31190 Grépiac Site : www.briqueteriecapelle.com Nagen St. Marcel Paulel, 31590 Verfeil Site : www.briquenagen.fr Saverdun Terres Cuites Route de Canté 09700 Saverdun Site : www.saverdunterrecuite.fr Terres Cuites du Savès Le Couzin 31470 Empeaux Site : www.terrescuitesdusavez.com TERRA DÉCOR Impasse du Clos du Loup 31180 Rouffiac Tél. : 05 61 09 18 06 Tolosan Terracruda – Tellus Céram « La Briqueterie » Rue Beausoleil 47500 Monsempron-Libos © Éditions Weka Tél. : 05 53 71 91 68 Fax : 05 53 71 22 00 Mail : [email protected] Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 2 Les cahiers techniques La terre crue - Annexe 1 s Centres de recherche Nom Adresse Contact LMDC Université Paul Sabatier 31000 Toulouse Tél. : 05 61 55 66 97 Fax : 05 61 55 99 49 LRPC du Sud-ouest 31000 Toulouse Tél. : 05 62 25 97 11 Fax : 05 62 25 97 98 EEAM (École européenne de l’art et des matières) 30 Côte de l’Abattoir 81000 Albi Tél. : 05 63 33 23 76 Fax : 05.63.57.97.71 ENTPE Laboratoire Géo-Matériaux Rue Maurice-Audin 69518 Vaulx-en-Velin cedex Tél. : 04 72 04 70 67 Fax : 04 72 04 71 56 s Architectes Nom Adresse Contact Abiterre Sarl, Jacky Jeannet 20 rue des peupliers, Chassenet 63260 Thuret Tél. : 04 73 97 91 07 Fax : 04 73 97 23 38 Architerre, Alain Klein 7 rue de Fustillan 31370 Poucharramet Tél. : 05.62.23.70.04 Site : www.architerre.fr Jean-François Collart Place du Château 31590 Verfeil Tél. : 05 34 27 44 47 Fax : 05 34 27 48 32 Site : http://www.collart-archi.com/ Vincent Rigassi 1 Avenue Jeanne d’Arc 38100 Grenoble Tél. : 04 76 42 70 68 s Artisans et entreprises Nom Adresse Contact Botmobil Tél. : 06 03 97 46 84 Site : www.habitatvegetal.com Calterra Tél. : 05 62 65 80 45 Site : www.calterra.fr Caracol Scop 54 bis rue Abbé Grégoire 38000 Grenoble Tél. : 04 76 48 33 47 Fax : 04 76 09 69 42 Frédéric Clerfayt Pierre Blanche 31230 Agassac Tél. : 05 61 88 60 29 Mobile : 06 08 77 59 21 Christian Baur, Maçon terre crue 14, chemin de l’église 65190 Sinzos Tél. : 05 62 35 78 53 Mail : [email protected] ECO-construction 2 rue des Oliviers11300 Festes et Saint-André Tél./Fax : 04 68 31 19 10 Site : http://ecoco.free.fr Ecoterre (Scop) 22 rue des Boisseliers 30610 Sauve Inventerre (Scop) La Frise 31460 Francarville Tél./ Fax : 05 62 18 91 39 Site : http://terrecooperative.ouvaton.org Jérôme Tugayé Le Puech 82140 Cazals Tél. : 05 63 31 06 52 Les Frères Bon 2 route des Laitiers 50480 Chef du Pont Tél. : 02 33 01 24 01 Site : www.les-freres-bon.fr Nicolas Meunier 6 rue de l’Église 42170 Chambles Tél. : 06 87 79 48 38 HELIOPSIS, Frédéric Moy 4 impasse des Merles 38690 Le Grand Lemps Tél. : 06 07 17 34 44 Laurent Marmonier La Thivolière 38210 Polienas Tél. : 06 71 97 99 85 Makjo, Samuel Dugelay Maples 63220 Dore l’Église Tél. : 06 30 41 33 21 Scop Terraterre, Philippe Crombez Pont Triffen 29540 Spezet Tél. : 06 75 87 70 98 Site : www.terraterre.net Robert Junalik Le Haut Souchet 22230 Saint-Vran Tél. : 06 82 42 53 94 Site : www.junalik.com © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Annexe 1 s Annuaires professionnels de la terre crue Ils sont disponibles aux adresses suivantes : Ph. Lécuyer, Guide de l’habitat écologique, Éditions du Fraysse, 2007, 480 p. •þhttp://reseau-ecobatir.org/carte_reseau.html s DVD F. Le Bayon, « Les nouveaux habits de la terre », distribué par Craterre : www.craterre.archi.fr •þhttp://www.asterre.org/pros-terre-crue/ Références s Bibliographie B. Pignal, Terre crue, Techniques de construction et de restauration, Éditions Eyrolles, 2005, 117 p. s Normes et DTU •þDTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs •þDTU 20.13 : Cloisons en maçonnerie de petits éléments •þDTU 26.1 : Travaux d’enduits de mortiers CRATerre-EAG, Traité de construction en terre, Éditions Parenthèses, Année ?, 355 p. •þDTU 27.2 : Réalisation de revêtements par projection de produits pâteux L. Fontaine et R. Anger, Bâtir en terre, du grain de sable à l’architecture, Éditions Belin, 2009, 223 p. •þXP P13-901 Octobre 2001 : Blocs de terre comprimée pour murs et cloisons : Définitions – Spécifications – Méthodes d’essais – Conditions de réception © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 4 Les cahiers techniques La terre crue - Annexe 1 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 1 Fiche d’expérience 1 Une école élémentaire à Veyrins-Thuellin (38) : la technique du pisé – un bâtiment éducatif qui « sort de sa terre » « Une école en pisé et au XXIe siècle… Quelle merveilleuse opportunité pour contribuer à la mission éducative de l’architecte et montrer que la culture du lieu est le référent pour se forger son identité, pour montrer la continuité entre les générations tout en s’adaptant aux données contextuelles », Milena Stefanova, architecte et designer. ▲ ▲ Carte d’identité du projet Maître d’ouvrage : Commune de Veyrins-Thuellin Maître d’œuvre : Milena Stefanova architecte mandataire, Bruno Marielle architecte et Vincent Rigassi architecte HQE et techniques de la terre. Livraison : 2009. Durée du chantier : 2 ans. Lieu : Veyrins-Thuellin (38). Superficie : 1 080 m2 SHON (surface hors œuvre nette). Budget : 1 562 000 € HT. Entreprise ayant réalisé les ouvrages en terre crue : Héliopsis (http://www.heliopsis-maconnerie.fr/). Fig. 1 – École élémentaire de Veyrins-Thuellin (vue depuis la cour de récréation). © Architecture et Design – Milena Stefanova et Bruno Marielle. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 2 Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 1 Présentation du projet Contexte – Située dans le Nord de l’Isère, région riche en pisé, la commune de Veyrins-Thuellin souhaitait utiliser la terre crue pour sa nouvelle école. Pari ambitieux que les architectes de l’agence Architecture et Design ont réussi. L’écriture architecturale de ce bâtiment éducatif dialogue intelligemment avec la culture constructive traditionnelle de la région et l’architecture contemporaine de notre siècle. L’emploi de la terre crue a été possible car initiée grâce à des élus passionnés. Leur vœu était de mettre en œuvre un matériau local et traditionnel. Ils ont su trouver une équipe de maîtrise d’œuvre également enthousiaste pour faire naître ce projet. Programme – Le projet regroupe quatre salles de classe d’une superficie d’environ 75 m2, une salle périscolaire, une bibliothèque, un local informatique, des bureaux pour les enseignants et la direction, un espace de repos et des locaux de restauration pour l’école élémentaire et maternelle (cf. Fig. 2). Choix conceptuels – Le projet se développe en L pour répondre aux exigences fonctionnelles, aux contraintes du programme et à la forme de la parcelle sur laquelle est implantée l’école. Les salles de classes sont orientées au sud vers la cour de récréation, pour profiter des apports solaires passifs de l’hiver. Les locaux techniques et ceux moins occupés dans la journée se situent au nord. L’étude du bâtiment en coupe a été importante ; l’objectif étant d’apporter un maximum de lumière naturelle dans les locaux. Les distributions des salles de classes se font par une longue circulation éclairée naturellement par un décroché de toiture. Ce shed vient également apporter un second jour dans les salles de classes (cf. Fig. 3). Fig. 2 – Plan RDC de l’école élémentaire de Veyrins-Thuellin. © Architecture et Design – Milena Stefanova et Bruno Marielle. Les matériaux ont été choisis afin de rester au plus près des matériaux utilisés traditionnellement. Le pisé, système constructif en terre crue mis en œuvre dans des coffrages, se retrouve sur les façades sud et ouest de manière à profiter de son inertie thermique. Retrouver ce matériau au nord aurait exigé une isolation renforcée pour obtenir des performances thermiques identiques. Les architectes ont donc préféré les briques à isolation répartie afin de rester dans une logique de terre. La charpente du bâtiment est en bois. Une toiture terrasse avance suffisamment dans le but de protéger les murs trumeaux en pisé, des intempéries. Un travail particulier a été réalisé au niveau des ambiances intérieures pour animer les espaces : choix des couleurs, mise en place d’une cloison « baobab » au niveau des circulations, bois et pisé laissés bruts dans les salles de classes. Fig. 3 – Un exemple d’espaces de vie mis en œuvre dans l’école. © Éditions Weka Contraintes particulières – Le projet étant situé dans une zone sismique 1, une étude préalable (Bernard Schmitt du bureau Batiserf) a été nécessaire pour bâtir en pisé. Le Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 1 projet se développe sur un seul niveau (rezde-chaussée). L’emploi du pisé a donc été possible. Des murs en trumeaux (alternance de pleins et de vide) ont été édifiés. Des tirants, éléments non visibles une fois construits, ont été intégrés aux menuiseries positionnées entre les murs trumeaux en pisé. Ces derniers reprendront les efforts en cas de séismes. terre et de chaux, moins sensible aux remontées capillaires. Le reste du mur est exclusivement en terre. La terre brute est visible à l’extérieur comme à l’intérieur des classes. Les vitrages sont posés au nu intérieur des murs en pisé permettant une linéarité et une fluidité dans les classes et les circulations de l’école. Par opposition, l’épaisseur du pisé ondule, en écho aux courbes du mobilier de l’école et de la cour de récréation paysagée, et se retrouve à l’extérieur (cf. Fig. 4). La terre crue dans le projet Quelques chiffres Choix constructifs et implication du maître d’ouvrage – En rappel à la mise en œuvre traditionnelle de la terre dans cette région, les architectes ont pris le parti de construire l’école en pisé. (Source : site Internet Héliopsis www.heliopsis-maconnerie.fr/) Le risque de refus du pisé dans le projet se situait au niveau du bureau de contrôle. Il a donc été convenu entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, de choisir un partenaire qui aurait le souci de conserver le matériau terre sans le remplacer par du béton. Le bureau de contrôle Veritas de la région a donc été retenu. Les différents responsables du projet ont travaillé dans un unique but : l’emploi du pisé dans le projet. Mise en œuvre du matériau terre dans les murs trumeaux – L’entreprise Héliopsis a utilisé lors de ce projet 220 tonnes de terre et 2 m3 d’eau. 40 jours pour 7 personnes présentes sur le chantier ont été nécessaires pour la mise en œuvre des murs trumeaux en pisé. La terre utilisée provenait du village de Veyrins-Thuellin. Elle n’a pas été extraite sur le site car il aurait fallu réaliser un trou dans la cour de récréation paysagée. La terre a donc été fournie par l’entreprise VRD du projet, qui stocke la terre extraite de l’ensemble de ses chantiers dans la région. Une fois les parties gros-œuvre et dallage mises en œuvre, les murs en pisé ont pu être positionnés. Les banches ont été réalisées sur mesure, les murs trumeaux ayant 3 largeurs différentes. Les architectes les ont dessinés avec un côté arrondi rappelant des « ventres dodus que l’on aurait envie de caresser ». Un petit soubassement en béton, appartenant à la dalle, annonce le départ des murs trumeaux. Sur leur premier mètre, ils sont montés à partir d’un mélange de © Éditions Weka – http:// L’entreprise Héliopsis a réalisé dans le projet : •þ24 trumeaux cintrés sur l’extérieur de trois longueurs différentes : 1 m, 1,5 m, 2,5 m pour une épaisseur de 40 à 60 cm et une hauteur de 3,2 m. •þ2 grands murs de 6 m de longueur, 50 cm d’épaisseur allant de 3 m à 5,6 m de hauteur. Ces murs ont un soubassement en pierre ponce de 30 cm de hauteur. Paroles d’architectes, de maître d’ouvrage, d’entrepreneurs et d’utilisateurs Le projet n’a pas laissé indifférent. La majorité des personnes a été positivement surprise par la présence de matériaux laissés apparents : terre crue, bois (dalle collaborante bois-béton dans les salles de classe). Actuellement, les utilisateurs sont ravis de la qualité des espaces créés. Fig. 4 – Mise en place des murs trumeaux en pisé. © Architecture et Design – Milena Stefanova et Bruno Marielle Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 4 Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 1 Ce projet est le fruit d’une démarche participative. Une concertation avec les futurs usagers a été initiée dès sa conception et s’est poursuivie au cours du chantier. Des visites, des ateliers et des manipulations autour du matériau terre ont été mis en place avec les habitants de Veyrins-Thuellin. Cette école est représentative en matière de qualités des espaces construits. Elle offre aux usagers des © Éditions Weka ouvrages fonctionnels, agréables et maîtrisés (techniquement et économiquement). Elle illustre également l’étroite collaboration entre les différents intervenants du projet. C’est un exemple d’emploi des matériaux anciens dans le respect de l’écriture architecturale et des savoir-faire d’aujourd’hui. Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 2 Fiche d’expérience 2 Contexte Un institut universitaire technologie à Blagnac (31) : technique de la brique de terre crue Carte d’identité du projet Partie 1 – Construction sans extension. Maître d’ouvrage : Conseil général de la Haute-Garonne. Maître d’œuvre : Bernard Paintandre architecte dplg mandataire, Joseph Colzani architecte dplg. Livraison : 1995. Durée du chantier : 10 mois. Lieu : Blagnac (31) Superficie : 7 695 m2 SHON. Budget : 6 372 369 € HT. Entreprise ayant réalisé la fabrication des briques en terre crue : Fontès réfractaires SA Revel (31250) et un entrepreneur indépendant du Gers (32). Entreprise ayant réalisé les ouvrages en terre crue : GCC Génie Civil Construction, Toulouse (31). Partie 2 – Une extension a été réalisée en 2006 par l’architecte Bernard Paintandre. Cette extension de 2 261 m2 comporte un amphithéâtre en terre cuite (paroi acoustique) de 152 places, 6 salles de travaux dirigés et 9 salles de travaux pratiques, 1 laboratoire audiovisuel et multimédia, 1 laboratoire de langues et 10 locaux pour des bureaux et archives. Présentation du projet Contexte et programme – Les architectes Bernard Paintandre et Joseph Colzani sont lauréats du concours pour la construction d’un IUT à Blagnac, ville de la périphérie toulousaine. Leur proposition met en œuvre des briques de terre cuite et crue. Le maître d’ouvrage ayant apprécié l’utilisation de ces matériaux, la seule difficulté à laquelle les maîtres d’œuvre ont dû faire face est d’être conforme aux exigences des bureaux d’études et de contrôle. Choix conceptuels – Les architectes ont choisi de mettre en avant le matériau terre à travers ses différentes formes : la brique de terre cuite et crue. L’écriture architecturale est basée sur un savant mélange de ces matériaux traditionnels. © Éditions Weka Contrainte par les exigences réglementaires, la terre crue se limite à l’intérieur du bâtiment, à savoir le hall d’entrée et les amphithéâtres (excepté l’amphithéâtre de l’extension). La brique de terre cuite est utilisée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment pour des raisons d’identité régionale et pour ses diverses propriétés. Fig. 1 – L’institut technologique universitaire de Blagnac – vue d’ensemble. © Agence Paintandre. Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 2 Les cahiers techniques La terre crue – Fiche d’expérience 2 La terre crue dans le projet Choix constructifs – L’équipe de maîtrise d’œuvre a utilisé la brique de terre cuite et crue comme principal matériau de cette construction. L’enveloppe de l’IUT est constituée de briques porteuses Terreal, d’un isolant et de briques de terre cuite de parement extérieur. Les murs des amphithéâtres se composent de briques de terre crue disposées à l’intérieur de l’amphithéâtre, d’un isolant et de briques de terre cuite BCA (brique creuse apparente) de 20 × 20 × 40 cm. La brique de terre crue dans les amphithéâtres – Les briques de terre crue employées dans l’amphithéâtre ont été dimensionnées par l’équipe de maîtrise d’œuvre. Elles ont une hauteur de 9 cm, une largeur de 10 cm et une longueur de 40 cm. Le mortier est composé de terre et de chaux pour conserver une homogénéité du matériau et de couleur. La terre crue a été également retenue pour ses qualités acoustiques et d’ambiances. La disposition des briques verticales au niveau de la « frise » vient ajouter un graphisme à un mur très linéaire (cf. Fig. 2). Fig. 2 – Vue d’un amphithéâtre de l’IUT. © Agence Paintandre. La brique de terre crue dans le hall d’entrée : la voûte nubienne – Le hall de l’IUT est couvert d’une voûte en briques crues, bâtie selon la méthode dite « nubienne », c’est-à-dire sans coffrage. Ses dimensions en font l’ouvrage le plus long d’Europe (50 m). À tous points de vue, c’est une véritable œuvre d’art (cf. Fig. 3). Le chantier de construction de cette voûte, piloté par l’architecte lui-même, a fait l’objet d’une opération de transmission de savoir-faire au profit des bâtisseurs. La voûte a été décomposée en 6 sections bâties simultanément par 6 équipes de 2 maçons. Chaque section est construite depuis ses deux extrémités par rouleaux successifs, avant de se rejoindre au centre, grâce à un appareillage spécial qui forme un motif esthétique et vient reprendre les efforts (cf. Fig. 4). La voûte nubienne est bâtie à l’aide d’un gabarit sur lequel les ouvriers viennent poser une rangée de briques légèrement inclinées. Les briques suivantes viennent se placer sur le lit de briques déjà mis en œuvre… et ainsi de suite jusqu’à achèvement complet de l’ouvrage. Fig. 3 – Vue d’ensemble de la voûte nubienne. © Agence Paintandre. © Éditions Weka Les briques sont de petites dimensions (23 × 11 × 6 cm) pour créer la courbe de la voûte. Le mortier est identique à celui utilisé dans les amphithéâtres. Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 2 Paroles d’architectes, de maître d’ouvrage et d’entrepreneurs L’équipe de maîtrise d’œuvre a choisi le matériau de terre crue dans ce projet pour ses qualités esthétiques, thermiques, hygrométriques et acoustiques. La noblesse de ce matériau, sa couleur, la qualité d’ambiance créée et l’aspect traditionnel de la terre dans la région Midi-Pyrénées expliquent également cet attrait des architectes. Le maître d’ouvrage a su apprécier ses diverses propriétés. Fig. 4 – Détail de la voûte nubienne. © Agence Paintandre. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 4 Les cahiers techniques La terre crue – Fiche d’expérience 2 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 1 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 3 Fiche d’expérience 3 L’espace des insectes vivants de Micropolis : le vivarium (12) – Diverses techniques d’utilisation de la terre crue : brique de terre crue et enduit ▲ ▲ Carte d’identité du projet Maître d’ouvrage : Conseil général de l’Aveyron. Maître d’œuvre : Agence Collart – Jean-François Collart architecte dplg (31590 Verfeil) ; scénographe associé : Robert Lebarbier. Livraison : 2001. Durée du chantier : 1 mois. Lieu : Saint-Léons (12). Superficie : 64 m2 SHON. Budget : 45 734 € HT. Entreprise ayant réalisé les ouvrages en terre crue : Akterre. Présentation du projet Contexte – Micropolis, cité des insectes est un parc de loisirs situé à Saint-Léons (Aveyron). L’objectif de ce musée est de faire découvrir les insectes et leur environnement naturel. Il est composé de 15 espaces dont la salle des vivariums, et d’un parcours extérieur d’1 km qui s’articule autour de 12 postes d’animations. Le musée se situe dans un environnement de qualité. Il est composé d’une enveloppe de béton dans laquelle se déploie des boîtes du même matériau dédiées à des ambiances ludiques et pédagogiques du monde des insectes. Le projet Micropolis privilégie donc le béton dans ses choix constructifs. Programme – Le vivarium, un des 15 espaces intérieurs du musée, a été conçu par Jean-François Collart comme un manifeste dans le béton, contre le béton. L’objectif de l’« Espace des insectes © Éditions Weka vivants » est de pénétrer dans l’intimité de nombreuses espèces telles que les phasmes, les insectes-bâtons, les insectes-feuilles, les cétoines, les blattes souffleuses ou les mygales. Choix conceptuels – L’architecte a opté pour le matériau le plus proche de l’environnement des insectes : la terre crue. En plan, l’espace des vivariums a été conçu comme un mini labyrinthe : deux cercles, l’un dans l’autre, dont les entrées se situent à l’opposé les unes des autres. Ainsi, une fois les visiteurs dans la construction de terre, il peut être difficile de se resituer. L’équipe de maîtrise d’œuvre a particulièrement traité l’ambiance de ce lieu pour permettre aux insectes de vivre dans un endroit en adéquation avec leur besoins. Un travail scénographique a été nécessaire pour créer cette atmosphère tamisée (cf. Fig. 1). Implication du maître d’ouvrage public – Le maître d’ouvrage a été agréablement interpelé par la proposition de l’agence d’architecture Collart de n’utiliser que des matériaux naturels : terre crue, bois, roseaux. Leur projet a donc été choisi. Fig. 1 – Image de synthèse de l’espace des insectes vivants. Explicitation de la forme de l’édifice. © Robert Lebardier. Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 1 Envir8.book Page 2 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 2 Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 3 La terre crue dans le projet Choix constructifs – L’édifice est composé d’un mur rond surmonté d’une coupole en son centre et d’une voûte. Les parois des murs sont perforées pour créer les vivariums dans lesquels demeurent les divers insectes. Le plancher est en bois. La terre crue a été mise en œuvre selon deux techniques : •þLa coupole a été réalisée en briques de terre crue sur le cylindre central. Le mortier utilisé est également en terre. Un puits de lumière en son centre a été conçu pour faire pénétrer l’éclairage et participer à l’ambiance tamisée des lieux (cf. Fig. 2). •þLes murs de terre crue ont été mis en place à partir d’une ossature bois, sur laquelle viennent s’appliquer des panneaux de roseaux pré-enduits de terre crue. Un enduit de terre vient compléter l’ouvrage (cf. Fig. 3). Cette construction est implantée dans un cube de béton, identique aux autres espaces du musée. L’édifice n’est donc pas visible depuis l’extérieur. La double peau, entre les murs de terre crue et la paroi de béton, permet aux personnels du musée d’entretenir et nettoyer les lieux de vie des insectes ainsi que de les nourrir. L’architecte a réussi le pari de recréer un espace pour les insectes, proches de leur environnement naturel dans une construction bétonnée. Le taux d’humidité ambiante obtenu est de 80 %. Le matériau terre réagit de manière excellente à cette hygrométrie. Paroles d’architectes, de maître d’ouvrage et d’entrepreneurs Fig. 2 – Photo de la coupole en brique de terre crue et son puits de lumière. © Robert Lebardier. La découverte de cette construction en terre crue crée une réelle surprise pour le visiteur qui pénètre dans une ambiance très agréable et chaleureuse (cf. Fig. 4). Les animaliers ont félicité l’équipe de maîtrise d’œuvre pour la qualité de l’espace conçu qui répond aux besoins des insectes en les mettant en valeur sans leur porter préjudice. Fig. 3 – Un des vivariums de l’espace des insectes vivants. © Robert Lebardier. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 Envir8.book Page 3 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 3 Fig. 4 – Ambiance obtenue dans l’espace des insectes vivants. © Robert Lebardier. © Éditions Weka Octobre 2011 - 8 la construction Les matériaux - p. 3 Envir8.book Page 4 Mercredi, 28. septembre 2011 10:07 10 ............................. la construction Les matériaux - p. 4 Les cahiers techniques La terre crue - Fiche d’expérience 3 © Éditions Weka Octobre 2011 - 8