MISE EN ŒUVRE DU SCHÉMA DES FORMATIONS Synthèse de l’étude de filière sur l’évolution du système emploi - formation Filière métiers de la communication en Île-de-France Étude réalisée par le Cabinet GESTE AVRIL 2003 Suivi : Unité LYCÉES Direction des politiques éducatives et de l’équipement Service Formations Date de mise à jour : Avril 2006 Unité DÉVELOPPEMENT Mission Stratégie Service Programmation et Partenariats Le champ de l’étude de filière Délimitation du champ Cahier des charges : « La filière est constituée autour des formations aux métiers de l’édition- imprimerie- arts appliqués (hors artisanat d’art), avec une extension au son et au multimédia ainsi qu’à la communication en général. En font partie les groupes 322 (Techniques de l’imprimerie et de l’édition), 323 (Techniques de l’image et du son, métiers connexes du spectacle), mais aussi 320 (Spécialités plurivalentes de la communication), 321 (journalisme et communication), et 325 (Documentation, bibliothèque, administration des données). Constat : Le champ est très large, à la fois en terme de nombre de diplômes et de formations pouvant y être intégrés, mais également en terme de métiers préparés et de secteurs d’insertion professionnelle. Méthode : Le champ a été délimité en fonction : des compétences de la Région : la Région dispose d’une compétence de droit commun sur l’apprentissage et la formation continue des jeunes de moins de 26 ans (hors jeunes bénéficiaires de TRACE) et des demandeurs d’emploi. Elle a en outre la responsabilité de la définition des grandes orientations selon lesquelles les recteurs fixent les structures pédagogiques des lycées et participe à la mise en place des formations en fournissant les équipements et les locaux nécessaires. L’étude s’intéresse donc particulièrement aux formations de niveaux V, IV et III et aux formations supérieures en apprentissage. de l’objet des études de filières : fournir un cadre à la concertation sur l’avenir des filières; propositions pour encadrer l’action des pouvoirs publics en matière de carte des formations Le champ adopté : - Trois sous-filières : Arts graphiques/ communication visuelle- publicité Industries de la communication graphique et finition Image, son, audiovisuel Deux secteurs écartés (parce que formations professionnelles aux niveaux V à III peu nombreuses et nombre de personnes en apprentissage au niveau I-II faible) Journalisme information Documentation bibliothèque Le « multimédia » a été abordé dans les trois sous- filières, en transversal : l’introduction des outils du multimédia dans les métiers traditionnels et le développement de nouvelles fonctions liées à ces outils ont des implications pour le système de formation, qui se sont avérées difficiles à cerner précisément aujourd’hui. A ce titre, une étude complémentaire aurait du sens d’ici deux à trois ans. Le rapport final contient une annexe proposant quelques orientations générales sur ce point. ð Prise en compte des formations professionnelles et techniques préparant aux métiers liés aux supports de communication Préalables transversaux - Concentration en Région Ile de France des emplois dans ces sous-filières (plus ou moins selon les sous- filières) Attractivité : Forte pour les formations artistiques et technico - artistiques /moindre pour les formations techniques (notamment productique graphique) Formations « coûteuses » en investissements matériels Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Arts graphiques / communication visuelle publicité 1. Formations initiales Diplômes préparés Formations préparant aux métiers d’arts, exercés principalement dans un contexte artisanal ou en tant qu’indépendant : BMA (Brevet des métiers d’arts) Graphisme et décor option graphiste en lettres et décor (voie scolaire) BMA Graphisme et décor option décorateur de surface et volumes (voie scolaire) BMA Arts de la reliure dorure DMA arts graphiques option gravure (voie scolaire) DMA arts graphiques option illustration (voie scolaire) DMA arts graphiques option typographisme (voie scolaire) DMA Arts graphiques option reliure-dorure (voie scolaire) Formations arts graphiques préparant à des métiers de la communication visuelle, dans plusieurs secteurs professionnels : CAP Dessinateur d’exécution en communication graphique (voie scolaire et apprentissage) CAP Agent d’exécution graphiste décorateur (voie scolaire) CAP Arts de la reliure Bac pro artisanat et métiers d’art option communication graphique (voie scolaire et apprentissage) BT Dessinateur maquettiste : option arts graphiques (voie scolaire) BTS communication visuelle (CV) (voie scolaire) Effectifs de formés dans les lycées - publics et privés - et dans les CFA en Ile de France (niveau III à V) FILIERE ARTS GRAPHIQUES, COMMUNICATION, PUBLICITE - Nombre d'inscrits en formation en Ile-de-France Niveau Formation DESSINATEUR D' EXECUTION EN 5 COMMUNICATION GRAPHIQUE (CAP) AGENT D'EXECUTION GRAPHISTE DECORATEUR (CAP) 5 5 ARTS DE LA RELIURE (CAP) 1990 Sous-Total niv V 4 4 4 DESSINATEUR MAQUETTISTE OP. A: ARTS GRAPHIQUES (BT) 3 3 3 3 3 3 3 METIERS ARTS GRAPHIQUES OP: ART DE LA GRAVURE (DMA) ARTS GRAPHIQUES OPTION GRAVURE (DMA) METIERS ARTS GRAPH. OP: ART DE L'ILLUSTRATION (DMA) ARTS GRAPHIQUES OPTION ILLUSTRATION (DMA) METIERS ARTS GRAPHIQUES OP: ART DE LA RELIURE (DMA) ARTS GRAPHIQUES OPTION RELIURE - DORURE (DMA) ARTS GRAPHIQUES OPTION TYPOGRAPHISME (DMA) COMMUNICATION VISUELLE (BTS) Sous-Total niv III 1993 1994 VOIE SCOLAIRE 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 APPRENTISSAGE 2001 617 561 403 402 383 68 177 51 69 49 88 41 104 45 117 49 115 49 146 42 171 39 165 45 168 41 18 228 118 129 149 166 781 749 613 612 592 282 310 330 333 332 312 309 327 333 303 301 29 23 19 28 32 35 33 25 28 74 109 133 150 152 207 296 311 304 94 662 639 633 94 24 22 23 27 25 27 10 24 26 19 23 259 22 288 21 296 357 383 386 282 347 433 465 484 490 493 569 17 43 15 19 19 18 18 18 12 12 17 26 21 25 25 32 38 35 19 13 7 17 86 68 37 256 41 TOTAL FILIERE ARTS GRAPHIQUES, COMMUNICATION, PUBLICITE 1992 18 ARTS DE LA RELUIRE & DE LA DORURE (BMA) ARTISANAT & METIERS D'ART OP: COMMUNIC. GRAPH. (BAC PRO) Sous-Total niv IV 3 256 1991 9 45 9 53 297 386 620 604 11 55 649 8 58 12 20 14 87 212 8 231 155 285 319 691 811 1559 1637 1632 1634 1611 Dans ce tableau, les effectifs en formation en voie scolaire concernent l'offre de formation publique et privée, sous contrat et hors contrat. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final 162 Fort développement des effectifs de formés : plus important pour les diplômes de la communication graphique et visuelle/ moins important pour les diplômes préparant aux métiers d’art. Les effectifs mentionnés ci-dessus sont des effectifs de formés pour toutes les années de formations (par exemple, le nombre de formés en BTS est l’addition des formés sur les deux années de formation). En 2002, alors que le BTS CV option graphisme, édition, publicité (produit papier) compte un effectif de 280 formés (deux années confondues), soit 16 formés de moins qu’en 2001, l’option multimédia compte 109 formés, dont 79 en première année. Il y a donc en 2002 une nette augmentation du nombre global de formé en BTS CV deux options confondues. Attractivité : très forte Réformes récentes - CAP Dessinateur d’exécution en communication graphique : rénové en 1997 avec notamment une « informatisation ». BTS communication visuelle : rénové en 2000 (premiers effectifs rentrée 2001) avec une décomposition en deux options, l’option graphisme, édition, publicité (produit papier) et l’option multimédia (produit « écran »). C’est le support final qui distingue les deux options, l’option multimédia ne formant en aucun cas des techniciens de l’outil informatique utilisé (mais des concepteurs d’images), et l’outil informatique devant être maîtrisé par les élèves des deux options. A court ou moyen terme, les deux options pourraient être réunies. 2. Formations continues - Offre abondante, d’inégale qualité Distinction formations courte durée (maîtrise logiciels) et formations longues (conception d’image et bagage culturel et artistique) Existence de formations continues arrivant en complément aux formations initiales (au niveau IV notamment) Peu de formations ouvertes aux DE (tensions sur le marché du travail, coût de ces formations) 3. Cohérence des filières de formation / poursuites d’études par niveau Niveau V Une poursuite d’études après le CAP agent d’exécution graphiste décorateur facilitée avec la création du BMA graphisme et décor Niveau IV Une grosse difficulté pour les Bac pro artisanat et métiers d’art option communication graphique et les BT Dessinateur maquettiste à poursuivre leurs études : difficulté pour l’accès au BTS communication visuelle (très sélectif) et à l’université (procédure RAVEL non accessible aux BT) Niveau III Poursuite d’études de 50 à 80% après le BTS CV 4. Insertion professionnelle et besoins de recrutement par niveau Evolution des emplois en Ile-de-Frane (Source : INSEE, enquête emploi) PCS Code 4631 3735 (1) 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Evolution 1993-2001 Assistants techniques de la publicité, des relations publiques (salariés ou indépendants) Courbe de tendance(1) 15 039 11 965 7 513 11 462 9 111 10 960 11 382 10 457 7 958 9 954 8 589 9 452 9 582 8 949 9 192 8 447 6 703 7 944 -55% -34% Cadres de la publicité; cadres des relations publiques Courbe de tendance(1) 14 500 12 636 16 703 14 434 18 098 16 233 20 069 18 031 22 079 19 830 21 758 21 628 23 034 23 426 29 178 25 225 29 230 27 023 102% 114% La courbe de tendance est obtenue par régression linéaire. Elle permet de donner la tendance d’évolution linéaire (régulière) des effectifs après 2 lissage. Toutefois, la courbe de tendance linéaire n’est pas significative (le coefficient de détermination R indiquant la qualité de l’ajustement – est médiocre) lorsque les données qui constituent la série statistique sont trop fluctuantes, comme c’est le cas pour les assistants techniques de la publicité et des relations publiques. Pour cette profession, la fiabilisation des données de base est nécessaire pour pouvoir cerner les tendances d’évolution. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Effectifs emploi IDF par PCS 35000 Assistants techniques de la publicité, des relations publiques (salariés ou indépendants) 30000 25000 Cadres de la publicité; cadres des relations publiques 20000 15000 10000 5000 0 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Source : INSEE, enquête emploi Une courbe des emplois en Ile de France qui manifeste très nettement une élévation du niveau de qualification dans les principaux secteurs employeurs, à savoir la publicité et les relations publiques (secteurs par ailleurs toujours très sensibles aux évolutions de la conjoncture). Néanmoins, il reste des emplois d’exécution, à condition d’être spécialisé sur un outil ou dans un secteur spécifique. Niveau V Très peu d’insertion professionnelle. Poursuite d’études très majoritaire Niveau IV Insertion professionnelle à des postes d’exécution (qui ne correspondent pas au référentiel du Bac pro ou du BT), facilitée par des modules complémentaires d’adaptation à un outil ou à un segment du secteur Très souvent des contrats à durée déterminée pour commencer Niveau III Insertion professionnelle généralement à des postes d’assistants qui laissent peu de place à la créativité Très souvent des contrats à durée déterminée pour commencer Besoins de compléments de formation à envisager - Post niveau IV : Compléments de formation pour une adaptation à un outil spécifique ou à un secteur - Post niveau III : Un besoin de complément post-BTS (+ 1 an) à envisager (licence professionnelle par exemple) : souhait fort de poursuite d’études des sortants de BTS (causes : sélection candidats à l’entrée ; âge de sortie pour postes d’encadrants ; postes proposés) ; logique européenne (bac+3) Etude de filière communication – Synthèse du rapport final 5. Préconisations Les préconisations pour lesquelles la Région peut avoir un rôle moteur sont mentionnées par un « R ». Préconisations transversales • « R » : La forte attractivité des formations de cette sous-filière rend nécessaire le renforcement de la communication sur les formations, les métiers (faible part de créativité dans les postes correspondant à chaque niveau) et les perspectives d’insertion professionnelle. Ce renforcement de la communication serait ciblé vers les élèves, mais aussi vers les structures d’orientation (CIO, CIBC) et les enseignants (notamment des collèges). La forme d’un CD Rom qui favoriserait la parole d’étudiants et de professionnels a été évoquée. Le renforcement de la communication pourrait prendre appui sur les initiatives développées dans le cadre du réseau des métiers. • « R » : Réinterroger les partenariats entreprises- secteur professionnel / organismes de formation Les modalités d’organisation des entreprises du secteur (variabilité forte de la charge et des horaires de travail en fonction des commandes et des rendus) rendent parfois difficile la logique d’alternance programmée entre la formation et le travail. Plus largement, en dehors des relations bilatérales entretenues entre les lycées et leurs entreprises partenaires, il y a une difficulté pour les organismes de formation à identifier des interlocuteurs « entreprises- secteur professionnel » sur les questions de formation. L’alternance, malgré les difficultés d’organisation limitant son développement à court terme, paraît néanmoins pertinente dans un secteur où il est (notamment) important de se « faire connaître » pour trouver une insertion professionnelle. Il paraît donc nécessaire de : - Etudier les modalités d’identification d’interlocuteurs « entreprises- secteur professionnel » et plus précisément d’identification des pratiques de recrutement et des conditions de travail dans les entreprises du secteur ; l’AACC et les partenaires entreprises des lycées pourraient être les premières entrées - Réfléchir avec ces interlocuteurs à l’adaptation des modalités d’organisation de l’apprentissage, qui concernent le CAP Dessinateur d’exécution en communication graphique et le Bac pro artisanat et métiers d’arts option communication graphique, et qui pourraient concerner à terme une licence professionnelle (la création d’une potentielle licence professionnelle posera la question de l’organisation de l’alternance). - Pour, à terme, définir des orientations sur la pertinence du développement de l’apprentissage dans la sous-filière. Formation initiale « R » : Maintenir les flux de formation initiale à tous les niveaux La filière arts graphiques / communication visuelle - publicité, très attractive parce qu’intégrant une dimension créative (plus forte que dans la filière industrie graphique), offre des débouchés comptés, qui semblent justifier le maintien ou la faible augmentation actuelle du nombre de places offertes en formation initiale, quel que soit le niveau. Niveau V • « R » : Maintenir les flux de formés du CAP Dessinateur d’exécution en communication graphique en cohérence avec les flux de formés du Bac pro artisanat et métiers d’arts option communication graphique, qui représente un débouché naturel pour une très grande majorité d’élèves • « R » : Maintenir les flux de formés du CAP Agent d’exécution graphiste décorateur. • Envisager la création d’une FCIL dorure qui compléterait le cursus des CAP arts de la reliure et de la dorure Niveau IV • « R » : Maintenir les flux de formés du Bac pro artisanat et métiers d’arts option communication graphique et du BT Dessinateur maquettiste option arts graphiques Etude de filière communication – Synthèse du rapport final • Etudier les pistes pour favoriser une poursuite d’études ou une insertion professionnelle des détenteurs du bac pro et du BT : - Etudier la pertinence d’une classe Passerelle pour des Bac pro et des BT souhaitant entrer en BTS communication visuelle - « R » : Etudier les modalités de financement de compléments de formation (FCIL) de spécialisation dans un secteur porteur1 ou d’outillage spécifique (informatique, logiciel, ou enseignement général). Ces compléments, souples, pourraient être adaptés tous les ans en fonction des évolutions des besoins des entreprises avec qui il faudrait construire un partenariat permanent. Cette souplesse semble pertinente dans un secteur très dépendant de la conjoncture économique et aux contenus très évolutifs. - « R » : Communiquer sur les BTS Arts appliqués hors Ile de France, moins sélectifs et plus ouverts aux bacs pro et aux BT. - « R » : Encourager la constitution d’associations d’anciens ou de réseaux d’anciens pour développer la connaissance et la circulation d’information sur les métiers, et favoriser le rapprochement des établissements avec les entreprises dans lesquelles certains anciens élèves ont été embauchés - Permettre un accès simultané avec les autres sections au système RAVEL pour ne pas défavoriser les BT dans l’accès à l’université. Niveau III • « R » : Maintenir le flux de formés du BTS Communication visuelle option graphisme, édition, publicité. Ne pas modifier dans une premier temps les flux de formés (correspondant à la montée en charge) de l’option multimédia de ce même BTS et suivre l’insertion professionnelle des premiers sortants. La création de l’option multimédia du BTS Communication visuelle (premiers effectifs rentrée 2001 et premières sorties juin 2003) a déjà impliqué une augmentation du volume global de formés pour le BTS CV. Le taux d’attractivité est fort mais le marché du travail reste peu favorable. La politique académique, prudente sur l’ouverture de places, est jugée raisonnable par la majorité des interlocuteurs. • Etudier la possibilité de promouvoir l’accès à ce BTS des BT et des Bac pro par une mise à niveau • « R » : Envisager, à terme, une troisième année liée au cursus du BTS (sous forme de licence professionnelle) • « R » : Maintenir les flux de formés des DMA arts graphiques Formation continue • • « R » : Maintenir le nombre de places de stages conventionnés par la Région pour les demandeurs d’emploi « R » : Etudier les modalités de financement de compléments de formation (Formation continue) de spécialisation dans un secteur porteur (formation longue, qualifiante) ou d’outillage spécifique (informatique, logiciel, ou enseignement général – formations courtes). Ces compléments, souples, pourraient être adaptés régulièrement en fonction des évolutions des besoins des entreprises avec qui il faudrait construire un partenariat permanent. Cette souplesse est nécessaire dans un secteur très dépendant de la conjoncture économique et aux contenus très évolutifs. 1 La FCIL maquettiste volumiste graphiste en cartonnage du lycée Tolbiac a été conçue dans cet esprit Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Industries de la communication graphique et finition 1. Formations initiales Diplômes préparés Formations préparant aux métiers de la prépresse, de la presse, de la finition et de l’édition La filière étant en cours de rénovation, les appellations suivantes sont provisoires. - BEP des métiers graphiques - CAP sérigraphie industrielle - MC finition - bac pro des industries graphiques – Elaboration et mise en forme des données - bac pro des industries graphiques – Impression - finition - BTS des industries graphiques, opt. Elaboration et mise en forme des données ; opt Impressionfinition - BTS édition Effectifs de formés dans les lycées - publics et privés - et dans les CFA en Ile de France (niveau III à V) FILIERE INDUSTRIES DE LA COMMUNICATION GRPHIQUE ET FINITION- Nombre d'inscrits en formation de niveau V à III en Ile-de-France Niveau Formation 1990 CONDUITE MACHINES AUTOMATIS BROCHURE RELIURE IND (CAP) 5 INDUSTRIES GRAPHIQUES IMPRESSION (BEP) 5 INDUSTRIES GRAPHIQUES PREPAR. FORM. IMPR. (BEP) 5 5 SERIGRAPHIE INDUSTRIELLE(CAP) 5 1991 4 4 3 3 3 86 95 Sous-Total niv III 181 TOTAL FILIERE COMMUNICATIION GRAPHIQUE ET FINITION 181 83 116 2001 APPRENTISSAGE 2001 23 214 27 197 16 203 16 183 22 199 42 290 15 285 15 287 12 296 26 305 25 43 20 133 12 157 5 181 44 238 22 195 84 272 325 249 302 87 84 35 13 13 8 217 441 511 531 606 626 559 531 534 559 105 97 211 162 174 179 139 135 173 172 48 47 107 89 91 109 117 81 82 46 97 258 269 263 270 248 252 254 254 94 116 80 121 114 94 98 102 71 45 35 94 97 94 96 95 102 109 114 119 13 INDUSTRIES GRAPHIQUES (PREPA. FORME IMPRIMANTE) (BAC PRO) INDUSTRIES GRAPHIQUES OP: IMPRESSION (BAC PRO) EDITION (BTS) INDUSTRIES GRAPHIQUES (BTS) INDUSTRIES GRAPHIQUES : COMMUNICATION GRAPHIQUE (BTS) INDUSTRIES GRAPHIQUES : PRODUCTIQUE GRAPHIQUE (BTS) REPRESENTANT EN EDITION (TH) 2000 1994 Sous-Total niv IV 3 3 1999 1993 SES TECHNIQUES DE L'IMPRIMERIE ET DE L'EDITION Sous-Total niv V 1998 VOIE SCOLAIRE 1995 1996 1997 1992 95 144 44 43 47 47 46 45 41 54 56 33 15 (1) 199 239 254 220 262 257 235 245 252 239 220 96 199 456 792 989 1062 1126 1131 1052 1035 1027 1033 295 Dans ce tableau, les effectifs en formation en voie scolaire concernent l'offre de formation publique et privée, sous contrat et hors contrat. (1) Apprentissage : 15 places conventionnées, première rentrée en septembre 2001 Les flux sont globalement stables depuis 1994 (près d’un millier d’élèves). Le flux d’inscrits en niveau V est prépondérant (plus de la moitié des inscrits de la sous-filière en 2001). Une réforme des formations est en cours (cf infra). Ce sont les formations de niveau IV qui constitueront à l’avenir le premier niveau d’insertion professionnelle, pour l’ensemble des métiers d’opérateurs et de conducteurs de machines de la pré-presse ou de la presse. Le niveau V devient un niveau préparatoire pour le bac pro (pour la filière des industries graphiques) et reste un niveau d’insertion pour la filière finition. Au niveau III, un BTS à deux options a vocation à pourvoir les recrutements de techniciens supérieurs en charge de la conduite et de la supervision des machines complexes, ou d’occuper des postes d’encadrement intermédiaire. Le niveau III est le premier niveau de formation dans le domaine de l’édition. Attractivité : forte pour les formations de la prépresse (préparation de la forme imprimante) et de l’édition, médiocre pour celles de la presse (impression) et de la finition. Réforme en cours. La réforme de la filière est en cours, elle vise à permettre une connaissance plus globale de la chaîne graphique et à intégrer les nouvelles technologies numériques dans les enseignements. Le projet de réforme va conduire à faire du futur BEP un tronc commun, dans le cadre de deux années propédeutiques permettant aux jeunes en formation de découvrir l’ensemble des métiers de la prépresse, de la presse et de la finition. Il s’agit « d’assurer une connaissance globale de Etude de filière communication – Synthèse du rapport final la chaîne graphique ainsi que les pré-requis nécessaires pour une intégration dans un des baccalauréats professionnels de la filière » (projet de référentiel). 2. Formations continues En ce qui concerne les formations continues conventionnées par la Région : le nombre de places conventionnées a légèrement progressé de 1998 à 2001 (près de 160 places au total, en quasi-totalité pour la formation des adultes demandeurs d’emploi). Elles couvrent l’ensemble des domaines techniques de la prépresse et de la presse (conduite de machines à imprimer simples ou complexes, conduite d’une rotative offset, intégration texte-image sur écran, massicotier-plieur, etc). le coût du matériel étant élevé, l’utilisation des installations existantes dans les lycées (pour les GRETA) est nécessaire. la plupart de ces formations ne sont pas qualifiantes, mais certains GRETA proposent des possibilités d’obtention du BTS de productique graphique par unités capitalisables (GRETA réseau graphique) En ce qui concerne les formations continues en alternance (contrats de qualification, contrats d’adaptation, contrats d’orientation) : selon l’OPCA CGM, il y a eu 200 contrats en alternance dans le secteur de l’imprimerie (dont près de 180 contrats de qualification) en 2001 en Ile-de-France, et près de 120 dans le secteur de l’édition. Les flux sont négligeables (moins d’une dizaine) dans la finition. dans l’imprimerie, 38 % des contrats concernent des jeunes qui étaient juste avant en scolarité, 25 % des demandeurs d’emploi, 14 % des salariés. Le niveau Bac et plus représente environ 70% des jeunes signant un contrat de qualification dans l’imprimerie. dans l’édition, 45 % des stagiaires étaient issus du milieu scolaire, 17 % étaient demandeurs d’emploi, 15 % étaient salariés. Dans ce secteur de l’édition, plus de 85% des jeunes entrant en contrat de qualification sont bacheliers ou diplômés d'études supérieures (la moyenne nationale, tous secteurs confondus, est de 58%). Malgré la baisse observée depuis 3 ans du nombre de contrats en alternance (- 10 % en 2002 par rapport à 2001 pour les contrats de qualification, et surtout – 50 % pour les contrats d’adaptation, selon l’OPCA CGM), en raison d’une conjoncture difficile de l’emploi dans le secteur, la branche souhaite développer l’alternance (soit en contrats de qualification, lorsqu’il n’existe pas de filière de formation initiale diplômante clairement identifiée, comme c’est typiquement le cas dans le secteur de la finition, soit dans le cadre de l’apprentissage). Enfin, il faut rappeler que la branche a signé un Engagement de Développement De la Formation continue (EDDF) pour développer les compétences de ses salariés pour la période 2001-2004, visant l’accès à des certificats de qualification professionnelle (CQP) validés par la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi (CPNE). L’OPCA CGM a également signé en 2002 une convention reconduite en 2003 avec la Région Ile-de-France pour le cofinancement d’actions de formation en direction des salariés des très petites entreprises. 3. Cohérence des filières de formation / poursuites d’études par niveau Niveau V Selon les lycées, entre la moitié et les deux tiers des sortants de BEP industries graphiques poursuivent en bac pro. Cette proportion devrait augmenter, la réforme de la filière encourageant la poursuite vers le niveau IV. Niveau IV La finalité première des bacs pro Industries graphiques est l’insertion professionnelle, mais on constate cependant dans certains centres de formation que les meilleurs élèves sont encouragés à tenter leur chance en BTS. Ils sont alors en concurrence avec les sortants de bacs généraux ou tertiaires, qui peuvent avoir effectué une année de mise à niveau dans les enseignements techniques. Niveau III Les poursuites d’études en sortie de BTS sont très rares en communication graphique et productique graphique, mais peuvent être importantes dans certains lycées pour le BTS édition (jusqu’à 40 % de poursuites d’études, éventuellement vers une licence professionnelle). Etude de filière communication – Synthèse du rapport final 4. L’évolution des emplois par professions Familles Professionnelles Evolution 1993-2001 Code PCS 2141 Artisans de l'imprimerie et de l'édition Courbe de tendance(1) 2 832 2 690 2 232 2 632 3 059 2 574 1 912 2 516 3 088 2 458 2 149 2 400 1 415 2 342 2 061 2 284 2 854 2 226 1% -17% Ouvriers de la photogravure et des laboratoires photographiques et cinématographiques Courbe de tendance(1) 5 369 7 560 7 812 6 881 5 018 6 202 4 830 5 524 4 933 4 845 3 741 4 166 2 889 3 488 2 083 2 809 823 2 131 -85% -72% 6282 Ouvriers de la composition Courbe de tendance(1) 4 599 3 852 3 337 3 563 3 049 3 275 1 947 2 986 1 236 2 698 1 572 2 409 2 018 2 121 2 158 1 832 1 765 1 544 -62% -60% 6283 Ouvriers de l'impression Courbe de tendance(1) 11 754 14 033 13 634 13 676 14 787 13 318 14 929 12 961 11 642 12 604 9 878 12 247 10 057 11 889 13 173 11 532 10 368 11 175 -12% -20% Ouvriers qualifiés de la brochure, de la reliure et du façonnage du papiercarton Courbe de tendance(1) 3 959 4 988 6 082 4 668 4 929 4 347 4 224 4 027 1 011 3 706 1 592 3 386 1 641 3 065 4 072 2 745 2 961 2 424 -25% -51% Assistants techniques de l'édition et de l'imprimerie Courbe de tendance(1) 4 718 5 906 8 755 6 137 7 045 6 369 5 993 6 601 5 949 6 833 7 529 7 065 7 426 7 297 7 927 7 529 8 243 7 761 75% 31% Cadres techniques de l'imprimerie et de l'édition Courbe de tendance(1) 4 645 4 806 5 947 4 810 4 609 4 814 5 176 4 818 5 446 4 822 3 441 4 826 2 857 4 830 3 346 4 834 7 965 4 838 71% 1% F440 ouvriers qualifiés de l'impression des industries 6281 graphiques F441 ouvriers qualifiés du façonnage des industries 6284 graphiques F570 techniciens et agents de maîtrise des industries légères 4771 et graphiques H090 ingénieurs et cadres de fabrication et de la production3838 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 (1) La courbe de tendance est obtenue par régression linéaire. Elle permet de donner la tendance d’évolution linéaire (régulière) des effectifs après lissage. Toutefois, la courbe de tendance linéaire n’est pas significative (le coefficient de détermination R2 indiquant la qualité de l’ajustement – est médiocre) lorsque les données qui constituent la série statistique sont trop fluctuantes, comme c’est le cas pour les artisans de l’imprimerie et de l’édition, les ouvriers qualifiés de la brochure-reliure, les assistants techniques de l’édition et de l’imprimerie, et les cadres techniques de l’imprimerie et de l’édition. Pour ces professions, la fiabilisation des données de base est nécessaire pour pouvoir décerner les tendances d’évolution. Effectifs des métiers de la communication graphique et de la finition en Ile-de-France 16 000 14 000 6283 2141 12 000 6281 10 000 6282 8 000 6283 4771 6 000 3838 6284 4771 6281 4 000 2 000 6284 3838 6282 2141 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Source : INSEE, enquête emploi Les ouvriers de l’impression rassemblent le plus grand nombre de salariés dans cette famille professionnelle (près de 10 000 en mars 2001). Comme les autres emplois de cette famille, les effectifs ont subi les effets de la crise qui a affecté le secteur. On observe la quasi-disparition des ouvriers de la photogravure et des laboratoires photographiques et cinématographiques (il y aurait eu beaucoup de départs en province ou à l’étranger des entreprises qui réalisaient cette activité). Les ouvriers de la composition ont également perdu plus de la moitié de leurs effectifs en 8 ans. Les ouvriers qualifiés de la brochure, de la reliure et du façonnage du papiercarton étaient sur une pente similaire, au moins jusqu’en 1999. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Les métiers d’artisans de l’imprimerie et de l’édition ont pu maintenir un effectif de 2000 à 3000 salariés sur la période. Il y aurait beaucoup de départs en retraite à prévoir dans les métiers de la finition. Le turn-over est important dans les métiers de la conception et de la fabrication, notamment en ce qui concerne les conducteurs de machines d’impression. 5. Insertion professionnelle et besoins de recrutement par niveau (source : étude Formation Initiale - OPCA CGM/Observatoire -) Globalement, l’insertion professionnelle est très satisfaisante dans les métiers de la presse (et il y a une insuffisance de candidats motivés pour ces métiers), difficile en prépresse (pléthore de formés alors que les débouchés sont moindres). Les sortants du BTS édition n’éprouvent pas de difficultés (la sélection à l’entrée étant très importante). Dans le secteur de la finition, des débouchés sont identifiés en niveau IV et V, mais la formation actuelle (CAP COMAREB) ne répond pas aux besoins des employeurs et ces métiers souffrent d’un manque d’attractivité. Des distinctions sont à faire par niveaux et par formations. L’insertion professionnelle au niveau V devient de plus en plus difficile dans les métiers de la prépresse et de la presse, mais elle reste une réalité pour une partie encore significative des sortants (entre un tiers et la moitié selon les centres de formation et la sous-filière). Le BEP ne permet plus de répondre aux exigences induites par les évolutions technologiques. Se greffe une autre raison avancée par certains représentants de la branche : la chute du niveau des jeunes entrant en BEP, qui sont souvent en situation d’échec scolaire. Dans le secteur de la finition, des débouchés existent en niveau V, mais le CAP existant étant inadapté aux besoins de la branche, une réflexion est en cours sur la création d’une mention complémentaire en finition. Le niveau IV devient le premier niveau d’entrée dans les métiers de la prépresse et de la presse aujourd’hui. Selon la branche, il y a un déficit de diplômés à ce niveau, particulièrement dans le secteur de la presse. Il faut prendre en compte les perspectives de départs en retraite massifs dans les secteurs de la prépresse, de la presse et de la finition. Des besoins sont identifiés en niveau IV dans le secteur de la reliure-brochure industrielle. Au niveau bac + 2 (BTS), il y a des besoins, mais quantitativement moindres qu’au niveau IV. Ce niveau devient le premier niveau d’encadrement intermédiaire, mais peut désormais conduire ses titulaires vers des fonctions de production, à un niveau supérieur aux bac pro (les titulaires du BTS seraient en quelque sorte référents, au sein des ateliers importants comportant une équipe de plusieurs conducteurs), éventuellement sous la responsabilité d’un ingénieur. 6. Préconisations Les préconisations pour lesquelles la Région peut avoir un rôle moteur sont mentionnées par un « R ». Préconisations transversales Le problème majeur de la sous-filière tient au manque d’attractivité des métiers de la presse et de la finition, et à sa capacité à attirer des candidats motivés. Il convient donc : d’informer et sensibiliser de façon ciblée et adaptée les personnes en charge de l’orientation des jeunes et les jeunes eux-mêmes sur la réalité des métiers des industries de la communication graphique et de la finition, et sur les débouchés dans le secteur (« R » et branche). Le réseau des métiers pourrait également contribuer à cette action. d’améliorer le processus d’entrée dans les filières de formation (afin d’augmenter les flux en bac pro, puis de faciliter l’entrée en formation en BTS) dans le cadre défini par la réforme. Formation initiale Niveau V Stabiliser les flux de formés mais améliorer le processus d’orientation (en poursuites d’études vers le bac pro) Etude de filière communication – Synthèse du rapport final - - - dans le cadre du nouveau BEP « industries graphiques et finition 2 » en tronc commun, valoriser le critère de motivation à l ’entrée, et encourager l ’orientation vers le bac pro IG-impression (poursuite d’études) (« R ») maintenir la possibilité de sortie et d’insertion professionnelle en niveau V avec des formations complémentaires, soit après la MC finition en alternance, soit en prévoyant des FCIL ou l ’accès à un CQP en contrat de qualification (« R ») En ce qui concerne la finition, la priorité est à donner aux formations en alternance de niveau V (mention complémentaire en 3ème année après les deux années de tronc commun en BEP, en remplacement de l’actuel CAP COMAREB), avec une évolution à terme vers le niveau IV en finition-routage pour répondre à l’élévation du niveau requis pour les conducteurs de chaînes de brochage ou d’ensembles automatisés de reliure-brochure (décisions CPC) Niveau IV - - - - Augmenter modérément les capacités d’accueil en bac pro (en voie scolaire et par apprentissage), d’abord en bac pro impression. Il ne s’agit pas d’ouvrir de nouveaux bac pro en Ile-de-France, mais d’augmenter le nombre de sections dans les lycées existants, en tenant compte des capacités différentes des lycées. (« R ») Rééquilibrer les promotions entre le bac pro Industries graphiques - « prépresse » et le bac pro Industries Graphiques - « impression », en augmentant ces dernières. Stabiliser les fl ux en prépresse, mais augmenter la sélectivité. (« R ») Au cours de la période intermédiaire 2003 –2007 – dans l’attente de la sortie des diplômés des bac pro rénovés – une pénurie relative de sortants des FI est prévisible. Dans cet intervalle, la formation continue3 pourrait être utilisée pour pallier qualitativement – sinon quantitativement – à cette situation. Prendre en compte les attentes du secteur de la finition en ce qui concerne la création d’un bac pro « finition-routage » ou l’adaptation du contenu des formations en bac Pro PSPA (Pilotage des Systèmes de Production Automatisés) (décisions CPC) Niveau III - - - améliorer l ’accès au BTS Industries Graphiques, notamment option productique graphique (envisager des classes passerelles destinées à faciliter l’entrée en formation aux sortants de bacs généraux ou tertiaires) (« R ») stabiliser les flux de formés au niveau III, que ce soit en BTS Industries Graphiques (options communication graphique et productique graphique) ou en BTS édition. (« R ») envisager la création d’une formation de technicien supérieur plus technique (dans le domaine de la productique graphique notamment, l’actuel BTS étant essentiellement orienté vers la gestion de production) (CPC) la formation du BTS édition est ancienne et inadaptée, elle devrait être réformée (CPC) Formation continue Il convient d’envisager avec beaucoup de prudence le développement des formations continues de jeunes faiblement qualifiés et de demandeurs d’emploi, en sélectionnant les candidats motivés et en privilégiant les formations individualisées, modulaires, adaptées à leurs besoins. - - - l’information des conseillers en charge de l’orientation des demandeurs d’emploi et des jeunes sans qualification (ANPE, ML, PAIO, CIDJ, etc…) est un préalable pour éviter une orientation vouée à l’échec (« R ») le financement d’actions de positionnement (évaluation des compétences et aptitudes des jeunes et demandeurs d’emploi souhaitant se former) est indispensable, pour permettre l’orientation et surtout la définition de parcours de formation adaptés aux candidats (« R ») les formations de demandeurs d’emploi doivent être développées avec prudence. Elles doivent être modulaires et permettre l’individualisation (elles doivent en particulier être adaptées au niveau de formation initiale et au parcours professionnel antérieur des candidats), à l’instar de celles 2 Au moment de la rédaction de cette note, les intitulés définitifs des filières de formation rénovées n’étaient pas connus. Les appellations de diplômes utilisées ici sont issues de documents de travail de la CPC et ne sont donc pas validées. 3 Cf. infra, formation continue. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final - développées par certains GRETA. Il conviendrait d’utiliser les possibilités de la VAE pour adapter les cursus. Pour les jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés, il convient d’être prudent. Le nombre de contrats de qualification signés dans le secteur des industries de la communication graphique a diminué depuis 3 ans, mais la branche souhaite développer l’alternance, particulièrement dans certains secteurs tels que la finition où il y a « carence » de la formation initiale (cf infra). La Région pourrait participer à des actions de communication en lien avec la branche, en direction des jeunes et de leurs familles, ainsi que des structures d’orientation (CIO…) pour soutenir cet effort. (« R ») Il est par contre envisageable de mener une réflexion sur le financement de formations complémentaires pour des sortants de BEP, ou de parcours qualifiants articulés avec une sortie de Bac pro notamment. (« R ») Comme tenu de la période intermédiaire 2003-2007 pendant laquelle sera formée la première génération des diplômés du nouveau bac pro en formation initiale 4, la formation continue peut qualitativement contribuer à pallier – au moins qualitativement – aux besoins de qualification. Il convient de favoriser le développement de nouvelles formations complémentaires d’initiative locale de techniciens qualifiés (pour la conduite de machines à imprimer complexes et pour la conduite de machines industrielles de reliure-brochure). Ces formations pourraient permettre aux sortants de niveau BEP qui ne poursuivent pas en bac pro (soit 33% à 50% des effectifs actuellement) d’augmenter leur niveau de qualification et d’être plus apte à répondre aux exigences des métiers actuels. (« R ») - Dans le secteur de la finition, des actions visant à augmenter les flux de formés devraient être développées, car les 3 CQP existants sont peu utilisés. Le CQP de conduite de chaîne de brochage n’est attribué qu’à l’issue de formations internes, aucun centre de formation continue ne disposant actuellement des équipements nécessaires, trop onéreux. Des possibilités existent notamment pour la formation de jeunes sans qualification en alternance (CQP de massicotiers-plieurs, conducteurs d’encarteuses-piqueuses…). Des formations adaptées, modulaires, permettraient un meilleur ajustement en fonction du profil des candidats. (« R ») 4 Cf. supra, préconisations « formation initiale ». Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Image, son et audiovisuel 1. Formations initiales Diplômes préparés Formations préparant aux métiers de la photographie : CAP Photographe Bac Pro Artisanat et métiers d’art, op. photographie BTS photographie Formations préparant aux métiers de l’image (hors photographie), du son et de l’audiovisuel : BT Métiers de la musique BTS audiovisuel options : métiers du son ; technique d’ingénierie et d’exploitation des équipements ; métiers de l’image ; montage et postproduction ; gestion de production A noter que d’autres formations relevant de cette sous-filière n’existent pas en Ile-de-France (DMA Régie lumière, DMA Cinéma d’animation) et que certaines d’entre elles n’existent qu’en apprentissage (CAP d’opérateur- projectionniste, MC Vendeur de produits multimédia en niveau IV, et Titre homologué de régisseur du spectacle en niveau III) Effectifs de formés dans les lycées - publics et privés - et dans les CFA en Ile de France (niveau III à V) FILIERE IMAGE-SON-AUDIOVISUEL - Nombre d'inscrits en formation de niveau V à III en Ile-de-France Niveau Formation OPERATEUR PROJECTIONNISTE DE L'AUDIO-VISUEL 5 (CAP) PHOTOGRAPHE (CAP) 5 PHOTOGRAPHE OP. B: RETOUCHE (CAP) 5 5 PHOTOGRAPHE( CAP) Sous-Total niv V 4 4 ARTISANAT & METIERS D'ART OP: PHOTOGRAPHIE (BAC PRO) METIERS DE LA MUSIQUE (BT) 4 MENTION COMPLEMENTAIRE "VENDEUR DE PRODUITS MULTIMEDIA" Sous-Total niv IV 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 AUDIOVISUEL OP. A: EXPLOIT. & MAINT. EQUI.P AUDIOVIS. (BTS) AUDIOVISUEL OP. B: ADM. DE PROD. AUDIO. & DES SPECTACLES (BTS) AUDIOVISUEL OP. C: MONTAGE (BTS) AUDIOVISUEL OP: EXPLOIT. EQUIP. AUDIO. (BTS) AUDIOVISUEL OP: ADMIN. PRODUCT. ET SPECT. (BTS) AUDIOVISUEL OP: IMAGE (BTS) AUDIOVISUEL OP: MONTAGE (BTS) AUDIOVISUEL OP: SON (BTS) PHOTOGRAPHIE (BTS) PHOTOGRAPHIE (BTS) TITRE HOMOLOGUE DE REGISSEUR DU SPECTACLE Sous-Total niv III TOTAL FILIERE IMAGE - SON - AUDIOVISUEL VOIE SCOLAIRE 1995 1996 1990 1991 1992 1993 1994 1997 1998 1999 2000 279 67 285 69 297 45 265 43 37 243 41 264 36 346 354 342 308 321 46 49 29 48 22 45 46 49 77 32 31 32 16 36 31 2001 215 43 263 47 244 44 242 35 92 24 142 266 300 258 310 288 277 258 266 25 53 71 55 77 52 87 48 87 42 97 45 103 50 101 52 67 78 126 129 135 129 142 153 153 32 28 24 22 24 24 23 23 24 23 16 80 61 28 120 65 29 24 117 51 12 24 12 40 12 23 12 24 12 24 12 24 23 25 12 23 27 24 24 28 31 25 24 39 31 24 34 16 62 58 57 53 APPRENTISSAGE 2001 24 86 110 9 16 32 48 9 48 40 (1) 7 128 146 96 317 259 121 111 112 169 179 189 204 47 520 549 515 692 658 547 498 557 586 598 600 623 166 Dans ce tableau, les effectifs en formation en voie scolaire concernent l'offre de formation publique et privée, sous contrat et hors contrat. (1) Apprentissage : 40 places conventionnées, mais aucun inscrit en formation début 2001. Il y a eu environ 550 à 600 inscrits en formation par an depuis 1995, en légère progression. Plus de 40 % des formés en niveau V (CAP photographie principalement) en 2001. Les flux sont en baisse. Le niveau IV représente 1/4 des inscrits, essentiellement en bac pro artisanat et métiers d’art option photographie (en croissance). Le niveau III représente 1/3 des inscrits, se répartissant entre les BTS audiovisuel et photographie (en forte croissance). Attractivité : sous-filière très attractive, aussi bien pour la photographie que pour l’audiovisuel. Réforme récente Le BTS audiovisuel vient d’être rénové (2002), principalement pour prendre en compte les nouvelles technologies numériques. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final La réforme du bac pro artisanat et métiers d’art option photographie (2002) a pour objectif d’actualiser les apprentissages techniques, de renforcer les connaissances dans le domaine de la réglementation juridique (droit à l’image), de renforcer l’autonomie. Le BTS a également été rénové en 2002 (numérique). Ouverture récente de nouvelles formations, notamment en apprentissage Cette donnée importante doit être prise en compte, elle explique en partie les préconisations formulées. En niveau III, il convient de prendre en compte surtout la réorganisation du CFA du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du multimédia, à Bagnolet, qui vise la formation de 120 apprentis par an à partir de la rentrée au second semestre 2003. 2. Formations continues En ce qui concerne les formations continues conventionnées par la Région : le nombre de places conventionnées est très élevé (il a doublé entre 1998 et 2000, passant de 500 à 1000 places, avant de revenir à 800 en 2001). Cette sous-filière représente près de la moitié des places conventionnées dans le domaine « communication ». Elles couvrent l’ensemble des domaines techniques de la photographie, de la prise de vue, du son, du montage, de l’animation et du multimédia. En ce qui concerne l’offre privée : elle est importante (quantitativement) et de qualité inégale. En ce qui concerne les formations continues en alternance : l’alternance est plus développée dans le secteur privé (champ de l’AFDAS), qui recense environ 500 contrats de qualification de techniciens image-son-audiovisuel en Ile-de-France dans les entreprises des secteurs production audiovisuelle et cinéma (50 % des contrats IDF), industries techniques, radio/TV, exploitation cinématographique, distribution audiovisuelle et cinéma, multimédia-images de synthèse ; le nombre de contrats de qualification reste par contre négligeable dans le secteur audiovisuel public (AUVICOM). 3. Cohérence des filières de formation / poursuites d’études par niveau Niveau V Le CAP de photographe correspond aujourd’hui au niveau pré-requis pour entrer en bac pro. Une part importante des sortants poursuivent vers le bac pro. Il y a de moins en moins de sorties directes du CAP pour s’insérer sur le marché du travail (excepté dans certains laboratoires de développement rapide, essentiellement dans des emplois d’exécutants). Niveau IV Le Bac Pro artisanat et métiers d’art option photographie correspond au premier niveau d’exercice en autonomie, sur le plan technique (pour ce qui concerne la réalisation et la prise de vue), sous la responsabilité d’un créatif. L’insertion professionnelle des sortants est de plus en plus difficile, le niveau BTS tendant à s’imposer progressivement. Les poursuites d’études à ce niveau sont cependant difficiles du fait de la forte sélectivité du BTS. Niveau III Le BTS audiovisuel – comme le BTS de photographie – vise principalement l’insertion professionnelle. Les poursuites d’études – notamment vers les écoles supérieures type FEMIS ou Ecole Louis Lumière – restent exceptionnelles. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final 4. L’évolution des emplois par professions Familles Professionnelles Code PCS 3511 Journalistes, secrétaires de rédaction Courbe de tendance(1) 3521 3523 U092 journalistes et cadres de l'édition U180 professionnels des spectacles 4633 1993 Croissance 1993-2001 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 17 228 18 350 21 151 18 934 21 101 19 518 20 251 20 102 20 870 20 686 19 980 21 270 25 641 21 854 22 237 22 438 22 972 23 022 33% 25% Cadres de la presse, de l'édition, de l'audiovisuel et des spectacles Courbe de tendance(1) 6 971 7 994 10 630 8 322 8 716 8 649 8 069 8 977 12 163 9 304 9 516 9 632 7 823 9 959 11 435 10 287 11 365 10 615 63% 33% Cadres techniques de la réalisation des spectacles vivants et audiovisuels Courbe de tendance(1) 6 657 7 807 10 776 8 312 8 847 8 816 9 751 9 321 10 365 9 825 12 440 10 330 10 707 10 834 10 879 11 339 12 545 11 843 88% 52% Assistants techniques de la réalisation des spectacles vivants et audiovisuels (salariés ou indépendants) Courbe de tendance(1) 8 182 3 183 7 564 4 830 9 105 6 477 5 159 8 125 9 281 9 772 10 425 11 419 13 108 13 067 18 812 14 714 21 138 16 361 158% 414% (1) La courbe de tendance est obtenue par régression linéaire. Elle permet de donner la tendance d’évolution linéaire (régulière) des effectifs après lissage. Toutefois, la courbe de tendance linéaire n’est pas significative (le coefficient de détermination R2indiquant donc la qualité de l’ajustement – est médiocre) lorsque les données qui constituent la série statistique sont trop fluctuantes, comme c’est le cas pour les cadres de la presse, de l’édition, de l’audiovisuel et des spectacles. Pour cette profession, la fiabilisation des données de base est nécessaire pour pouvoir décerner les tendances d’évolution. Légende : Métiers de l'image, du son et de l'audiovisuel 3523 : Cadres techniques de la réalisation des spectacles vivants et audiovisuels 25 000 20 000 15 000 3523 4633 10 000 4633 : Assistants techniques de la réalisation des spectacles vivants et audiovisuels (salariés ou indépendants) 5 000 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Source : INSEE, enquête emploi On observe la très forte progression des effectifs d’assistants techniques de la réalisation de spectacles vivants et audiovisuels, ainsi que la progression (moindre) des cadres techniques. Ces évolutions doivent être considérées avec prudence : le secteur se caractérise aussi par des recompositions (des métiers disparaissent – monteurs “actualités” par exemple, les journalistes effectuant de plus en plus des prémontages ou des montages simples – ou se rapprochent (preneur de son – monteur par exemple, voire JRI/monteur). En ce qui concerne les photographes, il y avait environ 4200 photographes salariés en Ile-de-France en mars 2001, et 3600 indépendants. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Evolution des emplois de photographes (salariés et indépendants) en France et en Ile-de-France 18000 16000 16765 16495 15224 14000 12000 10000 8000 6844 7821 6152 France IDF 6000 4000 2000 0 1993 1997 2001 Source : INSEE, enquête emploi 5. Insertion professionnelle et besoins de recrutement par niveau Photographie En niveau V (CAP de photographie), l’insertion professionnelle est très difficile et se limite à des emplois d’assistant en laboratoire. En niveau IV, l’insertion des sortants du bac pro est satisfaisante à la sortie des formations publiques, plus difficile dans les formations privées (d’inégale qualité, plus onéreuses et moins sélectives). Au niveau III, l’insertion est satisfaisante dans l’unique lycée professionnel public, ce qui résulte aussi de la forte sélectivité de cette formation. Les taux d’insertion dans les formations privées sont probablement moins satisfaisants. Pour l’accès au statut de photographe indépendant, le BTS s’impose de plus en plus. Pour la photographie artistique, les formations supérieures (type Louis Lumière) sont souvent nécessaires. Audiovisuel L’insertion professionnelle des diplômés du BTS est satisfaisante (essentiellement dans les sociétés de production et d’exploitation audiovisuelle, les radios, les prestataires techniques, plus rarement dans le cinéma, réservé aux sortants des grandes écoles), mais inégale selon les options (meilleure en techniques d’ingénierie et d’exploitation des équipements). Il convient de prendre en compte les tendances actuelles observées dans le secteur audiovisuel : recomposition des métiers (disparition ou rapprochement, développement des bi-qualifications) et surtout difficultés réelles de nombreux intermittents. 6. Préconisations Les préconisations pour lesquelles la Région peut avoir un rôle moteur sont mentionnées par un « R ». Formation initiale Niveau V - CAP d ’opérateur-projectionniste : il n’y a plus de flux de formés en Ile-de-France qu’en apprentissage). Une étude d’opportunité pourrait être lancée pour mieux évaluer les besoins en Ilede-France, car l’ANPE mentionne des offres d’emploi non satisfaites. Il ne semble toutefois pas pertinent aujourd’hui de développer cette formation sous sa forme actuelle. Une évaluation nationale approfondie des besoins auprès des exploitants de salles de cinéma est à faire, elle devrait avoir lieu lorsque la CPC lancera le processus de réforme de ce diplôme - CAP de photographie : stabilisation des flux de diplômés. (« R ») Etude de filière communication – Synthèse du rapport final Niveau IV Bac pro de photographie : stabilisation des flux de diplômés car les débouchés sont incertains (« R ») Niveau III Stabilisation des flux du BTS de photographie, en particulier en option prise de vue (« R »). Le BTS s’impose de plus en plus pour pouvoir exercer le métier de photographe indépendant. Il faut rappeler toutefois que le BTS de photographe en apprentissage va disparaître, en raison de taux de remplissage décevants. - Stabilisation des flux du BTS audiovisuel (tenir compte des difficultés de nombreux intermittents, des récentes ouvertures de sections – BTS Audiovisuel du Lycée Suger à Saint-Denis (option administration de la production et option son), BTS audiovisuel option exploitation des équipements audiovisuels, formation développée par l'INA en partenariat avec le Lycée EvaristeGallois de Noisy (première rentrée en septembre 2002) – et réorganisation du CFA à Bagnolet, couvrant les 5 options). (« R ») Formation continue Aider le financement de formations pour les intermittents (actions de mise à niveau technique notamment, mais aussi de remobilisation), en complément à l’AFDAS (« R »). C’est la première priorité, avant d’envisager de développer les formations pour les demandeurs d’emploi et les jeunes sans qualification. Étudier l ’opportunité de renforcer les formations pré-qualifiantes ciblées de demandeurs d’emploi – à l’instar de celle développée par l’INA Formation - et de jeunes peu qualifiés (en nombre limité), puis encourager les parcours en contrat de qualification (« R »). Des besoins de formations continues complémentaires (en droit, en gestion...) sont peut-être à développer pour les photographes (minoritaires) qui se destinent à devenir indépendants, notamment parmi les plus motivés qui souhaitent devenir créateurs d’entreprises. (« R ») *** Enfin, concernant le multimédia, certains centres (Gobelins) ont récemment développé une offre en niveau III (CCIP « dessinateur d’animation », en voie scolaire, et CCIP « concepteur de projet multimédia, par apprentissage ») qui sont très attractives. De même, le CFA de la communication multimédia et des arts graphiques a créé un Titre homologué de « technicien supérieur en intégration de données multimédia », positionné entre le niveau IV et le niveau III. Comme indiqué en introduction, il apparaît qu’une étude d’opportunité aurait du sens d’ici deux à trois ans(« R »). Les évolutions des métiers ne sont pas apparues suffisamment mûres actuellement pour fixer des orientations. L’étude préconisée, à la lumière des évolutions de cette période de deux à trois ans, pourrait porter sur l’opportunité du développement : de formations complémentaires (ou de modules de formation) dans le champ du multimédia (niveau Technicien & Technicien Supérieur) de formations - passerelles et/ou transversales liant les champ du multimédia, de la communication et des télécoms. Etude de filière communication – Synthèse du rapport final