sérologie virologie
Posté par Alice - 02-11-2007 à 18:04
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:angry: Que peut on faire d' autres ( sérologie, virologie) pour que les exportations avec l' Italie recommencent.
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Re:sérologie virologie
Posté par Etienne PETIT - 03-11-2007 à 14:19
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La réponse appartient avant tout aux négociations franco italiennes...
Sur le plan technique on peut imaginer de nombreuses solutions pour renforcer la garantie individuelle offerte par une
sérologie ou une virologie négative. Cette garantie individuelle a des limites, même avec la virologie PCR qui est sans
doute la technique la plus sensible, surtout lorsqu'on est situé dans des élevages ou des zones fortement atteintes.
Renforcer la garantie reviendrait à sélectionner des élevages entiers ou des zones où la maladie ne sévit pas à priori.
Donc on revient à la technique du zonage interdit, qui bloque tous les secteurs contaminés. Même cette technique a
montré ses limites puisque des animaux issus de zones indemnes françaises ont été retrouvés contaminés en Italie, ce
qui semble être à l'origine du différend franco-italien.
Le nouveau règlement européen qui propose des garanties à l'animal à des niveaux variables admet de fait une nouvelle
approche du risque. Il le limite à un niveau jugé acceptable selon les critères choisis, mais il ne prétend pas le maintenir à
zéro, ce qui est quasi impossible vu l'extension naturelle de la maladie. Nos collègues italiens ne semblent plus
admettre cette philosophie, alors qu'ils l'ont manifestement votée il y a quelques semaines. Crainte sanitaire pour la
filière laitière italienne, manoeuvre dilatoire pour faire chuter les cours du broutard, susceptibilité de nos dirigeants
politiques ?... Chacun avancera les explications qu'il veut. En attendant ce sont des filières économiques entières,
française et italienne, qui trinquent... :(
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Re:sérologie virologie
Posté par MOI - 05-01-2008 à 19:40
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POURRAIT-ON ME COMMUNIQUER LE TAUX DE FIABILITE DES TEST SANGUINS EFFECTUE POUR LES BETES
A L EXPORTS:angry:
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Re:sérologie virologie
Posté par Etienne PETIT - 07-01-2008 à 18:26
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Pour répondre sérieusement à votre question, il faudrait développer tout un cours sur les tests biologiques, qui peut être
indigeste.
Pour la question de la FCO, il faut comprendre qu'un animal infecté par le virus va passer plusieurs phases.
Dans un premier temps très court (1 à 2 jours), le virus va se multiplier à l'intérieur des cellules infectées, mais ne sera pas
encore détectable dans le sang. Cet animal infecté présentera une virologie négative et une sérologie négative.
Dans un deuxième temps, plus long (quelques jours), le virus sera détectable dans le sang, mais l'animal n'aura pas
encore développé ses anticorps. L'animal sera viropositif mais séronégatif.
Dans un troisième temps (plusieurs semaines à plusieurs mois), l'animal aura développé ses anticorps mais sera encore
porteur du virus ou de ses résidus génomiques que l'on détecte avec les techniques virologiques appelées PCR.
L'animal sera viropositif et séropositf.
Dans un dernier temps, l'animal finit par se débarasser complètement du virus et de ses résidus, mais garde ses
anticorps. L'animal devient alors vironégatif et séropositif.
Par la suite (plusieurs mois à plusieurs années)l'animal peut également finir par perdre ses anticorps et redevenir
séronégatif. Mais il n'est plus infectieux.
A ces différentes phases s'ajoute l'aptitude plus ou moins élevée des réactifs utilisés à déceler soit du virus soit des
anticorps.
On comprend donc que la réponse des tests sera différente selon le moment où on prélèvera l'animal et selon le
réactif qu'on utilisera.
Par rapport au risque d'infectiosité d'un animal, la virologie (PCR) est sans aucun doute la technique qui révélera le
mieux ce risque, surtout au début de l'infection, même si on a vu que la première phase d'infection (très courte) n'était
décelée par aucune des 2 techniques. C'est donc la technique la plus sensible et la plus sécurisante pour un acheteur,
mais aussi hélas la plus chère, surtout lorsqu'elle est pratiquée à l'échelle individuelle.
A cela se surajoute la question de la prévalence de la maladie dans la zone où se trouve l'animal. Dans une zone
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