Manipulation de la réponse immunitaire par l`infection virale du

Manipulation de la réponse immunitaire par l’infection virale du
donneur
Ce travail de 3 ans en virologie en collaboration avec l'unité de virologie 51 dirigée par
J.HUPPERT et l'unité de transplantation dirigée par J.L. TOURAINE avait pour objet la
modification de l'antigénicité de l'organe avant la greffe afin d'améliorer sa tolérance.
SUMMERLIN vers 1975 avait cru obtenir ce résultat avec des greffons cutanés en les
cultivant dans certaines conditions. L'utilisation d'un virus à cette fin était plus logique
l'altération des sites antigéniques d'une membrane cellulaire ne peut être durable que par une
action au niveau du noyau et en particulier de son capital génétique : le virus nous apparut
alors comme le seul instrument interactif avec ce capital générique. Certains virus latents
pouvaient être considérés comme codant un message de non stimulation, de non réponse,
donc utilisables dans le but recherché. On avait observé au cours d'épizooties de maladie
de Carré chez le chien des prolongations anormales, voire définitives des greffes. L'hypothèse
première fut celle d'une action chez le receveur et ne trouva pas confirmation. Ce n'est que
plus tard que l'on songea à une action possible chez le donneur. Ce fut l'hypothèse de départ
de ce travail.
Nous avons tout d'abord montré qu'au cours de l'infection virale par un virus banal, le
lymphocyte voyait sa réponse diminuée, mais également sa capacité de stimulation donc son
antigénicité transitoirement diminuée. Ce fut l'objet d'une communication à l'Académie des
Sciences en 1978 présentée par Pr. J. DAUSSET.
Retournant sur le modèle primitif (chien et virus de Carré) nous avons mont
1 - qu'un chien non immun transplanté par un cœur infecté 3 jours auparavant par du virus de
Carré atténué présentait une prolongation de survie des greffes remarquables
2 - que cette action était le fait des lymphocytes passagers du greffon à 80 % porteurs de virus
3 - que le rejet survenant, il était possible de renverser la crise par une seule injection
vaccinale répétée chez le receveur.
II s'agit d'un modèle expérimental directement lié à un des mécanisme du chimérisme
associé à la tolérance des greffes.
Ce travail présenté à -l'Académie des Sciences a été refusé par le Professeur J. DAUSSET
pour l'insuffisance de documents et d'explication du phénomène. Il demeure à l'Académie des
Sciences sous forme de « pli cacheté ».
Ce travail réalisé grâce à la collaboration avec l'Institut Mérieux et d'une boursière de la
Fondation Mérieux dut s'interrompre sur les recommandations du Ministère de la Recherche
étant donné le caractère de manipulations génétique que prenait ce travail.
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