
6N°134 - Tome 14 - décembre 2010 - RéfleXions Rhumatologiques
Auto-évaluation
P O L Y A R T H R I T E E T G R O S S E S S E :
D U B I L A N I N I T I A L A U X T R A I T E M E N T S
Les éléments de réponse aux questions posées se trouvent bien entendu au sein des différents articles …
mais aussi à la fin du dossier, avec réponses et commentaires, aujourd’hui en page 20
1
Parmi les propositions suivantes concernant le bilan à
effectuer chez une femme atteinte d’une polyarthrite et/ou
d’une connectivite, laquelle (ou lesquelles) vous semble(nt)
exacte(s) :
A- une poussée récente de lupus survenue depuis moins de 6
mois contre-indique la grossesse ;
B- en revanche, une maladie lupique quiescente est synonyme
d’absence de complications potentielles pendant la grossesse ;
C- un taux élevé d’anticorps anti-ADN natif avant la grossesse
oriente vers une poussée de la maladie lupique ;
D- le taux sérique de complément diminue pendant la grossesse ;
E- il est conseillé d’interrompre le traitement par l’hydroxychlo-
roquine avant la grossesse ;
F- l’azathioprine qui ne passe pas la barrière placentaire peut
être conservée pendant la conception et la grossesse.
2
Parmi les propositions suivantes concernant le bilan à
effectuer chez une femme atteinte d’une polyarthrite et/ou
d’une connectivite, laquelle (ou lesquelles) vous semble(nt)
exacte(s) :
A- les anticorps anti-SSA présents chez la mère passent la
barrière foeto-placentaire dès la 12ème semaine et exposent aux
risques de lupus néo-natal et de bloc auriculo-ventriculaire (BAV) ;
B- la présence d’anticorps anti-SSA chez la mère impose une
surveillance échographique fœtale à fin de dépistage précoce ;
C- en présence d’anticorps anti-SSA chez la mère, le risque de
BAV est identique chez les primipares et les multipares ;
D- Au cours du lupus, en présence d’un APL sans antécédents de
thrombose, l’attitude n’est pas codifiée car il n’existe pas de
facteurs prédictifs fiables du risque de survenue de complication
pendant la grossesse et, dans le doute, la tendance est plutôt à
l’abstention thérapeutique et à la simple surveillance ;
E- Dans les mêmes circonstances, il en est de même au cours de
la PR car l’augmentation des thromboses n’a jamais été démontrée.
3
Parmi les propositions suivantes concernant les
influences réciproques de la PR et de la grossesse, laquelle
(ou lesquelles) vous semble(nt) exacte(s) :
A- la PR diminue la fertilité des femmes atteintes ;
B- la fécondité est moindre chez les patientes souffrant de PR
que chez les femmes d’une population témoin ;
C- la fréquence des accouchements par césarienne est
augmentée au cours de la PR ;
D- le taux de rémission complète au cours du 3ème trimestre de
la grossesse est proche de 70% ;
E- la moindre activité de la maladie au cours de la grossesse
concerne surtout les formes séro-positives et/ou anti-CCP positives.
4
Parmi les propositions suivantes concernant les
traitements de la PR au cours de la grossesse, laquelle (ou
lesquelles) vous semble(nt) exacte(s) :
A- le risque de fentes labiales contre-indique la poursuite de la
corticothérapie pendant la grossesse ;
B- à l’inverse des AINS classiques, les COXIBs n’exposent pas au
risque de fermeture prématuré du canal artériel ;
C- la sulfasalazine peut-être utilisée durant les 2 premiers
trimestres de la grossesse ;
D- chez l’homme, la durée d’interruption recommandée du
méthotrexate avant conception est de 3 mois ;
E- en cas de désir de grossesse chez une femme traitée par
méthotrexate, le traitement doit être arrêté au moins 15 jours avant
conception.
5
Parmi les propositions suivantes concernant les
traitements de la PR au cours de la grossesse, laquelle (ou
lesquelles) vous semble(nt) exacte(s) :
A- il faut interrompre le traitement anti-TNFαchez une femme
exprimant un désir de grossesse, car les séries à disposition
montrent un taux important de malformations fœtales en cas de
poursuite du traitement ;
B- la découverte d’une grossesse exposée à un anti-TNFαjustifie
impérativement une interruption de la gestation ;
C- chez l’homme, il ne semble pas justifié d’interrompre le
traitement anti-TNFαavant conception ;
D- comme le montre l’expérience acquise en matière de
lymphome, le rituximab est compatible avec la conception féminine,
quelle que soit la date de la dernière perfusion ;
E- en l’absence de données suffisantes, l’abatacept et le
tocilizumab restent contre-indiqués pendant la grossesse et une
contraception efficace est donc requise lors de l’instauration de ces
traitements.