Mathematics.
-
Sur
les
mouvements
presque périodiques.
By
F.
LOONSTRA.
(Communicated
by
Prof.
L.
E.
J.
BROUWER.)
(Communicated
at
the meeting
of
June
29,
1946.)
§
1.
Introduction.
Dans
la
partie
de
la
mécanique
ordinairement
comprise
sous
Ie
nom
théorie
des
perturbations,
on
rencontre
souvent
des
fonctions
presque
périodiques
dont
l'étude
a
été
inaugurée
par
H.
BOHR
1)
.
Ce
sont
les
séries
du
type
~an"n2
'
...
,nk
cos
(ni
fi
l +
n2
fi
2 + ... +
nk
fik)
ou les nl,
n=.?,
.•
,
nk
sont
entiers,
Or
=
},rt
+ f
r,
et
ou
les coefficients a, À
et
E
sont
constants,
qui
ont
été
reconnues
depuis
longtemps
comme les
séries
les
plus
convenables
à
developper
des
coor
·
données
dans
Ie
domaine
de
J'astronomie.
Déjà
DELAUNAY
2)
avait
indiqué
l'importance
de ces séries
pour
les
coordonnées
de
la lune;
NEWCOMB
3)
les
appliquait
aux
coordon-
nées
des
planètes,
pendant
que
plusieurs
autres
auteurs
comme
LINDSTEDT,
TISS
ERAND
et
POINCARÉ
découvraient
des
applications
semblables
pour
Ie
problème
des
trois
corps
.
En
physique
on
rencontre
des
problèmes
pareils
depuis
l'établissement
de
la
théorie
atomique
de
N.
BOHR:
l'influence
d'un
champ
électrique
extérieur
et celle
des
forces
d'inertie
relativistes
sur
les
courbes
de
KEPLER
d'un
atome
de
l'hydrogène
est
calculable
par
la
méthode
des
perturbations
séculaires
.
Or,
en
général,
les fonctions
presque
périodi-
ques
qui se
présentent
en
astronomie
comme
solutions
d'équations
différen-
tielles
de
la
théorie
des
perturbations,
sont
d'
un
caractère
spécial.
Dans
Ie
présent
travail
nous nous
occupons
d'a-bord
des
mouvements
presque
périodiques
en
général;
ensuite
nous
traiterons
en
particulier
la
question
suivante
:
Quels
mouvements
presque
périodiques
sont
(spéciale-
ment
pour
Ie
cas
de
deux
dimensions)
réalisables
physiquement?
§ 2. H.
BOHR
a
étudié
sous
Ie
nom
de
fonction
presque
périodique
une
fonction
f(t)
univoque
et
continue
d'une
variabIe
réelle
jouissant
des
propriétés
suivantes:
A
tout
nombre
E positif
arbitrairement
petit, on
peut
faire
correspondre
un
nombre
L = L(E)
dépendant
de
E
et
de
f(t)
tel
que
tout
intervalle
de
longueur
L
contienne
au
moins
une
presque-période
T,
pour
laquelle
on
a,
quel
que
soit
t,
I f
(t
+
T)
-f
(t)
I <
E.
1)
H. BOHR,
Zur
Theorie
der fastperiodischen Funktionen.
Acta
math. 45 (1925).
46
(1925).47
(1926).
Fastperiodische
Funktionen.
Ergebnisse
der
Math
. und ihrer Grenzgebiete
(Springer,
1932).
2)
DELA
U
NAY
:
Théorie
du mouvement de
la
lune,
Paris,
1860.
3)
Newcomb.
: Smithsonian Contributions. 1874.
745
On
appelIe
l'ensemble
des
nombres
..
un
ensemble
de
nombres
d'inclusion
Considérons
un
nombre
fini
de
fonctions
presque
périodiques
alors
on
a:
2.1 A
tout
nombre
E
positif
arbitrairement
petit,
on
peut
faire
cor-
respondre
un
nombre
A
dépendant
de
E
et
des
fi tel
que
tout
intervalIe
de
longueur
.A
contienne
une
presque-période
..
,
pour
laquelle
on
a,
quel
que
soit
t,
I
fi(t
+
..
) -
fi(t)1
< E
(i
=
1,2,
...
,
n).
La
démonstration
est
une
extension
immédiate
de
celle
de
BOHR
pour
Ie
cas
n =
2.
Définition.
Un
mouvement
est
dit
presque
périodique
s'
il
est
représenté
par
nfonetions
presque
périodiques
qui
admettent
en
outre
les
dérivées
successives.
Il
est
d'importance
que
toutes
les n
coordonnées
Xl'
x 2 .
....
xn
reprennent
à
peu
près
leurs
valeurs
originales
au
bout
d'un
espace
de
temps
...
Par
rapport
aux
cas
particuliers
nous
mentionnons
que
Ie
mouvement
total
Xi
= f;(
t)
(i
=
1.
2
.....
n).
dans
lequel
les f;( t)
sont
des
fonctions
périodi-
ques
continues
avec
la
période
pi
admettant
des
dérivées
successives
représente
un
mouvement
périodique
au
seul
cas
que
Ie
rapport
d'une
paire
de
périodes
quelconques
est
rationnel;
cependant
il
est
possible
que
les
pv
se
divisent
en
groupes
maximaux
de
rapports
rationnels;
alors
on
pade
de
mouvements
conditionnellement
périodiques
-I)
.
Si
Ie
rapport
de
tout
couple
de
périodes
est
irrationnel,
Ie
mouvement
est
presque
périodique
au
sens
absolu.
§ 3.
Pour
considérer
les
mouvements
presque
périodiques
possibles,
nous nous
occupons
du
théorème
suivant
:
3.1 Si X = X
(t)
est
une
fonction
presque
périodique,
chaque
fonction
uniformément
continue
F(x)
de
la
variabIe
x
est
également
une
fonction
presque
périodique
.
Démonstration:
Si
x = x
(t)
est
presque
périodique
et
si F
(x)
est
uni-
formément
continue,
on
sait
que
pour
tout
f > 0
il
existe
un
17
> 0
de
sorte
que
si
et
puis
que
d'
après
la
définition
il
existe
pour
tout
17
> 0
un
17J
de
sorte
que
chaque
intervalIe
a < t < a +
17J
de
longueur
17J
contient
un
nombre
d'
in-
4)
Par
exemple:
CHARLlER,
Die
Mechanik
des Himmels, Bd. I.
746
clusion r de x
(t);
alors
rest
un
nombre
d'
inclusion
de
F
(x)
correspondant
à E.
Si
x
(t)
est
en
particulier
une
fonction
périodique
de
période
p. F
(x)
est
également
une
fonction
périodique
de
la même
période.
Considérons
la
suite
finie
XI=XI(t),
X2=x2(t)
•...•
Xn=Xn(t)
de
fonctions
presque
périodiques;
la
continuité
d'une
fonction
F(XI'
X2'
...
, Xn)
par
rapport
aux
x;(
i =
I,
2
....
,
n)
est
dite
uniforme. si à
chaque
E > 0
on
peut
faire
correspondre
un
c5
> 0
de
manière
que
IF(XI·.xi
.....
x~)-F(xt
.....
x~·)
I
-==E
pour
Ixi-x/'I-==d
(i=1.2
.....
n).
3.2
Toute
fonction
F(XI'
X2
...• Xn)
uniformément
continue
par
rap-
port
aux
fonctions
presque
périodiques
Xi
=
x;(t)
est
aussi
une
fonction
presque
périodique.
En
effet.
nous
avons
vu
dans
ce qui
précède
qu'à
tout
nombre
E > 0
on
peut
faire
correspondre
un
nombre
c5
> 0
de
manière
que
1 F
(XI'.
x;
.....
x~)-F
(xt.
xt
.....
x~')
1-==
E pour 1
xi
-xi'l-==
d
(i=
1.
2 .....
n).
tandis
que
d'
après
2.1
on
peut
faire
correspondre
à
tout
c5
> 0
un
ensemble
de
nombres
d'inclusion
de
Xl
'
X2
...
,
Xn.
Par
conséquent
F(XI'
X2
...•
Xn)
est
aussi
unefonction
presque
périodique
de
t. D '
après
3.2
on
obtient
un
théorème
important
pour
ce qui suit:
3.3
Supposons
Xl
=
xdt).
x2 = X2(t) ...•
Xn
-Xn
(t)
les
équations
d'un
mouvement
presque
périodique
et
YI
=
FI
(Xl.
X2'
....
Xn).
Y2
= F2
(XI,X2'
...• Xn).
des
fonctions
uniformément
continues
par
rapport
à
x;(
i =
1.
2
.....
n);
à
condition
qu'elles
admettent
des
dérivées.
YI
. Y2 . ...•
yn
sont
aussi
des
fonctions
presque
périodiques
définissant
un
mouvement
presque
périodi-
que.
D'après
ce qui
précède
ce
mouvement
peut
être
dans
un
cas
particulier
un
mouvement
périodique
ou
un
mouvement
conditionnellement
périodique
.
§ 4.
Dans
ce qui
suit
nous
étudierons
les
mouvements
presque
périodi-
ques
en
les
soumettant
à
une
transformation
uniformément
continue;
en
particulier
nous
étudierons
la
structure
topologique
des
trajectoires
trans-
formées.
D'abord
nous
citerons
quelques
définitions
et
théorèmes
topolo-
giques
5).
4.1
Une
transformation
univoque
de
M
en
N
sera
dite
uniformément
continue.
si.
pour
chaque
E > 0
on
peut
f
:;
ire
correspondre
un
nombre
ó > 0
5) A
consulter
par
excmpl
e:
v.
KERÉKJÁl<TÓ,
Vorlesungen
über
Topologi
e
(Springer,
1923);
ALEXANDR
O
FF-HOPF
,
Topologie
(Spring
er. 1935) .
747
de
sorte
que
la
dis
tance
P'Q'
d'une
paire
quelconque
de
points
de
Nest
plus
petite
que
E, si
PQ
<
Ó.
4.2
Toute
transformation
univoque
et
continue
d'
un
intervalIe
borné
et
fermé
est
uniformément
continue.
4.3
Un
ensemble
K
sera
dit
courbe
continue,
si K
est
une
transformation
univoque
et
continue
de
l'intervalle
0
:;;
x
:;;
1.
4.4
La
condition
nécessaire
et
suffisante
pour
qu
'
un
ensemble
K
soit
une
courbe
continue
est
que
K soit
un
continu
localement
connexe
(HAHN-
MAZURKIEWICZ)
.
4.5
Une
transformation
qui
est
à
la
fois
univoque
et
continue
de
M
en
N
et
de
N
en
M,
autrement
dite
biunivoque
et
bicontinue.
est
appelée
transformation
topologique.
Comme
une
fonction
presque
périodique
est
bornée.
Ie
mouvement
pres-
que
périodique.
représenté
par
Xl
=
xdt).
X;!
=
x2(t)
....
Xn
=
Xn(t)
aura
!ieu
dans
Ie
fini:
l'ensemble
des
points
des
trajectoires
forme
un
ensemble
borné;
alors.
nous
considérons
les
transformations
univoques
et
continues
de
x;(i
= 1. 2
.....
n).
parce
que
ces
transformations
sont
aussi
uniformément
continues.
Pour
conserver
Ie
sens
physique.
nous
supposons
toujours
que
les
transformations
des
trajectoires
admettent
des
dérivées
successives.
§ 5.
A.
Sur
les
mouvements
.
dont
la
trajectoire
est
un
segment
fermé.
5.1 Il y a
des
mouvements
périodiques
dont
la
trajectoire
du
point
mouvant
est
un
segment
fermé
.
par
exemple
Ie
mouvement.
désigné
par
x = sin t
avec
la
trajectoire
- 1
:;;
X
:;;
+
1.
5.2 Il y a
des
mouvements
presque
périodiques
dont
la
trajectoire
est
un
segment
fermé.
Démonstration:
Le
mouvement
x =
sin
12
n . (sin n t +
sin
nt
V2)
I
est
.
comme
nous
verrons.
un
mouveme
,
nt
presque
périodique
et
la
trajectoire.
c'est
Ie
segment
fermé
[-1;
+
1].
Supposons
~
=
sin
nt +
sinntV2.
nous
démontrerons
que
les
valeurs
de
~
restent
comprises
entre
- 2
et
+ 2.
les
extrémités
exclues.
Nous
supposons
comme
étant
connu,
que
~
soit
une
fonction
presque
périodique;
sin
~
est
une
fonction
uniformément
continue
par
rapport
à
~
.
alors
X
est
également
une
fonction
presque
périodique
admettant
des
dérivées
quelconques
et
qui
présente
un
mouvement
presque
r
iodique
. Il
est
clair
que
~
n'admettra
jamais
la
valeur
+ 2
(ou
-2):
-4m + 1 .
sin
nt
= 1
pour
t =
4n
+
1.
sin
nt
V 2 = 1
pour
t = .
ou
m
et
n
V2
48
748
sont
entiers,
tandis
que
jamais
4n + 1
4m
+ 1
V2
.
Néamoins,
à
tout
nombre
E
positif
arbitrairement
on
peut
faire
correspondre
des
nombres
m
et
n, tels
que
I 4m+l l E I -
V2-1
j'
E
(4n+l)-VZ
-
<V2
ou
(nV2-m)+
- 4-
<T;(a)
puisque
l'ensemble
nV2
-
mest
den
se
en
C,
ou C
est
Ie
continu
linéaire,
et
puisque
I'
ensemble
n
V2
-m +
V!
-1
est
aussi
dense
en
C,
il
Y a
une
infinité
de
paires
de
nombres
entiers
m
et
n
satisfaisant
la condition
(a),
(qui
forment
en
outre
un
ensemble
relativement
dense).
Il
s'ensuit
qu'il y a
des
nombres
n,
de
sorte
que
sin 71tV-Z
ne
diffère
que
d'un
nombre
infiniment
petit
de
I,
alors
~
ne
diffère
que
d'un
nombre
infiniment
petit
de
2,
Uneargumentation
semblable
nous
apprend
que
~
admet
aussi
des
valeurs
qui
ne
diffèrent
que
d'un
peu
de
-2,
En
vertu
de
la
continuité,
~
admettra
toutes
les
valeurs
entre
- 2 et + 2,
par
consé-
quent
l'intervalle
[-
2; +
2]
sera
rempli à
peu
près
(les
extrémités
exclues)
par
~
pour
-
00
< t < +
00,
Puisque
x = sin
2lT~
et
que
2n~
admet
l'intervalle
(-
471;
+
4.:T)
(les
extrémités
exclues),
on
a-I
~
x
~
+
I,
Par
conséquent
il
existe
des
mouvements
périodiques
et
presque
périodiques
dont
la
trajectoire
est
un
segment
fermé,
En
nous
servant
du
théorème
qu'une
transformation
univoque
et
continue
d'un
intervalIe
borné
et fermé
est
un
continu
localement
connexe,
il
s' ensuit:
5.3
Un
continu
borné
et
localeme,
nt
connexe,
étant
une
transformation
univoque,
continue
et
différentielle
d'un
intervalIe
borné
et
fermé,
peut
être
une
trajectoire
possible
d'un
mouvement
presque
périodique
ou
pério-
clique,
5.4:
Un
arc
simpIe,
étant
même
une
transformation
topologique
d'un
segment
borné
et
fermé,
peut
être
une
trajectoire
possible
d'un
mouvement
presque
périodique.
Parmi
les
trajectoires
possibles se
trouvent
des
courbes
comme
une
ellipse,
un
cercle,
des
courbes
"lemniscatiens",
etc.
En
physique
on
peut
réaliser
ces formes
de
mouvements;
supposons
par
exemple
x=a.sin2:rr:
Isinnt+sin:rr:tV21
=a,sin2:rr:~.
y = b ,
cos
2:rr:
I sin
lT
t + sin
:rr:
t
V21
= b .
cos
2
:rr:
~
;
x
et
y
sont
des
fonctions
presque
périodiques
et
différentielles;
par
consé-
quent
Ie
tout
est
un
mouvement
presque
périodique.
En
outre
~
admet
toutes
les
valeurs
entre
- 2
et
+ 2,
alors
toute
l'ellipse
représente
la
trajectoire
du
mouvement. Si a =
b.
on
a
un
exemple
d'
un
mouvement
presque
périodique
circulaire. Il s'ensuit:
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