Compte-rendu de stage autour de "Kohlhaas" (pdf

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SAISON 2015-2016
LES ACTES DU STAGE
T AU THÉÂTRE !
JANVIER 2016
0 PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION
SOMMAIRE
Mot de bienvenue et bilan première partie de parcours avec les élèves ................................................ 3
Kohlhaas, un classique autrement… ........................................................................................................ 5
Kohlhaas, c’est quoi ce cirque ? ............................................................................................................... 9
Autres pistes de travail avec les élèves .................................................................................................. 14
Pour les enseignants de 3e :
« Comédien, que ta voix demeure » ........................................................................................................ 15
2
MOT DE BIENVENUE ET
BILAN PREMIÈRE PARTIE DE PARCOURS AVEC LES ÉLÈVES
Avec Marion Fraslin-Échevin, directrice du Pôle public et médiation,
Catherine Le Moullec, coordinatrice théâtre académique
et Manon Albert, adjointe à la directrice du Pôle public et médiation
Depuis l’arrivée il y a 4 ans de Catherine Blondeau à la direction du Grand T, les projets et missions de la structure
ont évolué : développement de projets en direction du Théâtre Solidaire, nouvelles réflexions autour de l’Éducation
Artistique Culturelle (EAC), questionnements autour du numérique… Ces axes forts de la politique du Grand T
constituent des priorités de travail, soutenus par le Département, tutelle principale du théâtre.
Le Grand T s’est donc rapproché de ses partenaires du RIPLA (Réseau de Programmateurs en Loire-Atlantique) afin
de réfléchir conjointement à de nouveaux projets d’Éducation artistique et culturelle sur les territoires. De nouvelles
propositions sont donc en cours de construction afin de faciliter la relation entre les territoires, les enseignants et les
élèves.
« T au Théâtre ! » en Loire-Atlantique est une opération phare du Grand T. Afin de dégager du temps à la structure
pour développer de nouveaux projets, Le Grand T a décidé de mettre en place à la rentrée 2016-17 une rotation des
territoires concernés par l’opération. Après l’instauration d’une rotation des établissements afin de favoriser l’entrée
dans le dispositif de nouveaux collèges, c’est donc au tour des territoires de tourner. « T au Théâtre ! » ne sera donc
plus proposé en 2016-17 sur les territoires de la Communauté de Communes du Pays d’Ancenis, de la Communauté
de Communes Erdre et Gesvres (CCEG) et du Pays de Châteaubriant-Nozay.
Des propositions alternatives seront faites aux établissements concernés en fin de saison. Le Grand T est
actuellement en train de les construire avec les partenaires du département. Voici quelques pistes en cours : la
e e
tournée d’un spectacle dans les collèges (niveau 4 -3 ), le développement de projets passerelles écoles-collèges
e
(niveau 6 ), des actions d’accompagnement sur certains spectacles accueillis en soirée chez nos partenaires.
Ces nouvelles propositions sont réfléchies avec les partenaires du Rectorat et comprendront toujours un volet
formation, avec les artistes pour construire les actions de médiation (rencontres, ateliers…) autour des spectacles et
avec les partenaires du réseau RIPLA (ici l’équipe du Théâtre de Verre, du Théâtre Quartier Libre, de la CCEG, de
Cap Nort, du Préambule, de la COMPA, de la Com com de Derval et du Canal-Théâtre du Pays de Redon) pour que
les projets du Grand T s’inscrivent en complémentarité avec ceux qu’ils développent en autonomie et qu’ils puissent
s’impliquer au maximum sur ceux que nous menons ensemble. Un budget transport pour les établissements qui sont
loin des salles de spectacle sera également prévu.
Il ne s’agit donc pas d’« abandonner » les établissements sortants de « T au Théâtre ! », mais plutôt de renouveler les
actions et de renforcer les collaborations avec les partenaires des territoires.
L’équipe du Pôle public et médiation (Marion Fraslin-Echevin, Manon Albert et Caroline Urvoy) est à l’entière
disposition des équipes enseignantes pour toute question. Le Grand T reviendra vers les établissements dès que les
projets auront pris forme et qu’il pourra les présenter plus en détail.
BILAN AUTOUR D’À LA RENVERSE
Retours sur le spectacle
Universel, adapté, approprié, intéressant, permet d’aborder les thèmes de l’amour, du départ du cocon familial, de
l’identité…
3
Les adolescents sont parfois restés perplexes sur des questions d’interprétation : distinction entre réel et imaginaire,
problème de chronologie (discontinuité, flash-back), présence énigmatique de l’homme chauve…
 Temps d’échange en aval avec les comédiens très important pour questionner ses codes de construction du
spectacle, rediscuter de cette construction avec les élèves (ici, courant important de l’art contemporain), faire
un travail de lecture de la représentation, profiter des ressources du Grand T et de l’Académie pour faire
parler les élèves, les aider à exprimer leurs sensations/sentiments, leur permettre une meilleure analyse.
Jeu des comédiens : juste, de proximité, intéressant…
Scénographie bi-frontale : perturbante pour les élèves, n’apporte pas de repères visuels lors des changements
d’époque, inconfort des gradins… // pertinente, intéressante pour penser le décor/dispositif scénique et ce qu’il peut
dire à lui-seul de la pièce…
Univers sonore : intéressant, permet la rêverie, chansons appréciées…

Nécessité du silence pendant la représentation soulignée à plusieurs reprises par les comédiens : trouver des
activités en amont qui permettent aux élèves de comprendre cette nécessité par l’expérience…

Spectacle à la fois accessible et exigent !
Retours sur le stage
Bonne préparation, indispensable, activités qui permettent de rentrer plus facilement dans le spectacle, très abordable
et ré-appropriable…
Retours sur les rencontres avant
Artistes pédagogues, bienveillants, intéressés, investis, etc…
Elèves qui souhaiteraient plus de retours sur les petites formes présentées.
Attention aux comédiens qui en disent parfois trop en amont des spectacles…
Déception liée à la présence de deux équipes artistiques : les comédiens vus sur scène et ceux présents lors des
rencontres n’étaient pas toujours les mêmes...
Retours sur les rencontres après
Pas facile de s’exprimer à chaud lorsqu’il s’agit d’un bord de scène.
Retours sur les visites techniques
Demande exprimée : créer une fiche lexique des termes techniques d’un théâtre.
4
KOHLHAAS, UN CLASSIQUE AUTREMENT…
Avec Susanne Schrader, responsable de l’accompagnement pédagogique pour l’Agora Theater
AGORA THÉÂTRE
Susanne Schrader est directrice pédagogique de l’Agora Théâtre. Elle anime des ateliers pour enfants et adultes
autour des spectacles de la compagnie, ainsi que des rencontres dans les classes.
Agora Théâtre est une compagnie belge située dans la région wallonne, de langue allemande (province de Liège).
Les spectacles de la compagnie sont tous créés en allemand, puis traduis et joués en français. Ils sont d’abord
présentés devant un public local, puis tournent à la fois en Belgique allemande et francophone et en France. L’esprit
de troupe y est très fort.
Kohlhaas est un spectacle dont le processus de création a duré 9 mois. Un laps de temps nécessaire pour
s’imprégner et faire mûrir le projet. Chaque membre de la compagnie apporte sa pierre à l’édifice : le metteur en
scène mais aussi, les comédiens.
Kohlhaas tourne maintenant depuis 3 ans.
L’ŒUVRE
Le texte Michael Kohlhaas est un grand classique. Pourquoi vouloir raconter aujourd’hui cette histoire qui a plus de
500 ans ?
« Les Cévennes, au XVIe siècle. Alors qu'il rentre chez lui, Michael Kohlhaas, marchand réformé d'origine allemande,
se heurte à un baron, qui a décidé d'installer un péage pour passer sur ses terres. N'ayant pas d'argent sur lui, le
marchand doit laisser en gage ses chevaux et un valet pour s'en occuper, mais les bêtes sont maltraitées et les
hommes du baron lâchent leurs chiens sur le valet. Michael Kohlhaas, qui a foi en la justice, tente d'obtenir réparation
en faisant appel à un avocat, mais il est débouté trois fois par le tribunal ; le baron est un homme puissant. Sa femme
Judith le convainc de la laisser se présenter à la cour, car elle pense qu'elle aura plus de facilité, en tant que femme,
à approcher la princesse pour plaider sa cause. Mais Judith est assassinée. Kohlhaas confie sa fille à son pasteur, et
part se venger... »

Thématiques de la vengeance, de la justice, de l’injustice, de la résistance…toujours d’actualité aujourd’hui.
Questionnement majeur de la création : comment rendre cette histoire tragique accessible à des jeunes ? Cinq
acteurs jouent le rôle de comédiens médiocres issus d’une troupe de théâtre qui souhaite monter la pièce Kohlhaas.
nd
Un jeu tout en 2 degré où le théâtre dans le théâtre prend toute sa place : rideau rouge, théâtre d’ombre,
marionnettes miniatures, jeu avec les spectateurs…
Méthode de travail autobiographique
Le théâtre de l’Agora existe depuis 35 ans et fonctionne exclusivement sur cette méthode : créer en s’appuyant sur le
vécu et les histoires personnelles des comédiens. Ce procédé éveille l’envie et la motivation dans le processus de
création de l’œuvre. Ici, par exemple, certains membres de la compagnie ont pu rencontrer un ou une « Kohlhaas »
dans leur vie :
« En chaque acteurs sont inscrits les meilleures histoires […] tous les personnages de la meilleure littérature du
monde. » - Der unsichtbare Zuschauer - Le Spectateur invisible. Le Spectateur invisible, Marcel Cremer, Édition
AGORA, 2006, 320 pages, relié.
5
Pour ceux qui seraient intéressés, le livre est a commandé chez :
AGORA
Am Stellwerk 2 | B-4780 St. Vith
Tel.: ++32 (0)80 22 61 61
www.agora-theater.net
www.facebook.com/Agora.Theater.DG
Chaque création de l’Agora Théâtre naît donc de l’expérience personnelle de l’un des comédiens. La compagnie la
développe ensuite, trouve des références, élargit les idées… pour créer peu à peu une distanciation et aboutir à une
œuvre collective.
ÉCHAUFFEMENT
1) Réveil du corps
En cercle.

Pourquoi commencer en cercle ? Pour tous se voir, réduire l’appréhension, ne pas avoir une meilleure place
que l’autre, être à égalité.
Secouer et tapoter son corps pour se réchauffer : se frotter les mains, tapoter la cage thoracique... Passer d’un pied
sur l’autre. Puis, bien ancré au sol, les deux pieds parallèles, étirer les bras au ciel 3 fois de suite en les relâchant
jusqu’au pied et en soufflant.
Se tenir debout bien droit, les bras relâchés le long du corps. Fermer les yeux et respirer lentement : faire le vide en
imaginant que la tête s’étire jusqu’au plafond. Écouter les petits bruits de son corps et ceux autour de soi.
Au claquement des mains, ouvrir les yeux et faire un clin d’œil à chacun des membres du cercle un à un.
2) La balade des pieds
Regarder ses pieds un moment, puis se mettre en marche, sans s’accrocher avec les autres comédiens. Les pieds
peuvent avancer de manière différente : sur les orteils, sur les talons… Comment les pieds peuvent-ils emmener le
corps dans l’espace ?
Se croiser et rencontrer d’autres pieds ; varier les marches et positions de pieds ; s’imiter, s’éviter…
Puis reprendre une marche chacun pour soi, relever la tête et regarder les autres.
Au claquement des mains, quatre petits doigts doivent se rencontrer. Puis se remettre en marche et faire se
rencontrer trois coudes. Puis quatre genoux, six pieds…
Enfin, le regard levé, aller découvrir la couleur des yeux de chacun des comédiens.
3) Clapping
Objectif : mise en mouvement, synchronisation du corps et de l’esprit.
En cercle large.
Passer rapidement un « clap » (taper dans ses mains en direction de son voisin), en faisant le tour du cercle dans un
sens, puis dans l’autre.
Ajouter des sons : « Zip » en envoyant à gauche, « Zap » en envoyant à droite, « Zoum » en envoyant en face.
Attention à être dynamique.
Puis refaire le même exercice en remplaçant le « clap » par son prénom : un premier comédien envoie son prénom
dans un sens en claquant des mains, le suivant fait passer le clap dans le même sens en répétant ce prénom. À
6
n’importe quel moment un membre du cercle peut briser ce rythme en donnant à son tour son propre prénom et en
changeant le sens du clap. Terminer l’exercice quand tous les prénoms ont été énoncés (sans erreur dans le sens
des « claps » bien sûr !).
4) Clin d’œil à « toi »
Objectif : former le groupe, entrer dans le jeu et l’improvisation.
En cercle.
Choisir un partenaire en face de soi par un clin d’œil : poser une main sur sa propre tête quand le comédien est
choisi. Le comédien qui reçoit le clin d’œil à son tour en donne un, puis pose une main sur sa tête et ainsi de suite
jusqu’à ce que tout le monde ai donné/reçu son clin d’œil et posé une main sur sa tête.
Important : mémoriser la personne qui nous envoie le clin d’œil.
Désigner ensuite son partenaire du doigt en l’interpellant par un « toi ! » et aller prendre sa place dans une marche
déterminée. Ainsi de suite.
Puis reprendre l’exercice en ajoutant une intention (en colère, timide, amoureux, suspicieux…). Répéter l’exercice : la
personne interpellée répond à cet appel un instant puis va interpeller ensuite son propre binôme et ainsi de suite…
Reprendre encore une fois l’exercice en ajoutant un propos aux intentions : créer une histoire sans queue ni tête,
avec un jeu d’accusation. Insérer des paroles, du dialogue, en conservant l’interpellation « toi » vers son partenaire
initial.
Exemple : « Toi, je t’ai vu, c’est toi qui a jeté ma fille à l’eau ! », le comédien rebondi en direction de son propre
partenaire, etc.
5) Les droits de l’Homme
Objectif : aborder la question des droits, de l’injustice et de la résistance.
Disposer au sol, en cercle, des articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et proposer à chaque
comédien d’en prendre tranquillement connaissance et d’en choisir un.
Lorsque tout le monde a choisi son article, l’animateur forme des groupes en attribuant un numéro de 1 à 3 à chaque
comédien : tous les « 1 » ensemble, etc.
Par groupe, chaque comédien devra tenter de déclamer son article face aux spectateurs, tandis que ses deux
partenaires l’en empêchent. Imaginer différentes manières d’empêcher l’autre de dire sa phrase (bruits, gêne des
corps, interruptions verbales…) et décider de l’ordre de passage.
Exemples proposés lors du stage : détourner l’attention en changeant de sujet, renchérir avec
sa propre phrase comme si elle était meilleure, s’associer aux autres pour créer le brouhaha
(chanter, parler tous en même temps), faire des rimes déplacées ou détourner les mots
énoncés, distraire par des gestes affectueux, mettre les mains sur la bouche et ceinturer par
la force, pousser/repousser, prendre le devant physiquement, obstruer la vue/le passage/la
parole,…
Exemple de résistance : parler fort/crier, pointer du doigt les interlocuteurs à qui l’on
s’adresse, soupirer, adopter un ton mielleux, lutter par la force, essayer de se faire entendre
au milieu du groupe en prenant sa place, se répéter, illustrer physiquement son propos,…
NB : à l’issue de l’exercice, échanger ensemble sur l’expérience vécue.
Variantes : partir d’articles des Droits de l’Enfant ou faire écrire aux élèves leurs propres phrases : qu’est-ce que
leur(s) liberté(s) ? Expérience d’injustice très simple à créer.
7
6) Mon injustice à moi
Objectif : travailler une petite forme à la manière de l’Agora Théâtre > méthode autobiographique.
Conserver les groupes.
À partir d’une expérience personnelle d’injustice, de résistance ou d’un fait divers, imaginer par groupe une image
figée, puis une petite forme vivante à partir de ce tableau (moins d’une minute) ; penser à une fin.
Les comédiens, depuis les coulisses, viennent se placer en marchant et se figent (bien attendre que chaque
comédien, chacun son tour, se soit placé). Au « clap » de l’animateur, l’image s’anime quelques instants avant de se
figer de nouveau pour finir.
NB : à l’issue de l’exercice, échanger ensemble sur l’expérience vécue > la perception des spectateurs, l’image
représentée, le ressenti des comédiens ; discuter autour des injustices évoquées.
PRÉPARER UNE SORTIE AU THÉÂTRE
L’Agora Théâtre a fait suivre quelques documents réalisés par la compagnie afin de préparer les élèves au spectacle.
Cf. annexes 1 et 2.
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KOHLHAAS, C’EST QUOI CE CIRQUE ?
Avec Aurélia Garnier, coordonnatrice théâtre territoriale
Forme hétéroclite et composite, le spectacle Kohlhaas mêle l’art du cabaret, le cirque, le théâtre et le chant. Cet
atelier sera consacré à l’histoire et à l’esthétisme du spectacle.
Mise en abîme : une troupe de théâtre joue à être une troupe qui joue Kohlhaas.
Deux entrées principales : le travail de la narration avec glissement entre récit et personnage et l'ambiance
circassienne.
Objectifs : faire se confronter les thèmes principaux du texte qui sont la révolte, la violence et l'injustice et la façon
dont on peut les raconter en ajoutant des sons, de la musique grotesque et du décalage burlesque. Toucher du doigt
l'art du cirque ou du moins l'ambiance circassienne, l'ambiance aussi du cabaret allemand de l'entre-deux-guerres...
Travailler l'ambiance sonore.
Matériels : 2 pendrillons, 2 micros sur pied, casquettes, différents chapeaux, du ruban pour délimiter un marquage au
sol, instruments de musique, instruments pour enfants : boîtes à son, crécelle, petit accordéon, tambourin, petite
caisse, mélodica, kazoo, toypiano, boîte à meuh...
Espace scénique : préparer le lieu en délimitant un espace de jeu. Créer des espaces à cour et à jardin : les
comédiens y seront encore en jeu mais dans les coulisses.
ECHAUFFEMENT
1) …amical
Objectif : rappeler que l'on est en jeu, mais ensemble. Fédérer le groupe (en lien avec la vie de troupe de
saltimbanques, comme celle proposée dans la pièce).
Prendre possession du plateau et ne croiser le regard de personne, être neutre, regarder au loin le secret, une ligne
d'horizon. Dynamiser sa marche.
Puis lorsqu’un comédien en croise un autre, se regarder.
Puis se sourire.
Puis se serrer la main.
Puis se toucher l'épaule.
Et enfin se serrer dans les bras.
2) …inamical
Objectif : entrer dans l’accusation.
Prendre possession du plateau.
Au claquement de main de l'animateur, s'arrêter net, tous ensemble. Recommencer jusqu'à ce que l'arrêt soit réussi
ensemble dans la même écoute. Reprendre la marche dynamique ensemble, dans la même écoute.
Puis au « top », s’arrêter net et dire tous ensemble « c’est toi ! » en désignant quelqu’un au hasard.
Même consigne en ajoutant une nouvelle contrainte : après avoir dit « c’est toi ! », changer de comédien désigné et
dire « c'est elle/lui ! », en montrant donc deux personnes différentes à la suite et toujours d'une même voix.
9
ENTRER DANS L’UNIVERS DE KOHLHAAS
3) Les instruments et l'ambiance sonore
Objectif : imaginer un son ou une phrase musicale. Travailler une ambiance sonore, selon l'illustration, ou le symbole,
le décalage, l’intensité dramatique…
Installer les instruments de musique rapportés au centre de la pièce.
Deux minutes pour les tester : chacun son tour, se servir des instruments et trouver un petit rythme.
Former des groupes de 3 ou 4 comédiens.
Chaque groupe choisit trois didascalies de la pièce qui font référence à la musique et à l'ambiance sonore (cf. annexe
3), puis les interprète avec tout ce qu’il y a dans l’espace : son corps, premier objet potentiellement sonore (corporythme, body-percussion..), son environnement, ainsi que les instruments.
S’amuser des situations et des mises en son. Le plus important est de se faire comprendre.
Chaque groupe passe devant les spectateurs qui devinent de quelles didascalies il s’agit.
4) Trouver son clown
Objectifs : trouver dans le regard, dans la tenue du corps, ce qui se joue et comment passer de l'un à l'autre. Exagérer
le mouvement dans l'un et l'autre cas, ainsi que le regard pour trouver une attitude clownesque.
1. Travailler deux démarches : militaire et dégingandée.
En cercle, les uns derrière les autres. Marcher de manière très dynamique. Se concentrer sur cette marche.
Essayer d’avoir une démarche militaire, puis dégingandée, puis normale, puis militaire, puis dégingandée...
Au bout de quelques minutes, essayer de trouver une accentuation dans sa démarche (ex. : un balancement de
bras, une épaule qui s'affaisse, une hanche qui se déhanche trop...). Quand le mouvement est trouvé, sortir du
cercle et l’exagérer en marchant lentement, puis normalement, puis rapidement.
2. Deux présentations : neutre, puis clownesque.
Créer deux groupes, l’un à cour, l’autre à jardin, dont chaque membre se présentera en disant « bonjour je suis +
prénom ». Décider ensemble si l'entrée se fait au goutte à goutte ou ensemble, en ligne ou en colonne, etc.
Puis créer une deuxième entrée décalée avec son défaut de clown : arriver en arrière, se tromper d'adresse, ne
plus savoir ce que l'on a à dire… Bref, faire le clown ! Il s'agit de clowns bonimenteurs qui veulent nous inviter à
rester regarder leur spectacle.
Chacun prend un instrument et vient se présenter sur scène en jouant de l'adresse : soit aux spectateurs, soit aux
autres comédiens, soit ne sachant pas comment faire… Ne pas hésitez à casser le quatrième mur !
Attention à parler fort et à conserver une adresse.
NB : ne pas oublier le travail de la face avec les
exagérations dans les expressions du visage.
= théâtre de tréteau, voir le théâtre populaire.
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5) Celui qui porte le chapeau
Mettre en partage des chapeaux de toute sorte au centre de la pièce.
1. Essayage.
Essayer les différents chapeaux : ils induisent des caractères, ils colorent des personnages. Exagérer le trait, faire
attention à la démarche, à ses arrêts. Comment porter le chapeau ? Comment se mettre dans la peau d'un
personnage à l'aide d’un chapeau ? Vieille casquette, haut de coiffe, chapeau militaire, toque russe, etc. Changer
ainsi de chapeau plusieurs fois pour essayer différents « rôles ».
Déambuler. Au signal de l’animateur, choisir un chapeau. Reprendre la marche en adoptant l’attitude que nous
inspire le chapeau.
Au « top » de l’animateur, s’arrêter et prendre une pose adéquate au personnage. Puis, au signal de l’animateur,
repartir. Au clap, changer de chapeau puis reprendre les mêmes consignes.
2. Chapeau musical / chapeau coupable.
Mettre les chapeaux au centre, puis en retirer trois. Faire tourner les comédiens autour. Au frappement dans les
mains de l’animateur, prendre un chapeau, sans se faire mal. Les trois qui n'en ont pas restent dos à dos au
centre. Les autres tournent autour d'eux et les regardent avec de plus en plus de suspicion. Puis ils occupent le
plateau et, comme toute personne que l'on suspecte, ils attirent et font peur en même temps. Arrêter. Les porteurs
de chapeaux restent sur place là où ils sont sur le plateau. C'est au tour des premiers suspects de déambuler en
portant un regard très inquisiteur sur les autres. Alors ceux au chapeau se sentent de moins en moins à l'aise avec
ce regard posé sur eux.
Puis retirer quelques chapeaux de la tête de certains comédiens : ces derniers deviennent aussi des suspicieux.
Les autres n'ont pas le droit de bouger de là où ils sont mais ne sont pas des statues. La tête se baisse et le
chapeau devient de plus en plus visible.
Puis échanger les rôles : ceux qui avaient des chapeaux les mettent sur la tête de ceux qui n'en avaient pas.
Enfin, se déplacer et essayer de se débarrasser du chapeau en le mettant sur la tête de quelqu'un qui n'a pas le
droit de se débattre, mais devra à son tour essayer de s'en débarrasser assez vite.
Assez rapidement un bouc émissaire est choisi pour supporter l'ensemble des chapeaux. C'est une situation de
jeu qui permet de discuter avec les élèves de la solution de facilité de tous créer une coalition tacite contre une
seule personne.
NB : cet exercice est intéressant, si cette situation se met en place aussi du point de vue des élèves : les faire
verbaliser sur l'importance de la discussion, de la controverse et pouvoir écouter l'ensemble des parties. Pourquoi
cette solution s'est mise en place, vers quelle solution de facilité on tend quand on se sent en danger ?
C'est aussi une des questions du personnage de Kohlhaas : qui est le coupable ? Pourquoi Kohlhaas semble un
coupable idéal ? Comment jouer de cette situation sur le plateau et créer une situation d'accusation collective ?
C'est une question de mise en scène que la troupe de l'Agora Théâtre s'est posée en proposant, par exemple, un
instant d'accusation collective.
6) La ribambelle ou guirlande des facettes d’un personnage
Objectifs : construire un personnage et en comprendre ses différentes facettes.
Choisir une bande de papier dans une des trois enveloppes proposées (3 enveloppes = 3 personnages / cf. annexe
4).
Un premier comédien vient se placer sur la scène et dit sa phrase. Exemple : « Je suis KOHLHAAS et je… ». Tous
ceux qui ont le même nom de personnage viennent les uns après les autres compléter la ribambelle des facettes du
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même personnage. Ils associent à ce qu'ils disent un geste du bras et / ou de la main très signifiant. Bien tenir sa
gestuelle, ses entrées/sorties et son regard.
Les autres personnages cités ici sont Martin Luther (frère augustin théologien, peu présent dans le spectacle mais
très important pour Kohlhaas) et Wenzel von Tronka (prince électeur). Expliquer au préalable aux jeunes les
différentes fonctions de ces personnages.
NB : cet exercice permet aux élèves de comprendre, par la
réalisation d'une image scénique frontale, plane, la notion de
culpabilité qui est parfois partagée ; un personnage se construit
dans la finesse, par couches successives. Enfin, dans le cas de
Kohlhaas, les phrases peuvent facilement être contradictoires et
permettront de créer des hypothèses sur ce qui a créé un
retournement de situation.
Possibilité aussi de construire un tableau et non une ribambelle.
7) Une cour martiale burlesque
Objectifs : travailler sur la justice avec la mise en place d'un débat, d'une cour martiale, la mise en scène d'un
jugement rapide et de l’injuste travail du tribunal, plutôt réaliste, grotesque.
Matériel : un castelet, des chapeaux.
Définir 3 princes électeurs. Chacun porte un chapeau qui l’identifie en tant que tel et tout 3 se placent derrière le
castelet. Les autres comédiens se mettent d’accord sur 2 chapeaux, l’un représentant Kohlhaas, l’autre Von Tronka.
À tour de rôle, en se saisissant de ses chapeaux, les comédiens se présentent face au castelet et viennent défendre
leur situation.
Les princes électeurs écoutent, puis très vite n'écoutent plus et jouent avec le décalage burlesque. Les plaignants
n'ont pas le temps de finir leur phrase (« ex. : « Ils ont violé ma femme, décapitée… » / « Ils ont brûlé tout mon
château… ») que les princes électeurs déboutent, accusent, renvoient avec des sentences expéditives et grotesques :
« dehors ! » / « refoulez ! » / « qu'on lui coupe la tête ! » / « dégagez ! ».
Les princes électeurs peuvent aussi ne pas parler du tout et grogner ou
faire du grommelot. Ils jouent de leur situation de « cachés » derrière leur
castelet. Ils peuvent monter et descendre très vite leur tête, si bien qu'on
ne verra que leur chapeau ou qu'une mine grimaçante. Les plaignants
quant à eux arrivent avec des démarches exagérées.
Enchaîner rapidement les arguments en réinvestissant ce qu’on sait de
l’histoire.
NB : cet exercice fait référence aux lettres « non-recevables » de
Kohlhaas : injustice qui monte crescendo. Et rappelle la présence des
marionnettes dans le spectacle : marionnettes à gaine et à fil qui
représentent le prince électeur.
8) Forme finale
À partir de l'introduction du spectacle écrit par l'Agora Théâtre, traduit par Emile Lansman (cf. annexe 5), réfléchir par
troupe à une présentation collective, une mise en jeu clownesque de cet extrait, à partir de tout ce qui a été vu
jusqu’ici (ambiance sonore, chapeaux, démarches burlesques, injustice de la cour martiale, facettes d’un
personnage…).
Trouver son attitude clownesque et la tenir. Chacun dans la troupe aura une caractéristique particulière (perte de
mémoire, maladresse, maîtrise de l'allemand ou pas…). Interagir avec les autres pour créer un moment clownesque.
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Les deux troupes font les bonimenteurs pour raconter leur spectacle Kohlhaas et inciter les spectateurs à adhérer à
leur proposition. Créer une ambiance de théâtre de tréteaux : imaginer une dynamique avec le public (frapper dans
les mains, scander…). Travail de la harangue, faire sauter le quatrième mur.
NB : à l’issue de la présentation, demander aux comédiens les difficultés rencontrées. L’animateur donne son point de
vue, ses conseils… Proposer un rejeu pour améliorer la proposition.
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AUTRES PISTES DE TRAVAIL AVEC LES ÉLÈVES
Avec Aurélia Garnier

Rentrer dans le littéraire par l'autofiction...
Demander aux élèves une anecdote qu'ils ont vécue de près ou de loin dans laquelle il sera question
d'injustice (peu importe que l'injustice soit contestable, l'anecdote réelle, ou la situation purement personnelle,
et on peut très bien être instigateur ou victime de cette injustice). Travailler sur le Kohlhaas que l'on porte en
soi... = travail sur ce que Cremer appelle la biographie des cicatrices.
Cf. aussi planche de Persépolis : Marjane Satrapi parle de l'injustice qu'elle a mise en place un jour en
dénonçant un homme de l'avoir regardée et de lui avoir tenu des propos indécents, afin de ne pas se faire
remarquer alors qu'elle était maquillée (tome 4 chapitre « le maquillage »).

Travailler sur une situation injuste, un jouet de l'enfance qui se brise, qui se casse que l'on perd
injustement...

Argumenter
Peut-on rire de tout ? La violence est-elle une solution ? Avoir recours à la non-violence, comme certains
résistants célèbres de l'histoire...
Citez des noms de personnes connues qui ont été prêtes à donner leur vie pour la justice qui leur semblait la
meilleure.
Résistance passive face à l'oppression : Rosa Parks, Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, le Dalaï
Lama, Aung San Suu Kyi, Les Indignés…

Découvrir les photos montages d'un artiste australien sur l'univers du cabaret : David Noonan (cf.
annexes 6 et 7)

Travailler sur l'expressionnisme allemand
L'expressionnisme allemand [...] est un courant artistique qui se développe à partir de 1905. Il regroupe
plusieurs disciplines artistiques : danse (R. Laban, M. Wigman, K. Jooss...), théâtre (W. Hasenclever, F.
Kortner...), littérature (H. Mann, G. Trakl...), cinéma (R. Wiene, F.Lang, F. W. Murnau...), arts Plastiques (E.
Munch, Van Gogh...). Cf. Le Cri de Munch.
L'expressionnisme est la conséquence de 3 ruptures : avec l'académisme, avec le nationalisme, et le
naturalisme.
Contrastes des couleurs, formes suggérées, non réalistes, travail sur les émotions que dégage un tableau.

Rentrer dans l'univers d'un poète, Erich Mühsam, poète anarchiste juif, dont un poème est présent dans le
spectacle.
Erich Mühsam, torturé et tué en camp de concentration en 1934. (cf. annexes 8 et 9)

Musique
Chanson de PJ Harvey, The Colour of the earth, présente dans le spectacle.
Voir la vidéo de la chanson qui propose du corporythme puis des images de nature et de fermes qui donnent
à ressentir : https://www.youtube.com/watch?v=tGFvp3431iM
(cf. annexes 10 et 11)

Le cabaret allemand
Cf. articles en annexes 12 et 13.
14
POUR LES ENSEIGNANTS DE 3E
« COMÉDIEN, QUE TA VOIX DEMEURE »
Avec Catherine Gicquiaud, coordinatrice théâtre départementale
INTRODUCTION
Le travail de la voix s'est imposé cette année par le nombre croissant de spectacles qui proposent une mixité dans
leur forme. On recense en effet de plus en plus de spectacles hybrides, mêlant les disciplines. Les spectacles
proposés aujourd’hui dans la programmation du Grand T, mais aussi plus généralement dans la création artistique,
ont des frontières plus souples ; les arts se mélangent et les formes proposent du théâtre avec des passages dansés,
chantés, avec des partitions musicales... Afin de se préparer au mieux à ces nouvelles propositions, un travail autour
de la voix et de la musique dans les spectacles de théâtre a paru particulièrement intéressant.
Les quelques éléments présentés ci-après sont des pistes à explorer avec les élèves pour leur permettre d'aborder ce
travail et de mieux comprendre le lien et parfois les frontières ténues entre le travail de la voix pour un comédien et
celui de la voix pour un chanteur. Les exercices de base devraient permettre de mieux comprendre comment
fonctionne l'appareil vocal. Les élèves seront aussi plus sensibles aux choix esthétiques qui se sont imposés dans les
différents spectacles et à la façon dont les textes sont dits (travail en chœur, diction plus ou moins articulée, intensité
sonore plus ou moins puissante, quelle musique pour quel moment joué ?...).
En dehors de la pratique théâtrale, le travail de la voix est utile au quotidien pour les élèves, et notamment lors des
épreuves orales qu’ils sont amenés à passer au cours de leur scolarité. Ces techniques pourraient leur permettre de
ne pas « perdre leur voix » et de savoir comment mieux la maîtriser. D’autre part, le métier d’enseignant requiert aussi
la voix au quotidien ; plus qu'un outil elle fait partie du rapport à l'autre, aux élèves, et même directement à la façon
d’enseigner. L’enseignant retrouve finalement les mêmes questionnements dans son métier qu’un comédien entrant
en scène : parler devant les élèves, savoir poser sa voix, avoir la pression de ne pas passer en voix de tête ou voix de
gorge à tout moment… La voix est ainsi l’un des premiers éléments dévoilés de notre intimité et il n'est pas toujours
évident de l'assumer ; mieux la connaître et mieux la maîtriser semble donc primordial pour chacun. La voix établit un
lien très fort entre extérieur et intérieur, elle est révélatrice de notre état ; si la voix se coupe en situation de stress,
c’est qu’il y a une raison, mais ça s’exerce ! Le travail de la voix permet de se prémunir soi-même et d’affronter au
mieux les événements extérieurs.
NB : l’atelier proposé n’est pas un cours d'Éducation musicale, il propose simplement des situations de jeu afin de
travailler la voix par le théâtre.
e
NB 2 : retrouvez toutes les annexes de cet atelier dans « Stage voix 3 ».
ÉCHAUFFEMENT
1) Échauffer sa voix
Objectif : prendre conscience de sa voix en commençant l'échauffement et s'amuser des sonorités. Échauffement de
l'appareil buccal.
Petit massage rapide pour réveiller le corps et les résonateurs : un comédien placé derrière son camarade. Celui-ci lui
chauffe le dos entre les deux omoplates avec une main, puis forme des cercles plus grands avec deux mains.
Descendre le long de la colonne, vertèbre par vertèbre (le « massé » peut accompagner la descente, tête en bas),
puis remonter. Chauffer la nuque. Quand elle est chaude, soulever un peu le cou et remonter sur le cuir chevelu avec
des petites pressions. Faire comme des clapotis de pluie sur la tête.
Le « massé » se relâche en émettant un son de gorge, tandis que son camarade lui tapote le dos. Descendre le long
des bras, les malaxer jusqu’aux mains. Puis remonter en enlevant la poussière sur les bras, puis les épaules et le
dos.
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Puis inverser.
Individuellement, se masser le visage le long des orbites. Faire des petites pressions. Puis sur tout le visage : les
pommettes, le long du nez, les joues (les malaxer comme du chewing-gum), relâcher la mâchoire, bailler pour
détendre le larynx.
Faire des sons : « aaah » grave, puis un « aaaah » de soulagement, « mmmmh », « ooooh », « prrrrr »…
2) Chant « Apiné »
En écho en canon crescendo / decrescendo... :
« Apiné isa ougo
tchouto routo nénégo
Refrain : tchouto / tchouto routo - tchouto / tchouto routo »
Créer un choeur de trois chanteurs qui chanteront l’ensemble de la comptine.
Le deuxième chœur raccroche au deuxième couplet, ainsi de suite.
Une fois que tous les chœurs chantent, augmenter le son sur deux couplets, puis descendre sur trois refrains.
NB : possibilité de réinvestir cet exercice dans un texte : varier les tons.
3) Les 4 codes
Marcher dans tout l’espace.
À « 1 » : s’arrêter net, se planter dans le sol, et crier « Taxi ! », puis repartir…
À « 2 » : s’arrêter net, se planter dans le sol, faire « Mmmh » (type délicieux).
À « 3 » : s’arrêter net, se planter dans le sol, exprimer un coup de poignard dans le dos : « Aaahh ! ».
À « 4 » : faire le « Oh oh oh » du Père Noël.
NB :
-
ajouter les éléments peu à peu, puis les entremêler, donner les numéros dans le désordre
penser à toujours équilibrer le plateau
varier les rythmes d’énoncé des numéros
prévenir les comédiens lorsque l’animateur sort du jeu
ENTRER DANS LA PRATIQUE
4) Les onomatopées
Objectif : mise en situation
Supports : liste d’onomatopées et résumés de pièces.
Former des groupes de 3.
Distribuer le résumé d’une pièce et une fiche de propositions d’onomatopées par trinôme.
Proposer aux comédiens de résumer la pièce uniquement à l’appui de ces onomatopées, en les jouant et en les
explorant de diverses manières afin de retranscrire au mieux le résumé proposé, pour que le spectateur comprenne
ce dont il est question.
Prolongement : demander aux comédiens d'imaginer eux-mêmes une courte histoire avec un début et une fin clairs,
à partir de ces onomatopées. Ils peuvent bien évidemment accompagner leurs onomatopées de gestes théâtralisés.
Il est aussi possible d’écrire soi-même une partition d’onomatopées.
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Cf. travail de Cathy Berberian > Stripsody : https://www.youtube.com/watch?v=0dNLAhL46xM
5) Body-percussion
En cercle, créer du son en se tapant sur les différentes parties du corps. Exemple : taper deux fois sur les cuisses,
puis dans les mains, puis main droite sur l’épaule gauche, claquer deux fois des doigts… Construire la phrase
musicale au fur et à mesure avec le groupe.
Retenir cette phrase musicale pour l’insérer ensuite dans le texte.
Cet exercice permet de travailler le chœur vocal et l'écoute, ainsi que la créativité face à des propositions sonores. On
remarque aussi que le corps s'engage et c'est plutôt rassurant. Le travail de la voix est d'autant plus efficace que le
corps est mis en jeu à son service, parce qu'on peut aussi remarquer que le corps peut être un frein au travail de la
voix (très souvent quand on travaille les fondamentaux avec les élèves on remarque que ceux-ci oublient tout dès
qu'ils doivent se concentrer sur leur voix sans même réussir parfois à sortir le moindre son...). Il faut donc apprendre à
maîtriser son corps et à s'en servir à bon escient.
5) Travailler sur le texte comme matière-même, matière à rythme
A partir du texte La Grasse matinée de Jacques Prévert :
- chaque groupe propose une lecture en chœur (tous ensemble) : proposer deux rythmes différents sur un passage
de leur choix, des respirations, des variations sonores, des bodypercus....
Proposer prolongements :
- travailler les effets d'échos
- proposer un canon (= se caler sur le rythme de diction pour que les voix ne se rejoignent pas / ou au contraire pour
que les voix se rattrapent).
6) Forme finale
Supports : extraits du Manager, les deux crapauds et l’air du temps et de La Grasse matinée.
Par petit groupes de 5 environ.
Mettre le texte en voix avec différentes contraintes de jeu à intégrer obligatoirement :
- contrainte musicale
- contrainte chantée
- contrainte bodypercus
- contrainte d'un instant choral
- contrainte d'un instant onomatopées.
Laisser le temps aux comédiens de réfléchir à une proposition.
Installer les groupes en spectateur, puis les faire passer sur scène à tour de rôle.
À l’issue de la représentation, proposez aux comédiens d’exprimer leur ressenti, aux spectateurs de faire leurs
remarques (avec bienveillance), l’animateur s’exprime également.
Tous ces commentaires peuvent conduire au rejeu de la scène avec une amélioration de la proposition.
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PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION
CONTACTS :
Manon Albert
02 28 24 28 08
[email protected]
Caroline Urvoy
02 28 24 28 17
[email protected]
LE GRAND T
BP 30111
44001 Nantes Cedex 01
Tél 02 28 24 28 24
Fax 02 28 24 28 38
De nombreuses pistes ou ressources
pédagogiques sont à votre disposition sur le
site du Grand T à la rubrique « Pour les
enseignants ».
Rendez-vous sur :
http://www.leGrandT.fr/ressources/pistes18
daccompagnement
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