Le sentiment d’existence à travers les marques en banlieue populaire 1998-1999
Fauquembergue Jérôme IUP MV3 5
5 CONCLUSION 82
BIBLIOGRAPHIE 84
ANNEXES 85
INTRODUCTION
Aujourd’hui, il est assez facile de reconnaître la catégorie sociale d’une personne à sa
tenue vestimentaire, à ses manières, ses rites ou ses habitudes. D’ailleurs pour essayer
d’appartenir à une certaine classe, on n’hésite pas à copier le style, mis cela ne trompe que
rarement les personnes du milieu copié.
Habitant en banlieue, ou encore en zone sensible, j’ai pu remarquer ces dernières
années que les marques prenaient de plus en plus d’ampleur dans les quartiers. Les marques
ont toujours remporté un grand succès dans ces lieux, mais pas à ce point, pas avec autant
d’insistance. Je me suis donc interrogé sur le pourquoi de cette omniprésence des marques
dans les habitudes des banlieusards.
En effet, pourquoi insistent ils sur des marques qui n’étaient alors réservées qu’aux
joueurs de tennis ou de golf comme Lacoste, et qui donc se classe comme l’une des plus
chère. Lacoste a pris une ampleur incroyable dans ces milieux ou le taux de chômage atteint
parfois des records. L’argent n’est officiellement pas là, mais on semble revendiquer l’égalité
avec les milieux les plus favorisés.
J’ai donc voulu savoir ce qui les attirait au point de dépenser des fortunes en
vêtement et de rouler en cabriolet BMW. Veulent ils revendiquer quelque chose ? Veulent ils
s’affirmer ? Ne serait ce qu’une question de goût ? Sont ils victime de la mode ? Ont ils
décidé de prendre le « contrôle » d’une marque ?
Autant de questions qui demandent une réponse minutieusement construite afin, une
fois n’est pas coutume, de ne pas leur coller une mauvaise étiquette qu’ils ne méritent pas