(Version 3 16/11/2011
ETUDE SUR LES MOTIFS D’HOSPITALISATIONS DES PATIENTS VIH EN 2011 SUR LE
COREVI H ILE DE FRANCE SUD:
VERSION 2 – 16 NOVEMBRE 2011
1 – Justification :
Si la prise en charge du VIH est devenue de plus en plus ambulatoire grâce à un bon contrôle
immuno-virologique obtenu chez plus de 75% des patients, il n’en reste pas moins que la prise en
charge des traitements antirétroviraux reste très complexe et que les patients porteurs du VIH
gardent une morbidité accrue par rapport à la population générale. La chronicité de l’infection,
responsable d’une inflammation chronique, la toxicité des traitements anti-rétroviraux, l’absence
de contrôle de manifestations non liées directement au déficit immunitaire ont fait apparaître de
nouvelles morbidités (métaboliques, cardiaques, osseuses...) et le risque de cancer (lymphome et
cancer du poumon en particulier) reste beaucoup plus élevé que celui de la population générale
.De même, le risque infectieux n’a pas complètement disparu notamment chez les patients
dépistés à un stade tardif ou en échec thérapeutique qui continuent à se présenter avec des
infections opportunistes ou non opportunistes.
Dans ce contexte, le recours aux hospitalisations reste une question mal connue. Si
quantitativement, le nombre d’hospitalisation a diminué, le recours à l’hospitalisation n’a pas
disparu et leurs motifs nécessitent toujours le recours à des compétences spécialisées et plus
diverses.
Dans le cadre des restructurations hospitalières, la question se pose de mettre en adéquation le
nombre de lits spécialisés aux besoins d’hospitalisation des patients porteurs du VIH, de prévoir
une coordination avec un CHU (et/ou un servie de référence) permettant d’accueillir les patients
dans les différents services de l’hôpital selon les symptômes qu’ils présentent et de poursuive ou
adapter si besoin le traitement anti rétroviral.
De façon préliminaire, une première étude rétrospective a été menée sur le GH Cochin (file active
de 1800 patients suivis pour le VIH) en 2009-2010. A partir du PMSI, l’ensemble des séjours ayant
au moins un code VIH ont été extraits et un questionnaire a été rempli pour chacune des
hospitalisations, à partir du PMSI et des dossiers sources. Entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin
2010, 528 hospitalisations ont été recensées correspondant à 321 patients porteurs du VIH. Les
principales causes d’hospitalisations, codées en tant que diagnostic principal, étaient les suivantes
: infections (18,6%), grossesse (18.2%), hémopathies ou cancers (14,0%), hépatopathie-pathologie
digestive (12,7%), affections cardiovasculaires (8,5%). Les principaux services d’hospitalisation se
répartissaient entre un service référent pour le VIH (infectiologie-médecine interne/dermatologie)
(34.8%), un autre service de médecine spécialisé (24.3%), la maternité (16.4%), la réanimation
(11.7%), un service de chirurgie (11.4%) et le SAU (1.4%). Les services de médecine spécialisés hors
service référent étaient l’hépatologie (27.7%), la cardiologie (17.7%), la gastro-entérologie (12.1%),
la pneumologie (15.6%), l’hémato ou la cancérologie (12.06%), l’endocrinologie (5%). Les services
de chirurgie étaient la chirurgie digestive (30.3%), la gynécologie (33.3%), l’orthopédie (22.7%) et