TES Le 11/01/08
Keynes
(1883 - 1946)
Né à Cambridge en 1883 d'une famille fortunée , père: professeur d'économie à Cambridge.
- Elève des deux grands économistes néoclassiques (Pigou et Marshall) à Cambridge.
- Etudes brillantes en mathématiques et économie . En 1906 il intègre le ministère de l'Inde.
- Dès 1909 il démissionne pour se consacrer à l'enseignement et à des travaux de recherche qui
produisent une réflexion hétérodoxe. Formé à la pensée néoclassique il va rapidement s'en démarquer
de façon polémique sans rejeter toutefois l'économie de marché; il anime le club d'économie politique
côtoyé par les meilleurs étudiants (1909 - 1937).
Il a aussi des activités de spéculateur financier (où il excelle) (devises, actions, marchandises), il a été
de même conseiller du Trésor Public britannique (1915 - 1919 - négociation des accords de Versailles
concernant le calcul du montant des réparations allemandes) il a été enfin délégué britannique à la
conférence de Bretton-Woods (1943 - 1944) pour la reconstruction du système monétaire
internationnal (S.M.I.) défendant son plan contre le plan White des Etats-Unis (il ne convaincra pas
les E.U)
Œuvres majeures:
- Traité de la monnaie - 1930
- Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie - 1936
Problématique: Il va s'efforcer de montrer que la situation de chômage c'est à dire équilibre de sous
emploi est la situation la plus probable alors que le plein emploi spontané est l'exception.
- Il ne croit pas aux vertus autorégulatrices du marché du travail (qui n'en est pas un pour lui) et
contrairement aux néoclassiques l'intervention de l'Etat n'est pas un obstacle à cet équilibre de plein
emploi, elle est même cessaire pour y tendre. Les classiques considèrent que la flexibilité des prix
suffit pour assurer l’équilibre optimum, c'est-à-dire le plein emploi des facteurs et donc le niveau de
production maximum (cf. laisser faire d’Adam Smith)
- Keynes va contester l’idée que selon les classiques ce serait le salaire réel exigé par les salariés qui
détermine le niveau de l’emploi (dans cette logique si le salaire réel exigé s’élève cela ferait baisser le
niveau de l’emploi conformément à la logique du marché). Pour Keynes le salaire réel ne fixe pas le
niveau de l’emploi mais il en découle, (la causalité est inversée) et d’autre part le niveau de l’emploi
ne se détermine pas sur le marché du travail, il se détermine en fonction du niveau de la demande
effective.
- Cette théorie va connaître ses heures de gloire durant toute la période des 30 glorieuses puis se
révèlera inefficace à partir des années 80 qui vont connaître le retour en force des analyses libérales
(monétaristes, néoclassiques, nouveaux classiques).
Aujourd'hui on observe la persistance du chômage malgré une libéralisation des marchés, les analyses
de la nouvelle école keynésienne apportent des éléments d'explication pertinents.(Stiglitz, Akerlof)
I L'analyse (néo) classique du marché de l'emploi et la critique keynésienne.
A- L’analyse
1) La loi des débouchés (Doc 1 p. 425)
Offre Revenu Epargne Investissement Demande
Consommation
La logique de Say accrédite la thèse que toute production ouvre des débouchés pour d’autres
produits ce qui revient à dire que toute production (offre) crée sa propre demande. Dans cette
perspective, la crise paraît impossible si le marché est libre (ou sauf conditions exceptionnelles
susceptibles de maintenir une pénurie de certains biens)
2) La critique keynésienne : « la parabole des bananes » (Doc.3 p.426)
Keynes montre ici que l’épargne est facteur de crise , elle provoque une baisse de la demande
potentielle de bananes et si les producteurs veulent vendre la totalité de la production ils doivent
baisser leur prix, dès lors les recettes ne couvrent plus les coûts (main d’œuvre notamment). Les
producteurs réalisent des pertes et licencient et cet enchaînement de crise va se reproduire (crise)
tant que l’investissement ne progresse pas ou (et) tant que la propension à épargner ne baisse pas.
B- Analyse néoclassique du marché du travail (que Keynes critique)
1) Principes
- Les salariés raisonnent en termes de salaire réel.
- Les demandeurs de travail (E/ses) embauchent si la productivité marginale du travail (pour un
volume donné) est supérieure ou égale au salaire réel.
- Il résulte que le niveau de l'emploi ne pourra s'élever que si le salaire réel baisse (cf. loi des
rendements décroissants)
On a donc : salaire réel détermine le niveau de l'emploi
2) Conditions nécessaires: le marché du travail doit être concurrentiel
- Pas de salaire minimum
- Pas de syndicat qui exercerait une influence telle, que le salaire réel demeurerait au dessus du
salaire d'équilibre.
3) La question du chômage
- Il ne peut y avoir qu'un chômage frictionnel (chômage de "frottement") lié aux imperfections
d'ajustement du marché à court terme.
- En dehors de cela le chômage ne peut être que volontaire.
C- La critique keynésienne
1) Théorie néoclassique résumée par Keynes . Keynes résume la théorie néoclassique en deux
postulats.(Doc.1 poly)
Postulat 1 : "Le salaire est égal au produit marginal du travail"
Postulat 2 : "L'utilité du salaire, quand un volume donné de travail est employé, est égale à la
désutilité marginale de ce volume d'emploi".
2) Critique keynésienne (Doc.2,3,poly ; Doc.9,10,11 pages 430 et 431)
- Keynes partage la logique de la loi des rendements décroissants et n'est donc pas opposé au
postulat 1 quoiqu'il fasse remarquer que lorsque le chômage s'accroît brutalement en période
de crise on ne peut pas l'imputer à une chute brutale de la productivité
- En revanche Keynes est résolument opposé au Postulat 2 car pour lui les salaires se négocient
en termes nominaux (les salariés ne connaissent pas l'inflation) de plus ils ne se déterminent
pas dans un rapport concurrentiel mais institutionnel. Pour preuve Keynes explique que
lorsque l'inflation s'accroît (baisse de salaire réel) les salariés ne renoncent pas à leur emploi.
- Pour Keynes le marché du travail est une fiction et le niveau de l'emploi ne se détermine pas
ici. Pour Keynes une baisse des salaires peut ponctuellement hausser l’emploi mais une baisse
générale des salaires aura un effet dépressif sur la demande de telle sorte que cela aggravera la
crise et réduira le niveau de l’emploi (Doc.10 p.430)
II L'analyse keynésienne de l'emploi et du chômage
A- Le niveau de l'emploi dépend de la demande effective indépendamment du niveau de salaire réel
1) L'emploi dépend de l'activité, l'investissement jouant le rôle de goulet d'étranglement (Doc.4,5
p.427 : Doc.6 p.428)
- Les entreprises embauchent si elles anticipent une hausse de la demande globale (C + I)
- L'investissement (I) devra être suffisamment élevé de telle sorte qu'il absorbe le reliquat de
revenu non consacré à la consommation (épargne)
Ex: Anticipation de la demande = 200 génère un revenu = 200
Hypothèse: pmc = 0,8 pms= 0,2
Il faut qu'il y ait un investissement de 50 pour que la production effective reste à 200. Si
l'investissement n'était par exemple que de 10 alors la demande effective s'établirait à 170 donc les
revenus aussi ce qui provoquerait une surproduction de biens de consommation de (200 X0,8 -
170 X 0,8) soit 24 en trop. Les producteurs vont réviser à la baisse leur production et ainsi de
suite…le cercle vicieux de crise s’enclenche.
2) Un équilibre de sous emploi peut donc perdurer si l’investissement reste insuffisant.
Keynes explique que le niveau d'activité de plein emploi ne va pas s'instaurer automatiquement
notamment en raison d'une insuffisance de l'investissement. Dans l'exemple, rien ne pousse
l'investissement à s'élever jusqu50. D’la conclusion de Keynes « le niveau général de la
production et de l’emploi dépend du niveau de l’investissement » (Doc.7 p.429) Keynes rend
responsable l’investissement car il est sujet à fluctuer et il est de nature à faire varier l’activité
(causa causans) l’effet multiplicateur le montre même s’il peut se heurter à des limites (Doc.8
p.429 +cours TC sur l’investissement)
De plus Keynes montre que plus la société sera riche, plus la pms sera élevée ce qui exigera un
niveau d'investissement aussi élevé pour absorber l’épargne; or dans une société la
consommation est faible (pmc faible et pms élevée) l'investissement restera en retrait, le sous
emploi donc le chômage donc la pauvreté pourra s'installer au sein d'une société riche
3) Le chômage est involontaire, l'intervention de l'Etat devient légitime. (Doc.9,10)
- Les chômeurs sont victimes d'une insuffisance d'activité productive qui ne peut employer
l'offre de travail potentielle.
- Keynes préconise une relance de l'investissement par le biais d'une politique monétaire
expansionniste (baisse des taux d'intérêt) ou par les dépenses budgétaires orientées vers
l'investissement public.
- Keynes est opposé à toute baisse de salaire qui ne ferait qu'aggraver la chute de la demande et
donc de l'emploi même s’il reconnaît qu’à court terme et ponctuellement cela pourrait hausser
l’emploi dans l’entreprise qui baisse les salaires (Doc.12 p.431)
B- Le salaire réel dépend à court terme du niveau de l'emploi.
1) Les implications de la loi des rendements décroissants que Keynes intègre dans sa théorie.
Cela signifie que si l'activité s'accroît, le volume du facteur travail va s'accroître alors que le
capital technique reste constant à court terme; la productivité marginale du travail va donc chuter
conformément à la loi des rendements décroissants.
2) La prise en compte du postulat 1 néoclassique.
Si la productivité marginale chute; le postulat 1 en posant que le salaire réel ne peut excéder cette
productivité marginale, il faudra nécessairement que le salaire réel baisse lorsque le volume de
l'emploi s'accroît, ainsi c'est bien le niveau de l'emploi qui détermine à court terme le niveau
du salaire réel et non l'inverse comme l'affirment les néoclassiques.
REMARQUE: La théorie keynesienne ne prend en compte que le court terme sans intégrer
les mutations des économies (technologies, cycles longs de Schumpeter...) il propose des
solutions aux crises conjoncturelles seulement.
III Analyses contemporaines.
A- Remise en cause de l’homogénéité du facteur travail.
1) La segmentation du marché du travail: Doeringer et Piore rejettent le concept d'un grand marché
du travail homogène. ( cours tronc commun)
2) La théorie du capital humain (G.Becker)
Le capital humain se définit comme l'ensemble des capacités intellectuelles et professionnelles
susceptibles d'améliorer la productivité d'un salarié. Cette théorie explique que le travail ne soit
pas homogène (comme le suppose la théorie de base néoclassique) ce qui justifie des écarts de
salaire. Le capital humain est perçu comme un investissement qui procure en retour des richesses
économiques supplémentaires.
L'investissement peut provenir du salarié ou de l'entreprise qui le forme pour améliorer à terme sa
productivité, en conséquence l'employeur a intérêt à conserver le salarié dans la durée avec un
salaire plus élevé que sur le marché pour amortir son investissement. Cette logique est source de
rigidité salariale.
B- L’analyse microéconomique (classique) est remise en cause : les comportements individuels
rationnels résistent à la mise en œuvre de la flexibilité.
1) L’imperfection de l’information sur le marché et les coûts de transaction tendent à maintenir le
salaire au dessus du salaire d’équilibre (W*) (cf . cours T.C. + Doc. 1 du TD sur la flexicurité daté
du 10/01/08, Doc.17 p.434) Stiglitz, Akerlof.
La théorie du salaire d’efficience inverse la causalité entre productivité marginale du travail et
salaire. Pour cette théorie c’est le salaire qui va déterminer la productivité, Akerlof montre que le
salarié comme l’employeur (qui ne peut pas contrôler les efforts du salarié en raison de
l’imperfection de l’information sur les marchés - Stiglitz) ont intérêt à ce que le salaire soit plus
élevé que sur le marché ( le salaire est donc rigide à la baisse). Le salarié, dans une logique de
don et contre don (Akerlof), va accroître sa productivité s’il se sent bien considéré de plus le
salarié ne courra pas le risque d’être licencié puisqu’il gagne un salaire plus élevé que le salaire
d’équilibre.
Les coûts de transaction mesure ici le coût total supporté par l’employeur lorsqu’il remplace un
salarié de son entreprise par un néorecruté sur le marché concurrentiel qui coûte moins cher en
salaire. Stiglitz montre que les économies faites sur le salaire peuvent ne pas être compensées par
le coût du recrutement (temps consacré à la prospection, aux entretiens de sélection…) d’autre
part le néorecruté aura besoin d’un minimum de formation et la productivité risque de chuter
(dans un premier temps au moins). In fine l’employeur n’a pas forcément intérêt à changer de
salarié à chaque fois que le salaire du marché baisse, il y aura donc une rigidité du salaire qui ne
s’ajustera pas à la baisse malgré la flexibilité qui règne sur le marché du travail.
2) L’analyse en terme d’insiders – outsiders (voir le cours de T.C. où ce point est développé)
3) Théorie des contrats implicites (Doc.17 p.434)
Les salariés souhaitant un salaire stable quelle que soit la conjoncture n’acceptent pas une baisse
de salaire en conjoncture basse. (L’entreprise joue le rôle d’assureur en absorbant à sa charge
l’aléa de conjoncture) en revanche le salariés ne revendiquent pas une hausse de salaire en
conjoncture forte. (Les salariés abandonnent ce surplus à l’entreprise en guise de prime
d’assurance)
C- La courbe Phillips :
Une relation salaire nominaux (inflation) / chômage qui demeure instable dans le temps
(Doc.14 p.433 + cours T.C. où cette question est développée)
Concernant la spécialité il est indispensable de bien repérer l’interprétation keynésienne de la courbe
qui substitue la relation inflation / chômage à la relation initiale et l’interprétation monétariste qui
réfute cette relation à long terme.
Les keynésiens valident cette corrélation dans la mesure la relance de la demande globale
(C+ I) qu’ils prônent (via les politiques monétaire et budgétaire actives) est susceptible de générer
une inflation rampante qu’il faut accepter comme un moindre mal pour tendre vers le plein
emploi.
Les néoclassiques, notamment les monétaristes (Friedman) considèrent qu’il existe un taux de
chômage naturel (NAIRU) qui ne peut baisser que par une flexibilisation du marché du travail. Ils
sont opposés à une politique monétaire accommodante qui conduit in fine à l’inflation sans recul
du chômage à long terme (situation de stagflation l’on conjugue faible croissance, chômage et
inflation). Ils sont aussi opposés au déficit budgétaire (orthodoxie) qui est source d’inflation et
de dépréciation de la monnaie (si le déficit est financé par création monétaire) ou qui est source
d’éviction en la défaveur de l’investissement privé. (L’état absorbe l’épargne disponible pour se
financer ce qui créé une pénurie d’épargne qui pénalise l’investissement privé qui stagne à l’instar
de la croissance).
D- Analyse empirique.(Ce paragraphe rassemble quelques idées qui doivent être étayées par les
documents cités et travaillés en cours)
1) L’échec des politiques keynésiennes.
L’échec des politiques keynésiennes dans les années 70 (voir Doc.13 p.432). On peut analyser cet
échec à la lumière de l’opposition néoclassique, keynésienne concernant l’interprétation de la
courbe de Philipps. Ce tournant semble donner raison aux monétaristes qui diagnostiquent une
crise de l’offre qui n’est pas compétitive et non une insuffisance de la demande. Pour faire reculer
le taux de chômage naturel ou structurel (NAIRU) il faut déréguler le marché du travail et non
mettre en œuvre des politiques monétaires inflationnistes ou (et) des politiques budgétaires
déficitaires qui creusent la dette publique (Doc.15 p433) ; dette (> 1000 milliards €) dont la charge
annuelle d’intérêt (40 milliards) limite les marges de manœuvre du budget en cas de crise
conjoncturelle future.
NB : Ce que ne mentionne pas ce document c’est la montée de la contrainte extérieure (cf.
mondialisation et essor du capitalisme actionnarial) qui va ruiner l’efficacité des politiques
keynésiennes.
Remarque : Le document 14 p.433 (courbe verte) montre un retour de la courbe de Phillips
(corrélation négative inflation / chômage), d’autre part le doc.16 p.434 n’accrédite pas l’idée que la
baisse des salaires provoque une hausse de l’emploi (ici la variation de l’emploi semble
déconnectée de la variation des salaires). Ces deux constats limitent la validité de la théorie
néoclassique pour expliquer l’évolution récente de la conjoncture et de l’emploi.
2) Quelles politiques aujourd’hui ? (Doc.18 p.435, Doc.19 p.436)
Hormis le fait que l’opposition macro – micro qui se superposait à l’opposition keynésiens
néoclassiques n’est plus tout à fait pertinente aujourd’hui [cf. analyse des néokeynésiens doc.17
p.434 et III A 2°) supra] les réponses en terme de soutien de l’offre ou de la demande ne sont plus
davantage efficaces.
Tout d’abord, force est de constater que un chômage keynésien coexiste avec un chômage
classique dans le même espace-temps, ce qui implique des politiques économiques sélectives. Il
s’agirait d’appliquer des mesures libérales dans les secteurs qui souffrent d’une insuffisance de
compétitivité de l’offre et des mesures keynésiennes dans le cas contraire ( insuffisance de la
demande). La mise en œuvre d’une telle stratégie s’avère complexe et peut produire des effets
opposés. Mieux vaut raisonner en terme de secteur abrité et de secteur exposé à la concurrence ; le
secteur exposé se décomposant lui-même en un secteur dit « à la frontière technologique »
(compétitivité produit ou hors prix) et le secteur de technologie intermédiaire (compétitivité prix).
Ces secteurs n’ayant pas la même pression concurrentielle appellent des politiques économiques et
sociales différentes quoique le secteur abrité ne soit pas déconnecté du secteur exposé. (La
compétitivité du secteur exposé peut dépendre indirectement de la compétitivité du secteur abrité.
ex : la compétitivité d’Airbus peut dépendre (en partie) de la compétitivité des services publics)
Enfin la pertinence du choix des politiques économiques dépend de l’échelle à laquelle elles sont
mises en œuvre, ce critère est patent concernant l’Union Européenne pour laquelle toute politique
keynésienne est vouée à l’échec à l’échelle nationale alors qu’à l’échelle Européenne (taux
d’ouverture modérée) c’est beaucoup plus discutable. (En fait ce n’est pas discutable en raison
des limites institutionnelles qui font obstacle à la mis en œuvre d’une telle politique). Ce dernier
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