Sigmoïdoscopies flexibles effectuées par le personnel infirmier autorisé4
Avant-propos
Le cancer colorectal arrive au deuxième rang
des causes de décès par cancer au Québec
et en Ontario. Dans les deux provinces,
des programmes de dépistage ciblant des
populations spéciques ont été mis en place
an de lutter contre ce cancer.
Le programme ontarien ContrôleCancerColorectal
(CCC), lancé en avril 2008, est géré par Action
Cancer Ontario. Au Québec, le ministère de la Santé
et des Services sociaux (MSSS) travaille à la mise
en œuvre du Programme québécois de dépistage du
cancer colorectal (PQDCCR). Le programme CCC
recommande, pour les personnes âgées de 50 à 74 ans
présentant un risque moyen, un dépistage bisannuel
consistant en une recherche de sang occulte dans
les selles par un test au gaïac (RSOSg), suivi d’une
coloscopie pour les personnes ayant un niveau
anormal de sang occulte dans les selles. Dans le cas
des personnes présentant un risque accru en raison
de leurs antécédents familiaux, on conseille une
coloscopie. Dans le cas du programme québécois, les
modalités seront similaires, mais le test de dépistage
utilisé sera le test immunochimique fécal (TIF). Le
programme CCC évalue également la possibilité
d’utiliser le TIF.
Il faut également évaluer les nouvelles technologies
lorsqu’elles deviennent disponibles et que des résultats
d’essais cliniques sont publiés. Récemment, les
résultats d’un essai clinique randomisé portant sur la
sigmoïdoscopie exible (SF) en tant qu’intervention
de dépistage du cancer colorectal ont suscité un grand
intérêt au Québec. L’Institut national de santé publique
du Québec (INSPQ) a été mandaté par le MSSS du
Québec pour mener une évaluation sur l’utilisation de
la sigmoïdoscopie exible comme test de dépistage.
Cette évaluation comprend notamment une analyse
comparative des méthodes utilisées par d’autres
provinces.
Sous la direction de Action Cancer Ontario (ACO), un
projet pilote de dépistage par sigmoïdoscopie exible
effectuée par le personnel inrmier a été mis en place
en 2007. Le projet pilote a été évalué et sera appliqué
à plus grande échelle et intégré au programme CCC.
En 2011, l’INSPQ a approché ACO et lui a manifesté
son intérêt pour mieux comprendre l’expérience
acquise par l’Ontario dans le domaine du dépistage par
sigmoïdoscopie exible. L’INSPQ souhaitait documenter
la mise en oeuvre réussie de la sigmoïdoscopie exible
effectuée par le personnel inrmier autorisé an de
faciliter la planication faite au Québec. L’INSPQ et
ACO ont donc conclu une entente ofcielle en 2012.
Cette entente comporte une contribution nancière de
l’INSPQ visant à aider ACO à réunir et à synthétiser les
documents pertinents qui aideraient à répondre à un
ensemble de questions ayant un intérêt pour un groupe
composé de décideurs, d’administrateurs de la santé, de
professionnels de la santé et de membres du personnel
inrmier du Québec. Ces questions correspondent au
désir de ACO de documenter pleinement les leçons
tirées et ont permis d’enrichir le dialogue sur les
sigmoïdoscopies exibles effectuées par le personnel
inrmier.
Jean Rousseau, Ph. D.
Chef d’unité
Analyse des politiques de dépistage et de lutte contre les
maladies chroniques
Institut national de santé publique du Québec