D’autres mesures de protection
Une localisation judicieuse des équipements contribue également à leur
utilisation sécuritaire. De tels appareils doivent s’installer dans des zones
à circulation restreinte, munies d’un bon éclairage et qui favorisent l’adop-
tion de postures de travail non contraignantes lors de leur utilisation, leur
entretien, leur réglage ou leur déblocage.
Des mesures concernant les méthodes de travail sont aussi importantes
à implanter pour maîtriser les risques. Les travailleurs doivent connaître
les risques liés à l’utilisation et à l’entretien des appareils de même que les
méthodes de travail sécuritaires. Si des équipements de protection indivi-
duels (ex. : tabliers, gants, chaussures de sécurité) sont requis, il faut
qu’ils soient disponibles au sein du service et portés par le personnel. La
supervision doit donc se faire en conséquence.
Seuls les travailleurs
formés et autorisés
doivent régler, utiliser,
débloquer et nettoyer les
équipements potentielle-
ment dangereux. L’en-
semble de ces opérations
doit s’exécuter en confor-
mité avec les recomman-
dations du fournisseur et
du fabricant. L’équi pe-
ment doit minimalement
être arrêté et débranché
et des procédures de tra-
vail définies.
Une procédure de
cadenassage connue des
utilisateurs doit être
établie et respectée. Il
faut la tester au préa-
lable pour s’assurer que
les actions pour maîtriser les énergies dangereuses sont efficaces. Pour
l’entretien quotidien d’un trancheur à viande, par exemple, le travailleur
doit le débrancher, cadenasser la fiche d’alimentation électrique et le net-
toyer en portant un gant approprié (ex. : gant de boucher ou en Kevlar).
Le nettoyage d’une ensacheuse, utilisée pour la confection de boudins de
nourriture en liaison froide, requiert également le respect d’une procédure
de cadenassage, tout comme pour le malaxeur ou pour les marmites à
vapeur (steam pots.)
L’entretien préventif des équipements fait aussi partie intégrante des
actions de prévention à mener dans les services alimentaires, et ce, en col-
laboration avec les services techniques. La vérification régulière des par-
ties mécaniques et électriques des équipements, de même que des lames,
assure de les maintenir en bon état.
L’accueil des nouveaux travail-
leurs doit également aborder l’en-
semble de ces informations. Par
ailleurs, d’autres mesures comme
l’accom pagnement des nouveaux
employés par des travailleurs plus
expérimen tés à l’utilisation d’un
équipement et le suivi de l’appren-
tissage améliorent l’impact des
actions. Les nouveaux travailleurs
devraient participer également à
l’évaluation et à l’élimination des
dangers et doivent prendre les me-
sures pour se protéger.
Du pain sur la planche ?
Ces informations devraient vous
aider à sécuriser les équipements
du service alimentaire et à bonifier
les mesures déjà en place. Si vous
devez rendre conforme un vieil
équipement, demandez-vous d’abord
s’il ne vaut pas mieux en acheter un
neuf, c’est souvent plus écono mique.
Comparez les deux options. Il fau-
dra toutefois définir temporairement
des mesures de sécurité pour mini-
miser le risque existant. Lors de
l’achat d’un nouvel équipement,
faites de la sécurité des machines
un de vos critères de sélection ! •
RÉFÉRENCES
CSST. Dans les cuisines de restaurants, la préven-
tion commence par des appareils sécuritaires,
CSST, DC 500-176 (07-10). Ce document présente
des grilles d’inspection afin de s’assurer de la sécurité
de l’équipement, son utilisation et son entretien, un
aide-mémoire pour l’accueil des nouveaux travail-
leurs, de même qu’une série de fiches pratiques.
SABOURIN, Guy. « Dix machines dangereuses »,
Prévention au travail, CSST, automne 2008, p. 33-
37 (www.csst.qc.ca).
DOSSIER SERVICES ALIMENTAIRES
26 – OBJECTIF PRÉVENTION – VOL. 33, NO 1, 2010
Les travailleurs doivent connaître
les risques liés à l’utilisation et à
l’entretien des appareils de même
que les méthodes de travail
sécuritaires.
Vis sans fin.