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Vieillir c’est, en effet, remanier son rapport au monde… Ce rapport au
monde passe notamment par la nourriture et il nous faut souligner
l’évolution de ce processus : on trouve évident que le rapport au monde par
la nourriture du nourrisson soit différent de celui de l’enfant ou de
l’adolescent… Mais la transformation n’a pas de raison de s’arrêter et l’on
n’a pas le même rapport au monde à 30, 40, 60, ou 80 ans. Et cela ne se
réduit pas à la quantité de nourriture absorbée… C’est bien le rapport à la
nourriture qui change, et avec lui le plaisir que l’on trouve ou non dans le
repas.
Dans le rapport à la nourriture se joue quelque chose du rapport aux
origines, à la terre, à la ruralité, à la nature… Et par conséquent se joue
une conception du monde, plus ou moins intellectualisée mais réelle :
nature, équilibre, santé alimentation bio sont des notions omniprésentes
mais avec elles on retrouve une réflexion sur les modes de production
agricole, la pollution, l’environnement, le rapport à la vie, aux animaux, etc.
Et puis se joue également quelque chose de l’ordre de la conception que
nous avons des circuits de distribution : circuits courts, grande
distribution…
Plaisir : Et puis il y a de l’érotisme dans la nourriture, évidemment, de la
même manière qu’à tout âge il peut y avoir de la nourriture dans la
sexualité. La forme des aliments, leurs couleurs, leur consistance, peuvent
avoir des connotations sexuelles, nous le savons bien mais l’érotisme au
sens originel du terme n’a pas à être restreint à la dimension de sexualité au
sens stricte, il s’agit de la recherche des plaisirs du corps, de tous les
plaisirs, pour tout le corps…