à l’architecture verticale qui caractérise la mondialisation économique.
7. Les métropoles caractérisent le dynamisme des aires de puissance car elles représentent des
espaces d’accumulation et de reproduction du capital mondial. Leur fonctionnement en réseau,
au sein de l’archipel mégalopolitain mondial, leur permet de s’affirmer à l’échelle mondiale comme
des passages obligés de la mondialisation, tant pour les hommes, les marchandises que pour les
idées ou les capitaux.
Commentaire des documents. La ville mondiale ou ville globale est une notion issue des travaux
de la sociologue Saskia Sassen en 1991 (La ville globale : New York, Tokyo, Londres). Elle met
en avantl’existence de villes qui, concentrant des fonctions de commandement d’échelles internationale,
économique, financière, politique ou diplomatique, dominent l’espace mondial. Par la suite,
les travaux d’Olivier Dollfus (1996) sur le système monde et l’archipel mégalopolitain mondial
démontrent que ces métropoles fonctionnent en réseau, entre elles, et avec d’autres métropoles
du Sud. Selon les auteurs, il existe entre une vingtaine et une cinquantaine de villes mondiales,
dont les 4 plus importantes sont à la tête du réseau : New York, Tokyo, Londres et Paris. Ces villes
peuvent se définir par quelques critères essentiels :
– un pôle d’impulsion de l’économie mondiale ;
– un haut lieu de la finance internationale (place boursière mondiale) ;
–un pôle technologique (concentration de technopôles) ;
– un puissant foyer de consommation à fort pouvoir d’achat ;
– un centre d’activités du tertiaire supérieur, notamment dans le domaine des NTIC ;
– un carrefour de voies de communication performantes (aéroport, port, plates-formes multimodales,
téléport) ;
– un centre cosmopolite et multiculturel développé à partir d’une ancienne et importante immigration
de tous horizons
De nouvelles puissances émergent au sud (pages 156-157)
1. Les pays émergents se développent économiquement comme le montre le PNB.
2. Mais, l’espérance de vie, la fécondité, l’IDH, le taux d’urbanisation et la population avec moins
de 2$/jour montrent que ces pays appartiennent encore à des pays en développement.
3. L’émergence a pour corollaire au niveau social d’importantes inégalités : pauvreté, analphabétisme,
problèmes de santé et d’éducation demeurent pour une partie des habitants. Au niveau
spatial, l’Inde présente également des inégalités entre régions touchées par l’essor économique
où les industries et les infrastructures se multiplient, tandis que d’autres régions demeurent à
l’écart de ces évolutions (Nord et Nord-est).
4. Les pays émergents se localisent principalement en Asie et Amérique latine.
5. L’Afrique semble plus à l’écart.
6. Le Brésil entretient plus de relations avec les autres pays émergents, mais aussi avec les pays
d’Amérique (du Nord comme du Sud) et avec l’Europe.
7. En tissant une toile de relations à l’échelle internationale et sur tous les continents, le Brésil
apparaît comme un pays incontournable sur la scène internationale, notamment dans les négociations
au sein de la gouvernance mondiale.
8. L’émergence modifie l’organisation du monde, car à côté des aires plus traditionnelles de puissance
s’affirment d’autres pays, puissances régionales qui progressivement s’émancipent de la
tutelle des grandes puissances pour développer leurs propres relations diplomatiques internationales.
De nouvelles alliances se créent entre les pays émergents qui visent à créer des contrepoids
aux volontés des pays développés dans les instances internationales.