ARGENT ÉPARGNE DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 ACTION ALSTOM Le projet de loi de finances pour 2004 contient plusieurs dispositions qui concernent les épargnants : suppression de l’avoir fiscal, réforme des plus-values immobilières, déduction fiscale des sommes versées en vue p. IV de la retraite... f ÉPARGNE : le bureau d’information et de prévision économique (BIPE) prévoit, dans une étude parue vendredi 26 septembre, une baisse de près de deux points du taux d’épargne des Français d’ici à 2008 à près de 15 %. Les Français délaisseront l’épargne de précaution et les produits bancaires comme les livrets, les Plans d’épargne logement, au profit des sicav, de l’assurance-vie et des outils d’épargne-retraite longue qui devraient drainer les deux cinquièmes de leur patrimoine financier. f CONSOMMATION : la Banque de France vient de publier le taux d’usure applicable à partir du 1er octobre (Journal officiel du 20 septembre 2003). Ce taux effectif global au-delà duquel il est interdit de prêter est fixé chaque trimestre. A partir du 1er octobre, les prêts immobiliers à taux fixe ne pourront pas être consentis au-delà de 6,88 %, les prêts à taux variable au-delà de 6,40 %. En ce qui concerne les prêts à la consommation, pour un prêt inférieur à 1 524 euros, le taux sera de 21,25 %. Les découverts et les prêts à la consommation ne pourront dépasser 16,84 % et les prêts personnels, 9,96 %. EN BAISSE Taux d'usure concernant les prêts à la consommation (≤ 1 524 euros), en % 25 23,13 21,25 20 17,25 15 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Source : Banque de France LA BOURSE ÇA NE S’IMPROVISE PAS < Voir page 8 Le 26 septembre 5 2,63 4 3 2 1 J F M A Source : Bloomberg M J J A 2003 S BOURSE PORTRAIT L’acceptation, par la Commission européenne, du plan de sauvetage d’Alstom n’a pas permis à l’action du groupe de se redresser cette semaine. L’ensemble des Bourses ont été orientées p. VII à la baisse Serge Maître, le secrétaire de l’Association des usagers des banques, bouscule, depuis plus de dix ans, par ses luttes acharnées et ses apparitions dans les médias, les banquiers, mais aussi les autres organisations p. VIII de consommateurs Copropriété : comment régler les conflits . La conception individualiste du statut de copropriétaire ne facilite pas le règlement des litiges. Associations et professionnels réclament la création d’une instance d’arbitrage J e me demande si la copropriété n’est pas un peu comme la conduite automobile : elle peut rendre agressive, voire inhumaine, la plus courtoise des personnes », s’interroge Henri Buzy-Cazeaux, directeur général de Foncia, administrateur de biens. « En juin 2003, un de nos syndics de la région de Montpellier qui trouvait logique et digne d’interrompre et de reporter une assemblée générale au cours de laquelle le président du conseil syndical venait de s’écrouler, mort d’une crise cardiaque, s’est entendu dire, par plusieurs copropriétaires, qu’il n’en était pas question, que la réunion devait se poursuivre car en convoquer une autre occasionnerait des frais ! », raconte-t-il. Il a cependant, d’autorité, levé la séance, en promettant de prendre à sa charge les dépenses liées à la convocation d’une nouvelle assemblée générale. Pour Marie-Pierre Lefeuvre, sociologue, « la copropriété ne crée pas en elle-même la discorde, mais elle rend les conflits plus aigus et difficiles à régler, car il y a sans arrêt des interférences entre le statut de propriétaires ayant à gérer un patrimoine en commun qu’ils souhaitent conserver et valoriser, et celui de voisins qui doivent se supporter dans la vie quotidienne. C’est un peu comme si les actionnaires d’une entreprise habitaient sous le même toit ». Or, en France, le nombre de copropriétaires est largement supérieur à celui des actionnaires. Ce qui fait des problèmes de copropriété un sujet de préoccupation majeur. La gestion des espaces communs est un sujet sensible, touchant à l’image de soi, mais aussi à l’intimité et au mode de vie, des notions sur lesquelles personne CETTE SEMAINE en euros, à Paris / FISCALITÉ PLACEMENTS n’a l’habitude de s’expliquer : pour les uns, il est naturel de mettre son linge à sécher à la fenêtre ou de garer son scooter dans la cour, pour les autres, c’est un signe de dévalorisation, une atteinte insupportable à la quiétude et à l’esthétique. Le vice originel de la copropriété vient sans doute de la conception très individualiste du statut de copropriétaire, ébauché en 1938 et enrichi en 1965. Les concepteurs de la loi actuelle ont voulu faire du copropriétaire un quasi-propriétaire en lui octroyant de nombreux droits et garanties contre la collectivité elle-même et en sanctuarisant le règlement de copropriété, qu’on ne peut modifier qu’à l’unanimité, c’est-à-dire jamais. L’assemblée générale est l’organe souverain, mais elle reste un lieu malcommode, trop officiel, pour débattre des questions de voisinage et de mode de vie et faire émerger un accord négocié entre tous. La loi lui impose un tel formalisme, avec une convocation strictement rédigée, un ordre du jour précis, des documents joints, des majorités graduées selon la nature des décisions, qu’elle fige le débat et transforme la réunion au mieux en chambre d’enregistrement de décisions préparées à l’avance, au pis en ring de boxe. Ce n’est donc pas le lieu idéal pour apaiser les inévitables conflits de voisinage ou négocier des solutions subtiles tenant compte des droits et obligations de chacun. L’absence d’un lieu de médiation encourage, du coup, certains copropriétaires à enfreindre la règle, par exemple en s’appropriant l’espace commun pour y stocker des affaires personnelles ou en annexant un bout de couloir collectif, provoquant des colères passionnées. Les syndics professionnels sont de plus en plus sollicités pour jouer les arbitres et les médiateurs, mais leurs outils sont limités et le temps qu’ils y consacrent est mal rémunéré. Leur reconduction dépend, en outre, de la satisfaction de leurs clients, ce qui les dissuade de s’immiscer dans un conflit où ils n’ont que des ennemis à se faire. Le conseil syndical, composé de copropriétaires bénévoles élus, est une instance possible de médiation et se voit confier par la loi un rôle de plus en plus important dans toute la gestion de la copropriété, mais les volontaires manquent souvent par crainte de subir le feu des critiques sans compensation aucune. Tous les acteurs associatifs et professionnels conviennent de la nécessité de créer des instances d’arbitrage et de médiation sous l’égide d’un spécialiste de la copropriété extérieur à l’immeuble, non coûteux et rattaché, par exemple, au tribunal d’instance. Isabelle Rey-Lefebvre TENDANCE Vers une amnistie fiscale en France ? belge a décidé, le 13 septembre, d’amnistier ceux qui avaient illégalement placé de l’argent à l’étranger. Les Belges qui choisiront de rapatrier leurs capitaux dans le royaume devront simplement s’acquitter d’une taxe de 9 % des sommes concernées et cette pénalité sera ramenée à 6 % pour l’épargne réinvestie dans l’économie belge. Ce n’est pas la première fois en Europe qu’un gouvernement décide de « passer l’éponge » sur des sorties frauduleuses de capitaux. Sénat a bien suggéré une forme d’amnistie pour lutter contre la fuite des capitaux. Toutefois, Alain Lambert, le ministre du budget, a pris le soin d’indiquer que le sujet n’a fait l’objet d’aucune discussion au sein du gouvernement. L’amnistie fiscale a-t-elle vraiment un sens en France ? D’abord, il faut souligner l’iniquité d’une telle mesure vis-à-vis de ceux qui ont respecté la loi. On peut aussi s’interroger sur sa réelle portée. Les gestionnaires de for- Les banquiers jugent une réforme de l’impôt sur la fortune bien plus efficace pour éviter une fuite des capitaux L’Allemagne et l’Italie ont adopté par le passé des mesures similaires. L’ensemble des pays de l’Union européenne tentent de lutter contre l’évasion fiscale. Une directive européenne prévoit notamment, à partir du 1er janvier 2005, l’échange d’informations entre les autorités fiscales des pays membres ou la taxation de l’épargne des non-résidents. L’intérêt d’une amnistie fiscale ne vise pas seulement à décourager la fraude. Elle permet de récupérer de l’argent. En Italie, la loi d’amnistie fiscale passée à la fin 2002 pour rapatrier des fonds placés illégalement à l’étranger, en particulier en Suisse, a permis d’organiser le retour de 8,2 milliards d’euros. En Belgique, les autorités comptent récupérer entre 500 millions à 1 milliard d’euros. Une somme que le gouvernement a promis d’utiliser pour sa politique de l’emploi : il envisage la création de quelque 200 000 postes d’ici à 2007. La France va-t-elle suivre l’exemple de ses voisins ? Les esprits ne semblent pas mûrs. Le tune assurent que la plupart des clients ayant décidé d’aller placer leur argent et même d’habiter à l’étranger l’ont fait le plus légalement du monde. Les fraudeurs seraient une infime minorité. Plus qu’une amnistie, c’est une réforme fiscale qui serait nécessaire, insistent les banquiers, qui plaident en particulier pour une refonte de l’impôt sur la fortune (ISF), pour éviter une fuite des capitaux et des personnes les plus riches. Cependant le gouvernement ne semble pas prêt à leur donner satisfaction. Dans le projet de loi de finances présenté, jeudi 25 septembre, aucune modification de l’ISF n’a été annoncée. Néanmoins, il y a fort à parier que le sujet sera débattu lors de la discussion de la loi au Parlement. Le sénateur (UMP) de l’Oise Philippe Marini vient ainsi de déclarer que la nonindexation sur le coût de la vie du barème de l’ISF qui pénalise les détenteurs d’un bien immobilier était un « véritable scandale ». Lire pages II et III À LIRE DANS LE MONDE DOSSIERS & DOCUMENTS ...et Deux grands dossiers... Chine, un colosse émerge NUMÉRO Le corps marchandise D’OCTOBRE Les Clés de l’info - 16 PAGES - 2,10€ Joël Morio II/LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 DOSSIER COPROPRIÉTÉ : COMMENT RÉGLER LES CONFLITS Des procédures complexes de résolution des litiges Les nombreux procès liés à des conflits de copropriété ne sont que la partie émergée de l’iceberg des désaccords qui émaillent la vie des immeubles. Le cadre juridique qui règle ce système paraît aujourd’hui inadapté des travaux, même minimes, il faut, en effet, attendre la tenue de l’assemblée générale annuelle, sauf si le syndic consent à en organiser une spéciale, aux frais du demandeur. « » ble, il n’est pas toujours adapté au bâtiment et est parfois silencieux ou contradictoire sur certains points, mais l’unanimité requise pour le faire évoluer est impossible à réunir et empêche l’adaptation de l’immeuble aux techniques nouvelles. Il a fallu édicter une loi pour permettre l’installation d’un digicode ou de compteurs d’eau votés à une majorité possible. « Les règles de construction interdisent, par exemple, les vide-ordures dans les nouveaux immeubles pour des raisons évidentes d’hygiène, d’entretien, de bruit et pour favoriser le tri sélectif des déchets, mais supprimer cet équipement dans les immeubles plus anciens requiert l’unanimité des copropriétaires et, si un seul d’entre eux veut le maintenir pour y jeter sa cannette de bière en pleine nuit et réveiller tout le monde, la situation est bloquée », déplore Christian Drobac, administrateur de biens à Paris. Dès qu’un copropriétaire souhaite modifier le moindre élément touchant aux limites de son cube d’air, troquer une fenêtre en bois contre une en PVC, changer la cou- leur d’un store ou d’une porte donnant sur l’extérieur, installer une parabole sur le balcon ou, a fortiori, fermer ce balcon en loggia, il doit se soumettre à l’autorisation de ses voisins. « Obtenir un accord en assemblée générale est une démarche lourde, coûteuse et risquée, fait remarquer Jacques Lafond, avocat spécialisé. Il est donc très tentant de s’en passer, d’autant que les sanctions éventuelles sont, elles aussi, difficiles à mettre en œuvre. » Pour entreprendre Parmi les demandes d’autorisation de travaux, tout ce qui modifie l’aspect de l’immeuble ou tend à agrandir les parties privatives se heurte souvent à l’opposition des voisins, de fait très attachés au statu quo : « Sans doute à cause des abus du passé, les copropriétaires sont de plus en plus rigides et fermés aux demandes individuelles, constate Bruno Dhont, directeur de l’Association des responsables de copropriété (ARC). Il y a même une sorte de jalousie envers le copropriétaire qui agrandit ses parties privatives et s’enrichit au détriment de la copropriété ou sans lui offrir de contrepartie financière. Mais nous voyons aussi des copropriétaires qui ont une conscience de plus en plus aiguë de la dévalorisation induite par certains comportements et aménagements, comme la pose sauvage de paraboles, le linge aux fenêtres, l’encombrement des balcons et des parties communes ou des percements d’ouvertures qui défigurent une façade. » Certaines copropriétés sont, ainsi, reprises en main par leurs zélés conseils syndicaux, comme cet immeuble d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) où chaque nouvel arrivant est accueilli et se voit préciser gentiment mais fermement ce qui est autorisé ou pas. « Les DES COMMISSIONS DE CONCILIATION PEU SOLLICITÉES Trois associations de consommateurs et de copropriétaires, la Fédération de défense des copropriétaires (Fédéco), l’Union nationale de la propriété immobilière et la Confédération générale du logement, ont, en 1996, signé un accord avec deux organisations professionnelles, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) et la Confédération nationale des administrateurs de biens, pour instaurer des commissions départementales de conciliation des litiges entre syndics et copropriétaires. La saisine de ces commissions doit se faire par l’intermédiaire d’une des organisations signataires. Après six ans de fonctionnement, le bilan est maigre : présentes dans 32 départements – les autres ont droit à une commission nationale –, elles n’ont vu passer que 27 dossiers depuis leur création. La Fédéco constate que les syndics prennent très rarement la peine de signaler l’existence de ces commissions à leurs clients et elle souhaite d’ailleurs se retirer du protocole. La Fnaim tire un bilan plus positif, estimant que de telles commissions encouragent à régler les litiges à l’amiable, avant de les saisir. LÉGÈRE DIMINUTION Nombre de procès en copropriété 30 000 2001 21 716 25 000 20 000 1 15 000 10 000 82 86 90 94 98 01 Source : Ministère de la justice copropriétaires ne supportent plus le fait accompli de travaux sauvages ou d’annexions intempestives de parties communes et réagissent vite et fort lorsque cela se produit », raconte Michel Le Tocart, juriste de l’ARC. Dans une telle situation, le syndic peut agir sans délai par une mise en demeure rappelant les règles puis par un référé, mais si l’installation est ancienne, il lui faut solliciter l’accord de la copropriété pour agir en justice. « Plusieurs occupants d’une copropriété du 14e arrondissement de Paris avaient annexé un bout de couloir. Des années après, une nouvelle copropriétaire a demandé la remise en l’état des lieux ou le versement d’une indemnité compensatrice, ce que l’assemblée générale a refusé de voter », se souvient Michel Rodriguez, de la Fédération des copropriétaires (Fédéco). Il ne lui restait plus qu’à aller seule en justice et démontrer un préjudice personnel, une démarche qui risquait de la mettre au ban de la copropriété. Particularité aberrante de cette structure juridique selon laquelle, pour sanctionner des comportements délinquants, il faut solliciter l’accord des copropriétaires, dont le délinquant en cause, pour s’engager dans une procédure, qui plus est longue et aléatoire. Isabelle Rey-Lefebvre Petites histoires de copropriétaires f Une chaufferie désaffectée. Evelyne Leduc, syndic de quartier, à Belleville, dans le 19e arrondissement de Paris, en charge d’une vingtaine d’immeubles, a récupéré celui-ci, il y a quelques années. « Cet ancien hôtel est assez vétuste, avec un couloir d’entrée particulièrement étroit qui ne permet pas d’installer de boîtes aux lettres ni d’entreposer de poubelles », explique-t-elle. En étudiant les plans et le règlement de copropriété, retrouvés chez le notaire d’origine de l’immeuble, elle s’aperçoit que le syndicat est propriétaire d’un petit local de chaufferie désaffecté, au soussol, auquel on ne peut accéder qu’en passant par le café établi au rez-de-chaussée. Lors de l’abandon de la chaufferie, le cafetier a annexé, sans doute de bonne foi, ces 8 m2 et refuse de les restituer. Evelyne Leduc espère négocier l’échange de ce local avec quelques mètres carrés pris sur la salle du café qui lui permettraient d’agrandir l’entrée de l’immeuble. Elle vient de lancer la procédure, avec l’accord des autres copropriétaires, qui notent que le propriétaire du bar ne paye plus ses charges depuis 1996. f Une parabole sur un balcon. Un locataire a, de son propre chef, installé une antenne parabolique sur son balcon. Son bailleur, contacté par le syndic, refuse de le contraindre à la retirer. Le syndic contacte alors directement le locataire et lui fait valoir le respect du règlement de copropriété : « Il m’a répondu qu’il s’en moquait, ce qui m’a agacé, raconte Patrice Kergaravat, et je l’ai donc menacé d’une procédure en référé. » La démarche a porté ses fruits : la parabole a été discrètement instal- lée sur le toit et n’est plus visible. Un carrelage bruyant. Dans un immeuble de Pau, un copropriétaire a, à son arrivée, remplacé le vieux parquet de bois par un carrelage neuf. Malgré des précautions acoustiques, sa voisine du dessous se plaint du bruit, en particulier des chocs et des pas. « Beaucoup de règlements de copropriété prévoient l’interdiction de modifier les revêtements de sols pour des raisons acoustiques en raison de la conception même des immeubles ou l’obligation de soumettre ce remplacement à l’accord de l’assemblée générale », souligne Thierry Beyere, syndic à Pau. « D’autres imposent, pour ce faire, le conseil de l’architecte du bâtiment mais, dans le cas de cet immeuble, le règlement ne prescrit rien, excepté une clause générale de tranquillité, si bien que l’auteur des travaux m’a, à juste titre, répondu que la pose du carrelage dans les parties privatives était autorisée puisqu’elle n’était pas interdite », raconte-t-il. « J’essaie de jouer les médiateurs mais l’injonction de remédier à ce problème ne viendra que du tribunal si la voisine indisposée arrive à démontrer sa nuisance, probablef ment par le biais d’une expertise et de mesures de bruit », constate-t-il. La plupart des règlements sanitaires départementaux interdisent qu’une rénovation dégrade l’isolation acoustique existante de l’immeuble. Ce type de litiges est fréquent, la jurisprudence, abondante, est favorable aux plaignants. La Cour de cassation, dans un arrêt du 15 janvier 2003 (3e chambre civile), a confirmé la condamnation d’un copropriétaire à exécuter des travaux d’isolation phonique pour remédier aux bruits provoqués par son carrelage, posé en remplacement d’un parquet, et qui, bien que conforme aux normes réglementaires acoustiques, atteignait un niveau sonore supérieur à celui du revêtement antérieur. Le jugement prend appui sur la seule clause de tranquillité du règlement de copropriété. f Une loggia en bord de mer. Dans une belle résidence de La Baule (Loire-Atlantique), un couple de retraités souhaitait fermer son balcon en loggia. Ils en parlent à Patrice Kergaravat, leur syndic, qui leur explique toute la complexité de ce projet. Le règlement de copropriété précise d’abord que les balcons sont des parties communes à usage privatif et qu’il faut d’abord les acquérir auprès de la copropriété avant de les fermer en loggia. La décision de vendre et la fixation du prix requièrent, en assemblée générale, le double accord de deux tiers des millièmes et de la moitié des copropriétaires, très difficile à réunir dans un immeuble qui compte beaucoup de résidences secondaires. Même muni de cette autorisation, le couple de retraités n’est pas au bout de ses peines : il doit s’adresser au service d’urbanisme de la commune pour savoir si les règles du plan d’occupation des sols l’autorisent à créer des mètres carrés habitables, à supposer que le coefficient d’occupation des sols ne soit pas épuisé. Si la surface créée est en dessous ou dépasse 20 m2, il faut soit faire une déclaration de travaux soit obtenir un permis de construire. « Je prends également le soin d’écrire à l’architecte concepteur de l’immeuble pour qu’il donne son accord à une telle modification de sa façade, puisque le bâtiment, récemment construit, est considéré comme une œuvre sur laquelle il a un droit », explique Patrice Kergaravat. Dernier obstacle, il faudra augmenter les millièmes et en modifier la grille dans le règlement de copropriété, ce qui entraîne des frais de géomètre et de notaire. Le couple a préféré renoncer à son humble projet. f Une fenêtre trop grande. Dans un élégant immeuble du Marais, à Paris, un marchand de biens avait voulu agrandir une fenêtre du dernier étage et avait obtenu du syndic une autorisation écrite, en négligeant de faire une déclaration de travaux. L’architecte des Bâtiments de France a, en passant près des lieux, remarqué l’offense faite à cette façade classée et immédiatement mis en demeure le copropriétaire de remettre les lieux dans l’état initial. Ce dernier s’est vite retourné contre le syndic, fort de l’autorisation qui l’avait persuadé de signer, et l’assureur du syndic a dû prendre en charge les frais de remise en état. Dans cette affaire, l’administrateur a commis deux fautes : il n’a , , ’ « » ( ) . . L es litiges de copropriété alimentent les tribunaux, en particulier dans les grandes villes. Le ministère de la justice recensait, en 2001, quelque 24 000 procédures engagées à travers la France, dont plus de 15 000 ayant trait aux impayés de charges. Le deuxième contentieux de la copropriété est nourri par les demandes en annulation d’assemblées générales, suivi des demandes de sanctions à l’encontre de copropriétaires à l’initiative du syndicat lui-même ou d’autres copropriétaires. Ces chiffres, en regard des 6,1 millions de logements en copropriété que compte le pays, paraissent faibles, mais les litiges portés en justice n’en sont pas moins nombreux et ne représentent que la partie émergée de l’iceberg des conflits qui émaillent la vie des immeubles : « 90 % de nos assemblées générales se passent bien, mais, dans les autres, l’ambiance est tendue et les discussions sont houleuses, tournant parfois à l’invective ou au pugilat en raison de discordes entre copropriétaires », racontent, unanimes, quatre syndics de villes et régions différentes, membres de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim). L’organisation de la copropriété ne favorise pas la résolution des conflits. Elle est une « fiction juridique » dont les membres sont propriétaires d’une quote-part indivise de parties communes et de parties privatives aux périmètres flous. Ceux-ci ne possèdent, en réalité, que l’intérieur de leur appartement, un cube d’air, et toutes les séparations d’avec les voisins, planchers, plafonds, murs, sont partie commune ou en indivision avec eux. Le règlement de copropriété détermine ce qui est commun, privé ou commun à jouissance privative, ce qui est souvent le cas des terrasses et balcons que leur propriétaire peut utiliser mais dont il ne peut pas disposer, c’est-à-dire le clore, le louer, le vendre, ou y faire construire. Rédigé à partir de clauses types, avant la construction de l’immeu- 3 QUESTIONS aucune qualité pour délivrer ce type d’autorisation, privilège réservé à l’assemblée générale de copropriété, qui doit réunir la majorité des millièmes. De plus, toute modification de façade, qui plus est située dans un secteur sauvegardé, doit faire l’objet d’une déclaration de travaux visée par l’architecte des Bâtiments de France, ce qu’en tant que conseil il aurait dû rappeler au copropriétaire. f Un jardin empoisonné. Un petit immeuble parisien a la chance de disposer d’un grand jardin dont certaines parcelles sont à l’usage exclusif de quelques copropriétaires. L’un d’entre eux accuse deux autres habitants, dont un locataire, d’arracher ses fleurs et d’empoisonner sa terre. Le syndic, qui pense que tout vient de la terre ellemême qu’il faudrait régénérer, n’arrive pas à en convaincre ce jardinier persuadé d’être victime d’une persécution. Sa proposition de faire livrer un camion de bonne terre a été repoussée en assemblée générale, y compris par le plaignant, détenteur de nombreux millièmes. Les professionnels rencontrent souvent ces habitants ingérables. « Nous sommes plutôt démunis face à ces situations qui pourrissent la vie de l’immeuble. Si ces comportements viennent d’un locataire, il est toujours possible d’intervenir auprès de son bailleur qui a la ressource de l’expulser, mais vis-à-vis d’un copropriétaire, nous pouvons seulement faire appel à la police en cas de violence, aux travailleurs sociaux ou alerter le maire, qui a pour mission d’assurer l’ordre et la tranquillité publics », expliquent les syndics Patrice Kergaravat et Christian Drobac. L’organisation juridique de la copropriété est-elle propice à la résolution des conflits entre copropriétaires ? Non, au contraire, elle exaspère les conflits. Le législateur a voulu rapprocher le statut du copropriétaire de celui du propriétaire ordinaire et le protéger de la collectivité, mais la copropriété ne peut pas être conçue comme une collection d’individus juxtaposés, vivant chacun dans une tour d’ivoire et jaloux de leurs prérogatives. Toutefois, le législateur a récemment renforcé les pouvoirs de la majorité, facilité le recouvrement des charges et cherché à rendre la gestion plus claire et transparente, avec, par exemple, de nouvelles règles comptables. La voie ainsi tracée paraît bonne, mais il reste encore à avancer sur ce chemin. 2 Quel doit être le rôle du syndic vis-à-vis de ces conflits ? Le syndic devrait avoir un rôle d’arbitre, mais il n’en a pas les moyens. Il est un simple mandataire des copropriétaires, ce qui affaiblit sa position puisqu’il est dépendant de ses mandants. En outre, la durée de son mandat peut être limitée et il peut être révoqué, d’où la tentation d’éviter les heurts et les mesures qui fâchent. Cela peut créer des situations de non-droit, car on voit des syndics tolérer, par exemple, des travaux irréguliers, des empiétements sur les parties communes ou des abus de jouissance divers. Il a été proposé dans le passé de faire du syndic un véritable officier public, placé sous le contrôle du parquet. Cette idée mériterait d’être explorée. On peut imaginer d’élire le syndic pour une durée longue, par exemple trois ans, pendant laquelle il sera à l’abri de toute révocation, sinon judiciaire, et de renforcer ses pouvoirs. 3 Quelles améliorations croyez-vous possibles ? Il faudrait permettre que certaines décisions puissent se prendre au sein d’assemblées spéciales, réduites, par exemple par bâtiment dans les grands ensembles, voire autoriser la scission de grosses copropriétés, ce qui est, aujourd’hui, difficile à réaliser. Les copropriétaires devraient pouvoir obtenir, lorsqu’il leur faut une autorisation de travaux ou de changement d’affectation, la réunion d’une assemblée à leur seule demande, quitte à en supporter les frais. Le conseil syndical opérerait un filtrage, pour éviter des demandes abusives. Le rythme d’une assemblée par an n’est, en effet, pas satisfaisant, et le quorum de 25 % des voix à réunir pour imposer la tenue d’une assemblée devrait être diminué ou même supprimé. Par ailleurs, des procédures de médiation doivent être encouragées. Propos recueillis par I. R.-L. I. R.-L. LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003/III DOSSIER COPROPRIÉTÉ : COMMENT RÉGLER LES CONFLITS Comment obtenir une autorisation de son syndicat 1. Connaître ses droits. Les droits des copropriétaires sont à puiser à trois sources : – La loi du 10 juillet 1965 et son décret du 17 mars 1967, plusieurs fois modifiés. Un nouveau décret est attendu pour intégrer les modifications introduites par la loi Solidarité et renouvellement urbains, du 13 décembre 2000 ; – Le règlement de copropriété qui, sauf clause contraire à la loi, ce qui n’est pas rare, est le contrat qui fait loi entre les membres du syndicat de copropriété ; – L’abondante jurisprudence, en particulier de la Cour de cassation, qui interprète le droit et est, hélas, un peu fluctuante et pas toujours claire. f 2. Distinguer les parties communes des parties privées. Le règlement de copropriété énumère les parties communes et décrit chaque lot privé. Mais ce document est parfois confus, par exemple sur les problèmes de canalisations, de garde-corps, de balcons ou de combles, ne disant pas clairement s’ils sont communs ou privés. En cas de doute ou de silence du règlement de copropriété, il faut interpréter le principe général de la loi qui, dans son article 5, commande : « Sont communes les parties des bâtiments et des terrains affectés à l’usage ou l’utilité de tous les copropriétaires ou de plusieurs d’entre eux. Sont privatives les parties de bâtiments ou de terrains réservées à l’usage exclusif d’un copropriétaire déterminé. » Ainsi, des combles ou un balcon auxquels seul un copropriétaire peut avoir accès sont privatifs sauf si le règlement de copropriété dit le contraire. Les terrasses sont souvent considérées comme parties communes, intégrées au gros œuvre et ayant une fonction d’étanchéité du toit. Il existe un statut hybride entre partie commune et privée, qui sont des espaces communs à usage exclusif. La copropriété reste propriétaire d’un balcon, d’une terrasse, d’un jardin ou d’une cour intérieure et le copropriétaire qui y a accès n’a que le droit de l’utiliser et d’y installer des aménagements légers, mobiles ou démontables, mais pas d’en disposer, c’est-à-dire le vendre, le louer, le clore ou le construire. f Bien que privatives, certaines parties d’immeubles, comme les portes palières, les fenêtres ou les rambardes, dans la mesure où elles contribuent à l’esthétique et à l’aspect extérieur de l’immeuble, ne peuvent pas être modifiées au gré de leurs propriétaires, priés de se plier aux obligations prévues dans le règlement de copropriété. Certaines parties communes sont dites spéciales, c’est-à-dire qu’elles ne sont partagées que par une fraction des copropriétaires, par exemple ceux réunis dans un des bâtiments d’un ensemble : la spécialisation des parties communes doit être expressément prévue par le règlement de copropriété. f 3. Déterminer la majorité applicable en assemblée générale. Trois articles impératifs de la loi de 1965 sur la copropriété définissent quatre majorités différentes selon la nature de la décision à voter en assemblée générale : – La majorité de l’article 24 est la majorité simple, c’est-à-dire celle des personnes présentes ou représentées grâce aux pouvoirs confiés à des mandataires. Elle est dite de droit commun, c’est-à-dire qu’elle s’applique sauf si la loi prévoit le contraire ; – La majorité de l’article 25 est la majorité absolue des millièmes de copropriété, soit plus de la moitié d’entre eux, que les copropriétaires soient présents ou non à l’assemblée. Elle est en usage dès qu’il s’agit d’accorder à un copropriétaire l’autorisation de faire des travaux qui affectent les parties communes ou modifient l’aspect extérieur de l’immeuble. Beaucoup d’aménagements ou de travaux qui peuvent paraître anodins – repeindre sa porte d’entrée, créer des sanitaires avec un raccor- QUELLES DÉMARCHES POUR QUELS TRAVAUX PARTICULIERS ? Les autorisations qu'un copropriétaire doit obtenir lorsqu'il souhaite entreprendre des travaux à ses frais Type de travaux L nombreuses à s’en passer : selon une enquête de l’Agence nationale d’information sur le logement d’octobre 2001 auprès de 1 400 copropriétaires, 38 % des copropriétés de moins de dix logements sont gérées par un syndic bénévole et 10 % n’ont pas de syndic du tout. Surtout, la moindre mésentente entre copropriétaires tourne au conflit de personnes et bloque la gestion, Le principe de la réduction des voix instauré par l’article 22 de la loi de 1965 paralyse le fonctionnement. En effet, la loi stipule que lorsqu’un copropriétaire détient plus de la moitié des millièmes, son nombre de voix en assemblée générale est réduit à la som- dement à des canalisations communes – nécessitent en réalité un tel accord. Même si les travaux n’ont lieu qu’à l’intérieur de l’appartement, ils peuvent, en effet, toucher ou concerner une partie commune, comme le gros œuvre que constituent les murs porteurs ou les planchers. Si les copropriétaires présents ne sont pas suffisamment nombreux pour atteindre le quorum de 50 % des millièmes mais que le projet recueille quand même le tiers des millièmes, un second vote peut avoir lieu sur-le-champ à la majorité des présents (article 24). Un copropriétaire qui se voit refuser son autorisation sans motif sérieux peut demander au tribunal de grande instance de l’autoriser à passer outre ce refus. – La majorité « aggravée » de l’article 26 rassemble à la fois les deux tiers des millièmes et la moitié des copropriétaires. Elle vise les décisions graves, notamment dès qu’il y a transformation, amélioration, vente ou cession de parties communes et de droits à construire communs qui en découlent (surélévation, construction d’une véranda ou d’une loggia, etc.). Il n’existe pas de possibilité de seconde assemblée pour celle-ci. – L’article 26 édicte aussi la nécessité de l’unanimité pour tout ce qui porte atteinte à la destination de l’immeuble telle que définie dans le règlement de copropriété. f 4. Constituer un dossier pour convaincre l’assemblée générale. Le copropriétaire désireux de réaliser des travaux doit en convaincre ses voisins et constitue pour cela un dossier précisant les aménagements envisagés, les précautions prises pour qu’il soit le moins nuisant possible, les noms des professionnels et conseillers auxquels il fait appel et les autres démarches – permis de construire ou autre – qu’il engage. Si une modification des millièmes est nécessaire, elle sera votée en même temps que l’autorisation. Sa demande est adressée au syndic ou au conseil syndical, avec un projet de résolution. Si l’ordre du jour n’en tient pas compte, il peut, de droit, ajouter ce point dans les six jours de réception de la convocation. I. R.-L. me des voix des autres copropriétaires. Si, par exemple, un copropriétaire possède 600 millièmes, son nombre de voix sera réduit à 400 millièmes. Dans le cas où la copropriété ne compte que deux ou trois copropriétaires, on arrive vite à un face-à-face où les deux blocs sont condamnés à s’entendre. Aucune majorité ne peut se dégager. Le recours au juge n’y change rien, puisqu’il n’a pas le pouvoir d’imposer une décision à qui n’en veut pas, même pour procéder à des réparations urgentes dans l’immeuble. Beaucoup de professionnels et de juristes souhaitent un allégement des règles pour ce type de copropriétés. I. R.-L. POUR EN SAVOIR PLUS > Lieux d’information : – Le 9e Salon de la copropriété au Parc Expo de la porte de Versailles, à Paris, les 8, 9 et 10 octobre. – l’Agence nationale d’information du logement propose des consultations gratuites dans ses antennes départementales. Tél. : 01-42-02-05-50. Site : www.anil.org > Associations de copropriétaires : – Association nationale de la copropriété et des copropriétaires, 13, rue Littré, 75006 Paris ; tél. : 01-42-22-14-14 ; site : www.copropriete-cooperative.com. Adhésion individuelle : 117 euros. – Association de responsables de copropriété, 27-29, rue Joseph-Python, 75020 Paris ; tél. : 01-40-30-12-82 ; site : www.unarc.asso.fr. 13 euros pour une consultation, de 50 à 100 euros selon les services. – Fédération des copropriétaires CLCV, 13, rue Niepce, 75014 Paris ; Tél. : 01-56-54-32-84 ; site : www.clcv.org. > Publications : – Le Code de la copropriété commenté, de Jacques Lafond et Bernard Stemmer, 8e édition à jour au 29 juillet 2003, aux éditions Litec, 45 ¤. – Le numéro spécial sur la copropriété de la revue Le Particulier, juin 2002. 21, boulevard Montmartre, 75002 Paris, tél. : 01-40-20-70-00. Commentaires Réunir deux lots en En principe, pas d'autorisation, Les structures porteuses de l'immeuble sont en général perçant un mur mais si le plancher (sol ou plafond) classées comme partie commune séparatif ou le plancher ou le mur sont classés partie commune, majorité absolue des millièmes Le casse-tête des petits immeubles e nombre de problèmes dans une copropriété n’est pas proportionné au nombre de lots, remarque Michel le Tocart, juriste de l’Association des responsables de copropriété (ARC). Les petites copropriétés de moins de dix lots se révèlent parfois difficiles à gérer, car elles sont très vulnérables au moindre incident. » L’impact d’un seul impayé déséquilibre un budget évidemment modeste et oblige immédiatement les autres copropriétaires à renflouer le compte. Les ressources financières ne permettent pas de s’entourer de conseils, architecte, géomètre, expert ou juriste. Peu de syndics acceptent de prendre en charge une copropriété de trop petite taille et elles sont Majorité applicable – Le Guide de la copropriété, de Me Olivier Brane, aux éditions First, 23,90 ¤, septembre 2003. – Le Règlement de copropriété en 200 questions (2001), La Copropriété pratique en 300 questions (2002), Le Manuel du conseil syndical (2001)… par l’Association des responsables de copropriété, 15 ¤. – 1 000 questions sur la copropriété et Bien gérer sa copropriété, éditions CLCV-de Vecchi. – La Copropriété à la portée de tous, édité par l’ANCC, 13 ¤. – La Copropriété en difficulté : faillite d’une structure de confiance, ouvrage sociologique de Marie-Pierre Lefeuvre, éditions de l’Aube, 1999, 21,34 ¤. Ouvir un Velux Majorité absolue des millièmes ou percer une fenêtre Ces travaux touchent aux parties communes et modifient l'aspect extérieur de l'immeuble, ce qui implique aussi une déclaration de travaux en mairie. Il faut faire attention aux servitudes de vue vis-à-vis de voisins hors de la copropriété. Fermer une loggia Majorité absolue des millièmes si Une simple déclaration de travaux en mairie est nécessaire ou édifier une véranda la loggia ou la terrasse sont partie pour les surfaces inférieures à 20 m2, mais un permis de sur la terrasse privative. Majorité des deux tiers construire est requis au-delà. des millièmes et de 50% des membres si elles sont partie commune à jouissance privative. Rendre les combles Aucune autorisation si les ou le grenier habitable combles ou le grenier sont partie privée et qu'aucune nouvelle ouverture n'est prévue. Majorité absolue des millièmes s'ils sont une partie commune à jouissance exclusive. La double majorité des deux tiers des millièmes et de 50% des membres s'ils sont partie commune et qu'il faut les acheter Surélever le toit Double majorité des deux tiers des millièmes et de 50% des membres et autorisation des copropriétaires du dernier étage Déclaration de travaux en mairie si l'opération nécessite la pose d'une fenêtre de toit. Demande de permis de construire si la surface habitable créée est supérieure à 20 m2. Eventualité d'indemnisation de la copropriété pour les droits à construire consommés. Nécessité de modifier les millièmes. Déclaration de travaux en mairie si la surface créée est en decà de 20 m2, permis de construire au-delà. Transformer un atelier Pas d'autorisation si la transformaou un bureau en logement tion ne porte pas atteinte à la destiou l'inverse nation de l'immeuble ou aux droits des autres copropriétaires, mais unanimité si c'est le cas. Apprécier l'atteinte à la destination de l'immeuble ou au droit des voisins est délicat et la jurisprudence est fluctuante. Si, par exemple, l'immeuble est à usage exclusif d'habitation, l'installation d'une activité commerciale se décide à l'unanimité. Si le règlement de copropriété contient une clause de tranquillité, l'installation d'un restaurant, d'un commerce bruyant ou d'un garage nécessite l'unanimité. Installer une parabole Majorité absolue des millièmes individuelle L'occupant doit adresser une lettre recommandée au syndic, qui organise, dans les trois mois, une assemblée générale. La copropriété peut imposer une installation sur le toit plutôt que sur le balcon ou en façade. Elle peut aussi exiger le raccordement à une installation collective diffusant les mêmes programmes. Elle ne peut refuser sauf motif sérieux et légitime, notamment d'ordre esthétique ou urbanistique. Si elle le fait, elle doit saisir le tribunal d'instance, qui examinera la validité de son motif. *Ce tableau résume les principes généraux de prises de décision, sous réserve de clauses contraires du règlement de copropriété et de circonstances particulières. Source : Le Monde IV/LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 EXPERTISE Les nouveautés du projet de budget IMMOBILIER . L’épargne-retraite est favorisée dans le projet de loi de finances 2004 présenté jeudi 25 septembre par le gouvernement. L’avoir fiscal sera modifié en 2005 L e candidat Jacques Chirac avait annoncé : « La fiscalité de l’épargne devra être réformée… pour que les Français puissent épargner en vue de leur retraite en franchise d’impôt » (Le Monde Argent du 17-18 mars 2002). Sur les 23 mesures fiscales annoncées jeudi 25 septembre dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2004, cinq concernent plus particulièrement l’épargne et le patrimoine des Français, et la plus spectaculaire concerne effectivement la préparation à la retraite. f Plan d’épargne-retraite populaire. L’ensemble des sommes versées au titre de l’épargne-retraite bénéficieront d’une déduction fiscale dans une limite de 10 % des revenus de l’intéressé, ou de 10 % du plafond de la Sécurité sociale (2 920 euros en 2003) s’il est inactif. Il s’agit des sommes versées sur le nouveau Plan d’épargne-retraite populaire (PERP) ainsi que sur l’ensemble des régimes complémentaires de type Préfon pour les fonctionnaires, retraites chapeaux dites article 83, produits d’épargne-retraite dits Madelin pour les travailleurs indépendants et le plan partenarial d’épargne salarial volontaire pour la retraite (PPESV). La déduction maximale est plafon- née à 23 500 euros par an. Le Plan d’épargne populaire (PEP), créé en 1990 a disparu, mais le gouvernement s’est engagé, dans le PLF, à ne pas modifier les conditions de fonctionnement des PEP ouverts avant le 25 septembre 2003. f Les plus-values immobilières. Elles font l’objet d’une attention particulière du gouvernement qui propose une simplification du régime d’imposition pour les particuliers. La déclaration de plus-value sera transférée au notaire. Les plusvalues immobilières n’entreront plus dans l’assiette de l’impôt sur le revenu, mais seront taxées au taux de 16 %, plus 10 % de prélèvements sociaux, soit 26 %. Les biens immobiliers hors résidences principales seront totalement exonérés au bout de quinze ans au lieu de vingt-deux ans actuellement. Le coefficient d’érosion monétaire sera remplacé par un abattement de 10 % pour chaque année de détention du bien, au-delà de la cinquième année. Les cessions d’immeubles dont le prix est inférieur ou égal à 15 000 euros bénéficient d’une exonération, contre 4 600 euros jusqu’alors. Enfin, le vendeur devra régler l’impôt au moment du versement du prix par l’acquéreur et non plus un an après comme précédemment au moment du paiement du solde de l’impôt sur le revenu. Les exonérations les plus importantes comme celles relatives à la vente de la résidence principale, aux opérations de remembrement et aux expropriations pour cause d’utilité publique sont maintenues. f Les droits sur les donations en pleine propriété. Afin d’encourager les transmissions anticipées de patrimoine en pleine propriété, les donations effectuées entre le 25 septembre 2003 et le 30 juin 2005 bénéficieront d’une réduction des droits de mutation de 50 %, et cela quel que soit l’âge du donateur. Jusqu’alors les taux en vigueur étaient de 50 % lorsque le donateur était âgé de moins de 65 ans et de 30 % lorsqu’il avait 65 ans révolus et moins de 75 ans. f Le barème de l’usufruit et de la nue-propriété. Il est revu pour tenir compte de l’espérance de vie actuelle. Inchangé depuis sa création en 1901, il permettra de revaloriser la valeur de l’usufruit (droit d’user ou de jouir d’un bien ou d’un capital). Pour ne pas accroître l’avantage procuré aux donations en nue-propriété (droit de propriété sans usage), les réductions de droit de donation appliquées dans ce cas sont diminuées et passent de 50 % à 35 % lorsque le donateur est âgé de moins de 65 ans et de 30 % à 10 % lorsqu’il a plus de 65 ans et moins de 75 ans. Ce barème, applicable jusqu’alors pour la liquidation des droits de mutation à titre gratuit sera étendu aux mutations à titre onéreux. f L’avoir fiscal. La somme reversée par l’Etat à l’actionnaire d’une société française pour éviter la double imposition est modifiée. L’investisseur, en tant que personne physique, bénéficie d’un avoir fiscal correspondant à 50 % du dividende perçu qu’il peut déduire de son impôt sur le revenu ou se faire rembourser s’il est supérieur au montant de l’impôt à payer. Il sera remplacé, pour les dividendes versés par toutes les sociétés françaises et étrangères à partir du 1er janvier 2005, par un abattement de 50 %. L’abattement forfaitaire reste maintenu à 1 220 euros par personne, 2 440 pour un couple. Un crédit d’impôt égal à 50 % du dividende dans la limite de 75 euros par personne, 150 euros pour un couple, pour les contribuables modestes et les titulaires de PEA, est instauré. La suppression de l’avoir fiscal aux non-résidents devrait permettre à l’Etat de réaliser une économie substantielle. Il a atteint 600 millions d’euros en 2002. Martine Picouët Les contrats d’assurance-vie dédiés sous contrôle Trop souvent utilisés comme des portefeuilles d’actifs à la fiscalité privilégiée, ces produits destinés à une clientèle aisée pourraient être requalifiés par l’administration fiscale I nquiète de la multiplication de pratiques non réglementaires dans la commercialisation de contrats d’assurance-vie dédiés, la commission de contrôle des assurances a décidé de tirer un signal d’alarme. Durant l’été, toutes les compagnies d’assurance-vie ont reçu un courrier les mettant en garde contre les risques de requalification fiscale qu’elles encouraient si elles ne respectaient pas les règles édictées par la profession à propos de la diffusion de ces produits assez particuliers. Représentant une fraction très marginale du marché de l’assurance-vie, les contrats dédiés sont des contrats bâtis sur mesure pour un seul souscripteur (ou un tout petit nombre d’adhérents). Destinés aux particuliers fortunés (ils sont rarement ouverts en deçà de 300 000 euros et pèsent souvent plus de 1 million d’euros), ils font partie de la panoplie des cellules patrimoniales des assureurs (La Mondiale Partenaire, Cardif, Axa, NSM-vie, notamment) ou des banques privées afin de réduire le coût fiscal de la transmission de leurs clients : en effet les contrats d’assurance-vie sont exonérés de droits de mutation jusqu’à 152 500 euros UN PLACEMENT FÉTICHE Encours de l'ensemble des contrats d'assurance-vie, en milliards d'euros fin juillet 2003 750 800 dation du groupement des assurances de personnes (GAP). Repris par le code de déontologie récemment édicté par les assureurs, ce texte rappelle quelques principes réglementaires. 700 600 500 400 300 200 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03* Source : FFSA et taxés, au-delà, au taux forfaitaire de 20 %. La nature particulière de ces contrats ouvre la voie à de nombreuses dérives. Au début des années 1980, certains assureurs se sont servis de l’enveloppe fiscale de l’assurance-vie pour la transmission d’un immeuble ou d’une partie du capital d’une entreprise et même des bijoux ! Ces dérives avaient donné lieu en janvier 1994 à la publication d’une recomman- Les contrats dédiés ne peuvent en aucun cas être investis en immeubles isolés (les parts de société civile immobilière [SCI] sont en revanche admises) ou en valeurs non cotées. Les versements doivent obligatoirement être effectués en numéraire. Aucune des lignes constitutives du portefeuille correspondant au contrat ne peut excéder 20 % de l’actif dédié et un même émetteur ne peut détenir plus de 20 % d’une même catégorie de titres. Quant aux objectifs de gestion du contrat, ils doivent être consignés par écrit et, en cas de modification, faire l’objet d’un avenant, sachant que toute participation directe ou indirecte de l’assuré à la gestion des actifs est interdite. Or c’est souvent là que le bât blesse. La commission a pointé du doigt deux pratiques qui tendent à faire du contrat dédié un simple portefeuille d’actifs à la fiscalité privilégié et, ce qui le rend susceptible d’une requalification de la part de l’administration fiscale. La première consiste à investir le contrat dédié dans une seule unité de compte dite « composite » (c’està-dire constituée de plusieurs actifs financiers) qui n’est en fait ni une sicav ni un fond commun de placement (FCP), et n’est nullement prévue par le règlement. « Pour être conforme à l’article R 131-1 du code des assurances, chaque unité de compte doit correspondre à des parts de sicav ou de FCP, de SCI ou encore à une ligne d’actions, mais en aucun cas être la composition de plusieurs choses », rappelle un assureur. La seconde renvoie au fait que les compagnies négligent parfois, lorsque cela s’impose, de rédiger un avenant qui laisserait une trace écrite de changements intervenus dans les choix de gestion. Mises en cause par la concurrence sur ces points, certaines compagnies comme La Mondiale Partenaire, ont, semble-t-il, pu prouver à l’autorité de contrôle que ces accusations n’étaient pas fondées. Les doutes ne sont pas pour autant levés pour l’ensemble des compagnies concernées. Laurence Delain Baisse des revenus des sociétés de gestion . Un gestionnaire d’actifs sur quatre a enregistré des pertes en 2002. Une situation qui devrait se reproduire en 2003 en dépit de signes positifs L es épargnants ne sont pas les seuls à avoir souffert de la baisse des marchés. La chute des Bourses depuis 2000 a mis le secteur de la gestion européenne à rude épreuve. Une étude réalisée par Dexia Asset Management, reposant sur les données de la Fédération européenne des fonds et sociétés d’investissement, montre que la gestion de fonds n’est plus une activité aussi lucrative que par le passé. Les revenus que perçoivent les gestionnaires et qui sont issus des commissions de gestion ont baissé de 16 % sur le marché européen des fonds en 2002. Ce recul s’explique par la diminution de l’ensemble du marché des fonds (6,8 %) et par la dégringola- de de la part des fonds en actions – sur lesquels les gestionnaires prélèvent des commissions de gestion élevées – sur ce marché (de 40 % en 2001 à 32 % en 2002). En 2001, 52 % des commissions de gestion réalisées provenaient encore des fonds en actions, contre 44 % en 2002. Dans le même temps, les gestionnaires n’ont pas pu réduire leurs coûts fixes. Résultat, selon les chiffres de McKinsey & Company, le résultat opérationnel de l’industrie européenne de la gestion financière a baissé en 2001 environ de moitié par rapport à 2000 (de 24 points de base à 12 points de base). Une nouvelle baisse de quelque 20 à 25 % est attendue pour 2002. La situation est particulièrement délicate pour certains gérants. « Selon une estimation, environ un gestionnaire d’actifs sur quatre a subi des pertes en 2002 et cela se reproduira vraisemblablement en 2003, notent les analystes de Dexia Asset Management. Les marchés reprennent néanmoins confiance. Dans les principaux pays européens, on enregistre de nouvelles souscriptions significatives aussi bien sur les fonds d’actions qu’obligataires. » Déjà, aux Etats-Unis, on assiste à des sorties de fonds monétaires et à des réinvestissements sur des fonds d’actions et d’obligations. « » Pour l’avenir, les experts de Dexia Asset Management pensent que « les investisseurs particuliers reprendront confiance dans les marchés financiers » : « Une quantité massive d’épargne est toujours en attente d’un placement. Ces facteurs, associés à la situation démographique, continuent à influencer positivement l’avenir de la gestion d’actifs », concluent-ils. En attendant, les années difficiles que viennent de vivre les gestionnaires ont eu des conséquences sur le nombre de fonds commercialisés : les chiffres publiés par le cabinet Morningstar indiquent, depuis la mi-2002, une réduction durable de celui-ci. Le nombre de fonds liquidés dépasse celui des fonds créés. Cependant, depuis 2001, un nombre conséquent de nouveaux fonds d’actions a été lancé avec des commissions plus élevées mais avec de plus faibles capitaux sous gestion. J. Mo. L’état des lieux doit être contradictoire et gratuit D e plus en plus de bailleurs facturent aux locataires des frais d’état des lieux à l’entrée et à la sortie du logement : « Cette pratique qui, sauf exception, est illégale, s’amplifie avec le recours à des sous-traitants spécialistes de l’état des lieux », dénonce Alex Maudet, de la Confédération nationale du logement. La loi du 6 juillet 1989, qui réglemente les rapports entre propriétaire et locataire d’un local non meublé, indique la marche à suivre : « Un état des lieux établi contradictoirement entre les parties lors de la remise et de la restitution des clés ou, à défaut, par huissier de justice, à l’initiative de la partie la plus diligente et à frais partagés par moitié, est joint au contrat [de location]. Lorsque l’état des lieux doit être établi par huissier de justice, les parties en sont avisées par lui au moins sept jours à l’avance, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. » La visite contradictoire des lieux est de droit et se déroule en présence des deux parties. Chaque partie est libre de se faire représenter par qui elle souhaite, mais à ses frais. Des sociétés proposent ce service aux grands propriétaires ou aux administrateurs : « Le professionnel est, dans ce cas-là, le représentant du bailleur et il présente sa facture à lui seul », précise M. Maudet. Pour facturer cet état des lieux au locataire, les agents immobiliers s’abritent derrière un autre article de la loi, l’article 5 : « La rémunération des personnes qui se livrent ou prêtent leur concours à l’établissement d’un acte de location d’un immeuble appartenant à autrui (…) est partagée par moitié entre le bailleur et le locataire. » Mais l’état des lieux n’est pas compris dans « l’établissement de l’acte de location », c’est-à-dire du bail, dont il n’est qu’un accessoire, ainsi que l’a affirmé, à plusieurs reprises, le ministre du logement (Journal de l’Assemblée nationale du 19 avril, 10 et 31 mai et 1er novembre 1999). L’état des lieux contradictoire est donc gratuit, ce que tout le monde admet, y compris la Fnaim (www.fnaim.fr). La Commission des clauses abusives, dans une recommandation du 22 juin 2000, nie toute validité aux clauses insérées dans les contrats qui « font obligation au locataire de faire dresser à ses frais par l’architecte du bailleur ou son gérant l’état des réparations locatives, en fin de jouissance ». De plus, l’article 5 précise bien que les frais partagés par moitié ne s’appliquent qu’au contrat de location d’un immeuble « appartenant à autrui », si bien que les grands propriétaires, notamment institutionnels, s’ils louent en direct, ne peuvent rien facturer du tout. Ils contournent toutefois l’obstacle en faisant appel à une de leurs filiales, par exemple Locaré, pour la foncière Simco. Les sociétés spécialisées dans les états des lieux, comme Opéra Groupe, tentent de contourner le problème : « La plupart des administrateurs de biens qui nous mandatent incluent cette prestation dans les frais de location, explique Nicolas Jantet, directeur d’Opéra Groupe, et, lorsque ce n’est pas le cas, nous demandons au locataire de nous signer un mandat. » Rappelons que les tarifs des agents immobiliers doivent être affichés lisiblement, qu’ils ne doivent pas inclure les frais d’état des lieux, réputé contradictoire et gratuit. Quant au locataire, il est libre de faire appel ou non à un prestataire de son choix et n’est pas obligé de mandater celui du propriétaire. ’ En cas d’échec de la visite contradictoire, lorsqu’une des parties n’y répond pas ou s’y oppose, la loi suggère le recours à un huissier qui prendra la peine de prévenir l’autre partie en respectant un délai de sept jours. Ce n’est qu’à cette double condition, échec de la visite contradictoire et information par l’huissier dans les délais, que les frais peuvent être partagés par moitié : si le propriétaire fait d’emblée appel à un huissier sans proposer une visite contradictoire préalable, il en prend les frais à sa charge. Ce principe a été réaffirmé par les magistrats de la Cour de Cassation (3e chambre civile, arrêt du 27 mai 2003). Les émoluments de l’huissier convoqué dans ce cadre sont tarifés selon un barème réglementaire national de 113,28 euros, en 2003, incluant les frais de déplacement de 5,58 euros, la TVA de 16,15 euros, une taxe fiscale forfaitaire de 9,15 euros et la rémunération elle-même, de 82,40 euros. Le locataire n’aura donc pas à en payer plus de la moitié, 56,64 euros. En cas de dépassement, le locataire peut demander le remboursement du trop-perçu et, s’il ne l’obtient pas, saisir la Commission de conciliation des rapports locatifs du département. Isabelle Rey-Lefebvre MOT D’ARGENT Acheter à pouf qui passe sa vie à s’endetter volontairement sans envisager du tout un quelconque remboursement pouffe-t-il à l’idée que jamais il n’honorera ses engagements ? Le pouffeur, tel est son nom, ne croit pas un seul instant à la vertu du fameux proverbe « Qui paie ses dettes s’enrichit ». Pas plus qu’à « Bien mal acquis ne profite jamais »… Toujours devant, cet arnaqueur peut aussi « acheter à pouf », c’est-à-dire à crédit, pour rien. Car pouffeur, très logiquement, découle d’acceptions peut-être méconnues de pouf, à savoir « catastrophe financière, banqueroute, faillite » et aussi « dette qu’on ne paie pas ». A l’origine se trouve l’idée de gonflement comme de dégonflement, notamment de personne « enflée, bouffie », de « rembourrage »… De bouffi(e) à bouffée(s), il n’y a qu’un pas, vite franchi, et « pouf, pouf… » a été employé pour exprimer d’une façon imagée des bouffées de fumée, voire de poussière, que l’on pourrait, par association d’idées, assimiler à un écran destiné à masquer les intentions du pouffeur. Les promesses de remboursement de crédits ou d’emprunts – assorties le plus souvent d’engagements portant sur des intérêts mirifiques – se dégonflent, donc, comme baudruches quand le débiteur « fait pouf » (part sans payer, se dérobe à l’échéance d’une dette) ou « fait un pouf » (ne paie pas une chose payée à crédit). Dans l’usage, la distinction d’emploi entre ces deux locutions – signalée par quelques linguistes – ne semble pas observée rigoureusement. Ces expressions ne sont pas sorties du langage, et Alain Rey, qui dirige la rédaction des dictionnaires Le Robert, précise qu’en Belgique, entre autres, elles font toujours partie de la langue usuelle. En leur âge tendre, les gamins disent couramment « faire pouf » pour « tomber ». Ici, ce sont les prêteurs et vendeurs à crédit qui tombent de haut, et qui peut-être devront… s’asseoir sur des poufs n’ayant pas le confort capitonné des gros coussins portant le même nom (toujours d’après l’idée de gonflement). Jean-Pierre Colignon LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003/V SICAV ET FCP GESTION COLLECTIVE Les fonds d’Amérique latine s’envolent . Depuis janvier, les Bourses du Brésil, du Mexique ou de l’Argentine enregistrent de fortes hausses A lors qu’elles avaient été boudées en 2002 par les investisseurs, les Bourses d’Amérique latine affichent d’excellentes performances depuis le début de l’année. Celle du Mexique progresse de près de 27 % depuis janvier, le marché chilien gagne 39 %, ainsi que celui du Brésil. La Bourse de Buenos Aires bondit de plus de 53 %. Les actions vénézuéliennes s’envolent même de 108 % ! Ces résultats peuvent paraître surprenants alors que la situation économique de ces pays est loin d’être satisfaisante, mais ils traduisent un changement d’attitude des investisseurs. « C’est une région qui accentue les phases boursières », observe Frédéric Dodard, gérant de State Street Amérique latine. « Lorsque l’aversion au risque des investisseurs faiblit, les marchés d’Amérique latine bénéficient d’afflux de capitaux », explique-t-il. L’intérêt pour les Bourses de la région a été d’autant plus fort que plusieurs incertitudes ont été levées ces derniers trimestres. L’élection de Lula Da Silva au Brésil, qui était tant redoutée par les investisseurs, n’a pas provoqué une chute des actions du pays. Les premières mesures adoptées par le gouvernement ont été jugées plutôt modérées et ont rassuré les boursiers. « Signe d’une confiance renouvelée, les investissements étrangers directs au Brésil ont totalisé 1,25 milliard de dollars en juillet, plus de deux fois mieux que le niveau moyen mensuel au premier semestre 2003 », notent les gestionnaires de Templeton Latin America Fund. Au Venezuela, la fin de la grève qui paralysait le pays a permis à la Bourse de connaître un spectaculaire redressement. Il n’y a guère que la situation de l’Argentine qui aurait pu troubler les investisseurs. Le pays a refusé de payer une échéance d’un prêt accordé par le Fonds monétaire international, avant de trouver un accord avec l’institution. Mais cet incident, largement anticipé, n’a pas entraîné de panique. Au total, les fonds spécialisés sur les Bourses d’Amérique latine progressent en moyenne de 14,79 % sur un an, selon des donnes fournies par Aptimum Conseil et arrêtées au 29 août. Comme en témoigne la première place d’un fonds de Robeco investi essentiellement sur le Brésil, c’est la performance des actions de ce pays qui explique les bons résultats de la catégorie. « Le Brésil a été le principal acteur de la reprise en raison de ses faibles valorisations. Les fondamentaux économiques locaux s’améliorent lentement depuis le début de l’année, et le nouveau gouvernement semble se tenir à une politique économique pertinente », remarque le gestionnaire de Parvest Latin America. Après les hausses enregistrées ces derniers mois, les marchés ont entamé une pause jugée salutaire. « Il ne faut plus s’attendre à des rendements aussi élevés que par le passé même si les marchés continuent d’être décotés », estime M. Dodard. Il reste de belles opportunités dans la région. « Ces deux dernières années, les entreprises mexicaines ont investi environ 300 millions de dollars dans des projets et des entreprises espagnoles. D’un faible montant, ces investissements représentent pourtant potentiellement une tendance vers une plus grande diversification hors de l’Amérique latine, qui doit être bénéfique aux entreprises mexicaines à plus long terme », jugent ainsi les gestionnaires de Templeton. Joël Morio Sicav de la semaine Parvest Latin America de la sicav luxembourgeoise Parvest, spécialisée sur les Bourses d’Amérique latine, se place à la 7e position du classement établi par Aptimum Conseil, qui tient compte de la performance, mais aussi du risque pris par le gérant. Depuis le début de l’année, ce fonds fait légèrement mieux que son indice de référence, le Standard and Poor’s Latin America. Ce bon résultat s’explique d’abord par le poids des actions brésiliennes dans le portefeuille du fonds (43 %). La Bourse brésilienne, la plus importante de la région, a affiché une bonne performance au cours des derniers mois. Les actions mexicaines comptent pour 36 % dans les investissements du fonds, le reste se partageant entre la Bourse du Chili (16 %), celle de l’Argentine (3 %) et celle du Pérou (2 %). D’un point de vue sectoriel, le gérant a fait la part belle aux valeurs de télécommunication, qu’il s’agisse d’opérateurs de téléphonie fixe ou mobile. Parmi les cinq principales positions du portefeuille, on retrouve trois valeurs du secteur : Telefonos de Mexico (5,57 % de l’actif), TeleNorte Leste Participacoes (5,19 %) et America Movil (4,34 %). En revanche, le gestionnaire de APT CLASSEMENT DES FONDS EUROPÉENS SELON LA MÉTHODE APT ANALYSE DE STYLE Indices de style MSCI World, en % Petites capitalisations 7,30 Value Croissance 28,09 63,07 1,55 Grandes capitalisations La décomposition du profil de style selon la méthode APT met en évidence une sensibilité aux petites capitalisations Source : APT Parvest Latin America a réduit ses investissements sur le secteur bancaire, du pétrole et du papier. Pour l’avenir, le gérant de fonds est « très optimiste ». Cependant, il note que « la poursuite de la reprise en Amérique latine est soumise à deux conditions préalables : en premier lieu, la persistance d’un environnement économique favorable et, en second lieu, l’application, en profondeur, des réformes politiques locales. Or il est possible que la réalisation de ce deuxième point s’avère plus délicate à moyen terme ». J. Mo. Code Libellé Promoteur Performance : Très bonne eeeee Bonne eeee Moyenne eee Faible ee Très faible e Mauvaise b Pays Perf. retraitée en % Rang retr. 1 an Perf. sur 1 an Risque sur 1 an Perf. brute en % Rang brut 1 an Valeur liquid. en euros Risque : Très peu eeeee Peu eeee Moyen eee Important ee Très important e Comportement atypique ! Comportement très atypique !! Les 63 premières de la catégorie Actions Amérique latine Performance arrêtée le : 29/08/2003 RGZQ IT3530 UK345983 UK683003 IT7757 DE987071 ES12125 DE989128 ES30110 DE987053 FR002711 DE848816 BKVJ UK505840 ES2216 DE974047 DE973685 DE974442 DE986199 ES2174 DE933402 DE974354 ES2217 UK6677 ES606 ES2209 UK737450 DE986745 UK211114 DE986679 DE933825 UK273976 ES2155 DE987139 DE973107 ES422 UK224413 UK153186 ES1026 DE974952 ES2185 DE973662 ES1116 ES1062 UK604877 DE987195 IT2851 ES30350 DE926146 UK636256 DE973271 DE989734 DE987519 DE989049 UK154941 DE933593 DS139460 DE972079 IT6293 ES2020 IT2350 BBL2389 DE973466 Robeco Zelfsel Brazil Nis Lat.Amer.Eq.B/Usd F&C Latin American Eq Invesco Perp Latin Ame Unicredit Amer.Latina Capital Invest Latin A Madrid Bolsa Latinoame Parvest Latin America Bbval Estrategia Latam Caf Latin America (Cap State Street Am Latine Mk Pan Amerika (Eur) Bankinvest Latinamerik For&Col Em Latin Ameri Sabadell Ac Am Latina Templeton Latin Americ Abn Amro Fd Latin Amer Gartmore Latin America Cfe Latin America A (U Sch Iberoamerica Plus Sisf Latin America A ( Kbc Equity Fd Latin Am Sabadell America Latin Scottish Wid Latin Ame Bsn Banif Sila Sch Acciones Iberoamer Eagle Star Latin Ameri Ms Sic Latin American Cler.Med. Latin Americ Lion Fortune Latin Ame Jb Multist Sic.-Latin Sterling Ass Latin Ame Renta 4 Latinoamerica Mliif Latin American F Dws Lateinamerika (Eur Banesto Bolsas Iberoam Allied Db Latin Americ Threadneedle Latin Ame Ms Latinoamerica Ubs (Ch) Eq Fd Lat Am Barclays Latinoamerica Fidelity Lat Amer Fd G Bbva Bolsa Latam Ahorro Corpo Iberoamer Deutsche Latin America Jpmf Latin America Sel Spi-R Ob.America Latin Sch Latin American Equ Lloyds Intl Ptf Lat Am Amp Npi Latin American Cs Ef Lx Latin America Cdc Emerging Latin Ame Cail Cgf Lat Am Eq A Ing Int Latin Amer Eq Insight Glb Emg Mkts Baring Latin America F Latinac Jpmf Latin America Eq Bnl South America Opp. Bancaja Renta Var Emer Nextra Azioni Em.Amer. Bbl Invest Latin Ameri Scudder Goflatin Ameri Performance moyenne sur un an : + 14,79 % ROBECO NEXTRA IM F&C UNIT MGT INVESCO UNICREDIT FONDI CAPITAL INVEST GESMADRID BNP PARIBAS BBVA CREDIT AGRICOLE STATE STREET MUENCHNER BANK BANKINVEST FUNDS FOREIGN & COLONIAL BANSABADELL INVERSION FRANKLIN TEMPLETON ABN AMRO AM GARTMORE CARLSON FD MGMT SANTANDER CENTRAL HISP SCHRODER KBC AM BANSABADELL INVERSION SCOTTISH WIDOWS SANTANDER CENTRAL HISP SANTANDER CENTRAL HISP EAGLE STAR LIFE MORGAN STANLEY CLERICAL MEDICAL CREDIT LYONNAIS JULIUS BAER STERLING ASSURANCE RENTA 4 GESTORA MERRILL LYNCH DWS SANTANDER CENTRAL HISP ALLIED DUNBAR THREADNEEDLE MORGAN STANLEY UBS BARCLAYS FIDELITY BBVA AHORRO CORPORACION GES DEUTSCHE AM JP MORGAN FLEMING SANPAOLO IMI SANTANDER CENTRAL HISP LLOYDS BANK AMP NPI CREDIT SUISSE AM CDC IXIS AM CREDIT AGRICOLE ING INSIGHT INV FDS MGT BARING AM GERIFONDS JP MORGAN FLEMING BNL GLOBAL FD GESTORA BANCAJA NEXTRA IM BBL SCUDDER GLOBAL OPPS d Les sicav et les fonds communs de placement (FCP) qui figurent dans ce classement appartiennent à une famille qui n’est pas automatiquement celle qui apparaît dans leur notice d’information. Les sicav et les FCP qui ont un comportement similaire sont regroupés dans une catégorie particulière. Autre différence par rapport aux classements classiques de sicav et de FCP, le palmarès que nous publions est effectué en fonction d’une performance retraitée. Ce nombre – théorique – traduit non seulement le résultat de la sicav ou NL IT UK UK IT DE ES DE ES DE FR DE DK UK ES DE DE DE DE ES DE DE ES UK ES ES UK DE UK DE DE UK ES DE DE ES UK UK ES DE ES DE ES ES UK DE IT ES DE UK DE DE DE DE UK DE LX DE IT ES IT BL DE + 29,33 + 23,58 + 22,11 + 20,38 + 20,32 + 19,24 + 19,16 + 19,09 + 18,86 + 18,84 + 18,16 + 17,96 + 17,77 + 17,63 + 17,56 + 17,29 + 17,28 + 17,09 + 16,97 + 16,51 + 16,43 + 16,25 + 15,99 + 15,93 + 15,83 + 15,81 + 15,63 + 15,52 + 15,51 + 15,41 + 15,22 + 15,19 + 15,15 + 15,14 + 15,06 + 14,99 + 14,93 + 14,65 + 14,62 + 14,58 + 14,21 + 14,14 + 14,05 + 13,98 + 13,92 + 13,84 + 13,48 + 13,44 + 13,37 + 13,29 + 13,20 + 13,16 + 12,59 + 12,46 + 12,11 + 11,60 + 11,20 + 11,12 + 9,70 + 9,59 + 9,09 + 8,90 + 8,64 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 du FCP, mais aussi le risque pris par le gérant. Il est calculé selon la méthode APT (Arbitrage Pricing Theory), qui permet d’analyser les fonds selon leur performance et le risque pris par le gestionnaire. Elaborée par Steve Ross en 1976, cette méthode repose sur un postulat simple : pour mesurer le risque, il faut s’intéresser aux prix. Aptimum, la société qui utilise la méthode APT, recueille les prix de plus de 30 000 actifs sur chaque marché, chaque région du monde. Aptimum mesure l’évolution de ces prix au eeeee b eeee ee eeee eee eeee b eeee ee eee eeee eee eee eee eeeee eee ee eee ee eee eeee eee eee eee eee eee eeee eee eee eee eee eee ee eee eee eee eee eee eeee eee eee eee eeee eee eee eee eee eee eeee eee eee eee ee eee eeeee eee eeee eee ee eee eeee eee eeee eee eee eee eeee eee eeeee eee eeee eee eeeee ee eee ee eeeee ee eeee ee eeeee ee eee ee eeeee ee eee ee eee ee eeeee ee eeee ee eee ee eeee ee eee ee eee ee eeee ee eeee ee eeee ee eeee ee eeeee ee eeee ee ee e eeee e eeeee e ee e eee e eeee + 37,84 + 19,23 + 19,44 + 26,65 + 17,12 + 17,92 + 16,46 + 19,49 + 15,38 + 21,82 + 16,84 + 15,72 + 20,14 + 18,86 + 15,85 + 14,92 + 20,12 + 19,55 + 19,21 + 15,45 + 18,19 + 16,81 + 13,74 + 17,88 + 15,09 + 14 + 18,02 + 15,74 + 14,81 + 18,14 + 14,47 + 16,16 + 13,41 + 15,99 + 15,40 + 14,23 + 15,38 + 16,47 + 14,48 + 15,63 + 13,95 + 15,84 + 14,45 + 12,49 + 12,15 + 13,68 + 14,08 + 11,94 + 12,19 + 14,68 + 14,76 + 12,13 + 13,03 + 13,30 + 12,68 + 11,93 + 10,51 + 12,97 + 9,04 + 9,33 + 7,49 + 10,20 + 7,97 1 9 8 2 17 15 21 7 32 3 18 27 4 11 24 34 5 6 10 29 12 19 45 16 33 43 14 26 35 13 39 22 47 23 30 41 31 20 38 28 44 25 40 52 54 46 42 56 53 37 36 55 49 48 51 57 58 50 61 60 63 59 62 26,39 5,68 186,57 43,03 6,11 45,03 61,67 147,71 657,49 9,90 165,61 11,70 10,23 157,03 4,02 7,28 47,84 1,24 0,93 41,62 9,14 330,75 3,89 100,69 9,20 40,94 207,02 12,57 155,99 91,95 79,26 37,75 7,76 13,63 103,13 478,89 78,08 82,68 4,19 362,63 3,43 7,29 431,50 5,22 89,68 60,31 99,17 715,15 82,42 76,47 681,81 8092,92 58,17 478,73 60,31 9,94 82 10,20 5,87 799,01 6,83 1371,16 15,87 cours du temps. Des calculs sophistiqués permettent, en fonction de ces prix, de décortiquer la performance des fonds et d’en établir une performance retraitée. Le nombre d’étoiles attribuées à chaque sicav et FCP permet aussi de se faire une idée du risque pris par le gérant. Plus le nombre d’étoiles est élevé, plus le risque est faible. Le lecteur pourra également trouver sur les deux dernières colonnes du tableau les performances brutes et le classement du fonds selon ce critère. VI/LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 LES VALEURS DE LA SEMAINE Place principale et devise de cotation 26/9 22h28 Cours % var. heb. GB/GBP 6,14 -5,54 en euros à Paris Le 26 sept. 84,50 84,5 3I GROUP en euros à Paris en euros à Paris Le 26 sept. 36,50 40 Le 26 sept. 52,20 56 83,5 39 54 82,5 38 52 81,5 37 50 en euros à Paris B B SKY B GROUP GB/GBP 6,15 -3,38 B.P.SONDRIO IT/EUR 11,99 0,50 BAA PLC GB/GBP 4,70 -2,54 BAE SYSTEMS GB/GBP 1,71 -10,59 BALFOUR BEATTY GB/GBP 2,06 -6,26 BALOISE-HOLD. NOM. CH/CHF 49,05 -6,66 BANCA ANTONVENETA IT/EUR 15,04 -4,26 BANCA FIDEURAM IT/EUR 5,16 -7,36 BANCA INTESA IT/EUR 2,69 -6,92 BANCA LOMBARDA PIE IT/EUR 10,01 -4,21 BANCA POP DELL'EMI IT/EUR 32,72 -0,46 BANCA POPOLARE DI IT/EUR 4,03 -1,47 BANCHE POP UNITE IT/EUR 12,83 -5,24 BANCO BPI PT/EUR 2,43 0,00 BANCO COMERC.PORTU PT/EUR 1,73 -0,57 BANCO ESPIRITO PT/EUR 12,50 -2,19 BANK OF GREECE GR/EUR 98,80 0,00 BANK OF IRELAND IR/EUR 10,32 -4,97 BANK OF PIRAEUS GR/EUR 7,68 -2,29 BANKINTER ES/EUR 31,06 -2,33 BANQUE NATIONALE BE/EUR 4040,00 -0,37 BARCLAYS GB/GBP 4,70 -5,53 BARRATT DEV PLC GB/GBP 5,03 -2,00 BASF AG DE/EUR 38,56 -7,02 BAYER DE/EUR 19,14 -7,13 BAYR.HYP.U.VERBK DE/EUR 15,56 -10,98 BB BIOTECH CH/CHF 67,75 -9,36 BBA GROUP GB/GBP 2,51 -4,92 BBVA ES/EUR 8,99 -6,26 BCA POP DI LODI IT/EUR 9,00 -0,99 BCA POP VERONA NOV IT/EUR 12,51 -2,42 BCO POPULAR ESP ES/EUR 43,18 -1,03 BCO SABADELL ES/EUR 16,60 -3,77 BCO VALENCIA ES/EUR 14,75 -0,47 BEIERSDORF AG DE/EUR 109,76 -3,97 BELLWAY GB/GBP 5,96 -5,47 BERKELEY GROUP PLC GB/GBP 7,78 -5,24 BG GROUP GB/GBP 2,57 -0,58 BHP BILLITON GB/GBP 4,07 -4,12 BIC FR/EUR 36,50 2,21 BILLERUD SE/SEK 103,50 -7,59 BMW DE/EUR 33,15 -9,30 BNL IT/EUR 1,68 -6,93 BNP PARIBAS FR/EUR 43,95 -3,62 BOC GROUP GB/GBP 8,34 -6,50 BOOTS GROUP GB/GBP 6,66 -0,45 BOUYGUES FR/EUR 23,47 -4,59 BP GB/GBP 4,16 -1,42 BPB PLC GB/GBP 3,27 -5,22 BRADFORD & BINGLEY GB/GBP 3,04 0,83 BRAMBLES INDUSTRIE GB/GBP 1,75 -2,78 BRISA AUTO-ESTRADA PT/EUR 4,95 -2,94 BRIT INSURANCE HLD GB/GBP 0,70 -4,11 BRITISH AIRWAYS GB/GBP 1,70 -9,57 BRITISH AM.TOBACCO GB/GBP 6,50 1,80 BRITISH LAND CO GB/GBP 4,97 -2,55 BRITISH VITA GB/GBP 2,75 -0,54 BRIXTON GB/GBP 2,35 -1,67 BSCH ES/EUR 7,41 -5,73 BT GROUP GB/GBP 1,83 0,55 BULGARI IT/EUR 6,96 0,72 BUNZL PLC GB/GBP 4,68 -1,37 BUSINESS OBJECTS FR/EUR 22,82 -8,72 C CABLE WIRELESS UK GB/GBP CADBURY SCHWEPPES GB/GBP CALEDONIA INVST. GB/GBP CANARY WHARF GROUP GB/GBP CAP GEMINI FR/EUR CAPITA GRP GB/GBP CAPITAL RADIO GB/GBP CAPITALIA IT/EUR CARLSBERG B DK/DKK CARLTON COMMUNICATGB/GBP CARNIVAL PLC GB/GBP 1,18 -5,03 3,77 -1,11 9,23 -2,07 2,72 0,00 36,94 -10,69 2,55 -1,73 4,90 -7,55 2,12 -7,02 276,00 -1,08 1,65 -7,30 19,57 -5,73 36 80,5 22 23 24 25 26 Septembre 2003 27,6 19,0 27,2 18,5 26,8 18,0 26,4 48 22 23 24 25 26 Septembre 2003 17,5 22 Le 26 sept. 27,90 28,0 19,5 A A.B FOODS GB/GBP 5,36 -2,37 A.B PORTS GB/GBP 4,27 1,07 ABB N CH/CHF 7,42 -7,37 ABBEY NATIONAL GB/GBP 5,13 -5,48 ABERTIS INFRAESTRU ES/EUR 11,75 -0,59 ABN AMRO HOLDING NL/EUR 16,00 -4,42 ACCIONA ES/EUR 44,90 -2,07 ACCOR FR/EUR 32,15 -4,40 ACERINOX ES/EUR 36,77 -4,24 ACS ES/EUR 37,11 -1,90 ACTELION N CH/CHF 111,00 1,60 ADECCO CH/CHF 66,15 -9,38 ADIDAS-SALOMON AG DE/EUR 78,08 4,25 AEGIS GROUP GB/GBP 0,90 -9,32 AEGON NV NL/EUR 10,40 -12,46 AEM IT/EUR 1,34 1,13 AGF FR/EUR 40,13 -5,13 AGFA-GEVAERT N.V. BE/EUR 21,29 -1,16 AGGREGATE INDUSTR. GB/GBP 0,87 -4,13 AHOLD NL/EUR 8,05 -10,06 AIR FRANCE FR/EUR 13,52 -8,83 AIR LIQUIDE FR/EUR 125,40 -3,61 AKZO NOBEL NV NL/EUR 26,39 -10,09 ALBA ES/EUR 22,02 -3,46 ALCATEL FR/EUR 10,19 -9,18 ALFA LAVAL SE/SEK 95,00 -6,40 ALLEANZA ASS. IT/EUR 8,41 -4,32 ALLIANCE & LEICS GB/GBP 8,49 -1,28 ALLIANCE UNICHEM GB/GBP 5,33 3,29 ALLIANZ AG DE/EUR 75,83 -8,08 ALLIED DOMECQ GB/GBP 3,80 1,40 ALLIED IRISH BANKS IR/EUR 12,84 -1,46 ALMANIJ PS BE/EUR 34,84 -2,05 ALPHA BANK GR/EUR 17,74 -0,56 ALSTOM FR/EUR 2,63 -5,73 ALTADIS ES/EUR 21,51 0,28 ALTANA DE/EUR 53,72 3,25 AMADEUS GLOBAL A ES/EUR 5,56 -6,71 AMB GENERALI HOLDI DE/EUR 50,01 -7,76 AMEC PLC GB/GBP 2,65 -1,21 AMER GROUP A FI/EUR 29,20 -0,88 AMERSHAM GB/GBP 5,29 -4,34 AMLIN GB/GBP 1,28 -7,51 AMVESCAP GB/GBP 4,80 -12,41 ANGLO AMERICAN GB/GBP 11,00 -6,74 ANGLO-IRISH BANK IR/EUR 9,39 0,97 AP MOELLER-MAER. B DK/DKK 46200,00 0,87 ARCELOR LU/EUR 10,70 -10,39 ARM HOLDINGS GB/GBP 0,95 -13,44 ARNOLDO MONDADORI IT/EUR 6,69 -1,47 ARRIVA PLC GB/GBP 3,85 -2,59 ASF FR/EUR 27,90 6,16 ASML HOLDING NL/EUR 11,61 -12,31 ASSA ABLOY B SE/SEK 70,00 -7,89 ASTRAZENECA GB/GBP 25,52 -3,48 ATLAS COPCO A SE/SEK 237,00 -4,63 ATOS ORIGIN FR/EUR 52,20 7,63 AUTOGRILL IT/EUR 10,62 -1,76 AUTOLIV SDR SE/SEK 239,50 -2,04 AUTOSTRADE IT/EUR 12,10 0,00 AVENTIS FR/EUR 45,73 -6,67 AVIVA GB/GBP 4,92 -5,07 AWG GB/GBP 4,97 -3,96 AXA FR/EUR 15,02 -10,81 Le 26 sept. 19,69 20,0 Source : Bloomberg DJ EUROSTOXX600 26,0 23 24 25 26 Septembre 2003 22 23 24 25 26 Septembre 2003 22 23 24 25 26 Septembre 2003 a PERNOD-RICARD OPTIMISTE POUR 2003 a VIVARTE À LA VEILLE D’UNE CESSION a ATOS ORIGIN DOUBLE DE TAILLE a VÉOLIA SUR LE LONG TERME a ASF EN HAUSSE Le numéro trois mondial des vins et spiritueux, optimiste pour l’année 2003, a révisé, jeudi 25 septembre, à la hausse l’augmentation de son bénéfice net 2003 autour de 15 %, comparé à 10 % en mai. Le groupe a enregistré une hausse de 4,7 % de son bénéfice net, à 161 millions d’euros au 1er semestre contre 154 millions d’euros sur la même période de 2002. En cinq jours, l’action prend 4,45 %, à 84,50 euros. L’ex-groupe André – qui possède 2 575 magasins en France et à l’étranger et les enseignes André, Minelli, San Marina, La Halle aux chaussures, Chaussland, Besson, Caroll, Kookaï, La Halle aux vêtements et Creeks-Liberto – a fait état lundi de « réflexions stratégiques » qui pourraient conduire à la cession de la majorité des actions à un nouveau propriétaire. Sur la semaine, l’action recule de 3,82 %, à 36,50 euros. La société de services informatiques franco-néerlandaise a annoncé, lundi 22 septembre, l’acquisition de SchlumbergerSema, le pôle d’activités informatiques du groupe francoaméricain Schlumberger, pour un montant de 1,287 milliard d’euros, doublant pratiquement de taille et devenant ainsi l’un des premiers groupes européens du secteur. En cinq jours, le titre s’apprécie de 7,63 %, à 52,20 euros. Le groupe de services a annoncé, mercredi 24 septembre, une perte nette de 2,1 milliards d’euros au 1er semestre, contre un bénéfice net de 213 millions d’euros un an avant. Celle-ci résulte de la dépréciation des actifs de sa filiale américaine US Filter. La perspective d’un désendettement par des cessions d’actifs l’emporte sur la déception suscitée par ce résultat. Le titre progresse de 6,20 %, à 19,69 euros. La première société concessionnaire d’autoroutes en France, avec 2 876 kilomètres en service au 1er juillet, a dégagé un bénéfice net de 118,7 millions d’euros au 1er semestre, un résultat en hausse de 67,9 % par rapport à la même période de 2002. Cette progression est due à celle du trafic, à l’ouverture de nouvelles sections et à la hausse de tarif du 1er février. En cinq jours, l’action gagne 6,16 %, à 27,90 euros. CARREFOUR CASINO GUICHARD CATTLES CATTOLICA ASSICUR. CELANESE CELESIO CELLTECH GROUP CENTRICA CEPSA CHELSFIELD PLC CHRISTIAN DIOR CIBA SC HOLDING N CIMPOR CLARIANT (NAMEN) CLOSE BROTHERS GRP CNP ASSURANCES COBHAM COCA COLA HBC COLLINS STEWT TULL COLOPLAST B COLRUYT COLT TELECOM GROUP COMM BK OF GREECE COMMERZBANK COMPASS GROUP CONTINENTAL AG CONVERIUM HOLDING CORIO CORP MAPFRE R CORUS GROUP COSMOTE CRCAM IDF CCI CREDIT AGRICOLE CRH PLC CS GROUP N CSM NV CI FR/EUR FR/EUR GB/GBP IT/EUR DE/EUR DE/EUR GB/GBP GB/GBP ES/EUR GB/GBP FR/EUR CH/CHF PT/EUR CH/CHF GB/GBP FR/EUR GB/GBP GR/EUR GB/GBP DK/DKK BE/EUR GB/GBP GR/EUR DE/EUR GB/GBP DE/EUR CH/CHF NL/EUR ES/EUR GB/GBP GR/EUR FR/EUR FR/EUR IR/EUR CH/CHF NL/EUR 44,11 -4,11 76,90 -0,32 3,31 -4,40 24,98 0,73 28,68 -10,04 35,30 -1,40 3,45 -3,02 1,85 -3,52 28,05 15,67 3,05 -0,97 41,96 -4,35 90,10 -6,87 3,43 -1,72 17,85 -13,77 7,15 -7,74 38,78 0,00 11,86 -4,20 16,40 -1,80 3,73 -7,90 534,00 -0,56 73,30 2,09 0,90 0,00 16,48 -1,55 13,24 -10,48 3,49 -2,51 24,96 1,09 60,50 -2,81 28,45 -1,18 9,24 -2,94 0,25 -16,67 10,04 0,00 103,00 -1,90 17,01 -1,79 15,75 -5,80 43,20 -9,34 16,98 -1,96 D DAIMLERCHRYSLER N DE/EUR DAIRY CREST GROUP GB/GBP DANISCO DK/DKK DANONE FR/EUR DANSKE BANK DK/DKK DASSAULT SYSTEMES FR/EUR DAVIS SERVICE GRP GB/GBP DCC PLC IR/EUR DE LA RUE GB/GBP DEBENHAMS GB/GBP DEPFA BANK IR/EUR DEPFA-BANK DE/EUR DEUTSCHE BANK DE/EUR DEUTSCHE BOERSE DE/EUR DEUTSCHE LUFTHANSA DE/EUR DEUTSCHE POST DE/EUR DEUTSCHE TELEKOM DE/EUR DEXIA BE/EUR DIAGEO PLC GB/GBP DIXONS GROUP GB/GBP DLY MAIL&GEN TST A GB/GBP DNB HOLDING NO/NOK DROTT B SE/SEK DSM NV NL/EUR 30,70 4,55 246,50 130,90 124,00 31,34 3,55 10,47 2,79 4,67 84,00 65,00 53,90 44,75 11,67 14,77 12,62 12,67 6,58 1,39 5,54 34,40 116,50 41,64 -9,60 5,81 -5,37 -1,65 -2,75 -8,09 -3,92 -1,60 -8,97 0,43 -7,18 -2,99 -7,31 -3,10 -7,38 -2,12 -3,30 -0,24 -0,68 -6,24 -3,53 -2,55 -0,85 -4,82 FRESENIUS MED.CARE FRESENIUS VORZ. FRIENDS PROVIDENT DE/EUR DE/EUR GB/GBP 49,45 -4,59 55,07 3,67 1,33 -0,56 G G WIMPEY PLC GB/GBP GALEN HOLDINGS GB/GBP GALERIES LAFAYETTE FR/EUR GALLAHER GROUP PLC GB/GBP GAMBRO A SE/SEK GAS NATURAL SDG ES/EUR GEBERIT N CH/CHF GECINA FR/EUR GENERALI ASS. IT/EUR GETINGE B SE/SEK GIVAUDAN N CH/CHF GJENSIDIGE NOR NO/NOK GKN GB/GBP GLAXOSMITHKLINE GB/GBP GN GREAT NORDIC DK/DKK GRAFTON GROUP UNIT IR/EUR GRANADA GB/GBP GREENE KING GB/GBP GROUP 4 FALCK DK/DKK GROUPE DELHAIZE BE/EUR GRP BRUX LAMBERT BE/EUR GRUPO DRAGADOS ES/EUR GRUPO FERROVIAL ES/EUR GRUPO PRISA ES/EUR GUCCI GROUP NL/EUR GUS GB/GBP 3,62 -1,09 7,00 0,72 125,00 -2,34 5,72 3,44 54,00 -5,26 16,69 -0,54 492,50 1,34 105,40 0,29 19,64 -5,39 253,00 -6,81 560,00 -3,28 245,50 -2,96 2,46 -5,93 12,65 -0,16 35,40 -1,67 4,89 0,00 0,96 -6,34 8,41 -0,65 143,50 -8,31 35,84 -7,87 41,98 -1,92 18,15 -0,66 24,18 -0,12 9,70 -6,01 73,60 -15,79 6,79 -4,40 H H. LUNDBECK HALMA PLC HAMMERSON HANSON PLC HAVAS HAYS HBOS HEIDELBERGCEMENT HEINEKEN HOLDING A HEINEKEN NV DK/DKK GB/GBP GB/GBP GB/GBP FR/EUR GB/GBP GB/GBP DE/EUR NL/EUR NL/EUR 126,50 1,38 5,38 3,85 3,80 1,10 6,92 33,40 27,25 31,65 -7,66 -6,44 -5,61 -5,58 -7,99 -1,12 -3,49 7,26 -0,91 -1,52 INVESTOR B IRISH LIFE & PERMN ISS ITALCEMENTI SE/SEK IR/EUR DK/DKK IT/EUR 67,50 -4,93 11,25 0,00 299,00 -3,39 10,02 -1,38 J JAR LLOYD THOMP GP JARVIS JC DECAUX JOHNSON MATTHEY PL JOHNSTON PRESS JULIUS BAER HLDG JYSKE BANK GB/GBP GB/GBP FR/EUR GB/GBP GB/GBP CH/CHF DK/DKK 5,62 3,15 12,75 9,41 4,40 391,00 273,50 0,36 2,61 -1,09 -4,13 -1,57 -7,02 -2,32 22,79 33,02 4,29 14,68 2,31 12,30 1,04 2,67 46,72 42,22 6,49 17,95 9,59 -5,00 -4,84 3,12 -0,47 1,20 -0,65 -1,89 -4,98 1,15 -6,01 -1,22 -0,28 -8,67 K KARSTADT QUELLE AG KBC BANCASSURANCE KELDA GROUP KERRY GROUP A KESA ELECTRICALS KESKO B KIDDE KINGFISHER KLEPIERRE KONE OY B KONINKLIJKE KPN NV KONINKLIJKE NUMICO KONINKLIJKE VENDEX DE/EUR BE/EUR GB/GBP IR/EUR GB/GBP FI/EUR GB/GBP GB/GBP FR/EUR FI/EUR NL/EUR NL/EUR NL/EUR DE/EUR NL/EUR ES/EUR IT/EUR PT/EUR GR/EUR IR/EUR BE/EUR GB/GBP SE/SEK FI/EUR GB/GBP GB/GBP ES/EUR ES/EUR IT/EUR IT/EUR SE/SEK GB/GBP DE/EUR NL/EUR SE/SEK AT/EUR FR/EUR FR/EUR NL/EUR FR/EUR GB/GBP 42,65 -6,88 13,71 -8,42 8,15 -0,73 1,37 -1,44 1,95 2,09 13,72 2,24 4,60 -8,00 234,50 2,18 3,15 -11,27 173,50 -4,67 8,01 -10,50 7,88 -8,95 1,44 -9,00 7,66 -0,78 13,41 -4,01 5,39 -1,82 13,27 -2,71 61,50 -3,15 9,30 -0,96 14,24 -8,42 6,22 -10,63 11,60 -8,66 85,32 -3,03 38,38 -2,09 47,61 -5,25 21,48 -3,68 0,91 -9,00 6,70 -5,50 F FIAT IT/EUR FINECOGROUP IT/EUR FINMECCANICA IT/EUR FIRST ACTIVE IR/EUR FIRSTGROUP GB/GBP FKI GB/GBP FOERENINGSSPARB.A SE/SEK FOM CON CONTRATAS ES/EUR FONDIARIA SAI IT/EUR FORTIS BE/EUR FORTUM CORPORATION FI/EUR FRANCE TELECOM FR/EUR 6,88 0,59 0,59 4,70 2,81 0,97 116,50 26,72 14,92 15,07 7,44 20,73 -4,84 -7,96 -7,52 -4,08 -2,77 -9,77 -1,27 -3,26 -3,87 -2,27 -1,85 -6,16 3,94 38,15 309,00 11,40 9,90 108,50 13,39 45,20 361,00 118,75 1,42 6,74 GB/GBP -0,25 -4,17 -1,44 2,24 -0,60 -6,47 -4,01 -1,31 -6,48 -6,50 -1,22 -0,44 1,05 1,38 51,55 239,00 200,00 -1,43 -6,19 -0,83 -1,72 12,57 0,94 102,30 10,32 9,11 137,00 9,28 9,90 -5,20 -4,08 -2,57 0,00 -6,08 -4,20 -4,13 -1,79 O OCE NV OLD MUTUAL OMV OPAP ORANGE ORKLA ASA OTE - HELLENIC TEL OUTOKUMPU OYJ A L LAFARGE LAGARDERE LAND SECURITIES LEGAL&GENERAL GRP LIBERTY INTL LINDE AG LINDT & SPRUENGLI LLOYDS TSB GROUP LOGICACMG LOGITECH INTL LONDON STOCK EXCH. LONMIN LONZA GROUP N NL/EUR GB/GBP AT/EUR GR/EUR FR/EUR NO/NOK GR/EUR FI/EUR P FR/EUR 57,55 -5,81 FR/EUR 39,60 -5,69 GB/GBP 8,36 -3,96 GB/GBP 0,95 -5,00 GB/GBP 6,45 1,26 DE/EUR 37,00 -6,33 CH/CHF 10000,00 1,52 GB/GBP 4,20 -3,00 GB/GBP 2,42 -13,49 CH/CHF 42,00 -4,33 GB/GBP 3,33 -10,24 GB/GBP 9,52 -1,86 CH/CHF 64,15 -7,83 P & O STEAM DEF.SH PARGESA HOLDING PARMALAT PEARSON PECHINEY PENNON GROUP PERNOD-RICARD PERSIMMON PEUGEOT PILKINGTON PILLAR PROPERTY PINAULT PRINTEMPS PIRELLI & C PORSCHE VORZ. PREMIER FARNELL PROVIDENT FINANCIA PRUDENTIAL PT TELECOM SGPS N PUBLIC POWER CORP PUBLICIS GROUPE SA PUMA AG PUNCH TAVERNS GB/GBP 2,48 -2,84 CH/CHF 3040,00 -1,94 IT/EUR 2,75 4,17 GB/GBP 5,82 -7,10 FR/EUR 46,67 -0,19 GB/GBP 6,00 2,74 FR/EUR 84,50 4,45 GB/GBP 5,38 1,13 FR/EUR 37,00 -5,52 GB/GBP 0,83 -2,35 GB/GBP 4,29 -2,05 FR/EUR 73,00 -5,50 IT/EUR 0,72 -2,96 DE/EUR 366,50 -8,15 GB/GBP 2,23 -9,31 GB/GBP 6,55 -2,38 GB/GBP 4,25 -8,41 PT/EUR 6,68 -2,77 GR/EUR 16,32 -2,63 FR/EUR 24,21 -6,45 DE/EUR 106,50 -2,74 GB/GBP 3,04 -1,94 QIAGEN NV NL/EUR 9,57 -4,49 R HENKEL KGAA VZ HENNES & MAURITZ B HERMES INTL HILTON GROUP HMV GROUP HOLCIM N HOLMEN B HSBC HOLDINGS HUHTAMAEKI DE/EUR SE/SEK FR/EUR GB/GBP GB/GBP CH/CHF SE/SEK GB/GBP FI/EUR 59,44 180,00 134,70 1,83 1,60 54,45 250,00 8,06 9,15 -2,01 3,15 0,00 -4,56 -3,32 -9,10 -5,12 -0,56 -1,29 I IAWS GROUP PLC IBERDROLA IBERIA LINEAS AERE ICAP ICG ICI IHC CALAND IMERYS IMI PLC IMMOFINANZ IMMO IMPERIAL TOBACCO INCHCAPE INDITEX INDPT NEWS & MEDIA INDRA SISTEMAS INDUSTRIVAERD AB A INFINEON TECHNO N ING GROEP CVA INSTRUMENTARIUM B INTERBREW INTERCONT HOTELS INTERTEK GROUP INTL POWER INVENSYS INVESTEC IR/EUR ES/EUR ES/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP NL/EUR FR/EUR GB/GBP AT/EUR GB/GBP GB/GBP ES/EUR IR/EUR ES/EUR SE/SEK DE/EUR NL/EUR FI/EUR BE/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP GB/GBP GB/GBP 8,70 -4,19 14,66 -4,50 1,75 -8,85 12,60 -1,57 10,07 -0,79 1,67 -10,93 44,50 -1,53 156,40 -1,32 3,19 -3,92 6,27 -0,95 9,87 1,33 12,60 1,12 18,80 -5,62 1,73 1,17 10,07 -6,76 114,00 -6,56 11,36 -12,62 16,20 -11,91 35,86 -0,17 21,50 -2,01 4,96 -3,03 5,25 3,45 1,34 -3,60 0,29 -15,94 8,45 -3,37 L'OREAL LUXOTTICA GROUP LVMH FR/EUR IT/EUR FR/EUR 61,00 -2,32 12,72 -5,85 52,60 -3,93 M M REAL B FI/EUR MAN AG DE/EUR MAN GROUP GB/GBP MARCONI CORP GB/GBP MARKS & SPENC GRP GB/GBP MATALAN GB/GBP MEDIASET SPA IT/EUR MEDIOBANCA IT/EUR MEDIOLANUM SPA IT/EUR MEDION AG DE/EUR MEGGITT GB/GBP MERCK KGAA DE/EUR METRO AG DE/EUR METROVACESA ES/EUR METSO FI/EUR MFI FURNITURE GRP GB/GBP MG TECHNOLOGIES DE/EUR MICHELIN FR/EUR MISYS GB/GBP MITCHELLS & BUTLER GB/GBP MLP DE/EUR MMO2 GB/GBP MOBISTAR BE/EUR MONTE PASCHI SIENA IT/EUR MORRISON SUPERMARK GB/GBP MUENCHENER RUECKV DE/EUR 7,87 -3,91 18,89 -9,23 13,00 0,39 4,61 0,00 3,14 -0,32 2,30 12,47 7,93 -4,46 8,46 -4,62 5,67 -7,35 35,11 -8,06 2,36 -3,97 27,21 -7,76 31,60 -1,10 23,40 -1,52 8,76 -6,01 1,86 0,54 9,70 -2,90 32,61 -7,62 2,83 -10,66 2,31 -1,49 14,01 -15,86 0,58 -2,93 43,00 8,94 2,42 -5,65 2,12 -2,19 86,82 -10,03 N NAT BANK OF GREECE NATEXIS BQ POP. NATIONAL EXP GRP GR/EUR FR/EUR GB/GBP 17,34 -2,91 86,45 -0,75 5,88 -2,57 RAC RANDSTAD HOLDING N RANK GROUP PLC RAS RCS MEDIAGROUP RECKITT BENCKISER REED ELSEVIER REED ELSEVIER NV RENAULT RENTOKIL INITIAL REPSOL YPF REUTERS GROUP REXAM RHODIA RICHEMONT UNIT A RIO TINTO RMC GROUP ROCHE HOLDING BJ RODAMCO EUROPE ROLLS-ROYCE GROUP ROY.PHILIPS ELECTR ROYAL AND SUN ALLI ROYAL BK SCOT. GRP ROYAL DUTCH PETROL RWE RYANAIR HOLDINGS GB/GBP NL/EUR GB/GBP IT/EUR IT/EUR GB/GBP GB/GBP NL/EUR FR/EUR GB/GBP ES/EUR GB/GBP GB/GBP FR/EUR CH/CHF GB/GBP GB/GBP CH/CHF NL/EUR GB/GBP NL/EUR GB/GBP GB/GBP NL/EUR DE/EUR IR/EUR T T ONLINE INT TATE & LYLE PLC TAYLOR NELSON SOFR TAYLOR WOODROW TDC TECHNIP TELE2 B TELECOM ITALIA TELEF MOVILES TELEFONICA TELEKOM AUSTRIA TELENOR TELIASONERA TERRA NETWORKS TESCO TF1 THALES THE SWATCH GROUP THOMSON THYSSENKRUPP TIETOENATOR TIM TISCALI TITAN CEMENT TOMKINS TOMRA SYSTEMS TOPDANMARK A/S TOTAL TPG TRAVIS PERKINS TRELLEBORG B TRINITY MIRROR TUI GB/GBP ES/EUR GB/GBP GB/GBP FR/EUR GB/GBP FR/EUR IT/EUR FI/EUR SE/SEK FR/EUR FI/EUR IT/EUR DE/EUR SE/SEK DE/EUR CH/CHF FR/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP 8,69 -9,76 3,27 -0,46 1,92 -13,01 2,37 -1,76 195,50 -5,10 86,50 -3,35 351,50 0,43 2,17 -3,56 7,05 -2,49 10,32 -4,44 9,13 -1,83 31,70 -5,37 34,60 -1,14 4,91 1,66 2,41 -0,62 25,60 -4,62 24,00 -7,23 129,75 -3,71 15,52 -8,76 12,06 -8,15 17,90 -5,29 4,04 -2,88 5,31 -6,84 30,40 -3,68 2,44 -3,75 36,00 -10,00 282,50 -3,25 132,50 -2,86 16,56 -4,50 13,11 -3,67 99,50 0,00 5,63 -0,09 14,50 -10,99 U UBS N UCB UNAXIS HOLDING UNIBAIL UNICREDITO ITALIAN UNILEVER UNILEVER CVA UNION FENOSA UNIPOL UNITED UTILITIES UPM KYMMENE UTD BUSINESS MEDIA 5,60 -0,07 11,79 -8,96 2,68 -1,11 13,28 -0,15 2,60 -5,45 12,35 1,56 4,82 -5,02 10,07 -5,36 51,80 -8,32 2,13 0,47 14,35 -2,91 2,22 -8,83 3,99 -2,50 5,63 -13,12 26,65 -4,48 13,00 -7,54 5,96 -1,57 111,50 -2,83 44,00 -1,50 1,64 -7,87 20,06 -10,49 0,88 -25,89 15,84 -2,46 38,68 -2,32 23,32 -4,35 5,92 -3,27 VALEO VALIANT HOLDING N VALORA HOLDING N VEDIOR NV VEOLIA ENVIRONNEME VESTAS WIND SYSTEM VINCI VIRIDIAN GROUP VIVENDI UNIVERSAL VNU NV VODAFONE GROUP VODAFONE PANAFON VOLKSWAGEN VOLVO B CH/CHF BE/EUR CH/CHF FR/EUR IT/EUR GB/GBP NL/EUR ES/EUR IT/EUR GB/GBP FI/EUR GB/GBP 76,65 -3,58 25,66 -0,54 157,25 -6,95 68,20 -0,29 4,10 -2,84 5,29 -1,03 52,05 -1,61 14,42 -3,87 3,34 0,00 4,69 0,43 14,45 -3,99 4,18 -10,49 FR/EUR CH/CHF CH/CHF NL/EUR FR/EUR DK/DKK FR/EUR GB/GBP FR/EUR NL/EUR GB/GBP GR/EUR DE/EUR SE/SEK 32,88 -5,44 86,50 0,58 294,00 -1,84 10,15 -10,96 19,69 6,20 115,50 -5,33 63,10 -3,44 5,23 -1,32 15,84 -1,49 25,85 1,53 1,23 -0,40 5,90 -1,01 39,56 -9,06 187,00 -8,56 W WANADOO WEIR GROUP WELLA WENDEL INVESTISSEM WERELDHAVE NV WETHERSPOON J D WH SMITH WHITBREAD WILLIAM HILL WOLSELEY PLC WOLTERS KLUWER CVA WOOD GROUP (JOHN) WOOLWORTHS GROUP WPP GROUP S SABMILLER SACYR VALLEHERMOSO SAFEWAY SAGE GROUP SAGEM SAINSBURY(J) SAINT GOBAIN SAIPEM SAMPO A SANDVIK SANOFI-SYNTHELABO SANOMA-WSOY B SANPAOLO IMI SAP AG SYSTEME ANW SCANIA B SCHERING AG SCHINDLER HDG BP SCHNEIDER ELECTRIC SCHRODERS LTD SCOT.&SOUTH.ENERGY SCOTTISH NEWCASTLE DE/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP DK/DKK FR/EUR SE/SEK IT/EUR ES/EUR ES/EUR AT/EUR NO/NOK SE/SEK ES/EUR GB/GBP FR/EUR FR/EUR CH/CHF FR/EUR DE/EUR FI/EUR IT/EUR IT/EUR GR/EUR GB/GBP NO/NOK DK/DKK FR/EUR NL/EUR GB/GBP SE/SEK GB/GBP DE/EUR V Q E E.ON EADS EBRO PULEVA EDISON EDP EL DE PORTUGAL EFG EUROBANK ERGAS ELAN CORP PLC ELECTRABEL ELECTROCOMPONENTS ELECTROLUX B ELISA CORPORATION EMAP PLC EMI GROUP ENAGAS ENDESA ENEL ENI ENIRO ENTERPRISE INNS EPCOS (NAMEN) EQUANT ERICSSON B ERSTE BK OSTEREICH ESSILOR INTERNAT EURAZEO EURONEXT N.V. EUROTUNNEL EXEL NATIONAL GRID TRAN GB/GBP NEOPOST FR/EUR NESTLE NOM. CH/CHF NEXT GB/GBP NH HOTELES ES/EUR NOBEL BIOCARE HLDG CH/CHF NOKIA FI/EUR NORDEA SE/SEK NORSK HYDRO NO/NOK NORSKE SKOG NO/NOK NORTHERN FOODS PLC GB/GBP NORTHERN ROCK GB/GBP NORTHUMBRIAN WATER 0,00 NOVAR GB/GBP NOVARTIS CH/CHF NOVO NORDISK B DK/DKK NOVOZYMES B DK/DKK SCOTTISH POWER GB/GBP 3,56 1,14 SEAT PAGINE GIALLE IT/EUR 0,81 1,76 SEB A SE/SEK 86,00 -3,37 SECURITAS B SE/SEK 94,50 -7,80 SERCO GROUP GB/GBP 1,76 -1,95 SERONO B CH/CHF 897,00 -4,37 SEVERN TRENT GB/GBP 6,75 1,73 SGS SURVEILLANCE CH/CHF 695,00 1,02 SHB A SE/SEK 132,50 -4,33 SHELL TRSPT & TRAD GB/GBP 3,79 -2,00 SHIRE PHARMA GRP GB/GBP 4,42 -3,91 SIEMENS DE/EUR 51,95 -8,05 SIG HLDG N CH/CHF 173,00 -5,98 SIGNET GROUP GB/GBP 1,08 -3,14 SINGULUS TECHNOLOG DE/EUR 17,21 -10,83 SKANDIA FOERSAEKRI SE/SEK 25,80 -2,27 SKANSKA B SE/SEK 52,00 -4,59 SKF B SE/SEK 257,00 -2,47 SLOUGH ESTATES GB/GBP 3,76 -1,83 SMITH & NEPHEW GB/GBP 3,95 -2,05 SMITHS GROUP GB/GBP 6,74 -4,80 SNAM RETE GAS IT/EUR 3,35 -0,59 SOCIETE GENERALE A FR/EUR 59,05 -5,60 SODEXHO ALLIANCE FR/EUR 24,19 -3,43 SOGECABLE ES/EUR 22,12 -7,87 SOLVAY BE/EUR 62,05 -3,65 SOMERFIELD GB/GBP 1,26 0,00 SPECTRIS GB/GBP 4,43 -4,99 SSAB SWED STEEL A SE/SEK 112,50 -3,43 SSL INTERNATIONAL GB/GBP 3,04 3,93 STADA-ARZNEIMITTEL DE/EUR 46,00 -6,31 STAGECOACH GROUP GB/GBP 0,72 0,00 STANDARD CHARTERED GB/GBP 8,57 0,47 STATOIL NO/NOK 62,25 -3,86 STMICROELECTRONICS NL/EUR 21,09 -9,09 STORA ENSO R FI/EUR 10,77 -2,53 STOREBRAND ASA NO/NOK 34,40 -3,10 SUEDZUCKER AG DE/EUR 13,60 -6,59 SUEZ FR/EUR 13,99 -3,91 SVENSKA CELLULOS.B SE/SEK 284,00 -2,91 SWEDISH MATCH SE/SEK 60,50 -2,42 SWISS LIFE HLDG N CH/CHF 176,75 -7,46 SWISS RE N CH/CHF 85,75 -4,72 SWISSCOM N CH/CHF 381,00 -1,93 SYNGENTA NAMEN CH/CHF 73,55 -5,83 SYNTHES STRATEC US/CHF 1127,00 -5,37 FR/EUR GB/GBP DE/EUR FR/EUR NL/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP GB/GBP GB/GBP NL/EUR GB/GBP GB/GBP GB/GBP 5,70 2,55 67,00 29,37 54,85 2,35 3,73 7,03 3,04 7,05 12,76 1,59 0,44 5,09 -3,39 0,00 0,00 -2,10 -0,27 -4,28 -1,32 -5,26 -3,80 -1,95 -4,85 -6,19 -3,83 -8,86 X 4,66 10,60 2,76 1,59 81,55 2,75 32,85 6,43 7,04 219,00 53,30 11,81 8,66 108,62 202,50 38,15 284,00 45,70 6,99 6,10 3,69 0,38 0,19 -7,15 -7,56 -2,51 -6,22 -7,18 0,00 -3,16 -3,31 -4,65 0,00 -6,18 -8,98 -6,25 -4,91 -4,54 -5,68 -8,63 -0,65 -0,27 XSTRATA GB/GBP 4,76 -8,64 Y YELL GROUP GB/GBP 3,03 0,00 14,70 5,62 23,14 165,50 -6,19 -3,93 -7,22 -8,31 Z ZARDOYA OTIS ZELTIA ZODIAC ZURICH FIN SERVICE ES/EUR ES/EUR FR/EUR CH/CHF CODES PAYS ZONE EURO AT : Autriche - BE : Belgique - DE : Allemagne ES : Espagne - FI : Finlande - FR : France GR : Grèce - IR : Irlande - IT : Italie LU : Luxembourg - NL : Pays-Bas - PT : Portugal CODES PAYS HORS ZONE EURO CH : Suisse - DK : Danemark - GB : Grande-Bretagne NO : Norvège - SE : Suède - US : Etats-Unis LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003/VII MARCHÉS Des Bourses orientées à la baisse L a faiblesse du dollar face à l’euro et au yen ainsi que la flambée du pétrole, mercredi 24 septembre, à la suite de la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ramener ses quotas de production à 24,5 millions de barils par jour, ont eu raison de l’optimisme des investisseurs sur les Bourses occidentales durant la semaine. La plupart des grands indices ont terminé en forte baisse. Les investisseurs craignent pour les résultats des entreprises exportatrices japonaises et de la zone euro. Ils anticipent, par ailleurs, des coûts de production plus lourds à la suite de l’appréciation du pétrole. Quelques analystes assurent déjà, tels ceux de Global Equities, que la hausse des actions engagée en mars « est terminée, nous nous attendons désormais à deux ou trois mois de consolidation ». Vendredi 26 septembre, le dépar- tement du commerce américain a publié un produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre 2003, révisé à la hausse à 3,3 % en rythme annuel (au lieu des 3,1 % précédemment annoncés). Wall Street n’a pourtant pas réagi dans l’enthousiasme. De fait, un indice de confiance des consommateurs établi par l’université du Michigan, annoncé le même jour, a tempéré les espoirs des investisseurs. 4,65 % Sur la semaine, à Wall Street, l’indice Dow Jones des trente premières capitalisations de la Bourse new-yorkaise a perdu 3,44 %, à 9 313,08 points. L’action Eastman Kodak a dévissé de 17,93 %, à 22,15 dollars, jeudi 25 septembre, après l’annonce, par le groupe spécialiste de l’imagerie, d’une importante baisse de son dividende. La capitalisation du groupe a tellement fondu que certains commencent à évoquer une sortie du presti- FRANCFORT LONDRES DAX 30 IBIS FT 100 q q – 7,09 % – 2,35 % 3 324,85 points 4 157,10 points gieux indice Dow Jones, alors qu’Eastman Kodak y est entré dans les années 1930. A Paris, l’indice CAC 40 a perdu 4,65 %, à 3 216,76 points sur la semaine. L’action Alstom a cédé presque 6 % entre le 19 et le 26 septembre, à 2,63 euros. Bruxelles a pourtant accepté le plan de sauvetage de Bercy. Mais les investisseurs continuent à douter des capacités de l’entreprise à se relever de ses très grandes difficultés financières. Ils ont particulièrement mal réagi aux déclarations du président du groupe, Patrick Kron, selon lequel Alstom devrait vivre encore deux exercices de pertes (2003 et 2004). L’annonce, vendredi, de la cession de Transmission et Distribution (T & D), le pôle le plus rentable de l’entreprise, au groupe public nucléaire Areva, a encore fait perdre 2,6 % au titre dans la journée. L’action Pechiney est restée stable durant la semaine. L’avis du Conseil des marchés financiers NEW YORK DOW JONES q – 3,44 % TOKYO PARIS NIKKEI CAC 40 q 9 313,08 points (CMF) sur la recevabilité de l’offre publique d’achat (OPA) du canadien Alcan sur le champion français de l’aluminium était attendu pour dans la semaine. Mais le CMF s’est donné un peu de temps pour examiner les termes d’une offre jugée très complexe, notamment par l’Association des petits porteurs actifs (Appac) et par Colette Neuville, présidente de l’Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM). Cette dernière assure avoir été mandatée par des actionnaires minoritaires de Pechiney et dénonce des offres « trop compliquées pour s’adresser aux investisseurs lambda ». Le CMF a demandé des « informations complémentaires » au canadien sur les conditions de l’OPA. Les membres du conseil devraient se réunir tout début octobre et pourraient, à cette occasion, se prononcer sur l’OPA d’Alcan. – 4,65 % 3 216,76 points q – 6,48 % 10 318,44 points A Londres, l’indice Footsie des cent premières capitalisations de la City a également perdu 2,3 % sur la semaine, à 4 157,10 points. Vendredi, le gouvernement britannique a mis fin au suspense de la prise de contrôle de la chaîne de magasins Safeway. C’est finalement le groupe de supermarchés Morrison, celui qui le premier avait lancé la course au rachat de Safeway, qui a obtenu le feu vert gouvernemental pour lancer une offre d’achat formelle sur son concurrent. Les autres candidats à l’OPA – Asda, Sainsburry et Tesco – ont tous été déboutés. Morrison, s’il parvient à racheter Safeway, devra cependant céder 53 magasins. A la Bourse de Madrid, vendredi, la première banque nationale, Santander Central Hispano (SCH) a annoncé le lancement d’une OPA de 1,2 milliard d’euros pour porter sa participation dans le deuxième groupe pétrolier espagnol, Cepsa, NASDAQ q – 5,96 % EURO STOXX50 q – 3,39 % 1 792,07 points 2 445,34 % de 16 % à 35,9 %. Au cours de la journée, le titre Cepsa s’est envolé de 17,46 %, pour terminer à 28,05 euros. A Francfort, l’indice de confiance des milieux d’affaires allemands, l’IFO, en hausse en septembre pour le cinquième mois consécutif, n’a pas permis d’enrayer la baisse de l’indice DAX. Ce dernier a terminé à 3 324,85 points, en baisse de 7,09 % sur la semaine. La progression de l’indice IFO marque « une fois de plus la différence entre des anticipations en hausse et une situation courante encore déprimée », notent cependant les analystes de BNP Paribas. Les actions nippones ont également très mal supporté la baisse du dollar : l’indice Nikkei s’est effondré de 6,48 %, à 10 318,44 points sur la semaine, revenant à ses niveaux de la fin du mois d’août. Cécile Ducourtieux L’euro et le yen pâtissent des décisions du G7 MARCHÉ DES CAPITAUX Les déclarations des ministres des finances des sept pays les plus industrialisés ont jeté le trouble chez les cambistes. Ils tablent sur l’abandon de la politique du dollar fort L’automobile en haut de l’affiche C hute du dollar, flambée du yen et hausse de l’euro ont marqué la semaine sur le marché des changes. Les grandes devises mondiales ont fait les frais d’un discours commun que les ministres des finances des pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), réunis à Dubaï samedi 20 septembre, avaient élaboré pour signifier qu’ils surveillaient avec attention l’évolution des changes. « Nous réaffirmons que les taux de change doivent refléter les fondamentaux économiques. Nous continuons de surveiller les marchés des changes avec attention et à coopérer de façon appropriée », indiquait le communiqué. « Dans ce contexte, nous insistons sur le fait que davantage de flexibilité dans les taux de change est souhaitable pour les principaux pays ou zones économiques, de façon à promouvoir des ajustements du système financier international en douceur et à une large échelle, qui doivent être basés sur les mécanismes du marché », poursuivait le G7. Mais, faute d’apaiser les fluctuations monétaires, ces propos n’ont fait que déclencher un recul du dollar contre le yen et l’euro. Ce dernier a chuté, mardi, jusqu’à 110,90 yens, un niveau reflétant un plus haut depuis 33 mois pour le yen. Le billet vert valait vendredi 111,93 yens, en baisse de 1,8 % sur la semaine. L’euro s’est ajusté face à cette chute du dollar. Il a pris quasiment 1 % sur la semaine, à 1,1474 dollar vendredi. Le Fonds monétaire international (FMI) a appuyé, mardi à Dubaï, lors de l’assemblée conjointe de son institution et de la Banque mondiale, le message du G7. Horst Köhler, son directeur général, a appelé à une coopération entre les puissances économiques incluant « le renforcement des fondations de la croissance interne là où cela est nécessaire et la possibilité d’avoir plus de flexibilité des taux de change là où cela est approprié ». Il a ajouté, mercredi, qu’il ne fallait pas « surinterpréter la première réaction des marchés ». La rapidité de la chute du dollar lundi, après la diffusion samedi d’un communiqué du G7, n’avait « pas été anticipée », a affirmé, jeudi, au Sénat, le ministre français de l’économie, Francis Mer, qui était absent au G7. « Vous avez vu la volatilité fantastique autour des mots “flexibilité liée au marché”. Immédiatement, le dollar a plongé, l’euro a monté, le yen a monté, c’était l’objectif du yen, mais on n’avait pas anticipé que le dollar baisserait aussi vite », a avoué M. Mer. En quête du moindre signe de changement dans les politiques de change, les marchés financiers ont immédiatement interprété le message du G7 comme une nouvelle preuve de l’abandon de la politique américaine du dollar fort et d’un nouveau libéralisme en matière de change. Les déclarations du secrétaire américain au Trésor, John Snow, lundi, selon lesquelles « il n’y a pas de changement dans la politique du dollar fort », n’ont pas eu d’effet. Le message du G7 s’adresse surtout aux pays asiatiques, auxquels on reproche d’utiliser leur devise pour relancer leur économie. Sans qu’ils soient cités, deux pays, le Japon et la Chine, sont dans le collimateur du G7. Le Japon mène une politique interventionniste sur le NEW YORK ($) TOKYO (¥) PARIS (¤) LONDRES (£) ZURICH (FR. S.) 100 Yens 0,89445 111,80000 0,87295 0,60265 1,34355 1,45275 0,53904 1,20150 COURS DE L'EURO Vente ...............7,4263...........7,4268 ................8,1068...........8,1115 ..............8,9525...........8,9568 ............31,6340.........31,6440 ................1,7018...........1,7034 ...................1,5522...........1,5532 ................8,8930...........8,8968 -. .............1,9459...........1,9863 ..............254,0800 ......254,5800 .................38246,0000..38322,0000 ...................................35,0500.........35,0900 Le 26 sept. 128,56 133 132 131 130 129 Euro Livre 127 8 10 12 16 18 22 26 Sept. 2003 Les déclarations des ministres des pays du G7 ont précipité la baisse de l'euro face au yen. Source : Bloomberg marché des changes pour contenir la progression de sa devise face au dollar afin qu’elle ne pénalise pas son économie. Le pays a utilisé entre janvier et juillet 9 000 milliards de yens (plus de 70 milliards d’euros), soit plus que le montant, déjà record, des réserves utilisées sur l’ensemble de l’année 1999, de 7 600 milliards de yens. De son côté, la Chine, dont la monnaie est liée au dollar, profite indûment d’un avantage compétitif de la chute du billet vert, ce qui irrite profondément les Américains. Depuis plusieurs mois, ces derniers exercent sans succès un lobbying 1,14785 128,35500 1,65935 185,51500 1,44575 0,69180 1,54185 0,74430 83,22930 0,44871 2,22860 Echéance 40 . . . 50 10 3. . Premier prix Dernier Contrats prix ouverts 9/3 3200,50 3212,00 668145 94,07 0 12/3 8/3 12/3 114,37 114,87 809133 12/3 97,90 97,92 591716 12/3 9285,00 9285,00 31436 994,00 572230 12/3 1000,30 TAUX D'INTÉRÊT LE 26/9 - - Le discours commun des pays du G7 sonne comme une victoire des Etats-Unis, après la visite infructueuse de M. Snow en Asie au début du mois de septembre. Les Américains ont ainsi obtenu de l’Europe qu’elle y sacrifie l’euro au profit d’un ajustement du dollar. Pour négocier avec les pays asiatiques, les Etats-Unis restent toutefois embarrassés, car ils sont dépendants du financement de la Chine et du Japon. Les deux plus gros acheteurs de titres du Trésor américain sont le Japon et la Chine, qui détenaient en juillet 41 % des titres émis par le Trésor américain. Le Japon a accru ses achats de 2,2 milliards de dollars, à 443,8 milliards de dollars, et la Chine a investi 3,6 milliards de plus et détient désormais 126,1 milliards de dollars de titres du Trésor américain. Dans la lettre d’octobre détaillant ses perspectives d’investissement, le plus grand gestionnaire d’obligations au niveau mondial, Bill Gross, de la société de gestion américaine Pimco, identifie à juste titre quels seraient les deux coupables d’un jeu de Cluedo économique et monétaire : « Zhou Xiaochuan [le gouverneur de la Banque de Chine], avec une réévaluation de la devise, à Beijing, et Toshihiko Fukui [gouverneur de la Banque du Japon], avec un ordre de vente des bons du Trésor américain, à Tokyo ». Cécile Prudhomme « » TAUX Franc S. afin que la Chine abandonne ce régime de change fixe. Ils font face aux autorités chinoises, qui affichent une bonne volonté de façade, et promettent qu’à terme la situation va évoluer. Mais, dans l’immédiat, elles ne sont pas prêtes à abandonner cet atout économique et à laisser leur devise être calculée par le marché. « Nous prenons note de l’inquiétude à propos du taux de change du renminbi [le yuan] », a déclaré simplement, mardi, le ministre chinois des finances, Jin Renqing. 128 Après s’être apprécié tout au long de la semaine, profitant de la chute du dollar, le cours de l’or a perdu une partie de ses gains, vendredi 26 septembre, sur le marché des métaux précieux de Londres, le London Bullion Market. L’annonce par la Banque nationale suisse (BNS) de la vente de 284 tonnes d’or d’ici fin septembre 2004 et de 130 tonnes supplémentaires sur les douze mois suivants a pesé sur le marché. Cette vente fait partie du vaste programme de cession d’or de la BNS, qui porte sur 1 300 tonnes et qui a été lancé en mai 2000. Sur le London Bullion Market, l’once d’or s’est négociée à 381,05 dollars vendredi, contre 390,70 dollars jeudi soir, un plus haut depuis sept ans. MARCHÉS A TERME LE 26/9, 22h28 Achat Euro en yens L’OR PRÈS DE SES PLUS HAUTS NIVEAUX MARCHÉ DES CHANGES 26/9, 22h28 Dollar ACCÉLÉRATION Taux j.le j. Taux 3 mois Taux 10 ans Taux 30 ans 2,06 3,50 2,06 2,06 0,04 1,10 0,19 2,13 3,72 2,13 2,13 0,05 1,14 0,24 4,08 4,59 4,16 4,08 1,40 4,18 2,68 4,69 4,74 4,79 4,77 1,85 5,11 3,46 OR VENDREDI 26 SEPTEMBRE 22h28 Cours % var. OR FIN KILO BARRE ..................10900,00 ........0,93 OR FIN LINGOT..........................10850,00 ........1,40 ONCE D'OR EN DOLLAR................382,70.......-0,60 PIÈCE 20 FR. FRANCAIS...................62,50 ........2,12 PIÈCE 20 FR. SUISSE ........................62,50 ........1,63 PIÈCE UNION LAT. 20......................63,10 ........2,60 PIÈCE 10 US$..................................180,00 ........0,00 PIÈCE 20 US$..................................405,00 ........6,58 PIÈCE 50 PESOS MEXICAINS ........407,00 ........2,78 Conforter l’indépendance du Monde Vous êtes attaché à l’indépendance du Monde. Vous pouvez y concourir en rejoignant la Société des lecteurs (SDL). Elle contrôle 10,46 % du capital du journal. Les titres de la SDL sont inscrits sur le marché libre, code ISIN FR0000034779. Ceux qui possèdent un portefeuille peuvent passer un ordre d’achat à leur banque. Les autres peuvent acheter une ou plusieurs actions en s’adressant au secrétariat de la SDL. Les actions ainsi acquises seront inscrites en « compte nominatif pur », formule qui n’entraîne pas de droit de garde pour l’actionnaire. Cours de l’action le 26 septembre 2003 : 18,05 ¤ Société des lecteurs du « Monde », 21 bis, rue Claude-Bernard, 75242 Paris Cedex 05. Tél. : 01-42-17-25-01. Courriel : [email protected] du G7 à Dubaï (Emirats arabes unis), le weekend des 21 et 22 septembre, a perturbé le marché des changes, les taux d’intérêt n’ont pas encore subi de hausse notable. Ainsi, le marché primaire obligataire a connu une période de calme. Peu d’entreprises ont fait appel aux investisseurs et le secteur automobile a été très présent. Après Daimler Benz, ce fut en effet au tour de General Motors, via son bras financier General Motors Acceptance Corp., de solliciter le marché pour lancer le plus important emprunt, en volume, de la semaine : 2,5 milliards d’euros. Pas moins de quatre banques se sont unies pour diriger cette opération, BNP Paribas, la Deutsche Bank, UBS et la WestLandesbank. Elles ont dépassé l’objectif initial de l’émetteur, qui était plus modestement de 2 milliards d’euros. Deux maturités étaient propo- l’émission de Réseau ferré de France (RFF). L’emprunt, d’un volume de 500 millions d’euros, est remarquable par sa durée de trente ans. Ce gestionnaire d’infrastructures ferroviaires, qui a hérité de la dette de la SNCF à sa création, en 1997, profite de son statut d’établissement public industriel et commercial pour emprunter à aussi long terme. Là encore, pas moins de trois banques, CDC Ixis, JP Morgan et Morgan Stanley, ont été mandatées pour diriger l’opération. L’emprunt, dont le prix devait être fixé vendredi 26 septembre dans la matinée, a finalement été proposé dès la veille au soir afin de ne pas être pénalisé par un mouvement de hausse plus forte des taux longs. Dès que les demandes ont été suffisantes, les chefs de file ont donc choisi de lancer l’opération. Les investisseurs se sont vu proposer un taux d’intérêt de 5,07 %. Une Le marché a bien accueilli l’émission de Réseau ferré de France (RFF), d’un volume de 500 millions d’euros, d’une durée remarquable de 30 ans sées. La plus courte, 3 ans, a emporté un franc succès puisque son montant a finalement été fixé à 1,5 milliard d’euros pour répondre à la demande. La plus éloignée, 7 ans, a moins séduit les investisseurs. Les constructeurs automobiles américains sont toujours pénalisés par leurs engagements sociaux, qui sont assimilés par les analystes à une bombe à déflagration lente. Les fonds de pension des sociétés américaines sont en effet investis à plus de 50 % en actions. La baisse de ces marchés a fortement touché la valorisation de ces fonds sans pour autant réduire les engagements des entreprises. Cette situation fait planer une menace sur le moyen et le long terme. Le rapport entre actifs et retraités est de un pour un chez Ford et de un pour deux chez General Motors. Ce qui explique que ces valeurs aient été considérées au plus bas des marchés boursiers comme des junk bonds, des obligations pourries, alors que leur situation à court terme était saine. Aujourd’hui, l’appétit des investisseurs reste plus modéré dès que la maturité des obligations atteint le moyen terme. Dans un style totalement différent, le marché a bien accueilli rémunération rare de nos jours pour un émetteur de cette qualité. Que ce soit pour des titres Peugeot, Telefonica, RWE ces derniers mois, ou RFF cette semaine, une fois les investisseurs nationaux servis, les Britanniques sont en première ligne. Le marché attend désormais la venue de Kingfisher. Le distributeur a entamé sa tournée de présentation auprès des investisseurs, un préalable au lancement d’une opération. Mais c’est un plus « gros » émetteur qui s’est déclaré jeudi : l’Etat français, qui empruntera plus en 2004 que cette année. C’est une des conséquences du budget présenté cette semaine. Le montant net des émissions à moyen et long terme passera ainsi de 111,4 milliards d’euros (annoncés et réalisés à quelques centaines de millions d’euros près) à un peu plus de 122 milliards l’année prochaine. Il faut encore attendre quelques semaines pour connaître le détail du cru 2004, en termes d’instruments et de maturité. L’Agence France Trésor (AFT) consulte d’abord les spécialistes avant d’effectuer ses annonces. Isabelle Ehrhart VIII/LE MONDE/DIMANCHE 28 - LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 À L’AFFICHE enter de joindre Serge Maître au siège de l’Association française des usagers des banques (AFUB), dont il assure le secrétariat général depuis plus de quinze ans, tient de l’exploit en cette fin d’été. Assailli quotidiennement par des dizaines d’appels téléphoniques depuis qu’en mai a éclaté ce qu’on appelle désormais au sein des milieux bancaires l’affaire « Bénéfic », le standard de l’association est régulièrement saturé. En décidant au printemps d’attaquer directement La Poste pour avoir induit en erreur des centaines de milliers de souscripteurs, l’AFUB n’a pas lésiné sur les moyens. Articles dans la presse, interventions au journal télévisé du soir, participation à des émissions de radio, tous les relais médiatiques furent utilisés pour faire écho aux plaintes qui commençaient à affluer au sein des délégations parisiennes et régionales de l’association. « D’abord ce furent quelques dizaines, puis quelques centaines et bientôt plusieurs milliers de cas [plus de 5 500 à ce jour], souvent similaires, de particuliers qui, en 1999, avaient placé une partie de leurs économies sur ce produit de La Poste, prétendu sûr, et dont la souscription s’est soldée pour certains d’entre eux par des pertes en capital de plus de 20 % », accuse M. Maître. Bénéfic fait partie de ces fonds « à promesse », qui ont pâti de l’effondrement de la Bourse. En engageant ouvertement un bras de fer avec La Poste, qui, finalement, devrait donner satisfaction à la plupart de ses revendications en matière d’indemnisation des souscripteurs lésés, l’AFUB a franchi un nouveau cap. Certes, elle n’en est pas à son premier coup d’éclat. L’association avait notamment fait parler d’elle il y a quelques mois en s’attaquant, en collaboration avec l’UFC-Que choisir, à Egg et en obtenant que cet établissement rouvre des comptes Le président de l’Association française des usagers des banques ne connaît plus de répit depuis sa plainte contre La Poste dans l’affaire « Bénéfic » fermés brutalement à l’occasion du rachat de la banque sans guichets Zebank. Mais, comme le note avec satisfaction, M. Maître, « l’affaire Bénéfic nous a fait une telle publicité que lorsque de nouvelles plaintes ont commencé à poindre, à propos cette fois d’un fonds similaire commercialisé par Carrefour sous le nom de Millenium, le directeur des services financiers du groupe, Gérard Parpaillon, est venu de luimême nous trouver pour calmer le jeu », affirme-t-il. Ce contentement affiché ne va pas sans susciter quelque agacement dans le milieu des associations de consommateurs, où l’action de l’AFUB n’est pas toujours perçue d’un bon œil. Certaines comme la Confédération pour le logement et le cadre de vie (CLCV) battent ouvertement froid l’association de M. Maître, refusant même de s’exprimer à son sujet. « Ils savent agiter les médias, mais on se demande parfois si c’est vraiment la cause des usagers des banques qu’ils servent, ou seulement leur image de marque », s’insurge un professionnel de la banque. « Nous sommes pour l’action de masse. La vulgarisation du droit bancaire passe par la télévision, la / Le trublion des banques T radio, les journaux. C’est grâce à une action comme la nôtre que les gens n’en sont plus à se demander s’ils ont le droit de se défendre. Ils passent à l’acte », rétorque M. Maître, qui s’affirme victime de l’ostracisme de certains organismes de défense des consommateurs. « Les associations généralistes n’apprécient guère les structures spécialisées comme l’AFUB, elles leur font de l’ombre », reconnaît un membre de l’Institut national de la consommation. Or ce qui fait la force de l’AFUB, c’est justement sa connaissance et sa pratique du droit bancaire qu’incarne en premier lieu M. Maître. « On ne peut dénier sa compétence dans ce domaine », constate Jean-Paul Geai, rédacteur en chef de Que choisir qui, à plusieurs reprises, est intervenu dans les médias, de concert avec le secrétaire général de l’AFUB. Ce fils de dentiste et frère aîné de six sœurs gravitant toutes dans le milieu médical, a choisi la faculté de droit de Paris-II-Assas dont il sortira en 1976 titulaire d’un DEA de droit privé ainsi que diplômé en sciences criminelles. « Mais très tôt, il m’est apparu indispensable de réconcilier le juridique avec le vécu », poursuit M. Maître. Au début des années 1980, il donne des cours de formation en droit bancaire aux personnels d’administrations publiques, notamment ceux du Trésor. « Chaque fois le constat était le même, à savoir l’existence d’un véritable gouffre entre les textes et la pratique quotidienne. » C’est à ce moment que le projet de l’AFUB prend forme. « 1 500 » Lancée en 1987, l’association connaît des débuts difficiles. « On nous confondait avec ce qui s’appelait alors l’AFB, l’Association française des banques, rebaptisée aujourd’hui fédération bancaire française », s’amuse M. Maître. Il faut attendre 1992 et la dénonciation d’une campagne publicitaire mensongère de la caisse d’épargne à propos du taux de rémunération de ses plans d’épargne populaires, puis le passage à l’émission télévisée « Ciel mon mardi ! » pour que l’association se fasse un nom. « Le lendemain de l’émission où nous avions traité en direct une trentaine de cas emblématiques d’abus bancaires, le standard a explosé », se souvient un bénévole. Très vite les adhésions se multiplient, l’association prend son essor. Aujourd’hui, outre ses bureaux du 1er et du 20e arrondissements à Paris, l’AFUB, qui déclare 20 000 adhérents et un budget annuel de plus de 300 000 euros, rayonne à travers neuf délégations régionales, toutes animées par des non- Serge Maître 1950 : naissance à Strasbourg, le 4 février. f 1976 : DEA de droit privé et certificats de sciences criminelles. f 1982 : fait de la formation de droit bancaire auprès d’administrations publiques. f 1987 : création de l’Association française des usagers de banque (AFUB). f 1992 : s’attaque au plan d’épargne populaire des caisses d’épargne et participe à l’émission « Ciel mon mardi ! ». f Mai 2003 : déclenchement de l’affaire « Bénéfic », le placement à promesses de La Poste. f salariés. « Rien que sur Paris, nous travaillons avec une soixantaine de bénévoles parmi lesquels de nombreux juristes qui répondent, ou du moins tentent de répondre aux 1 500 appels que nous recevons en moyenne chaque jour », précise le secrétaire général de l’AFUB. Lui-même, lorsqu’il n’agite pas ses troupes et ne travaille pas à son plan média, exerce la profession de consultant en restructuration d’entreprises, une expertise acquise après plusieurs années passées au sein des services juridiques de divers grands groupes (BSN notamment). En sus des conseils téléphoniques, l’AFUB offre gratuitement sur son site Internet une jurisprudence nourrie (plusieurs centaines décisions) régulièrement mise à jour. Elle tient sur Paris des permanences hebdomadaires au sein de trois maisons de justice, et travaille avec un réseau national de 150 avocats qu’elle mandate moyennant un peu moins de 400 euros hors taxe par procès, dès lors que les contentieux excèdent 7 600 euros et passent devant le tribunal de grande instance. « Depuis 2002, précise M. Maître, nous cherchons, au-delà des démarches individuelles, à multiplier les actions groupées de masse qui sont les seules susceptibles de faire vraiment bouger les directions des établissements financiers. Notre problème, désormais, c’est de trouver un modèle économique qui soit à la hauteur de nos ambitions. » L’association garde plusieurs fers au feu, parmi lesquels sa lutte contre la tarification imposée par le Groupement des cartes bancaires à ses nouvelles banques adhérentes (et donc à leurs clients), un dossier actuellement regardé de près par la Commission européenne. Laurence Delain EN BREF ENCHÈRES : un dessin d’Albert Uderzo est en vente jusqu’au 2 octobre sur www.eBay.fr, le leader français des enchères en ligne, au profit d’un programme d’éducation pour des enfants réfugiés en Guinée de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). La mise à prix est de 70 000 euros. Une trentaine d’autres dessins sont aussi proposés, mis à prix 60 euros, représentant tous Astérix et ses comparses, et réalisés pour l’occasion par des personnalités : Zep, Philippe Noiret, Zazie, Smaïn, Marc-Olivier Fogiel, Christian Clavier, Inès de la Fressange, etc. a ASSURANCE : l’observatoire indépendant Testé Pour Vous a comparé 30 contrats d’assuranceaccidents issus aussi bien des nouvelles formules baptisées Garantie accidents de la vie distribuées depuis mai 2000 et labélisées par la Fédération française des sociétés d’assurances que des contrats classiques. Les cotisations annuelles varient de 93 euros à 244 euros selon le taux d’invalidité de 5 % à 30 % déclenchant l’indemnisation. En tête du classement arrive la formule « accidents et famille » de la GMF. Des fiches sur ces contrats sont consultables sur le site www.testepourvous.com a