MA PSYCHOLOGUE M’A DIT : « Beaucoup de pères
et de mères atteints de SEP ont peur de ne pas
être de bons parents s’ils ne peuvent pas conti-
nuer à faire certaines activités avec leurs enfants
comme faire du vélo, les emmener à l’école, pratiquer une acti-
vité sportive... Au début votre enfant pourra être déçu voire en
colère, mais il sera toujours content que vous soyez présent
pour assister à ses progrès et le soutenir, même si vous ne
participez pas physiquement à son activité.
Certains parents ont également peur de perdre leur autorité
parentale en raison de l’aide dont ils peuvent parfois avoir besoin, tant sur le plan
physique qu’émotionnel. L’éducation que vous voulez transmettre à vos enfants ne passe
pas par les capacités physiques. Elle passe par la manière de se comporter et par la
communication. Vos enfants pourront parfois « tester vos limites » afi n de s’assurer que
vous êtes toujours capable de vous occuper d’eux. Je vous conseille de continuer à réagir
comme avant, dites « non » quand cela est nécessaire. »
« Pourrais-je être
un bon parent ? »
et de mères atteints de SEP ont peur de ne pas
être de bons parents s’ils ne peuvent pas conti-
nuer à faire certaines activités avec leurs enfants
comme faire du vélo, les emmener à l’école, pratiquer une acti-
Pourrais-je être
un bon parent ?
S’adapter aux conséquences
physiques de la SEP
Votre enfant va devoir apprendre à composer avec votre
maladie. Vous pouvez faire des projets ensemble en lui
expliquant que si jamais le moment venu la maladie vous
empêche de participer à l’activité prévue, cela ne sera
que partie remise. Expliquez-lui à ce moment là, votre
problème et pourquoi vos capacités physiques ne vous
le permettent pas. Vous pouvez aussi solliciter l’aide d’un
ami ou d’un membre de votre famille pour y prendre part.
S’adapter aux troubles cognitifs
Certaines techniques peuvent être utilisées pour gar-
der une bonne communication parents-enfants et ain-
si réduire votre stress. Si vous avez des troubles de la
concentration, évitez de faire deux choses à la fois : par
exemple ne surveillez pas les devoirs scolaires en même
temps que la préparation du repas ; lorsque vous discu-
tez de choses importantes avec votre enfant, réduisez les
sources de distraction comme la télévision par exemple.
Expliquez à votre enfant vos dif cultés à réaliser plu-
sieurs choses en même temps et réservez-lui des plages
horaires qui lui seront entièrement dédiées.
Vous pouvez également mettre en place un emploi du
temps où chaque membre de la famille écrit ses rendez-
vous et obligations a n de ne pas les oublier.
S’adapter aux troubles
émotionnels
La SEP ou les changements dans la vie quotidienne
qu’elle impose peut in uer sur votre humeur. Ces troubles
peuvent retentir sur votre enfant. Expliquez cette situation
à votre enfant et n’hésitez pas à en parler également à
votre médecin pour obtenir l’aide dont vous avez besoin.
MON PÉDIATRE M’A DIT : « Quand la SEP s’impose dans un
foyer, tous les membres de la famille doivent apprendre à
vivre avec et les relations familiales peuvent s’en trouver
modifi ées. Mais ces changements sont parfois positifs et
peuvent renforcer les liens familiaux. Il est important de vous déculpabiliser car vous
n’êtes pas responsable de la situation. De part leur personnalité et leurs ressources,
les enfants semblent par ailleurs s’adapter plus facilement à la SEP que leur parent
malade. Les enfants ont besoin de savoir que vous prenez bien soin de vous-même et
que vous souhaitez qu’ils continuent leurs propres activités. Ainsi, si votre enfant voit
que vous êtes relativement stable et que vous ne semblez pas inquiet, il va construire
sa propre vie. »
foyer, tous les membres de la famille doivent apprendre à
vivre avec et les relations familiales peuvent s’en trouver
modifi ées. Mais ces changements sont parfois positifs et
peuvent renforcer les liens familiaux. Il est important de vous déculpabiliser car vous
Je culpabilise d’être source
de soucis pour mon enfant.
Va-t-il pouvoir être heureux ?
Perseptions_Enfant_N°6_Int_v12.indd 3 22/03/12 10:21