Sur le tournage du Passager, nouvelle série
de France 2
Par Véronique Trouillet publié le 13/01/2015 à 10:25
France 2 adapte un thriller de Jean-Christophe Grangé
avec Jean-Hugues Anglade dans le rôle d'un psychiatre en
quête de vérité. Mais toutes celles-ci ne sont pas
toujoujours bonnes à trouver.
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Le Passager, de Jérôme Cornuau, avec Raphaëlle Agogué et Jean-Hugues Anglade,
prochainement sur France 2.
© Anouchka de Williencourt-EuropaCorp Television-France TV
Les tournages avec des armes à feu se font toujours dans une ambiance particulière. Il y a de
l'action et les acteurs retombent facilement en enfance, lançant des "pan ! pan !" et des "ra-ta-
ta-ta-ta !" à tout-va pendant les répétitions. Ce qui ne manque pas de faire sourire. Mais
surtout, il y règne une tension supplémentaire et une atmosphère plus électrique. Elles
s'ajoutent à l'énergie des techniciens qui installent le plan, au stress du réalisateur qui trouve
que tout ne va pas assez vite et à la concentration des comédiens.
Témoin, cette série sombre à souhait. Adapté du roman éponyme de Jean-Christophe Grangé,
Le passager raconte l'enquête menée par un psychiatre, Mathias Freire, et une flic, Anaïs
Chatelet, sur un tueur en série. Pour accomplir ses meurtres, l'assassin s'inspire de la
mythologie et recrée de vrais tableaux macabres qui évoquent le Minotaure, Icare, OEdipe ou
Prométhée. Un amnésique, retrouvé sur la première scène de crime, devient le patient de
Mathias Freire, qui entreprend un travail sur sa propre mémoire. Et il n'est pas au bout de ses
mauvaises surprises.
Dans Le Passager, Jean-Hugues Anglade est Mathias Freire, psychiatre enquêtant sur un tueur
en série.
© Anouchka de Williencourt-EuropaCorp Television-France TV
La scène du jour apparaît dans l'épisode 5 (sur 6 de 52 minutes). Mathias (Jean-Hugues
Anglade) et Anaïs (Raphaëlle Agogué) retrouvent leur indic, une escort girl, dans un parking,
quand déboule un 4x4. Un des occupants leur tire dessus avec un pistolet semi-automatique.
Mathias crie aux filles de se planquer, puis riposte en avançant vers la voiture. Il tue le
chauffeur à bout portant. Le 4x4 emboutit une Smart. Le plan large de la fusillade et de la
collision a été tourné les jours précédents. Aujourd'hui, ce sont principalement les plans serrés
sur les acteurs.
Un psy en quête de vérité
Toutes les vitres du parking sont opaques, mais elles laissent entrer suffisamment de lumière
pour filmer avec seulement deux petits projecteurs. Les techniciens connaissent le terrain et
positionnent les deux caméras, l'une sur un travelling pour suivre l'action, l'autre, fixe, pour un
plan serré sur Jean-Hugues Anglade. Les gestes sont rapides et précis. Le réalisateur, Jérôme
Cornuau, a revu avec l'acteur les positions et les regards qu'il voulait. Il l'observe maintenant
calmement répéter sa scène.
Jean-Hugues Anglade est à l'aise avec un pistolet en main. Ses rôles de flic et de voyou l'ont
amené à manier l'arme avec dextérité. Il fait et refait ses déplacements et ses gestes. En
silence. Ses lèvres, murmurant le texte, bougent à peine. Pas de "pan ! pan !" Ce qui gâche un
peu le plaisir, mais Jean-Hugues Anglade est toujours très sérieux sur un plateau. "Cette scène
est importante car mon personnage abat un homme et cette violence l'étonne, explique-t-il. Il
ne savait pas qu'elle était en lui. C'est le héros de la série mais il est poussé à bout. Il a
l'instinct du combat et il veut connaître la vérité."
Une fliquette en blouson noir
La tête d'affiche, il la partage avec sa partenaire. "Anaïs Chatelet est un personnage riche et
fort, sourit Raphaëlle Agogué. C'est une écorchée vive, une fille à papa qui se défend de
l'être." Elle vit avec cette révolte, possède un langage assez cru et s'habille comme une
loubarde. Sauf pour la scène d'aujourd'hui. La comédienne porte une petite robe rose fushia
moulante et des chaussures beiges à hauts talons. Pas facile de courir ainsi vêtue mais la
comédienne s'en amuse. "Pour une fois que mon costume est sexy, j'en profite !"
Première prise. Les coups de feu résonnent dans le parking. Le bruit est assourdissant. L'odeur
de poudre se répand. Jérôme Cornuau demande quelques ajustements aux acteurs, puis
enchaîne les prises. La mécanique est bien huilée. Le rythme est vif, l'action fluide. Le
réalisateur travaille vite. Il doit libérer le décor d'ici ce soir et il lui reste encore tous les plans
serrés sur chacune des deux actrices puis sur le trio de comédiens en train de discuter, sans
compter quelques plans de coupe. Il regarde sa montre. Deux fois. La trotteuse lui a rarement
paru avancer aussi vite.
Le Passager de Jérôme Cornuau, avec Jean-Hugues Anglade, Raphaëlle Agogué...
Prochainement sur France 2
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