111111111114 Page 1 sur 3
1 Défendre la Planète est la tâche des Verts
Les Verts ont co-dirigé l’Allemagne pendant 7 ans. A côté de la modernisation
sociétale, la participation a permis d’engranger de grands succès environnementaux.
On ne doit pas en douter. Cependant, par rapport à la réalité des défis, il vaudrait
mieux parler de commencements positifs figurant parfois à côté de tendances
négatives persistantes. Il est certes vrai qu’en matière de protection du climat,
l’Allemagne est l’un des rares borgne au pays des aveugles, mais il est
malheureusement tout aussi vrai que nos émissions moyenne par habitant restent
comme auparavant les plus élevées des grandes nations industrialisées européennes.
Tout plaide dès lors pour une analyse réaliste de notre période gouvernementale, qui
reconnaît ce qui a été atteint et qui nomme aussi clairement ce qui n’a pas été atteint,
tout comme les causes de ce qui n’a pas été atteint. Nous ne sommes pas une
association de défense et de promotion de l’héritage rouge-vert. Nous voulons nous
préparer sérieusement à de futures participations gouvernementales, ce qui doit aussi
comprendre une part de travail autocritique.
La raison peut-être décisive pour laquelle les Verts ont perdu en rayonnement
politique en ce qui concerne l’écologie, tient au fait que les périodes de participation
gouvernementales ne sont pas nécessairement compatibles avec des analyses sans
concession ainsi qu’avec la formulation de réponses radicales. Mais aujourd’hui
encore on sent encore trop l’influence d’une pensée « mainstream ». L’aspiration à ne
heurter personne n’est pas seulement contraire à l’esprit du temps. Elle rend les Verts
gris. S’ils veulent se remettre à la hauteur des défis écologiques, les Verts doivent dire
clairement ce qu’il adviendra si nous n’agissons pas et ce qu’il convient de faire. On
peut appeler cela une re-radicalisation, parce que les mesures nécessaires pour
protéger le climat vont bien au-delà de ce qui est discuté actuellement. Nous préférons
parler d’un nouveau réalisme dans la politique écologique, parce que les présupposés
qui étaient retenus jusqu’ici ne sont plus réalistes.
L’effet de serre concentre toutes les évolutions néfastes de la civilisation moderne : la
combustion excessive de charbon, gaz et pétrole, la recherche et l’exploitation de
ressources naturelles, l’industrialisation avec son usage intensif de matières
premières, l’intensification d’une agriculture de plus en plus chimique, l’élevage
intensif, la consommation excessive, la transformation de la forêt et de la savane en
terre agricole. La catastrophe climatique qui approche est en quelque le résultat de
« l’addition de toutes ces fautes ». Ces fautes, qui ont été avant tout commises par les
pays industrialisés, sont actuellement copiées par les pays en développement et
d’abord par la Chine, l’Inde et le Brésil avec des effets dévastateurs pour notre terre. Si
le réchauffement global franchit le seuil de deux degrés Celsius par rapport à la
température moyenne de l’aire préindustrielle, nous serons confrontés directement à
la menace d’une fonte irréversible des calottes glaciaires et par conséquent, à
l’élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres.
Si on prend au sérieux les prévisions des climatologues, alors les dix à quinze
prochaines années seront décisives pour produire un renversement de tendance. Nous
proposons dès lors que les Verts mettent clairement la protection du climat au centre
de leur politique et orientent systématiquement tous les domaines politiques en
fonction de cet objectif. Nous voulons nous engager pour les projets suivants :