
24.
Les acteurs lors du séjour hospitalier sont :
Le psychiatre : vient en premier lieu. Le rôle du psychiatre hospitalier est d’être à l’écoute.
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Il tend à être avant tout médecin prescripteur d’un traitement. Le psychiatre référent est le médecin désigné pour assurer le suivi
des soins de façon permanente.
L’infirmier(e) : est le lien de vie à l’hôpital. Son rôle devrait être essentiellement de rassurer, d’aménager « la bonne distance » qui
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doit s’établir entre le patient et sa famille. L’infirmier peut établir alors une relation personnalisée, support de l’alliance
thérapeutique de l’équipe médicale. Encadré par le psychiatre, il est positionné comme point de repère pour les jours à venir. C’est
souvent lui qui accompagne les familles. Pour le patient, les entretiens infirmiers sont parfois de véritables psychothérapies.
Le psychothérapeute : peut être psychiatre, ou psychologue. La psychothérapie devra installer avant tout un climat de confiance
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qui permettra de colmater les blessures du patient. Quand ils sont acceptés par le patient, les entretiens avec le psychothérapeute
sont un complément (quand il est admis par le patient et proposé par la structure) profitable au traitement médicamenteux. Il
existe également des psychothérapies familiales qui aident à replacer chaque membre de la famille à sa "vraie place", place qui a
pu être perdue lors de l’épisode psychotique aigu.
L’assistante sociale : propose une orientation, un accompagnement sur les dispositifs d’aides sociales : aide au logement, aide aux
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transports, allocations allouées, nouveau statut dû à l’invalidité passagère…
Les étapes du patient en hôpital psychiatrique [6] :
Phase 1 : Examens médicaux : à l’arrivée du patient, nous effectuons une batterie de test et d’examens afin d’écarter toutes
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causes physiques qui peuvent expliquer les symptômes ressentis. Par exemple si le patient entend des voix, ça peut être la cause
d’une tumeur au cerveau.
Phase 2 : Diagnostic : une fois tous les examens effectués, le médecin pose un diagnostic, celui-ci est renouvelable, provisoire et
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hypothétique. Entre le médecin et une ou des infirmières : décision de mesures à prendre, traitement à donner. L’avis des
infirmiers compte beaucoup pour le parcours de soins car ils sont le plus souvent en contact avec le patient et sont plus apte à
décrire certains symptômes et besoins de celui-ci. L’équipe communique toutes ses décisions au patient. L’équipe a besoin de son
avis ou de celui de son responsable légal (en cas de tutelle ou curatelle) pour commencer le parcours de soin.
Phase 3 : Parcours de soin : différentes phases (adaptation, équilibrage en fonction des symptômes, stabilisation), l’observance du
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traitement peut modifier le diagnostic.
Phase 4 : Permissions de sorties : pendant le traitement et si l’état du patient le permet. Nous accordons des permissions de
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sorties qui au début commencent par une demi journée ensuite une journée, un week-end, une semaine… pour déboucher sur la
sortie définitive de patient.
Phase 5 : Sortie de l’hôpital : si le traitement médical et le comportement du patient le permettent. A sa sortie, il doit être suivi par
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le CMP de sa commune afin de continuer le travail mis en place en hôpital.
La vie quotidienne d’un patient est rythmée par la prise du traitement et les repas. Hormis le matin, où ils ont des tâches bien
spécifiques à effectuer telle que leur toilette et le rangement de leur espace de vie, ils sont en temps libre le reste de la journée à
s’occuper à des activités plus ou moins ludiques en autonomie totale. L’équipe médicale est présente lors de ces temps libres afin
de les observer et de contrôler leurs actes.
II.2.1.3. L’orientation vers l’accueil familial
Peut bénéficier d’un accueil familial thérapeutique avec hébergement, toute personne :
à l’exception des patients relevant de l’hospitalisation à la demande d’un tiers ou en hospitalisation d’office
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prise en charge par un médecin psychiatre de l’hôpital référent
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dont l’état psychique paraît compatible avec une vie en famille d’accueil.
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Les indications de l’accueil familial thérapeutique concernent notamment des personnes :
dont les difficultés liées à leur pathologie entravent leur autonomie dans la vie quotidienne
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dont l’isolement affectif et relationnel aggrave les effets de leur pathologie
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pour lesquels la mobilisation psychique de l’accueil familial est susceptible d’apporter des effets thérapeutiques différents et plus
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adéquats de ceux attendus d’une prise en charge dans une institution
qui ne disposent pas ou plus d’autonomie suffisante pour vivre à leur domicile de façon indépendante,
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ou qui ne s’adaptent pas en hébergement collectif,
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ou qui n’ont pas trouvé de place dans un établissement adapté.
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Le médecin psychiatre traitant et les référents soignants proposent à l’équipe pluridisciplinaire médicale du service d’accueil familial
thérapeutique (psychiatre, infirmier, psychologue et assistant socio-éducatif) la candidature de patients susceptibles de bénéficier
de cette prise en charge, au vu du projet thérapeutique.
Si le patient est placé sous tutelle ou curatelle, l’accord de son responsable légal est indispensable pour la mise en place du projet.
L’équipe prend la décision d’accueil en AFT à partir de la réflexion clinique engagée entre les deux équipes.