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LA CHEVELURE!
Écriture!collective!autour!de!la!nouvelle!de!Guy!de!Maupassant!
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Mise!en!scène!:!Annabelle!SIMON!
CONTACT :!
Cie!Lalasonge!
1!rue!de!la!Concorde!
73500!Fournaux!
Tel!:!06!60!45!10!76!
www.lalasonge.com!
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COMPAGNIE LALASONGE
Objectifs de la compagnie
J’aime au sein de la compagnie interroger la place de l’homme dans la société, ses
maladresses, ses doutes, sa bizarrerie, ses violences, ses brisures, ses manques. Je cherche
dans chaque projet à confronter le plaisir du jeu et les réflexions partagées sur l’identité pour
approcher la richesse insondable des personnes. Nous fouillons des styles de jeu et des formes
dramatiques à chaque fois différentes, pour faire vivre une expérience unique aux spectateurs
et nous mettre à chaque fois en danger dans un rapport au travail aussi honnête qu’instructif.
Nous souhaitons être accessibles au plus grand nombre sans rien abandonner de nos
exigences. Contre un despotisme du metteur en scène, je cherche le rassemblement d’une
intelligence commune la lumière, la scénographie, les costumes, la musique et pourquoi
pas la vidéo cohabitent à parts égales dans la création. Comme le dit Jean-Louis Hourdin : “La
salle de répétition est le lieu d’un langage de fraternité à inventer en commun”.
Annabelle Simon
Les précédentes créations
La Compagnie Lalasonge a été créée en 2006 à l’initiative d’Annabelle Simon.
Tous les spectacles de la Compagnie ont reçu le soutien du Conseil Général de Savoie.
La Dispute
Pièce de Marivaux, créée pour le Fort la Redoute Marie-Thérèse
dans le cadre du festival « Esseillon en scène » en juillet 2006 en
Savoie (plein air).
Souricettes, cures et autres bestioles
Cabaret autour de Dario Fo et Franca Rame avec chants polyphoniques
accompagnés à l’accordéon. Créé pour le Festival « Esseillon en scène »
en juillet 2006 et joué dans les bars de la vallée de la Maurienne.
Créanciers
D’August Strindberg. Créé pour le Fort la Redoute Marie-Thérèse dans le
cadre du Festival « Esseillon en scène » en août 2007 (intérieur).
Pâte à Clown
Spectacle à géométrie variable. Ecriture de plateau autour du clown sur le
thème de la peur, en 2008
Gaetano
Libre adaptation du film Ricomincio da tre de Massimo Troisi.
Création 2009 au Festival « Automne Italien », Modane. Repris en 2010
au Festival « Champ libre » de Chambéry et en 2011 au Théâtre La Reine
Blanche de Paris.
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Un monde meilleur ?
Avec les textes La fin du monde en mieux de Sébastien Joanniez et Arrêt
sur zone tous feux éteints de Jean-Michel Baudoin.
Création 2012 dans le cadre du projet « Saut en Auteurs » du Groupe des
20 Rhône-Alpes. Tournée 2012-2013.
La genèse
En janvier 2010, une amie qui présentait l'exposition Brune blonde à la Cinémathèque
Française m'a invité à assister à l'une de ses conférences. Pour moi ça a été un choc et je suis
sortie de là avec l'intime conviction que je devais faire quelque chose sur la chevelure.
La masse des cheveux d'une personne m'est apparue alors comme la chose la plus forte en
termes de mythologie personnelle, l'essence même de l'identité. Sur un mort, les cheveux
continuent à pousser. À l'annonce d'un cancer, la première hantise qui vient est celle de perdre
les cheveux sous les traitements par chimiothérapie. Avec les cheveux arrive à l'esprit de
manière évidente une multitude de thématiques entre sublime et laideur, fascination et effroi,
qui drainent tant d'histoires de rivalités, de métamorphoses, de travestissements ou de
reliques...
"Chaque parcours de femme est lié à une histoire de cheveux", c'est ce que je me suis dit en
sortant de l'exposition. Ma première action a été de me remémorer toutes mes anecdotes
autour des cheveux depuis l'enfance : le désir petite de devenir chaque été le plus blonde
possible avec la mer et le soleil, les cheveux coupés courts à cause des poux, la volonté de se
faire remarquer au lycée en se teignant en rouge, les histoires d'amours malheureuses qui
finissent par des franges mal coupées ou des mèches de cheveux données en gage de souvenir,
et tant d'autres anecdotes qui jalonnent toute une vie.
J'avais alors envie de construire un spectacle avec trois comédiennes qui puisse mêler l'intime
de chacune et l'universel autour de cette thématique. J’ai alors commencé à imaginer des
parcours de femmes ayant existé ou pouvant avoir existé en cherchant l'écho qu'elles
pourraient provoquer chez certaines amies et comédiennes que je connais et avec qui j'ai
plaisir à travailler. En effet, dans mon travail j'aime ce que les gens vont y apporter. J'oriente,
je dirige des exercices sur des thématiques pour que l'acteur ne soit pas une simple
marionnette, mais bien un écrivain du plateau.
J'aime travailler avec des acteurs particuliers et atypiques desquels émane une force humaine
et artistique rare. Chacun transporte en lui un monde, un style et des histoires fortes, et c'est
cela qui est précieux pour moi. Je veux créer une forme à l'esprit libre. Le plus passionnant
pour moi ce sont durant la création ces moments aussi naturellement comiques que tragiques,
sublimes que grotesques dans les travaux que les comédiens proposent au moment ils me
renvoient la balle par rapport à un exercice ou des travaux qu’ils ont eu à préparer. Il en
ressort toujours du positif et du poétique, du profond et de l'immédiateté, du délire et du vrai.
Mon but est de créer un choc émotionnel.
Si nous fonctionnons ainsi, les uns avec les autres au meilleur de nous mêmes, je suis
persuadée que nous inventerons un tableau comme une poésie visuelle et sonore puissante. Si
nous avons le courage d'aller "de haut en bas, des idées les plus élevées aux plus vulgaires,
des plus bouffonnes aux plus graves, des plus extérieures aux plus abstraites" (Victor Hugo),
nous aurons une chance de toucher l'insaisissable dans ses secrets et ses fractures.
De quoi sommes-nous façonnés, nous les femmes, qui sommes dans un étrange rapport de
cannibalisme aux autres, à la société qui nous tend des miroirs et veut nous forcer à y entrer ?
Dans "Créanciers", que j'ai monté en 2007, une réplique de Gustave m'obsède encore
aujourd'hui : la femme n'est-elle qu'une ardoise vierge sur laquelle les hommes déposent leurs
inscriptions à la craie, un enfant qu'il faut éduquer, faite de toutes ses étreintes masculines ?
Photographie de Saudek
Cette note d'intention informelle pour ouvrir la blessure le temps d'une légère introspection
afin de saisir la racine de ce projet :
Imaginons que la metteure en scène qui parle ait 30 ans. Imaginons que dans les huit projets
qu'elle a monté ces dernières années se cache une même thématique, un lien imperturbable
qui revient tout le temps comme un fantôme hanter chaque création : comment rester
psychiquement vivant face aux étiquettes qu'on tente de nous coller ? Imaginons qu'elle crée
pour lutter contre une angoisse de destruction liée à sa mère. Sa mère, cette pile électrique qui
a multiplié les cours de gym, les balades en vélo, les longueurs de piscine, les kilomètres de
ski de fond, les heures de ménage, les achats de bouffe extra-bio dans un soucis du
perfectionnisme jusqu'auboutisme de son enveloppe externe mais qui malheureusement en a
oublié la construction de son être intérieur et son rôle de mère. A 56 ans, on lui découvre un
lymphome, cancer bénin qui lui arrive sur le visage, la défigure et la démange de plus en
plus...
Parce que je suis cette metteur en scène de 30 ans, parce que la relation à ma mère me hante,
m'écrase, me bouscule dans mon rapport à la femme, parce que je déteste certaines femmes
autant qu'elles me fascinent et m'interrogent, j'ai besoin de créer ce spectacle.
Annabelle Simon
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