Du cadre au manager territorial :
l’exemple du Cycle Supérieur de Management de l’INET
L’Institut National des Études Territoriales a créé en 1997, le Cycle Supérieur de Management
en s’adressant aux cadres supérieurs des collectivités territoriales disposant d’une expérience
professionnelle et se destinant à exercer des fonctions de direction. Le cycle se déroule sur
une année et s’articule en deux phases distinctes, à savoir une succession de modules d’ensei-
gnements et une mission de conseil auprès d’une collectivité.
■La définition du management des collectivités territoriales
Le terme « management » se définit comme un « ensemble de connaissance concernant l’organi-
sation et la gestion d’une entreprise » (Dictionnaire Le Petit Robert, édition 2008). Le verbe
« manager » prend alors le sens de « administrer, conduire, gérer, organiser ».
Le verbe anglais « to manage » et le terme de « management » viennent du mot français
« ménager » signifiant une « action ou art ou manière de conduire une organisation, de la diriger,
de planifier son développement, de la contrôler » (Thiétart, 2000, Le management, PUF).
Ces définitions sont cependant décevantes dans la mesure où elles présentent le management
comme neutre dans les organisations mettant de côté le « sens » donné à l’action. Le manager
conduit en effet, les acteurs d’une organisation pour qu’ils coopèrent ensemble afin d’atteindre
les objectifs fixés.
Adapté au secteur public, le management est la mise en œuvre de méthodes et de techniques
visant à développer le pilotage de la décision publique.
L’emploi du mot « management » avant les années 1970 pour désigner l’administration publique
est rare. L’expression « management public » est devenue dans les années 1980 d’utilisation
courante. Les années 1980 ont, en effet, été des années de diffusion de techniques de manage-
ment souvent importées du secteur privé (ex. : comptabilité analytique, plan de communication).
Ce courant de pensée appelé Nouveau Management Public trouve son point d’appui à partir
des années 1990, sur la base de l’ouvrage d’Osborne et Gaebler (1992) intitulé « Reinventing
government. How the entrepreneurial spirit is transforming the public sector ».
L’expression s’est alors imposée pour désigner les réformes de modernisation des services publics.
Ce courant se réfère aux méthodes de l’organisation privée avec l’introduction d’un management
dirigé vers l’efficacité et les principes de participation, d’engagement, de transparence et
d’évaluation.
L’ESSENTIEL DU MANAGEMENT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
12