Séquences3et4Plandétaillédecommentaire:leportraitdeGwynplaine (Propositiond’unplanendeuxparties) Introduction: A- Partir d’une idée générale en rapport avec l’objet d’étude en question (Ici, la question de l’Homme) puis présenter le texte en utilisant le paratexte et vos connaissances sur l’oeuvre, sur l’auteur, sur un mouvement littéraire, etc. (au choix). B- Annonce de la problématique: Nous montrerons en quoi le portrait que le narrateurbrossedeGwynplaineestparadoxal?(Variante:Nousmontreronsen quoiceportraitantithétiquedeGwynplaineinterrogelelecteursurl’Homme?) C- Annoncedesaxesd’étude:Dansunpremiertemps,nousverronsque/comment ..... . Puis, nous soulignerons, mettrons en lumière .... (JAMAIS DE JE DANS LES COPIES). ILeportraitd’unpersonnagegrotesqueetsublime1. C’estavanttoutlacomplexitédeGwynplainequifrappelelecteur.Sisonvisage paraît grotesque, son âme est, en revanche, sublime. (Exemple de rédaction d’une amorce qui présente à votre lecteur les idées qui seront développées dans cette partie.) A- La dualité et l’étrangeté du personnage sont soulignées dès le début de l’extrait. 1) La dualité → Lignes 1 – 2: enchaînement par un adv. d’opposition «Pourtant» ⇒ sens de ces deux phrases qui intrigue le lecteur: comment un être qui fascine la foule parsonrirepeut–ilnepasrirelui–même? 2)L’étrangeté→abondancedulexiquedelabizarrerie,del’étrangeté(Ex.lignes2–3) ⇒fascinationdulecteurpourcetêtre«façonné»,pourcettecréature. TransitionAversB:Deladualitéàl’ambiguïté. B- Unportraitambigu:laideurduvisagemaisbeautécorporelle. 1) Un personnage au visage indéfinissablequi effraye la foule → présence de déterminants indéfinis tels que «une espèce de ...» et de figures antithétiques: l’oxymore«unetêtedeMédusegaie»(commenterégalementlaréférenceàMéduse)et l’antithèse«étrangefiguredejoie»⇒unhomme«effroyable»(ligne22). 2) Maisune beauté corporelle indéniable → énumération d’adjectifs mélioratifs lignes 21–22.Deplus,plus–que–parfaitetmodalisateurs«avaitdû»et«probablement»à la fin du texte qui invitent à imaginer un autre personnage. Enfin, comparaison «un enfantcommeunautre»(ligne25)quisoulignesanormalitépassée(Ilestpossiblede comparerGwynplaineetl’enfantmonstrueuxqueMontaignedécritdanssesEssaiscar l’idée suggérée par le narrateur est semblable.) ⇒ Le narrateur invite le lecteur à réfléchir sur la complexité de ce personnage et le conduit à aller au – delà des apparences. 3)Unêtre«nullementdifforme,sicen’estdevisage»→doublenégationquimeten lumièrel’absencedemonstruositécorporelle. Transition B vers C: Gwynplaine: mélange de beauté corporelle et morale et de laideur. 1Sublime:Lesublimedésigne,auXVIIèmesiècle,letonetlestylepropresauxsujets élevés.C’estletonquiconvientauclimathéroïquedelatragédie.Hugoproposed’unirle sublimeàsoncontrairelegrotesqueafindecréer«quelquechosedepluspur,deplus grand,deplussublimequelebeauantique.»(PréfacedeCromwell) C- Laideurduvisagemaisbeautémorale 1)Ledivorceentrelabeautédesonâmeetlalaideurdesonvisageestmisenévidence parlanégationquiencadreleverbedépendreetparlestermesantithétiques«dehors» / «dedans» : «Le dehors ne dépendait pas du dedans» (Lignes 2 – 3) ⇒ opposition entreleparaîtreetl’être. 2)C’estunindividuquipenseetquiéprouvedes«émotions»etdessentimentsmême s’ilnepeutlesexprimer→analyserlalonguephraseoratoire,trèstravailléedeslignes 12 à 17: succession de sentiments «étonnement», «souffrance», «colère», pitié»; constructionsyntaxiqueidentique(déterminant,nom,subordonnéerelative);présence de trois subordonnées de concession introduites par «quoi que» comportant chacune un verbe au subjonctif imparfait. Elles constituent une anaphore soulignant l’impossibilité pour Gwynplaine d’échapper à son destin. Le lecteur ne peut ressentir quedel’empathiepourcepersonnage. Transition I vers II: Le portrait paradoxal que le narrateur peint permet également uneréflexionsurl’Homme. II Gwynplaine, une victime malgré lui qui offre la possibilité pour l’auteur de condamnerlafoule. A-Unpersonnagecontraireàlanature,«faitexprès»,anti–naturel. 1) Un personnage au «rictus» grotesque (= caricatural, bouffon, bizarre, produit par une déformation qui peut aller jusqu’au fantastique. Pour Hugo, le grotesque crée «le difforme et l’horrible», «le comique et le bouffon» (Préface de Cromwell)) → omniprésencedulexiquedurireetabondancedesnégations⇒iln’estqueRire. 2)Unecréaturemécanique,au«rireautomatique»,victimeprobabled’uneopération. → Sorte de mécanique vivante (Cf. lignes 7 à 17 qui mettent en évidence l’aspect mécaniquedeGwynplaine). → «On lui avait à jamais appliqué le riresur le visage »: commenter le pronom personnel «lui» qui renvoie à Gwynplaine, COS d’appliquer, terme emprunté à la peintureet l’adv. «à jamais» : son rire est plaqué sur son visage comme une sorte de masqueeffroyablesansqu’ill’aitjamaisdemandé. →«C’estenriantqueGwynplainefaisaitrire»:périphraseverbale«fairerire»quimet enévidencesonstatutdevictime. 3) Un rire qui tend à nier son individualité → deux subjonctifs plus – que – parfait soulignentl’impossibilitéd’exprimerlesémotionsqu’ilressent. TransitionAversB. B-Sonstatutdeprisonnierduriremasqueunecondamnationdelafoule. 1) Répétition du pronom indéfini «on» qui désigne «la foule»: c’est par elle que le lecteur «vo(it)» la difformité faciale de Gwynplaine ⇒ focalisation subjective à interpréter. 2)Ligne20:rapportdecauseàeffetsoulignéparunestructuresyntaxiqueidentique: «onvoyait»/«onriait».Unefoislerirepassé,lafoulel’abandonne:«Ondétournaitla tête.»⇒condamnationmoraledelafouleparl’auteur. 3)Métaphoretragique«Unéclatderirefoudroyant»(ligne17)⇒miseenlumièrede l’absencedesentimentsdesautresfascinésparl’étrangeté. Conclusion: 1) Résumer les axes en soulignant bien la complexité du personnage (Portrait d’un personnage romantique par excellence). 2) Établir des liens avec l’objet d’étude (La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation), avec ses connaissancespersonnelles.