SOMMAIRE

publicité
04/14
N° 113
SOMMAIRE
Éditorial
Pharmacovigilance
Des nouvelles du CAP
Edulcorants
9
Faut-il s’en méfier ?
Nouveautés
DYMISTA°
2
Pour en savoir plus
Nouvel anti-allergique en spray
AUBAGIO°
Les punaises de lit
4
Il FAUT s’en méfier
Du nouveau contre la SEP
ELLAONE°
Verrues plantaires
5
7
15
Prix du meilleur traitement
La nouvelle pilule du lendemain qui ne
détrônera pas celle d’hier
ELIQUIS°
12
En bref
19
Quelle place par rapport aux autres
anticoagulants ?
Image du mois :
Assemblée plénière du CAP 2014 :
Bains de Charmey et visite de la
chocolaterie de Broc…
© Pharma-­‐News page 1 Numéro 113, avril 2014 Editorial
Un moment de détente dans un monde de stress Le 27 mars, s’est tenue l’assemblée plénière du CAP (assemblée générale). A priori, ce type de manifestation n’est pas très prisé, car c’est souvent mondain et si on ne connaît pas les gens du comité, on a tendance à s’y ennuyer un peu. Certes… Mais le CAP, c’est différent et voilà pourquoi. Chaque année, la plénière est organisée dans un endroit charmant ; une visite ou un moment culturel y est proposé et elle s’achève avec un apéritif dînatoire qui permet à chacun de passer encore une soirée en famille. Lors de la séance proprement dite, de nouvelles activités du CAP sont présentées et éveillent l’intérêt de tout un chacun, plutôt que de se dérouler de manière formelle. C’est pourquoi nous relayons ici le message du CAP et encourageons ses membres à nous rejoindre à la prochaine assemblée plénière au printemps 2015. Nous vous en rappellerons les dates en temps voulu. D’ici là, de nombreuses lectures vous attendent… Marie-­‐Thérèse Guanter Jérôme Berger Pierre Bossert Germanier Anne-­‐Laure Guntern Séverine Huguenin Elodie Resenterra Martine Ruggli Nouveautés
DYMISTA° (azélastine et propionate de fluticasone) En mars, le printemps fait son retour, généralement accompagné de pollens et de nouvelles spécialités pour soulager les personnes souffrant d'allergies! Cette année, Meda commercialise DYMISTA°, un nouveau spray nasal composé d’un antihistaminique, l’azélastine (qu’on trouve en monothérapie dans ALLERGODIL° ou OTRIVIN RHUME DES FOINS°) et d’un corticostéroïde, le proprionate de fluticasone (en monothérapie dans NASOFAN°). C’est la première fois qu’une association contenant une molécule de ces deux classes est commercialisée. Disponible sur ordonnance (liste B), elle est indiquée dans le traitement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière et de la rhino-­‐conjonctivite. Mais quelle est la place pour ce nouveau © Pharma-­‐News page 2 Numéro 113, avril 2014 médicament parmi les nombreuses spécialités déjà commercialisées 1,2 ? Selon plusieurs études, cette nouvelle spécialité est plus efficace pour soulager les symptômes de la rhinite allergique qu'un antihistaminique ou un corticostéroïde utilisés seuls, ce qui semble logique! Remboursé par l’assurance de base, DYMISTA° revient Traitement médicamenteux de la rhinite allergique au même prix que deux spécialités contenant de On recourt aux antihistaminiques oraux (p.ex. l’azélastine et de la fluticasone prescrites ensemble CLARITINE° et génériques, ZYRTEC° et génériques) 1,2
ou par voie nasale comme l’azélastine . De plus, une telle association apporte un confort (ALLERGODIL°, OTRIVIN RHUME DES FOINS°). Ces d’utilisation en diminuant le nombre derniers sont d’efficacité comparable et leur délai d’administrations. d’action est plus court. En cas d’allergie sévère, les corticostéroïdes par voie nasale (BECONASE°, NASOFAN°) sont prescrits. Ils sont plus efficaces que les antihistaminiques oraux et locaux, mais avec un profil d’effets indésirables moins favorable (saignements de nez, irritations nasales, céphalées, 2
altérations du goût) . DYMISTA° s’administre matin et soir à raison d’un spray dans chaque narine pendant une durée usuelle de deux semaines. Il provoque fréquemment des céphalées et des dysgueusies (troubles du goût). Occasionnellement, des saignements de nez, des éternuements, une sécheresse nasale et une toux peuvent également survenir. La tolérance à ce traitement n'a pas été comparée aux autres sprays lors des études. Ces effets peuvent être renforcés en cas d’administration concomitante de puissants inhibiteurs du cytochrome 3A4, comme certains antirétroviraux ou antiépileptiques. Quelques remarques quant à l’utilisation du spray doivent être communiquées au patient pour lui garantir un emploi sûr et efficace : • Le médicament doit être préparé avant la première utilisation en appuyant et relâchant la pompe au moins cinq fois. • Si le spray n’est pas utilisé durant sept jours, il faut répéter ces gestes. • Avant l’administration, il est nécessaire de se moucher pour dégager les fosses nasales. • DYMISTA° s’administre la tête penchée en avant. En tenant le flacon en position verticale et droite, il faut presser sur la pompe tout en comprimant la narine opposée. • Après administration, le patient doit expirer par la bouche durant quelques instants. Enfin, DYMISTA° se conserve uniquement six mois après la première ouverture 1. Selon le PN, DYMISTA° apporte une nouveauté dans la prise en charge médicamenteuse de la rhinite allergique saisonnière. Si son efficacité supérieure peut paraître logique (deux traitements sont forcément plus efficaces qu’un seul !), elle améliore le confort et facilite l'administration chez les patients nécessitant une association de ces molécules pour améliorer leurs symptômes. DYMISTA° -­‐ A retenir pour le conseil : 



nouveau spray nasal contre la rhinite allergique saisonnière nouvelle association regroupant un antihistaminique et un corticostéroïde s’administre matin et soir nécessaire de préparer le spray avant la 1ère utilisation 1
Compendium suisse des médicaments Medical Letter, Vol.34, No 24, 2012 2
© Pharma-­‐News page 3 Numéro 113, avril 2014 AUBAGIO° (teriflunomide) Ce nouveau médicament est commercialisé sous forme de comprimés (dosage de 14 mg) pour le traitement des patients adultes présentant des formes récurrentes de sclérose en plaques (SEP). Il s’agit d’un traitement oral, le deuxième homologué ces dernières années en Suisse dans cette indication après GILENYA° (fingolimod – voir le PN n°90 de décembre 2011) 3. Le saviez-­‐vous ? Peut-­‐être que le nom du principe actif vous a fait penser au léflunomide (ARAVA°) utilisé dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde ? En effet, le tériflunomide est un composé parent du léflunomide, mais pas enregistré dans les mêmes indications ! Le tériflunomide est une substance immunomodulatrice, qui diminue ainsi le processus inflammatoire lié à la SEP 4 . Cette approche immunomodulatrice n’est pas nouvelle : comme la phase initiale de la SEP est une phase d’inflammation liée à des processus auto-­‐
immuns, c’est déjà ce qui se fait avec les autres traitements à disposition 5. 6 Quelle efficacité pour ce nouveau traitement ? 7 NICE recommande de l’utiliser dans les formes moyennement agressives (ne progressant pas trop rapidement et sans poussées Pour aller plus loin… trop fréquentes : maximum de deux poussées dans les dernières L’interféron bêta (BETAFERON° deux années). Dans les formes agressives, on manque de données AVONEX°, REBIF°), l’acétate de glatiramère (COPAXONE°) et le pour estimer son efficacité par rapport aux autres traitements à fingolimod (GILENYA°) sont disposition. Les données actuelles semblent montrer qu'il y a plus de couramment utilisés en Suisse en poussées sous AUBAGIO° que sous GILENYA°, mais cela doit être première intention dans le traitement de la SEP. Le confirmé par des comparaisons directes. NICE conclut son évaluation natalizumab (TYSABRI°) et la en disant que ce traitement oral est une option thérapeutique mitoxantrone (NOVANTRON°) sont importante dans cette maladie incurable où tous les traitements ont des traitements parentéraux de deuxième ligne en raison d’effets des effets indésirables sévères, mais différents 8. indésirables sévères 6. La posologie recommandée pour AUBAGIO° est d'un comprimé une fois par jour, avec ou sans nourriture. Les effets indésirables les plus fréquents sont : • nausées, vomissements et diarrhées chez près de 15% des patients • hypertension, symptômes grippaux, infections des voies respiratoires supérieures, paresthésies, infections des voies urinaires chez près de 10% des patients, • herpès, allergie saisonnière, anxiété, éruptions cutanées, acné, douleurs musculo-­‐squelettiques, myalgie chez moins de 10% des patients. Bon à savoir… Cochrane (www.cochrane.org) est une organisation à but non lucratif indépendante visant à organiser de manière systématique les informations concernant la recherche médicale; elle réalise des revues systématiques -­‐ méta-­‐
analyses -­‐ d'essais randomisés contrôlés d'interventions en santé). NICE (www.nice.org.uk -­‐ National Institute for Health and Care Excellence) est un service indépendant du NHS, le système de santé de la Grande-­‐Bretagne, qui développe des recommandations de traitement et des évaluations des nouveaux médicaments. Selon une revue Cochrane évaluant les traitements de la SEP, le tériflunomide donné seul ou avec de l’interféron apporte un bénéfice aux patients traités en diminuant le nombre de poussées 7. Swissmedicinfo.ch « Aubagio » consulté février 2014 4
Uptodate : « Aubagio » consulté février 2014 5
La revue Prescrire ; idées-­‐forces « sclérose en plaques : en bref et traitement » mai 2013 6
The medical letter, éd franc 2013 : 35 (14) 7
Cochrane Database Syst Rev. 2012 Dec 12;12:CD009882. doi: 10.1002/14651858.CD009882.pub2. 8
NICE, technical appraisal teriflunomide ; January 2014 3
© Pharma-­‐News page 4 Numéro 113, avril 2014 Comme avec les autres traitements de la SEP, de nombreux contrôles sanguins, hépatiques et rénaux avant et pendant le traitement sont recommandés, car il y a des risques d’effets indésirables rares, mais graves (réactions hépatiques, effets sur la tension artérielle, effets hématologiques, rénale aiguë, hyperkaliémie…). Le tériflunomide a une longue demi-­‐vie d'environ 20 jours. Pour qu’il soit totalement éliminé du sang, il faut donc près de huit mois ! En cas La sclérose en plaques (SEP) d’effets indésirables graves, il est nécessaire de C’est une maladie du système nerveux central, traitée dans le PN « nettoyer le corps » rapidement, à l’aide de n° 89 de novembre 2011. Il existe plusieurs types de SEP dont charbon actif ou de cholestyramine l’évolution varie selon les patients. La SEP récurrente-­‐rémittente (SEP-­‐RR) est la forme la plus (QUANTALAN°). fréquente au début de la maladie et touche 85% des patients. Elle se caractérise par des poussées (apparition de nouveaux symptômes ou nette aggravation de symptômes déjà existants) sur une période d’au moins 24 heures. Ces poussées provoquent différents troubles neurologiques comme par exemple des troubles moteurs, sensitifs, de la coordination ou visuels. Ces poussées sont suivies de périodes de rémission durant lesquelles AUBAGIO° est contre-­‐indiqué durant la grossesse, l’allaitement, chez les moins de 18 ans et les personnes de plus de 65 ans, car non testé chez tous ces patients. Pour l’instant il n’y a pas beaucoup de données sur ce nouveau médicament, principalement à long terme. Il semble cependant un peu moins efficace que GILENYA°, mais peut être une alternative intéressante. En effet, dans cette maladie tous les traitements présentent des effets indésirables fréquents et avoir le plus d'options thérapeutiques à disposition est important. 9 AUBAGIO° -­‐ A retenir pour le conseil : les symptômes neurologiques régressent, voire disparaissent 9. 



traitement oral de la sclérose en plaques option thérapeutique supplémentaire après GILENYA° une prise par jour beaucoup d’effets indésirables… comme les autres traitements de la SEP ELLAONE° (acétate d’ulipristal) Une nouvelle "pilule du lendemain" est commercialisée ! Jusqu’à présent, seule NORELEVO° était disponible. Quelles différences entre ces deux médicaments ? 10 Selon les études, leur efficacité (en terme de pourcent de grossesses évitées) est comparable dans les premiers jours suivant un rapport sexuel non protégé. NORLEVO° est indiquée pour une contraception d'urgence dans les 3 jours suivant le rapport non protégé, alors que ce délai est de 5 jours pour ELLAONE°. Quant à leur profil d’effets indésirables (surtout céphalées, nausées / vomissements et dysménorrhée), il est également semblable et ne permettent pas de préférer une ou l’autre. 9
Planetesante.ch/ nouveautés dans le traitement de la sclérose en plaques http://planning-­‐familial.hug-­‐ge.ch/prestations/contraception_urgence.html http://www.planetesante.ch/Mag-­‐sante/Ma-­‐sexualite/La-­‐pilule-­‐d-­‐urgence-­‐en-­‐dix-­‐questions 10
© Pharma-­‐News page 5 Numéro 113, avril 2014 Contraception d’urgence : Méthode permettant de réduire le risque de survenue d'une grossesse non désirée après un rapport non protégé ou insuffisamment protégé. C’est une méthode qui doit être exceptionnelle et non régulière. Elle est utilisée dans les cas suivants : -­‐
rapport sexuel non protégé -­‐
rupture ou glissement du préservatif -­‐
oubli de la contraception hormonale (pilule, patch, …) -­‐
efficacité diminuée de la contraception hormonale régulière (p.ex. vomissements, diarrhées ou prise concomitante de médicaments diminuant cette efficacité) Il existe deux méthodes de contraception d’urgence, la plus répandue étant la prise d'une "pilule du lendemain" (NORLEVO° ou ELLAONE°). La deuxième consiste en la pose d’un stérilet en cuivre dans les cinq jours suivant le rapport. Elle est plus efficace mais plus contraignante et nécessite obligatoirement une consultation médicale 10. Mises à part ces considérations pharmacologiques, il est important de souligner qu’ELLAONE° a été enregistrée en liste B et ne peut donc être remise que sur prescription médicale. Elle ne peut donc pas être délivrée en pharmacie après un entretien avec le/la pharmacien/nne comme c’est le cas avec NORELEVO° (enregistrée en liste C). Non remboursée par les assurances, son prix s’élève à environ CHF 40.-­‐ . L’accès facilité à la contraception d’urgence en pharmacie, ainsi que le plus grand recul d’expérience font que pour l’heure certaines recommandations privilégient le recours à NORLEVO° comme contraceptif d’urgence 11. ELLAONE° est commercialisée sous forme d’emballage comprenant un comprimé à prendre dans les cinq jours (=120 heures) après un rapport non protégé. Elle agit en inhibant ou en retardant l’ovulation. Il est important de Efficacité de la pilule du lendemain chez la femme préciser que si des vomissements surviennent obèse dans les trois heures consécutives à la prise, il NORLEVO° serait moins efficace chez les femmes telles sont les conclusions d’une étude parue est nécessaire de reprendre un comprimé par obèses, en 2013. Actuellement, la posologie reste la même risque de manque d’efficacité. quel que soit le BMI de la patiente pour NORLEVO°, comme pour ELLAONE°. Dans les deux cas des études ELLAONE° peut diminuer l’efficacité des autres supplémentaires seront nécessaires pour déterminer pilules contraceptives. Comme pour une éventuelle adaptation de posologie en fonction du NORLEVO°, des préservatifs (ou l'abstinence) poids 12. doivent être utilisés jusqu’au prochaines règles. Un retard des prochaines menstruations et des saignements au cours du mois (spotting) peuvent survenir suite à la prise d'une contraception d'urgence. Etant métabolisée par le cytochrome 3A4, l’efficacité d’ELLAONE° est diminuée en cas de prise d’inducteurs comme certains traitements antiépileptiques ou une thérapie anti-­‐HIV. Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer son efficacité chez la patiente obèse (BMI >35kg/m2). 12 Enfin, lors d'insuffisance rénale ou hépatique, ELLAONE° est contre-­‐indiquée, faute d’études 13. ELLAONE° -­‐ A retenir pour le conseil : 



nouvelle "pilule du lendemain" indiquée pour la contraception d’urgence utilisation indispensable d'un préservatif après la prise et jusqu’aux prochaines règles peut se prendre dans les cinq jours qui suivent un rapport sexuel non protégé (trois jours pour NORLEVO°) remise sur ordonnance (liste B) 11
La Revue Prescrire 2009 ; 29 (314) : 886-­‐889 http://www.pharmasuisse.org/data/Mitglied/fr/Zusatzinformationen/Contraception%20d'urgence.pdf 13
Compendium Suisse des médicaments 2014 12
© Pharma-­‐News page 6 Numéro 113, avril 2014 ELIQUIS ° (apixaban) ELIQUIS° est le dernier des trois nouveaux anticoagulants oraux (après XARELTO° et PRADAXA°, voir le PN n°63 d'avril 2009 et n°99 de novembre 2012) disputant notamment au SINTROM° le marché de l’anticoagulation orale. Il est commercialisé aux dosages de 2.5 et 5 mg dans les indications suivantes : • Prévention des événements thromboemboliques veineux chez les patients adultes après une opération pour pose d'une prothèse de la hanche ou du genou. • Prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients adultes atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire 14. Les nouveaux anticoagulants oraux se distinguent des antivitamines K (SINTROM° et MARCOUMAR°) par le fait qu’ils ne nécessitent pas Pour aller plus loin… de surveillance de l’INR et qu’aucune restriction L’apixaban, tout comme le rivaroxaban (XARELTO°) est alimentaire n’est associée à leur prise. Par contre, à un inhibiteur oral, réversible et direct du site actif du facteur Xa (FXa). Il n’a pas d’effet direct sur les l'inverse des antivitamines K, on ne dispose plaquettes, mais inhibe indirectement l’agrégation d'aucune valeur permettant de savoir si le plaquettaire induite par la thrombine. médicament est efficace (comme l’INR) et d'aucun antidote en cas d'hémorragie 15. La découverte de l’antidote est un des challenges qui occupe actuellement l’industrie. Les trois nouveaux anticoagulants oraux présentent d'autres inconvénients : tous ont une durée d’action plus courte que les antivitamines K; par conséquent les doses manquées peuvent augmenter le risque de thrombose. De plus, ELIQUIS° doit être administré deux fois par jour (comme PRADAXA°, mais XARELTO° se prend une fois par jour), ce qui devrait compliquer l'adhésion au traitement. Leur prix reste aussi un handicap : entre CHF 3.40 par jour (PRADAXA°) et CHF 3.70 par jour pour les deux autres ; en comparaison SINTROM° coûte moins de 10 cts par jour… si l’on tient compte des coûts des contrôles d’INR qui doivent être faits sous SINTROM°, la thérapie revient à environ CHF 1 à 1.30 par jour, ce qui reste environ trois fois moins cher ! De nombreuses études ont été faites dans les indications pour lesquelles ELIQUIS° est enregistré : toutes démontrent une efficacité similaire aux traitements de référence (HBPM -­‐ héparine de bas poids moléculaire comme CLEXANE° ou FRAXIPARINE° dans la prévention de la thrombose après pose de prothèse du genou Comment faire le changement si le patient est déjà sous un autre anticoagulant ou si ou de la hanche 16 ou ELIQUIS° est remplacé par un autre anticoagulant? warfarine -­‐ analogue au •
Héparines : aucune difficulté, simplement changer de traitement. SINTROM° mais non •
Lors du passage d’un traitement par antivitamine K (AVK: SINTROM°, MARCOUMAR°) à ELIQUIS° : arrêter l’AVK, attendre qu’une valeur INR commercialisé en Suisse -­‐ («International Normalized Ratio») de <2,0 soit atteinte avant de débuter le dans la prévention des traitement par ELIQUIS° . Si ELIQUIS° est remplacé par un AVK, le traitement par thromboses chez les patients apixaban sera poursuivi durant 48 heures après la première administration de souffrant de fibrillation l’AVK. auriculaire 17). 18,19 Il n’y a pas encore de données sur le passage d’un nouvel anticoagulant oral à un autre. 14 Swissmedicinfo.ch 15
Medical Letter, 28.10.13 ; 35 (22) 16
N Engl J Med 2010; 363: 2487-­‐2498 17
NEJM 2011;365:981-­‐92 18
NEJM 2013;369:799-­‐808 19
NEJM 2013;368:699-­‐708 (inkl. Appendix) © Pharma-­‐News page 7 Numéro 113, avril 2014 Aucune étude n’a été faite versus rivaroxaban (XARELTO°) ou dabigatran (PRADAXA°). Difficile donc de privilégier un de ces trois nouveaux anticoagulants par rapport au SINTROM°. De plus, pour tous les trois il manque des données cliniques d’efficacité et de sécurité à long terme 2. Concernant les hémorragies, effet indésirable le plus redouté des anticoagulants, elles sembleraient un peu moins fréquentes sous ELIQUIS° que sous les anticoagulants (héparines, antivitamines K) auxquels il a été comparé. Pour aller plus loin… D’autres études ont démontré l’efficacité d’ELIQUIS° dans le traitement de la thrombose veineuse, de l’embolie pulmonaire ainsi que dans la prévention des rechutes de ces deux pathologies. Ainsi donc, il est vraisemblable qu’ELIQUIS° soit prochainement 18,19
enregistré dans ces nouvelles indications . Les autres effets indésirables fréquemment décrits sont, comme pour les autres nouveaux anticoagulants oraux, des troubles gastrointestinaux (nausées, vomissements, diarrhées ou constipation), des saignements (hématomes, saignement oculaire, nasal, …), des éruptions cutanées et du prurit 20. La posologie recommandée pour ELIQUIS° dépend de l’indication : • Pour la prévention des événements thromboemboliques veineux, la dose recommandée est de 2,5 mg deux fois par jour. La première dose sera prise 12 à 24 heures après l’intervention chirurgicale. La durée de traitement recommandée est de 32 à 38 jours après une opération de la hanche et de 10 à 14 jours après une opération du genou. • Pour la prévention de l’AVC et de l’embolie chez les patients atteints de fibrillation auriculaire, la dose recommandée est de 5 mg deux fois par jour. Ce traitement est un traitement à vie. • Les doses doivent être diminuées de moitié chez les patients présentant au moins deux des critères suivants : plus de 80 ans, poids corporel de moins de 60 kg et/ou atteinte rénale sévère. ELIQUIS° peut être pris pendant ou en dehors des repas. En cas d’oubli d’une dose, le patient devrait prendre son traitement immédiatement et poursuivre avec deux prises par jour comme avant. Si une intervention chirurgicale est programmée, le traitement par ELIQUIS° doit être arrêté deux à trois jours avant une opération programmée. La prudence est nécessaire chez les patients sous AINS (BRUFEN°, VOLTAREN°, APRANAX°, etc.), antiagrégants plaquettaires (ASPIRINE CARDIO°, PLAVIX°, …) ou anticoagulants, car ces médicaments augmentent typiquement le risque de saignement. ELIQUIS° n’a pas été testé chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans, ni chez les femmes enceintes, ce qui explique sa contre-­‐indication chez ces patients. De plus, comme l’apixaban passe dans le lait maternel, il est aussi contre-­‐indiqué durant l’allaitement. 20
La revue Prescrire, 2013 ; 362 (33) point 2-­‐5-­‐5 suppl interactions médicamenteuses © Pharma-­‐News page 8 Numéro 113, avril 2014 ELIQUIS° -­‐ A retenir pour le conseil : 






nouvel anticoagulant oral, similaire au XARELTO° efficacité équivalente aux traitements anticoagulants auxquels ELIQUIS° a été comparé saignements, troubles gastrointestinaux, éruptions cutanées sont les effets indésirables les plus fréquents (comme pour les autres nouveaux anticoagulants oraux) dose de 2.5 mg (après opération du genou et de la hanche) et de 5 mg (prévention de l’AVC) deux fois par jour adhésion très importante car pas de mesure de type INR pour savoir si le traitement est efficace! interaction avec les AINS pas d’antidote en cas de saignements Pharmacovigilance
LES EDULCORANTS 21 La population suisse consomme, d’une part, trop peu de légumes et de fruits et, d’autre part, trop de sucreries. Entre 2001/02 et 2007/08, l’utilisation de sucre et de miel a augmenté de 5% 22. Parallèlement, le surpoids et l’obésité continuent de progresser touchant plus de quatre Suisses sur dix. Dans ce contexte, l’utilisation d’édulcorants tend à se généraliser, allégeant la conscience des consommateurs, faute, la plupart du temps, d’alléger leur poids! Mais, que sont au juste ces faux sucres au pouvoir sucrant élevé et aux calories diminuées ? Souvent décriés, accusés de tous les maux, ils sont à utiliser en toute connaissance de cause en pesant les avantages et les inconvénients. De nos jours, il existe trois catégories d’édulcorants sur le marché : • Edulcorants naturels : saccharose, glucose et fructose. o Le saccharose est le sucre habituel de notre alimentation, c’est un disaccharide composé d’une molécule de glucose et d’une molécule de fructose. Il est habituellement extrait de la betterave ou de la canne à sucre. Les produits qui portent le logo "Sympadent" garantissent qu'ils ne sont ni érosifs, ni cariogènes. Ces produits ont été testés scientifiquement . Le saviez-­‐vous ? Edulcorer signifie « sucrer » ou « adoucir » ; par analogie, un édulcorant est une substance possédant une saveur sucrée dont l'action sucrante est indépendante de sa valeur calorique. 21
Revue Médicale Suisse, www.revmed.ch, 25 mars 2009 OFSP, Stratégie alimentaire suisse 2013-­‐2016 fondée sur les principales conclusions du 6e rapport sur la nutrition en Suisse 22
© Pharma-­‐News page 9 Numéro 113, avril 2014 o Le glucose est également appelé dextrose ou sucre de raisin. Il peut remplacer le saccharose dans les aliments ou lorsqu’on souhaite une douceur plus faible que celle du saccharose. o Le fructose est également appelé lévulose ou sucre de fruits. Il est présent dans les fruits et le miel. Il remplace fréquemment le saccharose dans les boissons et denrées alimentaires sucrées car son pouvoir sucrant est plus élevé et donc plus avantageux à la production. L’aspartame Face à de nombreuses controverses, notamment sur internet, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié fin 2013 un rapport étayé indiquant que l’aspartame ne pose aucun danger pour la santé lorsqu’il est consommé aux doses standards (40 mg/kg/j équivalent, en moyenne, à 10 canettes par jour de boissons gazeuses sucrées uniquement par celui-­‐ci). L’aspartame étant un dipeptide composé de deux acides aminés, l’acide aspartique et la phénylalanine, il est dangereux pour les personnes souffrant de phénylcétonurie, un trouble héréditaire du métabolisme ne permettant pas d’éliminer la phénylalanine de l’organisme 27. C’est une maladie rare avec une prévalence à variabilité géographique importante. Elle est estimée à 1:10 000 naissances en Europe et à des valeurs supérieures dans certains pays (Irlande, Italie). Cette prévalence est particulièrement haute en Turquie avec 1:4000 naissances et plus rare dans les populations finnoise, africaine et La forte augmentation de la consommation de sucre va de paire avec une augmentation des caries dentaires, de la surcharge pondérale et du japonaise 28. risque de développer un diabète. Dans le but de pallier à ces fléaux, l’industrie à développé de nouvelles catégories d’édulcorants, l’une n’ayant pas d’effet cariogène (édulcorants de masse) et l’autre ayant un apport calorique nul (édulcorants de synthèse). Ces deux catégories sont classées au niveau législatif parmi les additifs 23.
• Edulcorants de masse également appelés édulcorants de charge, édulcorants nutritifs ou polyols : isomalt, sorbitol, mannitol, xylitol, etc. Ces sucres ont une masse qui leur permet de remplacer le sucre au sein d’un aliment sans devoir y ajouter une autre substance. Ils sont surtout utilisés en confiserie dans les bonbons et les chewing-­‐gums sans sucre. Du fait de leur mauvaise absorption (environ 40%), leur valeur énergétique est plus basse que celle du saccharose. Par contre, cette fraction non absorbée peut engendrer des diarrhées osmotiques. Pour ces édulcorants, il n’existe pas de recommandation de consommation, mais une limite à ne pas dépasser pour éviter des signes d’inconfort digestif lié à leur fermentation (flatulences, diarrhées). Ces valeurs se situent entre 20 et 50 g DJA de certains édulcorants 40 mg/kg pour l’aspartame (E 951), par jour. 24 7 mg/kg pour le cyclamate (E 952), 5 mg/kg pour la saccharine (E 954), 15 mg/kg pour le sucralose (E 955), 9 mg/kg pour l’acésulfame-­‐K (E950) La dose journalière admissible (DJA) de la plupart des édulcorants est rarement dépassée, mais ce n’est pas le cas de celle du cyclamate. Ce dernier a un pouvoir sucrant plus faible que les autres, et il en faut donc une plus grande quantité pour atteindre le même goût sucré. Un petit enfant de 3 ans avec un poids de 15 kg dépasse déjà la DJA avec 4 dl de certaines boissons édulcorées au cyclamate. La DJA est atteinte avec 1.7 litre de la même boisson par une femme de 60 kg. Un cumul de boissons ou d’autres produits édulcorés peut donc mener dans certaines situations à dépasser les doses journalières admissibles 26, tout en sachant que cette DJA ne représente pas un seuil de toxicité, mais un niveau de consommation sans danger. Nous n’avons trouvé aucune étude étayée quant aux dangers d’une consommation d’édulcorants dépassant la DJA. 23
• Edulcorants de synthèse appelés également édulcorants intenses, artificiels ou non nutritifs : saccharine, cyclamate, aspartame, acésulfame K, etc. Leur pouvoir sucrant est nettement supérieur à celui du sucre (200 fois pour l’aspartame par exemple). Du fait de leur haut pouvoir sucrant, ils adoucissent sans apport calorique car sont ajoutés en très Ordonnance du DFI sur les additifs admis dans les denrées alimentaires (Ordonnance sur les additifs, OAdd) du 25 novembre 2013 (Etat le 1er janvier 2014) 24
http://www.dentalhygienists.ch © Pharma-­‐News page 10 Numéro 113, avril 2014 faibles quantités. Lors de leur utilisation, la masse manquante doit être remplacée par d’autres nutriments (graisse !, etc.). Pour ces édulcorants, la loi fixe une dose journalière admissible (DJA) correspondant à la quantité maximale pouvant être consommée et considérée comme ne présentant pas de risque pour la santé à long terme (différent du seuil de toxicité). Par contre, la loi n’exige pas la mention sur l’emballage de la quantité d’édulcorant que contient un produit alimentaire, il est donc difficile de savoir pour le consommateur s'il dépasse ou non cette limite! 0.4 0.5 0.7 IG 65 IG 100 IG 20 Acesul-­‐
fame K 1.5 Aspartame Mannitol 0.7 Cyclamate Sorbitol 1 Saccharine Isomalt PS Gly-­‐
cémie Edulcorants de synthèse Xylitol Fructose Edulcorants de masse Glucose Edulcorants naturels Saccha-­‐
rose 2 300 30-­‐40 200 120-­‐200     Peu/ Pau/ Peu/ Peu/ PS : pouvoir sucrant ; IG : index glycémique ;  : aucun Enfants et femmes enceintes Le saviez-­‐vous ? Il existe peu de données concernant la consommation L'index glycémique permet de classer les d’édulcorants de synthèse chez l’enfant. Dans tous les aliments en fonction de l’élévation de la qu’ils produisent quand on les cas, ils sont déconseillés avant l’âge de trois ans. Au-­‐ glycémie consomme. Plus leur index est élevé, plus les delà, il faudra être attentif à ne pas dépasser les DJA ; aliments entraînent une hausse rapide du taux les enfants ayant un poids plus faible que les adultes, de sucre 29. L'indice glycémique d'un aliment est donné par rapport à un aliment de ils les atteignent plus rapidement. auquel on attribue l'indice 100 (ici le Quant aux polyols, ils sont intéressants pour la référence, glucose). prévention de la carie dentaire, mais l’enfant pourra rapidement en ressentir les effets indésirables digestifs. Il existe peu d’études concernant l’utilisation des édulcorants pendant la grossesse. L’utilisation d’aspartame et d’acésulfame K est acceptable à condition de ne pas dépasser la DJA. Selon l’association canadienne du diabète, la saccharine et les cyclamates ne sont pas recommandés pendant la grossesse. Médicaments Comme le gluten, certains colorants et agents conservateurs, l’aspartame et les édulcorants de masse font partie des excipients à effet notoire pouvant entrer dans la composition de médicaments. Il peut être utile de contrôler leur présence lors de la prescription à des patients avec des antécédents d’allergie ou atteints de phénylcétonurie 25. De même certaines personnes préfèrent renoncer ou diminuer leur consommation d'édulcorants. L'équipe officinale peut leur proposer des alternatives en consultant les compositions indiquées dans les monographies des différentes spécialités. 26272829 25
http://ansm.sante.fr, Liste des Excipients à Effet Notoire, Mise à Jour de la liste et des libellés selon le Guideline européen 2003 Afssaps -­‐ Deuxième révision du 3 mars 2009 26
http://www.sge-­‐ssn.ch/fr/nutrinfo/questions-­‐reponses/aliments/succedanes-­‐de-­‐sucre/edulcorants-­‐artificiels/ 27
http://www.extenso.org/article/l-­‐aspartame-­‐danger/ 28
www.orpha.net 29
http://www.passeportsante.net © Pharma-­‐News page 11 Numéro 113, avril 2014 LES EDULCORANTS – A retenir pour le conseil : 




ont une action sucrante supérieure à celle des sucres naturels (saccharose, glucose, fructose) les doses journalières des édulcorants de synthèse ne doivent pas dépasser les DJA les édulcorants de synthèse sont déconseillés aux enfants avant l’âge de trois ans l’aspartame est contre-­‐indiqué en cas de phyénylcétonurie certains médicaments contiennent des édulcorants parmi leurs excipients, consulter les monographies Pour en savoir plus
LES PUNAISES DE LIT 30,31,32 La recrudescence des punaises de lit est en passe de devenir un problème de santé publique, suscitant crainte et dégoût au sein de la population, en Suisse et dans le monde! Ce phénomène est lié à l’interdiction de pesticides puissants comme le DDT, ainsi qu’à la forte augmentation des voyages internationaux, favorisant leur propagation passive par l’intermédiaire des moyens de transport et des bagages. Description Les punaises de lit sont des arthropodes piqueurs répandus dans le monde entier, dont le nom scientifique, sous nos latitudes, est Cimex lectularius. Brun–rouge, ovales, elles ont la forme et la taille d’un pépin de pomme aplati (4-­‐7 mm de long). Les punaises de lit ne sautent pas, ne volent pas et se déplacent à la vitesse d’une fourmi. Elles ont de la difficulté à grimper sur le métal et les surfaces polies. Mode de propagation – Habitat Les punaises de lit ont une durée de vie de 5 à 6 mois, mais peuvent vivre plus d’une année sans se nourrir lorsqu’elles sont en état de dormance. La femelle pond cinq à quinze œufs par jour, qu’elle dissimule dans des endroits tels que boiseries, fissures, papier peint ou coutures de matelas. Ses œufs, de couleur blanchâtre et regroupés en grappes, ont la forme d’une poire et la taille d’une tête d’épingle. Ils éclosent 10 à 14 jours après la ponte, laissant apparaître des jeunes de couleur claire (à jeun), parfois difficiles à voir. Les punaises de lit se propagent de manière active (en marchant à la recherche d’un repas) ou passive (par l’intermédiaire de vêtements, meubles, bagages, etc.). Elles se nourrissent généralement de nuit, attirées par la chaleur du corps et le dioxyde de carbone que nous exhalons. Elles s’attaquent aussi 30
Revue médicale suisse, 3 avril 2013, punaise de lit : mieux la connaître pour mieux s’en débarrasser http://sante.gouv.qc.ca/problemes-­‐de-­‐sante/punaises-­‐de-­‐lit/ 32
http://www.sante.gouv.fr/questions-­‐reponses-­‐sur-­‐les-­‐ounaises-­‐de-­‐lits.html 31
© Pharma-­‐News page 12 Numéro 113, avril 2014 bien à l’humain qu’aux animaux de compagnie. Leur salive contient des substances anesthésiantes, vasodilatatrices et anticoagulantes, leur permettant d’effectuer leurs repas en toute tranquillité. Elles fuient la lumière et apprécient particulièrement les endroits sombres et secs où elles peuvent se nourrir régulièrement, comme les lits ou les canapés. On les trouve également dans des endroits tels que plinthes, prises de courant, tables de nuit, cadres de fenêtres ou de portes, rideaux, tapis, valises, fissures, livres, etc. Symptômes Le tableau clinique provoqué par les punaises de lit est très variable selon les individus, un diagnostic précis ne pourra se faire qu’en identifiant le parasite, ce qui peut être long et compliqué. Les piqûres provoquent des boursouflures rouges semblables à des piqûres de moustique, souvent nombreuses, alignées ou groupées sur la peau. Elles peuvent survenir en tout point du corps, mais se retrouvent le plus souvent sur les parties non recouvertes lors du sommeil (visage, cou, bras, jambes, etc.). Elles causent des démangeaisons qui peuvent être très incommodantes, surtout le matin. Deux semaines ou plus peuvent s'écouler entre la piqûre et l’apparition des réactions cutanées. Celles-­‐ci varient beaucoup selon les individus pouvant aller d'aucun symptôme à des manifestations généralisées pouvant s’apparenter à un urticaire. Les traces de piqûre disparaissent après quelques heures, voire quelques jours. Bien que les punaises de lit ne transmettent aucune maladie à l’homme, elles ont un impact psychologique non négligeable, leur présence induisant fréquemment stress et angoisse. En l'absence de traitement, il y a risque de surinfection et autres troubles dermatologiques liés au grattage. Traitements La plupart des piqûres de punaises de lit disparaissent naturellement après deux semaines sans traitement. Conseils et médicaments auront pour but essentiel de soulager les symptômes et d’éviter des infections dues au grattage: -­‐ éviter de se gratter, -­‐ appliquer des compresses froides, -­‐ appliquer des lotions hydratantes et calmantes, -­‐ des corticoïdes topiques peuvent être prescrits en cas de fortes démangeaisons. Lors d'une infestation par des punaises de lit, le problème n'est pas médical (les piqûres en elles-­‐
mêmes comportent peu de risque et les symptômes peuvent être pris en charge de manière efficace), mais plutôt hygiénique! En effet, il est très difficile de se débarrasser de ces parasites! Dans certains cas, le recours à des entreprises spécialisées est nécessaire. © Pharma-­‐News page 13 Numéro 113, avril 2014 Personnes à risque – Prévention Personne n’est à l’abri d’une infestation par des punaises de lit, mais certains comportements la favorisent : • déménagements fréquents, • voyages fréquents, • achat ou échanges d’objets usagés (meubles, vêtements). Afin de diminuer les risques d’infestation, plusieurs mesures peuvent être mises en place : -­‐
maintien d’une bonne hygiène et entretien régulier du domicile (combler les fissures, recoller la tapisserie, etc.), -­‐
lors de voyages, inspecter les matelas et désinfecter le linge et les valises au retour (insecticide anti-­‐cafard comme D STOP° spray radical par exemple), -­‐
inspecter soigneusement les meubles d’occasion introduits au domicile. Extermination En présence de punaises de lit, il faut les exterminer. On peut procéder par méthode mécanique ou chimique : -­‐ Méthodes mécaniques • aspirateur : ne tue pas les punaises => obstruction et élimination du sac indispensables, • brossage à sec : supprime les œufs, mais ne tue pas les punaises, • sèche-­‐linge à haute température pendant 30 minutes : très efficace pour les textiles (literie, rideaux, etc.) 31, • lavage à la machine à > 55°C : idéal pour les vêtements, • congélation à –20°C pendant au moins 48 heures : utile pour certains habits et petits objets, • nettoyage à la vapeur à 120°C : détruit les punaises à tous les stades de développement, • nettoyage à haute pression, chauffage du mobilier à 60°C, restauration des lieux et suppression de l’ameublement si nécessaire : ces méthodes font appel à des entreprises spécialisées dans la désinfection. -­‐
Méthode chimique Insecticides pour insectes rampants : un recours aux entreprises spécialisées est fortement recommandé pour éviter un usage inapproprié des insecticides pouvant entraîner une résistance et des intoxications avec des symptômes neurologiques, respiratoires et gastrointestinaux. Les insecticides sont d’autant plus efficaces s’ils sont combinés à des méthodes mécaniques. Bon à savoir… Actuellement, des chiens sont spécialement formés pour détecter la présence de punaises de lit. Ils représentent une approche intéressante pour détecter un début d’infestation et localiser avec précision les sites infestés. 30
Leur fiabilité est de 95% . Dans tous les cas, la meilleure façon de s’assurer que les travaux sont effectués selon les normes est de contacter un exterminateur qualifié. Celui-­‐ci procédera à trois interventions à dix jours d’intervalle. © Pharma-­‐News page 14 Numéro 113, avril 2014 Punaises de lit – A retenir pour le conseil : 





leur augmentation massive est en passe de devenir un problème de santé publique sont des arthropodes piqueurs se nourrissant de sang (hématophages) ne transmettent pas de maladies leurs piqûres occasionnent des démangeaisons plus ou moins importantes selon les individus le traitement est symptomatique l’extermination peut être problématique et devrait se faire par l’intermédiaire d’entreprises spécialisées VERRUES PLANTAIRES Les verrues sont des excroissances rugueuses de la peau causées par un virus de type Papillomavirus (Human Papilloma Virus = HPV en anglais). Elles sont fréquentes et on estime que 7 à 10% de la population est touchée, les enfants et les adolescents étant plus souvent atteints 33. En effet, environ 50% des individus sont porteurs de Papillomavirus sur la peau 34! La transmission se fait par contact direct de personne à personne ou indirectement par des surfaces contaminées, certains Papillomavirus pouvant survivre plus de 10 jours sur une surface. Si les lieux publics où l’on marche pieds nus (piscines, vestiaires, …) sont souvent propices à la contamination, la transmission au sein de la famille est la plus fréquente 34. Dans certains cas, le virus peut s’introduire sous la peau par une petite blessure, parfois invisible à l’œil nu. Si le système immunitaire n’est pas assez efficace pour combattre le virus, la verrue va 33
www.passeportsante.net : verrues www.planetesante.ch : verrues 34
© Pharma-­‐News page 15 Numéro 113, avril 2014 pouvoir se développer. La période d’incubation est généralement de deux à six mois entre l’exposition au virus et l’apparition de la verrue. Le virus peut parfois rester inactif pendant plusieurs années avant la croissance d’une verrue. Certaines personnes ont un risque accru de développer une verrue : les enfants et les adolescents, les personnes à peau sèche ou au contraire celles qui souffrent d’une transpiration excessive des pieds, et les patients ayant un système immunitaire affaibli (immunosuppresseurs, cancer, infection par le HIV…) 33. Ces derniers risquent également d’avoir des verrues multiples et particulièrement résistantes (voir plus loin les situations dans lesquelles il est recommandé de consulter un médecin). C’est une infection généralement bénigne qui régresse le plus souvent spontanément en maximum deux ans. La verrue peut cependant devenir gênante par son aspect peu esthétique (notamment selon la localisation, p.ex. sur le visage ou les mains) ou en provoquant une douleur. Il en existe plusieurs sortes, dépendant du type de Papillomavirus et de la localisation. La verrue dite plantaire, traitée dans cet article, est située sur la plante du pied. Elle peut être douloureuse en raison de la pression exercée par le poids du corps. Exemples d’autres verrues : Verrues vulgaires : les plus fréquentes, sur les mains, les genoux, les coudes, les orteils… Verrues planes : sur le visage, les poignets ou les avants-­‐bras, fréquentes chez les enfants Verrues génitales (condylomes) : risque de développement de cancer du col de l’utérus A noter que les verrues situées sur le visage ou sur les organes génitaux doivent faire l’objet d’une consultation médicale 35. On distingue deux types de verrues plantaires : •
La verrue unique associée à HPV1, la plus fréquente, est caractérisée par un anneau kératosique (épiderme épaissi) dont le centre est piqueté de points noirs (vaisseaux sanguins). Elle est souvent douloureuse car profonde et située sur les zones d’appui du pied. La présence de ces points (parfois invisibles car cachés sous une couche d'épiderme épaissi – "corne") permet généralement de faire la distinction avec un cor, qui apparaît aussi sur une zone de frottement. 35
pharManuel 2012, 46-­‐47 © Pharma-­‐News page 16 Numéro 113, avril 2014 •
la verrue superficielle en mosaïque associée à HPV2, située généralement hors des points d’appui, est constituée d’un ensemble de petites verrues formant un damier. Certaines recommandations pratiques permettent d’éviter de se contaminer soi-­‐même ou de transmettre l’infection à autrui : •
éviter de marcher pieds nus dans les lieux publiques (notamment piscines et vestiaires) •
ne pas partager les linges de toilette, chaussettes ou chaussures •
changer quotidiennement de chaussettes et maintenir les pieds bien secs (bien sécher les espaces entre les orteils) •
éviter de gratter la lésion •
couvrir la verrue avec un pansement étanche (p. ex. NEXCARE AQUA°, HANSAPLAST AQUA PROTECT°…) 33 La régression des verrues est généralement spontanée. Cependant, si la verrue plantaire est douloureuse, ou si elle est présente depuis plusieurs mois, un traitement est recommandé. Dans de nombreux cas, il peut être conseillé à l'officine. Toutefois, il faut consulter un médecin dans les cas suivants : • patient diabétique (risque de blessure du « pied diabétique »), immunodéprimé (infections plus agressives : verrues nombreuses, de grande taille, etc.), • verrue plantaire douloureuse persistante malgré différents traitements, provoquant éventuellement des maux de dos ou de jambes par boitement, • verrue située sous un ongle, • saignements aux abords de la verrue, • apparence suspecte (confusion possible avec cancer de la peau), • signe d’infection 33, • enfant de moins de 1 an. Le traitement de premier choix est un traitement kératolytique, permettant la dissolution de la couche cornée épaissie, avec des préparations à base d’acide salicylique et/ou d’acide lactique en concentrations variables. Le tableau ci-­‐dessous présente les médicaments disponibles en Suisse, indiqués dans le traitement des verrues. Ils sont comparables quant à leur efficacité et leur posologie. Les solutions sont généralement appliquées matin et soir sur la verrue. La peau saine tout autour doit être protégée avec une pommade grasse ou une pâte de zinc. Après quatre à cinq jours, la couche supérieure de corne ramollie par un bain d’eau tiède peut être retirée avec précaution avec une lime ou une rape anticallosités. Le traitement est répété plusieurs fois jusqu’à disparition de la verrue, ce qui peut durer de 6 à 12 semaines 35. L’emplâtre ELIXAN° est décollé après trois jours et, comme pour les solutions, la couche supérieure de corne est retirée après un bain tiède. Le traitement peut être répété après une pause de trois jours. Il est possible de combiner les traitements, par exemple de commencer par un emplâtre pour enlever la couche superficielle de corne, puis de poursuivre avec une solution kératolytique en ciblant bien le centre de la verrue. © Pharma-­‐News page 17 Numéro 113, avril 2014 Spécialité Solutions CLABIN° solution DUOFILM° solution VA-­‐T’EN° solution* = LEBEWOHL° Lösung WARUZOL° solution WARZ-­‐AB/EXTOR° solution Emplâtres ELIXAN° emplâtres Liste LS LS HL Acide salicylique 140 mg/g 167 mg/g 105.7 mg/g Acide lactique 46 mg/g 167 mg/g 105.7 mg/g Remarque + résorcinol 46 mg/g Jour 1 : 2-­‐4x, dès jour 2 : 1x/jour HL HL HL 75 mg/g 100 mg/g 8 mg/emplâtre 28 mg/g 111 mg/g + ac. acétique 60 mg/g *L’emplâtre VA T’EN° (ou LEBEWOHL°) n’est indiqué officiellement que contre les cors. Une alternative disponible en officine est un traitement par cryothérapie, qui consiste en une application unique d’un embout froid sur la verrue pour la détruire (p.ex. WARTNER°, VERRUKILL°). La verrue est éliminée dans les dix jours suivant le traitement. Toutefois, pour les verrues plantaires plus tenaces, le traitement doit souvent être répété (jusqu’à 4 fois toutes les 2 semaines). Une autre possibilité est un dispositif médical à base d’acide formique (ENDWARTS°). Un traitement de 4 à 12 semaines est également nécessaire. Tous ces traitements sont contre-­‐indiqués dans le traitement des verrues plantaires chez les enfants de moins de quatre ans et en cas de diabète (et dans le cas de verrues génitales ou situées sur le visage, non abordées dans cet article). ADIEU VERRUE° OU WARZENWEG° est une crème à base d’huiles essentielles, d’urée et de diméticone, disponible depuis quelques années et déjà présentée dans le Pharma-­‐News (voir PN n°69, novembre 2009). Cette préparation est utilisable chez les enfants dès trois ans. La posologie est en revanche astreignante (mininimum trois applications par jour) et la présence de baume du Pérou rend son utilisation délicate chez les personnes allergiques. Le saviez-­‐vous ? On appelle "pied diabétique" un syndrome caractérisé à la fois par une neuropathie avec perte de la sensibilité dans les orteils et des troubles circulatoires périphériques induits par un diabète mal contrôlé. La conséquence est une plus grande fréquence de traumatismes cutanés non détectés et donc non soignés, évoluant vers des ulcérations qui cicatrisent mal, et pouvant aboutir à une gangrène imposant l’amputation : 5 à 10% des diabétiques subissent une amputation au cours de leur vie 37! Ces patients doivent donc porter une attention particulière à leurs pieds et systématiquement consulter en cas de lésion comme p.ex. l'apparition d'une verrue plantaire. Les autres options thérapeutiques sous supervision médicale comprennent des méthodes destructives comme la cryochirurgie à l’azote liquide (-­‐196°C), la cautérisation électrique, le curetage, ou des médicaments sur ordonnance comme VERRUMAL°, un cytostatique bloquant la croissance du virus. La solution est appliquée sur la verrue à l’aide du pinceau égoutté ou d’un cure-­‐dent 2 à 3 fois par jour. La pellicule formée doit être retirée avant chaque nouvelle application. La durée moyenne du traitement est de 6 semaines. Contrairement aux verrues communes, contre lesquelles la cryothérapie et dans une moindre mesure les thérapies kératolytiques ont montré une bonne efficacité, les résultats d’une étude comparative ont été décevants dans le cas des verrues plantaires : les traitements sont tous peu efficaces 36! La régression étant généralement spontanée après quelques mois, les remèdes de "grand-­‐mère" (p.ex. application de fines tranches d’ail, immersion dans l’eau chaude...), ou les techniques mentales où l’on s’imagine que la verrue rapetisse (hypnothérapie, visualisation) sont parfois considérés comme utiles 33. Il faut rassurer le patient et le rendre attentif aux mesures de prévention (voir plus haut). Un traitement n’est pas indispensable, sauf en cas de douleur. Comme ils ne se distinguent pas en terme d'efficacité, on pourra recommander une spécialité en tenant compte de la fréquence ou de la facilité d'application. 37 36
La Revue Prescrire 2011; 31 (n°338): 931-­‐932 sante-­‐medecine.commentcamarche.net/contents/208-­‐pied-­‐du-­‐diabetique 37
© Pharma-­‐News page 18 Numéro 113, avril 2014 VERRUES PLANTAIRES -­‐ A retenir pour le conseil : 




excroissance rugueuse sur la plante du pied due a un Papillomavirus régression spontanée généralement en maximum deux ans traitement nécessaire seulement en cas de douleur : kératolytiques (acide salicylique/acide lactique) ou cryothérapie sont les traitements de premier choix rappeler les mesures de prévention! consultation médicale nécessaire notamment en cas de verrue plantaire douloureuse persistante et pour les patients diabétiques ou immunodéprimés En bref
PRADAXA° (dabigatran) : emballages pour trois mois de traitement Des emballages pour trois mois de traitement de PRADAXA° (dabigatran, un nouvel anticoagulant oral) sont maintenant disponibles, dans les deux dosages existants : 110 mg (notamment chez les patients de plus de 50 ans ou en cas d'insuffisance rénale modérée) et 150 mg, le dosage standard. Ce sont des emballages de 3x60 comprimés puisque sa posologie est d'un comprimé deux fois par jour! METHREXX° (méthotrexate) : seringues faciles à manipuler Les injections de méthotrexate sont notamment indiquées dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. La manipulation de seringues peut être parfois complexe pour certains de ces patients. Les seringues de METHREXX° (disponibles aux dosages de 7.5, 10, 15, 20, 25 et 30 mg) sont conçues de façon à pouvoir en faciliter l'administration par rapport à une seringue standard. Pour rappel (voir PN n° 104), le méthotrexate est un médicament cytostatique, mais qui est principalement utilisé lors de maladies auto-­‐immunes. Dans ces cas, il est donné par voie orale ou par injection de faibles doses une fois par semaine (et non pas chaque jour!). Des cas de surdosages mortels induits par une prise quotidienne au lieu d’hebdomadaire sont décrits. SIMPONI° (golimumab) : nouvelle indication dans la colite ulcéreuse et nouveau dosage SIMPONI° (voir PN n° 82 de février 2011) est un inhibiteur du facteur de nécrose tumorale alpha (anti-­‐TNF-­‐alpha), comme p.ex. HUMIRA°, REMICADE°, ENBREL° et CIMZIA°. SIMPONI° étant le dernier arrivé sur le marché, on dispose de moins de recul sur son profil bénéfices-­‐risques (p.ex. augmentation du risque d'infections) par rapport aux autres molécules. Il présente par contre l'intérêt de s’injecter en sous-­‐cutané moins souvent : une fois par mois seulement. Une nouvelle indication et un nouveau dosage (100 mg), lié notamment à cette indication, sont apparus récemment : le traitement de la rectocolite hémorragique ou colite ulcéreuse. Chez les patients de moins de 80 kg, une dose initiale de 200 mg est administrée, suivie de 100 mg après 2 semaines, puis 50 mg toutes les 4 semaines. Pour rappel, la colite ulcéreuse est une maladie inflammatoire chronique de la muqueuse du côlon (surtout descendant) et du rectum. Son origine est inconnue et elle se caractérise par l'émission de mucus et de sang par l'anus. Elle évolue généralement par poussées. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-­‐News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-­‐News page 19 Numéro 113, avril 2014 Résultats du test de lecture du PN 109 – Lauréates :
Sans faute ! Fatio Marie-­‐Jeanne Fournier Nathalie Brasey Chloé Une faute pardonnée ! Bernard Anne-­‐Laure Chenal Maude Boson Malika Pedretti Valérie Cottier Tifanny Dos Santos Sabrina Branche Véronique Gobet Vyolène Do Couto Diana Trepier Patricia Ducrest Séverine Fioritto Priscille Hofmann Evelyne Vuillemier Cindy Pharmacie de Chardonne Chardonne Pharmacie de Nendaz Haute-­‐Nendaz Pharmacie Amavita Beauregard Fribourg Sun Store Les Eplatures Sun Store Les Eplatures Pharmacie Vouilloz pharmacieplus des fontaines Pharmacie Vouilloz Pharmacie de la Grand’Rue Pharmacie du Hêtre Pharmacie du Hêtre Pharmacie de la Grand’Rue pharmacieplus de colombier sa Pharmacie de St-­‐Prex SA Pharmacie Schneeberger Pharmacie de St-­‐Prex SA pharmacieplus de Begnins La Chaux-­‐de-­‐Fonds La Chaux-­‐de-­‐Fonds Martigny Carouge Martigny Peseux Belfaux Belfaux Peseux Colombier St-­‐Prex Tramelan St-­‐Prex Begnins L’heureuse lauréate est Anne-­‐Laure Bernard ! Elle gagnera un bon de Frs 100.-­‐ de son choix. NOUVELLE OPTION : dès 2014, vous pouvez choisir de gagner un bon de Frs 120.-­‐ au CAP à faire valoir sur des cours de votre choix ! © Pharma-­‐News page 20 Numéro 113, avril 2014 TEST DE LECTURE Pharma-­News N° 112 Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la question. 1) Cochez les propositions exactes concernant les infections oculaires : a) La conjonctivite peut être d’origine infectieuse, allergique ou irritative b) Une affection oculaire s’accompagnant de douleurs et/ou d’une baisse de la vision nécessite une consultation médicale en urgence c) Un orgelet guérit généralement spontanément d) En cas de conjonctivite, on recommande dans tous les cas un collyre contenant un vasoconstricteur e) Les gouttes ophtalmiques doivent être instillées dans le coin interne de l’oeil 2) VRAI ou FAUX sur la dyspepsie et le reflux ? a) Si les symptômes de dyspepsie s’accompagnent d’une perte de poids involontaire, il faut VRAI/FAUX diriger la personne vers un médecin b) Helicobacter pylori est une bactérie qui peut être à l’origine d’une dyspepsie fonctionnelle VRAI/FAUX c) Il est possible que l’on ne détecte rien à l’endoscopie alors que le patient présente des VRAI/FAUX symptômes réels d) On désigne sous le terme de dyspepsie les brûlures d’estomac uniquement VRAI/FAUX e) Les IPP ne sont indiqués que dans le traitement de l’ulcère VRAI/FAUX 3) A vous de choisir ! a) Le montélukast est un antileucotriène un corticoïde b) Les antileucotriènes sont utilisés en monothérapie dans les formes légères de l’asthme dans les formes sévères de l’asthme c) SINGULAIR° peut aussi être administré dans le traitement de la BPCO de la rhinite allergique d) Dans le traitement de l’asthme, le montélukast doit être pris le matin juste avant le coucher e) Les granulés de LUKAIR° sont à mettre directement dans la bouche à dissoudre dans un peu d’eau 4) PRILIGY° c’est (plusieurs réponses possibles) : a) Un nouvel inhibiteur de la phosphodiestérase comme le VIAGRA° b) Le premier médicament enregistré en Suisse pour le traitement de l’éjaculation précoce c) Une spécialité dont le principe actif appartient à la classe des antidépresseurs ISRS d) Un générique de la FLUCTINE° e) Un produit agissant sur l’IELT 5) Quelle est la particularité de STRIBILD° par rapport aux autres spécialités déjà sur le marché pour la même indication ? Les principes actifs du STRIBILD° ont-­‐ils tous une action antivirale ? A qui s’adresse le STRIBILD° ? © Pharma-­‐News page 21 Numéro 113, avril 2014 6) Cochez les associations qui sont contre-­‐indiquées : a) PRILIGY° -­‐ VIAGRA° b) SINGULAIR° -­‐ ALVESCO° c) PRILIGY° -­‐ ZOMIG° d) STRIBILD° -­‐ ATRIPLA° e) DESOMEDINE° -­‐ HYABAK° 7) Cochez, parmi les propositions ci-­‐dessous, les signaux d’alarme d’une urgence ophtalmique : a) Rougeur de la conjonctive b) Impression d’éclairs c) Sécrétions purulentes d) Photophobie e) Larmoiement 8) OUI ou NON ? a) BEPANTHEN SENSIDERM CREME° est-­‐elle remboursée par l’assurance maladie ? b) BEPANTHEN SENSIDERM CREME° contient-­‐elle un principe actif pour lutter contre les démangeaisons ? c) BEPANTHEN SENSIDERM CREME° est-­‐elle considérée comme un traitement curatif de l’eczéma ? d) BEPANTHEN SENSIDERM CREME° contient-­‐elle de la cortisone ? e) BEPANTHEN SENSIDERM CREME° peut-­‐elle être utilisée chez le tout petit enfant ? 9) Concerne la conjonctivite virale (V) et/ou bactérienne (B) ? Soulignez ce qui convient : a) les sécrétions sont claires et transparentes b) Elle touche plus souvent les adultes que les enfants c) Elle peut être traitée par l’instillation de DESOMEDINE° d) La personne âgée est particulièrement sensible à ce type d’infection e) C’est la plus fréquente chez les enfants 10) A quel moment surviennent généralement les douleurs causées par un ulcère gastroduodénal ? Pourquoi ? OUI/NON OUI/NON OUI/NON OUI/NON OUI/NON V / B V / B V / B V / B V / B Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 avril 2014 Nom Prénom Signature Timbre de la pharmacie © Pharma-­‐News page 22 Numéro 113, avril 2014 
Téléchargement