
Communiquer, 2015(14), 53-70
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La question de recherche développée dans cet article concerne l’étude et l’analyse d’une
partie des moyens linguistiques utilisés dans les publicités cosmétiques en Iran, ainsi que
leurs liens avec les idéologies promues par deux États politiques distincts avant et après la
révolution iranienne en 1979 : le Pahlavi et la République islamique. Cette question relève
de trois constats préliminaires.
Premier constat, à deux dates historiques en Iran, 1925 et 1979, on constate un
changement de l’idéologie politico-sociale autour du sujet féminin, imposé par les deux
du Pahlavi, l’ancien régime iranien (1925-1979), l’un des projets de Reza Shah, le fondateur
politique, un regard admirateur est porté sur la culture occidentale et une opinion positive
se développe sur cette culture en tant que milieu de la « science », de la « créativité », du
« pouvoir », de l’« activité » et du « développement » (Zarrinkoub, 1977). Les recherches
sociologiques à ce propos, comme celles de J. Afary (2009), H. Shahidi (2009), J. Rostam-
cette démarche.
L’État, sous Reza Shah Pahlavi, détermine certaines lois pour la femme (Adelkhah,
1998). Même si ces lois sont considérées comme étant convenables et indispensables
pour l’épanouissement de la femme iranienne, leur aspect obligatoire trahit les traces de
la souveraineté et de l’imposition de normes de vie dictée aux individus. S’engager sur le
en particulier, dans l’exercice de la loi sociale concernant la participation civique des
femmes à la société, ce à quoi nous pouvons ajouter le mariage, la maternité, l’éducation
et l’emploi des femmes (Amin, 2002). La base de cette loi consiste en l’élaboration d’une
image de la femme iranienne moderne comme un point d’équilibre entre la vertu indigène
et l’aspect euroaméricain. Ainsi, l’application de la loi du dévoilement s’impose aux femmes
iraniennes, jusqu’ici voilées, en tant que condition préalable à la réalisation des espérances
du pouvoir politique pour créer une identité moderne. C’est la souveraineté qui décide de
encouragé par le gouvernement pendant toute la période Pahlavi.
En revanche, après la révolution islamique en 1979, la centralisation de l’islam, qui
se traduit dans tous les aspects de la vie sociale et politique du pays, a pour conséquence
gouvernement iranien. Le mode de participation civique de la femme à la société est remis
produits sexuels et le communisme soviétique a détruit la famille. La liberté féminine ne se
revanche, les rôles comme celui de la mère, de l’épouse chaste et de la travailleuse intègre qui
ne montrent pas leurs appas séducteurs sont prescrits par le gouvernement. En rappelant
sans cesse l’importance primordiale du voile, comme garant de la pudeur de la femme et de
l’honneur (nâmus) de l’homme, l’État islamique se donne le rôle du gardien de l’honneur
masculin. Le voile est le symbole de la pureté (Afary, 2009).
Le deuxième constat est relatif à l’usage similaire des moyens de communication par les
deux États pour promouvoir leur idéologie dans la société. Si l’avènement de la révolution