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décideurs & dealmakers
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Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Camille Drieu, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Jennifer Lormier,
Mathieu Marcinkiewicz, Vincent Paes
Maquette & Graphisme : Morgane Tudal
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
Décideurs. De 2011 à n 2014, Faurecia a renancé plus de
3 MD€ de dette à moyen et long terme, passant d'un nance-
ment quasi-exclusivement bancaire à un nancement large-
ment désintermédié. Quels bénéces le groupe en a-t-il tiré ?
Baudouin Courau. Cela nous a tout d’abord permis
d’avoir moins recours à notre ligne de crédit syndiquée
qui était auparavant la principale
source de financement long terme.
À fin 2014, celle-ci n’était plus
tirée. Par ailleurs, ce refinance-
ment global a permis au groupe
de lever des ressources de finan-
cement stables, ce qui consti-
tue un facteur clé de soutien au
développement international de
Faurecia afin de lui permettre de
servir ses clients dans le monde
entier. Cette opération a aussi été
l'occasion pour Faurecia de bâtir, vis-à-vis des marchés
financiers, sa propre identité de crédit, indépendamment
et sans le soutien de son actionnaire majoritaire PSA.
Faurecia a ainsi pu s’adresser à une nouvelle catégorie
d'investisseurs sur le marché obligataire.
Décideurs. Comment articulez-vous croissance et risk ma-
nagement ?
B. C. Le principal risque du groupe a trait à la question du
financement. Concrètement, dans l'industrie automobile,
notre élément de base est le programme. Chez Faurecia,
il correspond à la fourniture d'un module donné pour un
modèle de véhicule. Celui-ci dure en général sept ans :
deux années de recherche & développement (R&D) et
environ cinq années de vie série. Faurecia gère simulta-
nément 400 à 500 programmes. Le besoin de financement
s’avère donc particulièrement important durant sa phase
de développement, puisque l’acheteur – le constructeur –
commence en général à payer la R&D à partir du moment
où commence la vie série. À titre d’exemple, les montants
engagés concernant les investissements dans un nou-
veau programme peuvent représenter 25 % du montant
d’une année de ventes. Cela est à mettre en parallèle
avec une marge opérationnelle de 5 %. De fait, mécani-
quement, la croissance de notre chiffre d’affaires serait en
principe limitée à 8 % par an. Or, les ventes de Faurecia
ont crû de 18% sur la période 2009-2013 ; il a donc fallu
mettre en place de nouvelles ressources de liquidité long
terme et des opérations de refinancement des créances
de R&D. D’autres actions ont été menées en parallèle :
une politique commerciale plus sélective, une maîtrise
des dépenses d’investissement
et un programme d’optimisation
du besoin en fonds de roule-
ment (BFR).
Décideurs. Comment s’articule
votre poste avec les autres par-
ties prenantes de l’entreprise?
B. C. Je suis rattaché au CFO
du groupe. J’effectue des
reportings directs et réguliers
au chairman & CEO, ainsi qu’au
comité d'audit. Je dispose de neuf collaborateurs au siège
et je travaille en lien fonctionnel avec les trésoriers de
régions et pays. Je participe, par ailleurs, aux opérations
de M&A et/ou joint-venture du groupe en intervenant sur
les due diligences, les financements et en fournissant un
support aux équipes opérationnelles et M&A pour la négo-
ciation de la documentation relative aux financements et
à la structure financière des joint-ventures. J’interviens
également auprès des ressources humaines en matière
de gestion des actifs des plans d'épargne et de retraite,
ainsi que sur les questions d'équilibre actifs-passifs des
plans de retraite.
«Faurecia a dorénavant
sa propre identité de crédit »
Baudouin Courau
VP Financing & Treasury, Faurecia
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Le principal risque du groupe
a trait à la question du
financement
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