Introduction
Le concours interne de l’agrégation est un concours difficile. Comme tout concours
de l’agrégation, les exigences en sont élevées. Mais le concours interne demande aussi à
nos collègues l’effort particulier de revenir à des formes d’exercice, l’explication de
texte, la dissertation, la leçon, qui assurément sont en rapport avec ce qu’ils enseignent
dans les classes, mais sont ordinairement réservées, pour chacun, à ses années de
formation. Nous tenons à indiquer ici qu’à aucun moment le jury ne cesse de considérer
les candidats qui ont le courage de se soumettre à cette discipline comme des collègues,
et à saluer un tel courage. Il est à lui seul le signe d’une volonté d’approfondissement
philosophique.
Une nouvelle fois, la session 2016 aura attesté celle-ci. Les candidats étaient bien
préparés dans l’ensemble, même s’il faut relever à nouveau que le principal obstacle à
surmonter, pour les candidats, est celui de l’habitude risquant de devenir routine. C’est
elle qu’il faut laisser. Nombre de candidats ont pourtant su, comme ils ne manquent pas
de le faire dans les classes, retrouver la nouveauté et la radicalité sans lesquelles le
questionnement philosophique ne peut même commencer.
Les données du concours font apparaître une élévation du nombre d’inscrits et du
nombre de candidats effectifs pour les deux concours, interne et CAER, ainsi qu’une
augmentation du nombre d’admissibles, pour un nombre de postes en légère
augmentation pour le concours interne (23 pour 21 en 2015, le nombre de postes ouverts
au CAER restant fixé à 8). La barre d’admissibilité a baissé d’un point (11, pour 12 en
2015), celle de l’admission est passée à 10, 63 (pour 11, 50 en 2015). On trouvera en
dernière partie de ce rapport les principales données statistiques de la session 2016.