Vie d'entreprise Loiret
LA RÉPUBLIQUEDUCENTRE SAMEDI11AVRIL 2015 47
FINANCEMENT ■Pascal Hoffmann fait le bilan régional des soutiens apportés par la Caisse des dépôts
Favoriserles investissementsrégionaux
Carole Tribout
carole.tribout@centrefrance.com
«N
ous sommes ro
bustes.Nous
avons les
moyens de favoriser les
investissements », témoi
gne Pascal Hoffmann, di
recteur régional de la
Caisse des dépôts.
Mais pas n’importe quels
investissements.LaCaisse
priorise le logement so
cial, les infrastructures ter
ritoriales,latransition
énergétique,latransition
numérique et le logement
spécialisé. Elle aide aussi
les petites entreprises et
l’économie solidaire, lais
sant sa filiale Bpifrance in
vestir dans les PME.
L’immeubleCalvin
àOrléans
Ainsi, parmi ses grandes
réalisations 2014, Pascal
Hoffmann cite l’immeuble
de bureaux Calvin, dans le
centred’Orléans,construit
au profit du conseil régio
nal. Un projet de 5.283 m²
et de 13,8 millions d’euros,
pour lequel la Caisse des
dépôts amobilisé plus de
2millions d’euros de
fonds propres,enpartena
riat avec le groupe Leliè
vre.
Autregrand projet d’en
vergure, de 76 millions
d’euros :l’un des plus im
portants parcs éoliens de
France,enEureetLoir,
dénommé Le Moulin
d’Emanville.Avecses
17 machines,leparcpeut
alimenter 40.000 habi
tants !LaCaisse détient
30 %delasociété Beauce
énergie,grâce àses ap
ports en fonds propres de
4,9 millions d’euros.
Elle a, par ailleurs,aidé à
la construction de 2.600 et
àlaréhabilitation de 7.600
logements dans la région,
grâce àdes prêts de
286 millions d’euros (con
tre260 millions en 2013).
2.500 emplois
créés ou
maintenus
La Caisse a, aussi, permis
la création ou le maintien
de 2.500 emplois,dans la
région, grâce,notamment,
aux prêts Nacreoud’hon
neur.
Pascal Hoffmann évoque
bien d’autres réalisations,
de toutes envergures :
l’Institut thérapeutique,
éducatif et pédagogique
de ChâlettesurLoing; un
foyerpour travailleurs
adultes handicapés en
EureetLoir;les réseaux
de très haut débit en cours
dans tous les départe
ments; des stations d’épu
ration; un palais des
sports…
Mais aussi des aides aux
travaux des départe
ments ;des écoprêts
énergie et amiante desti
nés aux bailleurs sociaux
pour améliorer les dia
gnostics énergétiques des
logements.
Un bilan volontariste,
donc, qui ne s’arrête pas
là. Les investissements pu
blics seront favorisés,dans
un mois,grâce au préfi
nancement de la TVA:les
collectivités n’auront plus
àattendredeux ans pour
toucher leurs compensa
tions.«L’enveloppe est il
limitée.Les collectivités
disposeront ainsi de liqui
dités pour relancer de
nouveaux investisse
ments !»■
■
Priorités. La rénovation
énergétique (desloge-
ments sociauxmais aussi
des bâtiments publics) res-
te la priorité de la Caisse.
Elle compteaussiaccom-
pagner le vieillissement de
la populationetles terri-
toires en difficulté.Autre
priorité :latransition nu-
mérique.LaCaisse se tient
prêteàfinancer l’ouvertu-
re de centres de données
(ou data centers) et de té-
lécentres (ouespaces de
coworking).
Construction de logements
sociaux, réhabilitation éner-
gétique,transition numéri-
que, infrastructures… la
Caisse des dépôts régional a
prêté 475millions d’euros
l’an dernier.
ÉNERGIE. Le Moulin d’Emanville,enEure-et-Loir,aété inau-
guré en octobredernier. PHOTO D’ARCHIVES
groupe de cosmétique si
tué àSaintJeandeBraye.
«Parmi nos motivations,il
yacelle de fairepartager
notresavoirfaireetnotre
passion. C’est l’occasion
de porter les savoirs àla
connaissance des étu
diants et de futurs candi
dats », explique le prési
dent de LVMH Recherche,
qui anticipe déjà sur les
décennies àvenir :«Le
challenge de l’innovation
se fait àpartir de la future
génération qui seralà
pour supporter ce magni
fique métier de la recher
che.»
Ce lien, quasiment natu
rel, qui s’est noué entrela
fondation et LVMH Re
cherche présente un autre
intérêt :celui de l’émula
tion positiveentrecher
cheurs.«L’innovation
créée vient de la “friction”
entredifférentes entités,et
de ces interfaces jaillit un
certain nombredenou
veautés ».
LVMH Recherche,unac
teur essentiel parmi l’éco
système scientifique qui
s’est constitué et qui con
tribue au dynamisme de
tous les partenaires mais
aussi àl’attractivité de
l’université.
«Lafondation sertà
avoir des fonds mais pas
uniquement. Le fait d’être
là ce soir,c’est le plus
grand don », lance,au
parterred’invités,leprési
dent de l’université, Yous
soufi Touré. ■
Laetitia Roussel
Àl’occasion de la première
soirée de sa fondation,
l’universitéd’Orléans et son
partenaire LVMH Recherche
ont fait le vœu d’encore
renforcerleur partenariat.
Jeudi soir,lafondation
de l’université d’Orléans
organisait sa premièresoi
rée annuelle en présence
d’un de ses partenaires
essentiels :LVMH Recher
che.
Uneprécieuse collabora
tion, née en 2011, qui
nourrit l’essence même de
la fondation :«Associer
activité, formation, recher
che et économie », le mar
tèle son président Daniel
Pierre. Un partenariat ins
crit dans la durée puisque
le président de LVMH Re
cherche,Bruno Bavouzet
souhaite le développer.«Il
yaencoredes leviers àti
rer, notamment sur l’ap
prentissage où l’on peut
s’améliorer,etlemaster
bioactifs et cosmétiques
que je veux soutenir ».
Partager
le savoir-faire
Aujourd’hui, une quin
zaine de chercheurs de
LVMH Recherche donnent
des cours àl’université et
plusieurs étudiants sui
vent des stages dans les
laboratoires du célèbre
PARTENARIAT. Bruno Bavouzet, président de LVMH Recherche, aconfirmé son intention d’investir
encoreplus le centrederechercheaux côtésdel’université. PHOTO LAETITIA ROUSSEL
CÉRÉMONIE ■Premier bilan de la fondation de l’université d’Orléans
LVMH Rechercheréaffirme son soutien
La DireccteCentre-Val de
Loire et l’Association régio-
nale pour l’amélioration
des conditions de travail
(Aract)organisaient, jeudi à
Saint-Jean-le-Blanc,unfo-
rum sur la reconnaissance
des compétences.
«Beaucoup de recrute
ments s’effectuent sur di
plôme mais l’expérience
ne va pas forcément avec.
Les “compétences”, elles,
allient les deux », explique
Sylvie Dumond, responsa
ble mutation économique
et développement des
compétences pour la Di
reccte.
Chefs d’entreprise ;re
présentantsdePôle em
ploi, d’organismes de for
mation mais aussi des
membres d’organisations
patronales ont ainsi plan
ché toute l’aprèsmidi
pour réfléchir àune
meilleureprise en compte
des «compétences ».
Des pistesdetravail
Au final, plusieurs pistes
ont été fléchées comme la
création d’un portefeuille
de compétences (utile no
tamment pour fairevaloir
des acquis en cas de licen
ciement économique) ou
encorel’amélioration de la
coopération interentrepri
ses pour la formation.
Pour mieux faireconnaître
aux jeunes le monde de
l’entreprise,les partici
pants ont également pré
conisé d’enrichir les con
naissances des ensei
gnants sur le milieu pro
fessionnel. ■
Laetitia Roussel
CONFÉRENCE. Lesparticipants ontproposé différentes pistes
d’action pour valoriser les compétences des salariés.
FORUMRÉGIONAL
La reconnaissance
descompétences en question
475
millions d’euros prêtés
dans la région en 2014,
contre 463 en 2013.
37
millions d’euros prêtés au
conseil départementaldu
Loiret pour ses travaux.
1,84
millions d’euros pour
financer l’économie
solidaire et lesTPE
(3 millions en 2013.)
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