SAMEDI 11 AVRIL 2015 - LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE

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LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE SAMEDI 11 AVRIL 2015
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Vie d'entreprise Loiret
FINANCEMENT ■ Pascal Hoffmann fait le bilan régional des soutiens apportés par la Caisse des dépôts
Favoriser les investissements régionaux
Construction de logements
sociaux, réhabilitation énergétique, transition numérique, infrastructures… la
Caisse des dépôts régional a
prêté 475 millions d’euros
l’an dernier.
Carole Tribout
[email protected]
«N
ous sommes ro­
bustes. Nous
avons les
moyens de favoriser les
investissements », témoi­
gne Pascal Hoffmann, di­
re c t e u r r é g i o n a l d e l a
Caisse des dépôts.
Mais pas n’importe quels
■ EN CHIFFRES
475
millions d’euros prêtés
dans la région en 2014,
contre 463 en 2013.
37
millions d’euros prêtés au
conseil départemental du
Loiret pour ses travaux.
1,84
millions d’euros pour
financer l’économie
solidaire et les TPE
(3 millions en 2013.)
investissements. La Caisse
priorise le logement so­
cial, les infrastructures ter­
r itor iales, la transition
énergétique, la transition
numérique et le logement
spécialisé. Elle aide aussi
les petites entreprises et
l’économie solidaire, lais­
sant sa filiale Bpifrance in­
vestir dans les PME.
Ainsi, parmi ses grandes
réalisations 2014, Pascal
Hoffmann cite l’immeuble
de bureaux Calvin, dans le
centre d’Orléans, construit
au profit du conseil régio­
nal. Un projet de 5.283 m²
et de 13,8 millions d’euros,
pour lequel la Caisse des
dépôts a mobilisé plus de
2 m i l l i o n s d’ e u r o s d e
fonds propres, en partena­
riat avec le groupe Leliè­
vre.
Autre grand projet d’en­
vergure, de 76 millions
d’euros : l’un des plus im­
portants parcs éoliens de
France, en Eure­et­Loir,
dénommé Le Moulin
d’ E m a n v i l l e. Av e c s e s
17 machines, le parc peut
alimenter 40.000 habi­
tants ! La Caisse détient
30 % de la société Beauce
énergie, grâce à ses ap­
La reconnaissance
des compétences en question
CONFÉRENCE. Les participants ont proposé différentes pistes
d’action pour valoriser les compétences des salariés.
« Beaucoup de recrute­
ments s’effectuent sur di­
plôme mais l’expérience
ne va pas forcément avec.
Les “compétences”, elles,
allient les deux », explique
Sylvie Dumond, responsa­
ble mutation économique
et développement des
compétences pour la Di­
reccte.
Chefs d’entreprise ; re­
présentants de Pôle em­
ploi, d’organismes de for­
mation mais aussi des
membres d’organisations
patronales ont ainsi plan­
2.500 emplois
créés ou
maintenus
L’immeuble Calvin
à Orléans
FORUM RÉGIONAL
La Direccte Centre-Val de
Loire et l’Association régionale pour l’amélioration
des conditions de travail
(Aract) organisaient, jeudi à
Saint-Jean-le-Blanc, un forum sur la reconnaissance
des compétences.
ports en fonds propres de
4,9 millions d’euros.
Elle a, par ailleurs, aidé à
la construction de 2.600 et
à la réhabilitation de 7.600
logements dans la région,
grâce à des prêts de
286 millions d’euros (con­
tre 260 millions en 2013).
ché toute l’après­midi
pour réfléchir à une
meilleure prise en compte
des « compétences ».
Des pistes de travail
Au final, plusieurs pistes
ont été fléchées comme la
création d’un portefeuille
de compétences (utile no­
tamment pour faire valoir
des acquis en cas de licen­
ciement économique) ou
encore l’amélioration de la
coopération interentrepri­
ses pour la formation.
Pour mieux faire connaître
aux jeunes le monde de
l’entreprise, les partici­
pants ont également pré­
conisé d’enrichir les con­
naissances des ensei­
gnants sur le milieu pro­
fessionnel. ■
Laetitia Roussel
ÉNERGIE. Le Moulin d’Emanville, en Eure-et-Loir, a été inauguré en octobre dernier. PHOTO D’ARCHIVES
La Caisse a, aussi, permis
la création ou le maintien
de 2.500 emplois, dans la
région, grâce, notamment,
aux prêts Nacre ou d’hon­
neur.
Pascal Hoffmann évoque
bien d’autres réalisations,
de toutes envergures :
l’Institut thérapeutique,
éducatif et pédagogique
de Châlette­sur­Loing; un
foyer pour travailleurs
adultes handicapés en
Eure­et­Loir; les réseaux
de très haut débit en cours
dans tous les départe­
ments; des stations d’épu­
ration; un palais des
sports…
Mais aussi des aides aux
travaux des départe­
ments ; des éco­prêts
énergie et amiante desti­
nés aux bailleurs sociaux
pour améliorer les dia­
gnostics énergétiques des
logements.
Un bilan volontariste,
donc, qui ne s’arrête pas
là. Les investissements pu­
blics seront favorisés, dans
un mois, grâce au préfi­
nancement de la TVA : les
collectivités n’auront plus
à attendre deux ans pour
toucher leurs compensa­
tions. « L’enveloppe est il­
limitée. Les collectivités
disposeront ainsi de liqui­
dités pour relancer de
nouveaux investisse­
ments ! » ■
■ 2015
Priorités. La rénovation
énergétique (des logements sociaux mais aussi
des bâtiments publics) reste la priorité de la Caisse.
Elle compte aussi accompagner le vieillissement de
la population et les territoires en difficulté. Autre
priorité : la transition numérique. La Caisse se tient
prête à financer l’ouverture de centres de données
(ou data centers) et de télécentres (ou espaces de
coworking).
CÉRÉMONIE ■ Premier bilan de la fondation de l’université d’Orléans
LVMH Recherche réaffirme son soutien
À l’occasion de la première
soirée de sa fondation,
l’université d’Orléans et son
partenaire LVMH Recherche
ont fait le vœu d’encore
renforcer leur partenariat.
Jeudi soir, la fondation
de l’université d’Orléans
organisait sa première soi­
rée annuelle en présence
d’un de ses partenaires
essentiels : LVMH Recher­
che.
Une précieuse collabora­
tion, née en 2011, qui
nourrit l’essence même de
la fondation : « Associer
activité, formation, recher­
che et économie », le mar­
tèle son président Daniel
Pierre. Un partenariat ins­
crit dans la durée puisque
le président de LVMH Re­
cherche, Bruno Bavouzet
souhaite le développer. « Il
y a encore des leviers à ti­
rer, notamment sur l’ap­
prentissage où l’on peut
s’améliorer, et le master
bioactifs et cosmétiques
que je veux soutenir ».
Partager
le savoir-faire
Aujourd’hui, une quin­
zaine de chercheurs de
LVMH Recherche donnent
des cours à l’université et
plusieurs étudiants sui­
vent des stages dans les
laboratoires du célèbre
PARTENARIAT. Bruno Bavouzet, président de LVMH Recherche, a confirmé son intention d’investir
encore plus le centre de recherche aux côtés de l’université. PHOTO LAETITIA ROUSSEL
groupe de cosmétique si­
tué à Saint­Jean­de­Braye.
« Parmi nos motivations, il
y a celle de faire partager
notre savoir­faire et notre
passion. C’est l’occasion
de porter les savoirs à la
connaissance des étu­
diants et de futurs candi­
dats », explique le prési­
dent de LVMH Recherche,
qui anticipe déjà sur les
décennies à venir : « Le
challenge de l’innovation
se fait à partir de la future
génération qui sera là
pour supporter ce magni­
fique métier de la recher­
che. »
Ce lien, quasiment natu­
rel, qui s’est noué entre la
fondation et LVMH Re­
cherche présente un autre
intérêt : celui de l’émula­
tion positive entre cher­
cheurs. « L’innovation
créée vient de la “friction”
entre différentes entités, et
de ces interfaces jaillit un
certain nombre de nou­
veautés ».
LVMH Recherche, un ac­
teur essentiel parmi l’éco­
système scientifique qui
s’est constitué et qui con­
tribue au dynamisme de
tous les partenaires mais
aussi à l’attractivité de
l’université.
« La fondation sert à
avoir des fonds mais pas
uniquement. Le fait d’être
là ce soir, c’est le plus
grand don », lance, au
parterre d’invités, le prési­
dent de l’université, Yous­
soufi Touré. ■
Laetitia Roussel
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