Télécharger - le Digital Post

publicité
Le digital post
PARIS
Numéro 109 — 5 juillet 2013 — http://digitalpost.ddb.fr
INSPIRE
Des offres promotionnelles adjugées au
taximètre
Tous les trajets en taxi sont différents. Le confort qu’on y
trouve dépend du chauffeur, qui peut être un interlocuteur
agréable ou conserver un silence déstabilisant.
Dans les véhicules, on trouve parfois un iPad, comme
dans les voitures de la compagnie Le Cab, ou des écrans
diffusant des publicités entêtantes, comme dans les taxis
new-yorkais.
En Argentine, Ribeiro a su exploiter cette expérience pour recruter
de nouveaux clients. La marque d’équipements ménagers, qui a
pour spécificité de mener une politique de micro-paiements,
a en effet augmenté le nombre de ses points de vente à Buenos
Aires de cinq à cinquante en équipant des taxis. La campagne,
récompensée par un lion d’or à Cannes dans la catégorie Direct,
repose sur une mécanique publicitaire simple qui consiste
à comparer le prix de vente d’un produit à une dépense
quotidienne minime.
Quarante-cinq taxis ont ainsi été équipés d’un écran réagissant
à l’évolution du prix affiché sur le compteur. Le dispositif fait
correspondre, en temps réel, le prix de la course à la mensualité
d’un produit vendu chez Ribeiro – cafetières, consoles de jeu,
réfrigérateurs… Le client peut ensuite se rendre en magasin
avec le reçu remis par le chauffeur et s’en servir pour régler son
premier paiement.
Pendant les deux premières semaines de l’opération, plus de
quatre cent cinquante personnes ont profité de l’offre. Certaines
contactaient même la compagnie de taxi, à laquelle Ribeiro
s’était associé, en demandant à voyager dans un des véhicules
promotionnels. Un beau succès donc, qui a aussi permis
d’augmenter le trafic sur le site internet de 9%.
Bien qu’elle repose sur un principe peu innovant, la campagne
remplit son objectif de recrutement en créant l’évènement. Elle
invite ainsi la marque dans un lieu inattendu où l’attention de
l’audience interpelée est disponible, insufflant un peu de magie
et de surprise dans le quotidien des Argentins.
Plus d’infos : http://bit.ly/14KisgK
INSPIRE
Voyagez léger, sans billets ni pièces de
monnaie
Le digital transforme bien des usages. On achète
désormais ses billets de concert sur Digitick, on lit des
romans sur Kindle et on appose parfois une signature
électronique sur un document officiel numérisé.
Pourtant, on continue d’utiliser pièces et billets pour régler des
transactions quotidiennes. Comme Mastercard le souligne, il
est étonnant que nous ne soyons pas plus à l’aise avec l’argent
dématérialisé. La marque croit en effet que le liquide devrait
disparaître dans un futur proche. Sans qu’on ne s’en aperçoive
vraiment, ce changement pourrait constituer une évolution
sociétale importante.
Pour convaincre ses clients d’adapter leurs habitudes dès
maintenant, Mastercard leur propose de participer à un jeu dans
cinq pays européens. Les citoyens espagnols et allemands, et les
blogueurs italiens, ukrainiens et turcs peuvent ainsi s’inscrire pour
faire partie de l’aventure #NoCashSummer. Ils s’engagent alors
à voyager sans utiliser d’espèces et tirent pleinement profit des
avantages qu’offrent leurs cartes bancaires.
La campagne s’appuie sur un Tumblr qui permet aux participants
de partager leur expérience tout au long du mois de juillet. La
page Facebook de Mastercard soutient l’opération en servant
de vecteur de recrutement et son fil Twitter relaie les informations
relatives à l’opération. Pour le moment, aucun plan de soutien
média n’a été mis en place pour faire connaître l’initiative.
C’est parce que les gens utilisent plus leur carte de crédit en
vacances que Mastercard a choisi de mener sa campagne en
été. En effet, 91% des Européens emmènent leur carte dans tous
leurs déplacements lorsqu’ils sont en vacances alors qu’ils ne
sont que 60% à le faire pendant le reste de l’année. La période
semble donc idéale pour changer les usages et les habitudes de
paiement des Européens. Reste à savoir si la marque réussira
à toucher une cible large, au-delà des seuls influenceurs qui
participent à l’expérience.
Plus d’infos : http://bit.ly/11cMgpl
INSPIRE
Le succès des Kleenex, une question
de timing
Les Cannes Lions 2013 ont mis en lumière une solution
média pour le moins intéressante : la campagne Kleenex,
lancée fin 2012 en Angleterre, qui mérite que l’on revienne
dessus. Celle-ci est née d’un constat : la précédente
campagne de communication de Kleenex lancée en
octobre 2011 avait été un échec total, tout simplement
parce que la marque avait tenu compte de la saison pour
communiquer, et non de la météo. Or, le mois d’octobre
2011 ayant été le plus chaud des 100 dernières années en
Angleterre, rares sont ceux qui sont tombés malades à
cette période.
Pour éviter de reproduire cette erreur, la marque a repensé
sa stratégie en mettant en place un dispositif « d’adaptive
planning », qui capitalisait sur le comportement de tout bon
malade 2.0 : la recherche d’informations sur Google dans un but
d’automédication.
Une analyse comparative, menée sur les tendances de recherche
portant sur les champs lexicaux de la grippe et du rhume, et
conduite durant 18 mois via les outils de Google Adwords, a
permis à Kleenex de déterminer quels étaient les véritables pics
de recherche, et donc, en toute logique, les pics de l’épidémie.
Ceux-ci, identifiés en temps réel et par ville, permettaient
ainsi à la marque de choisir les moments et lieux opportuns
pour déployer son dispositif de communication. Ce dernier se
composait de médias tactiques tels que la radio, la publicité
mobile et les campagnes de display, soit uniquement des médias
à forte adaptabilité. Par ce dispositif ingénieux, et malgré un
produit peu impliquant, la marque est parvenue à maximiser
le ROI de la campagne, avec une augmentation de 40% des
ventes de Kleenex et un achat média en parfaite affinité avec les
éternuements de chaque région.
Plus d’infos : http://bit.ly/17EQ5Xc
INSPIRE
Les emails de réponse automatique invitent
au voyage avec Tam Viagens
Sur le digital, les promotions s’affichent en général dans
des bannières rouges et jaunes clignotantes.
Pour renouveler le genre, le voyagiste Tam Viagens a développé
un partenariat avec IG, le leader des services de messagerie
brésiliens, en partant d’une idée simple : durant la période
des vacances, les employés s’apprêtant à partir programment
généralement un email de réponse automatique qui avertira leurs
collègues et contacts de leur absence. À la réception d’un tel
message, ces derniers peuvent alors se morfondre en pensant
aux vacanciers chanceux ou en profiter pour préparer eux aussi
leurs prochaines vacances.
Plutôt qu’un emailing ne dépassant généralement pas la barrière
du spam ou mis directement à la corbeille, Tam Viagens s’est
donné les moyens de toucher simplement et à un coût modique
plus de 90 000 personnes en moins de deux semaines, dans un
contexte de communication garantissant une attention particulière
à leurs promotions. Contexte a priori favorable puisque plus de
13 000 voyages ont été vendus grâce à cette opération qui,
si elle est loin d’être innovante techniquement, renouvelle de
manière astucieuse la recette de l’emailing promotionnel en y
intégrant une pincée de viralité et de recommandation.
Une situation dont Tam Viagens a choisi de tirer profit en lançant
une opération promotionnelle invitant les utilisateurs d’IG à
afficher une publicité à la fin de leurs emails d’absence et ciblant
les personnes qui chercheraient à les joindre. En contrepartie, ces
utilisateurs recevaient eux aussi des offres de remise sur des vols
et réservations d’hôtels.
Plus d’infos : http://bit.ly/16F9XWh
Le digital post
‘‘NOW THERE
IS NO CENTRAL
MEETING PLACE
EVERYONE
GOES TO IN
A CITY, BUT
THERE IS THE
INTERNET’’
— Jeffrey R. Holland
Apôtre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours
THINK
Cannes 2013 en trois mots ?
Utilité, real-time et co-création
Le 60ème festival des Cannes Lions s’est achevé il y a
deux semaines. Formidable observatoire des évolutions du
secteur, c’est l’occasion de revenir sur les faits marquants
de ce rendez-vous incontournable pour la créativité
publicitaire et de prendre la température sur les tendances
qui feront peut-être la publicité de demain.
Social Utility : une publicité au service d’un monde meilleur
C’est indéniablement la tendance la plus lourde de ce cru 2013.
La publicité essaierait-elle de se racheter une conscience ou
est-il simplement plus aisé d’exprimer sa créativité et de susciter
l’adhésion autour de grandes causes ?
Quoi qu’il en soit, les campagnes d’utilité sociale raflent gros ;
à commencer par « Dumbs Ways To Die »1 du métro de Melbourne
dont les personnages animés ont fait le tour du monde.
La chanson de la publicité a même atteint le top 10 des charts
australiens, hongkongais, taïwanais et vietnamiens. L’opération
est devenue la campagne la plus primée de l’histoire du festival
repartant avec pas moins de cinq Grands Prix.
Les associations de défense de l’environnement sont coutumières
de ces récompenses et cette année WWF a notamment remporté
un Grand Prix avec « The Ant Rally »2 et un Gold pour « Deforested
Field »3dans la catégorie Branded Content & Entertainment.
Mais l’environnement n’est pas la seule cause génératrice de Lions ;
« Bridge of Life »4 de Samsung Life Insurance prend à bras le
corps le problème du suicide en Corée du Sud et repart avec un
Titanium Lion.
Cette portée sociétale ne se limite pas aux grandes causes et
de plus en plus de marques se voient récompensées pour leur
engagement citoyen. C’est notamment le cas de Coca-Cola qui
rafle de l’or pour « Small World Machines »5, une action qui entend
rapprocher les peuples indien et pakistanais autour de deux
distributeurs de boissons.
Dans une moindre mesure, c’est en fait l’extension de la notion de
Brand Utility à une utilité plus sociale – de la « Social Brand Utility »
en somme – et on pourrait presque rallier à cette tendance le
Grand Prix Outdoor remporté par IBM pour « People for Smarter
Cities »6 ou comment changer la vie des citadins à travers des
actions simples. La publicité se substitue ici aux pouvoirs publics
pour rendre la vie en ville plus simple et plus agréable.
Real time : une publicité qui suit la vie des gens
Un deuxième fait marquant de ce Cannes 2013 concerne le
format que peuvent prendre les campagnes. Si les stratégies à
360 degrés ont été le graal des dix dernières années, il ne s’agit
plus aujourd’hui de tapisser son message du sol au plafond
pour encercler coûte que coûte une audience réfractaire, mais
d’adapter ses prises de parole à son quotidien en faisant preuve de
spontanéité et d’une grande souplesse.
Une publicité qui suit la vie des gens, c’est une publicité réactive,
qui s’adapte en temps réel, à l’image de « Daily Twist »7 d’Oreo qui
remporte le grand prix Cyber.
Pour ses 100 ans, la marque a relevé le défi de proposer un
contenu par jour réagissant à l’actualité brûlante et mettant en
scène son fameux cookie. Pour célébrer le mariage homosexuel, le
biscuit a ainsi pris les couleurs de l’arc-en-ciel.
Même principe de réactivité et de real time pour Bodyform, marque
d’hygiène féminine anglaise, qui repart avec de l’or pour avoir
répondu à un post Facebook ayant fait sensation sur sa fanpage.
Un certain Richard se plaignait de leurs publicités mensongères
mettant en scène des femmes radieuses et joyeuses durant ce
moment pourtant délicat ; la marque a répondu avec une vidéo
YouTube8 bien sentie qui totalise aujourd’hui plus de quatre millions
de vues.
Le real time fait aussi le succès de McDonald’s Canada qui a réussi
à augmenter de 14% en un an la perception positive autour de ses
produits grâce à « Our Food, Your Questions »9.
La plateforme digitale invite les consommateurs à poser n’importe
quelle question concernant la chaîne de fastfood. Les réponses
sont délivrées de manière rapide, créative et personnalisée, prenant
parfois la forme de vidéos. Une initiative qui s’est vue récompensée
par un Lion d’or en Cyber.
Hacking et co-création : une publicité qui laisse la place
aux gens
L’ère digitale est l’ère du consommateur. Un consommateur qui
peut s’exprimer, créer et détourner. Plutôt que de nier ce fait et
de tenter de maîtriser chaque chose qui est dite ou faite en lien
avec sa marque, ne vaut-il pas mieux embrasser cette réalité et
laisser les gens participer à son développement ? L’enjeu étant
de créer des histoires suffisamment intéressantes pour que les
consommateurs aient envie d’en faire partie et d’y apporter leur
participation.
C’est l’exemple de « The Beauty Inside »10 de Toshiba et Intel qui
met en scène un homme se réveillant tous les jours dans un corps
différent. Après une phase de teasing, une grande campagne
de co-création a été lancée, permettant à n’importe qui dans
le monde de jouer le rôle du personnage principal devant sa
webcam. Les meilleures scènes ont été intégrées dans le film final
qui totalise plus de 70 millions de vues.
Une démarche de co-création qui se retrouve dans la campagne
d’Oreo (un contenu par jour pendant 100 jours) qui pour la 100ème
et dernière réalisation a fait appel aux passants de Time Square où
une mini-agence de publicité en verre permettait à quiconque de
soumettre son idée.
C’est également dans ce sens que le jury de la nouvelle catégorie
Innovation a récompensé d’un Grand Prix le projet Cinder11,
une plateforme en open source qui permet aux développeurs
de produire des projets digitaux, potentiellement plus intuitifs et
surtout très visuels. Ce n’est donc pas un « produit fini » qu’ont
récompensé les jurés mais un outil collaboratif durable qui pourra
donner naissance à de futures créations, comme l’explique David
Droga12, président du jury Innovation.
Une publicité qui ressemble moins à de la publicité
Se rendre utile aux gens et à la société, faire preuve de réactivité
et de spontanéité et laisser les gens participer au développement
de la marque et de ses campagnes. Ces trois bouleversements
liés à la digitalisation du secteur changent profondément la nature
de la communication. Ils donnent naissance à une publicité qui
ressemble moins à de la publicité et plus à du développement
de services, de produits, de plateformes ou de programmes de
contenu.
1
Dumb ways to die / Métro Melbourne : http://bit.ly/12ZbzfT
2
The Ant RAlly / WWF : http://bit.ly/19SNciR
3
Deforested Field / WWF : http://bit.ly/12kZDyD
4
Bridge of Life / Samsung : http://bit.ly/18a9rD0
5
Small World Machines / Coca-Cola : http://bit.ly/1618UDg
6
People For Smarter Cities / IBM : http://bit.ly/1bhqjof
7
Daily Twist / Oreo : http://bit.ly/11EDjlw
8
Dear Richard / Bodyform : http://bit.ly/14pGPS4
9
Our Food Your Questoins / McDo : http://bit.ly/14pGQp9
10
The Beauty Inside / Intel : http://bit.ly/181peno
11
Cinder : http://bit.ly/1cM2R31
12
David Droga / Innovation : http://bit.ly/1cPDSMk
REACT
L’illusion de la résurrection digitale
Autrefois, les cimetières faisaient partie des villes. On ne
prenait pas la peine de les contourner ou de les délocaliser
à la périphérie des agglomérations. Les morts ont le
sommeil lourd et il faudrait faire un sacré raffut pour
déranger leur repos.
Pour déjouer cette désertion des lieux de recueillement, les époux
Miller se sont lancés dans leur digitalisation. Grâce à eux, les
familles américaines peuvent désormais commander la création
d’un site dédié à leurs défunts. Tous les promeneurs munis d’un
smartphone pourront y accéder en scannant le code présent sur
les tombes.
L’initiative dénote d’une volonté d’insuffler la vie à ceux qui ont
déjà rendu leur dernier souffle. L’application LivesOn propose
ainsi aux gens de continuer à tweeter pour eux après leur mort :
« when your heart stops beating, you’ll keep tweeting ».
Dave Bedwood, l’un des créateurs, espère qu’elle devienne
« une façon légitime et facile de continuer à vivre ».
En niant la différence entre vie et présence sur les réseaux
sociaux, Bedwood formule une promesse hypocrite.
Bien que son algorithme soit capable de reproduire le style de ses
clients, LivesOn n’en demeure pas moins la manifestation naïve
d’un rêve d’immortalité que l’humanité ne cesse de réinventer.
Faire de Twitter une plateforme sociale hantée n’accroît pas notre
longévité et mieux vaut accepter l’inévitable rappel de l’humain à
ses origines naturelles.
En outre, certains discours ne méritent pas de survivre à
leur auteur. En effet, on peut trouver intéressant le travail de
Christopher Tolkien sur les écrits inachevés de son père, mais
qu’en est-il de vos phrases assassines en 140 caractères ?
Doivent-elles prétendre à la postérité ?
REACT
RÉAGISSEZ SUR TWITTER #reactdigitalpost
Plus d’infos : http://liveson.org/
KNOW
Le livre de la DOC :
Spreadable media
“Les frontières
semblent
s’effacer entre
les médias, les
producteurs
et les usagers,
au profit d’une
vision plus
contestée et
plus ludique du
monde”
En 2006, dans un précédent ouvrage intitulé « Convergence
Culture », Henry Jenkins définissait le transmédia comme
« un processus dans lequel les éléments d’une fiction sont
dispersés sur diverses plateformes médiatiques dans le
but de créer une expérience de divertissement coordonnée
et unifiée ».
Aujourd’hui, accompagné de Joshua Green et de Sam Ford, tous
trois membres du projet « Convergence Culture Consortium » du
MIT, ils décortiquent ensemble les transformations de la culture à
l’ère du digital en soulignant le rôle majeur des réseaux sociaux
dans le processus de partage, qualifiant celui-ci de « phénomène
de circulation » des contenus médiatiques. Les auteurs analysent
sous différents angles les enjeux aussi bien économiques que
sociologiques de cette culture de la convergence. Ce phénomène
de « circulation » s’illustre par ces communautés de fans
« addicts » aux séries TV et à la téléréalité. À titre d’exemple, les
fans de Glee ont fait circuler les contenus liés aux chansons en
partageant des performances chantées sur YouTube.
Selon Jenkins, le transmédia crée le phénomène de fans mais
est aussi alimenté par eux. Les communautés produisent de la
valeur : les fans sont à la fois des traducteurs, des passeurs,
des curateurs, des médiateurs… Du côté des producteurs de
contenus, différentes stratégies sont mises en place : créer des
contenus faits pour être partagés, capitaliser sur une base de
fans engagés qui va aider à la circulation... Comme l’affirment
les auteurs, « it is still possible for us to collectively struggle to
shape the terms of a spreadable media environment and to forge
a media environment that is more inclusive, more dynamic, and
more participatory than before. »
Plus d’infos : http://spreadablemedia.org/
KNOW
Le chiffre de la Digital University
36%
C’est la part des Français qui utilisent Google et qui ne font pas la distinction entre résultats naturels et sponsorisés.
Source : Etude Ifop, juin 2013
NEWS
Internautes et data : la bataille continue
Face aux débats virulents engendrés par la data, avec
entre autres la révélation de Prism et les fuites de
données personnelles Facebook, Julie Brill, l’une des
membres de la Federal Trade Commission américaine,
a lancé l’initiative « Reclaim your name ».
Celle-ci suggère la mise en place d’un dispositif soutenu
par l’ensemble des data brokers, qui permettrait aux
consommateurs de comprendre précisément comment
sont utilisées les données récoltées, mais aussi de
reprendre le contrôle sur leurs informations personnelles,
en généralisant notamment la portée de l’opt-out. Si, face
aux empires créés par le business de la data, le projet
semble avoir peu de chances d’aboutir, il permettrait en
tout cas aux acteurs du secteur de montrer patte blanche
pour calmer la polémique. Une ambition salutaire dans
la mesure où le Sénat et la Maison Blanche se penchent
actuellement sur de nouvelles solutions pour accroître la
régulation du marché.
Plus d’infos : http://1.usa.gov/17CdCrW
Instagram se dote d’une fonction vidéo
Facebook a récemment ajouté un service de partage de
vidéos à l’application Instagram. Celui-ci, qui arrive peu
après l’acquisition de l’application Vine par Twitter, n’a
pas manqué de faire parler de lui, dans la mesure où il
se présente comme un moyen direct de concurrencer
cette dernière, avec deux avantages supplémentaires :
un stabilisateur de vidéo et une durée de film pouvant
aller jusqu’à 15 secondes, là où Vine s’arrête à six. Mais
ces innovations, somme toute mineures, apparaissent
en réalité comme la partie émergée de l’iceberg : avec
la vidéo arrive en réalité un moyen de rendre Instagram
rentable. Le premier indice est le format, plus adapté
à un usage publicitaire. Le second est la difficulté à
monétiser les contenus publicitaires sur Instagram, qui se
développent sans accord et de manière à peine voilée. Le
dernier, et non des moindres, est la déclaration de Kevin
Systrom, le co-fondateur d’Instagram, qui annonçait il y
a peu que l’application souhaite effectivement lancer une
offre publicitaire. Cette dernière concorderait-elle avec
l’arrivée à l’automne prochain de publicités vidéo sur
Facebook ?
es mobinautes étudiés à la loupe
L
Le 25 juin dernier, l’institut Ipsos a présenté « 2h dans la
poche de vos clients », une étude rendant compte des
nouveaux usages liés au mobile. Au sein de celle-ci, on
retiendra que 57% des mobinautes se servent de leur
téléphone comme GPS, qu’ils sont 9 sur 10 à prendre
des photos avec leur smartphone, et que 1 sur 2 surfe
dans les files d’attente. Pour Dominique Lévy, directrice
générale d’Ipsos France, le mobile oriente la vie des
mobinautes français autour de trois grandes tendances :
l’instantanéité, l’ubiquité et l’individualisme.
Plus d’infos : http://bit.ly/13aola7
Téléchargement