Observatoire ostréicole du littoral charentais.
Le point à la fin de l’automne 2013. CREAA, Décembre 2013.
Centre Régional d’Expérimentation
et d’Application Aquacole
Janvier 2014
D. Mille
Bulletin saisonnier 2013-3
Le point à la fin de
l’automne 2013
L’Observatoire suit des lots d’huîtres naturelles sur 14 parcs du littoral charentais
dans des conditions d’élevage représentatives des pratiques professionnelles.
Depuis 2008, deux parcs de l’île de Ré et depuis 2009, le site des filières des
Saumonards ont été intégrés dans le suivi.
Collaboration : D. Mille, G. Oudot, A. Granet, A. Geay (CREAA), M. Barré (LREMA)
(Derniers prélèvements arrêtés à la date du 10 décembre)
Observatoire ostréicole du littoral charentais.
Le point à la fin de l’automne 2013. CREAA, Décembre 2013.
Les observations à la fin de l'été
Tableau : Évolution de la croissance et de la survie des huîtres sur les parcs de Marennes-Oléron
entre le début de l’année et le début du mois de décembre. Comparaison aux normales de saison.
Mortalité
Croissance
1ère année : grattis sur parcs de demi-élevage
(valeurs sur les poches témoins)
(Référence 19 années : 1994-2012)
(+ 7 %)
Mortalité = 57 %
Mortalité de référence =
54,7 %
(+ 25%)
Croissance = 18,6 g
Poids moyen = 19,1 g
Poids de référence = 16,6 g
2ème année sur parcs de demi-élevage
(valeurs sur les poches témoins)
(Référence 13 années : 2000-2012)
(- 2 %)
Mortalité = 17,1 %
Mortalité de référence =
17,8 %
(+ 20 %)
Croissance = 28 g
Poids moyen = 51 g
Poids de référence = 38,5 g
3ème année sur parcs de finition (valeurs au bilan
sur l’ensemble des poches)
(Référence 13 années : 2000-2012)
(+ 170 %)
Mortalité = 34,7 %
Mortalité de référence =
12,9 %
(+ 51 %)
Croissance = 34 g
Poids moyen = 78 g
Poids de référence = 59 g
Rq. : Entre parenthèses, les variations relatives.
Les mortalités :
Le point à la mi-décembre : La situation s’est améliorée pour les naissains et s’est très
fortement dégradée pour les huîtres « marchandes » (voir fig.1).
Fig. 1 : Comparaison des mortalités constatées sur l’ensemble de l’année 2013 et des mortalités de
référence à Marennes-Oléron (valeurs sur les poches témoins pour les huîtres de 1ère et de 2ème année
et valeurs au bilan pour les huîtres de 3ème année).
. Les huîtres de 1ère année
Le taux de mortalité cumulée depuis le début de l’année est supérieur de 7 % par rapport à la
moyenne calculée depuis 19941. Ce sont les meilleurs chiffres obtenus depuis la survenue du
1 Observatoire du CREAA : Variations saisonnières. 19 années de référence 1994-2012.
Observatoire ostréicole du littoral charentais.
Le point à la fin de l’automne 2013. CREAA, Décembre 2013.
phénomène de surmortalité en 2008. En effet, la mortalité est en baisse de 27 % par rapport à
la moyenne de 78 % calculée depuis 2008 à cette époque de l’année. En ce qui concerne la
période automnale proprement dite, les pertes ont été très faibles (1 % contre environ, 4 %
habituellement) (voir fig.2).
Fig. 2 : Comparaison des mortalités saisonnières des naissains naturels dans les poches
témoins dans le cadre de l’Observatoire du CREAA à Marennes-Oléron.
Sur l’île de , les mortalités sont en net recul également avec 57 % au Martray et 72 % à La
Flotte soit, une diminution respectivement, de 22 % et de 28 % mais restent supérieures à
celles des parcs de Marennes-Oléron (voir fig.3).
À Marennes-Oléron, les plus grands écarts de mortalité vont de 53 à 62 % sauf sur, Martin au
centre du bassin où ont été relevées 71 % de pertes.
Sur les filières des Saumonards, l’essentiel des mortalités s’est déroulé entre mi-juin et mi-
juillet entre les tailles T12 et T20. Le total des mortalités sur l’année est de 72 % pour les
huîtres en suspension et de 76 % pour celles placées en cages sur le sol.
Fig. 3 : Évolution du niveau des mortalités en % du naissain naturel (grattis) jusqu’à la fin de
l’automne 2013 sur les parcs de l’Observatoire.
En ce qui concerne les huîtres de 2ème année, on note une quasi stabilité des mortalités par
rapport à la normale2 (1,8 % d’écart).
Cependant, la situation est contrastée car les parcs de Ronce et de Martin ont été fortement
impactés en été (respectivement, 42 % et 43 %). À l’inverse, sur l’île de , les mortalités
sont inhabituellement faibles avec 6 % au Martray et 12 % sur la Flotte.
2 Observatoire du CREAA : 13 années de référence 2000-2012.
Observatoire ostréicole du littoral charentais.
Le point à la fin de l’automne 2013. CREAA, Décembre 2013.
Pour les huîtres de 3ème année, l’automne
a confirmé une situation tout à fait
inhabituelle déjà décelée en été avec des
pertes de l’ordre de 6 % du lot sur les
poches témoins (voir fig. 4).
Sur l’ensemble des poches cette fois, le
bilan final a permis de comptabiliser 35 %
de mortalité soit, 2,7 fois les mortalités
habituelles2.
Tous les parcs ont subi une hausse très
importante mais à des niveaux divers.
Lamouroux est le plus touché avec 47 %.
Les lots de la Casse et de la Coupe à
Colleau ont été touchés respectivement, à
hauteur de 33 et de 30 % des huîtres.
La mortalité a augmenté aussi sur Dagnas mais de façon moindre (20 % supplémentaires).
Ces très mauvais résultats se traduisent par une baisse de la survie cumulée sur l’ensemble du
cycle d’élevage du naissain jusqu’au stade de marchande qui n’est plus que de 10 % contre 14
% en moyenne lors des trois précédentes campagnes. En comparaison, elle était de 44 % avant
la survenue du phénomène de surmortalités sur les naissains en 2008 (Fig. 5).
Fig. 5 : Impact des surmortalités de naissains : Survie cumulée finale à l’issue des cycles
d’élevage du grattis. Comparaison d’un cycle moyen avant l’arrivée du phénomène de surmortalités
de naissains en 2008 et des quatre cycles ayant eu à subir ce phénomène.
Croissance et poids moyen :
. La croissance du grattis (huîtres de 1er année) a été très importante et dépasse la normale3
de 25 %. Elle est le signe d’une année à forte productivité et égale presque les meilleurs
résultats obtenus en 1997 et 2007.
. Les huîtres de 2ème année : Leur croissance est également fortement en hausse avec 20 %
de prise de poids supplémentaire. Le poids final dépasse 50 g et place le début de saison 2014
dans des conditions favorables pour la garniture des parcs de finition.
3 Observatoire du CREAA : Variations saisonnières. 19 années de référence 1994-2012.
Fig.4 : Comparaisons des mortalités saisonnières
sur les poches témoins entre 2013 et les valeurs
des années de référence (2000-2012) des huîtres
en 3ème année.
Observatoire ostréicole du littoral charentais.
Le point à la fin de l’automne 2013. CREAA, Décembre 2013.
. La croissance des huîtres de
3ème année est supérieure de moitié
à la normale. Ce sont les
performances au printemps et en
été (voir fig.6) qui ont permis
d’atteindre le poids d’un « gros »
calibre 3 soit, un numéro
supplémentaire par rapport à la
normale.
En raison des fortes mortalités sur
la plupart des parcs de pousse, le
rendement par poche c’est à dire,
la différence entre le poids des vivantes
lors de la récolte et la mise initiale en début de saison est globalement en forte diminution
malgré l’exceptionnelle croissance (voir fig.7).
En ce qui concerne les parcs de finition les plus importants du bassin de Marennes-Oléron, le
rendement par poche est négatif sur Lamouroux où la biomasse a diminué de 7 %. Le
rendement par poche est positif mais en forte diminution sur La Casse et La Coupe à Colleau
sur Ronce. Il n’y a que sur Dagnas la conjugaison d’une croissance élevée et d’une
mortalité limitée à 20 % a conduit à une productivité supérieure à la normale.
Fig.7 : Comparaison du rendement par poche en 2013 et lors des années de référence. Il est
exprimé ici, en % de la mise à l’eau en début de saison. (Ex. La récolte des huîtres vivantes est
inférieure de 7 % au poids initial des poches sur Lamouroux alors que le gain est habituellement de
45 %). Rq. : Les poches ont été garnies initialement avec la valeur standard de 180 huîtres/poche.
En poids absolu, la prise de biomasse dans notre observatoire n’est en moyenne que de
1,5 kg/poche contre 2,6 kg habituellement4. Sur les trois principaux parcs, le gain n’est même
que de 1 kg/poche en moyenne sur la saison.
La chair (Indice de Qualité)
La qualité moyenne de la chair des huîtres marchandes, relevée en décembre est en moyenne
de 10,5 soit, celui d’une « spéciale » et de 10,9 sur la seule catégorie 3. Il est légèrement en
hausse par rapport à l’indice moyen de 10,44. En cette fin de saison, les plus belles valeurs ont
été obtenues sur le parc de La Casse (12,2) et de la Coupe à Colleau (10,7).
4 Observatoire ostréicole : référence des huîtres de 3ème année, 2000-2012.
Fig. 6 : Croissance saisonnière des huîtres de
3ème année. Comparaison avec la normale.
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