Observatoire du Sahara et du Sahel
Paris
Ce.S.I.A. – Accademia dei Georgofili
Florence
L’état de l’environnement au Niger
DRAFT ver. 0.2
Octobre 1999
Tables des matières
Préface 3
Introduction 4
1. LE CONTEXTE INSTITUTIONNELLE ET LEGISLATIF EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT 6
1.1. Le Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) 6
1.2. La mise en oeuvre de la CCD 11
1.3. Institutions nationales 16
1.4. Etat de l’art en matière d’information environnementale 17
2. LE CADRE NATIONAL BIOPHYSIQUE ET ÉCONOMIQUE 19
2.1. Caractéristiques territoriales 19
2.1.1. Le cadre physique général et hydrographie 19
2.1.2. Géomorphologie et sols 20
2.1.3. Occupation du sol et végétation 21
2.2. Caractéristiques climatiques 22
2.2.1. Les types de temps 23
2.2.2. Les régions climatiques 25
2.3. La démographie 26
2.4. L’économie 28
2.5. Le système agricole 29
2.6. L'élevage 31
3. ETAT DE L’ENVIRONNEMENT 34
3.1. Zonage traditionnel 34
3.2. Zonage national des aires à risque 35
3.2.1. L'analyse de la pression agricole 35
3.2.2. L'analyse de la pression pastorale 37
3.2.3. L'analyse de la pression forestière 37
3.2.4. L'analyse du risque environnementale 38
4. LES PROJETS DE LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION: 40
5. ANALYSE PAR RÉGION 42
5.1. Caractérisation de la région d’Agadez 42
5.2. Caractérisation de la région de Diffa 42
5.3. Caractérisation de la région de Dosso 43
5.4. Caractérisation de la région de Tillaberi 43
5.5. Caractérisation de la région de Maradi 44
5.6. Caractérisation de la région de Zinder 45
5.7. Caractérisation de la région de Tahoua 47
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L'Etat de l'environnement au Niger
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Préface
Ce travail a été développé dans le cadre du programme de collaboration entre le Ce.S.I.A.
(Accademia dei Georgofili, Florence) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (O.S.S., Paris) avec
l’appui de la Direction de l’Environnement du “Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement” du
Niger et du Secrétariat Exécutif du Conseil National de l’Environnement pour un Développement
Durable (SE/CNEDD).
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L'Etat de l'environnement au Niger
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Introduction
Le Niger, pays enclavé, dont le point le plus proche de la mer se trouve à 600 km, couvre une
superficie de 1.267.000 km et se situe entre les longitudes 0°16' et 16° Est, et les latitudes 11°1' e t
23°17' Nord. Les limites septentrionales du pays confinent donc au tropique nord . Les 3/4 du pays
sont désertiques, comportant le désert du Ténéré qui compte parmi les déserts les plus
redoutables. Le Niger partage plus de 5000 km de frontières communes avec l'Algérie et la Libye
au nord, le Mali et le Burkina Faso à l'ouest et au sud ouest le Bénin et le Nigeria au sud, le Tchad
à l'est.
A l'instar des autres pays sahéliens, le Niger connaît une anomalie climatique très prononcée
depuis plusieurs décennies. Les problèmes environnementaux se posent avec beaucoup d'acuité
du fait des sécheresses récurrentes, de la désertification, de la démographie galopante et de la
crise économique sévère et persistante. Le potentiel productif se dégrade de plus en plus à la
faveur des modifications climatiques et des actions anthropiques sur les ressources. Les équilibres
des écosystèmes sont continuellement et gravement perturbés et les ressources naturelles
disponibles s'amenuisent au fil du temps.
Ces phénomènes qui contribuent à l'appauvrissement des populations se traduisent par la baisse
de fertilité des sols, la réduction du capital productif, la diminution des revenus en milieu rural,
l'accroissement de l'insécurité alimentaire et l'exacerbation des conflits entre les exploitants des
ressources.
On arrive aujourd'hui à une situation quasi-généralisée d'appauvrissement du capital terre, de
diminution des jachères, de surexploitation des ressources ligneuses et du pâturage.
La pluviosité constitue l'élément déterminant du climat. Les pluies, généralement orageuses et par
conséquence de forte érosivité, varient dans l'espace et dans le temps et diminuent suivant un
gradient décroissant de sud-ouest à nord-est. Les moyennes mensuelles de l'évapotranspiration
potentiel (ETP ) et de la température sont assez élevées, notamment pendant la saison chaude
(de Mars à Juin).
La question de l'environnement préoccupe ouvertement le Niger depuis une vingtaine d'années
déjà. A cet effet, plusieurs expertises relatives à la lutte contre la désertification et de la
dégradation des ressources naturelles ont été menées. De nombreuses initiatives ont été
également entreprises plus ou moins isolément, sur la base de différents projets, sans cohérences
entre elles, ni réelle appropriation de la part des populations. Celles-ci ont conduit à la formulation
de nombreux plans et programmes d'intervention qui n'ont généré cependant qu'une partie des
effets bénéfiques attendus.
Elles auront néanmoins permis de développer des techniques d'interventions adaptées
susceptibles d'améliorer l'état des différentes ressources considérées.
Ainsi, depuis l'engagement de Maradi en 1984, le Niger a pris en charge la mise en oeuvre de
plusieurs plans et programmes qui ont porté, entre autre, sur la lutte contre la désertification (Plan
National de Lutte Contre la Désertification - PNLCD 1985, révisé en 1991) et la gestion des
ressources naturelles (Programme National de Gestion des Ressources Naturelles - PNGRN
1993), le Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT ) etc.
Malgré tout, le Niger reste l'un des pays les plus pauvres de la planète selon l'indice de
développement humain ( Etude sur l'indice de veloppement, PNUD, 1996 ). Il a connu un taux
de croissance mographique moyen de 3,3% par an pour la période de 1975 à 1994 contre un
taux de croissance du PIB réel de 1,7% en moyenne pour la même période. Cette faiblesse du
taux de croissance du PIB par rapport à celui de la population persiste et s'amplifie depuis plus de
15 ans. L'économie du Niger reste dominée par le secteur rural en difficulté et la gestion de
l'environnement, que l'on associe à la sauvegarde du capital-ressources, devient économiquement
une priorité majeure.
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L'Etat de l'environnement au Niger
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En résumé, l'économie du Niger repose sur un capital-ressources de plus en plus restreint.
Plusieurs études entreprises au cours des vingt dernières années montrent à cet égard que la
base des ressources naturelles du pays est non seulement limitée, mais qu'elle se dégrade de
plus en plus, au fur et à mesure que les besoins des populations en majorité pauvre s'accroissent.
Ce séquilibre handicape le développement du pays qui a peu d'alternatives vers lesquelles se
tourner. Le Niger ne peut par ailleurs compter sur la présence d'autres secteurs technologique,
industriel ou commercial forts et capables de prendre la relève. La crise du développement dans
laquelle il est plongé menace non seulement le patrimoine culturel national, mais aussi et surtout
la survie des populations qui en dépendent.
Depuis les deux dernières décennies, celles-ci ont vu le rendement de leurs productions agricoles
diminuer, tandis que leur niveau de vie s'est considérablement dégradé. Les populations sont de
plus en plus pauvres, ce qui les conduit à adopter des stratégies et des comportements qui, à long
terme, ne sont pas durables.
Cependant, les questions liées à l'environnement et au développement durable deviennent une
préoccupation majeure. Le développement durable est appréhendé comme un processus de
développement respectueux de l'environnement qui assure un meilleur équilibre dans les relations
espace - société.
Mais ces questions se sont révélées comme des équations difficiles à résoudre sans une synergie
d'efforts de l'ensemble de la communauté.
En raison de leur gravité et de leur caractère multidisciplinaire et multisectoriel, ces questions
appellent, pour leur résolution, la mobilisation effective de tous les acteurs du développement
national, à tous les niveaux, avec l'appui bienveillant des partenaires de coopération.
C'est une conviction qu'entend faire partager la Convention de Lutte Contre la Désertification, qui
apparaît comme un instrument promoteur pour combattre la désertification au regard des
dispositions pertinentes qu'elle contient. C'est en cela que l'adoption de la Convention sur la
Désertification est une révolution; celle de la remise en cause d'un ordre ancien incapable de faire
face aux préoccupations environnementales.
Au Niger, la mise en oeuvre de la Convention de Lutte Contre la Désertification (CCD) se fait à
travers le Plan Nationale de l'Environnement pour un Développement Durable (PNEDD), plan qui
tient lieu du Programme d'Action National (PAN) tel que préconisé par la Convention.
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