Le Niger est classé parmi les plus pauvres du globe. S’il dispose de certaines
richesses naturelles (or, uranium, pétrole), la majorité des gisements nationaux sont
exploités par de grands groupes étrangers. Ils ne profitent donc pas de leurs
richesses.
De ce fait, l’agriculture reste une source majeure de revenus pour le pays,
représentant environ 40% du PIB, et employant près de 90% de la population. Mais
la sécheresse étant l’un des grands maux de ce territoire au climat désertique, les
famines sont fréquentes et le revenu agricole est très faible. Cela entraîne un exode
rural de plus en plus important, particulièrement vers Niamey, l’illusoire Eldorado.
Parmi ces migrants, un certain nombre d’enfants, que la pauvreté et l’absence de
structures scolaires suffisantes poussent dans les bras de la grande ville.
Histoire Politique
Ancienne colonie française, son indépendance fut proclamée le 3 août 1960.
Comme de nombreux pays fraîchement décolonisés, le Niger éprouve de grandes
difficultés à instaurer un régime politique stable, coups d’états et autres régimes
militaires s’étant succédés. Cependant, depuis 1999, le Niger jouit d’un régime semi-
présidentiel, son président, Mamadou Tandja, ayant été élu démocratiquement (son
second mandat s’achevant en décembre prochain). Mais le conflit entre le pouvoir en
place et la rébellion touarègue participe à la fragilisation politique et économique du
pays.
Situation démographique et sociale
Le pays est en pleine expansion démographique. La population a plus que
doublée entre 1980 (moins de 6 millions d’habitants) et 2009 (autour de 14 millions
d’habitants). La fécondité atteint un des niveaux les plus élevés au monde, avec un
taux de 7,1 enfants par femme selon une étude de l’UNICEF (2006). De plus
l’espérance de vie des Nigériens est extrêmement faible. Selon une étude de l’OMS
(2006), elle serait de 42 ans pour les hommes et de 43 ans pour les femmes. Ainsi,
près de 50% de la population a moins de 15 ans.
L’Etat manque de moyens financiers et structurels pour prendre en charge
l’ensemble de ces jeunes. Le taux d’enfants scolarisés demeure très faible (d’après
l’UNICEF : taux nets de scolarisation/fréquentation à l’école primaire pour la période
2000-2007 : 38%). Ainsi, 30% des adultes ne savent ni lire ni écrire.