« La troisième révolution industrielle et les entrepreneurs, sont pour la France du 21ème siècle, le chemin de crête de la compétitivité, et cela passe par la confiance » Discours prononcé par Grégoire Sentilhes Président des Journées de l’Entrepreneur et du G20 Young Entrepreneur Alliance 2012 Président de NextStage 12 novembre 2012 Conférence Annuelle des Entrepreneurs Ministère de l’économie Nous vivons une crise de confiance profonde et durable. La France, comme son économie, et ses entrepreneurs sont aujourd’hui à la croisée des chemins. Dans ce contexte, préserver un dialogue franc et de confiance, entre les Entrepreneurs et le Gouvernement, est plus crucial que jamais. Les entrepreneurs ont décidé d’être une force de proposition, avec l’exigence d’une démarche constructive. Je voudrais ici remercier le Président de la République, Monsieur François Hollande, de son soutien, comme le Ministre de l’Economie et des Finances , Monsieur Pierre Moscovici, le Ministre du Budget Monsieur Jérôme Cahuzac, la Ministre des PME et de l’Economie numérique Madame Fleur Pellerin , de nous accueillir ici à Bercy, et vous, Monsieur le Directeur du Trésor, cher Ramon Fernandez, comme vous Monsieur le Directeur de l’Industrie, cher Luc Rousseau, de nous avoir apporté votre confiance en soutenant à nouveau, l’organisation de cette 5ème conférence annuelle de l’entrepreneur. Je voudrais vous dire ma gratitude pour tout le travail mené pour préparer cette conférence depuis mars dernier, aux équipes de Bercy, comme à celle des Journées de l’Entrepreneur et je pense en ce jour particulier à Jean Louis Grégoire et toute l’équipe des JDE, comme à toute la délégation des entrepreneurs français du G20 YES. Je voudrais dire aussi ma gratitude à tous les membres des JDE qui se sont mobilisés le Medef, Croissance Plus, la CGPME, l’AFIC, le CJD, le Moovjee, 100 000 entrepreneurs, le mouvement des Pigeons, l’ESCP Europe, la Conférence des Grandes Ecoles, Paris Pionnières... pour faire de cette conférence un succès, dans un contexte entrepreneurial pourtant difficile. Je voudrais également remercier tous ceux qui nous apporté leur soutien financier dans l’organisation de cette conférence et en particulier Amundi, Qualcomm, Credit Suisse, CDC Entreprises, FSI, OSEO, NextStage, Ernst &Young, en partenariat avec Images & Stratégies, Hill & Knowlton et Opinion Way. Le monde vit une transformation complète et rapide de ses équilibres, qui remet en cause tous ses modèles économiques, industriels, traditionnels, sociaux…et nous vivons depuis plus de 10 ans une crise financière à répétition. Plus que jamais, en ce début de 21ème siècle, la France, et nous avons besoin de confiance entre nous, autour de deux axes : - d’une vision innovante et audacieuse du long terme, pour imaginer un nouveau modèle industriel, original , durable et compétitif , et porteur d’espoir et permettant de développer des PME & ETI à l’échelle mondiale. - et plus que jamais, nous devons bâtir un pacte de confiance et de compétitivité entre les entrepreneurs et la France. La 3ème révolution industrielle : - La véritable crise que personne n’a vu venir Juillet 2008 : le prix du pétrole atteint un record à 147 $ le baril, déclenchant des crises sociales dans le monde entier. Deux mois plus tard, nous assistons aux premières secousses graves du système financier. Depuis lors, la plupart des économistes et des leaders politiques se concentrent sur la crise de la dette. En réalité, l’économie mondiale a atteint les limites d’une croissance basée sur les combustibles fossiles, et déclenché des changements climatiques qui rendent cruciaux notre capacité à faire évoluer notre vision de l’avenir, en intégrant la mutation numérique. - Quand et comment ont émergé les 1ères et 2èmes révolutions industrielles : Les deux révolutions industrielles se sont produites lorsqu’un nouveau mode de communication a émergé en même temps qu’une nouvelle source de production d’énergie. De la Renaissance à la première révolution industrielle, lorsqu’en Europe, l’imprimerie, les machines à vapeur, le charbon et l’acier sont apparus sur le devant de la scène, des milliers d’entreprises et des millions d’emplois ont été créés. La même chose s’est produite avec l’électricité, les téléphones, les automobiles et le pétrole qui ont conduit à la deuxième révolution industrielle qui a été la clé de la prospérité du monde occidental depuis 1945. Mais depuis les années 1980, cette deuxième révolution industrielle connaît un déclin dans les économies occidentale ; une tendance qui commence également à apparaître dans les pays émergents. Nous sommes au crépuscule d’une période de croissance, caractérisée par l’utilisation des combustibles fossiles, le travail à temps plein, une organisation hiérarchique des entreprises et une gestion du monde mue par les marchés financiers, obsédés par le court terme et donc déconnecté du temps réel de l’économie et de la vie. Nicholas Stern, l’ancien économiste en chef de la banque mondiale a produit en Octobre 2006, un rapport pour le Premier ministre anglais, Tony Blair , alertant les chefs d’état sur l’urgence de corriger le tir en matière d’émission de CO 2, produite par l’expansion sans fin de l’activité économique de l’espèce humaine, et sur ses impacts pour l’espèce humaine, de changements climatiques maintenant irréversibles. L’économie mondiale doit procéder à temps à une véritable transition énergétique, vers une troisième révolution industrielle reposant sur le développement durable, un accès et un partage du savoir grâce aux technologies de l’information, et une croissance durable respectueuse de l’environnement. Or paradoxalement, plus que jamais, en particulier en France, nous avons tous les éléments, tous les atouts pour imaginer et bâtir un avenir intelligent et une croissance durable. I. La 3ème révolution industrielle repose sur 3 piliers : Pour de nombreux experts internationaux, tels que Jeremy Rifkin, dont l’ouvrage l’an passé, m’a inspiré le titre de cette conférence, nous sommes à l’aube de la troisième révolution industrielle. La troisième révolution industrielle repose sur 3 piliers : - la transition énergétique avec la production décentralisée de l’énergie et sa mise en réseau qui doit nous permettre de mettre en œuvre une croissance verte et durable : o Sortir de manière planifiée et progressive, d’une économie carbonée o Déconcentrer la production d’énergie, en faisant, de chacun d’entre nous, chaque bâtiment, un producteur d’énergie o Le stockage de l’énergie reste encore le point faible à résoudre o Collecter et redistribuer l’électricité via les réseaux intelligents « smart grid » qui convergent vers les autoroutes de l’information o Brancher les transports en particulier, sur ces réseaux o Bâtir les fondements, d’une croissance durable et verte - la dissémination des technologies de l’information, et la bascule vers les réseaux intelligents o La dissémination de l’internet s’est accéléré à partir de 1995, avec la finalisation du web mis au point au CERN, en Europe et par la création du navigateur Netscape par Mark Andriessen et Jim Clark. Depuis, en 15 ans, nous sommes passés de 0 à 1 milliard d’utilisateurs de l’internet fixe o Entre 2010 – 2015 : nous allons passer de 1 milliard à 5 milliard d’utilisateurs internet mobiles (smart phones, tablettes, …) o Nous basculons progressivement de la loi de Moore sur la vitesse des processeurs, à l’accélération de la vitesse des réseaux et leur ubiquité grâce au sans fil o L’intelligence se concentre de plus en plus dans l’infiniment petit, y compris avec les nanotechnologies comme avec nos smart phones. o L’intelligence est de plus en plus déportée dans des réseaux beaucoup plus rapide et vers les réseaux, y compris les réseaux sociaux, Twitter, Viadeo, Facebook. o L’émergence rapide du cloud computing et du big data, et des « robots intelligents », souligne la capacité à stoker et à extraire de l’intelligence des méta données que nous constituons et qui change la donne, y compris en auto - apprenant. - L’économie du quaternaire, un modèle collaboratif et transversal qui révolutionne nos modèles industriels anciens, pour déboucher sur une économie du partage « à la demande » : o Dans l’industrie, l’avenir passe par l’intégration d’un produit dans un service, personnalisable, fourni selon les besoins ponctuels du client, à sa demande. o Par conséquent, les entreprises, les usines doivent rapidement changer la nature de leur organisation, en intégrant des technologies de l’information pour personnaliser le service rendu aux clients et développer le paiement à l’usage, et de moins en moins à la vente du produit. o Elles génèrent ainsi davantage de valeur en vendant un service à valeur ajoutée intégrant un produit et en optimisant la valeur d’usage pour le client, au lieu de générer un profit ponctuel par transfert de la propriété d’un produit à un client. o Ce faisant, la valeur ajoutée n’est plus générée par le profit réalisé au moment du transfert de propriété du produit, mais par la relation établie et le service rendu dans le temps à un client avec lequel on reste en contact permanent. o La musique (Spotify, Deezer, Itunes), les logiciels (SaaS, logiciel en tant que service avec Apple, Google, Salesforce.com..), les transports (location automobile, Velib, Autolib, Tweezy de Renault, le co voiturage..) sont déjà impactés par cette révolution, qui génèrent des performances environnementales bien plus efficaces, et qui fait disparaitre progressivement les acteurs incapables de s’adapter à cette nouvelle donne. o L’open source (ou l’architecture ouverte) est à sa manière en train de devenir le cœur de la donne dans toute l’industrie, et pas uniquement celle du logiciel, et nombreuses sont les industries qui demain devront se réinventer autour de cette tendance de fond. Le nouveau modèle économique, organisationnel et industriel que la 3ème révolution industrielle implique, est en train de bouleverser totalement la manière dont nous vivons, dont nous consommons, dont nous produisons, dont nous créons des emplois, dont nous créons des entreprises, dont nous travaillons, dont nous étudions et dont nous contribuons à la construction d’une société durable, plus agile et plus efficace tant en terme de satisfactions des besoins que de compétitivité. Dans ce contexte de « guerre » économique mondiale , les économies les plus compétitives sont celles qui seront capables de développer des myriades de PME et surtout d’ETI capables de tirer avantage de la mondialisation de l’économie, de s’organiser industriellement et de se projeter globalement sur les marchés à forte croissance ou à forte valeur ajoutée, un phénomène récent qui n’existait pas il y a 20 ans, ou seule les grandes entreprises étaient capables d’agir mondialement. II. Pour un pacte de confiance entrepreneuriale : Les intérêts des entrepreneurs et du gouvernement sont alignés. Plus les entrepreneurs innovent, recrutent, et plus les PME et les ETI grandissent, exportent, recrutent, et se développent, et mieux la France se porte. C’est le choix entre la société de confiance, si bien décrite par Alain Peyrefitte, et celle de la société de défiance décrite par Pierre Cahuc et que nous devons craindre et éviter. Nous Entrepreneurs, faisons résolument le choix de la société de confiance. Celle la seule est à même de permettre une redistribution des richesses pour les plus faibles, selon le concept de « creating shared value » de Michael Porter. Quelles sont les Propositions de la délégation des entrepreneurs du G20 YES et l’ensemble de la communauté entrepreneuriale, au gouvernement français ? Ensemble, nous pouvons et nous devons agir pour redresser la situation économique de la France, pour restaurer notre compétitivité, créer les emplois dont notre pays a besoin et construire un avenir qui soit porteur d’espoir. L'enjeu est vital : Mesdames et Messieurs les Politiques, il vous appartient avec les entrepreneurs comme avec l’ensemble des Français, d’être les acteurs de la 3ème révolution industrielle comme la construction d’une société de confiance. Le moment est venu de définir un cap précis et les changements profonds pour adapter notre pays aux enjeux futurs et faire de la France, un pays majeur et central dans la construction de l’Europe comme dans l’économie du 21ème siècle. Nos propositions : Les entrepreneurs du G20 YEA en France représentent la diversité culturelle entrepreneuriale, TPE, PME ou ETI, structures locales ou internationales de notre pays. Tous ont en commun d'être au cœur de la création de valeurs, de l’innovation, de la création d'emplois, de la création de richesse. Vous avez besoin des entrepreneurs pour créer les emplois de demain. Nous avons besoin de vous pour conduire notre pays vers la réussite. Proposition n° 1 : Mettre la culture entrepreneuriale au cœur de notre modèle éducatif et social Être entrepreneur, c'est prendre des risques. 88% des emplois créés en France depuis 20 ans l’ont été par les entrepreneurs et les PME. La situation actuelle exige une révolution sociétale pour réhabiliter l'entreprise et l'entrepreneuriat. Cette révolution entrepreneuriale nécessite une refonte des mentalités en valorisant la prise de risque et la réussite, en revoyant notre système social sous l'angle de la solidarité responsable et en acceptant l'échec comme gage d'expérience. Nous demandons : - Que le gouvernement reconnaisse le rôle de l'entrepreneuriat comme moteur de prospérité économique et sociale, comme de création d’emplois - Que soient valorisés la réussite des entreprises françaises et les parcours de leurs entrepreneurs - Que la culture entrepreneuriale soit intégrée à tous les stades de l'enseignement : école, lycée, université - Que l'entrepreneuriat devienne une grande cause nationale, pas pour 1 an, mais pour les 10 prochaines années. Proposition n° 2 : Développer l'écosystème entrepreneurial français Il faut : - Dispenser l’éducation et la formation permettant aux citoyens d'acquérir l'état d'esprit, les outils qui leur donneront envie d'innover, de prendre des risques et de devenir entrepreneurs de leur destin. Préserver le statut de l’auto-entrepreneur et créer le statut de l'entrepreneur, pour que cela puisse être un choix de vie, reconnu par la société. Proposer un contrat de travail simple et flexible pour dynamiser le recrutement. Créer les conditions pour développer le nombre et la taille des business angels, des fonds de capital risque et de capital développement, et de capital transmission. Mettre en place un Small Business Act pour simplifier la vie des PME et mieux orienter les commandes publiques vers les PME. Concevoir la transmission comme une phase de développement clef, pour que l'entreprise s'affranchisse sereinement de son fondateur, dans une approche gagnant-gagnant. Développer une culture de solidarité et de co-traitance (par opposition à la sous-traitance) avec les entreprises : Relation Grands Groupes / PME, développement à l'export, respect des délais de paiement. Simplifier et stabiliser le cadre législatif, réglementaire, fiscal car la volatilité règlementaire est mortifère pour l'entrepreneuriat. Proposition n° 3 : dynamiser le financement des PME Le soutien public doit s'inspirer de mesures simples et efficaces telles que le CIR. Ce soutien doit être orienté vers l'innovation, les fonds propres et l'export. Le développement des entreprises nécessite une meilleure orientation de l’épargne des Français qui avec 17% du revenu épargné est la 3ème au monde. Le capital d'amorçage, le capital risque et le capital développement sont trop peu nombreux et trop petits pour accompagner la croissance des entreprises. De plus, les grands institutionnels de notre pays qui captent l'épargne n’investissent quasiment plus dans l’économie réelle ni dans le capital risque et le capital développement. Il en va de même pour le financement en bourse des PME et ETI françaises cotées sur NYSE EURONEXT. Quels que soient les choix fiscaux, la réorientation de l'épargne vers les entreprises passe par : - Le développement du capital investissement avec la stabilisation des FCPI & FIP. - La création du PEA PME et du Livret PME. - La mise en place de places de marché de financement ad hoc. Le projet de Bourse des entreprises en France et en Europe est essentiel pour financer les PME et ETI. - Pérenniser France Investissement. - Pérenniser et élargir le CIR. - Créer le Crédit d'Impôt Fonds Propres, pour que les PME puissent affecter une partie de leur résultat en fonds propres. - Revoir la fiscalité des investissements réalisés en direct par les particuliers dans les TPE et PME, pour que le risque qu'ils supportent soit reconnu. Nous devons créer un Pacte de Confiance et de Compétitivité Entrepreneurial (PCCE) pour les 10 prochaines années Parlons-nous ! Mettons en place un vrai dialogue avec les entrepreneurs. Nous avons plein de propositions constructives, concrètes, innovantes à partager. Ensemble, soyons entrepreneurs pour l'avenir de la France Nous vous proposons : - D'accueillir chaque mois, un ministre, un président de conseil régional ou général, un parlementaire, un haut fonctionnaire à passer 1 jour dans une PME pour comprendre et écouter. - De reprendre l'exemple allemand en mettant en place un Conseil National d’Orientation - composé d'entrepreneurs pour donner un avis opérationnel sur l'impact économique des lois et décisions du gouvernement. De mettre l'entrepreneuriat au cœur de la nouvelle politique pour l'emploi, de l’innovation et de l'enseignement De faire publier chaque année par les grandes entreprises et les institutions financières, les résultats chiffrés de l’épargne orientée vers le financement de l’économie réelle, et du respect des délais de paiement à destination des PME, en créant une obligation légale. De confier à l’INSEE une mission permanente, mesurant l'efficacité des politiques publiques et privées en matière d’entrepreneurs, de PME et d'ETI, de création d’emplois, d’innovation, de financements publics et privés. Chaque année, de remettre et de faire discuter, au Parlement français, le rapport annuel des actions menées et des résultats engagés autour du PCCE. Conclusion : Puisqu'il faut tout résumer d'un mot, je fais le choix de la confiance dans l’autre comme dans l’avenir. La confiance reste le défi de notre temps. Et nous voulons croire, que au 21ème siècle, l’énergie créatrice des entrepreneurs, la conscience collective et individuelle des Français que nos devoirs sont aussi importants que nos droits, et le courage de nos dirigeants politique, nous donneront raison d’avoir confiance dans nos atouts, et mieux dans nos valeurs communes. ------------------------------------Sources: * “You never change things by fighting existing reality. To change something, build a new model, making the existing model obsolete ““the future of our open source world » Fortune Oct 26th, 2012 John Hagel *Quel est le mal du siècle pour les adolescents? Interview du Dr Marcel Ruffo Le Figaro 27 Juin 2012 « Sans doute le trouble de la confiance en soi et la crainte du futur qui se développent dans un contexte où on leur assène en permanence l'idée que l'avenir va être difficile. Ce pessimisme entraîne des conduites addictives, et quand la vie fait plus peur que la mort, des violences ou de l'auto agressivité. Dans les troubles alimentaires, l'anorexie grave est heureusement rare. La boulimie et le surpoids sont devenus un phénomène de société important. Il faut rappeler que 85 % des adolescents vont bien, même s'il est fréquent à cet âge de souffrir de troubles du sommeil ou de douter de soi…. » * Rapport : « The Impact of Climate Change » établi par Sir Nicholas Stern pour le Premier ministre britannique, Tony Blair, en octobre 2006 *Livre : « The Third Industrial Revolution » par Jeremy Rifkin – Éditeur : LLL *Livre : « La Voie : Pour l'Avenir de l'Humanité » par Edgar Morin – Éditions Fayard *Livre : «L’Homme de Rio » par Pascal Picq, Éditions Plon * rapport « pour un new deal entrepreneurial » Philippe Hayat & Direction de l’Industrie DGCIS Octobre 2012 * livre « l’entrepreneur et l’indigné » par Philippe Hayat & Jeanne Dusseuil * Article: « Creating Shared Value » par Michael Porter – Harvard Business Review, « Strategy & Society: The Link between Competitive Advantage and Corporate Social Responsibility » [1], janvier 2011 * “ la société de confiance “ par Alain Peyrefitte, éditions 1995 * “ la société de défiance, ou Comment le modèle social français s’autodétruit » par Pierre Cahuc et Yann Algan (La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables. Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent…Or la défiance et l’incivisme, loin d’être des traits culturels immuables, sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français. En retour, le manque de confiance des Français entrave leurs capacités de coopération, ce qui conduit l’État à tout réglementer et à vider de son contenu le dialogue social. En comparant les relations entre les performances économiques et les attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950 à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout, l’aptitude des Français au bonheur)