bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9
août 1945. La destruction de ces villes par une seule arme,
contre les milliers de tonnes de bombes conventionnelles
nécessaires auparavant lors de bombardements stratégiques,
puis les syndromes d’irradiation aiguë dus aux radiations ont
marqué les esprits.
L’invention de la bombe H dans les années 1950, avec une
capacité de destruction pouvant dévaster des régions entières
sur le coup et empoisonner l’environnement à long terme, a
montré que la guerre froide avait la capacité de détruire une
grande partie de la civilisation, si elle s’était transformée
en conflit ouvert.
La guerre nucléaire a failli se produire par accident à de
nombreuses occasions : à quatorze reprises entre 1956 et 1962
entre les États-Unis et l’Union Soviétique, à la suite de
fausses alertes, d’erreurs humaines ou informatiques ; parmi
celles-ci, onze ont été des incidents durant la phase la plus
critique de la crise des missiles de Cuba2,3.
En 1973, durant la guerre du Kippour, des rumeurs non
confirmées indiquent qu’Israël était prêt à faire usage de
l’arme atomique, alors que la situation sur le front du Golan
était critique.
À la suite d’attentats, la confrontation conventionnelle et
nucléaire atteint son paroxysme en mai-juin 2002 entre l’Inde
et le Pakistan. Il s’agit alors de la plus grande menace de
guerre nucléaire depuis la crise de Cuba en 1962.
A contrario, on a appris qu’en 1998 (et/ou) en 2000, la carte
personnelle du Président des États-Unis Bill Clinton,
contenant les codes nucléaires, aurait disparu pendant
plusieurs mois ; l’ancien président Jimmy Carter, durant sa
présidence entre 1976 et 1980, aurait oublié la sienne dans un
costume qui avait été envoyé au pressing4,5.