Le documentaire honnête qui va changer votre

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Poutine | Le documentaire
honnête qui va changer votre
vision du monde
avec la participation d’Hélène Carrère d’Encausse , Hubert
Védrine, Xavier Moreau, Alexei Pouchkov, Philippe Migaux ,
Noam Chomski, Jean-Robert Raviot et d’autres
…
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Super Size Me « Grossissezmoi » (Vidéo documentaire)
Super Size Me, ou Malbouffe à l’américaine au Québec, est un
film documentaire américain écrit, réalisé et mis en scène
par Morgan Spurlock. Le film présente ce dernier se
nourrissant exclusivement chez McDonald’s pendant un mois à
raison de trois repas par jour. Il prend ainsi plus de 11
kilogrammes et a des problèmes de foie. Le film vise à
dénoncer des effets néfastes de la restauration rapide, dont
notamment l’obésité.
Le titre se traduit littéralement par « Grossissez-moi » ou «
Surdimensionnez-moi ». Il s’agit d’un jeu de mots avec le nom
commercial Super Size, qui désigne la version géante des
menus de la chaîne McDonald’s.
Super-Size me
Le documentaire a été diffusé dans plus de 30 pays et a
rapporté 29,5 millions de dollars de recettes.
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Guerre nucléaire ce sera
comment? et pourquoi? et
quand? ça va péter!!!
Guerre nucléaire ce sera comment? et
pourquoi? et quand? ça va péter!!!
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Le Japon célèbre ses victimes
d’Hiroshima
Les Japonais ont commémoré hier les vicimes du bombardement
atomique d’Hiroshima, il y a 71 ans.
Ce samedi, environ 50.000 participants, dont le Premier
ministre japonais Shinzo Abe et les représentants de dizaines
de pays, ont observé une minute de silence à l’heure exacte
où la bombe avait explosé sur Hiroshima. Au cours de la
cérémonie solennelle, le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui, a
rappelé dans son allocution la visite effectuée en mai par
Barack Obama et son discours historique.
Le 6 août 1945, à 8h15 heure
américain baptisé « Enola Gay
bombe atomique « Little Boy ».
ville a été incinérée par une
locale, un bombardier B-29
» larguait sur Hiroshima la
La plus grande partie de la
vague de chaleur atteignant
4.000 degrés Celsius. Des milliers de personnes ont péri
instantanément. D’autres sont mortes plus tard de leurs
blessures, de leurs brûlures ou de maladies provoquées par
l’intense radioactivité, parfois des mois ou des années plus
tard. En tout, ce sont 140.000 personnes qui ont péri des
suites du bombardement.
Documentaire effrayant de la
guerre nucléaire proche et
très probable !
La guerre nucléaire, ou guerre atomique, est l’utilisation
d’armes nucléaires en temps de guerre pour infliger des dégâts
majeurs à l’ennemi.
Par rapport à la guerre conventionnelle, la guerre nucléaire
est capable de causer des dommages sur une échelle beaucoup
plus importante, mais en moins de temps. Les frappes
nucléaires peuvent entraîner de graves effets à long terme,
essentiellement dus aux retombées radioactives mais également
à cause du haut degré de pollution atmosphérique qui pourrait
installer un hiver nucléaire durant des décennies, voire des
siècles. Ainsi, on considère une guerre nucléaire comme un
risque majeur pour l’avenir de la civilisation moderne.
Imaginée dans la science-fiction des années 19101,
l’utilisation de l’atome à des fins militaires a fait une
entrée fracassante dans la réalité historique avec les
bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9
août 1945. La destruction de ces villes par une seule arme,
contre les milliers de tonnes de bombes conventionnelles
nécessaires auparavant lors de bombardements stratégiques,
puis les syndromes d’irradiation aiguë dus aux radiations ont
marqué les esprits.
L’invention de la bombe H dans les années 1950, avec une
capacité de destruction pouvant dévaster des régions entières
sur le coup et empoisonner l’environnement à long terme, a
montré que la guerre froide avait la capacité de détruire une
grande partie de la civilisation, si elle s’était transformée
en conflit ouvert.
La guerre nucléaire a failli se produire par accident à de
nombreuses occasions : à quatorze reprises entre 1956 et 1962
entre les États-Unis et l’Union Soviétique, à la suite de
fausses alertes, d’erreurs humaines ou informatiques ; parmi
celles-ci, onze ont été des incidents durant la phase la plus
critique de la crise des missiles de Cuba2,3.
En 1973, durant la guerre du Kippour, des rumeurs non
confirmées indiquent qu’Israël était prêt à faire usage de
l’arme atomique, alors que la situation sur le front du Golan
était critique.
À la suite d’attentats, la confrontation conventionnelle et
nucléaire atteint son paroxysme en mai-juin 2002 entre l’Inde
et le Pakistan. Il s’agit alors de la plus grande menace de
guerre nucléaire depuis la crise de Cuba en 1962.
A contrario, on a appris qu’en 1998 (et/ou) en 2000, la carte
personnelle du Président des États-Unis Bill Clinton,
contenant les codes nucléaires, aurait disparu pendant
plusieurs mois ; l’ancien président Jimmy Carter, durant sa
présidence entre 1976 et 1980, aurait oublié la sienne dans un
costume qui avait été envoyé au pressing4,5.
La prolifération nucléaire, tant au niveau des puissances
nucléaires que des pays cherchant à produire ou à acquérir
l’arme, ou des organisations terroristes cherchant à se
procurer des bombes sales, est un phénomène qui accroit le
risque d’une guerre nucléaire ou d’un accident nucléaire. Le
traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968
et les accords créant des zones exemptes d’armes nucléaires
ont permis de limiter ce risque.
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Stratégie :
La dissuasion nucléaire constitue un des faits majeurs de la
guerre froide, non que l’arme nucléaire en soit à l’origine
mais parce qu’elle joue un rôle central dans les relations
internationales. Dans ce contexte, la théorisation de
stratégies d’utilisation ou de non-utilisation de l’arme
nucléaire occupe une part importante des cercles d’études des
grandes puissances.
En raison de la multiplication des acteurs et des vecteurs
nucléaires pouvant mettre en jeu ce que certains appellent
l’arme ultime, y compris les groupes non-étatiques pouvant
provoquer un terrorisme nucléaire, celles-ci sont extrêmement
diverses allant, entre autres, d’une riposte totale pour toute
agression (Doctrine Dulles) à des attaques graduées (Doctrine
MacNamara) dans le cadre du Single Integrated Operational Plan
pour les États-Unis ou à une politique du « faible au fort »
pour la France.
L’inconvénient de la guerre nucléaire dans le cadre de
modélisations est que les affrontements n’auraient pas
réellement lieu. L’emploi d’armes de destruction massive à
très grande échelle entraînerait des conséquences terrifiantes
sur la biosphère dont éventuellement un hiver nucléaire. Le
scénario généralement imaginé durant la guerre froide est le
suivant :
Une puissance possédant une arme nucléaire déclare la
guerre à une autre puissance. Le jeu des alliances
conduit d’autres puissances à rejoindre l’un ou l’autre
camp.
Le conflit devient mondial ; chaque puissance cherche
donc à y remédier au plus vite.
Les puissances possédant des armes nucléaires vont donc
frapper l’ennemi avec leurs armes.
Ceci conduit de facto à une guerre nucléaire.
Voici les objectifs, au cours d’une
vraisemblablement à but absolu:
guerre
nucléaire,
1. L’agresseur frappe les centres industriels et de
production de son adversaire. Il tente d’annihiler toute
force de seconde frappe ennemie.
2. Le défenseur, s’il dispose encore d’armes nucléaires,
s’efforce de maximiser les pertes civiles de son
adversaire en ciblant ses foyers de population.
Éventuellement, duel d’armes stratégiques.
3. Soit un traité de paix est rapidement trouvé, soit
s’ensuit une phase de guerre conventionnelle,
éventuellement avec armes nucléaires tactiques.
L’agresseur peut aussi décider de détruire son
adversaire à distance, comme en 2.
On remarque qu’après la première phase, si elle est réussie
pour un agresseur convenablement préparé, les chances de
victoire du défenseur sont minces. Il est donc nécessaire,
pour les États confrontés à la menace d’ennemis bellicistes,
de se protéger contre la « première frappe », entre autres par
le renseignement et des systèmes antimissiles.
Hiver nucléaire
En plus des dommages dus à l’effet de souffle et aux retombées
radioactives, l’hypothèse d’effets catastrophiques sur le
climat fut mise en avant par un groupe de scientifiques en
1983.
À partir de 30 kt, le nuage de l’explosion peut atteindre la
stratosphère, où non seulement il forme le fameux champignon
mais surtout diffuse les matériaux qu’il a emportés dans ses
courants ascendants. Les plus légers peuvent avoir le temps de
se laisser entraîner par les courants stratosphériques. Si
lors d’un affrontement nucléaire majeur, les États-Unis ou la
Russie utilisaient, ne serait-ce que la moitié de leur arsenal
militaire nucléaire, cela engendrerait le soulèvement d’une
masse colossale de poussières et de fumées. Les énormes
quantités de poussières et de fumées rejetées auraient des
conséquences comparables ou supérieures à celles d’une
éruption volcanique cataclysmique, telle celle du Krakatoa en
1883, ou comparable ou supérieur à l’explosion du volcan la
Tambora en 1815. Celles-ci obstruant alors, essentiellement
dans l’hémisphère nord, le rayonnement solaire pendant
plusieurs mois.
Les
conséquences
globales
d’une
guerre
nucléaire
sont
potentiellement terribles : passé un certain seuil
d’utilisation, la poussière éjectée dans la haute atmosphère
par les explosions nucléaires bloquent les rayons du soleil,
stoppant la photosynthèse, et refroidissant gravement le
climat planétaire.
Là dessus, des hypothèses ont été émises concernant les
atteintes au climat terrien :
La chaîne alimentaire serait durement atteinte : par
manque de photosynthèse, les plantes ne peuvent se
nourrir, et meurent. La disparition des plantes va
entraîner à son tour la disparition des herbivores, qui
aura pour conséquence la disparition de tous les
carnivores, et ainsi la mise en danger de l’humanité.
Ceci produirait un refroidissement général appelé
couramment hiver nucléaire, qui détruirait et/ou
altérerait une grande partie de la flore dans les
régions du monde touchées.
De plus, ces scientifiques s’accordaient aussi à dire
que les rejets dus à l’explosion de ces armes pourraient
endommager la couche d’ozone et ainsi supprimer la
filtration des rayons ultraviolets, ce qui causerait des
dégâts supplémentaires.
La face
(video)
cachée
de
Google
Google est omniprésent dans nos vies. Faire des recherches
sur internet, envoyer des messages grâce à Gmail, se déplacer
avec Google Maps, regarder des vidéos sur YouTube… Des
services pratiques, gratuits, et incontournables pour
beaAymeric Guillotucoup de Français. Depuis que nous vivons
avec Google, le moteur de recherche en sait beaucoup sur
nous. Mais nous, que savons-nous de lui ? Pendant plusieurs
mois, « Envoyé spécial » a enquêté sur la face cachée de
Google.
Avec 66 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le groupe
américain est le moteur de recherche le plus riche du monde.
Nous avons cherché à comprendre comment Google arrive à
gagner autant d’argent grâce à la publicité, tout en payant
un minimum d’impôts.
Nous avons aussi découvert que l’esprit start-up, cher à ses
deux fondateurs, a bien changé. Derrière l’ambiance club de
vacances, largement mise en scène sur le site du groupe, avec
cantine bio et sports gratuits, tout est fait pour rendre les
54 000 salariés toujours plus productifs. Au point que
certains finissent par craquer…
Plus inquiétant, le géant du net est devenu une redoutable
machine à espionner : Google nous suit à la trace, et ça
commence dès l’école. Des traces parfois embarrassantes… et
difficiles à effacer. Une situation d’autant plus alarmante
que la firme n’hésite pas à livrer nos données personnelles
aux services de renseignement quand ceux-ci les exigent, et à
notre insu… Alors, faut-il avoir peur de Google ? Comment ce
moteur de recherche est-il devenu aussi puissant ? Peut-on
vivre sans lui ?
https://youtu.be/tSzPa1dmcLk
Un reportage de Sophie Roland, Edouard Britch, Gary Grabli,
Vincent Kelner et Aymeric Guillot.
Comment est
atomique
née
la
bombe
Le premier essai de la charge pour la bombe nucléaire
soviétique s’est déroulé le 29 août 1949.
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sputnik
Guerres
Saintes
:
des
Omeyyades, des Croisades au
Ottomans
Ce documentaire reviens sur le califat Omeyyade de Damas à AlAndalus, la bataille de Poitiers et Abderahman Al Ghafiqi et
Martel et les combats détaillé et les Carolingiens,
Charlemagne et les Abbassides de Bagdad jusqu’au Croisades et
al-Qods à l’empire Ottoman et la bataille de vienne, la
colonisation et la 1ere guerre mondiale
Le premier à avoir attaqué sont l’empire des chrétiens
Byzantins, le califat Rashidun et les Omeyyades n’ont fait que
répondre et écrasés les ancien agresseurs.
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Marine russe : le 18 mai 1703
La Flotte de la Baltique est la plus ancienne formation marine
russe. Il a été créé par Pierre le Grand, le 18 mai 1703. Ce
jour est devenu la date de Baltic Fleet journée. La Flotte de
la Baltique a été créée par Pierre le Grand aux cours de la
Grande Guerre du Nord. Il a fondé la flotte à Cronstadt. Le
premier navire de la marine a été reçu en 1703 et il était une
frégate Shtandart 24-gun trois-mâts. En 1724, la flotte
composée de 141 navires de guerre à voile et des centaines de
bateaux à rames automotrices.
Moderne Flotte de la Baltique est basée à Kaliningrad avec des
bases principales dans Baltyisk et Kronstadt. En 2008, il
avait 75 navires de combat de divers types et 23 unités
d’aviation. Il comprend également des troupes côtières, la
guerre de défense aérienne et des organismes unifiés de
l’avant, un soutien logistique et technique.
Célébration annuelle de la Journée flotte de la Baltique
comprend un défilé naval, qui est suivi par les performances
du modèle marines. Les anciens combattants, les habitants, les
visiteurs et les commandants déposent des fleurs au mémorial
du fondateur de la Flotte de la Baltique, Pierre le Grand.
liveleak
Grande Guerre : il y a 100
ans, l’arrivée des brigades
russes en France
Le 20 avril 1916, les premiers
soldats du corps expéditionnaire
russe débarquaient à Marseille.
Pendant
la
Première
Guerre
mondiale, quatre brigades sont
venues prêter main forte à l’armée
française. Une histoire qui s’est
révélée très mouvementée.
La ville de Marseille est en liesse en ce jeudi 20 avril 1916.
Deux navires, le Latouche-Tréville et l’Himalaya, viennent
d’arriver au port. À leur bord, plusieurs milliers de soldats
russes. « Toutes les maisons sont pavoisées aux couleurs
alliées. À toutes les fenêtres, on agite des drapeaux, on
jette des fleurs ; et ce sont sur tout le parcours, des
ovations délirantes. Les cris répétés de : ‘Vive la Russie !
Vive l’armée !’ s’élèvent sans cesse. À l’immense clameur
répondent les ‘hourras’ vibrants des fantassins russes »,
s’enthousiasme le journal Le Matin dans son édition du
lendemain.
Le quotidien Le Temps rapporte, pour sa part, le message du
général Joffre, commandant en chef des armées françaises, au
sujet de ce débarquement : « Notre fidèle alliée la Russie,
dont les armées combattent déjà si vaillamment contre
l’Allemagne, l’Autriche et la Turquie, a voulu donner à la
France un gage nouveau de son amitié, une preuve plus
éclatante encore de son dévouement à la cause commune. Des
soldats russes, choisis parmi les plus braves et commandés par
les officiers les plus réputés, viennent combattre dans nos
rangs ».
Des renforts humains
Ces « frères d’armes » font partie du premier contingent du
corps expéditionnaire russe. À la faveur d’un accord conclu
entre la France et la Russie, près de deux ans après le début
de la Première Guerre mondiale, les Français s’engagent à
fournir à l’empire du tsar du matériel militaire contre des
renforts humains. « Depuis 1914, ils subissent des pertes
gigantesques. L’armée commence à connaître une crise des
effectifs. Lors de la conférence de Chantilly en décembre
1915, les Français évoquent donc avec les Russes l’idée
d’envoyer des soldats », explique l’historien Frédéric
Guelton, ancien chef du département de l’armée de terre du
service historique de la Défense. « L’état-major russe y était
assez opposé au départ, mais c’est finalement Nicolas II qui a
pris la décision », poursuit-il.
En tout, quatre brigades d’infanterie, environ 40 000 hommes,
s’engagent aux côtés des Français. Deux d’entre elles
combattent sur le front d’Orient à Salonique, les deux autres
montent en ligne sur le sol de France. Après avoir été équipés
et formés dans le camp militaire de Mailly en Champagne, les
soldats vivent leur baptême du feu à l’été 1916 dans le
secteur d’Aubérive près de Reims : « Ils ont d’abord participé
à des petits combats pour s’aguerrir à la façon de faire la
guerre à la française. En France, le front pour 10 000 hommes,
cela pouvait représenter quelques mètres, alors qu’en Russie,
cela équivalait à 10 kilomètres. En terme d’espace, c’était
très différent pour eux », détaille Frédéric Guelton, qui
depuis plusieurs années étudie l’histoire de ces brigades.
Des soldats pris dans la tempête de la révolution
Mais en 1917, l’histoire est en marche à des milliers de
kilomètres de là. La révolution éclate et le tsar Nicolas II
abdique le 15 mars. En France, en faisant de l’agitation
politique dans les rangs des brigades, des révolutionnaires
russes tentent de les convaincre de les rejoindre et
d’abandonner la guerre. En quelques semaines, l’état-major
français, qui connaît lui aussi des mutineries dans les
tranchées après l’échec de l’offensive du Chemin des Dames,
commence à devenir méfiant vis-à-vis de ces « frères
d’armes ».
Pour contenir tout débordement, les soldats russes sont ainsi
envoyés au camp de la Courtine dans la Creuse en juillet de la
même année. À l’intérieur, une crise éclate entre ceux qui
veulent retourner au pays et ceux qui veulent poursuivre la
guerre. « La décision qui est prise par les autorités russes
est de demander aux unités qui sont fidèles au gouvernement
provisoire de réprimer la mutinerie qui est en train de
naître », décrit Frédéric Guelton. Aidé par l’armée française,
le commandement russe passe donc à l’action le 16 septembre.
Après plusieurs jours de bombardements, les mutins finissent
par se rendre. Le bilan officiel est de neuf morts et une
trentaine de blessés.
Après cet épisode, les meneurs sont jugés et emprisonnés sur
l’île d’Aix en Charente-Maritime. Pour les autres, plusieurs
choix s’offrent à eux : continuer à se battre ou devenir
travailleur militaire à l’arrière en France ou sur le sol
algérien, alors département français. Pour ceux qui décident
de garder l’uniforme, environ 400 soldats, une légion russe de
volontaires voit le jour au sein de l’armée française.
Au cours de l’année 1918, ces Slaves s’illustrent dans les
combats de la Somme, du Soissonais ou du Chemin des Dames.
Selon Frédéric Guelton, ils font preuve d’une bravoure qui
fait l’admiration des Français et qui leur vaut un surnom :
« Ils vont être appelés la légion d’honneur russe car on leur
a donné beaucoup de décorations. J’ai lu des témoignages de
certains d’entre eux qui disaient ‘On a décidé d’aller
jusqu’au bout. L’issue est la mort. Au moins, mourrons bien
!’ ». À la fin du conflit, la France et la Russie passent un
nouvel accord sur le rapatriement des soldats et des
travailleurs russes vers leur pays d’origine : « Le principe
était que la France ne renverrait personne contre son gré et
que pour ceux qui voulaient rentrer, elle s’occuperait du
transport ». Entre 1919 et 1920, la très grande majorité
d’entre eux décident ainsi de faire le voyage retour.
« Souvenez-vous de nous, vos amis russes »
Un siècle après l’arrivée des brigades russes en terre de
France sous les acclamations des Marseillais, les
commémorations vont se faire beaucoup plus discrètes. Aucune
grande cérémonie n’est prévue pour leur rendre hommage. Pour
Frédéric Guelton, ce silence s’explique par les tensions
actuelles entre la France et la Russie depuis la crise
ukrainienne. « La politique rejoint à tort l’Histoire. Je
pense que s’il n’y avait pas eu les événements en Ukraine, on
en reparlerait beaucoup plus », regrette l’historien. « Ces
Russes sont quand même morts sur le sol français et en se
battant sous le drapeau tricolore. »
Environ 8 000 Russes décédés au cours de la Première Guerre
mondiale, des soldats mais aussi des prisonniers de l’armée
allemande, sont en effet enterrés dans l’Hexagone. Plus de 900
d’entre eux reposent dans la petite nécropole de SaintHilaire-le-Grand, dans la Marne. Chaque année, le dimanche de
Pentecôte, c’est ici qu’un rassemblement a lieu en leur
mémoire. Une inscription gravée sur l’un des monuments nous
appelle à ne pas les oublier : « Enfants de France ! Quand
l’ennemi sera vaincu et que vous pourrez librement cueillir
des fleurs sur ces champs, souvenez-vous de nous, vos amis
russes, et apportez-nous des fleurs ».
http://www.france24.com/fr/20160416-grande-guerre-arrivee-corp
s-expeditionnaire-russe-france-brigade-mutinerie-bolchevique
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