Sujet d`entraînement en SVT (reproduction animale) Deuxième

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Sujet d’entraînement en SVT (reproduction animale)
Deuxième partie : sciences expérimentales et technologie
Question 1 :
Le document A est un graphique présentant la croissance en taille et en masse d’un animal de
son éclosion au stade adulte.
-
De quel type de croissance s’agit-il ? Justifier à partir de l’analyse des 2 courbes de
croissance proposées
-
A quel groupe, cet animal, appartient-il ?
Question 2 :
-
Définir le terme de « développement » appliqué à la vie d’un animal.
-
Quel est le type de développement du moustique ? Justifier (document B)
-
Construire le cycle de développement du moustique.
-
Précisez les facteurs qui influencent les différents stades de développement du
moustique.
Question 3 :
-
Légender le document C représentant un œuf d’oiseau.
-
Quel est le rôle de l’amnios ? Quel rôle a-t-il joué dans l’évolution ?
-
Quelles sont les fonctions des éléments : 1, 2, 5, 6 et 7 du document C ?
-
Quelle formation embryonnaire supplémentaire est présente chez les Mammifères
Euthériens ? Quelle est sa fonction ? Quelles conséquences pour les Euthériens ?
Document A
Taille
Masse
Masse
Taille
Temps
Document B
Il existe deux périodes dans la vie des moustiques :
- une aquatique, qui est celle des développements des
larves et des nymphes.
- une aérienne, pendant laquelle l'adulte vole et
s'accouple.
Ainsi pour que les moustiques se plaisent et puissent
proliférer, deux facteurs sont indispensables : une eau
stagnante et une température minimum.
Œufs (x50)
Les moustiques adultes ont une durée de vie variable:
d'1 à 6 mois (certains peuvent hiberner durant l'hiver).
Leur but est de se reproduire. Après l'accouplement,
dès le début de l'été (voire printemps), au menu de la
femelle, il y a, non pas du nectar comme le mâle, mais
du sang. Elle seule pique (Homme ou animal à sang
chaud) et récupère ainsi le précieux liquide, élément
indispensable à la maturation des œufs.
Environ une semaine plus tard, selon la température, la
femelle cherche une aire de ponte favorable (eau
stagnante) pour y déposer les œufs. Collés les uns aux
autres, les œufs (de 100 à 400) vont former une sorte de
petit radeau. L'éventuel assèchement de ces zones, en
été, n'a aucun effet, une fois la femelle partie, les œufs
peuvent survivre en absence d'humidité, seul leur
développement est ralenti.
La durée du stade ovulaire (de l'œuf) est de 2 à 3 jours
lorsque les conditions sont favorables.
Issues de ces œufs, les larves aquatiques sont très
mobiles. Elles respirent au moyen d’un siphon (tube)
perçant la surface de l’eau et se nourrissent de
particules de matières organiques. Le développement
larvaire dure entre 7 et 12 jours et est divisé en 4 étapes
successives, séparées par des mues.
La dernière mue transforme la larve en nymphe.
Egalement aquatique et mobile, celle-ci ne se nourrit
pas, mais subit une profonde métamorphose jusqu’à
devenir, 2 à 4 jours plus tard, un adulte.
L'hiver dans des zones peu protégées, les adultes
disparaissent laissant aux seuls œufs la responsabilité
d'assurer le renouveau de l'espèce aux beaux jours.
Images : EIP Méditerranée
Larve (x50)
Nymphe (x50)
Adulte femelle (x10)
Document C
Eléments de correction
Question 1 :
La croissance exprime l’augmentation de taille et de masse corporelle de l’individu.
La courbe de croissance en taille proposée a une allure en paliers. A une phase
d’augmentation de taille extrêmement rapide, succède une phase beaucoup plus longue
pendant laquelle la taille de l’animal demeure constante.
Ce type de croissance en « escalier » correspond aux animaux qui ont une carapace
correspondant à un « squelette » externe non extensible. L’augmentation de taille ne peut se
produire que pendant une courte période située au moment de la mue, entre le moment où
l’animal se débarrasse de son ancienne carapace (exuvie) et avant que la nouvelle cuticule ne
se rigidifie.
Pendant ce laps de temps, l’animal « mou » ingère de l’air (pour les aériens) ou de l’eau (pour
les aquatiques) qui distend ses tissus et provoque son augmentation de taille.
Durant l’inter-mue, par l’expansion de ses tissus, l’individu occupera le nouvel espace
« interne » qui lui est offert, d’où une croissance à allure hyperbolique pour la courbe
représentant l’évolution de la masse corporelle.
Chacun de ces stades correspond à une étape vers l’état d’adulte apte à se reproduire qui est
atteint au dernier stade, appelé encore imago.
La croissance, chez ces animaux, est discontinue. Elle est caractéristique du groupe des
Arthropodes : Insectes, Arachnides, Crustacés, Myriapodes en sont les représentants.
Le phénomène de la mue est sous la dépendance d’hormones. Le nombre de mues de
croissance est variable selon les espèces.
Question 2 :
1ère partieLe développement correspond à la succession des transformations qui touchent l’individu à
partir de sa conception au moment de la fécondation. Chez les animaux, on distingue le
développement embryonnaire de la fécondation à la naissance ou à l’éclosion et le
développement post-embryonnaire : de la naissance ou de l’éclosion à l’âge adulte, il consiste
alors en la maturation des différents organes présents sous une forme simplifiée chez
l’embryon ; la phase adulte est le temps de la maturité sexuelle ; la phase sénile voit la
diminution d’un grand nombre de fonctions conduisant à la vieillesse et à la mort.
2ème partieLe document B apporte des informations concernant le développement post-embryonnaire du
moustique.
Le jeune qui éclot est profondément différent de l’adulte. Il s’agit d’une larve ne possédant
pas encore tous les organes de l’adulte.
Après une succession de mues (4 = 3 larvaires + 1 nymphale) Ŕ croissance discontinue
caractéristique des Arthropodes- la larve entre en nymphose et ne se nourrit plus pour subir
une métamorphose totale.
La métamorphose peut donc se définir comme le moment d’acquisition, par la larve, de
l’ensemble des organes qui caractérisent l’adulte.
Cette métamorphose totale induit une transformation radicale de l’individu, tant par :
- sa morphologie (acquisition de 2 ailes membraneuses, 2 antennes, 3 paires de pattes) qui
induit… un changement de milieu de vie (passage du milieu aquatique obligatoire pour les
œufs dépourvus d’amnios au milieu aérien pour les adultes)
- son anatomie :
 l’appareil respiratoire aérien trachéen en relation avec un siphon évolue vers un
appareil respiratoire aérien trachéen en relation avec les stigmates
 l’appareil digestif avec un appareil buccal broyeur chez la larve évolue vers un
appareil buccal suceur chez l’adulte mâle et piqueur chez l’adulte femelle. Le
régime alimentaire se modifie alors : passage de particules organiques pour la
larve au nectar pour l’imago mâle et au sang pour la femelle adulte.
Le développement du moustique est indirect avec métamorphose totale.
3ème partie- Cycle de développement du moustique
1 semaine
après
fécondation
2 à 3 jours
après ponte
Durée : 2 à 4 jours
Durée : 7 à 12 jours
4ème partieLes stades de développement chez le moustique sont tributaires de facteurs abiotiques
(température, eau) et d’un facteur biotique (alimentation).
Les températures basses provoquent la disparition des adultes. L’espèce survit via les œufs
représentant une forme de résistance aux basses températures : d’où la disparition apparente
des moustiques pendant l’hiver.
Les températures tempérées permettent le développement embryonnaire puis postembryonnaire larvaire et nymphal (en milieu aquatique) puis la vie adulte aérienne.
L’eau est indispensable pour le développement embryonnaire à l’intérieur de l’œuf (absence
d’amnios), post-embryonnaire larvaire (appareil digestif/régime alimentaire) et nymphal.
Chez la femelle, une alimentation hématophage est indispensable à la maturation des œufs
avant leur ponte… donc à la survie de l’espèce.
Question 3 :
1ère partie 1 : coquille calcaire ; 2 : chambre (poche) à air ; 3 : membrane amniotique ; 4 : cavité (ou
liquide) amniotique ; 5 : vaisseaux embryonnaires ; 6 : jaune (ou vitellus) ; 7 : blanc (ou
ovalbumine)
2ème partieL’amnios est une annexe embryonnaire. L’amnios consiste en une poche qui entoure
l’embryon qui baigne ainsi dans le liquide amniotique. Ainsi, grâce à l’amnios le milieu
aquatique est recréé, soit dans un œuf (Sauropsidés), soit dans l’utérus de la mère
(Mammifères). Ainsi, l’embryon est protégé de la dessiccation, des chocs (liquides
incompressibles).
La mise en place de l’amnios au cours de l’évolution a permis aux animaux appartenant au
groupe des amniotes de s’affranchir totalement du milieu aquatique tant comme milieu de vie
que comme milieu de reproduction.
3ème partie1- coquille calcaire poreuse :
laisse passer l’air et la vapeur d’eau
sert de réserve de calcium pour l’embryon notamment pour l’élaboration de son
squelette.
résiste à la pression mécanique du parent lors de la couvaison (indispensable pour
porter l’œuf à une température convenable pour le développement embryonnaire).
2- chambre à air :
zone qui fournit l’O2 nécessaire au poussin juste avant de percer la coquille au
moment de l’éclosion.
5- vaisseaux sanguins embryonnaires :
assurent les apports nutritionnels nécessaires au développement embryonnaire à
partir du vitellus (apports lipidiques et protidiques), du « blanc » (apports
protidiques et d’eau), de la coquille (apport de calcium), de l’allantoïde (apport
d’O2) et l’élimination via l’allantoïde des déchets (CO2 respiratoire et déchets
azotés Ŕacide urique-).
6- vitellus :
réserves lipidiques (fourniture d’acides gras et alcool) et protidiques (fourniture
d’acides aminés) : contributions à l’élaboration organique de l’embryon + apports
énergétiques
7- « blanc » ou albumen :
réserve protidique (fourniture d’acides aminés)
sous forme ovalbumine
contribution à l’élaboration
organique de l’embryon
réserve d’eau
protection de la structure « œuf » contre les agents pathogènes via le lysozyme
(enzyme hydrolase).
4ème partieLe développement de l’embryon dans une poche spécialisée (amnios) qui l’isole du reste du
monde, nécessite qu’il ait :
- accès à des réserves nutritives importantes, d’où la présence d’une quantité importante
de vitellus dans les œufs : développement ovipare ou,
- apport de la mère via une annexe embryonnaire particulière : le placenta- cas des
Mammifères Euthériens.
Chez ces animaux, le développement embryonnaire a lieu à l’intérieur de l’organisme
maternel. Les réserves nutritives à l’intérieur de l’ « œuf » sont pauvres et ne
permettent d’atteindre que les premiers stades embryonnaires. La suite du
développement s’effectue après implantation de l’embryon dans la paroi utérine. Les
échanges nutritifs s’effectuent alors avec la mère par l’intermédiaire de l’organe
richement vascularisé, le placenta qui se met en place dans la paroi de l’utérus. Il n’y a
jamais mélange des sangs de la mère et de l’embryon, mais échanges de nutriments, de
gaz présents dans le sang à travers la paroi des vaisseaux sanguins. Le développement
de l’embryon est totalement dépendant des échanges avec l’organisme maternel. Le
développement embryonnaire dans l’utérus constitue la gestation qui s’achève avec la
parturition ou accouchement. Il s’agit d’un développement vivipare.
Le placenta permet à la mère d’emmener son (ses) embryon(s) dans tous ses déplacements ce
qui facilite sa (leur) protection et augmente la probabilité de naissances réussies (diminution
du risque « prédateurs ») et donc les chances de pérennisation de l’espèce.
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