L'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie a 140 ans.
Une longue histoire au cours de laquelle ses objectifs ont évolué, au rythme des transformations du contexte social.
1872 : L'Association contre l'abus des boissons alcooliques est constituée le 2
mars 1872, sous l'impulsion de nombreux membres de l'Académie de
Médecine, conscients des ravages opérés par une consommation d’alcool
croissante, liée aux progrès de l’industrialisation.
1880 : L’Association prend le nom de Société Française de Tempérance,
reconnue d'utilité publique. Elle organise, à la Faculté de Médecine de Paris,
le premier congrès national contre l'alcoolisme (1903) et crée ainsi un
mouvement fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires.
1905 : Renforcée par l'arrivée de nombreux adhérents, la Société Française de Tempérance devient la Ligue Nationale
contre l'Alcoolisme, association privée loi de 1901. Elle compte près de 50.000 membres, parmi lesquels de nombreux
instituteurs encouragés par les directives du Ministère de l'Instruction Publique. Dans un climat d'indifférence générale, la
Ligue, qui à l’époque ne compte que des bénévoles, organise à elle seule les actions de prévention et de lutte contre
l'alcoolisme en France. On lui doit notamment la célèbre campagne d'interdiction de l'absinthe, en 1905, au cours de
laquelle 500.000 signatures sont recueillies.
1950 : La Ligue se transforme en Comité National de Défense contre l'Alcoolisme (CNDCA)
qui va se développer progressivement surtout le territoire national et dans les départements
d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Ses moyens
financiers augmentent, notamment grâce à la Sécurité Sociale, et lui permettent d'embaucher
des collaborateurs salariés.
1967/1970 : le Comité fonde les premiers centres de post-cure qui ont pour but la réinsertion
familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique.
1974 : L'association est agréée d'Education Populaire le 6 mai 1974. Le comité participe
activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard du risque-alcool. A son
initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant à une prise de
conscience collective du phénomène alcool
1976/1980 : le Comité crée par convention avec l’Etat des Centres d'Hygiène Alimentaire (consultations gratuites
d’alcoologie). Pendant cette même période, les premières opérations « alcootest » voient le jour sur les routes de France,
grâce à l’initiative de plusieurs comités départementaux.
1989 : Le C.N.D.C.A. se transforme en Association Nationale de Prévention de l'Alcoolisme (ANPA).
2002 : L'ANPA se transforme en Association Nationale de Prévention en Alcoologie et
Addictologie (ANPAA). Une ouverture justifiée par les évolutions de la société et la
réalité des consommations. L’alcool cesse d’être le produit-phare, l’association
s’intéressant désormais aux dépendances les plus répandues.
Cette période contemporaine est marquée par la constitution d'un partenariat avec le Ministère de la Santé, les
organismes sociaux et les collectivités territoriales. Il en résulte un développement important du réseau de l'association,
notamment par la gestion de plus de 50% des Centres d'alcoologie, devenus depuis des Centres de soins,
d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).
Aujourd’hui, l’A.N.P.A.A. organise ses activités autour du triptyque : prévention, soins, intervention sociale.
Elle est présente auprès des populations ou secteurs les plus sensibles au développement des addictions : jeunes, milieu
scolaire, entreprises, conducteurs, femmes enceintes, milieu pénitentiaire.
Son action est démultipliée grâce au concours de relais, dont elle assure la formation.
Ses actions en justice visent à faire respecter la législation sur la publicité.
Elle fonde Eurocare et collabore avec les principaux organismes internationaux (O.M.S., Europe contre le cancer).
L'A.N.P.A.A. est reconnue association éducative complémentaire de l'enseignement public depuis 1996.
!