Histoire des faits économiques 11/12/02
M. Maitre
Pierre EVEN 4
D. Le mercantilisme fiduciaire (français – de 1716 à 1720)
Un seul auteur qui n’est pas auteur. Le financier John Law de Lauriston (anglais). Il parcourre l’Europe très
intéressé par le calcul, fasciné par le système hollandais de gestion monétaire (système de crédit fondé sur le
principe de l’invention du billet de banque par John Palmstruck. Système de convertibilité partielle du billet qui
permet de dégager une certaine réserve de crédit. Dans un système ou toute la monnaie est métallique, le crédit
est limité à la capacité d’épargne. L’on ne peut prêter que ce qui à été épargné).
Le système de Law!: 1716. Il crée une banque privée à ses propres risques et périls. On le laisse faire. Créé en
1717 la «!compagnie d’occident!» a pour vocation d’exploiter les richesses du missisipi. Le capital est formé
d’actions remboursables en billets d’Etat. Il a le droit d’émettre des billets d’Etat. En 1717 le trésor public
français est ruiné. Une brouille diplomatique avec l’Espagne crée des tendances de guerre.
En 1718 sa banque devient «!banque royale!» suite à la participation de l’Etat. Le trésor public se voit renfloué.
La France devient l’un des pays les plus riches du monde. La France crée une flotte marchande suite à John Law
et l’on voit la création de nouvelles villes (ex!: New Orleans). C’est aussi la seule période connue ou on a
proposé de supprimer les impôts. La compagnie d’occident rachetée par l’Etat français change de nom, en
compagnie des Indes. D’ailleurs John Law a émis des actions sans savoir s’il peut les rembourser.
Le capital est accumulé car la vente d’actions des compagnies de Indes. La valeur des actions grimpe vu la
demande. Le capital initial était formé de 4000 livres.
En 1719 John Law émet des actions pour une valeur de 175 millions de livres. En 1720, la valeur d’une action
est de 20000 livres.
En 1720, le conseiller du roi Argenson trouve la limite du système appelé «!l’antisystème!» créé avec 4
banquiers de Paris (il consiste à demander le remboursement d’actions en grand nombre avec un peu de
publicité)
John Law demande alors au roi de baisser le cours légal de l’or. Ceux qui demandent le remboursement perdront
de l’argent. Argenson sera ruiné afin d’augmenter le capital de la compagnie des Indes.
En novembre 1720 s’annonce la fin définitive du système en jetant un discrédit durable sur l’activité bancaire et
boursière.
La pratique bancaire en France est très marquée par cet événement, car la première banque qui fait faillite en
France est la banque d’Etat.
II. La physiocratie
C’est une école de pensée avec un chef de file, François Quesnay (1697 – 1779). D’autres participant à ce
courant sont Mercier, Mirabeau et Turgot. «!Le fableau économique!» apparaît en 1758, son idée principale est
celle de la représentation de la nature.
Pour le Physiocrate, la nature a un pouvoir particulier. Leur analyse est fondée sur une erreur, la théorie du
produit net selon laquelle seule la nature permet de créer des richesses. Mais cette idée est fructueuse car elle
conduit les physiocrates à inventer qu’une perspective analytique qui sera dominante au 20e siècle.
C’est parce qu’ils pense que seul al Terre crée des richesses que leur préoccupation va tourner plutôt vers la
distribution , la répartition et la consommation de richesses. Ce faisant, ils utilisent un circuit économique qu,
malgré ses défauts, est l’ancêtre de la macroéconomie moderne.
A. La théorie du produit net
Selon cette théorie, seule la terre laisse un produit net parce qu’elle permet de multiplier les inputs. On distingue
entre input et output. L’activité agri culturelle laisse un produit sur les inputs. Ce que les physiocrates ont oublié
dans leur raisonnement c’est que toute activité économique qui donne lieu à un échange marchand ajoute de la
valeur. Ils avaient confondu la création nette et création de valeur, ceci marque le début de la confusion sur la
théorie de la valeur.
En effet Quesnay est médecin, une image va lui imposer bientôt, l’image de la circulation sanguine. Comment la
richesse traverse-t-elle l’économie pour irriguer toutes les parties. Il propose l’économie en terme de circuit.