Résumé des interventions
Sommaire
Leïla Acherar
Association des Femmes Françaises Diplômées des Universités
Geneviève Atger, (CHU Besançon)
Jean-Raphaël Bourge
CIDFF du Doubs
CIDFF de Haute-Saône
CIDFF du Jura
Cécile Charlap
CORIF Lille et Planning Familial du Nord
Thibaud Courvoisier
Caroline Dayer
Sylvie Debras
DRDFE de Franche-Comté
Fédération Léo Lagrange
Fédération nationale Solidarité Femmes
Association Femmes Debout
Association FETE - Femmes égalité emploi
Béatrice Fracchiolla
Brigitte Grésy
Caroline Hérasse
Laboratoire de l'Égalité
Le Deuxième Observatoire
MIFE- Cité des métiers de Belfort
Sandy Montañola
Marie-Cécile Navès
Céline Pétrovic
Véronique Poutrain
Association Sauf le respect que je vous dois
Geneviève Sellier
Association Solidarité Femmes - Parenthèses à la violence
Association Solidarité Femmes 25
Maylis Sposito
Marie-Sherley Valzema
Ville de Besançon
Ville de Dole
Mona Zegaï
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DAYER Caroline
Maitre-assistante en sciences de l'éducation - Université de Genève
"Hacker le sexisme"
10h00-11h00: Salle Labbé
Sur la base d’exemples concrets, de travaux empiriques et d’ancrages théoriques, cette
communication se propose d’aborder la thématique intitulée « La construction de l’identité de genre et les
représentations sociales » à travers trois principaux axes.
Si, dans le sens commun, l’expression hacker renvoie au fait de comprendre le fonctionnement d’un
mécanisme afin de le détourner, je m’inspire de cette analogie afin d’analyser la façon dont le sexisme se
construit et fonctionne en tant que système, non seulement pour cerner ses différentes traductions et effets
mais également pour actualiser les moyens de le combattre et de le prévenir. Pour ce faire, je présente une
approche interdisciplinaire (Dayer, 2010a) qui se fonde sur une critique de la pensée classificatoire et
hiérarchisante (anthroplogie), sur la triade stéréotype-préjugé-discrimination (psychologie sociale), sur les
logiques de stigmatisation (sociologie) ainsi que sur le pouvoir de l’injure (sciences de la communication et
du langage). Cet axe a pour objectif de pointer les spécificités du sexisme tout en l’inscrivant dans un cadre
général de processus d’exclusion en le mettant en perspective avec d’autres types de rejet tels que
l’homophobie, l’hétérosexisme, la xénophobie et le racisme.
Après avoir mis en exergue les mécanismes qui sous-tendent le sexisme, il s’agit d’analyser d’une part la
construction genrée de l’identité, autant individuelle que collective, et d’autre par les différentes formes de
violences sexistes et leurs conséquences. Afin d’atteindre ce but, les notions de tensions identitaires, de
conflits intrapersonnel - interpersonnel - sociétal, de représentations sociales, d’interaction, de socialisation,
d’éducation, d’apprentissage des rôles sont particulièrement mobilisées. Elles amènent à développer les
modes et supports à travers lesquels les stéréotypes de genre sont produits et reconduits. Si l’action de
hacker réfère au domaine informatique, une réflexion plus générale sur le rôle des nouvelles technologies
est présentée, s’appuyant notamment sur les travaux de Preciado (2008) relatifs à l'industrie capitaliste
pharmaco-pornographique. D’autres enjeux actuels liés au sexisme sont avancés, tels que les questions
d’instrumentalisation et de récupération, illustrées à travers les concepts de démocratie sexuelle de Fassin
(2009) et de matrice de la race de Dorlin (2006).
Finalement, si hacker consiste à trouver les failles d’un système - en l’occurrence sexiste - pour le déjouer
tout en évitant de le consolider, cette dernière partie propose différents exemples non seulement d’infiltration
et de détournement mais également de création. Ces derniers sont notamment issus de l’engagement dans
des associations, dont une en particulier à travers laquelle nous réalisons des vidéos, des articles, des
débats, des festivals, etc. Ce dernier axe met en évidence l’articulation entre dimensions scientifiques,
politiques, militantes et artistiques.
PETROVIC Céline
ATER en psychologie - IUFM de Nancy
"L'évolution de la représentation sur les rôles sociaux des femmes et des hommes: un enjeu pour
l'égalité"
11h00-12h00: Salle Labbé
Dans les formations obligatoires à l’égalité auprès de divers publics (futurs∙es enseignants∙es, ,
professions sociales, collégiens·nes et lycéens·nes), de nombreuses objections surviennent pour contester
la théorie du genre telle qu’elle est définie par le milieu de la recherche et les politiques, c’est-à-dire
entendue comme la construction et la hiérarchisation sociale du masculin et du féminin. En effet, les
enseignements relatifs au genre ne sont à ce jour institutionnalisés à aucun niveau scolaire, ni même au sein
de la formation des enseignants∙es, et ce malgré la convention interministérielle pour l’égalité des chances
entre les sexes dans l’enseignement de 2000. Il n’y a donc pas de savoir dispensé et reçu à propos des
inégalités sociales entre les sexes et de leur mécanisme de reproduction. Aussi, encore aujourd’hui,
nombreux·ses sont celles et ceux qui ne les perçoivent pas, et ont une certaine illusion de l’égalité, ou
considèrent les rôles des unes et des autres comme différents et complémentaires. Cette idée de
complémentarité est également le socle de l’homophobie. En outre, parmi celles et ceux ayant une
connaissance sociologique ou historique des inégalités, beaucoup les considèrent comme la conséquence
d’une biologie qui influencerait le développement psychologique des femmes et des hommes, déterminant
les rôles sociaux. Le déni des inégalités et l’essentialisme sont les deux éléments du noyau central
constitutif de la représentation sociale la plus souvent partagée sur les rôles des femmes et des hommes
dans la société.
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Pour cette communication, après avoir po la définition du genre et son organisation en système, nous
proposons de rendre compte d’exemples de représentations qui contiennent ces deux éléments du noyau
central (déni et essentialisme), moteurs des comportements sexistes et violents, et du maintien des
inégalités. Une rapide définition de la représentation sociale et du stéréotype sera évoquée.
Nous souhaitons également apporter à la discussion les moyens que nous mettons en oeuvre en formation
pour permettre une évolution de ces deux éléments du noyau central de la représentation sur les rôles des
femmes et des hommes. Ces moyens se déclinent en contenus et attitudes. En effet, s’il est primordial
d’apporter des éléments de connaissances sur la réalité des inégalités ainsi que sur l’idéologie présente
encore aujourd’hui dans les recherches essentialistes, et ce malgré les expertises de la communauté
scientifique démontrant leurs résultats contradictoires et biais scientifiques, il est tout aussi essentiel de
veiller au cadre de la formation et à l’adoption d’une attitude bienveillante pour accompagner les résistances
au changement, afin d’éviter que ces dernières ne se cristallisent et deviennent pérennes.
Pour finir, nous soulignerons l’importance de savoir repérer ces deux éléments (déni/illusion et
essentialisme) et les déconstruire dans le discours en proposant quelques arguments très accessibles. Nous
présenterons également une bibliographie recensant quelques outils existants pour favoriser des pratiques
pédagogiques égalitaires.
ACHERAR Leïla
Docteure en sciences de l'éducation
"Filles et garçons à l'école maternelle: l'égalité ça s'apprend"
14h00-15h00: Salle Labbé
L’égalité entre les hommes et les femmes n’est, malg les dispositifs législatifs, toujours pas
acquise. Parmi les facteurs qui expliquent la persistance des inégalités de sexes dans la société, de
nombreux chercheurs interrogent l’école et les institutions de socialisation de l’enfant. Ils font le constat que
l’école publique, institution républicaine d’instruction, de promotion sociale et d’émancipation intellectuelle
des enfants participe, selon des modalités propres, à la reproduction des inégalités de genre.
Contribuer à construire l’égalité suppose donc que l’on s’astreigne - dans un premier temps - à observer,
comprendre et interpréter la perpétuation des inégalités de sexes au sein des établissements scolaires.
Comment identifier les phénomènes à l’œuvre dans la fabrication et la gestion sociale de la différence des
sexes ce, dès la prime enfance ? Par le biais de quelles pratiques effectives se transmettent les règles qui
inscrivent différences et inégalités dans le plus intime de l’histoire des filles et des garçons ? Quels sont les
effets de ces dispositifs sur la qualité du « vivre ensemble » ?
Si, comme on le suppose, l’intervention des adultes (enseignants, animateurs, éducateurs, travailleurs
sociaux…) autorise les enfants à s’émanciper des assignations traditionnelles, comment, dès lors, agir face
à ces discriminations sources de violences et promouvoir, selon le vœu de la convention interministérielle
sur l’égalité des chances entre les filles et les garçons (février 2000) « une éducation fondée sur le « respect
mutuel entre les deux sexes » ?
ZEGAI Mona
Doctorante en sociologie-Université Paris 8
« Aux origines des inégalités entre les sexes : les jouets et leurs espaces de
commercialisation comme vecteurs de diffusion de stéréotypes organisant un rapport au monde
différencié selon le genre »
14h00-15h00 : Salle 100
Cette communication a pour objectif de décrire et d’analyser l’idéologie de la différenciation sexuée
telle qu’elle se déploie dans le monde du jeu et du jouet, interprétable à la fois en termes d’illustration des
représentations sociales liées au genre circulant dans l’espace social, et de contribution active à la
pérennisation d’un ordre social construit sur ces représentations. Nous partirons d’un vecteur de diffusion de
cette idéologie particulièrement propice à l’étude des stéréotypes de genre, le commerce, à partir d’une
enquête sur les discours iconiques et linguistiques proposés aux enfants par le biais notamment des
catalogues, magasins et boîtes de jouets. Comme l’avait déjà souligné Erving Goffman en son temps à
propos des photographies : « La standardisation, l’exagération et la simplification qui caractérisent les rites
en général se retrouvent dans les poses publicitaires, mais portées à un degré supérieur. » (1977) Cette
étude des stéréotypes nous permettra ainsi de poursuivre l’analyse, non plus à partir des seuls jouets (qu’il
s’agisse d’objets inanimés ou de leur représentation sur le papier), mais du jeu, en ce qu’il permet
l’appropriation des stéréotypes sexués en pratique.
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