Alors, pénurie de MG ou… pléthore?

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20 mai 2015 Hebdomadaire Charleroi - MassPost P916057
❚ CADASTRE DYNAMIQUE EN VUE ❚
Alors, pénurie de MG ou… pléthore?
Après sa promesse de libérer des numéros Inami pour les futurs médecins francophones
engagés dans le cursus contre l’établissement d’un filtre, Maggie De Block a fait établir par
le SPF un cadastre «dynamique» (PLANCAD pour les intimes) de la population médicale
active dans le pays, qu’elle a remis le 8 mai dernier à la Commission de planification.
L
a fuite de quelques chiffres dans le quotidien
L’Echo n’est pas passée inaperçue dans le corps
médical. Pourtant, il serait «trop tôt pour en
tirer des conclusions immédiates, prématurées et
superficielles sur les futurs quotas (à appliquer)»,
prévient la ministre fédérale de la Santé. D’autres
acteurs du secteur s’avancent un peu plus et
réagissent déjà en sens — très — divers.
Tout d’abord, pour planter le décor, ces
quelques chiffres bruts (que le cabinet
De Block refuse, au moment d’écrire
ces lignes, de confirmer ou d’infirmer,
«le cadastre actuel étant un document
technique qui n’a pas encore été validé
par les experts de la Commission de
planification»). La Belgique comptait
44.423 médecins agréés en 2012, dont
16.144 MG (soit environ 36%), qui
deviennent 15.274 en 2014 (-5,3%, ce recul
se concentrant en Wallonie). Environ un
quart des médecins ne seraient plus en
activité, et ils sont seulement autant à avoir
moins de 45 ans.
Un médecin actif (1) sur 4 travaille
principalement dans un secteur non curatif
(secteur public, etc.), avec un cut-off placé à
moins de 500 actes par an pour les MG, et…
à moins de 2 actes par an pour les spécialistes,
dixit Marco Schetgen, le président du groupe de
travail médecins de la Commission de planification. ❚
Dr Claude Leroy
 Premières analyses et réactions en pages 2 et 3
4
ACCÈS AUX SOINS
De plus
en plus
difficile
6
pour les
patients
bruxellois
démunis
PROJET DE SOINS PERSONNALISÉ ET ANTICIPÉ
Un outil
pour parler
de la fin
(1) La notion de médecin «actif« aux yeux du cadastre dynamique sera certainement à préciser.
A ce stade, on sait en tout cas qu’il s’agit de médecins effectuant des prestations remboursables par l’Inami.
Report fort probable du tiers payant social obligatoire
MS9686BF
I
l semble que le TP obligatoire pourrait être
postposé, au moins pour quelques mois
en tout cas, d’après les premiers échos
de la réunion médico-mutualiste qui s’est
tenue ce lundi 18 mai. En cause, dixit Roland
Lemye, le tout frais ex-président de l’Absym,
l’impossibilité pour certains producteurs
des softwares médicaux d’être prêts pour
la date butoir du 1er juillet prochain. Jo De
Cock, l’administrateur général de l’Inami,
va donc demander un report à la ministre
fédérale de la Santé, Maggie De Block, relate le
syndicaliste absymiste. «Mais cela ne change
rien à notre refus de principe par rapport à la
généralisation du tiers payant», ajoute-t-il.
Outre des points concernant une révision de la
nomenclature des gastro-entérologues (passée
sans encombres) et un projet de diminution
de 1% des actes techniques des spécialistes
non accrédités avec transfert d’une partie des
sommes économisées aux MS accrédités (point
refusé par l’Absym), l’ordre du jour de cette
réunion portait surtout sur le projet d’arrêté sur
le tiers payant social obligatoire et ses modalités
pratiques d’application (cause, comme vous le
savez, de remous et d’une «action commando»
lors de la dernière médico-mut, lire MediSphère n°478) et sur la possibilité, pour les MG
stagiaires, de faire signer des DMG à des patients
avant ou juste après la fin de leur stage. ❚
C.L.
 Détails en page 5
Rencontre avec le Dr Martine
Piccart: quels défis
pour l’oncologie? ............................................ 14
Les traitements actuels
du fibrome utérin ............................................ 17
Les drones médicaux
ont de l’avenir..................................................... 20
www.medi-sphere.be
2
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
 suite de la page 1
Non, la planification à la belge
ne résoudra pas tout
«A ce stade», commente Marco Schetgen, membre de la
Commission de planification, «le chiffre de 1.230 attestations restera bien, en 2021, identique à celui des deux années précédentes car il est effectivement trop tôt pour que
la Commission tire des conclusions sur base des chiffres
qui viennent de lui être communiqués.»
«D
ès lors, un lissage éventuel des quotas ne pourra pas être d’application
avant 2022, avec des chiffres peut-être
plus adaptés aux besoins réels. La Commission souhaite aussi que le lissage
reste dans la limite des 20% du nombre
d’étudiants de l’année académique en
cours.»
MS9683AF
De la libre circulation des
médecins européens
Des chiffres «adaptés» et un lissage-tampon, c’est peut-être bien, mais que penser du fait qu’un jeune médecin francophone venant d’obtenir son sésame
inamien peut de toute manière s’installer en Région flamande si ça lui chante
(et vice-versa)? «Nous en sommes bien
conscients», reconnait Marco Schetgen.
«Nous sommes d’ailleurs occupés à
planifier l’installation, chez nous, d’étudiants de nos universités alors que des
médecins étrangers peuvent s’installer
sans problème. La proposition de planifier au niveau européen, exprimée il y a
quelques années, n’a malheureusement
pas été retenue. Du reste, je n’ai encore
jamais vu la moindre étude démontrant
que plus il y avait de médecins, plus il y
avait de dépenses de santé publique. On
peut donc parfois se demander si, avec
cette Commission de planification, nous
ne sommes pas sur une autre planète…»
MG: des chiffres
«suffisamment évidents»
Et d’ajouter qu’à ses yeux, la planification
n’a vraiment de sens que pour déterminer les spécialités qui réclament du renfort — mais pas pour donner un chiffre
global, absolu, à ne pas dépasser. «De
toute manière, on observe toujours une
forme de régulation naturelle, avec des
changements d’orientation spontanés
d’une activité médicale vers une autre.
Mais il est clair que nous allons manquer
de généralistes, d’autant plus que l’activité diminue d’environ 60 à 70% après 65
ans. Nous pouvons en effet déjà tirer certaines conclusions des chiffres dont nous
disposons, car ils sont suffisamment évidents. Et on ne pourra pas se passer si facilement des généralistes, cette première
ligne qui résout environ 90% des problèmes de santé de la population pour à
peine 5 à 10% des dépenses de l’Inami…»
Et en parlant de la supposée pénurie en
pédiatrie, cette spécialité qui, par certains côtés, est assez proche de la médecine générale? «Il ne manque pas de
pédiatres en Belgique. Par contre, oui, ils
sont assez nombreux à refuser d’assurer
les gardes, ce qui est une autre histoire.»
+ 33% de choix positifs
chez les carabins
«On observe toujours une forme de
régulation naturelle, avec des changements d’orientation spontanés
d’une activité médicale vers une
autre», remarque Marco Schetgen.
Didier Giet, professeur au DUMG de l’ULg,
n’avait pas encore pris connaissance des
chiffres au moment de rédiger ces lignes.
Il pourra cependant en présenter bientôt
d’autres, et pas des plus inintéressants
puisqu’ils font partie d’une étude interuniversitaire sur la proportion de rétention
des médecins — autrement dit, le nombre
de confrères qui poursuivent dans l’acti-
vité de soins au bout de x années après
l’obtention du diplôme. Difficile, en effet,
de préciser des quotas de numéros Inami
si on n’a pas une bonne vision du nombre
de médecins qui en font/feront réellement
usage. Au passage, rappelons qu’une
note d’orientation commune Fag-SSMGGBO-AMF (la branche MG de l’Absym)
présentée aux partis politiques en 20132014 réclamait déjà un indispensable
travail sur l’attractivité de la profession.
«Tous les chiffres sur la rétention nous
sont parvenus, mais ils n’ont pas encore
pu être étudiés. Cet aspect représente
un domaine où il revient surtout aux
syndicats médicaux de réfléchir et d’agir
pour que les MG restent dans le métier.
Ceci dit, l’aspect motivation, que nous
essayons de faire évoluer au niveau
des universités, semble avancer dans
le bon sens. A Liège, notamment grâce
au stage obligatoire en MG, le nombre
d’étudiants qui choisissent prioritairement la médecine générale a augmenté
d’environ 33% rien qu’en un an.»
Une bonne nouvelle, donc, teintée d’un
optimisme réel bien que mesuré et surtout prudent: «Il est grand temps que les
facultés de médecine s’interrogent sur
les besoins de la population et sur leur
responsabilité sociétale. Ce ne sont pas
les besoins des CHU qui doivent guider
des quotas (notamment pour remplir les
rôles de garde en pédiatrie), mais bien
ceux des patients. Les facultés de médecine sont subsidiées par l’Etat pour
répondre aux besoins sanitaires de la
population, et pas à ceux des CHU.» ❚
Dr Claude Leroy
Jacques de Toeuf (Absym):
«Il y a trop de médecins en
Belgique francophone»
MS9683BF
Si de nombreux chiffres disponibles ont un caractère
évident pour Marco Schetgen (lire ci-dessus), ils sont
considérés comme tout aussi parlants par le président de
l’Absym – si ce n’est que l’interprétation va dans un sens
passablement opposé, à en lire le communiqué syndical
récemment diffusé.
P
our Jacques de Toeuf, qui remplace depuis peu le Dr Roland
Lemye à la tête du syndicat,
l’évolution 2004-2012 montre avant tout
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
«une augmentation du nombre de MS (+
14,5%) et une stagnation du nombre de
MG (…)», qui étaient «712 en formation
en 2012 et 810 en 2014» (contre 4.410 MS
en formation, soit cinq fois plus). «La
lecture de ces données démontre que
les départs à la retraite et les arrêts d’activité des médecins plus âgés ne doivent
plus susciter d’inquiétude quant à la
prise en charge sanitaire de la population
Jacques De Toeuf relève une
augmentation du nombre de MS et
une stagnation du nombre de MG.
www.medi-sphere.be
I3
puisque le nombre de candidats spécialistes qui, par définition, seront libres de
travailler à 100% sur le marché des soins
de santé, dépasse le nombre de sortants
et ce, largement.»
Peut-être, mais quid de la médecine
générale? L’analyse selon les régions
montre «de façon frappante», selon le
syndicat, une sous-activité à Bruxelles et
en Wallonie, «en particulier en médecine
générale, (…) lorsqu’on réfère l’activité
à la définition ETP (équivalent temps
plein) tenant compte de la production
d’honoraires des médecins». Et le communiqué de surenchérir en risquant de
faire grincer bien des dents: «Il existe
donc une marge d’activité importante
non actuellement sollicitée».
Question de répartition
Est-ce à dire que les généralistes francophones devraient travailler plus? «Je
ne dis pas ça», réagit Jacques de Toeuf.
«Simplement, au vu de leur production
ETP décrite en fonction des indices de
l’Inami (qui ne sont pas nécessairement
la meilleure façon de préciser ce que
les gens font réellement) et par région,
l’ETP s’élève à 0,36 à Bruxelles, aux environs de 0,60 en Wallonie et à plus de
0,90 en Flandre. Et c’est d’ailleurs globalement pareil pour les spécialistes, avec
des chirurgiens et des radiologues qui
cherchent sans les trouver des emplois
dans les hôpitaux. Certes, il manque des
MG dans certaines régions de Belgique,
au moins pour les gardes, comme à
Gouvy. Mais il y a certainement une
marge pour reprendre l’activité des médecins qui vont arrêter de travailler au
profit de ceux qui sont encore au boulot.
Je ne dispose malheureusement pas de
chiffres ventilés par arrondissement, et
je ne doute pas qu’il existe des situations
difficiles, avec un manque de renouvellement de la force de travail locale. Mais
cela ne veut pas dire qu’il faut produire
plus de MG en se contentant d’espérer
qu’un ou deux d’entre eux iront travailler en province du Luxembourg, par
exemple. Il faut plutôt y rendre l’installation plus attractive. Les médecins de
Gouvy ont besoin d’aide pour les gardes,
mais n’en réclament pas en semaine, affirmant que cela ne leur permettrait plus
de gagner leur vie.» Et de rappeler Impulseo, notamment, et qu’il faut encore
«augmenter les honoraires pour rendre
le métier plus attractif».
Le projet de réforme hospitalière de
Maggie De Block devrait également favoriser la richesse et la diversité de la
MG, affirme le syndicaliste: «L’aspect
transmural, la réorganisation de la garde
et le travail en équipe ne placerait plus
l’hôpital en producteur central mais bien
comme le maillon d’une chaîne, avec le
financement d’itinéraires de soins dans
lesquels les MG seraient bien plus des
éléments effecteurs qu’auparavant dans
le domaine des hospitalisations».
Il en faudra peut-être plus pour convaincre,
car des généralistes interrogés craignent
plutôt de se voir plus que jamais ramenés
à un rôle — non concerté — qui se limitera
à remplir des ordonnances et autres papiers administratifs. Reste à voir ce qu’en
penseront les jeunes, les futures générations de MG.
Allo Jean-Claude
Marcourt?
Last but not least du tout dans le communiqué de l’Absym, une adresse à l’attention
du monde politique francophone, sommé de prendre «les mesures adéquates,
pérennes et fortes, pour maintenir
un quota limité de futurs médecins.
NEW
nombre de jeunes médecins rejoindra
le marché du travail [en 2021 et les années suivantes], vu le nombre très élevé
d’étudiants qui suivent actuellement des
études de médecine».
Pléthore ou pénurie, un débat décidément sans fin…, qui s’appuie sur des
chiffres prêtant à interprétations et discussions, et compliqué par les différentiels de densité de zone à zone. Jusqu’à
l’instauration de mesures (coercitives?
incitatives?) sur le lieu d’installation? ❚
C.L.
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Les chiffres démontrent l’existence de la
pléthore médicale, en francophonie en
particulier».
Maggie De Block ne va pas si loin, mais
la réponse qu’elle a fournie en commission plénière de la Chambre, le 13
mai dernier, à une question posée par
Caroline Cassart (MR), Catherine Fonck
(cdH) et Muriel Gerkens (Ecolo) penche
du même côté: «Il est prématuré [d’affirmer l’existence] de pénuries supposées
de médecins généralistes ou de certains spécialistes. A ce propos, je souhaite insister sur le fait qu’un très grand
4/11/14 19:45
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
4
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Les Bruxellois démunis de plus en plus
mal couverts
Les généralistes bruxellois
constatent que l’accès des
patients démunis aux soins
est de plus en plus difficile. La charité se substitue
souvent à la solidarité. La
FAMGB alerte les pouvoirs
publics en leur adressant un
livre blanc.
«N
ous constatons que
l’accès aux soins est
limité. Si dans les cas
extrêmes, des soins coûteux hospitaliers
sont toujours dispensés, des restrictions
de plus en plus grandes sont faites pour
l’accès aux soins de santé de première
ligne», pointe la commission CPAS de
la Fédération des associations de médecins généralistes de Bruxelles. «Je
connais un médecin généraliste qui s’est
vu refuser pour 250 euros d’honoraires
pour des soins délivrés à des patients
démunis et 250 euros pour des frais liés
à leur prise en charge. 500 euros de perdus pour un médecin exerçant en solo
cela représente beaucoup d’argent. On
ne peut pas travailler dans un système
qui repose sur la charité, sur le bénévolat des soignants», s’indigne le Dr
Lawrence Cuvelier, président de la commission CPAS de la FAMGB. Et de faire
remarquer, pour illustrer ses propos,
qu’il est devenu tellement difficile pour
la maison médicale dans laquelle il travaille de se faire rembourser par Fedasil
les soins octroyés aux demandeurs
d’asile que son institution n’adresse plus
de factures à cette agence fédérale.
MS9672F
Manque de cohérence
Dans son livre blanc intitulé «Le droit de
santé pour tout individu vivant dans la
Région de Bruxelles-Capitale. Une utopie?», la FAMGB dresse une série de
constats au niveau des pouvoirs publics
et des CPAS.
Il y a manifestement une absence de
cohérence en matière de soins de santé avec comme conséquence une explosion des coûts de seconde ligne.
Le patient non/mal soigné se retrouve
souvent hospitalisé. «L’hospitalisation
est un échec, commente le Dr Cuvelier.
Le patient aurait dû être pris en charge
plus tôt.» La prise en charge des patients
en première ligne – par exemple, des
tuberculeux – permet d’économiser
beaucoup d’argent au niveau de l’hospitalisation. «Il en est de même pour les
maladies chroniques comme le diabète
ou l’hypertension.»
Les généralistes de terrain remarquent
également que le contrôle administratif
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
est favorisé au détriment de l’administration des soins nécessaires. «Les
assistants sociaux ont de plus en plus
un rôle de contrôleur, pointe Lawrence
Cuvelier. On remarque d’ailleurs une
grande rotation du personnel dans cette
profession. Ce qui est un signe.» Autre
barrière: l’absence de coordination et de
solidarité entre les différents étages des
pouvoirs publics. Le réflexe absurde du
«ce n’est pas ma caisse qui paie donc
le problème est résolu». En outre, les
CPAS dont les dossiers ne sont pas bien
remplis se voient sanctionnés par les
autorités. Une épée de Damoclès qui ne
les pousse pas à s’écarter de la règle au
profit du patient.
Au niveau des CPAS, la FAMGB note
que la surcharge administrative est plus
importante que l’aide apportée et que
certains patients sont renvoyés vers des
structures sans avoir la garantie qu’ils
seront véritablement aidés. L’interprétation du statut de l’aide médicale urgente pose aussi problème. «Certains
professionnels estiment que l’aide médicale urgente ne doit être activée que
s’il y a un enjeu vital. Ce n’est pas le cas.
C’est une interprétation très limitative»,
précise le Dr Cuvelier.
Indispensable
harmonisation
La FAMGB demande aux autorités de
prendre une série de mesures: harmoniser les procédures entre les CPAS, simplifier les procédures, faciliter le transfert des dossiers des patients entre les
CPAS et la Région Bruxelles-Capitale,
organiser une concertation entre la première ligne de soins et les CPAS, fournir
une aide logistique aux prestataires de
première ligne et assurer le respect du
secret médical.
Pour
la FAMGB,
les situations
intolérables observées
aujourd’hui doivent
être évitées alors qu’un
tiers de la population
bruxelloise vit sous le seuil
de la pauvreté et que les
indicateurs montrent
une augmentation
constante de la
précarité.
rendre chez le MG. «Il y a tout un travail
d’éducation du patient à faire, explique
le Dr Cuvelier. Certains patients viennent
de pays où la première ligne n’existe
pas, sauf sous forme de dispensaire.
Parfois le MG est perçu par le patient
comme un obstacle sur le chemin de
l’hôpital. Il faut une adhésion du patient
à la démarche.»
Dr Lawrence Cuvelier,
président de la commission CPAS
de la FAMGB.
«A Bruxelles, le généraliste doit souvent
jouer le rôle du chef d’orchestre. Il ne le
fait pas toujours bien. C’est pour cela
qu’il est intéressant de pouvoir compter
sur des ressources multidisciplinaires»,
ajoute Lawrence Cuvelier. Quant au secret médical, il semblerait que les autorités fassent de plus en plus pression sur
les assistantes sociales pour obtenir des
informations couvertes par ce secret.
«Les médecins doivent aussi garantir
que certaines informations concernant
leurs patients, par exemple l’usage de
certains médicaments (traitement du
sida), restent confidentielles.»
La FAMGB est convaincue que l’accès
inconditionnel pour tous à la médecine
générale est un bienfait pour l’ensemble
de la population et pour la qualité de la
santé publique à Bruxelles. Par son livre
blanc, elle essaie de persuader les décideurs de cette approche. Reste aussi
à convaincre les plus démunis de se
Des éclaircies
La situation n’est pas totalement
sombre. Au niveau bruxellois, les autorités travaillent, sous la houlette de la
ministre Fremault (FDF), à une révision
de la loi organique sur les compétences
communautaires des CPAS. On pourrait
aboutir à une certaine simplification.
Reste qu’une grande partie de la réglementation sur les CPAS est du ressort du
Fédéral.
En outre, Michel De Volder, président de
la FAMGB, a annoncé que la fédération
des généralistes bruxellois est en train
de préparer un partenariat avec l’ONG
Médecins du Monde pour prendre en
charge certains patients via le poste de
garde Athéna. «Nous allons demander
un financement aux autorités pour pouvoir rétribuer des assistants sociaux.
Cette collaboration permettra aussi d’intégrer ces personnes dans le circuit de
la médecine générale. Ce projet est en
cours d’écriture. Il devrait aboutir pour
la fin de l’année.» ❚
Vincent Claes
www.medi-sphere.be
I5
 suite de la page 1
Tiers payant obligatoire: reculer pour mieux sauter?
Il semble, à en croire les premiers échos de la médico-mut
de ce lundi, qu’on s’oriente vers un report de l’entrée en
vigueur de l’obligation de procéder en tiers payant telle
que programmée pour juillet, le temps de solutionner
des écueils d’ordre technique. Il y aurait assouplissement
également au niveau de la manœuvre que les mutuelles
attendaient des MG, à savoir lire l’eID au moindre contact
patient.
«L
’ambiance en médico-mut
était assez bonne, peu
conflictuelle»,
rapporte
Marcel Bauval, vice-président du GBO
et observateur attentif du dossier. «Une
bonne partie des demandes des médecins généralistes a été prise en compte
par l’Inami, qui a donc présenté un projet
d’arrêté royal sur le tiers-payant plus acceptable. Si les mutuelles réclamaient la
lecture en ligne de l’eID, la carte d’identité
électronique, à chaque consultation alors
que c’est virtuellement impossible (le
patient a oublié sa carte, il n’en possède
pas, etc.), cette demande a été partiellement retirée. Nous avons demandé que
la relation de confiance médecin-patient
puisse jouer lorsqu’un DMG a été signé,
et l’eID ne devrait ainsi être demandée
qu’à ce moment. Il y a bien eu des réticences très (trop) répétées du côté de
Jean Hermesse [mutualités chrétiennes,
ndlr], qui évoquait les fraudes possibles
dans le chef des médecins, mais la proposition de coupler cette demande à la
signature du DMG est dorénavant reprise
dans le projet d’arrêté.»
reste, philosophiquement, opposée au
principe même d’un tiers payant qui
s’impose aux médecins: «Si ce tierspayant devient obligatoire, le médecin risque fort de devenir l’obligé du
patient» résume le Dr Lemye.
De son côté, l’AADM (Alliantie Artsenbelang Domus Medica, la branche syndicale de l’association flamande) avait
prévenu avant la médico-mut qu’elle ne
cautionnerait pas le projet s’il n’était pas
fortement amendé. Mais de l’eau aura
encore le temps de couler sous les ponts
avant toute possibilité de signature, à
cause des (ou grâce aux?) concepteurs
de logiciels.
Prochain épisode, le lundi 16 juin
prochain. ❚
Dr Claude Leroy
articulations
muscles
tendons
Flexofytol
Efforts informatiques
«Il y a eu un autre problème», ajoute
Roland Lemye, pour l’Absym: «Nous
avons constaté que les logiciels
médicaux ne sont pas tous prêts pour le
1er juillet, date d’entrée en vigueur du TPS
obligatoire pour autant que la facturation
électronique soit possible. Comme elle
ne le sera pas, Jo De Cock demandera le
report de l’application de l’arrêté après la
date du 1er juillet. Il contactera également
les concepteurs de logiciels et sollicitera
l’équipe de MyCareNet.»
MS9671F
Assistants et DMG
En ce qui concerne les MG stagiaires,
l’Inami trouvait normal de leur accorder la possibilité de faire signer des
DMG à des patients au cours de leur
stage. L’Absym et le GBO ne l’entendent
pas de cette oreille: «Qu’ils puissent en
signer au nom de leur maître de stage,
pourquoi pas?», reprend Marcel Bauval.
«Mais en signer pour eux-mêmes risque
d’entrainer de sérieux conflits.» Roland
Lemye abonde dans le même sens: «Le
risque de détournement de patientèle
serait évident, alors que le médecin
n’est pas encore installé et profite de
son stage».
Rappelons par ailleurs que l’Absym
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Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
6
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
«Projet de soins personnalisé et anticipé»:
un outil pour oser parler de la fin
Piqûre de rappel
Les séances de présentation
du PSPA auprès des MG ont,
d’après Dominique Cambron,
un effet collatéral qui n’a rien
d’un dégât: elles rappellent la
valeur ajoutée des équipes de
soutien de seconde ligne en
soins palliatifs et leur philosophie de collaboration avec le
médecin traitant.
Pallium, la plateforme des
soins palliatifs du Brabant
wallon, a développé un support de PSPA (projet de
soins personnalisé et anticipé), sous la forme d’un
questionnaire exploité en
maison de repos. L’association s’emploie maintenant à exporter le concept
vers la sphère du domicile,
moyennant adaptation du
document et sensibilisation
des médecins traitants.
Aborder avec la patientèle
âgée les souhaits de fin de
vie n’est pas chose aisée.
L’outil aide, à tout le moins,
à se lancer.
D
epuis 2012, Pallium fignole,
avec le soutien de la Fondation
Roi Baudouin, un outil de PSPA
qui prend corps dans un carnet d’une
quinzaine de pages. Testé dans 11 MRS
brabançonnes, il sert à pousser les résidents à clarifier, pour les exprimer tant
qu’ils en sont en mesure, leurs desiderata pour le futur, en termes d’accompagnement à l’approche de la mort.
MS9675F
Ultimes préférences
Ils peuvent y consigner qui compose leur
entourage proche, le représentant légal
qu’ils ont éventuellement mandaté, ou
la personne de confiance désignée pour
les suivre dans leur trajectoire médicale.
Ils y précisent via une «déclaration anticipée de volonté relative au traitement»
ce qu’ils aimeraient voir mis en œuvre
en cas de problème critique. Faut-il procéder à une réanimation, un transfert à
l’hôpital (et lequel?). Souhaitent-ils un
support respiratoire, une alimentation
artificielle, la prolongation d’interventions curatives incertaines, des antalgiques — mais au prix d’une diminution
de l’état de conscience —, l’instauration
de soins palliatifs…? Le questionnaire
aborde également la question de l’euthanasie — et, partant, celle de la déclaration anticipée qu’un patient aurait
éventuellement déjà déposée.
L’original, daté et signé, est généralement conservé par le résident, une copie
mise au dossier, une autre remise à la
famille (ou au représentant). Les équipes
soignantes s’efforcent de réactualiser
régulièrement le document, les volontés
pouvant muer au fil du temps.
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
Au ralenti, faute de
moyens
La Fondation Roi Baudouin
a financé le développement
du PSPA dans les MRS, mais
la source s’est tarie pour
l’ambulatoire. Qu’à cela ne
tienne, Pallium persévère
sur ressources humaines et
budgétaires propres — donc
plus lentement qu’escompté.
Une prochaine étape consiste à faire passer le PSPA de la maison de repos au
domicile; une démarche dans laquelle le généraliste aura un rôle essentiel.
Vers une version
simplifiée
Dominique Cambron, directrice de Pallium, a pour projet de transposer l’idée
au domicile, avec les aménagements
nécessaires, d’autant que l’entrée en
institution survient de plus en plus tardivement. Elle considère le médecin généraliste comme un vecteur de choix du
PSPA. «Nous essayons dès lors de nous
faire inviter dans les glems pour en exposer le principe. Nous avons fait trois
présentations depuis début 2015. La difficulté, c’est d’entrer en contact, mais
ensuite l’outil rencontre vite l’intérêt des
participants.»
Le document lui-même n’est pas figé,
mais en progression perpétuelle. Par
rapport à la version MRS, le PSPA destiné à un usage au domicile devra tout
d’abord être simplifié, estime Dominique Cambron. Il faut que les personnes âgées puissent se l’approprier
et le compléter sans devoir faire appel
à un tiers expert. Il ne s‘agit pas pour
autant de «lâcher l’outil dans la nature»:
Pallium entend toujours fournir aux intervenants de 1ère ligne par lesquels il
transiterait un «mode d’emploi» pour
un bon accompagnement du patient, en
gardant à l’esprit les contraintes qui sont
les leurs, notamment horaires [en MRS,
un ‘référent PSPA’ prend le temps d’expliquer certaines notions techniques ou
légales aux résidents, ndlr].
Indicatif ou contraignant?
Pallium a également l’intention de réexaminer le poids juridique d’un outil
qui, pour le moment, s’auto-déclare «à
usage informatif», non sans renfermer
des éléments à portée légale ou engageant potentiellement la responsabilité.
«En MRS, si le ‘projet de vie’ de l’institution — que le résident et sa famille ont signé — indique qu’on respectera les souhaits médicaux du premier, et que dans
le PSPA celui-ci refuse, par exemple, une
alimentation artificielle, la direction est
couverte s’il y a problème de déglutition
et fausse route. Mais quid des responsabilités, à domicile?», illustre encore la
directrice. «Chaque fois qu’on présente
l’outil à des professionnels de terrain,
des questions pertinentes surgissent, et
son contenu s’affine et s’enrichit. C’est
très positif!»
Forcément partagé
Une autre question qui se pose différemment en home et à domicile est celle de
la conservation et de l’accessibilité du
questionnaire. Le médecin devrait en
avoir copie dans son DMG, assurément
si son patient âgé est isolé. Il faudrait
même que des considérations telles le
choix d’être réanimé soient consignées
dans le sumehr. «En tout cas, nous
avons constaté que les médecins de
garde et urgentistes sont contents de
disposer de ces indications lorsqu’il faut
Inviter Pallium?
La plateforme, en fonction
des disponibilités de ses
membres, se pliera en quatre
pour répondre à l’appel d’un
glem, d’un dodécagroupe, d’un
cercle… qui aimerait monter
une présentation. A condition
que cela se passe dans le
Brabant wallon. Mieux vaut,
ailleurs, contacter la plateforme
provinciale de soins palliatifs
— toutes ont été sensibilisées au
PSPA («institutionnel» à tout le
moins). http://www.soinspalliatifs.
be/pallium-asbl.html, pallium@
palliatifs.be, 010/84.39.61.
décider d’hospitaliser un patient inconnu, et à l’hôpital, de le réanimer ou non.
Le document est un appui à la décision.
Il formalise les choses, il est préféré au
‘maman-avait-toujours-dit-que’ que rapporte un proche.» Restera, aussi, à veiller à actualiser le PSPA au fil des ans et
au gré des aspirations du patient, qui
bougent avec ce qu’il endure.
On le voit, la route est encore longue
pour perfectionner tant le support que
la procédure. Il n’en demeure pas moins
que le PSPA, même dans une mouture
perfectible, aide le professionnel à négocier un cap essentiel, mais délicat: engager un dialogue sur les (volontés des)
derniers instants. «Dépasser ce tabou,
c’est déjà un mieux.» ❚
Johanne Mathy
www.medi-sphere.be
I7
La substitution en prison et après la sortie:
des barrières à lever
La dépendance aux opiacés reste un problème majeur
dans les centres pénitentiaires. De nombreux détenus ont
d’ailleurs atterri en prison à cause d’infractions liées aux
drogues, et ils sont environ 30% à en consommer. Les enjeux en termes de sécurité et de santé publique sont donc
énormes. Et des mentalités sont à changer pour espérer
un vrai progrès.
presque d’entretenir la toxicomanie et
les trafics alors que nos chiffres sont
très parlants. On est à la limite du déni
et encore dans le jugement, peu digne
de l’esprit médical en 2015», déplore
le Dr Skrzypek. Une première séance
d’information a eu lieu le 9 mai à
Namur; elle a paru entrainer l’adhésion
des participants. D’autres sont programmées et bénéficient de l’accréditation en
éthique de la santé. ❚
Dr Claude Leroy
Prochaines dates: le 30 mai à Beveren-Waas, le 20 juin à
Gand, et le 27 juin à Nivelles. Pour s’inscrire:
www.planetkatara.com/training/index_fr.html
L
a toxicomanie a été longtemps
considérée comme un crime auquel la seule réponse possible
était le sevrage complet. Malheureusement, la réalité n’est pas aussi simple, et
il est bien difficile d’atteindre cet objectif.
La substitution (par la méthadone) s’est
dès lors présentée comme une autre manière de gérer la dépendance, mais elle
n’a été utilisée que sporadiquement. En
cause, souvent, un manque de connaissances et, forcément, de la méfiance.
L’OMS considère la toxicomanie (dont
une des causes majeures semble résider
dans la génétique individuelle) comme
une maladie chronique, qui peut nécessiter un traitement à vie. «Comme l’HTA
ou le diabète», affirme Benoît Skrzypek,
médecin de prison qui, avec Françoise
Moreau, sont en charge d’une consultation d’addictologie à Lantin. Ce point
de vue entraine dans son sillage la nécessité d’un suivi après la fin de la détention, pour limiter autant que possible
le risque de rechute. A la clé, d’énormes
économies tant pour le budget de la Santé que celui de la Justice, sans oublier
les nombreuses souffrances épargnées.
En pratique, l’association de buprénorphine et de naloxone semble plus
intéressante que la méthadone: elle
présente moins d’effets indésirables et
d’interactions possibles avec d’autres
traitements. Un projet-pilote unique a vu
le jour à Lantin, autorisant sa délivrance
dans les réglettes de médicaments que
prennent les détenus et qui leur sont remises en cellule. L’intérêt est une moins
grande stigmatisation des détenus/patients, et aussi de limiter les fastidieux
déplacements qu’ils devaient effectuer
jusqu’à l’infirmerie (environ 150 personnes à Lantin). Les résultats sont
bons, et cette autorisation devrait donc
être étendue à l’ensemble des prisons
d’ici à la fin de l’année. Du coup, des
séances d’information/formation sont
organisées dans le pays, à destination
du monde médico-pénitentiaire, et des
médecins hors prison s’intéressant à la
problématique.
MS9674
Une ouverture d’esprit à
retrouver
«J’ai été surpris par la puissante levée
de boucliers de nombreux médecins et
infirmiers de prison, qui nous accusent
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Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
8
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Flandre: mesurer
la qualité aussi en première ligne
Ces dernières années, le gouvernement flamand a déployé diverses stratégies en vue
d’évaluer et d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients à l’hôpital. Un
projet d’indicateurs hospitaliers sera placé sous la responsabilité d’un «institut flamand
pour la qualité des soins», une structure-coupole. Progressivement, des initiatives pour
mesurer la qualité et la sécurité devront également être lancées dans les soins résidentiels, la santé mentale et les soins de première ligne. Mais cette dernière est-elle prête
à digérer l’initiative?
«L
’évaluation de la qualité et
de la sécurité en première
ligne pourra par exemple
aborder des sujets comme la justesse
du diagnostic et le fait qu’il soit posé
en temps utile», illustre le ministre flamand compétent, Jo Vandeurzen, citant
également des aspects tels que la communication médecin-patient, la rapidité
de l’intervention et du tri ou encore le
traitement.
MS9670FA
Diverses actions seront mises en place
pour encadrer l’évaluation de la qualité
en première ligne, à commencer par la
rationalisation des structures de soutien
qui interviennent à ce niveau, réseaux
locaux multidisciplinaires, Sisd, plateformes palliatives…
Une seconde mesure sera la poursuite
du développement et de la promotion
de Vitalink, la plateforme numérique des
autorités flamandes pour le partage sécurisé des données touchant aux soins
et au bien-être. «Le partage des données pertinentes entre prestataires est
capital pour garantir la qualité des soins
et la sécurité des patients», affirme le
ministre Vandeurzen.
Enfin, les soins résidentiels aux personnes âgées n’ont pas été oubliés. Les
autorités flamandes ont développé, en
concertation avec les dispensateurs de
soins, un instrument de mesure de la
qualité de vie et de la qualité des soins
au sein des MRS. «Les recherches basées sur cet outil de mesure s’étalent
sur une période de trois ans», précise Jo
Vandeurzen. «Ces résultats feront partie
des bases de l’action du futur institut flamand de la qualité des soins, que nous
avons l’intention de mettre en place de
façon progressive.»
La première ligne est-elle
prête?
Lors d’une récente journée de rencontre
sur la sécurité des patients organisée au
parlement flamand, le professeur émérite Jan Heyrman (KULeuven) a tenu à
formuler une mise en garde: d’après lui,
la première ligne n’est actuellement pas
prête à encaisser toutes ces nouvelles
initiatives. «Nous devons en première
instance tenir compte de la grande complexité de la médecine générale», estime Jan Heyrman. «Partant du principe
qu’un spécialiste se concentre sur trois
pathologies environ, le généraliste est
amené à en traiter au moins 300.» Cette
complexité peut expliquer pourquoi la
médecine générale demeure à ce jour un
secteur assez mal structuré, mais aussi
très difficile à structurer. Il est donc important d’agir en connaissance de cause.
«Les médecins sont des praticiens. Leur
imposer d’en haut des recommandations qui ne sont associées pour eux à
aucune utilité ou résultat pratique, c’est
ouvrir la porte au chaos.»
La création de pratiques de première
ligne multidisciplinaires est d’après
lui un bon projet, car les médecins devraient idéalement pouvoir mettre en
place (sous le même toit ou non) une
collaboration faisant intervenir différentes disciplines. «La vraie mutation ne
sera toutefois pas la création de telles
pratiques, mais le fait que les différents
acteurs apprennent à collaborer comme
«Le partage des données pertinentes
entre prestataires est capital pour
garantir la qualité des soins et la
sécurité des patients», affirme le
ministre Vandeurzen.
une véritable équipe. (…) Le ministre
prend des mesures pour réorganiser les
structures de soutien en première ligne,
mais la priorité serait de structurer les
pratiques elles-mêmes. Ce n’est qu’ensuite que la première ligne sera capable
de digérer d’autres initiatives.»
«Il serait illusoire de s’imaginer qu’il est
possible de faire évoluer les soins de
santé par une directive venue d’en haut»,
commente Vandeurzen. «Un changement
au niveau des pratiques elles-mêmes
suppose toutefois que tous les acteurs
soient sur la même longueur d’ondes…
et si vous leur demandez par exemple
qui doit être le coach d’une telle pratique
multidisciplinaire, vous remarquerez vite
combien les avis divergent!» ❚
Dr Michèle Langendries
Sans charge administrative supplémentaire
«Actuellement, environ 40% des soins dispensés dans notre pays ne sont
pas evidence-based», affirme Patrick Van Krunkelsven. «Ils peuvent être
excessifs, insuffisants ou inadaptés, mais ils ne provoquent un dommage
que dans 10% des cas.»
MS9670FB
Pour prévenir autant que possible les incidents, le
directeur du CEBAM plaide en faveur d’une utilisation optimale des recommandations scientifiques.
Au départ du DMI, le médecin peut accéder d’un clic
de souris à l’evidence linker, qui l’orientera vers la
directive ad hoc. Le patient lui-même constitue un
autre levier important pour améliorer la qualité et
la sécurité des soins. Face à un malade bien au fait
des principes de l’EBM, il sera plus facile au médecin d’appuyer le dialogue sur des données scientifiques – ce qui peut être utile, par exemple, lorsque
se pose la question de la pertinence d’un traitement par antibiotiques. «Nous avons récemment
effectué à la KULeuven une étude dans la population flamande. 86% de nos répondants déclaraient
consulter internet avant d’aller chez le médecin et
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
76% d’entre eux estimaient que les connaissances
ainsi obtenues les aidaient à prendre des décisions
réfléchies. Il est toutefois nécessaire de les guider
vers des sources d’information correctes.»
La mesure de la qualité en première ligne n’en est
encore qu’à ses débuts, et les indicateurs pour ce
faire vont devoir être définis en concertation avec
le terrain. «Les médecins craignent souvent que ce
type de processus ne s’accompagne d’une charge
administrative supplémentaire, mais ce n’est pas
le cas ici», commente Patrick Vankrunkelsven.
«Les données nécessaires aux mesures de qualité
peuvent être extraites automatiquement du DMI.» ❚
M.L.
www.medi-sphere.be
I9
Avis aux MG liégeois:
l’avenir de la garde se discute le 13 juin
Un grand rassemblement autour de la réorganisation de
la garde en province de Liège à l’horizon 2016 est convoqué par les cercles locaux et le Fag. But du jeu: livrer une
première esquisse des solutions envisagées mais, surtout,
en débattre avec «la base». Un appel tout particulier à la
THEPRD0003_ANN_RMN_PROLARDII_58211.pdf
participation est lancé aux jeunes MG,
«ceux qui effectue-2
ront les gardes de demain».
E
n début d’année, le Fag invitait
les cercles liégeois à revoir leur
dispositif de garde en tendant
à une structure globale, soulageant les
mini-cercles de la région qui s’épuisent
dans un modèle «à l’ancienne». La piste
suggérée passait, tant qu’il existe à l’Inami du budget réservé pour ce faire, par
des postes de garde — à créer et/ou à
mieux disséminer géographiquement. Le
Fag avait aussi émis l’idée d’une structure faitière uniformisant leur fonctionnement.
L’idée n’avait pas été accueillie chaudement par tous les cercles, notamment
pas là où des réformes étaient déjà intervenues (lire Medi-Sphère n°470, 25/2/15).
Néanmoins, la discussion était lancée.
Bientôt, neuf coordinateurs-rapporteurs
se sont mis à plancher par sous-régions
(S. Thomsin, Beyne, Fléron, Jupille, Bellaire, Queue-du-Bois, Saive, Soumagne,
Olne, Chaudfontaine, Trooz/J. Sterkendries, Hannut, Hesbaye, Waremme,
Lincent/C. Boveroux, Basse Meuse/
Ph. Burette, Aywaille, Sprimont, Ferrière/B. Didier, Condroz/L. André, Huy/M.
Motquin, Ans, Awans, Fexhe-le-Haut
Clocher, St Nicolas, Grâce-Hollogne/Ch.
Dardenne, Seraing-Flémalle/Y. Bronckart,
Liège centre). Leur feuille de route: dégager des solutions locales — voire des synergies avec les voisins — sans qu’elles
ne soient des copies conformes dès lors
que prévaut une cohésion d’ensemble.
problèmes dans le cadre de son concept
actuel. Nous pensons qu’il est temps et
même nécessaire de revoir, de façon fondamentale, son modèle d’organisation»,
insiste Guy Delrée, président du Fag. La
matinée livrera une première esquisse des
11/05/15
09:15
projets imaginés
dans les sous-groupes, à
débattre avec l’auditoire. «A chaque cercle,
par la suite, de décider de s’inscrire dans
ce changement destiné à maintenir ce service à nos patients dans des conditions correctes pour les médecins généralistes.» ❚
Johanne Mathy
1
Prévention & traitement de la diarrhée
Probiotiques :
• 4 souches vivantes
(3 lactobacilles et 1 bifidobacterium)
• 16 milliards*
Saccharomyces boulardii :
• 12 milliards*
Prébiotiques :
• Extrait sec d’Inula helenium
• Actilight® (FOS)
• 400 mg*
Débat direct avec «la base»
MS9676F
Le Fag a toujours affirmé vouloir informer
chaque MG liégeois de la réflexion en
cours dans son cercle. Une grand-messe
expliquant les enjeux de l’exercice a donc
été fixée au 13 juin. «Les cercles ont l’obligation légale d’organiser la garde sur leur
territoire, ce qui pose de plus en plus de
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Le synbiotique optimal
pour la flore intestinale
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En pratique
Réorganisation de la garde en province de Liège à l’horizon
2016, samedi 13 juin 2015, 8h30 à 12h30, auditoire Bacq et
Florkin Bât B35a, CHU Sart Tilman (parking 61). 8h30: accueil - 9h: problématique et défis pour la garde. Inventaire
des solutions contenues dans la «boîte à outils», Dr Delrée
(Fag) - 9h30: tri-Projet Salomon (CHU), retour d’expérience,
Dr Didier - 9h40: tri-Le 1733, sa structure de fonctionnement, ses implications sur l’organisation d’un poste, les
perspectives de déploiement, J-M. Grégoire (SPF Santé
publique) - 10h15: présentation du projet de réforme de
la garde en province de Liège par le coordinateur gardes
du Fag, le président de l’Agef et les 9 coordinateurs locaux
- 11h40: débat, modéré par le Dr Meuris (Agef). Accréditation en éthique & économie de la santé demandée.
Formats : 10 & 20 gélules
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Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
10
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
OIP wallon: la 1ère ligne vise le diapason
P
O
U
VE
AU
our rappel, le cabinet de
Maxime Prévot, ministre wallon
de la Santé, s’emploie à dessiner un OIP (organisme d’intérêt public)
réceptacle des nouvelles compétences
en santé – dont l’organisation de la 1ère
ligne – ce qui n’est pas sans lever des
inquiétudes (lire Medi-Sphère n°478).
«Avec tous leurs subsides transférés,
les cercles sont concernés au plus haut
point par la régionalisation», rappelle le
Dr Delrée. Il avait donc pris l’initiative de
convoquer une réunion.
«Les deux syndicats, la SSMG et la Fédération des maisons médicales étaient
là, de même que les pharmaciens, kinés,
infirmières, Sisd...» S’il ne peut s’exprimer en lieu et place des participants, le
Dr Delrée retient que, bien que concernés à des degrés divers par la régiona-
téléchargez
gratuitement
N
lisation — «pas un euro n’est passé du
fédéral aux régions chez les infirmières
ou les kinés, par exemple» —, tous ont
manifesté une «volonté d’avoir voix au
chapitre et un souhait très net d’œuvrer
vers davantage de multidisciplinarité
entre eux dans l’organisation de la 1ère
ligne».
«En respectant le design de l’OIP tel que
présenté, on va réfléchir ensemble à
la composition des bancs où il y a des
prestataires. Nous allons prendre Alda
Greoli au mot [la chef cab’ de Maxime
Prévot, ndlr] et formuler une proposition
d’ici, je l’espère, la mi-juillet.» Une approche qui évite — sans l’exclure — que
certains jouent cavalier seul en vue de la
distribution effective des mandats. «Tout
le monde a en tout cas accepté l’idée
de multidisciplinarité et de proposition
commune», répète le Dr Delrée. La prochaine réunion de travail est convoquée
pour le 5 juin. ❚
J.M.
Fag deux en un
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Le Fag a rassemblé ce lundi les prestataires indépendants
de 1ère ligne, pour discuter d’une bonne représentativité
de cette dernière au sein du futur OIP wallon. D’après Guy
Delrée, président-invitant, les participants ont convenu
de plancher sur une proposition commune, d’ici mi-juillet,
marquée du sceau de la multidisciplinarité.
12/06/14 15:52
e Fag a l’intention de
repenser juridiquement
sa structure, en juin ou en
fin d’été, pour la faire coller au
paysage politique belge issu de la
6e réforme de l’Etat. La FAMGB,
qui regroupe à Bruxelles les 13
cercles francophones, échange
déjà régulièrement avec le
cabinet Gosuin, en charge de la
politique de Santé à la Cocom, la
commission bicommunautaire
de la capitale, tandis que les
contacts s’opèrent pour les
cercles wallons avec le cabinet
du ministre régional Maxime
Prévot. «Cette décision ne masque
aucune dissension interne,
qui justifierait une quelconque
scission, et je m’entends très bien
avec Michel De Volder [le président
de la FAMGB, ndlr]. Mais nous
souhaitons pouvoir proposer
aux autorités et administrations
un interlocuteur qui coïncide
avec le territoire qu’elles gèrent.
Il est plus efficace d’avoir une
congruence entre la donne
institutionnelle et la représentation
des cercles», explique Guy Delrée,
président du Fag. Celui-ci ne va
pas disparaître. «Il va chapeauter
d’une part la FAMGB et de l’autre
un ‘Fag wallon’ dont il faut encore
choisir l’appellation — et il est
question de faire apparaître le mot
‘fédération’ dans l’intitulé.» Les
deux branches seront en contact
étroit. La création de deux ailes est
une mesure pragmatique, résume
le Dr Delrée.
www.medi-sphere.be
I 11
L’aide et les soins non professionnels
«pèsent» 150.000 emplois
Raccourcissement des durées d’hospitalisation et encouragement au maintien à domicile concourent assurément au glissement observé par l’Institut de
santé publique lors de sa dernière enquête nationale de santé (chiffres 2013):
la charge de soins se déplace des professionnels vers les aidants proches.
Mises bout à bout, les prestations quotidiennes de ces quelque 860.000 nonprofessionnels équivalent à 150.000 emplois temps plein, a chiffré l’ISP.
Le pourcentage
culminant d’aidants proches
est atteint dans la fourchette
d’âge 45-64 ans, qualifiée de
«génération sandwich» car
s’occupant à la fois de ses
parents et de ses enfants.
C
’était la première fois que l’ISP s’intéressait,
dans son enquête nationale, à l’aide et aux
soins prodigués par des non-soignants à des
patients souffrant de maladies de longue durée, d’affections chroniques ou de handicaps (mais sans investiguer pour autant la nature précise des gestes posés,
dont on se borne à dire qu’ils répondent à un besoin lié
à l’état de santé). Cette prise en charge, non rémunérée, qui vient se greffer aux autres tâches de la journée
pour une minorité stable et substantielle de la population (cf. infra), n’est pas inintéressante du point de
vue des argentiers de la sécurité sociale. Il y a là une
force, non professionnelle, de travail. D’autre part, pour
gratuite qu’elle soit, l’aide informelle a un coût, ayant
tendance à saper la santé de l’aidant (lire à ce propos
Medi-Sphère n°476).
MS9684FA
Les 45-64 ans doublement au front
L’enquête a établi que près d’un Belge (de plus de 15 ans)
sur dix, 9% précisément, prodigue des soins à titre informel. Un pourcentage en ligne avec les résultats de l’enquête socio-économique de 2001, précise l’ISP. Les femmes
«s’y collent» plus que les hommes (11% contre 8%), de
même que les retraités (11%) et les demandeurs d’emploi
(10%) en comparaison avec la population active (8%).
Le pourcentage culminant d’aidants proches dispensant
des soins à un ou des membres de la famille extérieurs
au ménage (12%) est atteint dans la fourchette d’âge
45-64 ans, qualifiée de «génération sandwich» par les
chercheurs, car s’occupant à la fois de ses parents
et de ses enfants (qu’on a de plus en plus tard en
Belgique). Les «femmes sandwich» — faisons court
— sont 18%. Quasi une sur cinq. Ont-elles davantage
la fibre soignante, naturellement; la leur prête-t-on?
Ou nourrissent-elles moins d’états d’âme à mettre
entre parenthèse leur carrière – peut-être parce qu’elles
gagnaient moins, de toute façon? Un débat pour
sociologues, qu’on n’épuisera pas ici.
Bruxelles solidaire?
Restent les isolés…
Toujours est-il que l’ISP a également mis le doigt sur
des différences régionales: la Région bruxelloise abrite
la part la plus élevée d’aidants proches (18%), plus de
deux fois supérieure à celles relevées en Flandre et
en Wallonie (8%). «Outre les soins apportés à un cohabitant et/ou un membre de la famille, un aidant
proche sur cinq vient par ailleurs également en aide
à un voisin et/ou à un ami» signale encore l’Institut.
«Ce pourcentage est nettement plus élevé à Bruxelles
(31%) et en Wallonie (21%) qu’en Flandre (14%).» Une
explication possible de ce réseau d’aide informelle
plus développé à la capitale tient à la composition spécifique de la population qui y vit, avec une part notable
d’allochtones. L’investissement en temps n’est pas
pour autant accru.
«Les aidants proches assument toujours plus de tâches
qui incombaient traditionnellement aux professionnels
de la santé», concluent les chercheurs. Près de la moitié
d’entre eux rapportent prodiguer des soins informels
quotidiennement, un peu moins des 2/3 disent y consacrer moins de 10 heures/semaine et 20%, plus de 20. Un
mi-temps, en somme, surtout assumé par des conjoints
âgés. L’addition de ces prestations correspondrait à plus
de 150.000 ETP. La solidarité joue très essentiellement
à l’intérieur des familles et ménages. Par conséquent,
les personnes isolées ou sans famille sont donc, dixit
l’ISP, laissées pour compte (ou laissées aux mains des
professionnels…). Elles devraient, d’après le rapport,
constituer un groupe-cible spécifique en termes de
politique. ❚ Johanne Mathy
La Cour des comptes chargée d’auditer les mutuelles
MS9684FB
D
ébut mai, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique a demandé en
sous-commission parlementaire de la Cour des comptes de donner à cette institution un
mandat pour procéder à deux audits sur le financement des mutualités.
Pour rappel, un passage de l’accord du gouvernement Michel 1er est consacré à la responsabilisation
des mutuelles. Depuis le début de son mandat, Maggie De Block n’a pas caché son intention de
mettre la pression sur les organismes assureurs. Elle veut une plus grande transparence financière
de la part des mutuelles et éviter les conflits d’intérêt dans le chef de ces puissantes institutions.
En 2011, la Cour des comptes a déjà rendu un rapport relativement critique sur les mutuelles.
Elle avait, entre autres, relevé que le système de responsabilisation des mutualités sur leurs frais
d’administration n’aborde pas les procédures mises en place par les mutualités pour garantir le
paiement correct des indemnités. A l’époque, elle avait recommandé d’intégrer cet élément dans les
critères d’octroi des frais d’administration variables.
Ajoutons que, depuis le 1er juillet 2014, un arrêté royal responsabilise les organismes assureurs en
fonction de leurs performances. ❚
V.C.
www.medi-sphere.be
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
12
I
ACTUALITE SOCIO-PROFESSIONNELLE
Limbourg: un nouveau PMG mise sur
la synergie avec les urgences voisines
Vous le savez, l’un des sujets qui reviendra régulièrement sur le tapis cette
année, porté par les autorités, est la «cohabitation en bonne intelligence»
entre les postes de garde MG et les urgences. Un poste ouvert le mois dernier
en Limbourg a, d’entrée de jeu, choisi de s’inscrire dans une collaboration
constructive avec l’hôpital local. Ont été négociés le renvoi de patients vers le
poste par les urgentistes, et, dans l’autre sens, l’accès prioritaire aux urgences
des malades adressés par les MG.
L
a nouvelle asbl, baptisée fort à
propos «Mijn-wachtpost» («Mon
poste de garde»), réunit des médecins généralistes des communes HeusdenZolder,
Halen,
Lummen,
Deurne,
Tessenderlo, Ham et Leopoldsburg. La
motivation des médecins généralistes
impliqués est compréhensible: le service de garde est devenu trop exigeant
pour pouvoir être assuré par une seule
personne. «Durant la garde, il n’est plus
envisageable que le médecin généraliste
doive à la fois prendre les appels téléphoniques, recevoir les patients, réaliser
des prestations techniques, se frayer un
chemin dans la circulation et se préparer
mentalement aux soins à prodiguer au
prochain patient, dont le pronostic vital
est peut-être engagé», explique Christian Van Acker, responsable du poste de
garde et médecin généraliste à Beringen.
Réglementation du
tiers-payant
Le poste de garde a ouvert ses portes
le 3 avril. Il est accessible aux quelque
150.000 habitants de
ANTWERPEN
la région concernée,
BERINGEN
en un point central
OOST-VLAANDEREN
LIMBURG
WEST-VLAANDEREN
VLAAMS - BRABANT
et via un numéro de
téléphone
unique.
Grâce à une meilBRABANT WALLON
leure organisation,
LIEGE
HAINAUT
le nombre de médecins généralistes
NAMUR
en service a pu être
ramené de 8 en journée et 6 la nuit à resLUXEMBOURG
pectivement 5 et 2.
«Comme le nombre
de contacts avec
des patients ne diminuera pas, mais
augmentera sans doute, le revenu des
médecins ne changera pas», explique
le Dr Van Acker. Le poste de garde est
«En collaborant de
doté d’une réception et a un système de
la
sorte, les médecins
perception centrale. Le tiers-payant est
généralistes et les spésystématiquement appliqué, ce qui accroît davantage encore l’accessibilité. La
cialistes découvrent leurs
situation du poste de garde est centrale
méthodes de travail respour être aisément accessible aux papectives et ne s’en apprétients. Le trajet à parcourir est plus long
cient que mieux.»
pour certains patients que pour d’autres,
Un changement de mentalité
MS9637F
«D
ans le cadre de la collaboration, nous avons mis par écrit un
certain nombre de lignes directrices, approuvées tant par
les généralistes que par les spécialistes », explique le Dr Van
Acker. «Bien entendu, cette relation de collaboration n’est pas contraignante.
Si nous adressons un patient au service des urgences de l’hôpital, ce patient
est libre d’opter pour l’hôpital d’Heusden-Zolder ou pour tout autre hôpital.
S’il souhaite absolument faire appel au service des urgences de l’hôpital,
peu importe le problème auquel il est confronté, c’est possible. Ce que nous
voulons surtout, c’est amener un changement de mentalité auprès de la
population. Si les patients constatent qu’ils bénéficient de soins adéquats
grâce à notre double système de renvoi, ils accepteront plus facilement que
l’hôpital les adresse au poste de garde. Nous pouvons également espérer,
qu’au fil du temps, davantage de patients se présentent spontanément en
premier lieu au poste de garde, si la demande de soins semble le justifier.»
«Le contrat de location que nous avons conclu pour notre immeuble à
Beringen constitue en quelque sorte un facteur consolidant notre collaboration. Il renforce notre renommée au sein de l’hôpital pour lequel la location
représente des revenus supplémentaires. Nous sommes conscients que
certains postes de garde sont situés sur le campus d’un hôpital. Nous avons
préféré ne pas choisir cette option, car la majorité d’entre nous craignait que
cette configuration incite trop facilement les patients à négliger le poste de
garde pour se rendre directement aux urgences. Beaucoup sont convaincus
en effet que les examens techniques offrent les meilleurs résultats en toutes
circonstances.»
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
mais le système de garde classique impliquait parfois lui aussi des distances
d’une dizaine de kilomètres. Les patients
à mobilité réduite peuvent quant à eux
faire appel aux médecins itinérants du
poste de garde.
Pour informer la population de l’existence du poste de garde, une vaste campagne d’information a été mise sur pieds.
Des affiches, prospectus et autocollants
sont distribués par les médecins, mais
également par le personnel soignant et
dans les pharmacies. Et un site web est
disponible (www.mijnwachtpost.be).
Une relation win-win
avec l’hôpital
Le nouveau poste de garde a élu domicile au centre médical de Beringen,
géré par l’hôpital d’Heusden-Zolder
et ses médecins. «Visant l’exploitation optimale de l’offre de soins, nous
avons en outre mis sur pieds une collaboration avec l’hôpital tout proche»,
explique Christian Van Acker. «Quand
des patients s’adressent au service des
urgences et qu’il s’avère qu’ils peuvent
être pris en charge par le poste de garde
de médecine générale, l’hôpital nous les
adresse. Et il est apparu qu’un mode de
collaboration spécifique était possible
également en sens inverse: quand il
nous semble préférable qu’un patient
que nous recevons soit pris en charge
par les urgences, nous le leur adressons et, grâce à notre lettre de renvoi, le
patient bénéficie d’un accès prioritaire
aux urgences de l’hôpital.»
«Les médecins urgentistes de l’hôpital
aspiraient à une telle organisation. Le
service des urgences est extrêmement
fréquenté, y compris par des personnes
qui «encombrent» la salle d’attente alors
que leur problème pourrait parfaitement
être pris en charge par le poste de garde
de médecine générale. Dans le système
de garde classique, nous avions au sein
de notre région 6 rôles de garde, avec
chacun un seul médecin généraliste
de garde. Pour les collaborateurs de
l’hôpital, il n’était pas toujours évident
de savoir à qui adresser le patient s’il
s’avérait que ce dernier pouvait être pris
en charge par la première ligne. A présent, ils n’ont plus besoin de chercher
pour trouver l’adresse ou le numéro de
téléphone correct.»
«Une telle collaboration n’a pas que
l’avantage d’être plus confortable pour
le patient et pour le personnel du service
des urgences. Non seulement le renvoi
adéquat des patients au poste de garde
ou au service des urgences permet de réduire les frais, mais il offre également la
possibilité aux généralistes et aux spécialistes de découvrir leurs méthodes de travail et ils ne s’en apprécient que mieux.
Il s’agit donc d’une situation win-win.» ❚
Dr Michèle Langendries
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artérielle) et des symptômes d’aggravation de l’insuffisance cardiaque est recommandée pendant la période de titration. Des symptômes peuvent déjà apparaître dès le premier jour après initiation du traitement. Modification du traitement: Si la dose maximale recommandée est mal tolérée, une diminution
progressive de la dose pourra être envisagée. En cas d’aggravation transitoire
de l’insuffisance cardiaque, de l’hypotension ou de la bradycardie, il est recommandé de revoir la posologie des traitements concomitants. Il peut également
être nécessaire de réduire provisoirement la dose de bisoprolol ou d’envisager
l’arrêt du traitement. La reprise du traitement et/ou l’augmentation de la dose
de bisoprolol doivent être systématiquement envisagées dès lors que le patient
est de nouveau stable. Si l’arrêt du traitement est envisagé, une réduction progressive de la dose est recommandée car une interruption soudaine pourrait
entraîner une dégradation aiguë de l’état du patient. Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par le bisoprolol est habituellement un traite-
Prix
Ticket modérateur
pendant les épisodes de dé- Conditionnement
Omnio
Autre
public
compensation de l’insuffisance cardiaque, nécessitant 2,5 mg x 30 € 6,67 € 0,45 € 0,74
x 100 € 10,15 € 1,19 € 1,98
un traitement inotrope intraveineux • choc cardiogénique
5 mg x 28 € 7,04 € 0,53 € 0,89
• blocs auriculo-ventriculaires
x 56 € 7,43 € 0,63 € 1,04
des 2ème et 3ème degrés •
x 100 € 11,67 € 1,50 € 2,50
maladie du sinus • bloc si10
mg
x 28 € 9,05 € 0,96 € 1,60
no-auriculaire • bradycardie
x 56 € 10,81 € 1,32 € 2,21
symptomatique • hypotension
symptomatique • asthme
x 100 € 17,07 € 2,61 € 4,36
bronchique sévère ou broncho-pneumopathies chroniques obstructives sévères • formes sévères de la
maladie artérielle périphérique occlusive et phénomène de Raynaud dans leurs
formes sévères • phéochromocytome
non traité • acidose métabolique. Effets
indésirables: Les termes de fréquence
utilisés ci-après répondent aux définitions suivantes: Très fréquent (≥ 1/10).
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10). Peu fréquent (≥ 1/1.000 à < 1/100). Rare (≥
1/10.000 à < 1/1.000). Très rare (<
1/10.000). Fréquence indéterminée (ne
peut être estimée sur la base des données disponibles). Affections psychiatriques: Peu fréquent: troubles du sommeil, dépression. Rare: cauchemars,
hallucinations. Affections du système
nerveux: Fréquent: vertiges*, céphalée*.
Rare: syncope. Affections oculaires:
Rare: sécheresse lacrymale (à prendre
en compte si le patient porte des lentilles). Très rare: conjonctivite. Affections
de l’oreille et du labyrinthe: Rare:
troubles de l’audition. Affections cardiaques: Très fréquent: bradycardie
(chez les patients atteints d’insuffisance
cardiaque chronique). Fréquent: aggravation d’une insuffisance cardiaque préexistante (chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique). Peu
fréquent: troubles de la conduction AV;
aggravation d’une insuffisance cardiaque préexistante (chez les patients
atteints d’hypertension ou d’angor);
bradycardie (chez les patients atteints
d’hypertension ou d’angor). Affections
vasculaires: Fréquent: sensation de froid
ou d’engourdissement dans les extrémités, hypotension, surtout chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque.
Affections respiratoires, thoraciques et
médiastinales: Peu fréquent: bronchospasme chez les patients souffrant
d’asthme ou ayant des antécédents de
troubles obstructifs des voies aériennes.
Rare: rhinite allergique. Affections gastro-intestinales: Fréquent: troubles gastro-intestinaux de type nausées, vomissements, diarrhée, constipation. Affections hépatobiliaires: Rare: hépatite.
Affections de la peau et du tissu
sous-cutané: Rare: réactions d’hypersensibilité comme prurit, flush, rash.
Très rare: les bêta-bloquants peuvent
provoquer ou aggraver un psoriasis ou
induire une éruption ressemblant à un
psoriasis, alopécie. Affections musculo-squelettiques et systémiques: Peu
fréquent: faiblesse musculaire et
crampes. Affections des organes de reproduction et du sein: Rare: troubles de
l’érection. Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Fréquent:
asthénie (chez les patients avec une insuffisance cardiaque chronique), fatigue*. Peu fréquent: asthénie (chez les
patients présentant de l’hypertension ou
angor). Investigations: Rare: élévation
des triglycérides, élévation des enzymes
hépatiques (ALAT, ASAT). Population pédiatrique: Aucune donnée disponible.
Concerne uniquement l’hypertension ou l’angor: *ces symptômes apparaissent
particulièrement au début du traitement. Ils sont généralement modérés et disparaissent souvent après 1 à 2 semaines. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHE: Mylan bvba/sprl - Terhulpsesteenweg 6A - 1560 Hoeilaart - Belgique. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: 2,5
mg plaquette thermoformée: BE384361. 2,5 mg flacon: BE384377. 5 mg plaquette thermoformée: BE384386. 5 mg flacon: BE384395. 10 mg plaquette
thermoformeé: BE384404. 10 mg flacon: BE384413. MODE DÉLIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE DATE D’APPROBATION DU TEXTE: 08/2014 - 11/2012.
I 13
Our
Mylan
is your
Mylan.
,
Cardioselectif
jusqu’au bout
des levres
,
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Bisoprolol Mylan 2,5 mg comprimés pelliculés. Bisoprolol Mylan 5 mg comprimés pelliculés. Bisoprolol Mylan 10 mg comprimés pelliculés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Comprimé à
2,5 mg: Chaque comprimé contient 2,5 mg de fumarate de bisoprolol. Comprimé à 5 mg: Chaque comprimé contient 5 mg de fumarate de bisoprolol. Comprimé à 10 mg: Chaque comprimé contient 10 mg de fumarate de bisoprolol.
Excipient(s) à effet notoire: Comprimé à 2,5 mg: Chaque comprimé contient: 30
mg de lactose (anhydre). Comprimé à 5 mg: Chaque comprimé contient: 0,069
mg de tartrazine (E102), 30 mg de lactose (anhydre). Comprimé à 10 mg:
Chaque comprimé contient 0,042 mg de jaune orangé (E110), 30 mg de lactose
(anhydre). FORME PHARMACEUTIQUE: Comprimé pelliculé. Comprimé à 2,5
mg: Comprimé pelliculé gris, ovale, biconvexe, avec des encoches sur le côté; «
BL & 2 » gravé de chaque côté de la barre de sécabilité sur une face du comprimé; « M » gravé sur l’autre face du comprimé. Comprimé à 5 mg: Comprimé
pelliculé jaune pâle, ovale, biconvexe,
avec des encoches sur le côté; « BL & 4
» gravé de chaque côté de la barre de
sécabilité sur une face du comprimé; « M
» gravé sur l’autre face du comprimé.
Comprimé à 10 mg: Comprimé pelliculé,
orange pâle à orange clair, ovale, biconvexe, avec des encoches sur le côté;
« BL & 6 » gravé de chaque côté de la
barre de sécabilité sur une face du comprimé; « M » gravé sur l’autre face du
comprimé. Les comprimés à 2,5 mg, 5
mg et 10 mg peuvent être divisés en
deux demi-doses. DONNEES CLINIQUES:
Indications thérapeutiques: Traitement
de l’hypertension.Traitement de l’angor
chronique stable. Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable avec
réduction de la fonction ventriculaire
systolique en complément des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et
des diurétiques, et éventuellement, des
glycosides cardiaques. Posologie et
mode d’administration: Posologie: Traitement de l’hypertension et de l’angor
chronique stable: Adultes: La posologie
doit être adaptée individuellement. Il est
recommandé de commencer le traitement par 5 mg par jour. La posologie
habituelle est de 10 mg une fois par jour,
avec une dose maximale recommandée
de 20 mg par jour. Patients avec insuffisance rénale ou hépatique: En cas d’insuffisance rénale grave (clairance de la
créatinine < 20 ml/min) et chez les patients présentant des troubles sévères
de la fonction hépatique,la dose ne doit
pas dépasser 10 mg une fois par jour.
Cette dose peut éventuellement être divisée en moitiés. Patients âgés: Aucune
adaptation posologique n’est normalement nécessaire. Il est recommandé de
commencer avec la dose la plus faible
possible. Population pédiatrique: Aucune donnée disponible. Arrêt du traitement: Le traitement ne doit pas être arrêté brutalement. La dose doit être progressivement réduite en la diminuant de
moitié chaque semaine. Traitement de
l’insuffisance cardiaque chronique
stable: Adultes: Le traitement standard
de l’insuffisance cardiaque chronique
est composé d’un inhibiteur de l’enzyme
de conversion (ou d’un inhibiteur du récepteur de l’angiotensine en cas d’intolérance aux IEC), d’un bêta-bloquant, de
diurétiques et, le cas échéant, de glycosides cardiaques. Les patients doivent
être stables (sans épisode aigu) à l’instauration du traitement par bisoprolol. Il
est recommandé que le traitement soit
assuré par un médecin ayant une expérience de la prise en charge des patients
atteints d’insuffisance cardiaque chronique. Période de titration: Le traitement par bisoprolol nécessite une période de titration. La posologie doit être
augmentée progressivement, comme
suit: • 1,25 mg une fois par jour pendant 1 semaine; si le médicament est bien
toléré, augmenter à • 2,5 mg une fois par jour pendant une autre semaine; si le
médicament est bien toléré, augmenter à • 3,75 mg une fois par jour pendant
une autre semaine; si le médicament est bien toléré, augmenter à • 5 mg une
fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si le médicament est bien toléré,
augmenter à • 7,5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si le
médicament est bien toléré, augmenter à • 10 mg une fois par jour en traitement d’entretien. La posologie maximale recommandée est de 10 mg une fois
par jour. Une aggravation transitoire de l’insuffisance cardiaque, de l’hypotension ou de la bradycardie peut se produire pendant la période de titration et par
la suite. Une surveillance des constantes vitales (fréquence cardiaque, pression
Bisoprolol Mylan
Bisoprolol-Mylan-Medisphere-317x250-FR-BAT.indd 1
www.medi-sphere.be
ment au long cours. Populations spéciales: Insuffisance rénale ou hépatique:
On ne dispose d’aucune donnée concernant la pharmacocinétique du bisoprolol
chez les patients insuffisants hépatiques ou rénaux présentant une insuffisance
cardiaque chronique. Il faut donc augmenter la posologie avec la plus grande
prudence chez ces patients. Sujets âgés: Il n’est normalement pas nécessaire
d’adapter la posologie. Population pédiatrique: Aucune donnée disponible. Administration: Voie orale. Les comprimés de fumarate de bisoprolol doivent être
pris le matin et peuvent être pris avec de la nourriture. Ils doivent être avalés
avec un liquide et ne doivent pas être mâchés. Contre-indications: Le bisoprolol
est contre-indiqué chez les patients dans les cas suivants: • hypersensibilité à
la substance active ou à l’un des excipients • insuffisance cardiaque aiguë ou Copyright 2015 Mylan Inc. - 2015-MYLAN ADV-FR-017 - Date of creation/review: 04/2015
4/05/15 11:44
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
I
SCIENCE OU FICTION
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
Mélancolie
au soleil
Tous les cancers sont
des maladies orphelines
S
MS9654F
aint-Exupéry faisait déjà dire au
petit prince: «Tu sais, quand on
est tellement triste, on aime les
couchers de soleil». Une équipe autrichienne s’est penchée sur les variations
du soleil et l’humeur mélancolique.
Selon le Dr Willeit de l’Université de
Vienne, prendre le soleil peu de jours
augmente le risque de suicide mais
si la période d’exposition s’allonge,
le risque diminue et protège jusqu’à
plusieurs mois d’affilée.
Pour mettre cet effet en évidence, il
utilise le répertoire des suicides autrichiens, soit 69.462 suicides entre janvier 1970 et mai 2010, qu’il a comparé
au nombre d’heures lumineuses quotidiennes enregistrées dans 86 stations
météorologiques couvrant le pays. Bien
sûr, décider de mettre fin à ses jours
fait suite à l’association de multiples
facteurs, certains biologiques, parmi
lesquels l’ensoleillement pourrait bien
figurer. La luminothérapie et le soleil
sont en principe connus comme d’excellents moyens de rétablir l’humeur,
en particulier à l’arrivée du printemps
mais à quelle vitesse agissent-ils, c’est
tout le problème. Après tous les ajustements statistiques de rigueur pour
éliminer les influences strictement saisonnières — la même équipe a déjà démontré en 2012 que le taux maximum
de suicides saisonniers se produit
entre mars et mai et le minimum entre
novembre et janvier — les chercheurs
constatent que moins de dix jours de
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
soleil consécutifs augmentent le taux
de suicide alors que si les beaux jours
se prolongent encore, les suicides diminuent même si le mauvais temps revient, et cela pour une durée moyenne
de protection de 14 à 60 jours.
Comment l’expliquer? Le Dr Willeit
suggère que la lumière solaire affecte
la production de sérotonine, hormone
susceptible d’influencer l’humeur,
l’impulsivité et l’agressivité. Ainsi le
soleil (et la luminothérapie) agirait
précocement sur l’impulsivité avant
de rétablir l’humeur plus tardivement,
facilitant ainsi le passage à l’acte. Pour
autant, ces données demandent à être
vérifiées avant de surveiller les patients chaque fois que le soleil pointe
son nez ou disparaît! N’empêche que
l’étude de l’influence de la lumière sur
le cerveau humain a probablement
encore de beaux jours devant elle. ❚
C.M.
Willeit M et al. Direct effect of sunshine on suicide.
JAMA Psychiatry. 2014 Nov;71(11):1231-7
La luminothérapie
et le soleil sont en
principe connus comme
d’excellents moyens de
rétablir l’humeur.
A l’occasion du Télévie, le Dr Martine Piccart, chef du service de médecine à l’Institut Jules Bordet, a donné une
conférence dans le cadre des Tribunes de l’ULB. Le thème?
Les défis et espoirs du XXIe siècle en oncologie.
L
e Dr Martine Piccart n’a pas hésité une seconde lorsqu’on lui a
demandé de venir donner une
conférence dans le cadre du Télévie:
«J’ai beaucoup d’admiration pour cette
manifestation qui permet de soutenir de
nombreuses équipes de chercheurs travaillant dans le domaine du cancer et,
en quelque sorte, de pallier au support
très insuffisant du gouvernement pour la
recherche en général et pour celle contre
le cancer en particulier». Dans ce cadre,
elle pointe 4 défis à relever pour continuer à faire une recherche performante.
A quel prix?
Le premier de ces défis concerne le coût
des traitements innovants. L’oncologue
explique ainsi l’histoire de l’herceptine
(trastuzumab) et plus précisément de
son administration préventive pendant
un an en cas de diagnostic précoce d’un
cancer du sein HER2+. «Des études cliniques ont démontré le bénéfice du traitement. Il s’agissait de partenariats entre
industrie et monde académique. Leur
design était donc contrôlé par le monde
pharmaceutique. On a décidé de donner
ce médicament pour un an: c’est arbitraire, il n’y a aucune base rationnelle
pour ce choix. Dans une seule petite
étude finlandaise de 230 patientes, les
responsables ont donné le trastuzumab
pendant 3 mois. En 2005, l’Agence européenne du médicament approuve le
médicament pour un an: l’étude finlandaise n’étant pas assez grande par rapport aux autres (14.000 patients), ce sont
ces dernières qui ont formé la base du
traitement standard».
Qu’est ce qui se passe aujourd’hui?
«Plusieurs gouvernements ont pris
conscience qu’il y avait peut-être un
problème et essaient de démontrer, à
travers 5 études qui enrôlent à nouveau
14.000 femmes, que donner 3 à 6 mois
de trastuzumab c’est la même chose
qu’un an. Démontrer la non-infériorité
de deux traitements en médecine, c’est
très difficile et donc je ne suis pas sûre
que ces études vont aboutir...»
Tout ceci conduit le Dr Piccart à penser
qu’il est grand temps que les gouvernements investissent dans ces études
pivotales. «Pourquoi? Parce qu’il n’y a
que par un partage des risques que des
études idéales vont apparaître».
Mais elle tient à faire passer un autre message essentiel: «Nous, oncologues, nous
prescrivons des molécules très chères pas
toujours très efficaces. Ce n’est pas parce
qu’une étude est statistiquement positive
que le bénéfice clinique est réel. C’est
pourquoi, au sein de la Société professionnelle des oncologues médicaux, nous
avons décidé de développer une échelle
qui quantifie le bénéfice clinique des nouveaux agents anticancéreux. Dès qu’un
traitement sera approuvé par l’Agence
européenne du médicament, nous allons
l’évaluer grâce à cette échelle privilégiant
des médicaments qui augmentent la survie des patients et la qualité de vie. Les
médicaments aujourd’hui remboursés
sur une base uniquement d’une prolongation du contrôle de la maladie pendant
quelques semaines seront un peu défavorisés. C’est crucial parce que, face aux
molécules qui arrivent et leur coût très
important, on va se trouver dans une impasse au niveau de l’accessibilité à ces
traitements. Il faudra faire des choix... »
Une nuée de maladies
Le deuxième défi concerne l’éclatement
des cancers en d’innombrables maladies orphelines. «Par exemple, le cancer
du sein qui était si facile à étudier parce
que fréquent, est en réalité 25 ou 30 maladies différentes. C’est la même chose
pour le cancer du poumon, le cancer
colorectal... » En effet, le décryptage des
anomalies génétiques permet de subdiviser chaque cancer en autant de voies
moléculaires nécessitant pour chacune
d’entre elles de développer des médicaments intelligents. On imagine les
conséquences pour la recherche...
«En cancérologie, nous allons devoir travailler comme les physiciens qui sont
beaucoup plus collaboratifs que les médecins. Sans cette collaboration, nous allons
avancer au ralenti. Ça se passe déjà aux
États-Unis où ils développent un protocole
parapluie pour le cancer squameux du
poumon: 5 voies moléculaires vont être
investiguées et ce protocole a été monté
avec de l’argent du monde académique,
de l’industrie et du gouvernement. Les
patients y jouent aussi un rôle. C’est une
révolution intéressante qui est en train de
se dérouler sous nos yeux».
Hétérogénéité moléculaire
Autre préoccupation de Martine Piccart:
l’évolution de la tumeur qui, en accumulant les aberrations génétiques, devient
de plus en plus difficile à guérir.
«On se rend compte que l’évolution
d’une tumeur c’est un peu comme l’évolution de l’espèce humaine: ça répond
aux règles de Charles Darwin. Dans
les tumeurs, il y a à tout moment des
www.medi-sphere.be
MS9657F
14
I 15
«En cancérologie,
nous allons devoir
travailler comme
les physiciens qui sont
beaucoup plus collaboratifs
que les médecins».
Dr Martine Piccart.
patient? On pourrait alors voir se développer, à côté de cette médecine très scientifique, des médecines parallèles. Ces dernières
peuvent parfois apporter un soutien psychologique: l’écoute des
patients fait beaucoup de bien. Or, ce temps d’écoute je l’ai vu
se rétrécir au cours de ma carrière et il est sérieusement menacé
aujourd’hui!»
«C’est un danger auquel il faudra pallier bien sûr! Il faudra
investir dans la formation renforcée des professionnels de la
santé à la communication, à l’écoute des patients. Il y a encore
beaucoup de choses à découvrir et la recherche est le seul espoir pour un jour vaincre cette maladie redoutable. C’est pourquoi il est important de supporter le Télévie!», conclut Martine
Piccart. ❚
Martine Versonne
Médecine déshumanisée?
Enfin, dernier défi pointé par le Dr
Piccart: faire en sorte que la médecine
de plus en plus personnalisée ne se
déshumanise pas.
Aux Etats-Unis, les grands centres investissent des millions de dollars dans
d’énormes plateformes collectant les
données des patients et ils poussent
l’analyse des tumeurs au maximum. Des
millions de données sont ainsi générées.
«Nous sommes convaincus que dans
10-15 ans cette collaboration va porter ses
fruits: on va mieux comprendre ce qui se
passe chez un patient et mieux le traiter.
On va évoluer vers une médecine dite
personnalisée, mais je crains que le médecin se cache derrière son ordinateur et
que l’être humain passe au second plan.
Vous imaginez la somme de données
qu’il va devoir maîtriser pour soigner un
www.medi-sphere.be
DOSAGES
Prix public
Ticket modérateur
160/4,5 µg 120 doses
€ 35,78
€ 9,43
320/9 µg 60 doses
€ 35,78
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Bufomix® Easyhaler®
L’ADHERENCE, UN FACTEUR
CRUCIAL DANS LE TRAITEMENT
DE L’ASTHME ET LA BPCO1
For optimal ADHERENCE
Secouer
Cliquer
Inhaler
201505EH51
mutations. Ce phénomène se déroule
tout au long de l’histoire du cancer, de
sorte que quand vous voyez un patient
avec un cancer avancé, vous pouvez être
sûr que la métastase pulmonaire n’a pas
le même paysage génomique que celle
du foie. On ne peut plus aujourd’hui
ignorer cette hétérogénéité».
Comment l’appréhender? De deux manières: d’abord, en poussant l’imagerie
moléculaire pour voir par exemple si les
métastases portent toujours le même
récepteur que la tumeur primitive; et
ensuite, grâce à l’ADN tumoral circulant.
«C’est un domaine absolument fascinant, s’enthousiasme-t-elle. On sait que
les tumeurs larguent dans la circulation
des cellules, mais elles larguent aussi
de l’ADN tumoral. On peut détecter cet
ADN et le séquencer. Nous nourrissons
l’espoir d’un tout nouveau type de suivi
des patients cancéreux où on prélèverait l’ADN tumoral circulant à intervalles
réguliers. Ce qui nous permettrait peutêtre de nous rendre compte beaucoup
plus tôt qu’un traitement va cesser d’être
opérationnel chez un patient et d’introduire plus tôt la molécule qui pourrait lui
permettre de contrôler sa maladie».
Cette technique pourrait rendre le dépistage du cancer plus performant et
permettre de diagnostiquer des cancers
infracliniques.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Bufomix Easyhaler 160 microgrammes/4,5 microgrammes/inhalation, poudre pour inhalation. COMPOSITION QUALITATIVE ET
inhalation). FORME PHARMACEUQUANTITATIVE : Chaque dose délivrée (dose quittant l’embout buccal) contient : budésonide 160 microgrammes/inhalation et fumarate de formotérol dihydraté 4,5 microgrammes/
TIQUE : Poudre pour inhalation dans un
inhalation. Grâce au dispositif Easyhaler, la dose délivrée (à la sortie du déclencheur) contient une quantité de substance active similaire à la dose mesurée (à la sortie du réservoir).
aérosol-doseur (Easyhaler). Poudre
Excipient : lactose monohydraté (3800 microgrammes/inhalation). FORME PHARMACEUTIQUE : Poudre pour inhalation dans un aérosol-doseur (Easyhaler). Poudre blanche à
blanche à jaunâtre. DONNÉES CLIjaunâtre. DONNÉES CLINIQUES : INDICATIONS THERAPEUTIQUES Asthme Bufomix Easyhaler est indiqué dans le traitement régulier de l’asthme lorsque l’utilisation d’une
NIQUES : INDICATIONS THERAPEUassociation (corticostéroïde en inhalation et agoniste des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action) est indiquée : - patients non contrôlés de manière adéquate avec
TIQUES Asthme Bufomix Easyhaler est
des corticostéroïdes en inhalation et des agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à courte durée d’action « à la demande ». ou - patients déjà contrôlés de manière adéquate
indiqué dans le traitement régulier de
grâce à l’association de corticostéroïdes en inhalation et d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action. BPCO Traitement symptomatique des BPCO sévères
l’asthme lorsque l’utilisation d’une associa(FEV1 < 50% de la valeur normale prédite) et en cas d’antécédent d’exacerbations répétées, chez des patients présentant des symptômes significatifs malgré un traitement régulier
tion (corticostéroïde en inhalation et agoniste des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action) est indiquée : - patients non contrôlés de manière adéquate avec des
par bronchodilatateurs à longue durée d’action. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Posologie Asthme Bufomix Easyhaler n’est pas destiné à la prise en charge initiale
corticostéroïdes en inhalation et des agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à courte durée d’action « à la demande ». ou - patients déjà contrôlés de manière adéquate grâce
à l’association de corticostéroïdes en inhalation et d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action. BPCO Traitement symptomatique des BPCO sévères
de l’asthme. Le dosage des composantes de Bufomix Easyhaler peut être différent par patient, et doit être adapté à la sévérité de la maladie. Il faut en tenir compte non seulement
(FEV1 < 50% de la valeur normale prédite) et en cas d’antécédent d’exacerbations répétées, chez des patients présentant des symptômes significatifs malgré un traitement régulier
à l’instauration d’un traitement avec des produits mixtes, mais également lors de l’ajustement éventuel de la dose d’entretien. Si un patient individuel requiert une combinaison de
par bronchodilatateurs à longue durée d’action. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Posologie Asthme Bufomix Easyhaler n’est pas destiné à la prise en charge initiale
doses autre que les combinaisons disponibles avec l’inhalateur, les doses appropriées d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques et/ou de corticostéroïdes fournies par des inhalateurs individuels doivent être prescrites. La dose doit être titrée jusqu’à atteindre la plus faible dose à laquelle un contrôle efficace des symptômes est maintenu. Les patients
de l’asthme. Le dosage des composantes de Bufomix Easyhaler peut être différent par patient et doit être adapté à la sévérité de la maladie. Il faut en tenir compte non seulement
doivent être réévalués de façon régulière par leur médecin prescripteur/prestataire de soins de santé pour que la posologie de Bufomix Easyhaler reste optimale. Une fois que le
à l’instauration d’un traitement avec des produits mixtes, mais également lors de l’ajustement éventuel de la dose d’entretien. Si un patient individuel requiert une combinaison de
contrôle à long terme des symptômes de l’asthme est maintenu avec la plus faible dose recommandée, l’utilisation d’un corticostéroïde en inhalation seul peut être tentée. Il doit être
doses autre que les combinaisons disponibles avec l’inhalateur, les doses appropriées d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques et/ou de corticostéroïdes fournies par des inhalateurs individuels doivent être prescrites. Doses recommandées : Adultes (18 ans et plus) : 1 inhalation deux fois par jour. Certains patients peuvent requérir jusqu’à deux inharecommandé aux patients d’avoir à tout moment à portée de main leur bronchodilatateur à action rapide séparé comme traitement de secours. Doses recommandées : Adultes (18
lations deux fois par jour. Population pédiatrique Adolescents (12‑17 ans) : 1 inhalation deux fois par jour. Enfants de moins de 12 ans : Les données disponibles étant limitées,
ans et plus) : 1-2 inhalations deux fois par jour. Certains patients peuvent requérir jusqu’à quatre inhalations deux fois par jour. Population pédiatrique Adolescents (12‑17 ans) : 1-2
Bufomix Easyhaler n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans. La dose doit être titrée jusqu’à atteindre la plus faible dose à laquelle un contrôle efficace des
inhalations deux fois par jour. Enfants de moins de 12 ans : Les données disponibles étant limitées, Bufomix Easyhaler n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans.
symptômes est maintenu. Les patients doivent être réévalués de façon régulière par leur médecin prescripteur/prestataire de soins de santé pour que la posologie de Bufomix
Dans la pratique habituelle, lorsque le contrôle des symptômes est obtenu au moyen du régime biquotidien, la titration jusqu’à la plus faible dose efficace pourrait inclure l’administration de Bufomix Easyhaler une fois par jour, lorsque le médecin prescripteur estime qu’un bronchodilatateur à longue durée d’action serait nécessaire pour maintenir le contrôle.
Easyhaler reste optimale. Une fois que le contrôle à long terme des symptômes de l’asthme est maintenu avec la plus faible dose recommandée, l’utilisation d’un corticostéroïde
L’utilisation accrue d’un bronchodilatateur à action rapide séparé indique une dégradation de l’état pathologique sous-jacent et justifie une réévaluation du traitement de l’asthme.
en inhalation seul peut être tentée. Dans la pratique habituelle, lorsque le contrôle des symptômes est obtenu au moyen du régime biquotidien, la titration jusqu’à la plus faible dose
Pour des dosages qui ne peuvent pas être atefficace pourrait inclure l’administration de
teints avec Bufomix Easyhaler, d’autres dosages
Bufomix Easyhaler une fois par jour, lorsque le
de médicaments avec budésonide/formotérol
médecin prescripteur estime qu’un bronchodilatateur à longue durée d’action serait nécessaire
sont disponibles. BPCO Doses recommandées :
pour maintenir le contrôle. L’utilisation accrue
Adultes : 2 inhalations deux fois par jour.
d’un bronchodilatateur à action rapide séparé
Informations générales Groupes de patients
indique une dégradation de l’état pathologique
particuliers : Aucune exigence posologique partisous-jacent et justifie une réévaluation du traiteculière n’est prévue pour les patients âgés.
ment de l’asthme. Pour des dosages qui ne
Aucune donnée n’est disponible concernant
peuvent pas être atteints avec Bufomix
l’utilisation de Bufomix Easyhaler chez les paEasyhaler, d’autres dosages de médicaments
tients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale.
avec budésonide/formotérol sont disponibles.
Le budésonide et le formotérol étant principaleBPCO Doses recommandées : Adultes : 1 inhament éliminés par métabolisme hépatique, une
lation deux fois par jour. Informations généexposition accrue peut être attendue chez les
rales Groupes de patients particuliers : Aucune
patients souffrant d’une cirrhose hépatique séexigence posologique particulière n’est prévue
vère. Mode d’administration Pour utilisation par
pour les patients âgés. Aucune donnée n’est
inhalation. Instructions pour l’utilisation correcte
disponible concernant l’utilisation de Bufomix
de Bufomix Easyhaler : L’inhalateur est actionné
Easyhaler chez les patients atteints d’insuffipar le débit inspiratoire, ce qui signifie que la
sance hépatique ou rénale. Le budésonide et le
substance est entraînée par l’air inspiré dans les
formotérol étant principalement éliminés par
voies respiratoires lorsque le patient inhale au
métabolisme hépatique, une exposition accrue
travers de l’embout buccal. Remarque : il est
peut être attendue chez les patients souffrant
important d’informer le patient de • lire attentivement les instructions d’emploi de la notice qui se
d’une cirrhose hépatique sévère. Mode d’admitrouve dans l’emballage de Bufomix Easyhaler. •
nistration Pour utilisation par inhalation.
agiter et actionner l’inhalateur avant chaque inInstructions pour l’utilisation correcte de
halation. • inspirer vigoureusement et profondéBufomix Easyhaler : L’inhalateur est actionné
ment au travers de l’embout buccal pour s’assupar le débit inspiratoire, ce qui signifie que la
rer qu’une dose optimale est délivrée dans les
substance est entraînée par l’air inspiré dans les
poumons. • ne jamais expirer au travers de
voies respiratoires lorsque le patient inhale au
l’embout buccal, ce qui réduirait la dose délivrée.
travers de l’embout buccal. Remarque : il est
Si cela arrive, le patient doit tapoter l’embout
important d’informer le patient de • lire attentivement les instructions d’emploi de la notice qui se
buccal sur une table ou dans la paume de la
trouve dans l’emballage de Bufomix Easyhaler.
main afin d’évacuer la poudre, avant de répéter
• agiter et actionner l’inhalateur avant chaque
la procédure d’administration. • ne jamais actionner le dispositif plus d’une fois sans inhaler la
inhalation. • inspirer vigoureusement et profonpoudre. Si cela arrive, le patient doit tapoter
dément au travers de l’embout buccal pour
l’embout buccal sur une table ou dans la paume
s’assurer qu’une dose optimale est délivrée
de la main afin d’évacuer la poudre avant de rédans les poumons. • ne jamais expirer au trapéter la procédure d’administration. • toujours
vers de l’embout buccal, ce qui réduirait la dose
remettre en place le capuchon antipoussière (et,
délivrée. Si cela arrive, le patient doit tapoter
le cas échéant, refermer la coque de protection)
l’embout buccal sur une table ou dans la paume
après usage afin d’éviter d’actionner le dispositif
de la main afin d’évacuer la poudre, avant de
accidentellement (ce qui pourrait causer un surrépéter la procédure d’administration. • ne jadosage ou un sous-dosage lors de l’utilisation
mais actionner le dispositif plus d’une fois sans
suivante). • se rincer la bouche avec de l’eau
inhaler la poudre. Si cela arrive, le patient doit
après avoir inhalé la dose d’entretien afin de mitapoter l’embout buccal sur une table ou dans la
nimiser le risque de candidose oropharyngée. •
paume de la main afin d’évacuer la poudre
nettoyer l’embout buccal avec un chiffon sec à
avant de répéter la procédure d’administration. •
intervalles réguliers. Le nettoyage ne doit jamais
toujours remettre en place le capuchon antiêtre réalisé à l’eau, parce que la poudre est senpoussière (et, le cas échéant, refermer la coque
sible à l’humidité. • remplacer Bufomix Easyhaler
de protection) après usage afin d’éviter d’actionlorsque le compteur marque zéro, même si de la
ner le dispositif accidentellement (ce qui pourrait
poudre est encore visible dans l’inhalateur.
causer un surdosage ou un sous-dosage lors de
CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité (allerl’utilisation suivante). • se rincer la bouche avec
gie) au budésonide, au formotérol ou au lactose
de l’eau après avoir inhalé la dose d’entretien
(qui contient de faibles quantités de protéines du
afin de minimiser le risque de candidose orolait). EFFETS INDESIRABLES
Bufomix
pharyngée. nettoyer l’embout buccal avec un
Easyhaler contenant à la fois du budésonide et
chiffon sec à intervalles réguliers. Le nettoyage
du formotérol, les effets indésirables possibles
ne doit jamais être réalisé à l’eau, parce que la
sont ceux rapportés pour ces deux substances.
poudre est sensible à l’humidité. • remplacer
Aucune augmentation de l’incidence d’effets inBufomix Easyhaler lorsque le compteur marque
désirables n’a été constatée après l’administrazéro, même si de la poudre est encore visible
tion concomitante des deux composés. Les efdans l’inhalateur. CONTRE-INDICATIONS
fets indésirables liés au médicament les plus
Hypersensibilité (allergie) au budésonide, au
courants sont les effets secondaires pharmacoformotérol ou au lactose (qui contient de faibles
logiquement prévisibles du traitement par agoquantités de protéines du lait). EFFETS
nistes β2, comme les tremblements et les palpitaINDESIRABLES Bufomix Easyhaler contenant
tions. Ceux-ci sont plutôt légers et disparaissent
à la fois du budésonide et du formotérol, les efgénéralement après quelques jours de traitefets indésirables possibles sont ceux rapportés
ment. Dans une étude clinique de 3 ans portant
pour ces deux substances. Aucune augmentasur le budésonide dans la BPCO, des ecchytion de l’incidence d’effets indésirables n’a été
moses et une pneumonie ont été observées à
constatée après l’administration concomitante
des fréquences respectives de 10% et 6%,
des deux composés. Les effets indésirables liés
comparativement à 4% et 3% pour le groupe
au médicament les plus courants sont les effets
placebo (p <0,001 et p <0,01, respectivement).
secondaires pharmacologiquement prévisibles
Les effets indésirables ayant été associés au
du traitement par agonistes β2, comme les tremblements et les palpitations. Ceux-ci sont plutôt
budésonide et au formotérol sont répertoriés
légers et disparaissent généralement après
ci-dessous par classe de systèmes d’organes et
quelques jours de traitement. Dans une étude
par fréquence. Les fréquences sont définies
clinique de 3 ans portant sur le budésonide dans
comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent
la BPCO, des ecchymoses et une pneumonie
(≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à
ont été observées à des fréquences respectives
< 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) et très
de 10% et 6%, comparativement à 4% et 3%
rare (< 1/10 000). Infections et infestations : fré‑
quent : candidoses de l’oropharynx ; Affections
pour le groupe placebo (p <0,001 et p <0,01,
du système immunitaire : rare : réactions d’hyrespectivement). Les effets indésirables ayant
persensibilité immédiates et retardées, telles
été associés au budésonide et au formotérol
qu’exanthème, urticaire, prurit, dermatite, ansont répertoriés ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence. Les frégio-œdème et réaction anaphylactique ;
a member of the Stada Group
quences sont définies comme suit : très fréAffections endocriniennes : très rare : syndrome
quent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu
de Cushing, suppression surrénalienne, retard
fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000
de croissance, réduction de la densité minérale
à < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Infections
osseuse ; Troubles du métabolisme et de la nuet infestations : fréquent : candidoses de l’orotrition : rare : hypokaliémie, très rare : hyperglypharynx ; Affections du système immunitaire :
cémie ; Affections psychiatriques : rare : agressirare : réactions d’hypersensibilité immédiates et
vité, hyperactivité psychomotrice, anxiété,
retardées, telles qu’exanthème, urticaire, prurit,
troubles du sommeil, très rare : dépression,
dermatite, angio-œdème et réaction anaphylacchangements comportementaux (principalement
tique ; Affections endocriniennes : très rare :
chez les enfants) ; Affections du système nersyndrome de Cushing, suppression surrénaveux: fréquent : céphalées, tremblements, rare :
®
®
®
®
lienne, retard de croissance, réduction de la
étourdissements, très rare : troubles du goût ;
densité minérale osseuse ; Troubles du métaboAffections oculaires : très rare : cataracte et
160/4,5 µg : 120 doses
320/9 µg : 60 doses
lisme et de la nutrition : rare : hypokaliémie, très
glaucome ; Affections cardiaques : fréquent :
rare : hyperglycémie ; Affections psychiapalpitations, rare : tachycardie, rare : arythmies
budésonide/formotérol
budésonide/formotérol
triques : rare : agressivité, hyperactivité psychocardiaques, p. ex. fibrillation auriculaire, tachy1. Lavorini F.Expert Opin. Drug Deliv. (2014)11(1):1-3
motrice, anxiété, troubles du sommeil, très rare :
cardie supraventriculaire, extrasystoles, très
dépression, changements comportementaux
rare : angine de poitrine, prolongation de l’inter®
®
Easyhaler
*
Pour
le
prix
de
12
mois
de
traitement
avec
le
produit
de
marque,
votre
patient
sera
traité
durant
minimum
18
mois
avec
Bufomix
(principalement chez les enfants) ; Affections du
valle QTc ; Affections vasculaires : très rare :
(ceci
n’est
pas
un
indicateur
de
la
durée
de
traitement
mais
un
ratio
prix
calculé
sur
base
du
ticket
modérateur
payé
par
le
patient
actif).
système nerveux: fréquent : céphalées, tremvariations de la pression artérielle ; Affections
blements, rare : étourdissements, très rare :
respiratoires, thoraciques et médiastinales : fré‑
troubles du goût ; Affections oculaires : très rare : cataracte et glaucome ; Affections cardiaques : fréquent : palpitations, rare : tachycardie, rare : arythmies cardiaques, p. ex. fiquent : irritation légère de la gorge, toux, enrouement, rare : bronchospasme ; Affections gastro-intestinales : rare : nausées ; Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rare :
ecchymoses ; Affections musculosquelettiques et systémiques : rare : crampes musculaires. La candidose de l’oropharynx est due au dépôt du médicament. Il faut conseiller au
brillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles, très rare : angine de poitrine, prolongation de l’intervalle QTc ; Affections vasculaires : très rare : variations de la
patient de se rincer la bouche avec de l’eau après la prise de chaque dose afin de minimiser le risque. La candidose oropharyngée répond habituellement à un traitement antifonpression artérielle ; Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : fréquent : irritation légère de la gorge, toux, enrouement, rare : bronchospasme ; Affections gastro-intesgique topique sans qu’il soit besoin d’interrompre les corticostéroïdes en inhalation. Comme avec d’autres traitements par inhalation, un bronchospasme paradoxal peut se manitinales : rare : nausées ; Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rare : ecchymoses ; Affections musculosquelettiques et systémiques : rare : crampes musculaires. La
candidose de l’oropharynx est due au dépôt du médicament. Il faut conseiller au patient de se rincer la bouche avec de l’eau après la prise de chaque dose afin de minimiser le
fester en de très rares occasions (moins de 1 personne sur 10 000) et exacerber la respiration sifflante et l’essoufflement immédiatement après l’administration. Le bronchospasme
risque. La candidose oropharyngée répond habituellement à un traitement antifongique topique sans qu’il soit besoin d’interrompre les corticostéroïdes en inhalation. Comme avec
paradoxal répond aux bronchodilatateurs en inhalation à action rapide et doit être traité sans délai. Bufomix Easyhaler doit être interrompu immédiatement, le patient être évalué et
d’autres traitements par inhalation, un bronchospasme paradoxal peut se manifester en de très rares occasions (moins de 1 personne sur 10 000) et exacerber la respiration sifun traitement alternatif être instauré si nécessaire (voir rubrique 4.4). Des effets systémiques des corticostéroïdes en inhalation peuvent survenir, en particulier lorsque des doses
flante et l’essoufflement immédiatement après l’administration. Le bronchospasme paradoxal répond aux bronchodilatateurs en inhalation à action rapide et doit être traité sans
élevées sont prescrites sur des périodes prolongées. L’apparition de ces effets est nettement moins probable qu’avec des corticostéroïdes oraux. Les effets systémiques possibles
délai. Bufomix Easyhaler doit être interrompu immédiatement, le patient être évalué et un traitement alternatif être instauré si nécessaire (voir rubrique 4.4). Des effets systémiques
incluent le syndrome de Cushing, les traits cushingoïdes, la suppression surrénalienne, le retard de croissance chez les enfants et les adolescents, la réduction de la densité minédes corticostéroïdes en inhalation peuvent survenir, en particulier lorsque des doses élevées sont prescrites sur des périodes prolongées. L’apparition de ces effets est nettement
rale osseuse, la cataracte et le glaucome. Une plus grande sensibilité aux infections et une diminution du pouvoir d’adaptation au stress peuvent également apparaître. Les effets
moins probable qu’avec des corticostéroïdes oraux. Les effets systémiques possibles incluent le syndrome de Cushing, les traits cushingoïdes, la suppression surrénalienne, le
dépendent probablement de la dose, du temps d’exposition, de l’exposition concomitante et antérieure à des stéroïdes et à la sensibilité individuelle. Le traitement par agonistes β2
peut entraîner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres, de glycérol et de corps cétoniques. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration
retard de croissance chez les enfants et les adolescents, la réduction de la densité minérale osseuse, la cataracte et le glaucome. Une plus grande sensibilité aux infections et une
des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les profesdiminution du pouvoir d’adaptation au stress peuvent également apparaître. Les effets dépendent probablement de la dose, du temps d’exposition, de l’exposition concomitante et
sionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance
antérieure à des stéroïdes et à la sensibilité individuelle. Le traitement par agonistes β2 peut entraîner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres, de
glycérol et de corps cétoniques. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante.
EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de
MISE SUR LE MARCHÉ : Orion Corporation Orionintie 1 FI-02200 Espoo Finlande NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : BE457164 MODE DE
déclaration Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.
DELIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE : Date d’approbation : 04/2014 DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Bufomix
be e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Orion Corporation Orionintie 1 FI-02200 Espoo Finlande
Easyhaler 320 microgrammes/9 microgrammes/inhalation, poudre pour inhalation. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque dose délivrée (dose quittant
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : BE457173 MODE DE DELIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU
l’embout buccal) contient : budésonide 320 microgrammes/inhalation et fumarate de formotérol dihydraté 9 microgrammes/inhalation. Grâce au dispositif Easyhaler, la dose délivrée
TEXTE : Date d’approbation : 04/2014
(à la sortie du déclencheur) contient une quantité de substance active similaire à la dose mesurée (à la sortie du réservoir). Excipient : lactose monohydraté (7600 microgrammes/
Bufomix Easyhaler
Bufomix Easyhaler
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
16
I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
Animaux de compagnie et
petits champignons
Chiens, chats, lapins et autres petites bêtes poilues chères
aux enfants, communiquent parfois quelques dermatoses
dont l’origine n’est pas toujours facilement révélée. Il faut
ouvrir les yeux et écarter les poils!
L
es dermatophytes sont des champignons filamenteux caractérisés
par leur capacité à se développer
aux dépens de substrats kératiniques issus du sol, de l’animal et de l’homme.
Ils sont responsables de lésions arrondies appelées herpès circiné sur la peau
glabre, sycosis au niveau de la barbe et
de la moustache, et teignes sur le cuir
chevelu. Les espèces anthropophiles
diffusent bien dans la population humaine, tandis que les espèces zoophiles,
sujet de cet article, passent de façon
accidentelle chez l’homme. Enfin, les
espèces telluriques (ou géophiles) sont
transmises à l’homme ou à l’animal
par le biais d’un traumatisme ou d’une
souillure en contact avec le sol. L’animal responsable n’est pas toujours visiblement ni porteur, ni malade car les
lésions peuvent être camouflées dans
les poils et à peine visibles, même si ce
sont surtout les pattes, la tête et le museau, pourtant apparents, qui en sont les
sièges de prédilection. L’évolution peut y
être aussi chronique qu’aiguë, aussi disséminée que localisée. Il existe pas mal
de compagnons rongeurs ou carnivores
infectés de manière asymptomatique,
dits porteurs sains. Ce phénomène est
bien connu, notamment chez certains
chats de race.
MS9536F
Histoire naturelle de la
transmission
Cinq dermatophytes zoophiles sont
à craindre. Le plus courant est le microsporum canis transmis par le chat,
les lapins, les hamsters et autres petits
compagnons de loisir, plus encore que
par les chiens, malgré son nom. En deuxième position vient le trichophyton
mentagrophyte qui n’entre pas dans
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
nos logis vu qu’il ne fréquente que les
petits rongeurs (mulots, campagnols).
Cependant, un chien en promenade
peut s’infecter en explorant les terriers.
Quant au trichophyton verrucosum, il
hante la campagne et le bétail. Ce sont
donc les habitants des fermes (surtout
les enfants) mais aussi les soignants
et vétérinaires qui s’infecteront. Les
deux dernières espèces de la liste sont
l’arthroderma benhamiae provenant
du cochon d’Inde et l’arthroderma vanbreuseghemii (dont on devine qu’il porte
le nom de son découvreur) présent sur
certains chats et chiens. Dans tous les
cas, il faut que la peau soit excoriée,
même très peu, pour passer cette barrière mais caresser ou se blesser à un
élément contaminé de l’environnement
(meuble, barrière de prairie) peut suffire
car les spores survivent un an minimum
dans l’environnement.
Quand y penser?
La lésion dermique, l’herpès circiné,
malgré son nom, n’a rien à voir avec une
infection par le virus herpès. Plaque arrondie, isolée ou en grand nombre (en
cas de contacts rapprochés et nombreux
avec l’animal, ou d’immunodéficience),
elle comporte une bordure vésiculeuse
qui s’étend de façon centrifuge avec
pseudo-cicatrisation centrale. D’autres
anneaux concentriques peuvent naître
au centre du premier. Le germe le plus
fréquemment en cause est le trichophyton rubrum. Dans le cuir chevelu (teignes), les cheveux envahis se
cassent facilement d’où l’apparition de
tonsures (surtout via microsporum canis, fluorescentes à la lumière de Wood).
Les teignes suppurées, plus rares, se
présentent comme des placards ronds
très inflammatoires, de plusieurs centimètres de diamètre et surélevées
(trichophyton mentagrophytes, verrucosum, ou espèces telluriques, non sensibles au spectre Wood). Elles se voient
surtout chez l’enfant et la femme adulte
alors que l’homme présente plutôt des
lésions dans la barbe (sycosis) ou de la
moustache. Le diagnostic nécessite la
visualisation du champignon par un examen mycologique direct, puis son isolement et son identification par culture.
À l’interrogatoire, faute d’animaux familiers, il faut chercher un autre contact
étroit, quel que soit l’animal, de l’agneau
au dromadaire enfourché en vacances.
d’identifier le pathogène, et d’établir son
spectre de sensibilité, comme pour un
antibiogramme. En attendant ce résultat, un traitement probabiliste peut démarrer en association avec l’usage d’un
shampooing au kétoconazole et d’une
crème imidazolée. La durée complète
du traitement est de six semaines, plus
longtemps si la culture (à faire toutes les
trois semaines) reste positive. En dehors
du cuir chevelu, un antifongique local
appliqué deux à quatre semaines selon
l’extension, suffit dans la majorité des
cas: dérivés imidazolés ou terbinafine
sont efficaces. Pour les lésions multiples
ou très inflammatoires, le traitement
oral est tout de même aussi proposé. ❚
Stratégie thérapeutique
Dr Chantal Maton
Guérir la dermatophytose du cuir chevelu nécessite toujours l’association
d’un traitement local et général. Depuis
le retrait du marché belge, en 1997, de
la griséofulvine, on recourt aux nouveaux antifongiques (fluconazole, itraconazole et terbinafine). Cela nécessite
Références
Challier S et al. Dermatophytes transmis par les animaux. Rev Prat MG 2015;29(933) : 28-29
Monod M, Fratti M. Dermatophytes transmis par les animaux domestiques. Rev Med Suisse 2014;10:749-53
La démarche en quelques mots
L’eczéma, le pityriasis rosé de Gibert ou des plaques de psoriasis débutant,
sont les diagnostics à évoquer par leur ressemblance. Le prélèvement
mycologique, à faire avant tout traitement antifongique, est indispensable.
L’examen sous lampe de Wood est le test de choix mais certaines mycoses
n’y sont pas sensibles et un résultat faussement positif peut s’observer en
présence de topiques médicamenteux ou de crèmes capillaires. L’examen
mycologique direct est impératif mais ne permet pas d’identifier l’espèce
du champignon. Les lésions sont nettoyées à l’alcool pour ôter les contaminants, grattées à la curette, les cheveux prélevés à la pince stérile, le tout
placé entre deux lames. Au laboratoire, une culture d’environ trois semaines
est nécessaire pour l’identification fine.
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I 17
❚ FIBROME UTÉRIN ❚
Quel traitement aujourd’hui?
Le fibrome provoquant de
nombreuses complications
pendant la grossesse, il semble
raisonnable de le traiter avant
pour éviter les complications
lorsqu’elles sont hautement
prévisibles (taille >10cm et
myome prævia) même s’il y
a peu de justification dans la
littérature en termes de niveau
de preuve.
L’EMAS (European Menopause and Andropause Society) a récemment publié des
recommandations sur la prise en charge des fibromes utérins, symptomatiques ou non
(1). Lorsqu’ils sont symptomatiques, il doivent être traités en veillant à ne pas nuire à
la patiente en termes de morbidité, en particulier lorsqu’une hystérectomie est évitable.
Quelle attitude le généraliste peut-il adopter? (2)
L
MS9663F
e fibrome, tumeur bénigne fréquente de l’utérus (70 à 80%
des femmes à l’approche de la
ménopause) est, lorsqu’il est symptomatique, un motif fréquent de consultation, de demande d’imagerie et de
chirurgie, qu’elle soit conservative ou
radicale. L’hystérectomie est ainsi dans
nos pays, toutes indications confondues, le geste chirurgical le plus souvent
pratiqué par les gynécologues. Lorsqu’il
devient symptomatique, le fibrome peut
provoquer des ménométrorragies très
importantes, avec anémie. Mais il peut
aussi occasionner des symptômes liés
à sa masse: dysfonction abdominale ou
urinaire, protrusion abdominale, infertilité, avortements à répétition, douleur
pelvienne non cyclique… Outre l’âge,
les facteurs de risque principaux sont
une ménarche précoce, l’utilisation de
contraceptifs oraux avant l’âge de 16
ans ou de progestatifs injectables, ainsi
que l’obésité. A contrario, la multiparité
(probablement parce qu’avec l’accouchement des petites structures myomateuses sont éliminées), la consommation
de fruits et de légumes, et les régimes
pauvres en graisses semblent protéger
la femme. Certains auteurs évoquent
aussi des facteurs génétiques.
Figure 1: Classification FIGO (Fédération internationale
de gynécologie-obstétrique) des fibromes utérins (3)
Sous-muqueux
0
Intracavitaire pédiculé
1
<50% à dôme sous-muqueux
2
>50% à dôme sous-muqueux
3
Interstitiel avec contact de
l’endomètre
4
Interstitiel
5
Sous-séreux >50% intramural
6
Sous-séreux <50% intramural
7
Sous-séreux pédiculé
8
Autre, parasite (cervical, ligament
rond, ligament large)
Intramural ou interstitiel
Sous-séreux
Si le diagnostic clinique du myome n’a
pas changé depuis un siècle, l’imagerie
a largement progressé. Ainsi, l’échographie pelvienne et endovaginale est
l’examen de première intention. Sa précision peut être améliorée par l’examen
Doppler avec injection de produit de
contraste. Quant à l’IRM, elle offre une
cartographie exacte pour localiser les
myomes. La question reste cependant
ouverte de savoir comment et à quelle
fréquence suivre un fibrome lorsqu’il
a été découvert. A cet effet, une biologie régulière (anémie, facteur de von
Willebrand, hormones thyroïdiennes)
aidera le clinicien qui gardera en tête
qu’une cancérisation peut survenir dans
1 cas sur 1.500 avant 40 ans, 1 cas sur
1.000 après.
tion d’infertilité avec le désir éventuel de
maternité, ainsi que des caractéristiques
de localisation et de taille qui le rendent
parfois difficilement accessible à un
geste chirurgical conservateur (myomectomie). Elle a cependant l’avantage, lorsqu’elle est réalisée à bon escient et dans
de bonnes conditions, d’être non seulement le traitement le moins coûteux
pour la société, mais aussi celui qui
améliore le mieux la qualité de vie.
Une situation clinique
banale mais complexe
Penser à préserver
l’utérus
Si l’hystérectomie conservatrice par la
voie d’abord la moins risquée reste le
traitement de choix pour prévenir toute
récidive, le geste devra être réfléchi en
fonction de l’avis de la patiente, de la no-
- La myomectomie, traitement conservateur le plus souvent proposé, garde
la priorité lors d’un désir de grossesse.
Elle est aussi une première intention
pour la prise en charge des myomes
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Autres
Hybride
2-5 Touchant à la fois l’endomètre
et la séreuse
sous-muqueux de type 0, 1, ou 2 selon
la classe FIGO (Figure 1), de petite taille
pour lesquels la résection bipolaire par
voie hystéroscopique reste le traitement
de référence quelle que soit la situation.
Mais il existe déjà quelques alternatives
techniques. En revanche, la myomectomie est discutée lorsque le myome est
symptomatique ou lorsqu’il a un impact
sur la cavité utérine. La voie d’abord
dépend pour la cœlioscopie de la taille
(<8cm) du nombre de myomes (<3) et
de l’expérience de l’opérateur. La laparotomie permet de réaliser le traitement
de tous les autres cas. Il est possible
d’utiliser des analogues de la LHRH pour
réduire la taille du myome en préopératoire ou encore de réaliser une occlusion
des artères utérines en peropératoire
ou une embolisation préopératoire
pour réduire les saignements lors de la
myomectomie. Elle n’empêche pas la
récidive.
- En cas de saignements abondants, il
est justifié de traiter en première intention les symptômes hémorragiques par
l’acide tranexamique et les douleurs
par des antalgiques, voire des AINS,
sans oublier de compenser la carence
martiale. L’acide tranexamique ne peut
être utilisé avec une contraception
orale, mais peut être utilement combiné à un dispositif intra-utérin contenant
du levonorgestrel (avec cependant un
risque d’expulsion dans 12% des cas).
L’usage de contraceptifs oraux seuls a
également montré un intérêt.
- En cas de symptômes de compression,
les agonistes de la GnRH induisent une
aménorrhée et réduisent significativement le volume des fibromes. Ils ne
doivent cependant pas être utilisés plus
de 2 à 6 mois et induisent des symptômes de ménopause. La mifépristone,
stéroïde antagoniste des récepteurs
de la progestérone, peut agir par différents mécanismes sur la croissance des
fibromes utérins. A la dose de 5 mg/j,
elle permet d’obtenir une réduction
significative du volume utérin et fibromateux et une amélioration de la qualité de vie des patientes. L’efficacité de
ce traitement est comparable à celle des
agonistes de la GnRH.
Enfin, l’ulipristal acétate, qui appartient
à la famille des SPRM (selective progesterone receptor modulator) permet une
réduction des saignements chez plus de
90% des patientes en moins d’une semaine, tout en réduisant de 36 à 42% le
volume tumoral. Sa prise entraîne moins
d’effets secondaires que les agonistes
de la GnRH (bouffées de chaleur chez
10% des femmes contre 40%).
- Parmi les alternatives, les techniques
de myolyse se sont considérablement
développées (embolisation des artères
utérines, thermoablation ou ablation par
radiofréquence) et ses indications seront
discutées par une équipe entraînée. ❚
Dr Dominique-Jean Bouilliez
1.
2.
3.
Pérez-Opez F, et al. Maturitas. 2014 Sep;79(1):106-16.
Stewart E. N Engl J Med. 2015 Apr 23;372(17):1646-55.
Munro M, et al. Int J Gynaecol Obstet. 2011
Apr;113(1):3-13
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
18
I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
Les corticoïdes inhalés
sont-ils suffisants pour traiter l’asthme?
Une meilleure compréhension de la maladie, de ses différents phénotypes et des cytokines
et médiateurs protéiques impliquées dans les différentes voies inflammatoires a ouvert
la porte à une prise en charge plus pointue de la maladie et plus particulièrement de ses
formes sévères. A l’heure actuelle, le traitement des patients atteints d’asthme sévère
requiert une caractérisation plus poussée de leur maladie.
I
l fut un temps pas si lointain où de
nombreux asthmatiques recevaient
régulièrement des corticoïdes systémiques pour contrôler leur maladie.
Le principe de la voie inhalée était établi depuis les années 1970 pour les
ß2-mimétiques. Quelques années de recherche supplémentaires ont été nécessaires pour développer des corticoïdes
efficaces en inhalation. L’avènement de
la corticothérapie inhalée (CSI) avec des
molécules telles que la béclométhasone
et le budésonide à la fin des années 1980
allait radicalement changer la donne. Il
fut démontré que la prise régulière de
ces molécules améliorait davantage les
valeurs des débits expiratoires, mais
aussi les symptômes et la consommation de médications de secours, par rapport à la prise régulière de ß2-agonistes.
Peu de temps après s’est imposé le fait
que le déclin des cas d’asthmes mortels et des admissions hospitalières en
status asthmaticus était principalement
attribuable à la consommation de corticoïdes inhalés (1).
6%
Une maladie hétérogène
21%
18%
Neutrophilique
Eosinophilique
Paucigranulocytique
Mixte
55%
Figure 1: Distribution des phénotypes cellulaires du sputum reccueilli chez
88 asthmatiques sévères (13).
Eosinophiles du
sputum ≥ 3%
Neutrophiles du
sputum ≥ 65%
MS9655F
Contribution
des antileucotriènes
L’avènement des antileucotriènes au
cours des années 90 a apporté une alternative à la corticothérapie inhalée en
cas d’intolérance ou de corticophobie.
Toutefois, cette classe pharmacologique
s’est régulièrement montrée moins efficace que les CSI dans l’amélioration
de la fonction respiratoire et la maîtrise
de l’inflammation éosinophilique lors
d’essais contrôlés ayant sélectionné
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
L’émergence du concept de phénotype
inflammatoire grâce à l’application de
la technique des expectorations induites
(7) va toutefois nuancer l’efficacité des
corticoïdes inhalés en tant que traitement de fond dans la maladie asthmatique. Les asthmatiques éosinophiliques
– qui représentent un peu plus de 50%
des patients – répondent particulièrement bien à la corticothérapie inhalée.
A contrario, les patients dépourvus
d’éosinophiles (8) – et particulièrement
ceux qui ont une neutrophilie importante dans les expectorations (9) – apparaissent insensibles à la corticothérapie
inhalée administrée sur une période de
plusieurs semaines.
Possibilités et perspectives thérapeutiques en
cas d’asthme sévère
Le concept d’asthme sévère a récemment été redéfini par un contrôle insuffisant en dépit d’une association de
corticoïdes inhalés à hautes doses et de
LABA (10).
Associer corticoïdes et
ß2-mimétiques à longue
durée d’action
L’efficacité de corticothérapie inhalée
s’est vue renforcée avant la fin du siècle
passé par l’adjonction dans les mêmes
aérosols de ß2-mimétiques à longue
durée d’action. Cette combinaison s’est
révélée très efficace pour optimaliser
les débits expiratoires, réduire au maximum les symptômes – en particulier les
symptômes nocturnes – et réduire les
exacerbations (2). Compte tenu de la prévalence de la maladie asthmatique dans
la population, ces combinaisons sont logiquement devenues au cours du temps
des blockbusters (en Belgique et ailleurs),
toutes pathologies confondues.
LABA contribuant tous deux à l’efficacité
(4, 5). Cette stratégie simple s’est non
seulement révélée efficace dans les essais contrôlés avec une sélection très aiguisée des patients, mais aussi – et c’est
important – dans une étude real life avec
des critères de sélection de patients
beaucoup moins stricts (6).
• Recourir à un anti-IgE
CSI (+LABA):
accroître les doses de CSI
CS oraux
Anti-IL5 – Anti-IgE?
Antagonistes de CRHTH2?
Théophylline?
LTRA?, LABA?
Anti-IL17?
Macrolides?
Inhibiteurs de la PDE4?
Figure 2: Proposition de stratégie de traitement de l’asthme sévère en
fonction de son phénotype inflammatoire (1).
des asthmatiques présentant une réversibilité importante aux ß2-mimétiques. Une étude menée en real life a
cependant nuancé cette observation,
dans la mesure où elle a montré que
les anti-leucotriènes étaient aussi efficaces que les corticoïdes inhalés pour
améliorer le contrôle ou la qualité de vie
dans une population d’asthmes légers,
probablement grâce à une adhérence
supérieure à celle obtenue avec les corticoïdes inhalés (3).
CSI/LABA, en maintenance
et à la demande
Au début de ce siècle, la stratégie
consistant à administrer comme traitement de maintenance et à la demande
une combinaison ICS/LABA dont l’action du LABA (formotérol) est à la fois
rapide et longue a démontré toute son
efficacité pour réduire la fréquence des
exacerbations dans les asthmes modérés à sévères, le corticoïde inhalé et le
La première médication à avoir été validée dans ce phénotype est l’omalizumab, un anticorps monoclonal anti-IgE.
Si les premières études ont essentiellement validé cette médication dans
l’asthme sévère allergique en complément aux ICS/LABA (11), certaines données préliminaires indiquent que l’omalizumab pourrait également être efficace
dans l’asthme non allergique. L’efficacité
de la médication a aussi été démontrée
dans la vie réelle (12).
• Augmenter la charge en
corticoïdes
Les asthmes sévères sont également
très hétérogènes sur le plan inflammatoire. Ainsi, plus de la moitié d’entre
eux présentent une inflammation éosinophilique résiduelle (Figure 1) (13).
Chez ceux-là, augmenter la dose de corticoïdes inhalés au-delà de 1.000µg/24h
de fluticasone, voire administrer un corticoïde par voie systémique, permet de
réduire la fréquence des exacerbations
(1, 14) (Figure 2).
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I 19
• La nouvelle classe
des anti-IL5
C’est aussi chez ces asthmatiques sévères éosinophiliques que les anti-IL-5
(mépolizumab) apportent un bénéfice
clinique en termes de réduction des exacerbations et d’épargne en corticoïdes
systémiques (15, 16). Leur effet positif
sur les exacerbations semble particulièrement bien lié au taux d’éosinophiles
circulants, sachant que les asthmatiques
qui combinent un taux élevé d’éosinophiles dans le sang et dans les expectorations sont ceux qui sont les plus
sévères (17). Les effets des anti-IL-5 sur
les symptômes quotidiens et les débits
expiratoires sont plus controversés,
mais sans doute pas absents. De façon
similaire, il a récemment été montré que
la réduction d’exacerbations obtenue
avec l’omalizumab était essentiellement
observée chez les asthmatiques présentant des taux d’éosinophiles circulants et
de NO exhalé relativement élevés (18).
remodelage bronchique des asthmatiques. Il s’agit d’une technique endoscopique qui, par une décharge d’énergie
thermique dans les voies aériennes, est
censée réduire le volume de la musculature lisse péribronchique. La thermoplastie réduit la fréquence des exacerbations
sévères et améliore modestement la qualité de vie (23, 24). Ce traitement validé
et approuvé aux USA n’est toutefois pas
encore remboursé en Belgique (ni en Europe). La population cible reste à définir
dans des études prospectives.
Les corticoïdes inhalés restent la pierre
angulaire du traitement chez la majorité des patients asthmatiques. Les choix
thérapeutiques alternatifs ou complémentaires doivent s’appuyer sur une
analyse phénotypique détaillée du patient asthmatique. Le pneumologue clinicien se doit aujourd’hui d’être attentif
aux différentes facettes de la maladie
asthmatique et d’investiguer le patient
en détail au-delà du simple diagnostic
lorsque le contrôle de la maladie s’avère
difficile (25). ❚
Pr Renaud Louis, Sophie Demarche,
Dr Florence Schleich
Service de Pneumologie,
CHU Liège
Références sur demande.
• L’échec des anti-TNFa
Les autres classes d’anticorps monoclonaux testés jusqu’à présent et en particulier les anti-TNFa ont plutôt donné des
résultats décevants (19).
• La piste des macrolides
Une fraction non négligeable d’asthmatiques sévères ne présente plus (ou pas)
d’inflammation éosinophilique. Certains
d’entre eux ont une intense inflammation neutrophilique des voies aériennes
et ont démontré une légère amélioration de la qualité de vie en réponse aux
macrolides sur une période de quelques
semaines (20).
Dans le même ordre d’idées, les asthmatiques non contrôlés par corticoïdes
inhalés et ayant un taux bas d’éosinophiles sanguins montrent une bonne
réponse à l’azythromycine en termes
de réduction d’exacerbations (21). Les
effets des macrolides dans les asthmes
sévères non éosinophiliques devront
être confirmés dans des essais contrôlés
de longue haleine sur de larges séries
de patients avant que l’on ne puisse recommander cette option thérapeutique
en pratique clinique. On peut toutefois
s’interroger sur la pertinence de vouloir diminuer drastiquement le taux de
neutrophiles dans les voies aériennes,
ceux-ci remplissant sans doute en partie
des fonctions dans le cadre de l’immunité innée (22).
• La thermoplastie
bronchique pour limiter
le remodelage
Si l’effet des ICS sur l’inflammation éosinophilique est incontestable, leurs effets sur le remodelage bronchique sont
bien plus controversés. La thermoplastie
bronchique peut apporter un complément à la corticothérapie en ciblant le
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09/04/15 11:45
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
20
I
TECHNOLOGIE
Accidents cardiaques: des drones peuvent
faire la différence
M
ais d’abord, petit retour en
arrière, en 1935, plus précisément l’année où les forces aériennes britanniques ont conçu le «Queen
Bee», un avion sans pilote radiocommandé. À peine un an plus tard, ce nom
(«Reine des abeilles») avait évolué pour
donner le générique «drone» («faux-bourdon», en anglais), une dénomination utilisée pour tous les missiles radiocommandés et, plus tard, pour des applications
plus générales de l’aviation sans pilote.
Pendant les premières décennies, les
drones ont uniquement servi dans un
contexte militaire: comme appareils de
reconnaissance ou comme instruments
de diversion et leurres pour l’ennemi. Ils
ont commencé à faire leur apparition dans
l’aviation civile il y a une dizaine d’années, au départ principalement pour des
missions d’inspiration militaire comme
la surveillance des frontières ou l’assistance lors de catastrophes naturelles.
Les appels à la légalisation des drones
se sont faits plus insistants à l’époque de
l’ouragan Katrina, en 2005, dans le but
de mieux rendre compte de l’ampleur de
la catastrophe. Depuis lors, des drones
ont été utilisés pour surveiller les terres
agricoles et la faune sauvage, inspecter
des centrales électriques et des tours
de contrôle, et pour une foule d’autres
choses. De nos jours, il peut même arriver
qu’on leur confie la livraison de pizzas…
MS9656F
Des drones médicaux
Le recours aux drones est également envisagé avec le plus grand sérieux dans le
domaine médical. Des drones médicalisés, capables d’intervenir rapidement
après un appel d’urgence, pourraient
apporter une importante valeur ajoutée.
À la fin de l’an dernier, Alec Momont, un
étudiant belge de l’université de Delft,
avait déjà fait la une de l’actualité avec
un prototype de ce genre (voir photos).
«Chaque année, environ 800.000 personnes font un infarctus dans l’UE»,
explique Alec Momont sur le site de la
TU Delft, «et seulement 8% d’entre elles
y survivent. La raison principale est le
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
© Samy Andary
Les drones, ces avions sans
pilote, ont beaucoup fait
parler d’eux ces derniers
mois et même ces dernières années. Défendus
avec fougue par les uns, ils
sont sévèrement critiqués
par les autres. Mais saviez-vous que l’utilisation de
cette nouvelle forme d’aviation est envisagée de plus
en plus concrètement dans
le domaine médical?
À la fin de l’an dernier, Alec Momont, un étudiant belge de
l’université de Delft, avait fait la une de l’actualité avec un
prototype de drone médical.
délai de réponse relativement long des
services de secours (environ 10 minutes),
sachant que la mort cérébrale et les défaillances mortelles surviennent généralement pendant les 4 à 6 premières minutes. Un drone ambulance peut transporter un défibrillateur sur les lieux dans
la minute qui suit. Cette vitesse de réaction pourrait porter les chances de survie
post-infarctus de 8% à 80%.»
Concrètement, le drone pourrait se
rendre directement auprès du patient
sur la base de la localisation GPS de
l’appelant. L’appareil pourrait parcourir
une courte distance (dans un territoire de
12 km²) en quelques secondes à peine.
Il serait muni d’une webcam qui permettrait à l’opérateur d’urgence de donner
des instructions à distance, par exemple
sur l’utilisation d’un défibrillateur. Il
pourrait également transmettre des données médicales directement à la centrale
d’urgence. Des actes vitaux pourraient
ainsi être posés avant même l’arrivée de
l’ambulance «classique».
Après la phase de
conception
Est-il réaliste d’imaginer que des drones
médicalisés pourraient fendre l’air
au-dessus de nos têtes d’ici quelques années? D’après Alec Momont, oui, incontestablement. Sans attendre, l’étudiant
précise que le facteur coût serait particulièrement favorable. D’après son estimation, un drone coûterait en moyenne
15.000 euros, «un montant raisonnable
par rapport au nombre de vies sauvées».
Techniquement, le prototype doit encore
être perfectionné, Alec Momont l’admet:
«Le système de contournement d’obstacles, notamment, mérite encore quelques
adaptations. Ensuite, il faudra aussi procéder à des tests sur des patients réels».
Il pense néanmoins que les drones
pourront être opérationnels dans un délai d’environ cinq ans. Son concept
bénéficie du soutien et de
l’intérêt de Living Tomorrow et de plusieurs hôpitaux et organisations médicales, dont l’hôpital universitaire de Gand et le service
ambulancier d’Amsterdam.
Il ne reste plus que le cadre légal. Pour
l’instant, il est interdit de faire circuler
des avions sans pilote librement dans
l’espace aérien. Il y a deux ans, l’UE a
toutefois lancé une proposition en vue
d’autoriser l’utilisation de drones à des
fins privées et professionnelles, dans le
respect de conditions strictes. Pour les
applications médicales, elle serait soumise à la réussite d’un examen à trois
niveaux: théorique, pratique et médical.
L’altitude de vol sera limitée à 300 pieds
(90 mètres). Par ailleurs, tous les drones
professionnels devront être immatriculés et contrôlés. Cette législation devrait
entrer en vigueur à l’automne 2015.
Il est donc très probable que le cadre légal
soit en place avant que le premier drone
médicalisé ne soit mis en service. ❚
Stef Gyssels
App: Calculez (et réduisez) votre risque
de crise cardiaque
Jusqu’à 90% des accidents cardiaques peuvent être évités moyennant une
bonne gestion des facteurs de risque. Stroke Riskometer est un outil unique
et simple d’utilisation qui permet d’estimer soi-même ses risques d’accident
cardiaque. Cette application utilise une série de facteurs de risque comme
l’âge, le sexe, l’origine ou le mode de vie pour calculer directement le risque
d’accident cardiaque dans les cinq à dix ans.
Développée par AUTEL pour les personnes de 20 à 90 ans, elle a été
approuvée par la World Stroke Organization et l’International Association
of Neurology and Epidemiology. Elle se base sur la célèbre Framingham
Heart Study et sur les facteurs de risque les plus récemment identifiés.
Sa facilité d’utilisation est particulièrement intéressante. Il est possible de
comparer le résultat obtenu avec celui d’une personne du même sexe ou
du même âge sans facteurs de risque, mais aussi de savoir dans quelle
mesure chaque facteur contribue au risque général calculé. Certains facteurs
peuvent également être modifiés pour évaluer l’impact d’une éventuelle
adaptation sur le risque général. Les résultats peuvent être envoyés par
e-mail à l’utilisateur ou à d’autres personnes.
Disponible sur iTunes (http://www.apple.com/itunes/affiliates/download/?id=725335272) Gratuit - Pour les appareils équipés au minimum de la version 5 d’iOS
www.medi-sphere.be
I 21
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22
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I 23
GASTRONOMIE
Trois adresses à la sobriété scandinave
1.
Uppkök,
4, Chaussée Nationale,
à 5330 Sart-Bernard.
Tél.: 081/51.20.23.
www.uppkok.be
Ouvert de 12h à 14h et
de 19h à 21h30, fermé
mercredi midi, samedi
midi et dimanche.
Sorti en 1999 de l’école
hôtelière de Namur, Martin
Hubaut fait partie de ces
chefs qui ont bourlingué. Il a
connu l’effervescence newyorkaise et cette impression
d’être au centre du monde
dans la ville qui ne dort
jamais. Il en est revenu au
propre et au figuré. Cette «désaméricanisation» de l’esprit lui a ouvert les yeux sur
autre projet de vie. En mars 2013, il inaugure Uppkök, adresse en phase avec un
nouvel état d’esprit culinaire inspiré par un retour aux choses simples, à une «mise
à nu». Ce néologisme forgé dans la langue suédoise signifie «cuisine découverte».
Du goût pour un Septentrion fantasmatique, Hubaut a également retenu une stricte
obédience à un dogme locavore - pas besoin d’aller chercher des ingrédients au bout
du monde -, à une pureté environnementale - la traction animale - ainsi qu’à un
catéchisme de l’épure - sur l’assiette: un produit central auquel répond au moins un
légume. Brillant.
2. Le Cent Quatorze,
114, Boulevard Général
Jacques, à 1050
Bruxelles.
Tél: 02/646.66.04.
www.centquatorze.com
Ouvert du lundi au
vendredi, de 10h à 18h,
ainsi que le samedi,
de 10h30 à 18h.
Le décor minimaliste du
Cent Quatorze, rehaussé
de quelques touches de
couleur, rappelle l’art de
vivre scandinave. Il en va
de même pour la démarche
de Cécile Dubrulle, jeune
Lilloise qui s’est arrêtée à
Bruxelles pour inaugurer cette petite épicerie où il est possible de déjeuner sur le
pouce. On y mange quoi? Que du simple et bon: du véritable jambon blanc Prince
de Paris de chez Doumbéa, du beurre de Pamplie (une perle artisanale AOC de
Charentes-Poitou), des produits laitiers signés par Pascal Beillevaire, du caramel à
la pomme des Marmitons d’Etran, de l’Axoa de veau de chez Anne Rozes, du foie de
lotte de la Conserverie Hennequin à Belle-Île, des soupes maison…
Tendance: deux notoriétés
valent mieux qu’une
On le sait, rien de tel que la
bouille d’un chef apposée
sur un plat préparé pour en
asseoir la crédibilité. Aujourd’hui, la gastronomie
vient au secours de toute
entreprise en manque de
notoriété. Ce phénomène
a un nom: «Foodketing».
Définition? Quelque chose
comme «utiliser l’image
positive de la gastronomie actuelle pour susciter
une demande, une pulsion
d’achat, avérée ou encore
latente». C’est que les
chefs sont partout, ils squattent mieux que personne le feu des projecteurs. Adulés
par les médias, ils sont l’assurance d’une large visibilité. Dernier exemple en date? Le
champagne Dom Pérignon, qui a fait appel au chef catalan Ferran Adria pour lancer
son millésime 2005 à la faveur d’un dîner unique à Barcelone réservé à 120 privilégiés. Buzz garanti puisque le talent de Rosas n’avait plus cuisiné en public depuis
2011. S’il ne possède plus de restaurant à proprement parler, Adria a mis sur pied une
fondation, la Fondation El Bulli, par le biais de laquelle il ambitionne de démonter les
rouages de la gastronomie. Le tout pour une entreprise aux contours scientifiques
dont la méthodologie porte le nom de SAPIENS et qui sera appliquée à Dom Pérignon
tout au long d’un programme de 3 ans. ❚
Chiffre: 19
19 mois après avoir fermé son
formidable Neptune bruxellois,
Nico Darnauguilhem a rouvert
sous le même nom à Genève.
Sous-titré «Nourritures alpestres»
et augmenté d’un tréma sur le u,
Neptüne renoue avec l’esprit de
ce chef créatif qui sait agencer
saveurs et textures sans jamais
tomber dans la lourdeur. ❚
http://leneptune.ch/
Flacon: le retour du Cynar
Les boissons de type «bitter» n’en finissent pas de
ressusciter. Ainsi du Cynar, boisson italienne épicée
douce-amère à base d’artichaut. Lancée en Italie en
1952, cette boisson est née des expérimentations
autour de la cynarine pratiquées par Angelo Dalle
Molle. Cette substance amère est extraite des racines
et des feuilles de l’artichaut. À l’aide de 13 plantes et
aromates, Dalle Molle en a sublimé le goût, créant
une liqueur douce-amère d’une teinte brun foncé.
De nombreux barmen utilisent ce breuvage comme
base de cocktail. Un exemple? Dans un verre rempli
de glaçons, il suffit de verser 5 cl de Cynar et 15 cl
de tonic (Fever Tree Premium Indian Tonic Water)
et ajouter une tranche de pamplemousse ainsi que
quelques feuilles de basilic. ❚
MS9647F
3. Ogst, 4, Ridder Portmansstraat, à 3500 Hasselt.
Tél.: 011/41.38.13. www.ogst.be Ouvert de 12h à 13h30 et de 19h à 21h,
fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi.
Avant d’ouvrir leur propre enseigne, Diederik Herbots et Sébastien Wygaerts étaient
respectivement sommelier et sous-chef chez Couvert Couvert (Heverlee). Exactement
le genre de profil qui rassure. Le duo signe une table sans fioritures qui n’est pas
sans rappeler le travail d’un Magnus Nilsson, chef-paysan qui sublime le vivant
dans sa ferme-auberge autarcique à 1.000 km au nord de Stockholm. Les vins sont
nature en grande partie et les intitulés de plats 100% dégraissés façon «asperges/
fromage Reypenaer/cecina de bœuf» ou «rhubarbe/glace au lait de chèvre/sarrasin».
Le tout assemblé avec beaucoup de cohérence et de talent pour les correspondances
gustatives. ❚
www.medi-sphere.be
Michel Verlinden
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
24
I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
L’e-santé sans brusquer:
l’offre en ligne de la
SSMG
La cellule e-santé de la SSMG prend par la main ceux qui
hésitent à s’aventurer plus loin que le DMI dans l’univers
de l’informatique médicale. Une guidance douce, à renfort
de courtes vidéos déjà disponibles en ligne. Des animations
en glems ou dodécagroupes sont envisageables, quoique
les animateurs ne soient pas (encore?) légion.
V
incent Delecluse exerce à Luingne, à un jet de pierre de Mouscron. Il a été approché, en sa
qualité de généraliste versé en informatique par un confrère du coin, Guy Hollaert, du comité directeur de la SSMG
et aux manettes de la plus récente de
ses commissions spécifiques, la cellule
e-santé. «Beaucoup de MG ne savent
pas précisément en quoi consiste
l’e-santé, la plateforme eHealth et ses
services. Nombreux sont ceux qui
considèrent encore qu’il s’agit d’un ‘Big
Brother’ menaçant, sans bien distinguer les outils mis à disposition pour
aider la pratique», entame le Dr Delecluse. C’est précisément pour dé-diaboliser cette entité trop nébuleuse, en (in)
formant les MG, que la cellule e-santé a
pris corps. «Une particularité du groupe
est d’être un panaché entre novices et
utilisateurs confirmés. C’est intéressant
de mélanger des personnes de niveaux
différents, pour éviter le jargon que les
habitués finissent vite par employer
entre eux.»
MS9678F
Vidéos et diaporamas
La cellule — qui se compose, outre des
Drs Hollaert et Delecluse, de Michel
Wouters, Guy Beuken, Alberto Parada,
Guiseppe Pizzuto et Yves Gueuning — a
commencé par rédiger un abécédaire.
«Nous y avons défini les termes, les
concepts, qu’on rencontre en e-santé,
un hub, un sumehr, l’eHealthBox,
Recip-e…» De quoi s’assurer que tout
est une publication réservée aux généralistes.
Hebdomadaire • 35 numéros/an
Tirage: 13.500 exemplaires
Directeur de publication: Vincent Leclercq
Rédactrice en chef:
Johanne Mathy - [email protected]
Rédacteur en chef adjoint: Vincent Claes
Medi-Sphere 480 ❚ 20 mai 2015
le monde parle de la même chose, en
captant de quoi il s’agit.
La cellule a poursuivi sur sa lancée en signant une demi-douzaine de capsules vidéo de quelques minutes chacune, faites
de captures d’écran successives, où le
mouvement du curseur se conjugue à
des explications orales pour détailler au
spectateur les manœuvres à effectuer.
Si Vincent Delecluse s’est attelé à la réalisation pratique, il souligne le côté collectif de leur production, avec visionnage
critique et retravail. «Elles montrent par
exemple comment on effectue une demande d’autorisation de remboursement chapitre IV, comment on produit ou
consulte un sumehr, comment on procède pour une prescription électronique …
L’idée est de présenter aux confrères ces
outils qui les aident, sans être coercitifs.
De leur mettre l’eau à la bouche, pour
qu’ils franchissent le pas.»
Un second volet du travail abattu par la
cellule a été de démythifier un écueil qui,
notoirement, retient les médecins: le fameux certificat eHealth, à obtenir et installer avant tout autre opération. «Nous
expliquons, pas à pas, comment on fait,
ce qu’on en fait, et ce sont des explications accessibles aussi aux novices.»
Des patients à convaincre
Où peut-on trouver ces différents éléments? «Tout est déposé sur le site
Rédaction:
Claude Leroy • Chantal Maton • Pascal Selleslagh •
Michèle Langendries • Dominique-Jean Bouilliez •
Albin Wantier • Michel Verlinden •
Arnaud Dellicour
Assistante de rédaction:
Sandrine Sluysmans • Esther De Groot •
[email protected]
Sales Manager:
Catherine Motte • [email protected]
«Nous expliquons, pas à pas, comment on fait, ce qu’on en fait, et ce sont des
explications accessibles aussi aux novices» explique Vincent Delecluse.
www.ssmg.be > onglet cellules spécifiques > e-santé», indique Vincent
Delecluse. «Les différents supports ont
été présentés plus tôt cette année à la
convention de cadres et animateurs
SSMG, et bien reçus. Le matériel est à
la disposition de quiconque voudrait organiser un dodécagroupe. De plus, les
membres de notre cellule sont prêts,
selon leurs disponibilités, à venir animer
un glem, par exemple», développe le Dr
Delecluse qui, au moment de répondre
à Medi-Sphère, s’apprêtait justement
à aller prêcher les vertus de l’e-santé à
ses pairs de l’AGME, le cercle de Mouscron-Estaimpuis.
Pour lui, une fois rodé aux outils de
l’e-santé, les médecins traitants se
doivent d’y convertir leurs patients. Luimême, depuis un an, pousse les siens à
s’inscrire au Réseau santé wallon, lequel
est interconnecté à ses pendants des
autres régions. ❚
Johanne Mathy
Des canaux tout trouvés: glems et DDG
La SSMG adhère aux buts repris dans le plan d’action 2013-2018 de l’e-santé,
commente Guy Hollaert, le responsable de la cellule éponyme. A savoir
généraliser les échanges électroniques d’infos du dossier patient, avec le
consentement de ce dernier, dans le respect de la confidentialité et la sécurité, pour optimaliser la qualité des prestations et diminuer la charge administrative des patients, prestataires et mutuelles. Pour le Dr Hollaert, c’est le
rôle de la SSMG de permettre la pénétration des applications de l’e-santé
chez le MG, «et elle a pour ce faire un outil performant: les glems et
dodécagroupes (DDG), donc des groupes d’une taille qui met en confiance.
Certains DDG ont déjà commencé à exploiter les capsules et diaporamas
[lire ci-contre]. Ce n’est qu’un début. Mais pour étendre le mouvement, il
faut former des animateurs, qui iront porter la bonne parole».
Guy Hollaert n’imagine pas la SSMG s’aventurer seule sur un si vaste chantier. D’où l’importance des contacts avec les autres acteurs, la plateforme
eHealth, les réseaux santé wallon et bruxellois, les OA…, souligne-t-il.
Comme d’autres organisations de MG, il convergera ce 20 mai vers un r-v
e-santé sur Bruxelles initié par Thibault Duvillier, le n°2 d’eHealth.
Production:
Witold de Campo • Isabelle André •
Sandrine Virlée
Medical Director:
Dominique-Jean Bouilliez
Editeur responsable:
Vincent Leclercq
Abonnement annuel: €375 (Belgique)
Membre de l’Union des Editeurs
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même partiellement. Paraît également en néerlandais.
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