TDB Mai 2012populaire - Ville de Marguerittes

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Livres Têtedebookés,
Samedi 5 mai 2012
Prochain rendez-vous
Samedi 9 juin
Tête de Book ?!... Quézako ? !
Tête de Book n’est pas un Comité de Lecture.
Lecture Tête de Book n’est pas un
Club de Lecteurs. Tête de Book n’est pas un Cercle fermé de profs de
Sorbonne en retraite qui rêvent d’être jury à des prix littéraires parisien…
Tête de Book n’est pas arbitré par le fils caché de Bernard Pivot et de
Laure Adler.
Mais alors, Tête de Book, c’est quoi !?...
C’est une fois par mois, le samedi à la bibli,
bibli à l’heure de l’apéro (11 h), des
gens qui se retrouvent, vous, moi, tout le monde, chacun, parce qu’ils ont
envie de parler d’un
un livre qui plaît, qui émeut. Ou qui fait rire. Ou pleurer.
Ou qui met en colère. Ou qui n’a rien fait... C’est des gens qui veulent en
discuter.
discuter Ou c’est des gens qui veulent écouter les autres parler,
parler rigoler,
rigoler
réfléchir,
réfléchir s’étonner…
s’étonner Tout simplement… Pour le plaisir…
plaisir
Rencontre animée par Alain Guyard
Guyard
philosophe forain, romancier (La
Zonzon, Dilettante, 2011),
caricaturiste et auteur pour le
théâtre.
Sylvia
Howard FAST
Le dernier baiser
James CRUMLEY
La lune dans le caniveau
David GOODIS
La femme en vert
Arnaldur INDRIDASON
La cité des jarres
Arnaldur INDRIDASON
Présentation criminelle de quelques concepts
majeurs de la philosophie
Guy LARDREAU
Le vieux qui ne voulait pas fêter
son anniversaire
Jonas JONASSON
Monsieur le commandant
Martin SLOCOMBE
Le bruit et la fureur
William FAULKNER
La comédie humaine
Honoré de BALZAC
Œuvres complètes
Albert COSSERY
Le pays du bel espoir
Michel PEYREMAURE
Rouge Brésil
Jean-Christophe RUFIN
Les reines de France
Simone BERTIERE
Mazarin
Simone BERTIERE
Les savants de Bonaparte
Robert SOLÉ
Diégo et Frida
J.-M.-G. LE CLÉZIO
Histoire du XIXe siècle
Jules MICHELET
Lors de cette séance, vous étiez deux à avoir participé aux « Ateliers de
lecture philosophique et sociologique du polar » animés par Philippe
Corcuff.
Deux romans policiers étaient à lire avant l'atelier : Sylvia d'Howard Fast et
Le dernier baiser de James Crumley.
Les séances ont eu lieu au Lycée Daudet avec l'Université Critique et
Citoyenne de Nîmes.
Tête de Book
Séance du 5 mai 2012
Sylvia / Howard FAST
Sylvia inaugure la série policière des douze titres américains portant un
prénom féminin.
L'anecdote en est fort simple : il s'agit pour le détective privé Allan
Macklin de reconstituer le passé d'une inconnue que veut épouser un
milliardaire. La jeune femme devra tout ignorer de cette enquête. Pour
parvenir à ses fins, Macklin ne dispose que d'une photo, d'une carte
manuscrite et d'un recueil de poèmes, La Lune obscure, publiée par la
mystérieuse Sylvia West.
Cette situation de base, archétype de bien des histoires de détective privé, l'auteur va la
transcender par sa sensibilité et par la puissance d'émotion qu'il saura lui conférer en la
transformant en une radieuse " histoire d'amour " .
Le dernier baiser / James CRUMLEY
Il s’agit de la toute première enquête du héros de Crumley, C.W.
Sughrue. Un détective par défaut parce que l’on s’aperçoit vite qu’il ne
peut rien faire d’autre. Une femme lui demande de retrouver son exmari, un écrivain, qui a entamé une longue tournée des bars. Sughrue va
le retrouver. Ils vont même sympathiser, à tel point que l’écrivain confie
au détective que, s’il avait su, il se serait laissé rattraper plus tôt. Bref,
ces deux losers se sont bien trouvés et vont à leur tour enquêter sur la
disparition de la fille de la patronne du bar où ils ont échoué. Fascinante,
la jeune femme a disparu depuis dix ans. Comme cette double enquête
se déroule en 1978, elle peint la fin du mouvement hippie noyé dans la drogue.
La lune dans le caniveau / David GOODIS
Obsédé par le souvenir de sa jeune soeur qui s'est suicidée après avoir
subi un viol, Kerrigan traîne depuis des années sa haine dans Vernon
Street, le coin le plus sordide de Philadelphie. Jusqu'au jour où il
rencontre Loretta, une jeune fille venue des beaux quartiers bien
décidée à le sortir de cet enfer. Mais les vieux démons ont la peau dure
et, pour Kerrigan, la limite entre la soif de vengeance et la folie va
devenir aussi fine que le fil du rasoir. Sec, puissant, David Goodis distille
suspense et sueurs froides en grand maître du roman noir.
La femme en vert / Arnaldur INDRIDASON
Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un
objet étrange... Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demisiècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaire
Erlendur. L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant la
Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la
neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et
fantomatique...
La cité des jarres / Arnaldur INDRIDASON
L'inspecteur Erlendur enquête sur le meurtre d'un vieil homme : il trouve
dans son ordinateur des photographies pornographiques et sous un
tiroir la photographie de la tombe d'une petite fille de quatre ans. Au fil
de l'enquête, il apprend le passé de violeur de la victime et découvre la
cité des Jarres et le fichier génétique de la population islandaise.
Présentation criminelle de quelques concepts majeurs de la
philosophie / Guy LARDREAU
Il ne s'agit pas, ici, d'un livre didactique sur le roman policier, mais de se
demander en quoi les romans de ce " genre " - sans prétendre, certes, "
faire de la philosophie ", ni défendre des " idées philosophiques " comportent néanmoins, dans leur structure, leur manière d'être, un tour
qui rappelle quelque chose à celui qui fait profession de philosopher. En
l'espèce, cette forme est d'abord celle de l'enquête (en anglais : inquiry)
; et Guy Lardreau de marquer combien ce genre est anglais, même si,
d'évidence, il existe des " polars " français, allemands, américains... Or,
qui dit enquête dit empirisme. Aussi bien, on lira ce livre à partir de l'une
ou l'autre de ses " entrées " : soit, en effet, qu'on éclaire le roman
policier par l'empirisme, soit qu'on se serve de certains de ses meilleurs exemples pour,
comme dit Lardreau, présenter, c'est-à-dire donner à voir, rendre mieux saisissables "
quelques concepts majeurs de la philosophie ".
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire / Jonas JONASSON
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent
pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa
maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée
en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend
à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne
une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux
chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et
par une bande de malfrats. Commence alors son incroyable cavale à
travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au coeur
du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie
des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa
volonté.
Monsieur le commandant / Martin SLOCOMBE
Ecrivain et académicien dans le Paris de l'avant-guerre, Paul-Jean Husson
s'est désormais retiré dans une petite ville de Normandie pour se
consacrer à son oeuvre, émaillée d'un antisémitisme « patriotique ».
Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il
prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux
traits aryens et à la blondeur lumineuse. Sa beauté fait surgir en lui un
éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il
découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le
consume. Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste,
modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. Les secrets de familles
sortent comme autant de cadavres de leurs placards et à l'heure ou son existence torturée
est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre
adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la
face.
C'est en salaud imaginaire que Romain Slocombe porte en lui une lettre jamais écrite, une
lettre de délation ; il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de
meilleure place ou se révéler que dans le genre épistolaire.
Le bruit et la fureur / William FAULKNER
C'est avec cet ouvrage explosif que William Faulkner fut révélé au public
et à la critique. Auteur de la moiteur étouffante du sud des États-Unis,
Faulkner a réellement bouleversé l'académisme narratif en plaçant son
récit sous le signe du monologue intérieur, un monologue d'abord
"confié" à un simple d'esprit passablement dépassé par les événements
qui se déroulent autour de lui. Confusément, les images qui lui
parviennent font remonter ses souvenirs : il brosse de façon
impressionniste et chaotique l'histoire douloureuse de sa famille. Vient
ensuite le moment d'écouter les confessions de Quentin, son frère,
exposant les raisons qui le pousseront à se donner la mort. D'amours déçues en
déchirements, la fratrie (qui compte un troisième membre ayant lui aussi son monologue)
se désagrège. Jouant subtilement avec les différences de registres en passant d'un
personnage à l'autre, Faulkner conclut en tant que narrateur extérieur ce roman violent, où
chacun se débat tant bien que mal sans réellement pouvoir se soustraire à un destin
funeste.
La comédie humaine / Honoré de BALZAC
Titre général qu'Honoré de Balzac donna à son oeuvre romanesque en 1842, qui compte 95
romans publiés de 1829 à 1855. Ils forment une grande fresque divisée en trois parties :
'Etudes de moeurs', 'Etudes analytiques' et 'Etudes philosophiques'.
Œuvres complètes / Albert COSSERY
Réunit l'intégrale des romans et nouvelles d'A. Cossery. Contient Mendiants
et orgueilleux, Les hommes oubliés de Dieu, La maison de la mort certaine et
Un complot de saltimbanques.
Le pays du bel espoir / Michel PEYREMAURE
Au XVIe siècle, l'amiral Coligny, l'un des principaux chefs de la religion
réformée, a un grand rêve : faire de la Floride une colonie française.
En 1560, alors que la guerre sévit en France contre les huguenots, il a
l'idée de chercher, outre-Atlantique, ce qu'il appelle une " terre d'asile "
pour ses coreligionnaires traqués. Son choix se porte sur la Floride,
territoire appartenant de par la volonté du pape à l'Espagne et qui
demeurait inoccupé, sinon par des tribus indiennes. Plusieurs expéditions
sont lancées. Mais l'installation des pionniers est périlleuse : famine,
maladie, démêlés avec les Indiens, répression des Espagnols...
Michel Peyramaure a fait de cette aventure coloniale un roman passionnant où tout est
vrai, les personnages comme les événements. Une odyssée humaine fascinante, méconnue,
cruelle, dans l'Amérique convoitée par les Français.
Rouge Brésil / Jean-Christophe RUFIN
Pendant le XVIème siècle, la baie de Rio, au Brésil, a été colonie
française. Dans cette région qui produisait une teinture rouge très
recherchée, le " rouge du Brésil ", un chevalier de Malte, l'extravagant
Yves de Villegagnon débarque en 1555 pour tenter d'établir une colonie
pour le compte du roi de France. La confrontation sera bientôt très
difficile entre cette petite société européenne et les Indiens cannibales
qui peuplent la région. Cette microsociété déchirée, est vue par les yeux
de deux enfants, Just et Colombe, emmenés de force vers le Brésil pour
servir d'interprètes auprès des tribus indiennes.
Les reines de France / Simone BERTIERE
Quel sort attend une jeune femme, sous l'Ancien Régime, quand elle
épouse le roi de France ? En quoi consiste la condition de reine ?
Pourquoi certaines s'y épanouissent-elles alors que d'autres y sont
broyées ? Les reines se suivent et ne se ressemblent pas.
Toutes sont attachantes, les plus obscures comme les plus illustres. Mais
il est très rare de les trouver, comme ici, rassemblées.
Aussi passionnante qu'un roman, mais scrupuleusement fidèle à la
vérité des faits, vivante, colorée, parfois teintée d'humour, cette alerte
chronique des reines de France est riche en péripéties dramatiques ou plaisantes, mais elle
s'efforce aussi d'éclairer les règles du jeu politique et de contribuer, notamment en ce qui
concerne la place des femmes dans la société, à l'histoire des mentalités et des moeurs.
Mazarin / Simone BERTIERE
Bien qu’il fût à l’origine un étranger sans naissance ni fortune, Mazarin se
trouvait, à sa mort, maître de la France et arbitre de l’Europe, plus
puissant que ne le fut jamais aucun ministre. Triomphant de tous les
obstacles, il dut à son intelligence et à sa ténacité une victoire sans appel.
Cette victoire fut aussi celle de la France, à l’issue de la longue lutte qui
l’opposait à la maison d’Autriche, et elle apporta à l’ensemble de
l’Europe une paix ardemment désirée.
Autour de lui, les papes Urbain VIII et Innocent X, Anne d’Autriche et le
jeune Louis XIV, Condé, Turenne, le cardinal de Retz et tant d’autres, que
le style alerte de Simone Bertière convoque pour dresser un panorama vivant et vrai de
cette période charnière, qui fut la matrice du « Grand Siècle ».
Fondée sur l’information la plus rigoureuse, cette biographie passionnante ouvre, au détour
du chemin, quelques réflexions salutaires sur notre époque.
Les savants de Bonaparte / Robert SOLÉ
Le Directoire confie à un jeune général, brillant, un peu encombrant, la
conquête de l’Égypte pour affaiblir l’Angleterre. Bonaparte emmène
avec lui savants et artistes : Monge, Berthollet, Geoffroy Saint-Hilaire,
Vivant Denon… Ils tentent de percer l’isthme de Suez, mesurent les
pyramides et rapportent, au terme de cette invraisemblable expédition,
la pierre de Rosette et vingt volumes d’érudition.
Diégo et Frida / J.-M.-G. LE CLÉZIO
Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a
ce commentaire acide : " Ce seront les noces d'un éléphant et d'une
colombe.
" Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette
fille turbulente mais de santé fragile avec le " génie " des muralistes
mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une
réputation d' " ogre " et de séducteur, ce communiste athée qui ose
peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à
prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du
Mexique - le prêtre, le bourgeois, l'homme de loi. Diego et Frida raconte l'histoire d'un
couple hors du commun.
Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la
solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton,
l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin
dans le renouvellement du monde de l'art. Etrange histoire d'amour, qui se construit et
s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois
dissemblable et complémentaire.
L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes
les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue
chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a
pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et
contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl.
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